4.2 DISCUTIONS DES RESULTATS
L'optimalisation des variables qui découle de nos
auteurs se démontre par : la croissance de la production exprimée
par le Produit Intérieur Brut qui dépend de l'accumulation du
capital ou la formation Brute du capital qui dépend à son tour de
l'épargne laquelle va disponibiliser les ressources nécessaires
à l'investissement fonction du rendement du capital et du taux
d'intérêt réel préteur des banques ainsi une
augmentation de 1'inflation anticipée entraine une augmentation de
l'investissement en réduisant le taux d'intérêt réel
sur les prêts et renchérissement du coût réel du
crédit décourage l'investissement.
Tableau N° 4 : Evolution des variables
dans le temps
ANNEES
|
PIB Réel
|
INFLATION
|
COMMAGE
|
Ti Réel
|
Tx Déb Réel
|
Tx Créd Réel
|
2016
|
3,22859727
|
23.6
|
5.83
|
2.5
|
-6.8
|
-22.5
|
2017
|
3,32859727
|
54.7
|
5.74
|
-34.7
|
-33.2
|
-50.6
|
2018
|
3,52025566
|
7.2
|
4.19
|
6.8
|
19.5
|
-2.0
|
2019
|
3,13380761
|
4.2
|
5.84
|
7.7
|
20.3
|
1.7
|
Source : Rapport Annuel de la BCC 2019
Il ressort dans notre étude que l'évolution du
taux de croissance du PIB réel c'est-à-dire au Prix courant
était de 31338076170 (le creux) et de 35202556672 (le pic)
respectivement pour l'année 2019 et 2018 avec une moyenne de
33028144585,5 pour une tranche de 4 ans. Comparativement aux études
menées par ISMAIL Ahmat Ali en 2016 au Tchad et Oualid LAJILI en 2015 en
Tunisie et en Egypte, où le taux de croissance du PIB était
respectivement de 42% (le creux) avec une moyenne de -4,37% et de 5% en 2007
puis a connu une baisse à environ 2% en 2009 en fin Mamane Boukari en
Afrique Subsaharienne en 2014, le creux est de -1,76% et le PIC trop important
à 62%.
Comme constat, de même que nous, cette évolution
anormale du taux de croissance du PIB réel pourrait être
expliqué par le fait que, suite aux bouleversements politiques et
économiques qui ont sans doute entravé les processus d'ouverture
financière, économique et politique dans ce pays, de nombreuses
entreprises industrielles et commerciales ont dû cesser leurs
activités, privant ainsi l'État de recettes fiscales dans la
période après 2015.
54
comparaison à ISMAIL Ahmat Ali au Tchad et Oualid
LAJILI, le taux d'inflation était respectivement de 4% (le creux) avec
une moyenne de 7% et de 4% en 2007 puis a connu une baisse à environ
1,8% en 2009 puis en fin Mamane Boukari en Afrique Subsaharienne en 2014, le
creux est de -1,76% et le PIC trop important à 26%.
L'évolution du taux de chômage était de
4.19% (le creux) et de 5.84% (le pic) respectivement pour l'année 2018
et 2019 avec une moyenne de 5.4%. De même que nous, Oualid LAJILI en 2015
en Egypte et en Tunisie et Mamane Boukari en 2014 dans les pays d'Afrique du
Nord et d'Afrique subsaharienne (Guinée-Bissau, Sao-Tomé et
Principe, Somali et Soudan du Sud), ont trouvé des résultats
proches des nôtres, respectivement 1% et 4.69% en moyenne, Boukari avec
2% et 7,26%.
Cette situation s'expliquerait par le fait que la politique de
répression serait la cause de la montée du chômage dans les
pays en développement dans la mesure ou de faibles taux
d'intérêt réels encouragent la substitution du capital et
ce d'après les travaux affirmés par Shaw (1973). En sus,
l'instabilité politique agirait négativement et de manière
significative sur le développement financier et social de ces pays.
Il ressort dans notre étude que, l'évolution du
taux de l'inflation était de 0.74% (la dépression) et de
23773.13% (la tension) respectivement pour l'année 2015 et 1994 avec une
moyenne de 1285.31% pour une tranche de 27 ans. Comparativement à nous,
l'étude de Mr. ISMAIL Ahmat Ali en 2016 au Tchad avait fait ressortir
une moyenne de 318,2% de taux d'inflation et Oualid LAJILI en 2015 dans les
pays en voie de développement, il était de 547% en moyenne.
Cette évolution anormale du taux de croissance
d'inflation pourrait être expliqué en particulier par la faiblesse
de la capacité d'absorption de l'économie, de celle de l'offre
nationale, de l'instabilité et des dettes extérieures.
A ce qui concerne l'évolution des taux
d'intérêt, seul BOUKARI a fait une étude similaire quand
à ce et présente une moyenne des taux directeur réels des
Banques Centrales d'Afrique subsaharienne en 2003 avoisinant à 3,87%.
L'évolution du taux d'intérêt réel en RDC est en
moyenne négatif en 4 ans (2016-2019) au taux de -4,43%, 7,7% le pic en
2019 et le creux en 2017 au taux de -34,7%. La tendance reste similaire du Taux
débiteur Réel et du Taux Créditeur réel pour les 4
années, le creux est respectivement de -33,2% et -50,6% en 2017 et le
PIC 20,3% et 1,7% en 2018. La moyenne du Taux débiteur réel est
de -0,05% et -18,35% du taux créditeur Réel.
55
En effet, le taux d'accès aux services financiers est
encore le plus faible en RDC. Les banques peinent à retrouver la
confiance des consommateurs à cause d'insolvabilité et de manque
de transparence, notamment sur la tarification des produits.
Le moins que l'on puisse dire est que les réformes
économiques du gouvernement en vue de rétablir les
équilibres fondamentaux du cadre macroéconomique ont permis
d'assainir le secteur financier. A ce jour, l'architecture financière de
la RDC a connu d'importants aménagements. C'est ainsi, par exemple, que
le nombre de banques commerciales a sensiblement augmenté, plusieurs
autres types d'institutions financières (institutions de microfinance,
coopératives d'épargne et crédit, messageries
financières...) se sont développés et le taux de
bancarisation s'est accru. Par contre le taux d'inflation demeure toujours
élevé, l'épargne ne suit pas car la détention de la
monnaie locale ne présente pas une forme de sécurité
maximale.
Nous pouvons de ce fait, observer le volume de la contribution
des différents secteurs à la croissance du produit
intérieur Brut en faisant abstraction de leurs composantes en guise
d'appuyer notre contribution.
Tableau N° 5 : Contribution des
différents secteurs à la croissance du produit intérieur
brut
ANNEES
|
|
BRANCHES
|
D'ACTIVITES
|
|
|
|
Secteur Primaire
|
Secteur Secondaire
|
Secteur Tertiaire
|
PIB au Cout des facteurs
|
PIB au Prix constants
|
2016
|
14232480,4
|
8188339,2
|
123995975
|
34820417,4
|
37517392,4
|
2017
|
21071943,5
|
13388447,9
|
18328996,3
|
52789387,8
|
55676093,1
|
2018
|
29744921,7
|
18822655,8
|
24332550,3
|
72900127,7
|
76689272
|
2019
|
13493929,4
|
6952900,9
|
10296062,1
|
30742890,4
|
33223988,5
|
Source : BCC, d'après les résultats des
travaux de la commission des études statistiques et les
CN.
Le secteur primaire a enregistré la valeur de
13493929,40 contre une valeur de 29744921,70 ; 21071943,50 et 14232480.40
respectivement en 2018, 2017 et 2016, par contre le secteur secondaire est en
baisse 6952900,90 en 2019 contre 8188339,20 en 2016 ainsi le secteur Tertiaire
avec un apport plus élevé que le secteur secondaire, moins que le
secteur primaire a réalisé une valeur en moyenne entre 2016
à 2019 de 44238395,93. Le PIB au cout des facteurs est
intéressant en 2018 avec le pic d'une valeur de 72900127,7 et le creux
en 2019 avec la valeur de 30742890,40 avec une moyenne de l'échantillon
à la valeur de 47813205,8.
La théorie de la libéralisation
financière est non seulement le parachèvement analytique des avis
négatifs du paradigme dominant sur l'impact du dualisme financier sur
le
56
En fin le P11B au Prix constants est évalué avec
une moyenne de 50776686,5 dont le pic est enregistré en 2017 avec
55676093,10 contre un creux en 2018 à la valeur de 76689272 en millier
de CDF.
Ceci s'explique par le fait que le secteur primaire
concentré par les activités liées à l'exploitation
directe de la terre, contribue avec un pourcentage considérable car ce
secteur regorge à son sein entre autre le secteur minier qui a un grand
apport dans le P11B plus que par exemple le secteur tertiaire (basé sur
les services), la plupart de ses services n'est pas dans la culture du grand
public entre autres le secteur banquier, tourisme, etc.
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