TITRE 2 : LA MENACE TERRORISTE : UNE ARME AU SERVICE
DU GOUVERNEMENT?
Dans le but de lutter contre la menace terroriste, le
gouvernement se doit d'imposer des mesures pour protéger ses citoyens.
Toutefois, ces mesures impliquent un pouvoir de moins en moins
démocratique, et il est légitime de se poser la question de
savoir si le gouvernement ne profiterai pas de cela pour imposer des mesures
qu'il n'aurait pas pu imposer en temps normal (chapitre 1).
Pour faire face à ce danger, le gouvernement doit se
doter de dispositifs nationaux très rigoureux pour faire face à
une éventuelle attaque. En effet, le risque zéro n'existe pas, et
en cas de contamination il faudra agir au plus vite pour éviter un
désastre (chapitre 2).
CHAPITRE 1: L'UTILISATION PAR LE GOUVERNEMENT DE LA
MENACE TERRORISTE POUR IMPOSER UN POUVOIR DE MOINS EN MOINS DEMOCRATIQUE
Suite aux attentats de Paris et en vue de la COP 21, le
gouvernement a été obligé de prendre des mesures pour
faire face au danger (section 1), ces mesures sont justifiées par la
nature urgente de la menace (section 2), bien qu'elles ne fassent pas
l'unanimité au sein de l'opinion publique.
SECTION 1 : LA COP 21 ET LES ATTENTATS DE PARIS AU
SERVICE DU GOUVERNEMENT
Comme étudié précédemment,
l'arrêté ministériel du 14 novembre 2015 , publié au
Journal
40
Officiel, autorise pour le grand public l'utilisation du
sulfate d'atropine fabriqué par la Pharmacie centrale des
armées.
40
|
arrêté paru au Journal Officiel de la
République française, la référence est le JORF
n°0265 du 15
|
novembre 2015 page 21381, texte n° 8.
Page 61 sur 93
La question est donc de savoir pourquoi une telle autorisation
a-t-elle été accordée? Dans l'exposé des motifs de
l'arrêté ministériel, il est précisé que
cette décisions est justifiée au regard de la présence de
nombreux chefs d'Etats à partir du 29 novembre 2015 «
Considérant l'accueil sur le territoire français d'un sommet
de chefs d'État, préparatoire à la COP21, le 29 novembre
2015 ».
Ensuite, la France craint des attentats terroristes massifs
avec des gaz neurotoxiques : « Considérant que le risque
d'attentats terroristes et le risque d'exposition aux neurotoxiques
organophosphorés constituent des menaces sanitaires graves qui appellent
des mesures d'urgence ».
Le problème étant qu'aujourd'hui il n'y a pas
suffisamment de sulfate d'atropine disponible pour le grand public, en dehors
de celui détenu par le ministère de la défense, comme le
précise l'arrêté : « Considérant que,
malgré l'obtention d'une autorisation de mise sur le marché
français délivrée par l'Agence nationale de
sécurité du médicament et des produits de santé
pour le sulfate d'atropine 40 mg/20 mL PCA, les contraintes de fabrication et
d'étiquetage ne permettent pas sa mise à disposition dans des
délais compatibles avec l'organisation de la COP 21 » d'autant
plus que l'arrêté précise encore « qu'aucun autre
médicament adapté à la prise en charge en urgence n'est
à ce jour autorisé en cas d'exposition de personnes à des
neurotoxiques organophosphorés (insecticides organo-phosphorés,
neurotoxiques de guerre et carbamates, médicaments
parasympathomimétiques ou cholinomimétiques) et qu'il convient de
prendre toute mesure utile pour prévenir les atteintes graves pour la
santé, en cas d'exposition d'un nombre potentiellement important de
victimes à des neurotoxiques organophosphorés ».
|