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étude pathologique et géotechnique portant sur la rn31 tronçon punia - ulindi dans le maniema.


par Christophe Makanda
Institut national du bàtiment et des travaux publics - Diplôme d'ingénieur en bàtiment et travaux publics 2018
  

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Chapitre premier

GENERERALITES SUR LA ROUTE

1.1. INTRODUCTION

La route constitue une infrastructure de grande importance dans le développement socio-économique du monde moderne, et de notre pays en particulier. Elle peut être en terre ou revêtue, elle favorise les échanges interprovinciaux, le désenclavement, les tourismes attachés au développement de l'humanité, les civilisations et aux progrès de la société. L'objectif de ce chapitre est de faire, une synthèse sur le type des routes en passant par son évolution ensuite la composition structurale et enfin la composition de structure de chaussée d'une route. La seconde partie de ce chapitre traitera à travers les informations reçues, une présentation sommaire du réseau routier congolais. Nous décrirons le réseau à travers sa classification et sa composition.

1.1.1. Etymologie et historique

« Le terme route dérive du substantif latin via « rupta » qui signifie « voie taillée » après plusieurs passages d'hommes dans des roches avec plusieurs efforts possibles.

Elle est née des passages répétés des hommes et des animaux empruntant le même itinéraire1. Ayant d'abord l'aspect de sentier, en suite d'une piste saisonnière et enfin de la route en terre »

1.1.2. Définitions de la route

· La route est une infrastructure de grande importance construite dans le but d'assurer la circulation des véhicules dans les conditions suffisantes de confort et de sécurité durant les années d'exploitations et au cours desquelles elle devra résister à l'agressivité du trafic et à la perturbation provoquées par les agents atmosphérique (l'eau de pluie, le vent, etc.).

· Une route est un ouvrage bâti sur la surface du sol comprenant aussi bien des couches de terre stabilisées (structure de la route) que des dispositifs de drainage et franchissement qui permet aux véhicules d'y circuler en toute aisance de sécurité

Mais être bien ou mal construite, elle finit toujours à se dégrader. Les processus de dégradation étant bien entendu très importants lorsque certaines faiblesses sont signalées, beaucoup d'étapes de conception géométrique et construction.

1 PHANZU DIDIANA E., Cours de routes, Inédit 2è graduat BTP, INBTP, 2012

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1.2. IMPORTANCE ET AVANTAGE DE LA ROUTE

Une route est une infrastructure de base aux développements économiques, sociaux et culturels des nations, des pays, des régions etc. La route favorise le désenclavement interne et externe d'une région ou d'une zone. En bon état, elle améliore donc les conditions de circulation dans la région. L'importance de la route se situe sur plusieurs plans :

1.2.1. Sur le plan social

Dans ce que nous connaissons, sur le plan social, la route facilite :

· La communication et la fréquentation entre les hommes ;

· L'implantation et l'accessibilité des infrastructures communautaires (écoles, hôpitaux, dispensaires, marchés...).

1.2.2. Sur le plan économique Ici, la route permet :

· L'évacuation des produits agricoles vers les centres de consommation ;

· L'approvisionnement des campagnes en produit manufacturés.

1.2.3. Sur le plan politico-administratif Elle facilite :

· Le contact entre les autorités politico administratives et leurs administrés.

1.2.4. Avantages de la route

Notons bien qu'un bon réseau routier assure les avantages suivants :

· Amélioration du niveau de vie de campagnes ;

· Baisse de prix des produits manufacturés ou échangés ;

· Divers contacts et échanges entre les populations ;

· Réduction de l'exode rural.

1.3. EVOLUTION DE ROUTE EN TERRE

Hormis le sentier qui est le plus sommaire dont le tracé est réalisé à partir d'un passage répété des piétons et des animaux sans un quelconque aménagement, la filiation de la route en terre procède 3 niveaux principaux de l'évolution ; il s'agit de :

· La piste saisonnière ;

· La piste améliorée ;

· La route en terre proprement dite.

1.3.1. Piste saisonnière

C'est une voie dont la largeur permet le passage d'un véhicule et son tracé dépend de la topographie du terrain.

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Sur une piste saisonnière, les cours d'eau ainsi que les talwegs sont franchis à l'aide des ouvrages d'art très simples, souvent en bois de brousse. Aussi, l'assainissement ne peut-il pas exister ou sommairement implanté.

En fin, il est admis que la piste saisonnière peut supporter un trafic estimé à 25 véhicules par jour pour une vitesse moyenne de circulation de 25 à 50 km/h. En saison des pluies, sa praticabilité n'est pas toujours exigée pour assurer l'évacuation des produits de la récolte.

1.3.2. Piste améliorée

Le second niveau dans l'évolution de la route est la piste améliorée qui, contrairement à la précédente, est utilisée en toutes saisons. Sur le plan technique, une attention sera accordée au tracé, à l'assainissement et à la construction des ouvrages d'art plus solides et capables de résister aux crues. L'attention sera également accordée à la mise en oeuvre d'une couche d'amélioration en vue de corriger certains points faibles.

Cette évolution technique améliore les conditions de circulation. On n'admet qu'un trafic journalier de 50 véhicules dont le tonnage maximum admis est de 5 tonnes, est à mesure d'emprunter cette voie. Enfin, on estime que la vitesse de circulation sur la piste améliorée peut varier de 50 à 60 km/h.

1.3.3. Route en terre proprement dite

La route en terre est la voie sur laquelle la circulation est rendue plus rapide et plus sûre de par le fait d'avoir résolu l'ensemble des problèmes techniques dont la performance n'a pas souvent été au rendez-vous dans les niveaux précédents. La vitesse de circulation admise est de l'ordre de 80 à 100 km/h et un trafic supérieur à 250 véhicules par jour peut emprunter cette voie.

Il est important de retenir, par ailleurs que la capacité d'une route en terre dépend du nombre maximal des véhicules qui peuvent l'emprunter sans que l'entretien ne devienne anormalement lourd. Pour cela, il faut :

· S'assurer de la qualité de sa surface, plus précisément de la qualité des matériaux et de leur mise en oeuvre ;

· Veiller aux conditions climatiques ;

· Veiller à la qualité des travaux d'entretien.

1.4. ROUTE REVETUE

C'est une route dont la couche de roulement est en bitume ou goudron (chaussée souple) ou encore en béton (chaussée rigide). Considérant que les poids des véhicules exercent sur la chaussée des efforts verticaux et horizontaux (ou tangentiels dus à la rotation des roues) ; il est tout à fait évident que la structure de la chaussée puisse résister à ces deux efforts sans déformation permanente.

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1.5. AUTOROUTE

Une autoroute est une chaussée souple ou rigide dont les caractéristiques topologiques sont très sévères. Son débit est élevé et peut atteindre 1000 à 1500véh/h/voie à de vitesse de circulation allant de 100 à 120km/h. Aucun carrefour à niveau ne peut être construit sur une autoroute pour éviter des accidents.

1.6. STRUCTURE DE LA CHAUSSEE

On distingue deux types principaux de chaussées : la chaussée revêtue et la chaussée en terre. Cette dernière a pris un essor important à partir des années 1950, alors que le développement de chaussée revêtue est plus récent.2

1.6.1. Chaussées revêtues3

Les chaussées revêtues sont soit du type chaussées rigides, soit du type chaussées souples. Toutes ces chaussées n'entrent pas dans le cadre du présent travail.

1.6.2. Chaussées en terre4

Les chaussées en terre peuvent être constituées par une ou plusieurs couches de matériaux. On peut trouver de bas en haut, au-dessus des terrassements

:

· la couche de forme,

· la sous-couche,

· la couche de fondation,

· la couche de base.

Ces différentes couches, à l'exception de la couche de base, jouent respectivement le même rôle que dans les chaussées revêtues. Par contre la couche de base supporte ici directement le trafic et n'est pas protégée contre les intempéries; ses propriétés sont donc différentes de celles d'une couche de base classique.

Toutefois, les chaussées en terre multicouches sont rares. Le corps de chaussée est généralement constitué par une seule couche parfois appelée couche d'amélioration ou encore couche de roulement.

Une couche d'amélioration idéale devrait :

· avoir des caractéristiques mécaniques excellentes et durables afin de pouvoir supporter longtemps des contraintes élevées (en particulier de cisaillement) et de résister à l'usure;

· ne pas former de tôle ondulée;

2 ANONYME, Règles techniques pour la construction routière dans les pays africains de la zone intertropicale, Pg.118

3 Idem

4 Idem

L'entretien d'une route consiste essentiellement à une remise en état du système de drainage de la route ou d'un tronçon de route dont la chaussée a

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· présenter une surface toujours unie;

· dégager peu de poussière sous l'action du trafic;

· ne pas être glissante en saison des pluies;

· être résistante à l'érosion.

