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Pratiques de la gestion de trésorerie par les PME au Maroc.


par SaàƒÂ¯d EL MOUSSAFIR
Faculté des Sciences de Gestion ISIAM Universiapolis Agadir - Master finance contrôle de gestion 2020
  

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Section 2 : Discussion des résultats de l'enquête et validation des hypothèses

Nous avons divisé notre questionnaire en deux grandes parties principales. La première est relative à l'identification de l'entreprise répondante, alors que la deuxième est basée sur des questions à propos de la gestion de sa trésorerie (voir Annexe 1 : Questionnaire de l'enquête).

Les réponses aux différentes questions sont données directement par Google Forms, facilitant ainsi le traitement des informations. Ci-dessous une analyse détaillée pour chacune d'elles, avec la représentation graphique correspondante :

Ø Partie 1 : Identification de l'entreprise

Les questions 1, 3, 8 et 9 ne sont pas prises en compte, car elles concernent respectivement :

- Nom de l'entreprise - Date de création - Téléphone

- Email

76

Question 2 : Secteur de l'entreprise

Tableau 11 : Classification des entreprises répondantes selon leurs secteurs

Secteur de l'entreprise

Nombre

Fréquence

Privé

28

96,6%

Public

1

3,4%

Mixte

0

0%

Total

29

100%

 

Secteur de l'entreprise

3.4%

96.6%

Privé Public

Figure 9 : Représentation graphique de la classification des entreprises répondantes
selon leurs secteurs

D'après le tableau et le graphique ci-dessus, sur les 29 entreprises au total, 96,6% d'entre elles (28 entreprises) appartiennent au secteur privé, tandis que 3,4% (1 seule entreprise) opère dans

77

le secteur public. Nous remarquons également qu'aucune entreprise ne travaille dans le secteur mixte.

En général, les entreprises appartenant au secteur public sont réticentes par rapport aux questionnaires de ce genre, c'est la raison pour laquelle nous comptons seulement 1 entreprise du secteur public.

Question 4 : Secteur d'activité

Tableau 12 : Classification des entreprises répondantes selon leurs secteurs d'activité

Secteur d'activité

Nombre

Fréquence

Commercial

11

38%

Industriel

4

13,8%

Services

9

31%

Autre

5

17,2%

Total

29

100%

 

31%

17%

Secteur d'activité

14%

38%

Commercial Industriel Services Autre

Figure 10 : Représentation graphique de la classification des entreprises répondantes selon leurs secteurs d'activité

78

La 4ème question concerne le secteur d'activité des entreprises répondantes, qui sont : « Commercial », « Industriel », « Services » ou « Autre ». 38% des réponses parviennent d'entreprises ayant une activité commerciale (soit 11 entreprises) et 31% des réponses sont relatives à des entreprises se services (9 entreprises), alors que 17% (5 entreprises) exercent dans d'autres secteurs d'activité. Enfin, 4 entreprises (13,8%) déclarent opérer dans le secteur industriel.

Remarquons que dans la région du Souss, la plupart des entreprises ayant contribué à la réalisation de notre enquête appartiennent au secteur commercial et des services, ce qui confirme les idées courantes sur cette région.

Question 5 : Statut de l'entreprise

Tableau 13 : Classification des entreprises répondantes selon leurs formes juridiques

Statut de l'entreprise

Nombre

Fréquence

Société à responsabilité limitée (SARL)

21

72%

Société anonyme (SA)

4

14%

Coopérative

2

7%

Autre forme juridique

2

7%

Société en nom collectif (SNC)

0

0%

Société en participation (SEP)

0

0%

Total

29

100%

 

Société anonyme (SA); 14%

Coopérative; 7%

Autre forme juridique; 7%

Société à
responsabilité
limitée (SARL);
72%

79

Figure 11 : Représentation graphique de la classification des entreprises répondantes
selon leurs formes juridiques

Il est clair que la plupart des entreprises répondantes ont un statut juridique « Société à responsabilité limitée » (SARL), à hauteur de 72% ce qui confirme que l'idée selon laquelle la forme juridique dominante au Maroc (généralement) et dans la région du Souss (spécifiquement) est correcte. Puis, les sociétés anonymes ou SA, avec une fréquence de 14%. Ensuite, les coopératives et les autres formes juridiques qui sont ex æquo, avec 7% comme fréquence pour chacune d'elles.

Pour finir, aucune société n'a pour forme juridique « Société en nom collectif » (SNC) ou bien « Société en participation » (SEP), car ce type de sociétés est attribué aux sociétés de personnes, qui sont peu nombreuses au Maroc par rapport aux autres formes juridiques.

80

Question 6 : Chiffre d'affaires

Tableau 14 : Classification des entreprises répondantes selon leur chiffre d'affaires

Chiffre d'affaires

Nombre

Fréquence

Moins de 100 000 dh

4

16%

Entre 100 000 dh et 1 000 000 dh

8

32%

Entre 1 000 000 dh et 1 900 000 dh

2

8%

Entre 1 900 000 dh dh et 2 800 000 dh

2

8%

Entre 2 800 000 dh et 3 700 000 dh

1

4%

Plus de 3 700 000 dh

8

32%

Total

25

100%

 

Chiffre d'affaires

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%

Moins de
100.000 dh

Entre
100.000 dh
et 1.000.000
dh

Entre
1.000.000 dh
et 1.900.000
dh

Entre
1.900.000 dh
et 2.800.000
dh

Entre
2.800.000 dh
et 3.700.000
dh

Plus de
3.700.000 dh

Chiffre d'affaires

16%

32%

8%

8%

4%

32%

 

Figure 12 : Représentation graphique de la classification des entreprises répondantes
selon leur chiffre d'affaires

En parlant du chiffre d'affaires des entreprises répondantes, la réponse à cette question est
paramétrée comme étant facultative. Cependant, on a reçu 25 réponses sur un total de 29. De

81

plus, on a défini un intervalle fixe de 900.000 dh entre la borne minimale et la limite maximale, pour chaque suggestion.

On remarque que 16% des entreprises répondantes ont réalisé un CA inférieur à 100.000 dh, tandis que 32% ont atteint un CA compris entre 100.000 et 1.000.000 dh. Pour les CA compris entre 1.000.000 et 1.900.000 dh, on recense 8% des entreprises répondantes, et pareil pour les CA compris entre 1.900.000 et 2.800.000 dh (8% également). Pour finir, 4% des réponses concernent des entreprises qui génèrent entre 2.800.000 et 3.700.000 dh de CA, tandis que 32% réalisent un CA supérieur à 3.700.000 dh.

Question 7 : Effectif du personnel

Tableau 15 : Classification des entreprises répondantes selon leur effectif

Effectif du personnel

Nombre

Fréquence

Moins de 10

13

45%

Entre 10 et 50

5

17%

Entre 50 et 100

3

10%

Entre 100 et 150

2

7%

Plus de 150

6

21%

Total

29

100%

 

Effectif du personnel

50%

45%

40%

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%

Moins de 10

Entre 10 et 50

Entre 50 et

100

Entre 100 et

150

Plus de 150

Effectif du personnel

45%

17%

10%

7%

21%

 

82

Figure 13 : Représentation graphique de la classification des entreprises répondantes
selon leur effectif

Concernant l'effectif du personnel, 45% des entreprises répondantes affirment avoir moins de 10 salariés, alors que 17% déclarent que l'effectif de leur personnel est compris entre 10 et 50. Ensuite, 10% des réponses concernent des entreprises ayant un effectif entre 50 et 100 salariés. Puis, 7% ont un effectif compris entre 100 et 150 employés. Enfin, 21% des entreprises emploient plus de 150 personnes.

Nous remarquons que presque la moitié des entreprises répondantes ont un effectif faible (moins de 10 personnes), et cela peut causer une confusion des tâches et une mauvaise séparation des fonctions. Donc les dirigeants de ces entreprises doivent s'assurer que la trésorerie est correctement gérée et que les responsables concernés n'effectuent pas d'autres tâches en parallèle.

Ø 83

Partie 2 : Gestion de la trésorerie à court terme Question 10 : Importance accordée à la gestion de la trésorerie

45%

Importance accordée à la gestion de trésorerie

7%

48%

Beaucoup d'importance Assez d'importance Peu d'importance

Figure 14 : Représentation graphique du degré d'importance accordé à la gestion de la

trésorerie

On remarque que la plupart des entreprises répondantes accordent beaucoup d'importance à la gestion de leur trésorerie, à hauteur de 48%. Ensuite, 45% d'entre elles affirment qu'elles y accordent assez d'importance. Enfin, les 7% restantes déclarent donner peu d'importance à la gestion de leur trésorerie.

Cette différence est probablement due à la place qu'occupe la gestion de la trésorerie d'un domaine d'activité à un autre. Ou peut-être qu'elle est relative au pouvoir financier détenu par chaque entreprise.

84

Question 11 : Détention d'une stratégie de gestion de la trésorerie

La détention d'une stratégie de gestion de trésorerie

Non

Oui

Figure 15 : Représentation graphique de la détention d'une stratégie de gestion de la

trésorerie

Selon le graphique ci-dessus, 89,7% des entreprises répondantes affirment disposer d'une stratégie de gestion de leur trésorerie, alors que ce n'est pas le cas pour 10,3% d'entre elles.

Avoir une stratégie pour bien gérer un département au sein d'une entreprise est une nécessité, afin d'atteindre les objectifs fixés. La détention d'une stratégie de gestion de la trésorerie est également primordiale. Dans notre cas, nous pouvons expliquer le secteur ci-dessus par les connaissances et l'expérience des dirigeants en ce qui concerne l'importance d'une bonne stratégie de gestion de la trésorerie, ainsi que les astuces pour une gestion optimale de cette dernière.

85

Question 12 : Base d'élaboration d'un budget de trésorerie

Base d'élaboration budget de trésorerie

69,0%

Les budgets précédents

65,5%

Les stratégies de l'entreprise

51,7%

La conjoncture économique

10,3%

Vous vous référez à vos concurrents

44,8%

Les prévisions prédéfinies

Figure 16 : Représentation graphique des différentes bases d'élaboration d'un budget de

trésorerie

Cette question est à choix multiples. Elle est conçue pour avoir une ou plusieurs
possibilités de réponses.

Les entreprises répondantes se basent beaucoup plus sur leurs budgets précédents pour élaborer leur budget de trésorerie (69%), alors que 65,5% affirment se baser sur les stratégies instaurées par les dirigeants. Ensuite, la conjoncture économique intéresse 51,7% des entreprises ayant répondu, tandis que 44,8% préfèrent se baser sur des prévisions prédéfinies. Pour finir, 10,3% des entreprises se réfèrent à leurs concurrents lors de l'élaboration de leur budget de trésorerie.

Nous remarquons que la plupart des entreprises répondantes se basent sur leurs budgets précédents, en se référant au passé pour établir les budgets futurs. Pour celles qui se basent sur les stratégies des dirigeants, elles confirment le pourcentage des entreprises qui détiennent une stratégie de gestion de la trésorerie. Et puisque notre étude porte sur des PME qui ont des ressources assez limitées, la conjoncture économique est un facteur essentiel à prendre en compte dans l'élaboration des budgets de trésorerie. Pour les prévisions prédéfinies, elles

86

nécessitent une grande expérience dans ce domaine et des moyens importants pour les réaliser. C'est la raison pour laquelle nous n'avons reçu que 44,8% des réponses pour ce choix-là.

En tant qu'étudiant spécialisé dans ce domaine, j'estime qu'il faut prendre en considération l'ensemble de ces propositions dans le cadre de l'élaboration d'un budget de trésorerie.

Question 13 : Rôle d'un trésorier en entreprise

Rôle d'un trésorier selon les entreprises répondantes

Établir les prévisions et gérer les flux de trésorerie

 

78,6%

 

Gérer les risques financiers

 

46,4%

 

Chercher à maximiser les revenus de l'entreprise

 

42,9%

 

Négocier les termes des opérations bancaires

 

39,3%

 

Passer la comptabilité des opérations financières

 

25,0%

 

Négocier les prix avec les clients

 

32,1%

 

Figure 17 : Représentation graphique des différents rôles d'un trésorier en entreprise

Cette question est à choix multiples. Elle est conçue pour avoir une ou plusieurs
possibilités de réponses.

Nous remarquons que la plupart des entreprises répondantes (78,6%) voient que le rôle principal d'un trésorier est d'établir les prévisions et gérer les flux de trésorerie, tandis que 46,4% estiment que c'est plutôt de gérer les risques financiers. D'autres (42,9%) pensent que ce dernier a pour rôle de chercher à maximiser les revenus de l'entreprise, et 39,3% croient qu'il devrait principalement négocier les termes des opérations bancaires effectuées par l'entreprise. Enfin, 32,1% des répondants jugent que le rôle d'un trésorier est de négocier les prix avec les clients,

87

alors que 25% sont convaincus qu'il devrait plutôt passer la comptabilité des opérations financières.

Cette question a été posée pour tester les connaissances des entreprises répondantes en ce qui concerne le rôle d'un trésorier. Nous avons intégré exprès deux propositions incorrectes, qui n'ont aucun lien avec le métier d'un trésorier. Ces éléments de réponses sont les suivants : « Passer la comptabilité des opérations financières » alors que le trésorier ne tient pas la comptabilité normalement, et « Négocier les prix avec les clients » qui concerne plutôt le rôle d'un commercial. Cependant, une grande partie des répondants n'ont pas été affectés par ces deux pièges.

Question 14 : Stratégie(s) de gestion de la trésorerie adoptée(s)

Stratégie(s) de gestion de la trésorerie adoptée(s) par les
entreprises répondantes

La trésorerie Zéro

3,4%

 
 
 

La gestion au jour le jour

 

44,8%

 

Le système de trésorerie centralisé

 

31,0%

 

La gestion par risque

 

17,2%

 

Le système de trésorerie autonome

 

20,7%

 

Figure 18 : Représentation graphique des différentes stratégies de gestion de trésorerie

adoptées

88

Cette question est à choix multiples. Elle est conçue pour avoir une ou plusieurs
possibilités de réponses.

Presque la moitié des entreprises répondantes (44,8%) adoptent une stratégie de gestion de trésorerie au jour le jour, 31% utilisent le système de trésorerie centralisé et 20,7% utilisent le système de trésorerie autonome. Par ailleurs, 17,2% des répondants affirment adopter la gestion par risque, alors que 3,4% appliquent la trésorerie Zéro.

Rappelons que le principe de la technique de gestion au jour le jour est de minimiser les coûts des ressources financières à court terme, ainsi qu'optimiser la rentabilité des disponibilités non utilisées. Pour le système de trésorerie centralisé, il consiste à mettre toutes les recettes et les dépenses dans une seule banque et dans le même compte, qui doit être contrôlé par un seul organisme central (l'entreprise, dans notre cas) dans le but de maîtriser sa trésorerie. Si on veut définir le système de trésorerie autonome au sein d'une entreprise, on peut dire que chaque filiale ou chaque commercial (dans le cas des entreprises commerciales) gère sa propre trésorerie à sa façon. En ce qui concerne la gestion par risque, c'est une stratégie qui vise à éliminer les risques de la trésorerie (anticiper, maîtriser et mesurer les risques de taux d'intérêt et les risques du taux de change). Elle a également pour but de maintenir certaines opérations susceptibles d'être risquées pour la trésorerie. Finalement, pour la trésorerie Zéro, le trésorier doit positionner et affecter les divers flux entrants et sortants de l'entreprise. Il doit aussi veiller à l'équilibre global entre tous les comptes, c'est-à-dire essayer d'atteindre un solde en valeur égal à zéro.

89

Question 15 : Origine des problèmes de trésorerie

Origine des problèmes de la trésorerie selon les entreprises répondantes

Structurelle Conjoncturelle Les deux

55%

24%

21%

Figure 19 : Représentation graphique des différentes origines des problèmes de

trésorerie

D'après le secteur ci-dessus, 21% des entreprises répondantes croient que l'origine des problèmes de trésorerie est purement conjoncturelle, tandis que 24% pensent qu'elle est plutôt structurelle. Aussi, plus que la moitié des entreprises répondantes (55%) estiment que les problèmes de trésorerie sont à la fois conjoncturels et structurels.

A titre de rappel, les problèmes structurels de trésorerie sont principalement des problèmes à moyen et à long terme, qui sont relatifs à des difficultés telles que l'insuffisance du fonds de roulement ou la réalisation des investissements financiers, en oubliant l'avancement de l'entreprise elle-même. Par ailleurs, les problèmes conjoncturels de trésorerie sont dus aux fluctuations imprévisibles de l'activité de l'entreprise (par exemple, les variations des activités saisonnières qui peuvent conduire à des grands besoins de trésorerie, durant certaines périodes de l'année).

90

Question 16 : Réduction des insuffisances de trésorerie

Comment Réduire le problème de l'insuffisance de la trésorerie
selon les entreprises répondantes

72,4%

Reporter certaines dépenses

17,2%

Céder des actifs de l'entreprise

27,6%

Effectuer des emprunts

37,9%

Renégocier avec les tiers

55,2%

Utiliser l'escompte commercial

Figure 20 : Représentation graphique des différentes façons de réduire les insuffisances

de trésorerie

Cette question est à choix multiples. Elle est conçue pour avoir une ou plusieurs possibilités de réponses.

Pour 72,4% des entreprises répondantes, il faudrait reporter certaines dépenses afin de réduire les insuffisances de trésorerie. 55,2% estiment qu'il faudrait utiliser l'escompte commercial, alors que 37,9% préfèrent renégocier avec les tiers. Enfin, 27,6% favorisent les emprunts et 17,2% opteraient pour la cession des actifs de l'entreprise.

La plupart des décisions prises par les entreprises répondantes dans ce cas, sont des décisions à faible risque sur leur pérennité et leur continuité, sans compromettre leurs relations avec les tiers, payer des intérêts générés par des emprunts ou céder leurs actifs.

91

La plupart des décisions prises par les entreprises répondantes dans ce cas, sont des décisions à faible risque sur leur pérennité et leur continuité, sans compromettre leurs relations avec les tiers, payer des intérêts générés par des emprunts ou céder leurs actifs, cela signifie que les entreprises ont toujours l'intention de dégager la probabilité de détresse financière, alors l'hypothèse H4 est confirmée.

En ce qui concerne l'effectuation des emprunts, on remarque qu'une grande partie des entreprises répondantes n'optent pas pour cette solution, ce qui confirme l'hypothèse H3.

Question 17 : Façons de profiter des excédents de trésorerie

Comment profiter au maximum des excédents de trésorerie
selon les entreprises répondantes

62,1%

Développer la société

13,8%

Distribuer les dividendes

31,0%

Rembourser par anticipation les emprunts

34,5%

Placer l'argent pour générer des intérêts

51,7%

Investir dans d'autres activités

Figure 21 : Représentation graphique des différentes façons de profiter des excédents de

trésorerie

Cette question est à choix multiples. Elle est conçue pour avoir une ou plusieurs possibilités de réponses.

92

Afin de profiter au maximum des excédents de trésorerie, 62,1% des entreprises optent pour leur propre développement, 51,7% investiraient dans d'autres activités, tandis que 34,5% placeraient leur argent pour générer des intérêts. Enfin, 31% préfèrent rembourser par anticipation leurs emprunts, et 13,8% choisissent de distribuer les dividendes à leurs actionnaires.

Cependant, les entreprises ont toujours l'intention de se développer, prolonger leur activité dans le temps et améliorer leur positionnement sur le marché. C'est pourquoi les deux premières propositions marquent les pourcentages les plus élevés, alors que la distribution des dividendes est la décision la moins probable.

Puisque la plupart des entreprises répondantes détiennent une stratégie de gestion de trésorerie (à hauteur de 89,7%) selon la 11ème question, et les réponses les plus élevées pour cette 17ème question concernent le développement des sociétés et l'investissement dans d'autres activités, cela permet à ces entreprises de saisir les opportunités de croissance qui s'offrent à elles, car elles disposent d'excédents de trésorerie. Donc l'hypothèse H2 est confirmée.

93

Question 18 : Atteinte de l'objectif de gestion prévisionnelle de la trésorerie

Atteinte de l'objectif de la gestion prévisionnelle de la trésorerie
des entreprises répondantes

Oui

Plus ou moins Non

48%

4%

48%

Figure 22 : Représentation graphique de l'atteinte de l'objectif de gestion prévisionnelle

de la trésorerie

Nous remarquons que 48% des entreprises déclarent atteindre l'objectif de gestion prévisionnelle de leur trésorerie. Le même pourcentage concerne des entreprises qui l'atteignent plus ou moins, et 4% affirment ne pas accomplir leur objectif de gestion prévisionnelle de leur trésorerie.

La difficulté des conditions économiques marocaines contribue au pourcentage que nous avons retenu pour la proposition « Plus ou moins » de cette question. Par ailleurs, l'importance accordée à la gestion de la trésorerie et la stratégie dont elle est gérée, ainsi que la connaissance des concepts de cette dernière, sont des facteurs qui reflètent les réponses qui nous sont parvenues des entreprises répondantes.

La plupart des entités ayant participé au questionnaire (45%) sont de taille très petite et ont un effectif de moins de 10 (selon la 7ème question), et à travers les réponses reçues concernant cette 18ème question, nous remarquons que 96% de ces dernières atteignent leur objectif de gestion prévisionnelle de la trésorerie (en parlant des choix « Oui » et « Plus ou moins »). Alors, l'hypothèse H1 est confirmée.

94

Grosso modo, la quasi-totalité des réponses aux questionnaires que nous avons administrés nous sommes parvenues de sociétés privées. Ces dernières sont pour la plupart des sociétés à responsabilité limitée (SARL), opérant dans le secteur commercial et de services et ayant un chiffre d'affaires important. Elles ont également un minimum d'effectif du personnel, ce qui confirme l'idée que les dirigeants se focalisent sur la réalisation des gains, au risque parfois de négliger les objectifs sociaux de l'existence de leurs entreprises (recrutement, contribution à la baisse du taux de chômage, amélioration du niveau social des ménages, etc.)

Les entreprises répondantes accordent à la gestion de leur trésorerie une importance à des différents degrés, dépendamment des qualifications des dirigeants et les stratégies des fondateurs. Par ailleurs, la plupart d'entre elles détiennent une stratégie de gestion de leur trésorerie et se basent principalement sur plusieurs techniques, dans le cadre de l'élaboration de leur budget de trésorerie. Cela est dû aux moyens dont elles disposent, à savoir leur capital humain et matériel.

Le questionnaire que nous avons réalisé comporte des questions cognitives ainsi que des choix incorrects de réponse que nous avons inclus exprès. Mais heureusement, les résultats obtenus de l'analyse des réponses montrent que ces derniers sont marqués de faibles pourcentages de réponse. En outre, les décisions prises par les dirigeants des entreprises ayant participé au questionnaire, dans les meilleures circonstances de la trésorerie mais aussi dans les pires des cas, sont des décisions pertinentes. Cela justifie les réponses favorables que nous avons reçues en ce qui concerne l'objectif de gestion prévisionnelle de la trésorerie.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore