CONCLUSION PARTIELLE
Ce troisième chapitre qui est d'ailleurs le dernier,
était subdivisé en cinq sections.
La première parle de profil des enquêtés,
celui-ci présente l'échantillon par quotas que nous avons
utilisé dans notre travail. Nous avons ciblé une taille
d'échantillon de 370 individus dont 50 tirés des ONG et 320 dans
les trois chefferies du territoire d'Uvira.Plusieurs variables parmi les
quelles la tribu, le sexe, la religion, le sexe,... ont été mises
en exergue.
La seconde section a parlé des approches
organisationnelles de transformation des conflits. A ce niveau, nous avons
soulevé deux approches, la première se veut curative et la
seconde prophylactique.
La justification des stratégies des ONG a fait l'objet
de la troisième section. Les forces et faiblesses des ONGconstituent la
quatrième section. Nous avons présenté d'une
manière détaillée les points forts et les points faibles
des ONG intervenant dans la transformation des conflits à Uvira. Et
enfin les stratégies rationnelles constituent la dernière section
de notre travail. Ces stratégies sont présentées en deux
étapes. La première étape est celle d'identification et la
dernière est l'étape de transformation.
CONCLUSION GENERALE
Les conflits sociaux entrainent un changement social dans la
mesure où ils peuvent affecter la structure sociale et économique
ou écologique par la modification des structures sociales. Les conflits
sociaux dans le territoire d'Uvira amènent les communautés
à adopter l'indifférence à la violence ouverte et
créent des nouveaux rapports sociaux entre les membres de ces
communautés. Ces conflits modifient la structure sociale dans la mesure
où selon la forme et le plan où il se trouve, ils entrainent soit
le renvoie, la révocation, soit la mort de membre antagonistes.
Au terme de ce travail sur « les ONG et
la transformation des conflits à Uvira », notre
souci était de comprendre et expliquer les stratégies mises en
jeu par la CDJP/Uvira, par RIO et par l'ADEPAE pour la transformation des
conflits. Le but était d'étudier les stratégies de ces ONG
en territoire d'Uvira pour la transformation pacifique des conflits.
Trois grands moments à part l'introduction et la
conclusion ont caractérisé notre parcours de recherche, quant
à la subdivision de travail. Dans le premier moment, nous nous sommes
appuyés à expliquer le cadre conceptuel, théorique et
méthodologique ; la réflexion a été surtout
orientée vers la compréhension et l'explication des concepts
clés et opératoires à savoir l'ONG, la transformation, la
paix, le conflit, la négociation et la médiation ensuite l'on est
passé à l'utilisation de la théorie de régulation
sociale qui se base sur trois concepts à savoir le conflit, les
règles et la négociation.
Nous avons utilisé la méthode fonctionnelle de
Robert King Merton dans le but d'établir de l'ordre et équilibre
dans le territoire. Les fonctions et les dysfonctions des ONG ont
été étudiées. Cette méthode est
appuyée par les techniques d'interview semi structuré,
d'observation participante,d'enquête par questionnaire, d'analyse de
contenu, d'échantillonnage et de documentaire.
Le second moment consiste dans l'explication de la nature du
conflit, à ce niveau nous avons fait comprendre la dimension sociale,
fonctionnelle et économique du conflit à Uvira. Nous avons aussi
tenté d'expliquer les causes profondes et les conséquences du
conflit dans tous les secteurs de la vie sociale mais aussi la notion d'acteurs
dans les conflits.
Le dernier moment de ce travail a porté sur les
stratégies de transformation des conflits à Uvira, à ce
niveau, nous nous sommes mis à déterminer le profil de nos
enquêtés, celui-ci nous a amené à présenter
notre échantillon. Nous avons fait recours à
l'échantillonnage par quotas. Notre taille d'échantillon est 370
dont 50 personnes sont extraites des ONG et 320 individus extraits des trois
chefferies du territoire et trois cités du territoire. Outre ces
caractéristiques des enquêtés, nous avons
dégagé les approches organisationnelles de la CDJP, de RIO et
d'ADEPAE dont les curatives et celles prophylactiques.
Les forces et faiblesses des ONG sont intervenues avant de
boucler ce travail par des stratégies rationnelles de transformation des
conflits à Uvira. Ces stratégies s'opèrent en deux phases.
La première phase est l'étape d'identification des conflits et la
seconde étape est celle de la transformation. Les ONG qui oeuvrent dans
le domaine de transformation des conflits en territoire d'Uvira sont tenues de
procéder par ces deux étapes pour transformer les conflits.
A L'issu de nos investigations et interprétations des
données, nous avons aboutis à des résultats
suivants :
ü 71 soit 19,18% des personnes dont l'âge varie
entre 41 à 45 sont exposés dans les conflits, ils apparaissent
chaque fois avec le statut d'acteur soit manifeste soit latent.
ü Dans le territoire d'Uvira, les fidèles
catholiques sont impliqués dans différents conflits qui opposent
soit les individus ou soit les communautés ;
ü Les mariés sont impliqués dans des
conflits à Uvira par rapport au célibataires,
ü Les communautés Barundi, Banyamulenge, Bavira et
Bafuliru sont impliquées à 70 % dans tous les genres des conflits
qui déclenchent dans le milieu.
ü Les femmes du territoire d'Uvira estiment que les ONG
n'ont pas vraiment oeuvré en bon père de famille pour les
problèmes des conflits dans leurs milieux
ü Les stratégies de transformations sont mal
choisies par ces ONG. Ils ne tiennent pas compte des critères important
à savoir le niveau d'étude des agents de paix.
ü Certains projets des ONG exigent des bailleurs des
fonds de montant exorbitant, une fois le montant libéré, les
travailleurs se livrent au combat. Le montant alloué au personnel
devient trop supérieur à celui chargé de
matérialiser le projet de transformation des conflits ;
ü Certaines réalisations ne sont pas visibles sur
les terrains mais les ONG brandissent des justificatifs pour faire semblant que
le projet a été réalisés ;
ü Il ressort des données récoltées,
que les ONG oeuvrent dans les villages et centre à forte
démographique. Leurs actions sont inexistantes dans les villages moins
concentré par la population.
ü L'insécurité perpétrée par
les groupes armés empêche les ONG de travailler dans la
sécurité et le calme ;
ü Le gouvernement de la RDC n'est pas impliqué aux
conflits communautaires ;
ü Les ONG cherchent par tous les moyens à imposer
la paix entre protagoniste ;
ü La négociation est une stratégie
nécessaire pour la transformation de conflit à Uvira celle-ci
doit respecter deux étapes, la première est une étape de
l'identification et la seconde est celle de la transformation. A l'issue de ces
négociations les participants doivent aboutir sur des règles
à respecter.
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Ce travail est donc une contribution à la pacification
de la RDC. Il sied de le noter qu'il n'a pas la prétention d'être
parfait c'est pourquoi nous demandons aux lecteurs non seulement leur
collaboration mais aussi leur indulgence et critique constructive pour le
parfaire.
Etant donné qu'une série de mesures
alternatives vient d'être mise à jour par le sociologue, nous
recommandons donc à toute ONG oeuvrant à Uvira dans le domaine de
transformation des conflits de faire en sorte que cet outil soit applicable
tout en respectant les paramètres afin de faire face au problème
de non paix que connaisse le territoire et l'Est de la République
démocratique du Congo.
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