CHAPITRE II : CULTURE SOUS
ZAI AGRICOLE
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2.1. GENERALITES
2.1.1. Concept et problématique de la
fertilité des sols agricoles
2.1.1.1. Concept de la fertilité
La fertilité du sol est une notion très
complexe. Elle est définie suivant les domaines d'étude. D'un
point de vue agronomique, la fertilité du sol prend en compte aussi bien
le potentiel naturel des sols en un lieu donné, que les techniques
culturales appliquées (Yougbaré, 2008 ; Sanon, 2009). Lavigne
(1996) souligne qu'elle est influencée par la structure
physico-chimique, l'activité biologique du sol et les pratiques
culturales. C'est un paramètre qui est évolutif et cette
évolution est déterminée par les systèmes de
cultures (Bacyé, 1993). La notion de la fertilité d'un sol
intègre donc à la fois les caractéristiques
physicochimiques, biologiques du sol ainsi que les techniques de production.
2.1.1.2. Problématique de la
fertilité
Dans la majeure partie de l'Afrique subsaharienne, la
fertilité des sols est en baisse en raison de la
détérioration de leurs propriétés chimiques,
physiques et biologiques (Bationo et al. 1998). Les sols du Burkina
sont caractérisés par une faible profondeur avec des
encroutements superficiels favorisant le ruissellement (Mahrh, 2008). Ils ont
une faible capacité de rétention en eau et sont soumis à
une forte érosion hydrique et éolienne. Ce sont des sols pauvres
en matières organiques et en éléments fertilisants,
notamment en N et en P (Dembélé et Somé, 1991). La teneur
en azote total est inférieure à 0.06 % pour 75 % pour la plus
part d'entre eux et celle du Phosphore est inférieure à 0.06 %
pour 95 % de ces sols. Selon le CILSS (2010a) la faiblesse de la
fertilité des terres agricoles est une des contraintes majeures à
la productivité et la durabilité des systèmes de
production agricole. La restauration de la fertilité des sols est par
conséquent un impératif pour améliorer la
durabilité et la productivité des exploitations agricoles au
Niger.
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