c) Les résultats de leur analyse.
L'analyse d'Eric Neumayer et Indra de Soysa fournit certaines
évidences selon lesquelles les pays qui sont les plus ouverts au
commerce et sont le plus pénétrés par les IDE affiche une
plus faible proportion du travail des enfants. Le taux de non scolarisation
à l'école primaire est la seule variable dépendant pour
laquelle nous ne trouvons aucun effet de la mondialisation, ce résultat
confirme l'analyse de Cigno. En effet, le modèle n'explique pas bien les
variations de cette variable dépendante. Une des raisons qui explique ce
manque d'explication est l'absence d'informations concernant le coût des
études ainsi que le niveau des hautes études. Concernant les
autres variables dépendantes comme l`ouverture commerciale ou la
variable des stocks des IDE sont statistiquement significative. Par contre le
taux de scolarisation dans le secondaire ainsi que l'indicateur d`ouverture du
commerce sont marginales dans la taille de l'échantillon du
modèle. Pour les variables dépendantes les plus utilisées
dans le modèle il y a le taux de participation des enfants au sein de la
main d'oeuvre âgé de 10 à 14 ans qui constituent une mesure
significative de la mondialisation avec les signes qui l'accompagne. Cette
mesure et confirmé par des analyses annexes qui exclue les pays d'Europe
de l'Est et d'Asie Centrale de l'échantillon. L'ouverture du commerce et
les IDE sont aussi significatifs pour les variables dépendantes qui
comptent le nombre de secteurs économique où le travail des
enfants est présent. Ce qui va être nouveau dans cette analyse est
la mise en évidence du fait qu'une plus grande pénétration
par les IDE est associé à une proportion plus faible du travail
des enfants contrairement aux préjugés souvent présent
dans la presse. Concernant l'ouverture du commerce nos résultats
soutiennent généralement l'étude présentée
par Cigno et Shelburne mais contrairement à eux l'étude ici
montre que ce qui importe vraiment pour le travail des enfants est la
véritable ouverture du commerce qui est communément mesuré
par la somme des exportations et des importations divisées par le PIB.
En effet cela n'est pas surprenant selon les Eric Neumayer et Indra de
Soysa ; les divers arguments théoriques qui lient la mondialisation
au travail des enfants se réfèrent à la réelle
ouverture du commerce. La différence entre les précédentes
analyses du lien entre la mondialisation et du travail des enfants avec celle
des deux auteurs est qu'ici l'échantillon des pays est plus important et
par conséquent plus convaincant. De plus ils arrivent à
démontrer qu'en plus de réduire le travail des enfants, la
mondialisation augmente le revenu moyen par habitant. Les autres études
étaient donc moins fiables à cause de la faible taille de
l'échantillon, des variables du travail des enfants prises en compte et
aussi du modèle statistique. Cependant cette analyse présente
certaines limites car bien que la corrélation négative entre
l'ouverture du commerce, la pénétration des IDE et la proportion
du travail des enfants, ils ne démontrent pas vraiment la
causalité. De plus des résultats favorables à des tests
statistiques ne pourront jamais entièrement exclure la
possibilité de résultats erronés dus à des
variables qui ont été omise. Les secteurs ruraux et informels
d'une économie sont particulièrement enclins au travail des
enfants mais sont sûrement susceptibles d'attirer moins d'IDE que les
autres secteurs, qui ne peuvent pas être pris en compte par les variables
agricoles rurales.
Les résultats que les auteurs ont obtenus
préviennent contre les recommandations politiques selon lesquelles on
doit utiliser le commerce et les IDE comme moteur de développement et
par conséquent pénaliser les pays qui exportent des biens produit
avec la contribution du travail des enfants. Ils concluent en disant que la
mondialisation représente probablement une promesse, et non une menace,
pour l'éradication du travail des enfants dans le monde.
D'après notre étude nous avons pu voir que le
travail des enfants était un réel problème au niveau
mondial et que ses déterminants étaient multiples mais
s'articulaient toujours autour de la pauvreté d'un pays et de sa
population. On a vu que la mondialisation avait un impact négatif sur le
niveau du travail des enfants à travers des crises que la mondialisation
pouvaient provoquer dans des pays en développement entraînant une
hausse du travail des enfants. De plus la mondialisation entraîne une
concurrence accrue entre les pays et par conséquent une hausse de la
compétitivité s'associant à la recherche de faible
coût et donc une augmentation de l'embauche d'enfants. Cependant on a vu
qu'une véritable prise de conscience s'était mise en place dans
la communauté internationale et souhaitait mettre en place des
politiques favorisant un retour à l'éducation des enfants ainsi
que des politiques intervenant sur les causes même du travail des
enfants. Ensuite nous avons vu que contrairement au idées reçus
la mondialisation engendrait des hausses de revenu dans les pays en
développement et permettaient donc la réduction de la
pauvreté, mais aussi une prise de conscience les consommateurs et des
firmes des pays développés qui mettaient en place un commerce
équitable pour favoriser les développement et la réduction
du travail des enfants. Enfin dans notre quatrième partie nous avons
montré un modèle empirique qui démontrait l'existence d'un
lien négatif entre commerce international et travail des enfants. On
peut en conclure que la mondialisation doit constituer un moteur de richesse
pour ces pays pauvres afin d'enrayer ce fléau qui condamne les enfants
à ne pas jouir d'une vie décente et saine. Nous finirons sur une
citation de Victor Hugo condamnant le travail des enfant « Travail
mauvais qui prend l'âge en sa serre, qui produit l'argent en
créant la misère, qui se sert d'un enfant ainsi que d'un
outils »
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