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La gestion et la gouvernance des déchets dans la ville-province de Kinshasa

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par Evrard NKENKU LUAKA
Université de Kinshasa - Gradué en Sciences Economiques et de Gestion 2005
  

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3.3 Suggestions et recommandations

Toutes les villes du monde produisent beaucoup de déchets et, dans les villes des pays en développement, la charge de déchets se compose principalement de matières organiques. L'agriculture, et plus particulièrement l'agriculture urbaine, constitue un marché de premier plan pour l'utilisation productive d'une grande partie de ces matières organiques, ne serait-ce que parce que peu d'autres options s'offrent aux villes. Très peu d'autres industries peuvent utiliser des quantités considérables de matières organiques. L'agriculture urbaine constitue donc un moyen d'évacuation si pas de réutilisation de déchets organiques de premier plan.

Cela dit, tous les déchets produits par une grande ville ne peuvent toutefois être utilisés en agriculture urbaine. Chose certaine, comme en témoignent les projets mis en oeuvre dans des pays tels que le Ghana, le Brésil, il importe, pour pouvoir maximiser l'utilisation productive des déchets organiques compostés, que les centres de traitement soient situés à proximité des activités d'agriculture urbaine. Il devient plus intéressant pour les producteurs d'utiliser ces matières lorsque les centres de traitement sont situés à proximité, car cela permet de réduire les frais de transport. Le recyclage des déchets organiques est particulièrement important dans les villes au climat aride, comme plusieurs en Afrique subsaharienne.

L'hôtel de ville, qui est l'organe numéro un de la gestion de la ville de Kinshasa, devra mettre en place un organe d'évacuation sélective des déchets qui permettra de diviser les déchets en réutilisables et en décompositions, selon le cas. Il devra également mettre pour un premier plan des poubelles qu'il pourra soit demander par ce partenaires extérieurs dans ces programmes de coopération entre villes francophones, par exemple ; soit qu'il pourra se faire fabriquer par les industries locaux de soudure et métal.

La gestion des déchets organiques doit faire appel à différents systèmes de collecte et de traitement, est la précieuse leçon à tirer ici. Une approche intégrée en matière de gestion des déchets solides doit prévoir des produits adaptés aux différentes catégories d'utilisateurs. Par exemple, des bacs à compostage pourraient être installés dans les quartiers, de grands centres de traitement dans les districts, etc. Plusieurs types de composts et de paillis peuvent être produits afin de répondre à des besoins différents. Le compost de qualité supérieure, qui peut se vendre à un prix relativement élevé, peut être transporté à faible coût en petits sacs et vendu sur un vaste territoire. En raison du coût du transport, les produits de qualité inférieure (moins chers) doivent être vendus à proximité de leur lieu de production.

D'où l'importance encore ici pour les producteurs de se regrouper en organisations qui pourront partager les coûts du transport en vrac. Par contre, les produits de moindre qualité et moins chers, tel le paillis grossier utilisé en aménagement paysager et pour d'autres activités semblables, pourraient être vendus par camions complets aux entrepreneurs.

La sensibilisation du public est un facteur important pour la mise en place réussie d'un programme de recyclage. Des incitatifs s'imposent pour encourager les gens à recycler. Les mesures de sensibilisation doivent s'adresser à la fois aux producteurs et aux consommateurs de matières recyclées. Il faut notamment souligner l'importance de trier les différentes catégories de déchets et, dans le cas des producteurs, d'utiliser de l'eau salubre et le moins de pesticides possible.

Il peut être difficile de convaincre les producteurs de prendre le « virage organique », parce que les systèmes de culture intensive que l'on retrouve généralement en agriculture urbaine exigent l'utilisation d'engrais chimiques. Une solution consiste à faire la preuve de la loi du rendement décroissant, selon laquelle il faut toujours plus d'apports--engrais et pesticides--pour produire la même quantité de produits.

Nous avons traité jusqu'ici des déchets solides. Mais qu'en est-il des eaux usées ? Il s'agit d'une ressource à laquelle pratiquement personne ne s'intéresse, mis à part les agriculteurs urbains. L'AU continuera d'utiliser l'eau disponible quelle qu'en soit la provenance, si bien qu'il est très important de réagir. Si rien n'est fait au sujet de l'utilisation des eaux usées, la vulnérabilité aux épidémies ira en augmentant. En outre, ignorer le problème, que l'on soit un spécialiste de la santé publique, un gestionnaire des ressources en eau ou une personne politique, ne permettra pas de le résoudre.

Comme dans le cas des déchets solides, il est possible d'utiliser sans danger des eaux usées de qualité variable pour la production de différents produits agricoles. Ici encore, le tri à la source et l'utilisation à proximité de cette source sont de première importance, afin d'optimiser l'utilisation et de réduire au maximum les coûts d'épuration et de distribution.

En plus, les activités de la gestion des déchets comportant les étapes de la collecte, de tri, d'entreposage, de valorisation et d'élimination permettront non seulement le développement durable mais aussi donneront de l' emploie à la population qui souffre du chômage.

Les actions prioritaires à amener devant cette situation sont d'autant la prise de conscience de tous devant le problème d'urbanisation et des déchets : la contribution des entreprises, la politique d'aménagement de quartiers, recyclage-valorisation, Brûler.....éliminer, création d'un réseau de collecte de déchets liquides, solides et autres par des moyens plus modestes et hygiéniques. Pour que la population puisse être impliquée efficacement dans la politique de gestion des déchets, elle doit pouvoir disposer d'une information de base facilement accessible d'abord et en suite l'impliqué dans planning de gestion de déchets.

Il y a plusieurs années, avec le PNA, un organisme chargé de déchets était mis en place. Actuellement, rien n'existe en cette matière. Il y a lieu que les autorités développent les structures intercommunales en fin d'optimiser la gestion de déchets et de penser à la réduction des coûts de traitement. Pour mettre fin à la prolifération des poubelles sauvages et traiter les déchets.

Les déchets industriels occupent une place non négligeable dans le total des déchets produites chaque année à Kinshasa. Si les entreprises peuvent avoir désormais recours à des programmes de réductions à la source qui privilégient les énergies et matières de substitution. Ces entreprises peuvent contribuer financièrement à la gestion de déchets. En ce qui concerne l'aménagement des quartiers, le gouvernement et tous les organes de protection de la nature doivent viser l'aménagement des quartiers pour en faire des unités ayant leurs propres cohérences et d'abord une existence économique. Les communes annexes pourront exercer les activités agricoles et bénéficier des compostes provenant de la gestion de déchets. Les autres communes pourront abriter des centres de traitement de déchets.

Le recyclage-valorisation est des procédés nouveaux qu'il faudrait inclure dans la gestion de déchets de la ville. Malgré qu'à actuellement rien ne se fait en matière de déchets, il y a lieu de penser à ces procédés de recyclage et de valorisation en mettant en place de véritables filières spécialisées d'une manière spécifique dans la valorisation( de papier, verre, ou plastique). A titre d'exemple l'industrie d'emballage peut utiliser 85 % de matières recyclées.

Dans une vie future, Il faudra arriver à réglementer le traitement par incinération et tendre au recyclage et à la valorisation des déchets pour le développement durable. Si une bonne politique financière mise sur pied, il y a lieu d'obtenir des incinérateurs capables de valoriser l'énergie en produisant de l'énergie thermique et électrique à partir des déchets. De cette façon, la ville pourra lutter contre le déboisement, phénomène qui prend des plus en plus d'ampleurs. Il y aura également moyen de réglementer aussi d'une manière les pollutions émises par les incinérateurs.

Et le réseau local, aura comme objectif l'échange des expériences en matières de gestion de déchets urbains. Mais en matière de développement durable, l'aide de la communauté internationale occupe une place de choix pour la protection de la biodiversité dans les régions tropicales en général et, particulièrement à kinshasa.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon