§2. La riposte de la coalition internationale
En mars 2016, les médias faisaient état d'une
frappe des installations d'armes chimiques de Daesh par la coalition
internationale.
En effet, la capture d'un expert en armes chimiques du groupe
Etat Islamique a permis à la coalition internationale de frapper des
installations de l'organisation djihadiste.
« La coalition a mené de multiples frappes
aériennes qui ont perturbé et dégradé la
capacité de l'Etat Islamiste à produire des armes chimiques
», selon Peter COOK, le porte-parole du Pentagone. Il précise par
ailleurs que ces frappes n'auraient pas été possibles sans les
informations obtenues suite à la capture d'un spécialiste en
armes chimiques de l'EI, capturé par les forces spéciales
américaines.
L'homme capturé, Souleymane Daoud al-Bakkar, alias Abou
Daoud, était « émir de l'EI pour la fabrication d'armes
chimiques et traditionnelles ».
Toutefois, le porte parole est resté flou sur ces
bombardements, ne précisant ni le lieu ni la date de ces attaques, et
n'indiquant pas non plus la nature des installations visées (s'il
s'agissait de site de fabrication ou de sites de stockages), en
déclarant seulement que « la coalition avait pris en compte le
risque pour les populations civiles », puisque le bombardement
d'installations chimiques peut s'avérer particulièrement
dangereux en raison de la nature même des armes, et peut même
s'avéré fatal si les populations sont touchées par ces
produits.
Il est donc difficile d'avoir plus de précision sur le
sujet. Selon le New-York Times, réputé pour être
sérieux, la coalition a mené deux attaques près de Mossoul
en Irak, visant un site de production d'armes chimiques, et une «
unité tactique » (groupe de combattants liés à ces
armes).
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En février 2016, le coordinateur du renseignement
américain, James Clapper, et le directeur de la CIA, John Brennan,
avaient pour la première fois accusé ouvertement l'Etat Islamiste
d'avoir utilisé des armes chimiques en Irak et en Syrie, et notamment du
gaz moutarde. Toutefois, les cas avérés d'utilisation de ce gaz
par les djihadistes extrémistes semblent être rares, et il n'y a
pas de victimes officiellement confirmées pour l'instant.
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