3.2. INTERPRETATION ET
DISCUSSION DES RESULTATS
Dans ce dernier point du présent chapitre, il convient
de discuter les résultats obtenus lors de l'analyse des données.
La discussion dont il s'agit porte sur les trois thèmes
généraux qui ont attiré notre attention dans cette
recherche. A la question 7 qui concerne les formes des violences subies par
les femmes dans les foyers, il s'est remarqué que la plupart des
violences subies par les femmes sont entre autres la violence verbale mais
aussi la violence psychologique. Toute fois d'autres formes suivent comme la
violence physique, financière et sexuelle.
Ainsi quand nous soumettons ces résultats
au test Khi deux, nous avons remarqué que la valeur du Khi deux
calculée soit 7,25 qui est inférieur au khi-deux tabulaire qui
est de 9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de liberté. Ceci
nous pousse à dire qu'il n'y a pas une différence significative
entre la forme des violences subies par les femmes dans le foyer, cette
constatation nous amène à l'acceptation de notre première
hypothèse selon laquelle les formes des violences subies par les femmes
dans leurs foyers seraient entre autres la violence physique, psychologique,
verbale, financière et même sexuelle. Elle peut subir une violence
d'abord verbale après ces mots choquant vont affecter sa psychologie, sa
psychologie n'étant plus capable de supporter, ceci peut l'amener
à répliquer aussi par les mots et dans ce sens, son partenaire
furieux peut passer à la violence physique mais aussi elle peut subir
ces formes dans différents moments selon qu'elle évolue dans
cette situation.
Pour ce qui est de la durée de la violence conjugale,
nous nous referons aux les résultats de ce tableau 3.8, nous remarquons
que, comme nous l'avons dit dans le tableau 3.1, ces femmes résistent
dans leurs foyers malgré tout ce qu'elles subissent comme violence de la
part de leurs partenaires jusqu'à ce que nous remarquions que nombreuses
d'entre elles vivent dans cette situation depuis plus de 10ans et elles ne
veulent pas lâcher. Quand nous soumettons ces données au test Khi
carré, nous constatons que la valeur Khi carré calculée A
travers le khi-deux observé de 12 et le khi-deux théorique de
12,592 au seuil de 5% avec 6 comme degré de liberté, nous
remarquons qu'il n'y a pas de différence entre les occurrences. Et ceci
nous envoi à dire qu'en dépit de la durée de la violence,
celles-ci subissent toujours la violence conjugale même si ce n'est pas
au même degré.
Dans la même optique, nous avons échanger avec
certaines d'entre elle sur cette situation et voulant savoir pourquoi elles
résistent dans cette relation, beaucoup d'entre elles me disent qu'elles
résistent parce qu'elles espèrent que leurs maris pourraient
peut-être changer un jour avec le temps. Celle qui a déjà
endurer 13ans nous a dite qu'elle a déjà patienté depuis
longtemps et elle nous dit que, je cite : `'si je l'abandonnais avec tous
ces enfants dans cette situation, comment veux-tu que soit l'éducation
de tes petits frères ? J'ai l'espoir qu'un jour elle finira par
changer c'est pourquoi je ne peux pas le quitter''. Cette dernière
déclaration nous envoie à dire qu'en dépit de tout ce que
ces femmes subissent dans leurs foyers de la part de leurs conjoints, elles ne
lâchent pas car s'elles lâchaient, l'éducation de leurs
enfants serait en péril car certaines d'entre elles estiment que leurs
maris ne sauront pas les protéger sans elles. En nous
référant à cette dernière phrase de la
déclaration de cette dame avec la quelle j'ai eu un entretien, cette
femme reste toujours confiante dans le changement de son homme, car elle m'a
dit que des fois, elle voit qu'il est n'est pas seul, donc avec la
prière, son homme finira par changer et ils vivront en paix dans leur
foyer.
Partant de la présence des enfants lors de la
violence conjugale, nous constatons que 29 sujets disent qu'elles subissent
cette violence en présence de leurs enfants et 2 disent que les enfants
ne sont pas là quand tout se déroule. Partant maintenant du
khi-deux observé de 22,812 et le khi-deux critique de 3,841 au seuil de
5% avec 1 comme degré de liberté, la différence entre les
occurrences est significative. De ces résultats il ressort que les
sujets ayant répondus par l'affirmatif à cette question sont
statistiquement plus nombreux que ceux qui ont donné un avis
négatif car la différence entre est significative. Ainsi, les
enquêtés sont d'avis que les enfants sont présents pendant
la violence conjugale. La famille étant la première instance de
l'éducation des enfants, les enfants issus de ces familles n'auront pas
une bonne éducation car de temps en temps les enfants imitent les actes
que font leurs parents. C'est pourquoi on verra certains enfants se rebeller
contre leur père car ils le considèrent comme l'ennemi de leur
mère, d'autres par contre fuient quand leur père arrive car ils
le considèrent comme un « méchant » ou comme
« un lion ». Pourtant dans l'éducation familiale,
l'éducation du père est surtout non négligeable
malheureusement ce n'est pas le cas pour les pères violents car leurs
enfants ne les respectent plus mais plutôt ils ont père d'eux. Du
point de vue éducatif, ceci a beaucoup d'impact sur l'éducation
des enfants car partout où cet enfant ira, il ira avec cette image du
père qu'il imagine comme « mauvais » car il a fait
souffrir sa maman. Pour savoir le niveau de l'impact de la violence conjugale
sur les résultats des enfants, les résultats des tableaux qui
suivent vont nous y renseigner
Le tableau 3.10 nous montre que sur un effectif de 31 sujets
enquêté, 14 sujets nous disent que leurs enfants travaillaient
très bien avant cette situation.A travers le khi-deux observé qui
est de 10,625 et le khi-deux tabulaire qui est de 7,815 au seuil de 5% avec 3
comme degré de liberté, la différence entre les
occurrences n'est pas significative ; ceci pour dire que lorsque les
enfants se sentent aisés dans la maison, sans bruit ou sans querelles,
ils obtiennent des bons résultats à l'école. Lorsque la
famille est stable il est fort probable que les enfants aussi soient aussi
stables. Et lorsqu'ils sont stables cela influence positivement les
résultats scolaires, sans oublier quelques cas isolés des enfants
ayant un quotient intellectuel moyennement faible qui malgré la
stabilité de leurs familles, ils échouent toujours car c'est un
fait normal.
En lisant le tableau 3.11, nous constatons que contrairement
aux résultats du tableau 3.9, sur un effectif de 31 sujets
enquêté, 2 sujets nous disent que leurs enfants travaillent
très bien malgré cette situation car étant petits, ils ne
savent pas encore qu'est-ce que cela signifie mais cela , leurs affectent d'une
façon ou d'une autre tandis que 12 disent qu'avant leurs enfants
travaillaient très bien à l'école mais à cause de
la violence conjugale les enfants commencent à travailler très
mal. Partant du khi-carré observé qui est 11,66 et le khi
théorique qui est de 9,488 au seuil de 5% avec 4 comme degré de
liberté, nous remarquons que la différence entre les occurrences
n'est pas trop significative. Ainsi nous remarquons que lorsqu'il n'y a pas de
paix dans la maison il est impossible que l'enfant se concentre, ceci pour dire
que la violence conjugale est une véritable perturbation des
résultats des enfants. Lorsqu'il y a une instabilité dans la
famille, il est très normal que cela impact négativement les
résultats scolaires de leurs enfants et surtout lorsque cela s'est
passé en leur présence.
Il ressort du tableau 3.12 que sur un effectif de 31 sujets,
23 sujets reçoivent les réclamations des enseignants sur les
enfants et cela après que les enseignants aient remarqués un
comportement étrange dans le choeur des enfants et ceci les pousse
à s'adresser au responsable des enfants tandis que 8 disent qu'ils ne
les reçoivent pas mais cela ne veut pas dire que cela n'impacte pas les
enfants. A travers le khi-deux calculé qui est de 7,062, et le khi-deux
tabulaire qui est de 3,841 au seuil de 5% avec comme degré de
liberté qui est de 1, nous remarquons que la différence entre les
occurrences n'est pas trop significative. De ce fait, nous constatons que cette
situation de violence conjugale ne laisse pas indifférents les
enseignants des élèves et ceux-ci préfère se
confier aux parents de leurs élèves pour ainsi chercher une
solution ensemble avec eux. Voulant savoir si de quel type des
réclamations que ces parents reçoivent, nous allons au tableau
suivant qui est une suite de celui-ci. Nous constatons que parmi les
réclamations reçues par les parents de la part des enseignants,
nous pouvons citer entre autres la timidité des enfants devant les
enseignants hommes, le sommeil en classe, le fatigue des enfants
déjà le matin, l'agitation en classe, le retard exagérer,
l'inattention comme réclamations de la part des enseignants, le bagarre
avec les autres, le rabais des résultats ses enfants et la
négligence de certains travaux. A travers le khi-carré
calculé de 29,24 et le khi-carré critique de 15,507 au seuil de
5% avec comme degré de liberté qui est de 8, nous voyons qu'il y
a une différence significative entre les occurrences. Ceci nous pousse
à confirmer notre hypothèse nulle selon laquelle la violence
conjugale a des conséquences néfastes sur les résultats
des enfants qui y assistent.
Il est pratiquement difficile et parfois impossible qu'un
enfant qui a suivi les bruits dans sa famille se concentre en classe, c'est
pourquoi il est normal et juste que ces parents reçoivent ces types des
réclamations de la part des enseignants de leurs enfants. Un enfant qui
vit la violence dans sa famille a plus de chance d'échouer à
l'école car lorsqu'il sera en classe, il sera entrain de revivre la
scène qui s'est passée la nuit, ceci lui fera distrait dans la
classe, s'il n'est pas distrait il sera entrain de sommeiller pendant que
l'enseignant est en train d'expliquer la matière parce que
peut-être il n'a pas eu suffisamment de temps pour dormir et ceci lui met
dans une situation d'échec car même les parents que nous avons
enquêtés eux même l'affirment. Elles disent que la violence
conjugale influence négativement les résultats scolaires des
enfants comme le démontre le tableau 3.14. Ceci nous envoi à
confirmer à accepter notre hypothèse de départ selon
laquelle Les effets que cela peut avoir sur la vie socio-éducative
seraient la baisse du niveau intellectuel des élèves,
l'inattention en classe, les absentéismes à l'école, le
décrochage scolaire, la reviviscence, la haine et le transfert.
Aux vues de tous ces résultats que nous venons
d'interpréter ci-haut, nous essayons de les comparer avec ce que les
auteurs ont dit su la violence conjugale comme par exemple Amélie
Mathieu, 2001, p.3 qui dit que la violence conjugale a de graves
conséquences sur l'enfant qui y est exposé. Celui-ci verra
souvent plusieurs sphères de sa vie en être affectées.
Malgré cela, il demeure souvent silencieux, par crainte ou par honte,
tentant de camoufler le mieux possible la situation de violence à
laquelle sa mère et lui sont confrontés. La violence constitue de
nos jours un phénomène qui est malheureusement largement
répandu et qui se présente sous plusieurs formes. Parmi
celles-ci, c'est la violence conjugale qui s'avère la plus
prédominante au sein de notre société. Il est en effet
courant d'entendre par l'entremise des médias qu'une femme a
été brutalisée par son conjoint ou, à
l'extrême, qu'elle a été froidement assassinée. Cela
rejoint les données que nous ont fournies nos enquêtées
dans les tableaux 3.5, 3.6, 3.9, 3.13 et 3.14.etconfirmé par les parents
dans les tableaux 3.13 et 3.14.
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