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Effet de la culture en bande et du zaï sur l’amélioration de la production du mil et du niébé dans le département de Mayahi.


par Souleymane LAMINOU ADAMOU
Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi-Niger - Master II en production végétale durable 2019
  

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2.3.2. Marge bénéficiaire avant et avec utilisation de la technologie selon les communes

La marge bénéficiaire des producteurs ayant pratiqué la culture sous zaï agricole a été plus élevée par rapport à la situation initiale (Tableau 10). Il est noté une augmentation de leur revenu de 130 à 299 % selon les communes.

Avec l'utilisation de la technologie, la commune de Mayahi a enregistré la marge bénéficiaire la plus élevée (t= 3,3 ; df= 15 ; P=0,005).

Pour l'ensemble des producteurs, il a été obtenu une marge bénéficiaire moyenne de 40 954 #177; 34 395 CFA avant l'utilisation de la technologie et 131 840 #177; 57 144 FCFA avec l'utilisation de la technologie soit une hausse de 222 %. La marge ne diffère pas selon le genre (t= 1,5 ; df= 18 ; P= 0,15).

Tableau 10 : Marge bénéficiaire moyenne des producteurs avant et avec utilisation de la technologie en bande alternée par commune.

Revenu

Amoumoune

Mayahi

Avant utilisation de la

 
 

technologie

37 222 #177; 37 841 a

44 687 #177; 30 950 a

Avec utilisation de la

 
 

technologie

85 555 #177; 45 788 b

178 125 #177; 68 501 b

ANOVA

t= -5 ; df= 14 ; P<0,001

t= -2,4 ; df= 16 ; P=0,027

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2.4. Discussion

La hausse de rendement de 394% pour le mil et 135% pour le niébé pourrait être liée à deux (2) raisons : i) la rétention de l'humidité par les zaïs dont la plante peut s'en servir en cas de sécheresse ; ii) la rétention des éléments minéraux par le compost appliqué ce qui pourrait faciliter leur utilisation par la plante ; iii) l'augmentation des quantités de nutriments du sol avec l'apport du compost. Ces conditions ont certainement influé sur la croissance, le développement et la production des plants de mil et de niébé. L'humidité accumulée a permis aux plants de disposer de quantités additionnelles d'eau au cours des périodes d'arrêt momentané des pluies. Ces résultats ont été confirmés par plusieurs auteurs : Roose (2004) ont aussi affirmé que la pratique du zaï agricole permet de doubler les rendements que ça soit sur des zipellés que sur des sols dunaires ; Kabore (1991) ; Kambou (1996) ; Dakouo (1998) ; Sawadogo (2001) ; Bouzou et al. (2004) ; Noirard et al. (2011) ; Billaz (2012) ; Botoni et al. (2015) en ont confirmé des hausses de plus de 200% de rendement de mil et de plus de 100% pour le niébé.

Ambouta et Amadou (2000) avec une étude réalisée en 1996 et 1997 dans la zone de Gakoudi au Niger ont démontré que malgré la mauvaise répartition des pluies, les rendements en grains du mil ont été à l'avantage du « tassa ». Des productions de 640 kg/ha ont été obtenues en 1996 et 800 kg/ha en 1997 soit une hausse de rendement de 370%. Les mêmes tendances ont été aussi rapportées par Roose et al. (1999) ; Valerie (2007) et OCDE/CSAO (2008). La technique semble aussi adaptée aux sols érodés. Il a été obtenus des rendements similaires d'ordre de 300 à 400 kg/ha soit un gain de plus de 300% de sur des terres totalement dégradées (RECA 2011 ; Botoni 2012 ; Maurice et Le Crom, 2013 ; Zongo 2013 ; Anshuman Das et al. 2015 et Bationo et al. 2015).

Ces résultats confirment notre quatrième hypothèse selon laquelle « Les investissements dans la pratique du zaï agricole contribuent de façon significative à l'amélioration de la production agro-pastorale ».

La marge bénéficiaire de 222% obtenu avec le zaï agricole par rapport à la pratique habituelle des producteurs donne une valeur ajoutée à la pratique. Cela confirme la cinquième hypothèse suivante « Les revenus engendrés par la pratique du zaï agricole rendent à un seuil acceptable les populations moins vulnérables aux effets de sécheresse ». Contrairement à nos résultats, Lisan (2010) a obtenu une différence de 600% sur les glacis celle-ci est nettement supérieure au hausse de rendement avancée dans cette étude.

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