Ces exigences font évidemment appel à des propriétés parfois opposées. On se contentera donc en général de mettre en oeuvre des matériaux dont les caractéristiques correspondent aux principales qualités recherchées.

Figure 1-1 : schéma théorique de la structure du corps de chaussée

1.7. REHABILITATION ET RECONSTRUCTION D'UNE ROUTE

1.7.1. Réhabilitation

La réhabilitation c'est lorsque la route ou un tronçon de route présente des dégradations importantes de la chaussée et la couche adjacente nécessitant des rechargements important des matériaux d'apport (ces matériaux doivent avoir les mêmes caractéristiques que ceux de la route en dégradation).

1.7.2. Reconstruction

Il s'agit des grands travaux d'amélioration, voir de reconstruction d'une route dont la structure est l'objet des désordres graves. A ne pas confondre avec l'entretien.

1.8. AMELIORATION DES CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

C'est la réhabilitation d'une route en vue d'améliorer les caractéristiques structurales.

1.9. TRAVAUX D'ENTRETIEN D'UNE ROUTE

Il s'agit de relever les nombres de dégradations, les nommés, les localiser et les quantifier afin de déterminer leur niveau, leur degré de sévérité et leur étendue. L'entretien des routes comprend une gamme d'opération ayant pour objet la réparation rapide des dégradations déjà citées.

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déjà la carrure exigée, avec une amélioration de la forme par bouchages des trous. On distingue trois types d'entretiens des routes :

· L'entretien courant ou permanent, ou (de routine)

· L'entretien d'urgence

· L'entretien périodique

1.9.1. Entretien courant

C'est l'entretien continuellement nécessaire sur toute l'étendue du réseau routier, compte tenu de caractéristiques spécifiques de différentes routes et du volume de trafic de celle-ci. C'est aussi l'ensemble de petits travaux d'entretien réalisés tout au long de l'année. Ce type d'entretien inclus le reprofilage, remise à niveau de la couche de roulement, le curage de fossés, le désherbage, etc.5

1.9.2. Entretien d'urgence

C'est l'entretien nécessaire en cas d'urgence et des problèmes exigent une intervention immédiate en vue d'assurer la circulation en toute sécurité.6

1.9.3. Entretien périodique

Il s'agit de l'entretien qui doit intervenir après une période définie d'utilisation de la route. Il dépend essentiellement de l'environnement et du volume de trafic supporté par route concernée. Ce qui aboutit au renouvellement de la couche de roulement.7

1.9.4. Types d'entretien

Il existe deux types fondamentaux d'entretiens8

· L'entretien préventif

· L'entretien curatif

1.9.5. Entretien préventif

Nous définissons l'entretien préventif comme étant l'ensemble des tâches entreprises pour prévenir les dégradations possibles qui peuvent apparaitre sur la chaussée et ses origines.

1.9.6. Entretien curatif

On l'appelle aussi « entretien au jour le jour » il est défini comme étant l'ensemble des opérations à réaliser pour corriger les défauts apparents sur la route et ses dépendances. Certains traitements curatifs sont toujours nécessaires car même pour une route en bonne états, des défauts localisés peuvent apparaitre ou être décelés.

5 La stratégie Nationale de l'entretien Routier (version définitive-mai 2009) international

6 Idem

7 Idem

8 Idem

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1.10. MAINTENANCE ROUTIERE

C'est le processus par lequel on sauvegarde le patrimoine routier en le conservant le plus longtemps possible par l'organisation de l'entretien, dans un bon état de fonctionnement.

· La construction routière est la mise en place des moyens nécessaires (humains, matériaux, matériels) afin de permettre la circulation des véhicules dans les conditions de confort et de sécurité

· Considérant que les poids des véhicules exercent sur la chaussée des efforts verticaux et horizontaux (ou tangentiels dus à la rotation des rues), il est évident que la structure de la chaussée puisse résister à ces deux efforts sans déformation permanente.

1.11. TERMINOLOGIE ROUTIERE9

BERME

TALUS DU

REMBLAIS ACCOT.

PLATE - FORME

ASSIETTE

EMPRISE

CHAUSSE

ACCOT.

FOSSE

Figure 1-2 : Profil en travers

· Terrain : c'est un support sur lequel on construit la route, il est soit naturel ou en sol d'apport.

· Emprise de la route : c'est la partie du terrain qui appartient à la collectivité et affectée à la route ainsi qu'à ses dépendances.

· Assiette de la route : Surface du terrain réellement occupée par route (y compris les talus) c'est -à-dire dans les limites des terrassements

9 ANONYME, Cours-route-c5-IUT, Pg10.

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· Plate-forme : c'est la partie comprise entre les fossés ou les crêtes de talus en remblai. Elle comprend la chaussée et les accotements et éventuellement un terre-plein central et des voies à sens unique.

· Chaussée : surface aménagée de la route sur laquelle circulent les véhicules. Elle est constituée d'une ou plusieurs voies de circulation. C'est aussi la surface aménagée de la route.

· Varie : c'est une subdivision (matérialisé) de la chaussée ayant une longueur suffisante pour permettre la circulation d'une file de véhicules.

· Voie : est une bande de la chaussée correspondant à une largeur de véhicule et circulée dans un seul sens

· Terre-plein : dispositif physique ou sol, d'une certaine longueur, destiné à délimiter diverses parties de la plate-forme affectées à des usages différents : circulation générale, transport en commun. Il est généralement infranchissable par les automobiles, mais franchissable par les piétons.

· Accotements : Zones latérales de la plate-forme qui bordent extérieurement la chaussée. L'accotement est constitué de la berme et de la bande dérasée. Elles sont utilisées par les piétons, les cyclistes servent aussi de stationnement et les véhicules en panne ou en arrêt.

· Trottoirs : sont des accotements spécialement séparés de la chaussée par les bordures surélevés.

· Banquète : c'est une surélévation aménagée à la limite extérieure de l'accotement en vue de la sécurité des usages. Elle est plus souvent remplacée par une glissière de sécurité dans la conception des routes modernes.

· Les fossés sont creusés dans le terrain pour l'écoulement des eaux

· Une saignée est une petite tranchée creusée dans les accotements surélevés pour conduire l'eau de ruissellement de la chaussée au fossé.

1.12. GENERALITES SUR LE RESEAU ROUTIER CONGOLAIS

L'ordonnance Présidentielle n°72/335 du 30/08/1978 ayant modifié l'ordonnance n°71/078 du 23/03/1971 et l'arrêté Ministériel n°72/BCE/ TP.AT/06/004/79 du 28/02/1972 à définit la classification du réseau routier de la manière suivante :

Le réseau routier Congolais est très vaste. Il totalise 152,129 Km de route et réparti en différentes catégories distinctes dont la gestion est confiée à 3 organismes gouvernementaux. Il s'agit de :

1.12.1. Office des Route (OR)

Pour 58.129Km des routes d'intérêt général (routes nationales et Provinciales). Office des routes créé par l'ordonnance loi n°71/023 du 23 mars 1971 a été transformée comme entreprise Publique en établissement publics régi par la loi n°08/009 du 7 juillet 2008 portant dispositions générales

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applicables aux établissements publics et par les décrets n°09/47 du 03/12/2009 fixant les statuts d'un établissement public dénommé « Office des Routes » ;

1.12.2. Office des voirie et Drainage (O.V.D.)

Pour environ 7.400Km des voiries urbaines a été créé sur ordonnance Présidentielle n°87-33 du 26 septembre 1987, il a été transformé en établissement public à caractère technique le 3 décembre 2009 sur décret n°09/48, c'est une structure qui évolue sous la tutelle du Ministre ayant en charge des travaux Publics ;

1.12.3. Direction des Voies de Dessertes Agricole (DVDA)

Pour les 87.000Km des routes d'intérêt local appelé communément « Routes de desserte Agricoles ou pistes rurales » a été créé en Janvier 1987 par l'arrêté Ministériel n°87/002 sous la dénomination de « National des Routes des desserte Agricole, « SNRD » en sigle. Devenue Direction des voies de desserte Agricole, « DVDA » en 1998 c'est un service technique du gouvernement placée sous l'autorité de tutelle du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural.

1.13. GESTION DU RESEAU ROUTIER CONGOLAIS

Notre Pays a hérité des colonisateurs 145000Km des routes à l'indépendance et actuellement, il en dispose 152 400Km. Donc, nous pouvons dire que dans 57 ans notre Pays n'a construit que 7400Km de routes.

Les différentes études menées aboutissent à la conclusion selon laquelle le réseau routier Congolais est détruit à 90% environ et se trouve ainsi dans un de grave délabrement.

Signalons l'état du réseau des voiries et drainage qui se trouve également dans un état de délabrement très avancé connait une amélioration progressive suite à l'option prise par le gouvernement de RDC, de construire le Pays dans le cadre du programme de cinq chantier couple de la dynamique de la révolution de la modernité.

1.13.1. Réseau en charge de l'Office des Routes 1.13.1.1. Linéaire global

La linéaire global du réseau en charge de l'Office des routes est de 58 129 Km dont :

· Routes Nationales : 20683 Km

· Routes Provinciales prioritaires : 20201Km

· Routes Provinciales secondaires : 17245Km

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1.13.1.2. Linéaire Prioritaire (Ring National)

Le linéaire Prioritaire du réseau en charge de l'Office des Routes est de 30788Km dont :

· Routes reliant les chefs - lieux des provinces : 11584Km

· Routes reliant les principaux Pools Socio-économiques : 19204Km

1.13.1.3. Répartition du réseau routier par Province

Tableau 1-1 : Répartition du réseau en charge de l'Office des routes par Province

Province

Routes Nation

Routes Provinciales

Longueur
total
(Km)

%
Total

 

Secondaire

 

1370

891

869

3130

515

Bandundu

2177

3505

3160

8842

15,12

Equateur

3939

2707

3158

8804

15,1

Orientale

3612

3578

3075

10265

17,7

Sud - Kivu

1023

893

-

1916

3,3

Katanga

4064

4024

2958

11046

19,0

Kasaï-Occidental

1909

1230

859

3998

6,9

Kasaï oriental

1457

1627

1234

4318

7,4

Nord-Kivu

252

-

-

252

0,4

Maniema

823

534

389

1746

3,0

Kinshasa

1057

1212

1543

3812

6,6

Total

20683

20201

17245

58129

100

 

1.13.1.4. Répartition du réseau routier congolais

Tableau 1-2 : Répartition du réseau en charge de l'Office des Routes

ar types

DESIGNATION

Routes
Nationales

Routes Provinciales

Longueur
(km)

 

Secondaires

 

Longueur
(km)

17501

20201

17245

54947

 

84,62

100

100

94,53

Route
revêtue

Longueur
(km)

3182

0

0

3182

 

15, 38

0

0

5,47

TOTAL

Longueur
(km)

20683

20201

17245

56129

 

35,6

34,7

29,7

100

 

10 Document OVD

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1.13.2. Réseau en charge de l'Office des Voiries et Drainage 1.13.2.1. Linéaire Global

Le réseau que gère l'Office des Voiries et Drainages est environ 7400km dont :

· Voiries revêtues : 1517Km

· Voiries non revêtues : 5915Km

· Collecteurs : 490Km

1.13.2.2. Répartition du réseau des voiries par Province10 Tableau 1-3 : Répartition du réseau des voiries par Province

Province

Chef - Lieu

Type

Total

Voirie

revêtue (Km)

Voirie non
revêtue

1.

Bas-Congo

Matadi

47,87

194,09

241,996

2.

Bandundu

Bandundu

29,66

136,20

165,86

3.

Equateur

Mbandaka

73,04

176,10

249,14

4.

Orientale

Kisangani

66,19

138,88

205,07

5.

Sud - Kivu

Bukavu

64,84

167

231,84

6.

Katanga

Lubumbashi

444,000

1238, 00

1682,00

7.

Kasaï - Occid.

Kananga

73,00

246,31

319,31

8.

Kasaï orientale

Mbuji-Mayi

25,35

91,75

117,00

9.

Kinshasa

Kinshasa

679,00

2985,00

3365,00

10.

Nord - Kivu

Goma

8,56

448,14

457,00

11.

Maniema

Kindu

4,00

396,00

400,00

 

Total (km)

1517,71

5915,47

7433,18

1.13.2.3. Répartition du réseau des voiries par type Tableau 1-4 : Répartition du réseau des voiries par type

Désignation

 

Longueur (Km)

Route en terre

Longueur (Km)

5915,47

%

79,57

Route revêtue

Longueur (Km)

1517,71

%

20,43

Total

Longueur (Km)

77433,18

%

100

1.13.3. Réseau en charge de la Direction des voies de Desserte Agricole

La Direction des Voies et Desserte Agricole est une Direction Nationale oeuvrant au sein du Ministère de l'agriculture. Elle a pour mission de gérer des

11 PHANZU DIDIANA E., Cours de routes construction, Inédit 2è graduat BTP, INBTP, 2012, Page7

TFE - Page | 17

routes d'intérêt local qui est de 87.000Km soit 60% du réseau routier de la République Démocratique du Congo.

1.14. NOTION DE CLASSIFICATION DES ROUTES CONGOLAISES11

Les routes sont classées selon trois critères importants à savoir :

· Critère technique ;

· Critère administratif et juridique ;

· Critère fonctionnel.

1.14.1. Critère technique

Permet de distinguer les autoroutes, les voies express et les voies dites classiques.

1.14.2. Critère administratif et juridique

S'agissant du critère administratif et juridique, on considère pour l'ensemble du réseau routier congolais, les routes nationales et régionales gérées par l'Office des Routes (OR) ; les voiries urbaines administrées par l'Office des Voiries et Drainage (OVD) et les routes de desserte agricole dépendant de la Direction des Voies de Desserte Agricole (DVDA).

1.14.3. Critère fonctionnelle

La classification fonctionnelle quant à elle permet, en ce qui concerne la voirie par exemple, de faire intervenir deux fonctions principales, à savoir, la circulation et la desserte. C'est ainsi qu'on retient la classification suivante : Voirie artérielle (voirie primaire) où la priorité est accordée non pas à la desserte, mais à la circulation. C'est dans cette classe que sont regroupés le boulevard lorsque le parcours est périphérique, sous forme de racade et les avenues supposées être radiales.

Etant entendu que la fonction principale sur cette voirie est la circulation, on devra y interdire le stationnement, limiter l'accès, organiser et faciliter le trafic ;

· voirie rapide urbaine (V.R.U)

Dans le cadre de la politique de modernisation de la voirie de Kinshasa, il est possible aujourd'hui de prendre en compte la voirie urbaine de la capitale congolaise devant comprendre à partir de l'aéroport de Kinshasa jusqu'au rond-point Safricas dans la commune de la Gombe en passant par Kingabwa - Limete, une autoroute urbaine et une voie express (celle - ci admet des carrefours à niveau) ;

· voirie de distribution

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Elle se situe entre la voirie de desserte et la voirie artérielle et privilège à la fois la circulation et la desserte.

1.15. CARACTERISTIQUES DU RESEAU ROUTIER CONGOLAIS

Le réseau routier Congolais a été construit pour compléter et prolonger les voies ferrées et fluviales, conférant de ce fait aux routes un rôle indéterminable moins important celui de deux modes précités.

La plupart ou la quasi - totalité des routes que possèdent actuellement notre pays sont des routes qui ont été construites à l'époque coloniale avec les caractéristiques suivantes :

· Aujourd'hui 152.400Km de réseau

· Les races des routes étaient fixées attentivement aux moindres coûts avec des pentes exagérées et les rayons de courbure très courts ;

· Les ouvrages d'art sont provisoires, insuffisant ou même inexistant ;

· Le climat tropical à une action trop prononcée sur les routes qui sont saisonnière, inutilisables et elles souffrent des pluies et des érosions

1.16. CONTRAINTES RELATIVES AU RESEAU ROUTIER CONGOLAIS

Au primo son importance, son rôle et son impact dans de processus de développement, nos réseaux routiers connaissent tant des difficultés aux problèmes qui ne lui permettent pas vraiment de jouer efficacement au progrès de processus de développer notre Pays.

Voici les contraintes surgissant dans notre pays face au réseau routier :

1.16.1. Contraintes Techniques

Techniquement, le réseau routier Congolais bute aux difficultés suivantes :

· Structure incidentaire de la chaussée ne correspond pas à l'évolution du trafic de plus en plus dense et dont le tonnage est disproportionnelle par rapport à la charge à l'essieu ;

· Non - respect des normes à l'importation caractérisé par l'introduction dans le pays des véhicules à tonnage élevé et non adapté à la structure de la chaussée ;

· Disparition ou réduction du cartonnage manuel

· Mauvais contrôle et suivit dans les projets de construction ou de réhabilitation ;

· Inachèvement des travaux suite aux manques de diagnostics.

1.16.2. Contraintes financières

Les différentes contraintes financières liées au réseau routier Congolais sont les suivantes :

· Modicité du budget de l'état à louer dans ce secteur

· Mauvaise affectation des ressources

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· Hausse généralisée des prix entrainant la perte du pouvoir d'achat des crédits prévus, etc.

1.16.3. Contraintes Sociales

Les contraintes d'ordre social sont :

· Difficulté d'assurer la continuité de l'entretien par cartonnage manuel dû au non payement des salaires de cette catégorie d'agent ;

· Modicité des salaires alloués aux agents d'entretien courant des routes

· Manque de motivation

1.16.4. Contrainte Politique

Aujourd'hui, la politique devient un instrument de la détermination de l'économie congolais.

Les contraintes à ce niveau sont les suivantes :

· Influence politique dans la gestion des biens publics et même dans la technique ;

· Mauvaise gestion et détournements de fonds alloués dans ce secteur suite au manque de contrôle d'évaluation et de la présence des bouviers des familles politiques ;

· En gros modo, ce sont les multiples problèmes que connait le réseau routier congolais et qui ne permettent pas de contribuer efficacement au processus de développement de notre Pays.

1.17. CONCLUSION

Ce chapitre des généralités nous a permis de faire un aperçu général sur l'évolution de la route. Ensuite une présentation du réseau routier congolais à travers le territoire et les établissements qui la gèrent. Les opérations d'entretien passent nécessairement par une maitrise des phénomènes de dégradations auxquels les chaussées sont soumises.

Dans un second temps, nous avons procédé à une description de la composition structurale d'une chaussée à travers ses différentes couches et leur rôle. Nous avons terminé ce chapitre par une brève présentation des différentes contraintes que connaît notre réseau routier.

Dans le prochain chapitre, nous ferons un état de lieu de notre site d'étude, et une description du processus de dégradation observées, les facteurs favorisants puis le remède ainsi que la géotechnique routière.

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Chapitre deuxième

PRESENTATION DU SITE, IDENTIFICATION DES
DEGRADATIONS OBSERVEES ET PRISE EN COMPTE DES
CARACTERISTIQUES GEOTECHNIQUES

Cette partie du travail sera consacrée à la prise de connaissance des limites géographiques de notre site d'étude d'une manière particulière, les aspects historiques, géographiques, géologiques, ainsi qu'aux aspects liés au relief, à la topologie, à la climatologie, à l'hydrologie, ainsi qu'au sol et à la végétation sur le site en étude. La seconde partie, toujours dans ce chapitre, nous allons étaler les différentes pathologies de route en terre où à la fin nous donnerons la thérapie appropriée à chaque type de dégradation.

2.1 PRESENTATION DU SITE D'ETUDE

2.1.1 Situation géographique12

Le territoire de Punia est une entité déconcentrée de la province de Maniema, crée par l'ordonnance n°21 /58 du 28 février 1958 du gouverneur général. Punia faisait partie de la province orientale sous la dépendance du territoire de Lubutu, puis l'une de partie de l'ancienne province de Kivu, aujourd'hui avec le découpage de 1987, c'est l'un de sept territoires ruraux de la province du Maniema. Il est localisé :

au Nord, le territoire de Lubutu qui le sépare par la rivière Lowa ;

au Sud, le territoire de Kailo dont la rivière Ulindi constitue la limite naturelle ;

à l'Ouest, la rivière Lowa et le fleuve Lualaba le délimitent avec le territoire d'Ubundu de la Province-Orientale ;

à l'Est, le territoire de Walikale dont la limite est la rivière Kyasa, et le territoire de Shabunda dont la rivière Lugulu constitue la frontière naturelle.

2.1.2 Coordonnées géographiques13

Situé au Nord de la province du Maniema entre la longitude 26°27' Est et la latitude 1°28' Sud. Le territoire de Punia couvre une aire de 19.805 km2. L'altitude moyenne du territoire est de 500m, le chef-lieu du territoire est à une altitude de 534m.

2.1.3 Climat14

Le territoire est caractérisé par un climat semi Equatorial. Les saisons ne sont pas très variées, les pluies tombent presque toute l'année avec des petites

12 OMASOMBO TSHONDA J., MANIEMA Espace et vies, LE CRI, Pg.14

13 ANONYME, Cellule d'Analyses des Indicateurs de Développement - rapport annuel 2016 de l'Administration du territoire de Punia

14 Idem

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interruptions au mois de Juin, Juillet et Août. La température varie entre 23°C et 32°C. La moyenne des précipitations a voisine 1800mm d'eau des pluies.

2.1.4 Hydrographie15

Le territoire a un réseau hydrographique abondant. Il est entouré par des grands cours d'eaux, le fleuve Congo à l'Ouest, la rivière Lowa au nord, les rivières Ulindi et Lugulu au Sud et la rivière Kyasa à l'Est. L'intérieur du territoire est drainé par plusieurs rivières secondaires ainsi que des multiples petites rivières et des ruisseaux.

2.1.5 Végétation16

Le territoire de Punia est couvert d'une forêt dense constituée des différentes essences au stade primaire. On y trouve des bois d'oeuvre exploités par les scieurs de long d'une manière artisanale.

2.1.6 Sol17

Le sol est Argilo-Sablonneux ; le Relief est dominé par les plateaux, les montagnes se trouvent sur la bande Nord-est et surtout le long de la rivière Lowa.

2.2 DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE

Le tronçon Punia - Ulindi, fait partie de la route nationale n°31 qui prend son origine à Kindu et se termine à Lubutu où elle croise la route nationale n°3. Cet axe routier entièrement en terre battue 78km, a une chaussée dont la largeur varie entre 6 et 8 m. La plateforme est constituée en grande partie de l'argile sableuse.

La route est dans un état de délabrement très avancé sur les 78 kilomètres. Le tronçon est caractérisé par excès des bourbiers, pas de soleil, pas d'ouvrages d'assainissement, des ponts cassés, les inondations des routes par des rivières, des végétations qui envahissent la route etc. (voir la photo 2-1 a & b). Le développement du territoire de Punia passe au premier plan par la réhabilitation des infrastructures routières.18

15 Op. cit.

16 Idem

17 Idem

18 Idem

19 Op.cit.

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Photo 2-1 : bourbiers et envahissement de la route par des bambous 2.3 SITUATION ACTUELLE

Photo 2-2 : Inondation de la route

Le projet de réhabilitation des infrastructures routières et la construction de Bac Yumbi a permis de relier Punia à Kisangani en passant par Lubutu. Le territoire est traversé par la route nationale n°31 et mesure 113 km de long. Cette dernière permet de relier Punia à son chef-lieu de province au sud, et au nord Punia à Kisangani passant par le territoire de Lubutu. D'une manière générale, cette route est en mauvais état et est limité de tous le deux sens par deux grandes rivières dont la rivière Lowa au nord (le bac Yumbi permet les traversées des biens et des personnes, il est en très bonnes état) et la rivière Ulindi au sud (sur laquelle est construit le pont Ulindi actuellement coupé et les traversés se font par pirogues non motorisées rendant cet axe impraticable). Plusieurs petits ponts en mauvais état sont à signaler sur cette route.19

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2.4 IDENTIFICATION DES DEGRADATIONS OBSERVEES

Après l'observation menée le long de ce tronçon, nous avons constaté les variétés de dégradations suite au non entretien du tronçon très longtemps que possible.

L'inexistence de ces éléments caractéristiques routières, conduit à un délabrement très avancé de la route. Qui ne permet pas même le vélo d'y pratiqué et n'en parlons pas pour les motos et les véhicules.

2.4.1 Types des dégradations

Dans ce paragraphe nous restons dans le cadrage de notre étude, sur la route

en terre autrement route non revêtue. Nous avons donc :

Les ornières ;

Les flaches ;

La tôle ondulée ;

La déformation dans les virages ;

L'arrachement avec frayée ;

Le ravinement ;

Les nids de poule ;

L'usure de la couche de roulement ;

L'usure accotements

Les bourbiers

2.4.1.1 Ornières

Description

Les ornières sont des affaissements localisés apparaissant sous le passage des véhicules, et pouvant affecter entièrement la couche de roulement20.

Photo 2-3 : les ornières

Causes principales

Les causes probables des ornières sont entre autres : > Le sous dimensionnement de la chaussée ;

20 M. Ouédraogo, Dégradations de gradations de surface des routes non revêtues, Pg.6

21 https:/ fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Flache&oldid=97212186, le 22/11/2017 à 1h35'

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> Le compactage insuffisant ;

> L'humidité importante dans les couches inférieures de la chaussée ; > L'absence ou insuffisance de drainage.

Évolution

Les ornières peuvent être à l'origine de ravinements longitudinaux et de nids de poule lorsque la couche de roulement présente des points faibles.

Remèdes

La première solution proposée pour lutter contre les ornières est le reprofilage par une remise à niveau du profil avec les matériaux rencontrés sur place. Il est indispensable pour redonner à la route un bombement correct, afin de permettre un écoulement rapide des eaux. On distingue ainsi le reprofilage mécanisé du reprofilage manuel. L'autre solution consiste à un rechargement.

2.4.1.2 Flaches

Description

C'est une dépression localisée de la chaussée avec ou sans fissuration. Elle est caractérisée par sa surface et sa profondeur.

Les flaches peuvent être rencontrées sur les chaussées souples ou semi-rigides, revêtues ou non revêtues, mais pas sur les chaussées rigides comme les chaussées en béton21.

Photo 2-4 : les flaches

Causes principales

Pour les flaches les causes principales sont les suivantes :

> La portance insuffisante du sol support ;

> Le mauvais drainage ;

> Le tassement du matériau ayant servi à boucher un nid de poule.

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Évolution

Pour les flaches, l'évolution se fait par l'aggravation en surface ou en profondeur de la couche de roulement (approfondissement rapide des affaissements pendant la saison des pluies).

Remèdes22

Le Cantonnage mensuel et bouchage des trous. Le comportement des structures de chaussée étant maintenant connu, il est clair qu'un comblement de la dépression, comme on le faisait auparavant, ne règle pas le problème de portance ou de mauvais matériaux constituant la chaussée. Il est préférable d'enlever les matériaux déficients.

2.4.1.3 Tôle ondulée

Description

C'est une série de Suites d'ondulations de faible longueur d'onde perpendiculaires à l'axe de la route23.

C'est l'une des pathologies les plus fréquentes sur les routes en terre surtout quand celles-ci sont en latérites. Elle consiste en une organisation des matériaux libres de la chaussée en bandes perpendiculaires à l'axe de la route, qui affecte toute la largeur de la plate-forme et même ses parties les moins circulées. La surface de la route prend un aspect ondulé, et les ondes sont très régulières tant en espacement qu'en amplitude qui dépendent d'ailleurs du matériau de surface et de l'intensité de circulation.

Photo 2-5 : la tôle ondulée

Causes principales

Les causes principales de tôle ondulée seraient :

> Le manque de stabilité de la couche de roulement; > La cohésion insuffisante des matériaux;

22 https:/ /fr .wikipedia.org/w/index.php?title=Flache&oldid=97212186

23 M. Ouédraogo, Dégradations de gradations de surface des routes non revêtues, Pg.8

24 ALBTP et CTGA, Règles techniques pour la construction routière dans les pays africains de la zone intertropicale, (Études, conception, construction, entretien), Pg.91

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> La pression trop élevée de pneus des véhicules.

Évolution

La tôle ondulée commence par des arrachements des matériaux entraînant la formation de nids-de-poule à la suite des premières pluies.

Remèdes

Pour pallier aux problèmes des ondulations de la route, le reprofilage léger en remblai ou en déblai suivant la période est nécessaire.

2.4.1.4 Déformation dans les virages

Description24

Les virages à court rayon constituent des zones soumises à des efforts tangentiels particulièrement importants. Il arrive très fréquemment que les matériaux chassés vers l'extérieur y constituent un bourrelet qui vient s'installer sur la surlargeur, en interdit l'utilisation et augmente la pente du devers. Le phénomène est encore accusé par les petites ravines transversales qui sont la maladie commune de tous les virages.

Photo 2-6 : les déformations dans un virage

Causes principales

Aux virages les déformations sont causées suite :

> Au à faible rayon de courbure ;

> Au compactage insuffisant ;

> A l'insuffisance de résistance du corps de la chaussée ;

> A la circulation rapide des véhicules, quantité de trafic et la charge de

celui-ci.

25 Ibidem, Pg. 9

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Évolution

Ce sont les érosions transversales dans la courbe qui s'accélèrent jusqu'à devenir des déformations proprement dite dans les virages.

Remèdes

Pour remédier aux déformations qui se présentent dans les virages, il faut : > Faire le reprofilage lourd sans apport des matériaux.

> Eviter de créer des contre-devers, et pour cela de modifier aussi souvent que nécessaire l'inclinaison de la lame de leurs engins.

2.4.1.5 Arrachement avec frayée en « W » Description

Déformation permanente longitudinale qui se crée sous l'action du passage des roues. Les frayées profondes sont les ornières.

Cause principale

Les arrachements avec frayée sont généralement causés par la faible cohésion des matériaux constitutifs de la couche de roulement.

Évolution

L'évolution des arrachements avec frayée se présentent comme suit :

> L'accentuation du processus conduisant à un profil en « W » ;

> La compromission rapide de l'assainissement ;

> Le ravinement, et dans les terrains sableux, chaussée en dessous du

terrain naturel ;

> La stagnation des eaux pendant la saison des pluies et imbibition des

couches inférieures ;

> La formation de bourbiers, fluage de remblai.

Remèdes

Reprofilage léger en remblai ou en déblai suivant la période, est important pour le remède des arrachements avec frayée en « W ».

2.4.1.6 Ravinement

Description

Ce sont des saignées ou ravines de plus ou moins grandes dimensions, longitudinales ou transversales.25

26 M. Ouédraogo, Dégradations de gradations de surface des routes non revêtues, Pg.8

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Photo 2-7 : le ravinement

Causes principales

La cause probable de ravinement n'est autre que l'érosion de la surface de roulement par les eaux de ruissellement.

Évolution

La maladie se présente sous la forme des petites ravines qui, s'approfondissent de façon continue, évoluant jusqu'à de véritables tranchées infranchissables par la circulation automobile.

Remèdes

Les ravinements sont remédiés par la réfection locale et le reprofilage (point-à-temps route en terre).

2.4.1.7 Nids de poule

Description

Le nid de poule est une cavité de forme arrondie à bords plus ou moins francs à la surface de la couche de roulement26. Ils sont caractérisés par une éjection de quantités importantes de matériaux de la couche de roulement et ont souvent tendance à s'agrandir rapidement et à se propager en chapelets.

Photo 2-8 : les nids de poule

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Causes principales

Les nids de poule sont causés par :

> Les arrachements localisés de matériaux ;

> Le sol de plateforme de qualité insuffisante ;

> L'irrégularité et mauvais compactage du matériau de surface ;

> Les mauvaises conditions de drainage et d'assainissement.

Évolution

Le défaut croit avec le débit du trafic et avec l'agressivité des véhicules

entrainant :

> L'approfondissement et élargissement des trous ;

> L'accumulation des eaux pendant la saison des pluies ;

> La fragilisation du corps de la chaussée.

Remèdes

Les nids de poule sont traités par la réfection locale (point-à-temps route en terre) ou au rechargement pour corriger les nids de poule.

2.4.1.8 Usure de la couche de roulement

Description

Usure ou perte de la couche de roulement sous l'effet conjugué du trafic et de l'entretien (Reprofilage en déblai).

Causes principales

Les usures de la couche de roulement sont causés par :

> L'intensité et composition du trafic ;

> La déperdition accentuée par abondance des précipitations ;

> Les pentes trop fortes en profil en long et en travers ;

> Les matériaux susceptibles à l'érosion ;

> L'insuffisance de drainage ;

> La dessiccation des matériaux en période de sécheresse

Évolution

Cette maladie ou dégradation évolue par :

> L'usure de la couche de roulement ;

> L'apparition de signes de fatigue (flaches importantes, poinçonnement

localisés, nids-de-poule plus nombreux)

> La disparition brutale sur plusieurs kilomètres de la couche de

roulement, à la faveur de pluies fortes.

Remèdes

On remédie les usures de la couche de roulement par le rechargement. En plus ne jamais laisser la couche de roulement descendre en dessous d'une épaisseur de 5 centimètres.

27 Saliou LO et Massamba NDIAYE, ELABORATION D'UN CATALOGUE DES DEGRADATIONS DES CHAUSSEES AU SENEGAL, Juillet 2009, Pg 59

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2.4.1.9 Bourbiers27

Description

Ce sont des destructions localisées, sous forme de plastification du matériau du corps de la chaussée sous l'effet conjugué du trafic et de l'eau (de ruissellement ou interne).

Photo 2-9 : les bourbiers

Causes principales

> Assainissement défectueux : ouvrages d'art en mauvais états ou inexistants se traduisant par la présence de flaques d'eau sur la couche de roulement ;

> Utilisation de matériaux à prédominance argileuse : l'imbibition de la chaussée par la présence d'eau rend la couche de roulement plastique. La surface commence à devenir glissante et les roues des véhicules la marquent de plus en plus profondément permettant ainsi à l'eau de stagner et de pénétrer plus amplement.

Evolution

Si aucune opération d'entretien n'est effectuée dès l'apparition des bourbiers, on assiste à une destruction progressive de la chaussée provoquant l'enlisement des véhicules.

Remèdes

Un bourbier de quelques mètres de longueur (cas le plus fréquent) se réparera par la technique du point à temps ou la pose d'une buse alors qu'un bourbier établi sur de longues distances nécessitera probablement une modification du niveau de la route par rapport au terrain naturel ou un changement de la nature des matériaux.

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Notes : Le point à temps est une technique de réparation des dégradations localisées avant qu'elles ne deviennent dangereuses pour la circulation ou risque de compromettre l'assainissement.

2.4.2 Regroupement des dégradations

De tout ce qui précède, toujours dans le cadre de route non revêtue si nous essayons de regroupes les différentes typologies de dégradation, on aura donc les déformations, les arrachements et les usures superficielles.

2.4.2.1 Déformations

Les déformations sont des dépressions ou ondulations de la route qui prennent généralement naissance dans le corps de chaussée ou dans le sol support et qui se manifestent sur la couche de roulement. On les différencie suivant leur forme et leur localisation.

Vu les différentes descriptions de dégradations énoncées dans les pages précédentes, les déformations sont bien constituées des ornières, des flaches, des tôles ondulées ainsi que des déformations dans les virages.

2.4.2.2 Arrachements

Ce sont des phénomènes de rupture d'adhésion entre éléments ou parties de la route suivie généralement de leur disparition. Ce type de dégradations n'affecte que la couche de roulement au début de son apparition mais peut s'aggraver en affectant les couches sous-jacentes au revêtement.

Parmi les arrachements nous avons : les ravinements, les nids de poule, et les arrachements avec frayée en W.

2.4.2.3 Usures superficielles

En dehors des dégradations dues au vieillissement et à la fatigue du corps de chaussée qui affectent la couche de roulement. Il existe même l'usure de cette couche de roulement par frottement caractérisée par une perte de matériaux. Dans notre cas, pour ce groupe de dégradation nous avons les usures de couche de roulement et les usures des accotements.

2.4.3 Lien entre degré de gravité et nature des travaux

En fin Chaque dégradation est définie par son nom et son niveau de gravité, ce dernier étant lié à l'importance des travaux qu'il engendre.

Tableau 2-1 : degré de dégradation et nature des travaux28

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Niveau de

gravité

Caractérisation du niveau de gravité

Nature des travaux

d'entretien

Niveau 0

Absence de dégradation

Entretien de routine

Niveau 1

Légère dégradation peu sensible à l'usager

Reprofilage léger avec ou sans point à temps

Niveau 2

Dégradation soutenue et

sensible à l'usager

Reprofilage lourd avec ou

sans apport des matériaux

Niveau 3

Dégradation très forte

Rechargement ou reconstruction

 

2.5 CARACTERISTIQUES GEOTECHNIQUES RETENUES 2.5.1 Géotechnique

2.5.1.1 Généralités

La Géotechnique est l'ensemble des activités liées aux applications de la Mécanique des Sols, de la Mécanique des Roches et de la Géologie de l'Ingénieur. La Mécanique des Sols étudie plus particulièrement le comportement des sols sous leurs aspects résistance et déformabilité.29

A partir d'essais de laboratoires et in situ de plus en plus perfectionnés, la Mécanique des Sols fournit aux constructeurs les données nécessaires pour étudier les ouvrages de génie civil et de bâtiment, et assurer leur stabilité en fonction des sols sur lesquels ils doivent être fondés, ou avec lesquels ils seront construits (barrages en remblais); ceci tant durant la progression des travaux (grands terrassements) qu'après mise en service des ouvrages.30

Les études géotechniques ont pour principal objectif les études de sol pour la constrution d'ouvrages (pavillons, immeubles, voiries, ouvrages d'art ...), et notamment la définition de fondation. Elles traitent également les phenomenes de mouvement de sol (glissement, affaissement et autres), de déformation (tassements sous charges) et résistance mécanique.

L'hydrologie, qui étudie les nappes acquifères souterraines en vue de leur exploitation, est généralement considerée comme une discipline independante, n'entrant pas dans le cadre de la géotechnique. Cependant on doit tenir compte des effets de la présence et de la circulation de l'eau dans

28 Saliou LO et Massamba NDIAYE, ELABORATION D'UN CATALOGUE DES DEGRADATIONS DES CHAUSSEES AU SENEGAL, Juillet 2009, Pg 69

29 INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES DE TOULOUSE, Département de Sciences et Technologies Pour l'Ingénieur, 3ème année - Ingénierie de la Construction, Cours de géotechnique I, 2005-2006

30 Idem

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le sols qui sont pratiqument à l'origine de tous les accidents dûs à des ruptures de sols ou de roches.

2.5.2 Etudes géotechniques routières

Une étude géotechnique routière vise à reconnaitre au droit d'un

aménagement existant ou à construire :

y' La nature et la réparartition des terrains ;

y' Les caractéristiques et comportements des matériaux ;

y' Les caractéristiques hydrauliques du site (présence d'eau, nature des

écoulements, etc.) ;

y' Les terrains constitutifs du sous-sol étant non homogènes et non

isotropes, avec une repartition spatiale de type aléatoire.

La modélisation et l'étude du comportement des terrains s'appuieront sur une reconnaissance qui sera donc toujours partielle. Cette étude géotechnique levera un maximum d'incertitudes sur le sous-sol pour la conception ou le confortement du dit projet.

Nous signalons que dans ce chapitre, nous nous limiterons sur les descriptions et les objectifs des essais jugés importants pour la réalisation d'une route en terre.

2.5.3 Sols d'emprunts et les gites de matériaux

Les études de sols d'emprunts pour matériaux de remblai, de couche de forme et les études de gites à matériaux pour corps de chaussée, sont bien souvent négligées, laissant au niveau ou de l'appel d'offres jouer la concurrence en ce qui concerne la fourniture et le transport des matériaux.31

En ce qui concerne les disponibilités en matériau de corps de chaussée et éventuellement de remblai. Dans le cas où ceux-ci s'avéreraient incompatibles avec le niveau de trafic ou trop éloignés du site, une étude sommaire de matériaux utilisables, basée sur les données géologiques, sera entreprise32.

2.5.4 Essais géotechniques routières

L'essai géotechnique routière est tout simplement l'application de la géotechnique au domaine routier.

Elle concerne :

· Les travaux de terrassement (utilisation du sol comme matériaux de construction de constrution en déblai/remblai) ;

· Les soutènements et la stabilisation de talus ;

31 Royaume du Maroc : Ministère des travaux Publics, de la formation Professionnelle et de la formation des Cades, Guide pour les études de géotechnique routière relatif aux plates-formes et aux Chaussées, Pg.7

32 Idem

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· Les fondations des ouvrages d'art.

Parmi les différents essais géotechniques routières relatives au plate-forme et couche de roulement, nous leurs catégorisons en 4 groupes :

> Les essais d'identification : l'analyse granulometrique et la

sedimentometrie, limites d'Atterberg, Equivalent de sable, indice des

vides maximum et minimum, classification des sols et correlations ; > L'esssai de compactage : le Proctor (normal et modifié) ;

> L'essai de portance : le CBR (Californian Bearing Ratio) ;

> Les essais de compacité : le densitomètre à sable et à membrane, plaque suisse, pénétromètre dynamique.

2.5.5 Essais d'identification

Identifier un sol en géotechnique consiste classiquement à exécuter la série d'essais suivant :

- Teneur en eau ;

- Poids volumique apparent, poids volumique des grains ;

- Granulometrie, avec ou sans analyse des fines par sédimentométrie ; - Limites d'Atterberg : limite de liquidité WL, limite de plasticité WP.

Les essais d'identification permettent en principe de classer les sols rencontrés au cours d'une campagne de reconnaissance géotechnique en familles pour lesquelles les propriétés mécaniques sont voisines.33

2.5.5.1 Analyse granulométrique par tamisage

Description de l'essai

L'analyse granulométrique est le procédé par lequel on détermine la proportion des différents constituants solides d'un sol en fonction de leur grosseur à l'aide de tamis.

La granulométrie se fait par tamisage jusqu'aux grains de 80 um de diamètre. Tandis que la sédimentométrie se fait sur la fraction inférieure à 80 um par densimétrie. Elle devrait être réservée aux sols fins et posant des problèmes particuliers34.

33 Y. ATLAN, Catalogue des essais géotechniques exécutés au laboratoire géotechnique d'Orléans, Pg.9

34 Y. ATLAN, Catalogue des essais géotechniques exécutés au laboratoire géotechnique d'Orléans, Pg.11

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Photo 2-10 : Tamis de l'analyse granulométrique

Objectif poursuivi

L'analyse granulométrique a pour objectif de déterminer les proportions pondérales des grains de différentes dimensions qui constituent le sol. Les pourcentages ainsi obtenus sont exprimés sous forme d'un graphique appelé courbe granulométrique. Ainsi en fonction de la dimension des grains, on distingue35 :

Tableau 2-2 : Définition des classes de dimensions selon la norme AFNOR

- les cailloux & pierres

- les gravillons grossiers

Moyens

Fins

- les sables grossiers

Moyens

Fins

- Les Fillers

25 mm < D

20 mm < D < 25 mm 12,5 mm < D < 16 mm 8 mm < D < 10 mm 2,5 mm < D < 5 mm 0,63 um < D < 1,25 mm 80 um < D < 315 um D < 80 um

Résultat d'analyse granulométrique obtenu

Après le prélèvement des échantillons pour l'analyse dans quatre différents emprunts, nous avons trouvé une granulométrie continue dans toutes les carrières. Et les résultats obtenus se présentent de la manière suivante :

· Carrière de AMANGWANGWA :

- Granulométrie max (mm) AFNOR = 31,5 - Fines en (%) = 11

· Carrière de AMANGOBO : - Granulométrie max (mm) AFNOR = 31,5

35 ECOLE INTER-ETATS DES TECHNICIENS SUPERIEURS DE L'HYDRAULIQUE ET DE L'EQUIPEMENT RURAL, COURS DE TECHNOLOGIE de Construction Tome III, Les matériaux de construction, Pg.10

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- Fines en (%) = 19

· Carrière de MABEKA : - Granulométrie max (mm) AFNOR = 16 - Fines en (%) = 34

· Carrière de AMANGOBO : - Granulométrie max (mm) AFNOR = 20 - Fines en (%) = 26

2.5.5.2 Limites d'Atterberg

Description de l'essai

Les limites d'Atterberg sont les teneurs en eau pondérales correspondantes à des états particuliers d'un sol36.

C'est l'un des essais d'identification les plus importants. Ces limites sont mesurées, avec un appareillage normalisé, sur le mortier, c'est - à - dire la fraction de sol qui passe au tamis de 0,40 mm.37

La limite de liquidité (WL) est la teneur en eau d'un sol remanié au point de transition entre les états liquide et plastique, on recherche la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol remanié placé dans une coupelle doit se refermer sur à peu près un centimètre sous l'effet d'environ 25 chocs répétés.

La limite de plasticité (WP) est teneur en eau d'un sol remanié au point de transition entre les états plastique et solide, on recherche la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol, de dimension fixée et confectionné manuellement se fissure

Figure 2-11 : Coupelles de Casagrande Objectif poursuivi

36 Anonyme, CONTROLE QUALITE EN CONSTRUCTION ROUTIERE, Pg.4

37 Jacques Lérau, INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES DE TOULOUSE, Département de Sciences et Technologies Pour l'Ingénieur, Cours de géotechnique 1, Pg. 10

38 Mehrez KHEMAKHEM, Les Essais de la Géotechnique Routière - ÉTUDE COMPARATIVE ENTRE LES NORMES, Pg.36

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L'essai de limites d'Atterberg a pour objet d'identifier un sol et caractériser sa nature et son état au moyen de son indice de consistance38.

Résultat de limites d'Atterberg obtenu

Pour les limites d'Atterberg, nous avons pris les échantillons du sol support de la route pour permettre aussi de classer notre sol support. En fin, les limites se présentent de la manière suivante :

· Pour la première carrière

WL=

33,4

WP=

25,2

IP =

8,2

 

· Pour la seconde carrière

WL =

32,7

WP =

25,5

IP =

7,1

 

· Pour la première carrière

WL

=

30,6

WP

=

25,6

IP

=

5

 

· Pour la quatrième ou le sol support

WL =

32,7

WP=

25,5

IP =

7,1

 

2.5.5.3 Teneur en eau

Description de l'essai

Il s'agit de déterminer la proportion pondérale de l'eau contenue dans un échantillon de sol.

La teneur en eau du matériau est le rapport en pourcentage entre la masse d'eau et la masse de matériau sec.

L'essai de teneur en eau naturelle est un essai qui intervient dans la réalisation de plusieurs d'autres essais. Donc on peut trouver la teneur en eau dans l'essai de Proctor, de CBR, etc.

39 Idem, Pg.8

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Figure 2-12 : Etuve de 250 litres

Objectif poursuivi

La prise d'essai humide est pesée puis séchée à l'étuve à 105 °C en laboratoire ou au réchaud à gaz sur chantier jusqu'à masse constante.

En route l'essai teneur en eau in situ permet de vérifier aussi la compaction ou le degré de compactage.

Résultat de teneur en eau obtenu

Signalons que la teneur en eau que nous avons est celle obtenue à partir de l'essai Proctor. Voir le point suivant

2.5.6 Essai de compactage39

Le compactage se définit comme un procédé permettant d'augmenter la densité et la capacité de charge d'un matériau grâce à l'application de forces extérieures statiques ou dynamiques.

Dans les domaines de la construction, la capacité de charge et la stabilité d'un empierrement, d'un sol, leur imperméabilité et leur aptitude à supporter les charges dépendent de la qualité du compactage auquel le matériau est soumis.

A titre d'exemple, une augmentation de 1% de la densité équivaut normalement à une augmentation d'au moins 10 à 15% de la capacité de charge.

Si un compactage est mal exécuté ou impropre, des affaissements ou autres défauts sont à craindre, avec pour conséquence des travaux de rénovation et/ou d'entretien très importants.

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+ Objectifs du compactage

Compacter un sol, un remblai, une plate-forme, une couche de forme, un corps de chaussée en terre, c'est réduire le volume des vides entre les grains. Le compactage est, d'une manière générale, l'ensemble des mesures prises afin de densifier le sol pour améliorer ses propriétés mécaniques.

+ Amélioration des qualités d'un sol a pour objet

· pour un remblai, d'éviter des tassements et des possibilités de glissement;

· pour une couche de fondation de chaussée d'améliorer la force portante et la rigidité;

· lors de la réalisation d'une piste ou d'une route en terre, d'adapter les qualités du sol en place ou de la couche d'amélioration;

· dans tous les cas, de réduire la perméabilité et la susceptibilité à l'absorption de l'eau.

+ Facteurs qui influencent le compactage

Teneur en eau :

- si sol trop sec : difficulté de compactage on doit arroser le sol

- si sol avec bonne teneur en eau : facilité de compactage

- si sol trop humide : difficulté de compactage le mélanger avec un sol

sec ou l'assécher par aération ou par scarification.

Nombre de passes du compacteur

La masse volumique du sol augmente avec une augmentation du nombre de passes, est atteint un maximum. Un trop grand nombre de passes peut avoir pour effet de briser les particules, donc de produire des fines susceptibles d'augmenter la capillarité des matériaux. Ceci a également pour effet de faire augmenter les coûts du compactage.

Vitesse du compacteur

Avec les compacteurs vibrants pour un nombre de passes données, la masse volumique sera plus grande avec une faible vitesse. Par contre, si cette vitesse est trop faible, ceci a pour effet de faire augmenter les coûts du compactage.

Epaisseur de la couche compactée

Etant donné que la masse volumique dans une couche compactée de grande épaisseur décroît normalement du haut vers le bas, elle doit être plus élevée en surface que celle exigée dans les spécifications pour obtenir à la base de cette couche la masse volumique désirée. En réduisant l'épaisseur des couches, le surplus de compactage dans la partie supérieure peut être évité ; cette différence est plus appréciable dans les sols cohérents que granulaires. Pour ces raisons, plusieurs organismes limitent l'épaisseur des couches à 30 cm même avec de compacteurs très puissants.

40 Anonyme, CONTROLE QUALITE EN CONSTRUCTION ROUTIERE, Pg.5

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2.5.6.1 Essai Proctor

Description de l'essai

Il consiste à déterminer pour des teneurs en eau croissantes w les masses volumiques apparentes sèches obtenues en compactant chaque fois le matériau dans les mêmes conditions40.

L'essai Proctor, complètement normalisé, consiste à placer dans un moule de dimensions déterminées, un échantillon humidifié de manière homogène à une teneur en eau donnée, peu élevée au début, et à compacter cet échantillon par couches au moyen d'une dame de poids standardisé tombant d'une hauteur standardisée.

Pour chacune des teneurs en eau considérée, on détermine le poids volumique sec du sol et on établit la courbe des variations de ce poids volumique en fonction de la teneur en eau.

Figure 2-11 : Moules Proctor, disques, embase et dame

Objectif poursuivi de l'essai Proctor

Dans l'essai Proctor, nous attendons deux résultats caractéristiques de compactage dont la densité sèche maximale (Yd) et la teneur en eau optimale

(w0).

Figure 2-12 : Diagramme de compactage

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Résultats obtenus

Comme nous l'avons annoncé au début de ce point, dans le Proctor nous avons donc deux résultats qui sont la teneur en eau et la densité sèche.

· Première carrière - la teneur en eau optimale (wopt) : 8 % - Densité sèche (T/m3) : 2,13

· Deuxième carrière - la teneur en eau optimale (wopt) : 12 % - Densité sèche (T/m3) : 2,05

· Troisième carrière - la teneur en eau optimale (wopt) : 20 % - Densité sèche (T/m3) : 1,83

· Quatrième carrière - la teneur en eau optimale (wopt) : 20 % - Densité sèche (T/m3) : 2,01

2.5.7 Essai de portance

Il est très important de connaitre la portance du sol support de la chaussée enfin de pouvoir bien dimensionner. Comme nous avons cité au paragraphe précèdent que pour la détermination de portance du sol, nous avons l'essai CBR.

2.5.7.1 Essai CBR (Californian Bearing Ratio)

Description de l'essai

L'essai CBR est un essai qui caractérise la portance d'un sol du point de vue routier41.

L'Indice Portant Californien est un nombre sans dimension exprimant en pourcentage le rapport entre les pressions produisant un enfoncement donné dans le matériau à étudier d'une part (avec ou sans immersion au préalable) et dans un matériau type d'autre part. Il caractérise implicitement la tenue au poinçonnement d'un sol42.

Cet essai donne une mesure de la portance relative des sols par rapport à un sol type, constitué par des pierrailles concassées et compactées, extraites d'une carrière de Californie.

Les initiales CBR sont l'abréviation de California Bearing Ratio. L'indice portant californien CBR est le rapport, exprimé en % de la pression produisant un enfoncement donné au moyen d'un poinçon cylindrique normalisé (de section 19.32 cm2) se déplaçant à une vitesse déterminée (1.27 mm/min) et de la pression nécessaire pour enfoncer le même poinçon dans les mêmes conditions, dans un matériau type.

41 Y. ATLAN, Catalogue des essais géotechniques exécutés au laboratoire géotechnique d'Orléans, Pg.14

42 Institut International d'Ingénierie de l'eau et de l'environnement, Cours de mécanique des sols Tome I, Propriétés des sols, Pg.42

43 Idem

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Figure 2-13 : Presse CBR

Importance de l'essai CBR en construction des routes

Déterminer un indice permettant de calculer grâce à des abaques l'épaisseur des couches de fondation d'une route nécessaires à la constitution d'une chaussée en fonction du sol sous-jacent, du trafic et des charges par essieu prévus et des conditions hydriques futures que subira cette route. Il est déterminé pour des sols à vocation routière de manière purement empirique43.

Résultats

· Pour la première carrière

- Densité sèche à 95% de l'OPM (T/m3) = 2,02

- CBR à 95% de l'OPM = 65

· Pour la deuxième carrière

- Densité sèche à 95% de l'OPM (T/m3) = 1,94

- CBR à 95% de l'OPM = 39

· Pour la troisième carrière

- Densité sèche à 95% de l'OPM (T/m3) = 1,74 - CBR à 95% de l'OPM = 43

· Pour la troisième carrière

- Densité sèche à 95% de l'OPM (T/m3) = 1,74 - CBR à 95% de l'OPM = 43

NB. Pour le sol support de notre structure, CBR pris en compte pour le dimensionnement de notre structure de la chaussée

- Densité sèche à 95% de l'OPM (T/m3) = 1,85

- CBR à 95% de l'OPM = 8

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2.5.8 Essais de compacité

Les essais de compacités sont des essais qui se déroulent dans le chantier (in situ), et qui déterminent souvent le degré de compacité de la route. Donc il s'agit bien le compactage en chantier.

L'équipement de compactage ainsi que le principe de compactage peut différer

si nous sommes en présence d'un sol grenu ou d'un sol fin.

C'est alors que le contrôle de compactage des sols in situ peut être déterminé

par :

- L'essai de densitomètre à sable ;

- L'essai de densitomètre à membrane ;

- L'essai de plaque suisse, etc.

NB. Pour les résultats de compacité pour ces différents essais ci-dessous ne sont pas prêts car ceux derniers interviendront après la mise en oeuvre des matériaux ou de la couche de revêtement primaire.

2.5.8.1 Densitomètre à membrane

Description

La méthode du densitomètre à membrane, le principe de cette méthode est la mesure du volume d'un trou, de 1 à 3 litres, creusé dans le sol et connaissant le poids du matériau extrait, on détermine la masse volumique en place du matériau étudié

A la fin de cette opération, la densité sèche trouvée sur chantier nous aidera à déterminer le degré de compactage :

Figure 2-14 : Appareillage de densitomètre à membrane

Objectif poursuivi de l'essai de densitomètre à membrane

Mesurer les masses ou poids volumiques apparents des sols (humide y, ou sec Yd ) en place avant foisonnement, ou encore après tassement ou compactage.

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yd ~h~n~i~r

D~g~é d ~~mp~~~~g~ (%) = x 100

yd laboratoire

Le degré de compacité est l'un des critères sur lesquels on s'appuie pour accepter ou refuser un compactage.

2.5.8.2 Densitomètre à sable

Description

Méthode du cône de sable autrement dit densitomètre à sable est l'une des méthodes de vérification de compactage, de la couche de base (pour la chaussée revêtue) ou couche de roulement (pour la chaussée non revêtue). L'essai consiste à creuser une cavité, à recueillir et peser la totalité du matériau extrait, puis à déterminer le volume de la cavité en la remplissant d'un sable sec de masse volumique connue, dans des conditions de mise en place définies. Le matériau de la cavité est séché afin de déterminer son poids sec44.

Figure 2-15 : Détermination de la densité sèche in situ par la méthode de cône à sable

Objectif poursuivi de l'essai de densitomètre à sable

Cet essai est similaire à celui de densitomètre à membrane. Il consiste à déterminer la densité sèche ad in situ (du chantier) grâce aux sables et la teneur en eau.

Pour les deux méthodes précédemment, le degré de compactage se calcule par rapport à une valeur de référence donnée par les essais de laboratoire (essai Proctor).

C'est ainsi que :

yd ~h~n~i~r

D~g~é d ~~mp~~~~g~ (%) = x 100

yd laboratoire

44 Anonyme, CONTROLE QUALITE EN CONSTRUCTION ROUTIERE, Pg.16

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2.5.8.3 Essai à la plaque

Description

Cet essai consiste à mesurer les tassements d'une plaque circulaire sous l'action d'une charge croissante et de définir des modules de déformation pour des cycles de chargement-déchargement.

Pour une application de contrôle de compactage, l'essai permet de déterminer le « module de déformation statique à la plaque » d'une plate-forme.

L'essai consiste à charger une plaque circulaire rigide à l'aide d'un vérin qui, généralement, prend réaction sur un véhicule lesté. L'enfoncement de la plaque est mesuré par trois comparateurs non influencés par le mouvement du sol.

L'essai à la plaque ne s'effectue pas sur la couche revêtue ou enrobés. Donc pour l'enrobé on fait l'essai de déflexion en utilisant la poutre Benkelman.

Figure 2-16 : Essai à la plaque

Objectif poursuivi de l'essai à la plaque

Dans l'essai à la plaque, le degré de compactage est déterminé par le module d'enfoncement trouvé à partir des différents enfoncements ou tassement, résultat de pression.

2.6 CONCLUSION

Nous avons à travers ce chapitre pu décrire notre site d'étude à son état actuel. Par la suite nous avons étudié les différents types de dégradation de chaussée, les causes et évolutions. Après, nous avons proposé des remèdes et nous avons constaté que les chaussées non revêtues sont soumises à de nombreux phénomènes de dégradations.

Les remèdes que nous venons de proposer pour les différentes maladies de route en terre sont d'ordre curatif. Cependant, des remèdes d'ordre préventif peuvent être entrepris. Notamment:

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V' Le respect des barrières de pluie et leur positionnement à des points focaux ;

V' Une surveillance permanente de la chaussée et de ses dépendances en mettant l'accent sur l'aspect drainage.

Il est vrai que La géotechnique soit définie comme l'ensemble des activités liées aux applications de la mécanique des Sols, pour rester dans un contexte bien limité nous avons étalé les différents essais souvent jugés utiles dans les travaux de terrassement routier. Pour ne pas aller en dehors de notre cadre d'étude, la route en terre.

Signalons que pour chaqu'un des essai nous avons jugé bon de le décrire et de présenter son objectif ou son importnce dans la route. La partie mode opératoire nous l'avons laissé aux d'autres ingénieurs de pouvoir le faire. Ceci nous permettra au chapitre suivant de pouvoir bien faire le choix de matériau de mis en oeuvre et de dimensionner la couche de revêtement primaire.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon