i. La violence financière
L'exploitation financière se produit lorsqu'une
personne considère l'argent ou les possessions d'une autre personne
comme ses propres avoirs. C'est un contrôle financier exercé sur
une personne. C'est de ne pas permettre à la personne de s'occuper de
ses propres finances ou de prendre des décisions à sa place
concernant ses finances.
Voici quelques exemples de violence financière :
chantage, privation du profit, privation de confort dans le but
d'économiser, vol d'un moyen de paiement, testament sous contrainte,
autorité financière abusive, etc. Par exemple, une personne
handicapée pourrait subir de la violence financière si l'on
refuse de lui acheter un nouvel équipement nécessaire à
son accessibilité dans le simple but d'économiser. Ou encore, si
le parent, tuteur ou conjoint néglige d'informer la personne
handicapée de ses biens financiers.
I.1.2. La violence conjugale
1. Définition
La violence familiale peut se présenter sous plusieurs
formes qu'il importe de bien distinguer. De toutes les formes
évoquées dans la littérature sur le sujet, c'est la
violence envers l'enfant et la violence entre les conjoints qui ressortent le
plus.
Toutefois, il existe d'autres formes de violence familiale
dont celle entre la fratrie ainsi que celle envers les personnes
âgées. Cela étant, lorsqu'il est question de violence dans
la famille, plusieurs auteurs traitent du problème de façon
générale, c'est-à-dire sans en distinguer les formes et en
ne faisant usage que d'une seule définition. Straus, Gelles et Steinmetz
(1980) cités par Mathieu (2001, p.15) estiment que l'attention devrait
être portée sur le problème de la violence dans son
ensemble. Selon Jaffe et Geffuer (1998), cités par Mathieu (2001, p.15)
les expressions « violence familiale», « violence
conjugale», « maltraitance des femmes et des enfants» devraient
tous avoir la même valeur nominale puisque les femmes et les enfants
représentent majoritairement les victimes.La violence conjugale est un
processus au cours duquel un partenaire utilise la force ou la contrainte pour
perpétuer et/ou promouvoir des relations
hiérarchisées et de domination.Ces comportements
agressifs et violents ont lieu dans le cadre d'une relation de couple (entre
deux époux, conjoints ou ex partenaires) et sont destructeurs quels
qu'en soient leur forme et leur mode.
Il s'agit de toutes les formes de violences, utilisées
par un partenaire ou ex-partenaire à l'encontre de sa femme, dans un but
de destruction et de contrôle permanent : violences verbales,
psychologiques, économiques, physiques, sexuelles.De façon plus
large, la situation de violence envers la femme dans un contexte conjugal peut
être définie comme suit : c'est celle d'une femme battue (violence
physique), menacée de l'être ou objet de scènes de violence
qui laissent présumer qu'elle sera agressée directement (violence
verbale), ou encore humiliée par des critiques, des railleries et des
insultes, lesquelles à long terme, peuvent détruire la
personnalité et l'assurance (violence psychologique); cette violence est
exercée par le conjoint dans les cadres du mariage, de l'union de fait,
ou encore après que la femme ait provoqué la rupture
(pépin & al., 1985; Shee, 1980) cités parMathieu (op cit,
p.17). La littérature définit en grande partie la violence
conjugale comme une prise de contrôle sur la conjointe. Toutefois, il y a
une certaine controverse puisque quelques auteurs ont stipulé que cette
violence correspondrait plutôt à une perte de contrôle et
constituerait une réponse à l'impuissance perçue; les
actes de violence seraient commis par l'agresseur dans le but de compenser le
manque de pouvoir perçu chez lui (FinkeIhor, 1983;Ptace~ 1988)
cité par Mathieu (op cit, p.18).
De sa part, Amnistie International (2017, p. 4), estime que
les violences conjugales comprennent les agressions, les menaces ou les
contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques,
répétées ou amenées à se
répéter, portant atteinte à l'intégrité de
l'autre et même à son intégration socioprofessionnelle. Ces
violences affectent aussi l'entourage de la victime et de l'agresseur,
notamment les autres membres de la famille, dont les enfants.
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