WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Stratégie des entreprises: Business Plan

( Télécharger le fichier original )
par soufiane Riad
Université CADI AYYAD Marrakech - Licence en scienses économie option économie d'entreprise 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV EXAMINER LES RÉSULTATS ET CHOISIR LES HYPOTHÈSES DÉFINITIVES

1) Examiner le résultat

Une première prévision étant réalisée, il s'agit de s'interroger sur :

Sa qualité technique,

Sa faisabilité financière.

Pour le premier point c'est simple à réaliser et ne l'attarderons pas sur ce point. C'est une évidence de dire qu'il faut vérifier les calculs réalisés, tous les financiers le savent et le pratiquent journellement.

Le plus important est évidemment le second point, c'est-à-dire l'examen de la faisabilité financière du plan qui vient d'être établi. Cet examen sera réalisé en deux étapes distinctes.

A Examiner la situation à terme

Il ne servirait à rien de constater que la première, voire la seconde année du plan, se présente de manière favorable si l'on arrivait à l'issue du plan à une impasse. C'est pour cette raison que l'on commence par un examen de la situation obtenu à l'issue du plan pour reporter à plus tard l'examen détaillé des années intermédiaires.

Cet examen, qui reprendra évidemment les techniques d'analyse financière déjà exposées, portera sur deux points : la rentabilité et la structure financière.

La rentabilité : le taux de rentabilité à terme. Celui-ci est exprimé par le ratio :

Bénéfice net / Capitaux propres

Cette mesure est importante puisqu'elle va mettre en évidence le rendement de l'entreprise, et donc sa capacité à poursuivre son développement au-delà de la période couverte par le plan.

La structure financière : Le plus souvent, on examinera à ce niveau :

Ø le fonds de roulement ;

Ø le besoin en fonds de roulement ;

Ø la trésorerie.

Quelques ratios de structure, et en particulier :

Ø Endettement à terme / fonds propres ;

Ø Fonds propres / total passif,

Ø Endettement à terme / marge brute d'autofinancement (MBA).

Ø le ratio : frais financiers / excédent brut d'exploitation (EBE) qui met en évidence les risques de défaillance de l'entreprise, au-delà de la période couverte par le plan.

L'examen de ces indicateurs et ratios a pour but de mesurer les risques encourus par l'entreprise si elle réalise le plan prévu.

Pour porter ce jugement, on comparera les ratios obtenus avec :

Les mêmes ratios à l'origine du plan, afin de voir si ceux-ci s'améliorent, se détériorent ou restent stables,

Ø Avec les normes généralement admises, soit pour l'ensemble des entreprises, soit dans le secteur professionnel considéré, soit les deux.

Tirer une conclusion : L'examen de la rentabilité et de la structure financière va permettre de définir si les hypothèses retenues peuvent être conservées ou doivent être peu ou prou modifiées.

Dans le premier cas, on passera à l'examen de la période intermédiaire entre l'origine et l'issue du plan, dans le second il conviendra de revenir sur tout ou partie des hypothèses retenues.

B Examen de la période intermédiaire

À ce niveau, le but est de rechercher si l'entreprise ne risque pas de se trouver confrontée, à un moment donné, à une crise de trésorerie qui pourrait mettre en cause son existence même.

Imaginons par exemple une entreprise dont la situation à l'origine serait la suivante :

Ø Fonds de roulement : 30 MDH ;

Ø Besoin en fonds de roulement : 45 MDH (dont encours client 40 MDH)

Ø Trésorerie négative : 15 MDH (mobilisation de l'encours client)

La situation n'a rien de dramatique puisque le compte client n'est mobilisé qu'à hauteur de 15/40 = 36 %. À l'issue du plan, on prévoit une trésorerie négative de 17 MDH pour un encours client de 50 MDH. La situation s'est donc améliorée puisque le compte client n'est plus mobilisé qu'à hauteur de 17/50 = 34 %.

2) Choisir les hypothèses définitives

Il s'agit ici d'un processus itératif qui permettra de passer du premier plan établi au plan finalement retenu. Le nombre d'itérations dépendra évidemment des difficultés rencontrées. Si, par miracle, le premier plan établi se révèle le bon, cette étape n'a alors aucune raison d'être.

Il n'est évidemment pas possible de lister les modifications à apporter au plan d'origine pour obtenir le plan final, tant leur nombre est important, comme nous l'avons déjà dit, sur une période dont tout ou presque tout est envisageable. Par contre, l'ordre dans lequel on envisagera les modifications est, lui, possible à préciser puisque le principe est de tenter tout d'abord de modifier ce qui remet le moins en cause le projet fondamental de l'entreprise. La finance sera donc réexaminée prioritairement pour n'accepter de modifier qu'en dernier ressort, ce qui est l'essentiel, c'est-à-dire la stratégie.

L'ordre à respecter sera donc le suivant :

A Le financement

On pourra à titre d'exemple examiner :

Ø Une augmentation ou une diminution de l'effet de levier prévu,

Ø L'utilisation de « financement mezzanine » (quasi-fonds propres),

Ø Un recours accru à la mobilisation du compte clients pouvant aller jusqu'au recours au factoring (affacturage),

Ø La substitution du leasing ou de la location à l'acquisition directe des immobilisations,

Ø Une éventuelle ouverture du capital à des partenaires financiers de type « capital-risque »,

Ø Etc.

B Le mode d'exploitation

Là encore, on peut citer quelques exemples :

Ø Sous-traiter certaines opérations ou certaines fonctions, plutôt que de produire en interne,

Ø Procéder à des alliances, afin de développer certaines fonctions (commercial, export, etc.), sans investissement ou en partageant l'investissement,

Ø Créer un partenariat durable avec des clients ou des fournisseurs, afin qu'ils prennent en charge certains investissements,

Ø Etc.

C La stratégie

Là encore, une foule de possibilités peuvent être envisagées, parmi lesquelles :

Ø Opter pour une stratégie différente, différenciation plutôt que domination par les coûts, ou éventuellement focalisation ;

Ø Se recentrer sur certains des métiers, en cédant les autres, afin de générer de la trésorerie ;

Ø abandonner certains segments de marché ou, si possible, céder les fonds de commerce correspondant ;

Ø fusionner avec des confrères ou des partenaires ;

Ø privilégier la croissance interne à la croissance externe ou vice et versa ;

Ø Etc.

On constate, en examinant cette énumération tout à fait incomplète, que les hypothèses à explorer peuvent être fort nombreuses. Dans la pratique, on commencera par définir l'ampleur du problème rencontré, ce qui permet en général d'orienter la réflexion :

Ø Soit vers des mesures de détail jouant essentiellement sur les aspects financement et éventuellement, opérationnels ;

Ø soit vers des remises en cause profondes de la stratégie.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille