2.5-La CMP kinase et l'UMP kinase
bactériennes
Chez les procaryotes l'UMPK est localisée
essentiellement dans le cytoplasme et à un
degré moindre dans la membrane cytoplasmique, elle est
codée par le gène pyrH (propre aux procaryotes et sans
homologue chez l'Homme), elle est essentielle pour la croissance et la division
cellulaire ; le produit du gène pyrH constitue une nouvelle
cible attractive pour les drogues antibactériennes (Bucurenci et
al, 1998).
L'UMPK d'E. coli (UMPKeco) diffère des autres
NMPK, sa séquence ne ressemble
pas à celle des autres NMPK ; elle est plutôt
similaire à celle des aspartokinases. L'UMPK
est un hexamère (les autres NMPK sont
monomériques) sujet de régulations complexes : le
GTP est un acivateur allostérique, et l'UTP semble
être un inhibiteur compétitif ( Briozzo et al, 2005).
L'ATP et le dATP sont les seuls substrats donneurs de
phosphate pour cette enzyme.
Selon Yu et al (2003), la CMPK de Streptococcus
pneumoniae, bactérie souvent résistante
aux antibiotiques, constitue une cible thérapeutique
attractive pour le développement de
nouveaux antibiotiques et palier ainsi au problème de
la résistance croissante aux
antibiotiques.
Cependant, en l'absence de CMP kinase les bactéries
peuvent synthétiser du CTP à
partir d'UTP grâce à la CMP synthétase. La
CMP kinase n'est sans doute pas indispensable
aux bactéries sauf dans quelques cas particuliers. Par
contre, l'UMP kinase est indispensable à la croissance
bactérienne et constitue de ce fait une cible intéressante pour
la conception des antibiotiques.
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