Conclusion :
Notre mémoire avait pour but de modéliser le
phénomène de la production de déchets ménagers
parisien, sur la période 1949-2004. Grâce à notre base de
données, constituée avec l'aide de la DPE, et le logiciel EViews,
nous avons pu estimer, sur la période 1949-1989, la production de
déchets ménagers parisiens.
Ainsi on a pu démontrer que les dépenses
moyennes de consommation des ménages, ainsi que la production
passé de déchets ménagers parisiens avaient une influence
sur la production de déchets présents. L'utilisation des
logarithmes des variables nous a permis d'obtenir des élasticité
ce qui facilite les interprétations.
Autrement dit, une variation de 1% de la consommation devrait
entraîner une hausse de prés de 7% de la production de
déchets, tandis qu'une augmentation similaire de la production de
déchets passé aurait comme conséquence de faire
croître la production de détritus présente de prés
de 70%.
La variable retardé peut aussi s'interpréter
comme un changement de mode de consommation, rien n'est fait pour que je
consomme moins aujourd'hui, je produirai donc autant de déchets si ce
n'est plus demain. Il ressort clairement que les modes de consommations sont
responsables de notre production de déchets.
Nous n'avons pas pu modéliser le
phénomène étudié sur la période 1990-2004,
car un changement de méthode de quantification des déchets
ménagers parisiens a eu lieu en 1990.
Cependant nous avons décris les
évènements qui se sont déroulés durant ce laps de
temps.
On a ainsi pu mettre en évidence, qu'il s'opère
depuis 1990 un ralentissement de la hausse de la production des déchets
ménagers. L'hypothèse d'une décroissance de la
consommation est réfutée car nous avons mis en évidence
que la consommation ne cesse de croître.
Cette baisse ne serait pas du a un changement de comportement
des ménages ou bien à l'efficacité des politiques luttant
contre les déchets, enfin en un sens si. Il semblerait que les causes de
ce fléchissement relèvent du développement des collectes
sélectives qui détournent une fraction non négligeable de
déchets de la poubelle classique.
Aussi le problème des déchets est toujours
d'actualité, et il faut y remédier. Ce n'est pas si simple car
son facteur principal est la consommation, or cette dernière est le
moteur de l'économie. Une baisse des dépenses de consommations
aurait des conséquences néfastes sur l'économie comme un
ralentissement, voire même à long terme une récession.
Une solution serait d'éduquer les gens afin de mieux
consommer ou bien de les inciter à produire moins de déchets
grâce à une taxe, application du principe
« pollueur-payeur » aux ménages.
Mais toutes les solutions envisagées peuvent avoir un
effet négatifs sur la consommation, elles doivent donc être
soigneusement définies avant d'être appliqué afin
d'éviter de faire rentrer la France dans une période de
crise.
Nous n'avons pas la solution miracle, notre niveau en
modélisation et nos connaissances sur le sujet sont trop limités
pour pouvoir donner la solution.
Cependant il apparaît clairement que les déchets
sont le problème de tous, aussi le seul moyen d'en venir à bout
et un effort commun de la part des industriels, dans leurs choix de
matières composant les emballages, des ménages, dans leur
comportement, et de l'Etat dans son devoir d'information et de
réglementation.
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