3.3 Suggestions et
recommandations
Toutes les villes du monde produisent beaucoup de
déchets et, dans les villes des pays en développement, la charge
de déchets se compose principalement de matières organiques.
L'agriculture, et plus particulièrement l'agriculture urbaine, constitue
un marché de premier plan pour l'utilisation productive d'une grande
partie de ces matières organiques, ne serait-ce que parce que peu
d'autres options s'offrent aux villes. Très peu d'autres industries
peuvent utiliser des quantités considérables de matières
organiques. L'agriculture urbaine constitue donc un moyen d'évacuation
si pas de réutilisation de déchets organiques de premier plan.
Cela dit, tous les déchets produits par une grande
ville ne peuvent toutefois être utilisés en agriculture urbaine.
Chose certaine, comme en témoignent les projets mis en oeuvre dans des
pays tels que le Ghana, le Brésil, il importe, pour pouvoir maximiser
l'utilisation productive des déchets organiques compostés, que
les centres de traitement soient situés à proximité des
activités d'agriculture urbaine. Il devient plus intéressant pour
les producteurs d'utiliser ces matières lorsque les centres de
traitement sont situés à proximité, car cela permet de
réduire les frais de transport. Le recyclage des déchets
organiques est particulièrement important dans les villes au climat
aride, comme plusieurs en Afrique subsaharienne.
L'hôtel de ville, qui est l'organe numéro un de
la gestion de la ville de Kinshasa, devra mettre en place un organe
d'évacuation sélective des déchets qui permettra de
diviser les déchets en réutilisables et en décompositions,
selon le cas. Il devra également mettre pour un premier plan des
poubelles qu'il pourra soit demander par ce partenaires extérieurs dans
ces programmes de coopération entre villes francophones, par
exemple ; soit qu'il pourra se faire fabriquer par les industries locaux
de soudure et métal.
La gestion des déchets organiques doit faire appel
à différents systèmes de collecte et de traitement, est la
précieuse leçon à tirer ici. Une approche
intégrée en matière de gestion des déchets solides
doit prévoir des produits adaptés aux différentes
catégories d'utilisateurs. Par exemple, des bacs à compostage
pourraient être installés dans les quartiers, de grands centres de
traitement dans les districts, etc. Plusieurs types de composts et de paillis
peuvent être produits afin de répondre à des besoins
différents. Le compost de qualité supérieure, qui peut se
vendre à un prix relativement élevé, peut être
transporté à faible coût en petits sacs et vendu sur un
vaste territoire. En raison du coût du transport, les produits de
qualité inférieure (moins chers) doivent être vendus
à proximité de leur lieu de production.
D'où l'importance encore ici pour les producteurs de se
regrouper en organisations qui pourront partager les coûts du transport
en vrac. Par contre, les produits de moindre qualité et moins chers, tel
le paillis grossier utilisé en aménagement paysager et pour
d'autres activités semblables, pourraient être vendus par camions
complets aux entrepreneurs.
La sensibilisation du public est un facteur important pour la
mise en place réussie d'un programme de recyclage. Des incitatifs
s'imposent pour encourager les gens à recycler. Les mesures de
sensibilisation doivent s'adresser à la fois aux producteurs et aux
consommateurs de matières recyclées. Il faut notamment souligner
l'importance de trier les différentes catégories de
déchets et, dans le cas des producteurs, d'utiliser de l'eau salubre et
le moins de pesticides possible.
Il peut être difficile de convaincre les producteurs de
prendre le « virage organique », parce que les systèmes de
culture intensive que l'on retrouve généralement en agriculture
urbaine exigent l'utilisation d'engrais chimiques. Une solution consiste
à faire la preuve de la loi du rendement décroissant, selon
laquelle il faut toujours plus d'apports--engrais et pesticides--pour produire
la même quantité de produits.
Nous avons traité jusqu'ici des déchets solides.
Mais qu'en est-il des eaux usées ? Il s'agit d'une ressource à
laquelle pratiquement personne ne s'intéresse, mis à part les
agriculteurs urbains. L'AU continuera d'utiliser l'eau disponible quelle qu'en
soit la provenance, si bien qu'il est très important de réagir.
Si rien n'est fait au sujet de l'utilisation des eaux usées, la
vulnérabilité aux épidémies ira en augmentant. En
outre, ignorer le problème, que l'on soit un spécialiste de la
santé publique, un gestionnaire des ressources en eau ou une personne
politique, ne permettra pas de le résoudre.
Comme dans le cas des déchets solides, il est possible
d'utiliser sans danger des eaux usées de qualité variable pour la
production de différents produits agricoles. Ici encore, le tri à
la source et l'utilisation à proximité de cette source sont de
première importance, afin d'optimiser l'utilisation et de réduire
au maximum les coûts d'épuration et de distribution.
En plus, les activités de la gestion des déchets
comportant les étapes de la collecte, de tri, d'entreposage, de
valorisation et d'élimination permettront non seulement le
développement durable mais aussi donneront de l' emploie à la
population qui souffre du chômage.
Les actions prioritaires à amener devant cette
situation sont d'autant la prise de conscience de tous devant le
problème d'urbanisation et des déchets : la contribution des
entreprises, la politique d'aménagement de quartiers,
recyclage-valorisation, Brûler.....éliminer, création d'un
réseau de collecte de déchets liquides, solides et autres par des
moyens plus modestes et hygiéniques. Pour que la population puisse
être impliquée efficacement dans la politique de gestion des
déchets, elle doit pouvoir disposer d'une information de base facilement
accessible d'abord et en suite l'impliqué dans planning de gestion de
déchets.
Il y a plusieurs années, avec le PNA, un organisme
chargé de déchets était mis en place. Actuellement, rien
n'existe en cette matière. Il y a lieu que les autorités
développent les structures intercommunales en fin d'optimiser la gestion
de déchets et de penser à la réduction des coûts de
traitement. Pour mettre fin à la prolifération des poubelles
sauvages et traiter les déchets.
Les déchets industriels occupent une place non
négligeable dans le total des déchets produites chaque
année à Kinshasa. Si les entreprises peuvent avoir
désormais recours à des programmes de réductions à
la source qui privilégient les énergies et matières de
substitution. Ces entreprises peuvent contribuer financièrement à
la gestion de déchets. En ce qui concerne l'aménagement des
quartiers, le gouvernement et tous les organes de protection de la nature
doivent viser l'aménagement des quartiers pour en faire des
unités ayant leurs propres cohérences et d'abord une existence
économique. Les communes annexes pourront exercer les activités
agricoles et bénéficier des compostes provenant de la gestion de
déchets. Les autres communes pourront abriter des centres de traitement
de déchets.
Le recyclage-valorisation est des procédés
nouveaux qu'il faudrait inclure dans la gestion de déchets de la ville.
Malgré qu'à actuellement rien ne se fait en matière de
déchets, il y a lieu de penser à ces procédés de
recyclage et de valorisation en mettant en place de véritables
filières spécialisées d'une manière
spécifique dans la valorisation( de papier, verre, ou plastique). A
titre d'exemple l'industrie d'emballage peut utiliser 85 % de matières
recyclées.
Dans une vie future, Il faudra arriver à
réglementer le traitement par incinération et tendre au recyclage
et à la valorisation des déchets pour le développement
durable. Si une bonne politique financière mise sur pied, il y a lieu
d'obtenir des incinérateurs capables de valoriser l'énergie en
produisant de l'énergie thermique et électrique à partir
des déchets. De cette façon, la ville pourra lutter contre le
déboisement, phénomène qui prend des plus en plus
d'ampleurs. Il y aura également moyen de réglementer aussi d'une
manière les pollutions émises par les incinérateurs.
Et le réseau local, aura comme objectif
l'échange des expériences en matières de gestion de
déchets urbains. Mais en matière de développement durable,
l'aide de la communauté internationale occupe une place de choix pour la
protection de la biodiversité dans les régions tropicales en
général et, particulièrement à kinshasa.
|