Chapitre II : LES ACCORDS DE PARTENARIATS
ECONOMIQUES
Les pays ACP et l'UE ont engagé dans le cadre de l'Accord
de Cotonou des
Les Relations Economiques entre le Cameroun et l'Union
Européenne
négociations18 pour de nouveaux Accords de
Partenariats Economiques (APE).
Le lancement des négociations régionales avec
l'Afrique Centrale a eu lieu à Brazzaville le 4 Octobre 2003 par deux
commissaires19 de l'UE.
L'Accord de Cotonou prévoit une période de huit
ans pour arriver à la pleine conformité avec les règles de
l'OMC.
A partir de 2008, l'Accord de Partenariat Economique sera donc
mis en place comme le disait PASCAL LAMY20 à propos des
Accords de Partenariat Economique "l'idée est de créer un cadre
qui permet de répondre à des souhaits et des besoins
étroitement liés. Il faut dynamiser le commerce et le
développement des ACP, les aider sur la voie de l'intégration
régionale et de la mondialisation et inscrire leurs relations
commerciales avec l'Union Européenne dans un cadre stable, durable et
compatible avec les règles de l'OMC"
Il s'agit donc, pour les pays ACP en général et
pour le Cameroun en particulier de se fixer des objectifs propres à
accélérer leur développement tout en s'appuyant sur les
points positifs des APE.
Il s'agira, pour l'essentiel de préserver les acquis
des conventions passées tout en ce situant dans le contexte mondial en
pleine mutation.
18 - Négociations engagées depuis septembre 2002
19 - Commissaire LAMY et NIELSON
20 - Pascal Lamy : Commissaire européen en charge du
commerce.
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CONCLUSION
Les Relations Economiques entre le Cameroun et l'Union
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L'Union Européenne est de loin le premier partenaire
commercial du Cameroun. (plus de 70% des exportations et plus de 50% des
importations). Les relations entre les pays ACP en général et le
Cameroun en particulier sont vieilles de plusieurs décennies.
Ces relations, vues sur le plan économique, ont permis
au Cameroun de résoudre un certain nombre de problèmes aussi bien
sur le plan commercial que du développement.
Sur le plan commercial, les échanges avec l'Union
Européenne ont été bénéfiques pour le
Cameroun.
Sur le plan de l'aide au développement, plusieurs
réalisations ont été effectuées grâce au
financement du Fond Européen de Développement. On peut citer la
construction des routes, des ponts, des écoles etc.
Malgré cela, la coopération économique a
présenté un certain nombre de défauts tels que la lenteur
des décaissements, flou des affectations de l'aide et opacités
des négociations.
La quatrième convention de Lomé arrivée
à expiration en 2000 et la signature du Traité instituant
l'Organisation Mondiale du Commerce ont donné l'occasion aux pays ACP et
l'UE de renégocier les Accords de Coopération.
L'Union Européenne affirme que seule
l'intégration dans le commerce mondial, régi par l'OMC, peut
libérer les pays ACP de la marginalisation. L'ouverture est donc
perçue aujourd'hui comme l'unique, sinon la principale solution pour
favoriser le développement. L'obtention des gains substantiels
nécessite cependant la mise en oeuvre des reforme et des politiques
d'accompagnement adéquats.
L'ouverture doit s'inscrire dans une stratégie visant
à éviter les écueils du passé. Pour une
coopération au développement efficace, la Communauté
internationale en général et l'Union Européenne en
particulier doit tenir compte de la fragilité des économies des
Etats ACP pour éviter les effets négatifs de la libération
tous azimuts.
Les Relations Economiques entre le Cameroun et l'Union
Européenne
Le nouvel Accord dit de Cotonou signé en Juin 2000
entre l'UE et les pays ACP devra permettre enfin aux africains de
développer des capacités internes de relance de leurs
économies pour que la coopération devienne un rendez-vous du
donner et de recevoir.
L'Accord de Partenariat Economique (APE) qui sera mis sur pied
devra approfondir le dialogue politique entre partenaires sur les principes
fondamentaux des droits de l'homme, de la démocratie, de l'Etat de droit
et de la bonne gestion des affaires publiques. Ce sont tous ces
paramètre, qui, s'ils sont menés avec transparence et rigueur,
permettront une cohésion nationale ou régionale et impulseront le
développement durable.
Il s'agit, remarque le Président du Cameroun Paul
BIYA, de « donner au marché la dimension critique qui
assure la compétitivité ; au plan politique de se donner
un poids supplémentaire dans les décisions qui sont prises au
niveau mondial ; au plan culturel, de renforcer la capacité des cultures
nationales ou régionales à résister à
l'uniformisation » 21
21 - Paul BIYA : message de fin d'année 31
décembre 2001
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