La coopération multilatérale en faveur du développement rural: l'exemple de la FAO au Burkina Faso( Télécharger le fichier original )par Issa BANCE Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature/Burkina Faso - Diplôme de l'ENAM 2006 |
Paragraphe II : Les perspectives de la coopération entre la FAO et le Burkina FasoDepuis plusieurs années, la FAO encourage la coopération technique entre les pays en développement. Elle envisage de renforcer cette option en vue de déboucher sur un mécanisme novateur qui permettra de cibler de manière plus efficace ceux qui ont le plus besoin de la coopération technique110(*). Ce programme concerne l'utilisation d'experts pour la coopération technique entre pays en développement et pays en transition d'une part, et d'autre part l'utilisation d'experts invités, des établissements universitaires et des instituts de recherche, d'experts retraités et de jeunes cadres. C'est dans ce sens que s'inscrit la réflexion initiée avec l'Université de Ouagadougou en vue de l'élaboration d'une cartographie alimentaire du Burkina Faso111(*). Dans cette même optique, la FAO encourage les Etats membres de l'UEMOA dans la voie de la mise en oeuvre d'une politique agricole commune. La FAO a, en outre, été sollicitée par ces même pays pour aider à préparer un plan détaillé de développement de l'agriculture dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD). Un atelier a ainsi été organisé en mai 2005 pour présenter le document préparé par la FAO dans le cadre du programme d'investissement de ces pays. Pour le Burkina Faso, le programme envisage d'investir 290 millions de dollars US sur cinq ans. Il mettra l'accent sur l'accroissement durable de la production, le développement de l'irrigation, la mise en valeur durable des superficies cultivables et une gestion locale des ressources naturelles. Ainsi, un projet expérimental de la FAO est actuellement en cours pour aider le Burkina Faso à mettre en oeuvre une gestion expérimentale des ressources naturelles. Les résultats de ce projet permettront au gouvernement d'évaluer son programme. Pour ce qui concerne la gestion des ressources naturelles, la FAO envisage le développement des services de proximité. En effet, il existe un véritable problème de communication avec les producteurs du fait de l'absence d'interlocuteurs en milieu rural112(*). Aussi, dans l'élaboration d'une politique de développement de l'agriculture pour le NEPAD, seront pris en compte certains éléments de la politique nationale de la communication pour le Développement. La gestion des risques alimentaires et la réduction de la vulnérabilité des ménages en situation d'extrême pauvreté seront également prises en compte. La BAD s'est positionnée pour être le chef de file des bailleurs de fonds pour le volet agricole de ce programme113(*). Enfin, de l'avis du représentant permanent de la FAO au Burkina Faso, son Organisation a pour ambition de travailler davantage sur le plan international afin informer l'opinion publique sur la situation des pays déficitaires dont fait souvent partie le Burkina Faso. L'Organisation doit apporter l'information exacte sur la situation d'éventuels déficits et faire un plaidoyer afin que ses partenaires puissent répondre. Cela est d'autant plus indispensable que les chiffres indiquent que l'appui à l'agriculture baisse de plus en plus114(*). La sensibilisation de la société civile et des acteurs du privé sera également renforcée afin de pallier cette baisse régulière des chiffres et mobiliser plus de ressources humaines et financières. * 110http:// www.un.org.ml/snu/fao/htm * 111 Sidwaya, n°5303, p.VII * 112 Sidwaya, n° 5303, p.VI * 113 Sidwaya, n° 5303, p.VI * 114 Sidwaya, n° 5303, p.IV |
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