2.1.3. Zaï agricole
Le zaï est une forme particulière de culture en
poquets qui permet de concentrer l'eau et la fumure dans des micros bassins
où les graines seront semées (Zougmoré et al.
sd). La technique manuelle consiste à creuser des trous de 30
à 40 cm de diamètre avec une profondeur de 10 à 15 cm en
quinconce tous les 80 cm (Zongo, 2013). Le zaï mécanique est
réalisé grâce aux passages croisés du
décompacteur équipé de dents RS8 ou IR12 (Son, 2004).
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Le zaï est réalisé en lignes
perpendiculaires à la pente du terrain pendant la saison sèche.
La mise en oeuvre de cette technique nécessite de la fumure organique.
Le fumier ou le compost est déposé à l'intersection des
passages croisés entre une à deux poignées, juste avant ou
dès les premières pluies. Il n'y a pas de déblais à
réaliser. La mise en oeuvre nécessite moins de 12 hommes/ha (SON,
2004). Le zaï contribue à l'adaptation au changement climatique par
sa capacité à réduire les effets de la sécheresse
en améliorant l'infiltration de l'eau dans le sol. Il permet
également la récupération des terres
dégradées et l'optimisation de l'utilisation des intrants, ce qui
permet d'accroître les rendements agricoles (DVRD, 2008 ;
Yougbaré, 2008 ; UICN, 2011). Cependant, le temps et la
pénibilité du travail sont des contraintes majeures à
l'adoption de cette technologie surtout pour le zaï manuelle. Le ClRAD
(2012b) souligne que le temps de travail est de 300heures/homme/ha, soit
environ 38 jours/homme/ha.
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