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L'enfant naturel dans les quartiers musulmans de N'djamena

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par Mahamat Abdoulaye Malloum
Université de Ngaoundéré -  licence 2005
  

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V- FACTEURS A L'ORIGINE DE LA BATARDISE

Ces facteurs peuvent être éducatifs, sociaux, économiques et psychoaffectifs.

A- Les facteurs éducatifs

Les facteurs éducatifs jouent une fonction non négligeable liée à la bâtardise. Par éducation, l'on fait allusion à «  l'apprentissage social » ; c'est le fait que « la société transmet des règles de conduite approuvées au jeune enfant à travers les autres et à travers certaines institutions. »9(*) et l'individu est le reflet de son éducation. S'il est en conformité avec les normes de la société, il est bien éduqué et s'il est en désaccord avec ces normes, il ne l'est pas. L'éducation a pour but de le redresser et de lui apprendre la bonne façon de se conduire. De ce fait, si l'on considère que le fait d'avoir d'enfant en dehors du mariage va à l'encontre des normes de la société ; nous pouvons affirmer, que l'auteur de ce délit n'est pas bien éduqué. Ce phénomène touche beaucoup plus les filles analphabètes et aussi celles qui ignorent tout de la sexualité. La plupart de ces filles tombent enceintes très jeunes ; elles adhèrent à la vie sexuelle sans en connaître les tenants et les aboutissants. Et la grossesse est souvent au rendez-vous. La sexualité en Afrique d'une manière générale, et dans la société musulmane de la ville de N'djamena en particulier, est un fait tabou. L'on n'en parle pas n'importe comment et avec n'importe qui, moins encore avec son enfant. Or, en ignorant tout du sexe, ces filles sont plus vulnérables et ne peuvent éviter les conséquences indésirables qui ne jouent qu'en leur défaveur. En plus de ces facteurs, il y'a aussi les facteurs sociaux.

B- les facteurs sociaux

Des éléments tels que l'exode rural, le milieu social peuvent contribuer à la prolifération de la bâtardise.

Les filles venant des zones rurales constituent des proies faciles pour les citadins. Naïves et surtout à la recherche du bien être, elles succombent facilement à la tentation et se retrouvent enceintes.

Le milieu dans lequel vit la fille peut être un facteur stimulateur. Il y'a ici le phénomène d' « influence du milieu » c'est-à-dire le poids qu'exerce le « milieu social » sur l'individu et change sa perception. Les facteurs économiques ne sont pas du reste.

C- les facteurs économiques

La précarité matérielle incite les jeunes filles à livrer leur corps pour avoir en contre partie une rémunération. Le statut professionnel de « filles domestiques », marchand ambulant...les expose à des propositions indécentes mais qui ont l'air intéressant. Issues des couches sociales fragiles, elles ne peuvent que céder.

La misère, la pauvreté incitent les filles à se prostituer et par ricochet à concevoir. Elles s'offrent à ceux ou celui qui peut leur offrir de quoi subvenir à leurs besoins. Cette situation n'est pas spécifique aux couches sensibles. Les filles issues des couches sociales moyennes et mêmes aisées ne résistent pas à la tentation de l'argent facile. En plus de ces phénomènes, nous pouvons ajouter aussi les relations  «  copains copines » ou encore les « amourettes » que tissent garçons et filles au lycée ou au quartier qui peuvent aboutir à des grossesses. D'autres facteurs tels que les facteurs psychoaffectifs peuvent contribuer à l'avènement de ce genre de situation.

* 9 Mendras Henri, Elément de sociologie, Paris, Armand Colin- collection U, 1975, p.29.

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