U N I V E R S I T É PICARDIE JULES
VERNES
Faculté de Droit, d'Économie et des Sciences
Sociales
Institut d'Administration des Entreprises - IAE
Amiens
Mémoire de 2ème cycle en vue de l'obtention du
Master 2 Marketing / Vente
Le rôle d'un service réclamation pour
l'entreprise :
Le cas du service réclamation EDF
AGAT Grégory - Soutenance du
29/06/2020
Tuteur de mémoire : Madame BALECH Sophie
Tuteur
d'entreprise : Madame TINGAUD Nathalie
1
« L'Institut d'Administration des Entreprises
d'Amiens n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions
émises dans ce mémoire ; ces opinions doivent être
considérées comme propres à leur auteur. »
2
Remerciements
Avant toutes choses, je tiens à exprimer toute ma
reconnaissance à ma directrice de mémoire, Madame Sophie BALECH.
Je la remercie d'avoir pris le temps de m'encadrer, orienter, aider et
conseiller. Je lui exprime ma gratitude quant à sa disponibilité
à toutes épreuves et sa gentillesse lors de nos échanges,
quand bien même mes sollicitations furent nombreuses.
J'adresse mes sincères remerciements à ma
tutrice d'alternance madame Nathalie TINGAUD qui, tout au long de cette
année mouvementée à bien des aspects, m'a permis de me
parfaire et de me construire à la fois professionnellement et
personnellement. Nos nombreux échanges, toujours ponctués de sa
bonne humeur implacable, m'ont fait découvrir l'importance du travail
collectif et de la prise de hauteur qui me manquait jusqu'à
présent. Je n'oublie pas Madame Véronique BREBANT-VIGNY et Madame
Peggy TEIL pour leur accueil dans l'équipe de pilotage et leur
bienveillance.
Collectivement, c'est le mot qui a rythmé mon
année d'alternance et pour cela je tiens à remercier l'ensemble
de mes collègues du service Consommateurs, qui m'ont permis de
m'exprimer et de me challenger tout au long de l'année. Ensemble, nous
avons affronté cette crise sanitaire qui nous a permis de valoriser
notre travail d'équipe. Grâce à vous, je connais maintenant
ce que signifie la notion « d'esprit d'entreprise ».
Toutes ces choses apprises et vécues durant cette
année me seront à n'en pas douter d'un bénéfice
dans ma future carrière et dans ma vie de tous les jours et ceux quel
que soit le résultat de cette année de Master.
3
Sommaire
Remerciement 2
Introduction 5
1. Les principes de la réclamation 8
a. Définition de la réclamation client 8
b. Origine des réclamations : l'insatisfaction 9
c. Au-delà de réclamation, les autres
conséquences de l'insatisfaction client 11
2. Les enjeux de la réponse aux réclamations 12
a. La connaissance client 12
b. La réduction des coûts et plus encore 13
c. Se démarquer de la concurrence 13
d. Préserver l'image de l'entreprise 14
3. L'image 16
a. Le rôle de l'image pour l'entreprise 16
b. Le rôle de l'image pour le client 17
c. L'image au départ de la loyauté 18
4. Le service de réclamation : le parcours
réclamant et sa finalité 20
a. Le parcours réclamant 20
b. Le rôle du service consommateurs 21
c. Le retour à la satisfaction du client 22
d. De la menace client à la recommandation : une mesure
de performance 24
Conclusion de la revue de littérature et question de
recherche 27
1. Mise en contexte 29
2. Méthodologie 32
a. Nature de la recherche 32
b. Objectifs 35
c. Méthode de collecte et échantillon 38
3. Analyse des résultats 42
a. Présentation des résultats 42
b. Réponses aux sous questions de recherche 69
4. Implications managériales 73
a. Améliorer la visibilité sur la gestion de la
réclamation pour les clients 73
b. Enrichir l'analyse des Baromètres de satisfaction
clients 74
c. Soigner son image 76
5. Conclusion et discussion 78
a. Conclusion 78
4
b. Discussion 80
Bibliographie 82
Table des figures et des tableaux 87
Table des annexes 87
5
Introduction
Keller a défini l'image comme étant les
perceptions durables des marques gardées dans l'esprit du consommateur.
Il s'agit donc d'un sentiment voire d'un jugement que les personnes portent sur
une marque en se basant sur des éléments tangibles ou
immatériels. C'est donc une perception individuelle que les individus on
vis-à-vis d'une marque, mais ce n'est pas forcément ce que la
marque aimerait véhiculer auprès de ses clients.
Principalement construite sur des facteurs liés
à la psychologie, il est important pour une entreprise de s'assurer
à ce qu'il n'y ait pas de différence entre l'image de marque
souhaitée par l'entreprise et l'image de marque perçue par sa
cible. L'ensemble des actions faites par les entreprises sont susceptibles
d'influencer son image car pour les clients ses actions sont le reflet de
l'entreprise elle-même. Que ce soit au niveau des offres commerciales,
avec des produits qui peuvent ou non diviser l'avis des clients ou encore la
nature des services proposés par les entreprises. Outre la
qualité intrinsèque de ces éléments, ce sont les
engagements et les conséquences qui sont y sont liés qui
permettent aux clients de définir l'image de marque qu'ils attribuent
à l'entreprise.
Une bonne image de marque peut vite se
détériorer et faire perdre un nombre considérable de
clients à l'entreprise. Par conséquent, l'image devient de nos
jours l'élément central de la renommée des entreprises.
Aucune entreprise n'est à l'abris d'un « badbuzz, » qu'il soit
lié à un produit défectueux, à une
défaillance dans un service ou encore la mauvaise réaction d'un
client qui fera part de sa mésaventure avec l'entreprise au travers des
réseaux sociaux par exemple. Cela peut provoquer des conséquences
très préjudiciables pour les entreprises tel qu'une baisse de la
satisfaction et de la confiance des consommateurs actuels et futur voir
même les non-consommateurs, mais aussi freiner les ventes et de ce fait
faire reculer le chiffre d'affaires.
Dans l'ensemble des marchés, les entreprises sont
devenues de plus en plus nombreuses et peuvent profiter de la moindre baisse
d'image d'une entreprise concurrente pour influencer les clients dans leurs
choix et interprétations.
Comme évoqué précédemment, les
clients sont très engagés envers les entreprises avec lesquelles
ils interagissent et sont très regardant quant à l'image que ces
derniers véhicules car
6
elles sont le reflet de leur personnalité. L'estime de
soi et le regard porté par les autres est très important pour les
clients, l'image est donc l'une de leurs principales préoccupations.
Dans une époque où les consommateurs sont
volatiles et avec la pluralité des offres de substitutions il est rare
de voir un client rester fidèle à une entreprise tout au long de
sa vie de consommateur.
Le principe de la concurrence est extrêmement
bénéfique pour les clients qui peuvent, à la moindre
insatisfaction ou déception vis-à-vis de l'entreprise avec
laquelle ils interagissent, choisir le départ à la concurrence.
En effet, ils peuvent dès l'instant où ils estiment de plus
être en adéquation avec l'image d'une entreprise chercher une
autre entreprise proposant les mêmes offres et services mais qui
correspondra mieux à leurs attentes.
Pour pallier ces insatisfactions ou à ces
déceptions, les entreprises mettent en place des services de
réclamation qui leur permettent de connaitre les raisons des
insatisfactions des clients mais également d'essayer de les conserver
dans l'entreprise. Par des dédommagements ou des réponses plus
claire les services tentent tant bien que mal de conserver une bonne image de
l'entreprise dans l'esprit des clients.
L'objectif de ce mémoire sera de connaitre quelle est
l'influence des services de réclamation sur de l'entreprise ainsi que de
connaitre la perception des clients sur les services de réclamation.
Pour cela, nous commencerons tout d'abord par une revue de la
littérature qui nous permettra de connaitre les éléments
importants liés aux services de réclamation.
D'un un premier temps nous parlerons et expliquerons quels
sont les principes et les origines de la réclamation client puis nous
nous interrogerons sur les enjeux de la réponse à ces
réclamations pour les entreprises. En troisième partie de la
revue, nous mettrons en évidence les éléments relatifs
à l'image de l'entreprise puis nous finirons la revue par la mise en
avant du parcours réclamant.
Tous ces éléments nous conduirons à nous
interroger sur la question de recherche suivante :
Lors du parcours réclamant, dans quelle
mesure le service de réclamation peut-il
être
bénéfique à l'entreprise ?
7
Pour répondre à cette question de recherche, une
enquête quantitative sera effectuée auprès d'individus sous
la forme de questionnaire, complétée par une enquête
qualitative sous forme d'entretiens directifs.
Le but de ces enquêtes sera de permettre aux
entreprises, qui se retrouvent dans un marché hyper concurrentiel,
d'avoir tous les éléments leurs permettant de connaitre
l'efficacité que peut avoir un service de réclamation sur leurs
clients et pour leur entreprise. Ils pourront ainsi savoir quelle image on les
individus des services de réclamation et ainsi réadapter ou
confirmer leur manière d'opérer mais aussi savoir sur quels axes
du parcours réclamant se focaliser afin d'offrir la meilleure image
possible aux clients et bien évidemment de savoir si le service de
réclamation a un impact sur l'image de l'entreprise.
8
PARTIE I : REVUE DE LITTERATURE
Les entreprises doivent faire face à de nombreux
enjeux, qu'ils soient financiers, technologiques ou encore écologiques.
Mais, l'un des enjeux majeurs pour les organisations, reste avant tout le
client. Et plus précisément son comportement vis-à-vis de
l'entreprise. Cette dernière doit prendre en compte tous les aspects de
satisfactions ou d'insatisfactions générés par ses actions
(publicités, marketing, produits, etc...) chez le client. Il peut en
effet y avoir de nombreuses conséquences négatives liées
à la mauvaise gestion de l'aspect client. Ce qui peut avoir un impact
sur l'image de l'entreprise.
Cette revue de littérature va nous permettre de mettre
en évidence les éléments de contexte de l'étude en
s'interrogeant sur : les principes de la réclamation, les enjeux de la
réponse aux réclamations, le rôle de l'image et sur le
parcours réclamant des clients.
1. Les principes de la réclamation
La réclamation est une action menée par un
individu dans le but de faire connaitre à un interlocuteur son
insatisfaction sur un sujet, un évènement ou encore un produit.
La première partie de la revue va nous permettre de poser la
définition de la réclamation mais également ses
origines.
a. Définition de la réclamation client
Dans leur article de 2006, Sabadie et al définissent la
réclamation client comme « une demande d'information, de
rectification et/ou de compensation, provenant du client et à
destination de l'organisation, faisant suite à une insatisfaction,
impliquant la responsabilité de l'organisation, telle qu'elle est
perçue par le client » (p.48)
Cette définition reprend au sens large ce que
représente la réclamation client mais elle n'est pas la
même chez tous les auteurs. Bien que le sens général soit
le même, certains y incorporent les actions menées par les
clients. Hermel dans son ouvrage paru en 2004, interprète la
réclamation comme le côté visible de l'insatisfaction
client. Il définit donc la réclamation client comme étant
« tout contact oral, écrit, téléphonique,
télématique, spontané ou provoqué, direct ou par
9
l'intermédiaire de tiers par lequel le client exprime une
insatisfaction ».
Selon Sabadie et al (2006), la réclamation est «
une demande d'information, de rectification et/ou de compensation, provenant du
client et qui est à destination de l'organisation faisant suite à
une insatisfaction impliquant la responsabilité de l'organisation
perçue par le client » (p.48)
Malgré des définitions de la réclamation
client quelques peu différentes, toutes s'accordent sur le fond et sur
ses causes : l'insatisfaction. Un constat appuyé par Fornell et
Wernerfelt en 1987 qui affirment que la réclamation est un acte fait par
le client pour modifier ou plus précisément faire évoluer
une situation qu'il juge insatisfaisante.
Le moment est donc venu de s'interroger sur les causes du
déclenchement de l'acte de réclamation chez le client.
b. Origine des réclamations : l'insatisfaction
Selon Butelli (2007), l'insatisfaction est un
élément qui « joue un rôle clé dans le
comportement de réclamation » (p.5)
Un auteur s'est penché sur le sujet, il s'agit de
Tremblay. Il réunit dans son analyse les sentiments de satisfaction et
d'insatisfaction en mettant en évidence le résultat de la
confrontation entre les attentes du client et la qualité qu'il aura
perçu lors de son interaction avec l'entreprise.
La figure 1 ci-dessous nous permet de voir les
différentes perceptions que peuvent avoir les clients lors de cette
confrontation. En effet, le schéma démontre que lorsque la
qualité attendue est inférieure à la qualité
qu'aura perçue le client l'insatisfaction se fait alors ressentir. A
l'inverse lorsque la qualité réelle perçue est
supérieure à la qualité que s'attendait à percevoir
le consommateur, ce dernier ressent alors un fort sentiment de satisfaction.
Qualité perçue vs qualité
attendue
Si qualité perçue < qualité attendue
Si qualité perçue = qualité attendue
Si qualité perçue > qualité
attendue
Normalité ou satisfaction
Forte satisfaction
Insatisfaction
Figure 1 : Perception de la qualité (Tremblay,
2006)
Les recherches de Richards Oliver (1980) reprenaient
déjà ces concepts en parlant, dans son modèle, de la
« non-conformité des attentes ». Il nous explique que lorsque
le service est rendu, le client fait la comparaison entre : la perception des
performances qu'il aura ressenti lors de l'utilisation de ce dit service et les
normes qu'il aura constitué en fonction de ses anciennes consommations.
Si la performance est supérieure à la norme attendue alors cela
est qualifié de confirmation positive, dans le cas inverse il y-aura
donc dis-confirmation.
Là aussi nous pouvons donc conclure que la
non-confirmation des attentes est la variable principale de la naissance
d'insatisfaction.
10
Figure 2 : Schématisation du modèle de Oliver
(1980)
11
c. Au-delà de réclamation, les autres
conséquences de l'insatisfaction client
D'autres actions que les réclamations
(appelées Voice dans le modèle de Hirschman) sont
possibles pour les clients insatisfaits et celles-ci peuvent être bien
plus préjudiciables à l'entreprise. Hirschman, dans ses travaux
sur l'insatisfaction (modèle EVLN) en 1970, nous fait comprendre qu'un
individu possède deux autres formes de démonstration
d'insatisfaction autre que la réclamation :
- Le départ, qui est tout simplement l'abandon de
l'entreprise par l'individu sans aucune action envers cette dernière
- La prise de distance (Neglect), qui consiste à
réduire les efforts, à accorder moins d'attention à
l'entreprise. Cette action bien que passive à des conséquences
négatives pour l'organisation.
Selon Crié, il faut faire la différence dans les
réponses à l'insatisfaction et les actions entreprises
vis-à-vis de cette dernière. La « réponse » se
divise donc en deux catégories : comportementale et non comportementale.
De ces deux catégories découle l'action, qui est un comportement,
une manière d'agir qui fait la distinction entre la répercussion
des réponses à l'insatisfaction en : « perceptible par
l'entreprise » et « non perceptible par l'entreprise ».
Figure 3 : les réponses à l'insatisfaction
Crié (2001)
12
2. Les enjeux de la réponse aux
réclamations
Répondre aux réclamations clients est important
pour l'entreprise car cela permet évidemment de réduire le niveau
d'insatisfaction voir de le supprimer. Mais de nombreux autres avantages sont
liés à la réponse aux réclamations et peuvent
constituer de la valeur pour les entreprises.
Il s'agit de la connaissance client, de la réduction
des coûts, de la création d'un avantage vis-à-vis de la
concurrence et enfin la préservation de l'image.
a. La connaissance client
De nombreux auteurs se rejoignent sur l'analyse des
phénomènes liés à la réponse aux
réclamations et beaucoup d'entre eux s'accordent sur le fait que ces
dernières sont une grande source d'apprentissage.
Dans leur ouvrage de 2017, Ray et Sabadie nous disent que
« la saisie systématique et l'analyse des motifs de
réclamations permettent de mettre en exergue les points faibles de la
chaîne de valeur : d'en mesurer le poids de façon quantitative
».
En effet, lors du processus de réclamation, les clients
peuvent, faire part des problèmes qu'ils ont rencontré pour en
arriver au stade final qu'est la résolution de leur réclamation.
L'entreprise peut donc prendre en compte ces remarques dans le but
d'améliorer le parcours des prochains clients et éviter de
créer une répétition vis-à-vis de ces
problèmes car, cela peut très rapidement devenir un
élément générateur d'insatisfaction pour l'ensemble
des clients.
On comprend donc que les réclamations permettent
à l'entreprise de faire une sorte d'audit interne afin de
connaître les failles de ses processus et donc répondre au mieux
aux besoins des clients.
Filip dans ses écrits de 2013 complète cette
analyse en disant que le processus de réponses aux réclamations
représente un diagnostic des faiblesses de l'entreprise beaucoup moins
coûteux que les moyens habituels.
13
b. La réduction des coûts et plus encore
Le consommateur est défini par de nombreux observateurs
comme étant volatile, de ce fait il a une facilité à se
diriger vers les nombreux concurrents de l'enseigne en cas de
non-satisfaction.
A ce titre, l'impact économique et financier peut
être considérable pour l'enseigne en cas d'insatisfaction. En
effet, selon l'analyse du cabinet de conseil Livework, 91% des consommateurs
insatisfaits par les produits ou services d'une entreprise ne reviendront plus
vers cette dernière.
Mieux encore, la gestion des réclamations par le
service dédié est reconnue par certains auteurs comme
étant une possibilité de gain financier. Comme l'expliquent Ray
et Sabadie, les services de réclamation sont des « centres de
profits et non des centres de coûts » (B. Meyronin, M.-L.
Jullien, « Management de l'insatisfaction » ; p.22).
Des propos rejoint par de nombreux auteurs tels que Fornell et
Wernerfelt (1987) ou encore Johnston (2001) qui expriment le fait qu'une bonne
gestion des réclamations permet d'avoir une meilleure vision sur les
profits de l'entreprise (p.338). Nous comprenons donc ici, qu'il est possible
de constater une évolution des bénéfices par rapport au
nombre de réclamations traitées par les organismes.
Pour les entreprises, l'un des discours les plus primé
est celui selon lequel réussir à fidéliser un client sur
le long terme reviendrait nettement moins cher que d'en conquérir de
nouveaux. En effet, les outils et les stratégies d'acquisitions clients
en marketing peuvent être très coûteuses selon la cible de
client recherchée. C'est pourquoi les avantages financiers d'une
stratégie de fidélisation par rapport aux stratégies
offensives de conquête sont souvent mis en avant dans le monde du
marketing.
c. Se démarquer de la concurrence
Dans les secteurs où la concurrence fait rage et encore
plus dans les marchés arrivés à maturité, la
gestion des réclamations clients constitue un avantage concurrentiel
certain. (Brown, Stephen W. 1997. « Service Recovery Through IT
»).
Selon les recherches de Coyne (1989), il existe un lien direct
entre les services générateurs de satisfaction et le comportement
du consommateur vis-à-vis de l'entreprise, et plus
14
particulièrement la création de
fidélité chez le client. (Dans l'article, il est question des
différents aspects du service qui permettent d'influencer le
comportement du client. Les résultats de l'article prouvent bien
l'existence d'un lien entre les aspects et le comportement du client).
En effet, dans de nombreux secteurs du marché
français et étranger, les offres de bases des différentes
entreprises sont sensiblement les mêmes et il peut être difficile
pour les clients de voir une entreprise se démarquer des autres si ce
n'est par les services qu'elle propose en parallèles de ses offres.
Nous pouvons donc nous prononcer sur le fait que les services
de réclamations, si les entreprises en font un atout majeur de leur
stratégie de différenciation, peuvent être jugé
comme des éléments importants dans la différenciation par
rapport aux concurrents.
d. Préserver l'image de l'entreprise
Face à la concurrence, les entreprises non pas d'autre
choix que de se différencier et pour cela l'image de l'entreprise joue
un rôle extrêmement important.
Dans ce contexte, la réponse aux réclamations
peut et doit permettre aux entreprises de préserver l'image. En fonction
de la manière dont la réclamation est traitée, le client
aura une perception différente de ce qu'il imaginait de l'entreprise
avant sa réclamation. Cette perception peut être plus ou moins
négative ou alors plus ou moins positive pour le client
réclamant. Le but étant de toute évidence qu'elle soit la
plus positive possible concernant l'entreprise.
Les réclamations sont donc un enjeu très
particulier pour les entreprises car une mauvaise gestion de la
réclamation peut, chez un client n'ayant pas un degré
d'insatisfaction fort, engendrer une « cassure » dans sa relation
avec l'entreprise et ternir l'image non seulement du service traitant la
réclamation mais de l'entreprise dans sa globalité.
Tout cela est primordiale pour les entreprises car cela leur
permet d'éviter ce que l'on appelle « le bouche à oreille
négatif ». En effet, le bouche à oreille négatif est
l'un des dangers majeurs à éviter, car il est très
influant sur l'image surtout avec l'influence des nouveaux outils de
communication qui ont fortement amplifié ce phénomène
social.
Des réseaux tel que Facebook ou Tweeter qui sont
considéré par beaucoup comme étant les réseaux les
plus influents, permettent de toucher le monde entier. Ce
phénomène peut être extrêmement impactant pour les
entreprises qui ne sont donc pas à l'abri de la création de
mouvement allant à l'encontre de l'organisation.
Il est donc préférable pour les entreprises de
réussir à conserver une image forte et positive dans l'esprit du
client à la suite de sa réclamation car plus le client sera
satisfait moins l'entreprise aura de risque de bouche à oreille
négatif. Un constat qui rejoint les résultats trouvés par
Blodgett et Anderson (2000) *, qui nous expliquent que seulement 22% des
clients qui ont eu une réponse positive à leur réclamation
faisait du bouche à oreille négatif vis-à-vis de
l'entreprise.
15
Blodgett,J.G & Anderson,R. D. (2000) : « A Bayesian
Network Model of the Consumer Complaint Process », Journal of Service
Research 2000; 2; 321
16
3. L'image
Nous avons vu dans la partie précédente que la
gestion des réclamations était importante pour préserver
l'image de l'entreprise. Nous allons maintenant mettre en avant toutes les
informations qui nous sont nécessaires pour faire le lien entre l'image
de l'entreprise et le client d'une entreprise. Nous chercherons donc dans cette
partie à connaitre son rôle pour l'entreprise puis pour le client
et enfin à savoir son influence sur le comportement de ce dernier.
a. Le rôle de l'image pour l'entreprise
En 1993, Keller a défini l'image comme étant
« les perceptions durables des marques gardées dans l'esprit du
consommateur ». Nous comprenons donc au travers de cette simple
définition que l'image est pour l'entreprise le moyen le plus direct de
rester dans l'esprit des individus mais, cette image peut également
jouer un rôle au niveau concurrentiel.
Dans les travaux de Dall'olmo, et al. datant de 1997, qui
traitent des variables influençant l'attitude des individus nous
comprenons bien que l'image qu'avait les individus avait un lien avec les parts
de marché de l'entreprise.
Ce phénomène s'expliquerait donc par le fait
qu'une très bonne image influencerait le comportement du consommateur et
par conséquent permettrait à l'entreprise de se démarquer
de la concurrence. C'est un constat qui rejoint les analyses d'auteurs tel que
Aaker en 1991, qui a identifié l'image de l'entreprise comme
étant « un élément important dans les aspects
influençant le comportement d'achat ».
De manière générale nous pouvons lister les
enjeux de l'image pour l'entreprise :
· Valoriser les offres et produits que propose
l'entreprise
· Se différencier de la concurrence existante
grâce à la vision des clients
· Booster les marges grâce aux différences
stratégiques mises en valeur par l'image
· Fidéliser les clients et attirer ceux qui
s'identifient à l'image proposée
· Gagner la confiance des consommateurs
17
b. Le rôle de l'image pour le client
Comme nous le savons, l'image de l'entreprise est l'image qui
est renvoyée par cette dernière aux consommateurs. Elle est
évidemment constituée des caractéristiques du produit ou
service associé à l'entreprise via les différentes actions
de communication mais Aaker (1991) voit l'image comme l'humanisation des
caractéristiques qui sont associées à une marque ou une
enseigne.
L'image a pour but chez le client d'être le reflet de sa
propre personnalité. Un constat que l'on retrouve dans l'échelle
de mesure faite par Ambroise et Valette-Florence* qui évaluent la
personnalité de la marque ou de l'enseigne au travers de
différents traits de personnalité comme la convivialité,
la créativité ou encore trompeuse (trait négatif).
L'image est nécessaire lorsque l'individu souhaite
répondre à un besoin ou adopter un comportement en lien avec son
rôle social, cela peut lui permettre de légitimer ses actions via
une entreprise partageant ses valeurs. L'image peut alors provoquer chez le
consommateur différentes attitudes que l'on pourrait comparer à
la réponse aux attentes de qualité : l'attitude envers la marque
ou l'enseigne est positive lorsqu'il aime ou alors elle est négative
lorsqu'il n'aime pas.
Un lien avec la pyramide de Maslow peut être fait
lorsque l'on parle d'image. En effet, nous venons de voir que l'image de
l'entreprise permettait aux clients de se reconnaître dans les actions de
cette dernière. Nous pouvons donc assimiler cela aux besoins
d'appartenance. Mais l'image de l'entreprise est aussi un moyen de rassurer le
client lorsqu'il décide de s'engager envers elle ou non. Ici, il est
donc question du besoin de sécurité. Ces deux
éléments se situent juste au-dessus (en termes d'importance) du
besoin physiologique qui peut être rempli par l'offre proposée par
l'entreprise.
18
Figure 4 : Pyramide de Maslow
C'est uniquement si ces trois éléments de base
sont respecter que le client peut se sentir en harmonie avec l'entreprise. Une
image lui permettant de répondre à ses besoins, voilà ce
qui génèrent au départ un lien entre le client et
l'entreprise.
c. L'image au départ de la loyauté
Selon Tellis (1988) * les intentions de réachat (ou
dans notre cas de ré-interaction avec l'enseigne ou la marque) sont
intimement liées avec la loyauté du consommateur envers cette
dernière.
De cet argument, nous pouvons dire que la loyauté est
la finalité recherchée par les entreprises. Lin et Chuang dans
leur article de 2018, ont fait le même constat et ont cherché
à connaître l'existence d'un lien entre l'image que pouvait avoir
les entreprises et la loyauté finale du consommateur et par
conséquent son interaction durable avec l'enseigne ou la marque.
Figure 5 : Cadre conceptuel de Lin et Chuang (2018)
L'image de l'entreprise est selon Lin et Chuang (2018),
l'élément qui influence le plus le consommateur. Le
résultat de leur étude a permis de mettre en avant les
éléments cruciaux de
la gestion de l'image de marque tel que le contrôle ou
encore le prix. Il a également permis de vérifier et confirmer
que l'image de marque influençait de manière significative
l'attitude d'achat du consommateur. De plus, l'attitude d'achat montre une
intention positive et significative quand dans le même temps l'intention
montrait une relation positive avec la fidélité.
Des auteurs ont également constaté que bien que
l'image avait un rôle sur le consommateur, ce dernier avait lui aussi un
rôle sur l'image de l'entreprise. Une étude faite par Bird et
Channon (1970) a permis de montrer l'influence des anciens utilisateurs d'une
marque dans la définition de l'image de celle-ci par les futurs
utilisateurs ou encore les utilisateurs actuels. En effet, la perception de
l'image par ces anciens utilisateurs permet de créer une image
prédéfinie pour les nouveaux utilisateurs, qui se
réfèrent aux expériences passées des anciens
utilisateurs.
Nous pouvons donc conclure que les individus ayant eu une
interaction avec la marque ou l'enseigne sont des éléments
à prendre en compte dans la définition de l'image d'entreprise.
Par conséquent lors de leur interaction, il est important de faire en
sorte que la finalité soit la satisfaction quand bien même ces
derniers rencontrent des problèmes avec l'entreprise. C'est dans ce but
qu'ont été mis en place les services de réclamation.
19
Ambroise, L & Valette-Florence, P. (2010) : « The
Brand Personality Metaphor and Inter-product Stability of a Specific Barometer
», Recherche et Application en marketing, vol 25, n°2
Tellis & Gerard, J (1988) : " Advertising Exposure,
Loyalty and Brand Purchase : A Two-Staged model of Choice », Journal of
Marketing Research, vol 25, n°2, p.134-144
20
4. Le service de réclamation : le parcours
réclamant et sa finalité
« Une bonne gestion des réclamations
réduit donc de façon considérable les pertes de chiffres
d'affaires, mais aussi de mauvaise image » Ray et Sabadie. (B.
Meyronin, M.-L. Jullien, « Management de l'insatisfaction » ;
p.20). Voici ici, les seuls auteurs faisant un lien direct entre l'image
de l'entreprise et la gestion des réclamations client par son service.
Cette partie de la revue visera à mettre en évidence le parcourt
réclamant des clients au sein de l'entreprise.
a. Le parcours réclamant
Le parcours de réclamation d'un client débute au
moment de la découverte de son insatisfaction (cf : b) partie
1). Dès cet instant, l'image que le client a de l'entreprise est
entachée et il entame donc les procédures nécessaires pour
voir son insatisfaction disparaître. Par la suite, le client entre en
contact avec le service de réclamation dans le but de faire part de son
insatisfaction.
Le premier contact se fait généralement par
téléphone, et la manière dont la réclamation est
recueillie par le personnel de l'entreprise peut influencer l'image en fonction
de la perception qu'aura ressenti le client.
Viens ensuite la phase de traitement de la réclamation.
Durant cette phase le client est en attente de réponse, il reçoit
donc des informations concernant son problème lui permettant de mieux
comprendre l'origine de celui-ci. La durée de cette phase peut
également influencer le consommateur et l'image qu'il a de l'entreprise
car plus la phase de traitement sera longue plus l'insatisfaction sera
susceptible de croitre
Cette étape est suivie par la réponse à
la réclamation. Elle est très importante pour le client
réclamant car elle signifie pour lui la finalité de sa
démarche. La réponse peut être positive (réponse
favorable au client) ou négative (réponse défavorable au
client). Ici, le rapport à l'image est très important, car cette
réponse peut créer (ou non) une réelle cassure de l'image
que le client possède vis-à-vis de l'entreprise.
Pour finaliser le parcours réclamant il reste la phase
de clôture de la réclamation. Lors de cette phase, le service de
réclamation doit maintenir une bonne relation avec le client. C'est
à ce moment que le client reçoit les informations finales
liées à sa réclamation : réparation du
préjudice ou dédommagement en cas de réponse favorable.
21
En cas de réponse défavorable ou de
réponse ne lui convenant pas le client est parfois redirigé vers
un deuxième niveau de réclamation : Le service consommateur.
b. Le rôle du service consommateurs
Dans le but d'éviter les plus fortes
conséquences liées à l'insatisfaction client à
savoir le recours au médiateur, les assignations en justices ou encore
le départ dit Exit (cf : c) de la partie 1). Les entreprises
ont pour devoir de contrôler les réclamations client.
Pour ce faire, de nombreuses entreprises ont mis en place deux
niveaux de services de réclamations et le plus élevé
d'entre eux n'est autre que le service consommateurs. Il représente pour
les entreprises ce que l'on pourrait qualifier de « dernière ligne
de front » face aux réclamations et un outil de préservation
financier mais aussi en termes d'image pour l'entreprise.
Dans son ouvrage intitulé « Stratégie
de gestion des réclamations client », Hermel (2004) met en
évidence les différents rôles d'un service consommateurs
:
§ Premièrement, il est là pour
améliorer les échanges avec les acteurs externes à savoir
les clients et les différents organismes portant leurs voix
auprès des entreprises tel que les associations ou les défenseurs
des droits. Grâce à cela les clients ainsi que leurs
représentants ont maintenant un interlocuteur dédié, qui
existe uniquement dans le but de gérer leur litige.
§ Viens ensuite son rôle que l'on qualifiera de
principal : le traitement des réclamations. Mais contrairement aux
services clients de base celui-ci vise à être plus poussé
pour les réclamations qui n'auraient pas trouvé de solution
satisfaisant au « premier niveau ». Le service consommateurs fait
donc le pont entre les différents services de l'entreprise pour fournir
aux clients des réponses plus élaborées.
§ Pour finir, il a pour rôle de créer une
relation avec le client. Avec des manières de travailler et des postures
différentes des services réclamations de premier niveau. Par
exemple, les conseillers des services consommateurs possèdent des
portefeuilles clients et sont donc les seuls interlocuteurs contrairement aux
services réclamations de base ou le client est toujours dirigé
vers différents interlocuteurs si jamais il doit les recontacter.
22
c. Le retour à la satisfaction du client
Si l'on en revient au principe vu précédemment dans
cette revue de littérature (cf : chapitre I)
la satisfaction passe par la perception attendue et la perception
réelle du consommateur.
Mais afin de recréer une perception positive et se
rapprochant au mieux des attentes du consommateur le service consommateur se
doit de traiter la réclamation de manière « juste et
impartiale » (Baudier et Ammi, 2016).
Dans leur article, Baudier et Ammi font
référence à la théorie de la justice comme
instrument de retour à la satisfaction. Cette théorie a
été développé par John Rawls dans plusieurs
ouvrages (1958 ; 1971 ; 1985) et a été très souvent
utilisée lorsqu'il s'agit de marketing de la relation client.
Elle est décomposée en trois dimensions, qui
sont évaluées lors de la réponse à la
réclamation du client :
- La justice distributive : qui est fondée sur
l'évaluation de la réponse apporter au client. Il s'agit du
moment où le client insatisfait fait le jugement de la réponse et
des compensations qui lui ont été apporté par
l'entreprise. *
- La justice procédurale : qui correspond aux
procédures utilisées pour répondre à la
réclamation. Cette justice comporte des aspects liés au
traitement de la réclamation tel que la durée,
l'accessibilité au processus de réclamation ou encore le fait de
pouvoir participer à la décision. **
- La justice interactionnelle : qui correspond à la
façon dont il a été traité lors de son parcours
réclamant. Elle se décompose au travers de nombreux
éléments également liés au traitement de la
réclamation tel que le feedback sur le déroulement de la
réclamation mais également sur des éléments
relationnels tel que l'effort, la politesse ou l'honnêteté. *
* Prim-Allaz, I. et Sabadie, W. (2003) Les apports de la
théorie de la justice pour une meilleure gestion des réclamations
clients. 19ème Congrès International de l'Association
Française du Marketing, Tunisie.
** Tax, S.S., Brown, S.W. et Chandrashekaran, M. (1998)
Customer Evaluations of Service Complaint Experiences: Implications for
Relationship Marketing. Journal of Marketing 62(2): 60-76.
23
Figure 6 : Roue de la justice (Prim-Allaz et Sabadie,
2003)
Plusieurs avis s'opposent lorsque l'on discute des dimensions
de la théorie de la justice. Netemeyer (2002) estime que la justice
distributive est celle qui contribue la plus fortement a la satisfaction
client, ce qui est appuyé par les dires de Sabadie et al. qui exposent
l'importance de la compensation dans la réclamation.
Blodgett et al. (1993) font quant à eux le choix de
mettre en avant la justice procédurale avec le délai de
réponse à la réclamation et le déroulement du
traitement de la réclamation.
La justice interactionnelle semble être la plus
valorisée par les auteurs avec nombre d'entre eux qui la mettent en
avant face aux autres dimensions. En effet, Stephen Brown (1997) et
Grégoire et al. (2009) expriment le fait que la qualité de la
relation entre le client et son interlocuteur joue un rôle très
important dans la satisfaction post réclamation.
Le respect de ses trois dimensions augmente donc
considérablement la possibilité de retour à la
satisfaction du client mais elles ne sont pas les seules
En effet, Beetles et Harris (2010) * (cités dans
l'article de Baudier et Ammi, 2016), mettent en avant la création du
lien d'intimité sociale qui apparaît lors des échanges
multiples avec l'interlocuteur unique que propose le servie consommateurs. En
effet lors de ces échanges les conseillers cherchent à
créer des liens avec le client et entrent donc dans «
l'intimité » du client en ayant des discussions sur des
éléments qui n'ont pas de rapport direct avec la
réclamation.
24
Ce lien bien que peu étudié a prouvé la
création d'une relation affective entre le client et le conseiller et
donc par assimilation avec l'entreprise.
Un autre élément important dans la
création de satisfaction post-insatisfaction et qui a déjà
été évoqué dans la dimension procédurale de
la justice, est la prise en compte des remarques clients concernant son
processus de réclamation.
En effet, lors des échanges avec les conseillers ou
lors des enquêtes de satisfactions, les clients s'expriment sur les
problèmes qu'ils ont rencontrés. Ce qui rejoint l'idée
énoncée par Sabadié et al. (2016) dans leur ouvrage qui
dit que la réclamation permettait à l'entreprise de faire
ressortir et améliorer les points faibles de l'entreprise. Le client
peut donc être contributeur de l'amélioration de l'entreprise et
se considérer comme un co-acteur ce qui est générateur de
satisfaction et d'attachement à l'entreprise.
d. De la menace client à la recommandation : une
mesure de performance
Passé par des stades d'insatisfactions forts et finir
par de la recommandation, voici là l'objectif de toutes entreprises qui
fait face à des réclamations. Le parcours du réclamant
pouvant être difficile pour le client, celui-ci peut au fur et à
mesure être déçu par l'entreprise.
Le but de l'entreprise est donc de connaître à
quel point elle gère le parcours du client réclamant en mesurant
ses intentions de recommandation suite à son passage dans les services
de réclamation.
Nous définirons ici la recommandation comme
étant la démarche lors de laquelle un client conseille ou fait
l'éloge d'un produit ou d'un service qu'il estime être assez
performant et qu'il serait bénéfique pour d'autres personnes.
Pour les entreprises, il peut s'agir d'un moyen peut
coûteux et extrêmement efficace de conquête client,
voilà pourquoi il est important pour ces dernières que la
finalité d'un parcours client (qu'ils soient réclamant ou non)
finisse par une action de recommandation.
L'intention de recommandation correspond donc à une des
mesures qui permet de vérifier le niveau de satisfaction des clients.
Zeng et al., (2009) ont testé l'impact de la satisfaction sur la
recommandation. En effet, le résultat de leurs travaux permet de
confirmer que plus les clients sont satisfaits d'un service ou un produit, plus
ils auront un comportement visant la
Beetless A.C, Harris L.C. (2010) : « the rôle of
intimacy in service relationships : an exploration », Journal of Services
Marketing, 24(5), p.347-358
recommandation. Selon eux, la satisfaction expliquerait la
recommandation à 82% (Baudier et Ammi, p32).
En toute logique, la satisfaction que générera
le service consommateur sera l'un des facteurs liés à la
recommandation du service voir même de l'entreprise. Nous pouvons donc
faire le lien avec les justices perçues (cf : b) le retour à
la satisfaction), comme le montre la figure ci-dessous.
25
Figure 7 : Impact des dimensions de la justice perçue
(Baudier et Ammi, 2016)
Nous voyons donc ici la fin du parcours réclamant qui,
comme le montre la figure et la littérature tire sa satisfaction des
réponses portées par le service de réclamation reprenant
les trois justices.
L'acte de recommandation peut donc permettre à
l'entreprise de savoir si elle a respecté les différentes
justices. Lors des enquêtes faites par les entreprises, un moyen
technique est très souvent utilisé : le Net Promoteur Score.
Il s'agit d'une question présente dans les
questionnaires, qui ne se contente pas de mesurer le niveau de satisfaction des
clients, mais permet de savoir s'ils aiment l'entreprise au point de la
recommander à leurs proches.
Le calcul du Net Promoteur Score (NPS) aura pour but
d'identifier le pourcentage de clients qui auront une influence négative
(détracteurs) ou positive (promoteurs) sur le magasin. En effet, au
travers d'une question de type « Sur une échelle de 1 à 10,
... ».
26
Avec cette question, il sera possible de répartir les
répondants en trois catégories selon leur degré
d'enthousiasme :
· Promoteurs = répondants donnant un score de 9 ou
10
· Neutres = répondants donnant un score de 7 ou 8
· Détracteurs = répondants donnant un score
de 0 à 6
Suite à cela, l'intérêt est de calculer le
NPS en prenant le pourcentage de promoteurs et en y soustrayant le pourcentage
de détracteurs.
Figure 8 : Schématisation du Net Promoteur
Score
La recommandation est donc l'élément final de la
recherche de satisfaction pour les entreprises. Elle est le signe d'un travail
de qualité et d'un lien fort entre le client et l'entreprise.
Voilà pourquoi sa mesure est impérative.
27
Conclusion de la revue de littérature et
question de recherche
L'ensemble de la revue de littérature a permis de
mettre en avant les différents axes que touche un service
réclamation.
Nous en connaissons maintenant sa genèse à
savoir la création et l'expression de l'insatisfaction chez les clients
de l'entreprise. Le service de réclamation a donc été mis
en place afin de pouvoir y répondre.
La suite de la revue nous a permis de faire le lien direct
entre le service de réclamation, l'insatisfaction chez les clients et
les bénéfices possibles pour l'entreprise grâce à la
résolution des réclamations. Parmi l'ensemble de ses enjeux la
préservation de l'image a été évoquée, ce
qui nous a conduit à discuter de l'image, nous avons cherché
à savoir son rôle l'ensemble des acteurs et son apport pour les
entreprises.
Par la suite, grâce à la littérature nous
avons cherché à expliquer les différents
éléments présents dans le parcours de réclamation
des clients réclamants mais aussi les théories leur permettant de
retrouver la satisfaction et les conséquences de cette satisfaction
retrouvée. (cf : partie 4)
Nous constatons un fort lien entre l'image et le rôle du
service de réclamation sur le client. Nous savons déjà que
pour l'entreprise et plus particulièrement pour les services de
réclamation l'image est importante. Lorsqu'ils répondent aux
réclamations, ces derniers essayent de garder et de mettre en exergue
les principes et valeurs prônées par leurs entreprises et ce
même quand la réponse apportée est négative.
Nous savons que les services de réclamation sont
présents pour maintenir l'image de l'entreprise auprès des
clients mais il convient de se demander si ces services peuvent faire
évoluer positivement cette image et apporter d'autres
bénéfices à l'entreprise, lorsqu'ils interagissent avec
les clients.
Cette interrogation nous amène à étudier la
question de recherche suivante :
Lors du parcours réclamant, dans quelle
mesure le service de réclamation peut-il
être
bénéfique à l'entreprise ?
28
Cette question de recherche entraine l'émergence de
plusieurs sous questions de recherche qu'il nous faudra explorer au travers
d'hypothèse dans ce mémoire :
- Existe-t-il un lien entre l'image perçue du service
de réclamation et la relation avec l'entreprise ?
o Hypothèse 1 : L'image perçue du service de
réclamation influence la relation avec l'entreprise
- Quelle dimension de la théorie de la justice
favoriser pour améliorer l'image de l'entreprise ?
o Hypothèse 2 : Les dimensions de la justice ont un
impact sur le service de réclamation
- Est -ce qu'une bonne image lors du parcours
réclamant peut entrainer un comportement de loyauté ?
o Hypothèse 3 : Une bonne image lors du parcours
réclamant influence le comportement de loyauté
- Est-ce que les clients seraient prêt à
recommander l'entreprise grâce son service de réclamation ?
o Hypothèse 4 : Le service de réclamation
influence le niveau de recommandation
29
PARTIE II : ETUDE EMPIRIQUE
1. Mise en contexte
L'électricité est un bien intangible qui est
indispensable à la plupart de Français. Présente dans tous
les foyers, l'électricité est l'un des seuls biens que l'on
consomme quotidiennement sans en être conscient et encore moins
considérer de s'en séparer. Qu'il le souhaite ou non chaque
individu est un client réel ou potentiel d'un fournisseur
d'électricité.
Électricité de France, plus connu sous le sigle
EDF est la principale entreprise de production et de distribution
d'électricité en France. La société a
été créée le 8 avril 1946, suite à la loi de
nationalisation des 1450 entreprises françaises de production, de
transport et de distribution d'électricité et de gaz. EDF est
alors un établissement public à caractère industriel et
commercial (EPIC).
Suite à une directive européenne de juin 2003,
Électricité de France change de statut et devient une
société anonyme à capitaux publics le 19 novembre 2004.
Avec des parts de marché estimées à 77.7%
sur le segment du B2C et un chiffre d'affaires d'un peu plus de 71 millions
d'euros en 2019, l'entreprise se positionne comme le leader du marché de
l'électricité en France.
Les activités d'Électricité de France
s'organisent autour de trois métiers : - La production
d'électricité et l'ingénierie
- La gestion des réseaux de distribution
- La vente et le trading.
Depuis 2007, en France et partout en Europe, l'ensemble des
marchés de l'énergie sont ouverts à la concurrence. De ce
fait, EDF ne se trouve plus en monopole et doit faire face à de nombreux
nouveaux acteurs tels que Engie, Total Direct Energie ou encore ENI.
Bien qu'EDF soit, grâce à son ancien monopole, le
fournisseur d'électricité de la plus grande majorité des
français, elle doit faire face à de nombreuses règles. En
effet, la législation mise en vigueur depuis 2010 impose des
règlementations en matière de concurrence sur le marché de
l'électricité. En voici les principales dispositions :
- Les tarifs réglementés de ventes
d'électricité sont maintenus
30
- Depuis le 1er Juillet 2011, les fournisseurs
d'électricité concurrents d'EDF peuvent s'approvisionner
auprès du fournisseur historique grâce à des signatures
d'accords afin de fournir en électricité leurs clients finaux
situés en France.
De ce fait, les clients peuvent à présent
bénéficier de deux offres de contrats. A savoir les offres
historiques d'EDF appelées les offres TRV (Tarifs
Réglementés de Vente) et les contrats offres de marché qui
sont proposés par l'ensemble des fournisseurs
d'électricité. Cependant le fournisseur historique fait face
à des restrictions législatives en matière de
conquête et de fidélisation clients.
En effet, EDF ne peut pas prospecter auprès des clients
bénéficiant d'offres TRV, car ces dernières ont
été souscrites lorsque le marché n'était pas ouvert
à la concurrence. Ces clients sont donc susceptibles d'être
démarché par les concurrents avec les nouvelles offres de
marché. Voilà pourquoi EDF cherche à se démarquer
de ses concurrents. Avec des services de qualité et innovants,
l'entreprise est à la recherche de nouveaux facteurs clés de
succès qui pourront être des éléments
déterminants dans la rétention des clients et la conquête
de nouveaux prospects.
L'un de ces facteurs est l'image, qui est pour EDF un des
arguments majeurs de sa différenciation par rapport à ses
concurrents. L'entreprise compte donc sur l'image qu'elle renvoie à ses
clients, et tiens à la préserver. Car comme nous le savons les
individus ayant une image positive de l'entreprise avec laquelle ils
interagissent, influencent fortement l'image des futurs clients de cette
entreprise (cf. : (c) partie 3 de la revue de littérature).
Dans un contexte où les insatisfactions face à
des produits ou service contribuent grandement à la
détérioration de l'image, les services de back offices sont
important. C'est pour cela que EDF possède un service réclamation
composé de deux niveaux (cf. : parti 4 de la revue de
littérature). Avec ce service de réclamation, EDF
prône une certaine image en termes d'efficacité et de
manière d'interagir avec les clients lors des processus de
réclamations. Un argument qui fait clairement la différence dans
le discours par rapports à ses concurrents mais est-ce réellement
perçu par les clients des entreprises ? Voici là le départ
de nos interrogations sur l'importance des services de réclamation.
L'ensemble des marchés français sont
déjà saturés ou alors arrivent bientôt à
maturation. Les offres faites par les différents acteurs sont maintenant
sensiblement les mêmes et ne se différencient que par les
packagings ou les innovations internes aux produits.
31
Cependant le fait qu'il y est, pour le consommateur, de
très nombreuses alternatives sur les marchés poussent les
entreprises à trouver des nouveaux éléments leurs
permettant de se démarquer.
Comme le fait EDF, les entreprises cherchent à se
différencier par l'image qu'elles renvoient à leurs
consommateurs. Que ce soit par des actions externes, tel que les engagements
écologiques par exemple, ou par des services présents en
backoffice.
Les services réclamations font partie du backoffice, et
sont présent dans l'ensemble des entreprises. Il est donc possible de
les comparer et d'ainsi mesurer leur influence sur l'entreprise, et plus
particulièrement sur l'image des entreprises. L'image est
véhiculée lors de l'ensemble du parcours de réclamation
des clients et peut potentiellement influencer la relation du client avec
l'entreprise. Peu importe le secteur d'activité, nous chercherons donc
à connaitre la valeur du service réclamation qui est bien souvent
peu, voire pas du tout, mis en avant par les entreprises.
Nous nous questionnerons donc sur l'influence que les services
de réclamation peuvent avoir sur les entreprises grâce une
étude permettant de répondre à la question de recherche
que nous rappellerons ici :
Lors du parcours réclamant, dans quelle
mesure un service de réclamation peut-il
être
bénéfique à l'entreprise ?
32
2. Méthodologie
a. Nature de la recherche
Afin de vérifier les éléments
théoriques vus précédemment dans la partie revue de
littérature et de répondre à la question de recherche, il
convient de faire le choix d'une méthodologique de recherche
appropriée au contexte environnemental que nous vivons. Pour atteindre
les objectifs de cette étude, deux méthodes d'enquêtes vont
être utilisées :
- Une enquête quantitative sous forme d'un questionnaire
auto administré qui a été développé sur la
base d'éléments présent dans la revue de la
littérature - Une enquête qualitative sous forme d'entretiens
directifs
Pour savoir quel est l'impact des services de
réclamation sur l'image de l'entreprise, il convient de la mesurer au
travers des différentes question du questionnaire. Ce dernier sera
séparé en trois parties : La relation avec le fournisseur
d'électricité et son service de consommation, le rapport avec les
services de réclamation de manière générale, et la
sensibilité aux messages en temps de crise sanitaire.
Dans le but d'approfondir certaines situations et de se
focaliser sur la relation des clients EDF, il convient de faire des entretiens
téléphoniques qui seront axées sur le comportement des
clients vis-à-vis de leurs parcours et de leurs relations avec
l'entreprise.
Le questionnaire :
D'abord testé auprès d'une vingtaine de
répondants puis corrigé à l'aide des remarques et
commentaires recueillit durant le mois d'avril 2020. Le pré-test a ainsi
permis de vérifier la compréhensibilité et
évité les répétitions dans le questionnaire.
Il a été créé via Googleform et
est composé d'une vingtaine de questions, séparé en
plusieurs rubrique ce qui améliore la fluidité et la
compréhension des répondants.
Sa durée est d'environ 5 minutes, ce qui constitue un
temps relativement court pour un questionnaire. Le but de cette durée
courte est d'éviter la lassitude des répondants dans un sujet qui
peut, pour certaines personnes, être peu intéressant.
Les répondants ont été interrogés
sur leur relation avec les services de réclamation de manière
générale mais également le rapport qu'ils ont avec leur
fournisseur d'électricité via son service de réclamation.
Les différentes parties du questionnaire permettent un certain dynamisme
et incitent les répondants à réfléchir sur la
différence entre les services de réclamation de manière
générale et le service de réclamation de leur
fournisseur.
Il cherche aussi à s'adapter au contexte actuel et
déterminer si la communication des entreprises durant les
périodes sensibles comme celle-ci peuvent impacter l'image de ces
dernières.
Le questionnaire sera composé de questions
élaborées à partir des évoquées dans la
revue de littératures :
Tirée de :
|
Question
|
Objectif
|
Echelle de mesure de
AMBROISE et VALETTE-FLORENCE
|
Choisissez les adjectifs qui correspondent le mieux à
l'image que vous avez du service réclamation de votre fournisseur
d'électricité
|
Déterminer les traits de
personnalité attribué au service de consommation
du fournisseur d'électricité
|
Des recherches de LIN et CHUANG
|
Prenons une situation dans laquelle vous avez eu recours au
service réclamation et la réponse
finale de l'entreprise a été en votre
défaveur/négative pour vous.
Seriez-vous capable de rester chez cette entreprise car l'image de
l'entreprise qui vous a été envoyée durant le processus de
réclamation aura été positive ?
|
Déterminer si une bonne
image peut inciter des comportements de loyauté ou
inversement
|
Echelle de mesure de
BAUDIER et AMMI
|
Notez de 1 à 5, l'importance que vous accordez aux
éléments de votre parcours de réclamation
|
Déterminer quelle justice peut avoir le plus d'influence
sur
l'image d'un service de réclamation
|
Echelle de mesure de
Riechields
|
Sur une échelle de 1 à 10, à combien
recommanderiez-vous une entreprise par rapport à
l'image que vous avez de son service réclamation ?
|
Permet de connaître le degré
de recommandation si le
service de réclamation a renvoyé une bonne
image
|
33
Tableau 1 : Questions issues de la littérature
34
Les entretiens :
Les entretiens nous permettent d'avoir une approche
qualitative, leurs objectifs sont de comprendre le comportement des
répondants quant à leur approche vis-à-vis de l'image de
l'entreprise et du service de réclamation.
Pour les entretiens, le choix s'est porté sur
l'entretien directif qui ressemble à un questionnaire mais le mode
d'administration est oral. Ces entretiens permettront de compléter le
questionnaire avec des questions similaires et aussi d'apporter un certain
dynamisme à l'entretien.
Ces entretiens seront introduits par une présentation
de l'interviewer ainsi que l'objectif de l'entretien :
« Bonjour, je me présente AGAT Grégory,
je suis alternant au Service Consommateurs EDF, je suis bien sur le
téléphone de M ou Mme ... ?
Je me permets de vous appeler car vous avez fait une
réclamation il y'a peu de temps à nos services. Suite à
cette réclamation nous aimerions déterminer l'image que vous avez
de nos services ainsi que de notre entreprise. Auriez-vous quelques minutes
à m'accorder ?»
Dans ce questionnaire les échelles de mesures
citées précédemment sont réutilisées mais
réadaptées au format qui sera choisi pour la méthode de
collecte. On y retrouve également des éléments issus des
données internes au service de réclamation car ce seront les
clients de l'entreprise qui seront interrogés.
Il y sera également introduit des questions ouvertes,
ce qui permettra de recueillir des verbatim clients et connaitre
précisément leur impression sur le rôle du service de
réclamation dans leur relation avec l'entreprise.
35
b. Objectifs
La question de recherche que nous cherchons à
résoudre nous amène bien évidemment à nous
questionner sur plusieurs éléments que nous avons
évoqué dans la partie de revue de littérature. Les
paragraphes ci-dessous viseront à exposer nos différentes sous
questions de recherches, leurs hypothèses et leurs
sous-hypothèses :
La littérature nous a permis de comprendre que la
réponse à la réclamation procurée par les services
de réclamation pouvait avoir un impact la préservation de l'image
de l'entreprise. (cf. : 2 Les enjeux de la réponse aux
réclamations). Il convient donc de démontrer qu'il existe un
lien entre l'image qu'on les clients des services de réclamations et la
relation qu'ils ont avec l'entreprise.
Comme l'explique Ambroise et Valette Florence (cf. : 3
L'image de l'entreprise ; b)) l'image est représentée par
diffèrent traits de personnalité qui sont en accord avec le
ressenti que l'on a. Nous pouvons donc nous dire que des traits de
personnalité positifs pour le service de réclamation
correspondent à une bonne image de ce dernier. Les clients ayant une
bonne image du service de réclamation ont-ils une bonne relation avec
l'entreprise ?
Ø SQR 1 : Existe-t-il entre l'image perçue
du service de réclamation et la relation avec l'entreprise ?
- H1 : L'image perçue du service de réclamation
influence la relation avec l'entreprise
o H1.A : Lorsque la relation avec l'entreprise est bonne,
les adjectifs utilisés pour définir le service de
réclamation sont positif.
o H1.B : Quand les adjectifs utilisés pour le
service de réclamation sont positifs, ceux utilisés pour
l'entreprise le sont aussi.
o H1.C : Il existe un lien entre les adjectifs
attribués au service de réclamation et l'évolution de
l'image suite à la réclamation
Nous avons vu, grâce aux recherches de Baudier et Ammi
(cf. : 4 Le parcours réclamation ; c)) que la théorie de
la justice avait un impact sur la satisfaction des clients qui passe par les
services de réclamation. Le but étant d'assurer à
l'entreprise un certain niveau de satisfaction de ses clients et par la
même occasion de maintenir un certain niveau d'image.
Comme nous le savons la satisfaction issue de la
réponse à la réclamation est étroitement
liées à l'image (cf. : 2 Les enjeux de la réponse
à la réclamations) et il est important pour les services
36
de réclamation de capitaliser au mieux sur cette
justice composée de trois niveaux. Cependant les avis divergent quant
à la dimension la plus influente sur la satisfaction.
Ø SQR 2 : Quelle dimension de la théorie de
la justice favoriser pour améliorer l'image de l'entreprise ?
- 112 : Les dimensions de la justice ont un impact sur le service
de réclamation
o H2.A : La justice interactionnelle a impact plus important
que les autres justices
o H2.B : La justice procédurale a impact plus
important que les autres justices
o H2.C : La justice distributive a un impact plus important
que les autres justices
La littérature nous a montré que l'image
était génératrice des comportements de loyauté des
clients envers les entreprises (cf. : 3 L'image de l'entreprise). Dans
de nombreux cas cette loyauté s'explique par les intentions de
réachat dans une entreprise malgré les mésaventures que
pourraient rencontrer les clients.
Dans notre cas nous nous questionnons donc sur l'influence des
services de réclamation sur le comportement de loyauté des
clients vis-à-vis de l'entreprise.
Ø SQR 3 : Est -ce qu'une bonne image lors du
parcours réclamant peut entrainer un comportement de loyauté ?
- 113 : Une bonne image lors du parcours réclamant
influence le comportement de loyauté
o H3.A : La décisions prise des clients face aux
situations évolue selon le fournisseur
d'électricité
o H3.B : Les clients qui contact le plus souvent les
services de réclamation sont plus attachés à l'image que
les autres
o H3.C : La décision prise face aux situations est
influencée par les adjectifs attribués au service de
réclamation
L'intention de recommandation est un indicateur de performance
pour les entreprises. Comme énoncé dans la revue de
littérature (cf. : 4 Les services consommateurs ; d)), ils
permettent à l'entreprise de savoir si les clients aiment l'entreprises
et correspond à l'élément finale de la recherche de
satisfaction. Il est donc important de savoir quelle influence peut avoir le
service de réclamation sur la recommandation. Etant l'indicateur finale
de satisfaction il convient donc de se questionner pour finir sur le sujet. La
majorité des entreprises tel que EDF mesure déjà
leur degré de recommandations. Cependant les analyses
ne sont basées que sur la réponse apportée aux clients
réclamant. De manière générale nous constatons
qu'un client satisfait de la réponse qu'il a eu, affirmera qu'il
recommande le service par lequel il est passé. Mais nous nous ne faisons
pas la distinction entre la recommandation pour à la réponse
apportée ou pour le respect de l'image défini par l'entreprise
Ø SQR 4 : Est-ce que les clients seraient
prêt à recommander l'entreprise grâce son service de
réclamation ?
- H4 : Le service de réclamation influence le niveau de
recommandation
o H4.A : La recommandation évolue selon les
adjectifs attribués au servie de réclamation
o H4.B : Les clients EDF ont un meilleur niveau de
recommandation que ceux des autres entreprises.
37
Figure 9 : Schématisation des liens de
recherche
c. Méthode de collecte et échantillon
Ø Le questionnaire :
Le questionnaire a été administré via la
plateforme GoogleForm, les données ont donc été
collectées sous forme de tableur Excel qui seront extraites de l'outil
GoogleForm. L'analyse a été faite via l'outil SPSS.
Le questionnaire a été distribué dans un
premier temps via les contacts personnels qui ont été
chargés de faire circuler ce dernier. Puis, il a été
placé sur des plateformes de communauté en ligne comme LinkedIn
et Facebook. Le bouche à oreille jouera aussi une grande part dans la
circulation de ce dernier.
Plateforme de diffusion
|
Date de début
|
Date de relance
|
Date de fin
|
Facebook
|
22/04/2020
|
20/05/2020
|
30/05/2020
|
LinkedIn
|
22/04/2020
|
20/05/2020
|
30/05/2020
|
Tweeter
|
22/04/2020
|
20/05/2020
|
30/05/2020
|
SMS
|
22/04/2020
|
Pas de relance
|
30/05/2020
|
|
Tableau 2 : Récapitulatif de diffusion du
questionnaire
Caractéristiques de l'échantillon :
38
L'échantillon qui est de 209 répondants ne fait
pas de discrimination en termes de sexe, il est composé de 130 femmes et
79 hommes.
En termes de chiffre, notre échantillon est
composé à 28.2% de personnes entre 18 et 25 ans, de 16.7% entre
26 et 35 ans, de 29.7% entre 35 et 45 ans et enfin de 25% de personnes de 46
ans et plu. Il exclut donc les individus âgés de moins de 18 ans.
En effet, nous estimons qu'en dessous de cet âge-là, les individus
ne sont pas à même de porter une réclamation à une
entreprise et en faire une analyse concrète. Leurs réponses ne
seraient donc pas représentatives et pourraient faussées
l'interprétation des résultats.
39
Il n'y pas de catégories socio-professionnelles de
préférence, bien que nous voyions ressortir une majorité
d'Employé et personnel de service, d'Etudiant et de Cadres et profession
intellectuelle supérieur. Aux vues des réponses aux
questionnaires, il a été préférable d'exclure
certaines catégories car elles n'étaient pas assez
représentatives et nous les avons donc recodées en « Autre
».
40
L'échantillon de répondants est constitué
en grande majorité de client EDF (plus de 60%), et de clients Engie
(environ 30%).
Ø L'entretien :
L'entretien a été fait auprès de client
EDF étant passé par le service de réclamation de
l'entreprise. Il a été choisi les clients de l'entreprise car
cela nous permet de voir plus en détail les éléments de
satisfaction et d'amélioration de l'image pour notre entreprise.
L'entretien est fait par canal téléphonique et
retranscrit à la main par l'interviewer. Ces réponses sont
ensuite traitées à la main via un fichier Excel afin d'en faire
des analyses.
Le filtrage qui a été effectué par
rapport à la date de la réclamation. Il est
préférable de sélectionner des clients dont la
réclamation est terminée depuis au minimum 1 mois et qu'il n'y
est pas de nouvelles réclamations en cours. En effet, le fait qu'une
nouvelle réclamation soit en cours ou que la première ne soit pas
encore terminée pourrait éveiller un fort sentiment
d'insatisfaction chez les répondants et de ce fait fausser les
réponses.
Nous avons essayé de faire des entretiens auprès
de clients EDF
La durée de l'entretien est estimée à
environ 10 minutes en fonction de l'implication des répondants lors des
questions ouvertes. Les entretiens se dérouleront entre le 17 Mai 2020
et le 30 Mai 2020.
41
Le temps choisit est cours afin de garder une bonne dynamique
et ne pas lasser les sondés qui ne sont généralement pas
enclin à accorder du temps pour les entretiens trop long.
18/05/2020
10 min
30 - 35
Homme
25/05/2020
15 min
20 - 25
Homme
25/05/2020
20 min
30 - 35
femme
26/05/2020
20 min
60 et plus
homme
29/05/2020
15 min
50 -55
Femmme
29/05/2020
10 min
60 et plus
Homme
Tableau 3 : Tableau récapitulatif des
entretiens
Région
1
IDF
2
EST
3
Ouest
4
CGE
5
26/05/2020
20 min
30 - 35
Femme
IDF
6
28/05/2020
10 min
20 - 25
Femme
SUO
7
28/05/2020
15 min
30 - 35
Homme
Ouest
8
28/05/2020
10 min
50 - 55
Femme
IDF
9
29/05/2020
10 min
20 - 25
Homme
IDF
10
NOO
11
GCE
Nous nous étions fixé un objectif de
répondant compris entre 10 et 15 et nous en avons recueillis 11. Ce
chiffre n'est certes pas assez important pour faire des analyses uniquement sur
la base des entretiens mais il servira de complément à nos
analyses des réponses au questionnaire. (Annexe 3 : retranscriptions
des entretiens)
42
3. Analyse des résultats
a. Présentation des résultats
1 - H1 : L'image perçue du service de réclamation
influence la relation avec l'entreprise
1.1 - TRIS A PLAT
Commentaire : L'entreprise EDF est celle qui a
été le plus souvent citée dans les réponses et
représente plus de 60% des effectifs. Suivi de Engie et des autres
(composée de fournisseur n'ayant été cité que
très peu de fois tels que Total, Cdiscount Energie ou encore Eni)
Commentaire : Nous pouvons clairement voir de
manière globale les répondants ont une bonne image de leur
fournisseur d'électricité.
Commentaire .
· l'analyse descriptive de la
variable d'échelle ci-dessus nous montre que les répondants
jugent leur relation moyenne vis-à-vis de leur fournisseur
d'électricité avec un valeur de réponse moyenne à
6.75/10.
Commentaire .
· Nous pouvons voir ici que
les adjectifs utilisés par les répondants lorsqu'ils
évoquent le service de réclamation de leur fournisseur
d'électricité sont positifs. Parmi une liste d'adjectifs
prédéfini dans le questionnaire, nous constatons la
prédominance des traits de personnalité positifs.
43
Commentaire .
· Au vue du trop grand nombre
de adjectifs différents dans les réponses de cette variable il a
été préférable de les regrouper en termes d'image.
L'analyse de fréquences nous permet donc de constater qu'il y'a plus de
réponse reflétant une bonne image du fournisseur
d'électricité que d'adjectifs reflétant une image
négative.
44
Commentaire : Nous voyons clairement que suite
à leur réclamation les clients avaient vu leur image de
l'entreprise s'améliorer ou est rester inchangé. Nous constatons
également que deux répondants non pas donné de
réponse cependant un dysfonctionnement informatique nous empêche
de les recoder.
1.2 - TESTS STATISTIQUES
o H1.A : Lorsque la relation avec l'entreprise est bonne, les
adjectifs utilisés pour définir le service de réclamation
sont positif.
Le test choisi est le tet T pour échantillon
indépendant. Ce test a pour but d'estimer si deux moyennes
populationnelles sont égales en nous basant sur le résultat de la
comparaison entre ces deux échantillons. Il aura pour but de valider ou
invalider l'hypothèse nulle (H0) qui correspond à l'absence de
différence entre les moyennes des deux groupes.
Le premier tableau nous permet de constater directement qu'en
moyenne les répondants donnant des adjectifs positifs estiment avoir une
meilleure relation avec l'entreprise que ceux
45
qui donnent des adjectifs négatifs. Maintenant il convient
de regarder est si la différence entre les moyennes des deux groupes est
assez importante pour ne pas être due au hasard.
D'après le test de Levene, la significativité est
inférieure à 0.05, ce qui signifie que nous rejetons H0
(égalité des variances) et que nous acceptons H1.
Les variances sont donc inégales ce qui signifie qu'un
groupe a une variabilité plus forte que l'autre. On s'aperçoit
ensuite que la significativité est inférieure à 0.05 pour
les hypothèses de variances inégales ce qui nous permet de
confirmer qu'il y a une différence entre les moyennes.
Nous pouvons alors valider notre hypothèse H1.A.
o H1.B : Quand les adjectifs utilisés pour le service
de réclamation sont positifs, ceux utilisés pour l'entreprise le
sont aussi.
Nous avons ensuite croisé cette nouvelle variable avec
la variable sur les adjectifs liés au service de réclamation du
fournisseur d'électricité.
Nous constatons d'emblée que la significativité
du Khi2 dans le deuxième tableau est supérieur
à 5%. Cela signifie que l'on accepte l'hypothèse nulle (H0) nous
signifiant l'absence de lien entre ces deux variables.
Nous pouvons donc, selon ce test, dire qu'il n'existe pas de
lien direct entre l'image que l'on a de l'entreprise et les adjectifs
donnés au service de réclamation. Nous rejetons donc notre
hypothèse H1.B.
o H1.C : Il existe un lien entre les adjectifs
attribués au service de réclamation et l'évolution de
l'image suite à la réclamation
46
L'analyse des effectifs théoriques nous montre
instantanément l'existence d'un lien entre la nature des adjectifs qui
sont attribués au service de réclamation et l'amélioration
ou non de l'image de l'entreprise. En effet, les effectifs réels
représentent plus du double des effectifs théoriques pour les
répondants estimant que leur relation s'est dégradée et
ayant donné des adjectifs négatifs à leur
réclamation. Il en va de même pour les personnes donnant des
adjectifs positifs au service de réclamation, nous constatons bien un
sous-effectif réel par rapport aux attendus en ce qui concerne la
dégradation de leur relation. Tous ces éléments sont bien
confirmés par le Khi2 qui a une significativité
inférieure à 5% et nous permet donc de rejeter l'hypothèse
nulle correspondant à l'absence de lien entre les variables. De plus le
V de Cramer nous met en évidence une relation très forte entre
les variables au vu de son résultat (0.737).
Nous validons donc notre hypothèse H1.C.
47
1.3 - Analyse des entretiens
Lors des entretiens effectués auprès des
clients EDF, trois questions leur ont été posées sur leur
perception de l'entreprise et de son service de réclamation. Leurs
réponses nous mettent sur la piste de l'existence d'un lien entre ces
deux éléments.
Répondant
|
Quelle image vous renvoie EDF
|
Quels adjectifs vous vient
|
Globalement le service de
|
|
spontanément quand on
|
réclamation reflète il
|
|
l'image ?
|
|
|
|
|
Plutôt bonne, on n'a pas trop de problème et puis
c'est une entreprise qui est là depuis longtemps
|
Efficace, professionnelle
|
Oui, assez proches de leur client
|
2
|
Simplicité, ils ont une bonne notoriété
|
Efficace et aimable
|
Oui car disponible et
serviable
|
3
|
Au départ une bonne image [...] mais quand il y'a un
problème et que ça vient d'eux ils deviennent vite irritants et
hautains.
|
Mauvaise foi et mauvais
|
Non, car je pensais qu'EDF
était beaucoup plus à l'écoute de ses
clients et
qu'ils privilégiaient nos intérêts
|
4
|
Un bon fournisseur d'électricité
historique
|
Compliqué
|
Oui, car il y'a deux niveaux ce qui montre une certaines
compétences de la part d'EDF [....] dommage que le
premier niveau ne soit pas aussi efficace que le niveau deux
|
5
|
De belles promesses
|
Peureux
|
Oui, ils sont très humains
|
6
|
Je dirais bonne [...] il se doit d'avoir une bonne image
|
Actif et énergique
|
Oui
|
7
|
Avant bonne mais maintenant très mauvaise
|
Voleur et arrogant
|
Non
|
8
|
Pas bonne suite à mes soucis
rencontrés avec EDF
|
Incompétent
|
Non, car EDF est leader dans son domaine or les conseillers
ne savent pas vous répondre
|
9
|
Très bonne
|
Compétant
|
Oui, professionnelle
|
10
|
EDF me renvoi plutôt une bonne image
|
Professionnel
|
Oui, compétant
|
|
48
11
Très mauvaise image
|
Médiocre
|
Non
|
|
Nous pouvons voir suite à l'analyse de 3
différentes questions des entretiens directifs que de manière
générale il existe un lien dans les réponses entre l'image
que les clients ont de l'entreprise et celle qu'ils ont du service de
réclamation. On peut également voir que c'est lors du passage par
le service de réclamation que la perception de l'entreprise
évolue. En effet, certains répondants se disent
déçus de l'image que leur a renvoyé le service de
réclamation et de ce fait, ont une image dégradée de
l'entreprise.
Lors des entretiens on comprend clairement la
déception exprimée par les clients qui avaient l`entreprise en
haute estime et qui, suite à leur réclamation font part de leur
insatisfaction grandissante à la fois envers le service de
réclamation mais également l'entreprise car ils se sentent «
trahis » par une institution envers laquelle ils plaçaient de
fortes attentes. (« Au départ une bonne image [...] mais quand il y
a un problème et que ça vient d'eux ils deviennent vite irritants
et hautains ... »).
Les réponses recueillies lors des entretiens nous
mettent également sur la piste de l'existence d'un lien entre l'image du
service de réclamation et la relation avec l'entreprise. De ce fait,
nous pouvons donc confirmer notre hypothèse 1 car les entretiens nous
ont permis de conforter les résultats trouvés grâce
à nos sous-hypothèses.
49
2 - H2 : Les dimensions de la justice ont un impact sur
l'image du service réclamation
2.1 - COMPOSITION DE LA THEORIE DE LA JUSTICE
Pour rappel, dans leur article, Baudier et Ammi font
référence à la théorie de la justice comme
instrument de retour à la satisfaction. Ils décomposent cette
théorie en trois dimensions : la justice distributive, la justice
procédurale et la justice interactionnelle.
Voici la classification des variables en justice :
|
|
|
Justice distributive
La réponse finale
|
Justice Procédurable
Justice Intéractionnelle
|
|
Le traitement de la réclamation
|
|
|
2.2 - TRIS A PLAT
La relation avec le conseiller
service de réclamation
Commentaire : nous constatons que les
éléments qui ont les meilleures moyennes, c'est-à-dire
celles qui ont les plus hauts scores en moyenne, sont la réponse finale
à la réclamation (3.88/5) et la manière dont est
traitée la réclamation (3.85/5).
Commentaire : Suite au regroupement des variables en
différentes justices nous pouvons voir que le score de la réponse
à la réponse finale qui correspond à la justice
distributive est plus important.
2.3 - TEST STATISTIQUE o Validation des échelles
Théorie de la justice :
L'analyse de l'alpha de Cronbach permet de montrer que les
trois items que nous avons choisis mesurent bien ce que l'on souhaite à
savoir le fait qu'ils sont tous les trois en lien avec la même
théorie. Son résultat étant de 0.86 nous pouvons donc
affirmer que nos trois justices sont bien contributrices de la théorie
de la justice.
Justice procédurale : Justice interactionnelle :
50
les deux variables interagissent être elles pour mesurer
la justice à laquelle ils appartiennent. Ce qui nous permet de valider
nos échelles de mesure au niveau de la justice.
51
o Test de corrélation
Nous savons que les justices sont liées entre elles
car elles forment ensemble une seule théorie mais il est possible que
certaines justices soient plus fortement liées entre elles ou alors
qu'elles s'influencent plus que d'autre. Voilà pourquoi nous avons
réalisé le test de corrélation. Ce test nous permettra
d'étudier la dépendance entre les variables.
Le test de corrélation nous permet de voir que le
traitement de la réclamation est plus fortement corrélé
avec la durée de la réclamation que les autres
éléments. Tandis que la réponse finale à la
réclamation est le plus fortement corrélée avec le
traitement de la réclamation. Les résultats de Pearson montrent
que la taille des effets étant positive et forte + 0.79 pour la
dépendance du traitement de la réclamation et de la durée
de la réclamation. +0.74 pour la dépendance de la réponse
finale de la réclamation et le traitement de la réclamation. Nous
constatons également que le lien entre la relation avec le conseiller et
le traitement de la réclamation ainsi que la durée est assez
important. Chacun des éléments étant significatif avec un
p-value inférieur à 0.05 l'un envers l'autre, nous rejetons
l'hypothèse nulle d'absence de relation entre les différentes
variables.
52
o Test de régression
Le test de régression est un test permettant de voir
l'interaction de différentes variables indépendantes avec une
variable dépendante. Ici nous ferons ce test entre les 3 justices et la
relation avec l'entreprise (échelle de 1 à 10).
Dans ce tableau nous pouvons voir qu'il n'y a qu'une seule
variable non significative. Il s'agit de la réponse finale à la
réclamation qui a une significativité supérieure à
5% ce qui signifie que l'on se doit d'accepter l'hypothèse nulle
d'absence de corrélation entre la réponse finale et la relation
avec l'entreprise. Le lien le plus fort est celui de la justice
interactionnelle (0.310).
53
Nous pouvons ensuite nous intéresser au R-deux
ajusté qui est de 17.8%. Cela signifie que notre modèle de
régression explique 17.5% de la variation de notre variable
dépendante.
Dans le but d'avoir une vision plus claire des
éléments de justice qui influencent le plus la relation avec
l'entreprise, nous avons effectué un autre test de régression en
séparant les variables comme dans le questionnaire afin d'obtenir le
tableau de coefficient suivant :
Ici nous pouvons voir que la prise de contact avec le service
de réclamation ne va pas influencer la relation avec l'entreprise car sa
significativité est supérieure à 5%.
En revanche on peut voir que le traitement de la
réclamation va influencer négativement la relation avec
l'entreprise de même que la réponse finale. En effet, plus les
clients jugent le traitement de réclamation important plus la relation
avec l'entreprise aura tendance a diminué. Nous constatons cependant que
la durée de la réclamation qui appartient à la même
justice que le traitement de la réclamation à quant à elle
une influence positive sur la relation avec l'entreprise. Concrètement
cela signifie que plus les clients jugeront la durée comme un facteur
important plus la relation avec l'entreprise sera bonne. Plus la réponse
finale est importante pour les individus moins ils vont avoir une bonne
relation avec l'entreprise, ce qui est également le cas pour le
traitement de la réclamation. C'est la relation avec le conseiller qui
ressort la plus forte au terme de cette analyse.
A ce stade nous dirons que le traitement est
l'éléments qui représente le plus d'importance pour les
clients et qu'il est le plus susceptible d'affecter l'image du service
réclamation. Cependant il convient de compléter notre analyse au
travers des entretiens car nous savons que le traitement de la
réclamation comporte des items identifiables à la justice
procédurale mais aussi à la justice interactionnelle.
54
2.4 - ANALYSE DES ENTRETIENS
Dans le but de poursuivre ces analyses et de les
compléter nous avons interrogé les clients EDF lors des
entretiens directifs afin de connaitre deux choses :
- Les éléments de leur parcours qu'il jugeaient
les plus importants - Les éléments qui leurs ont plus ou
déplus lors de ce parcours
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La prise de contact avec
le
|
moyennement important
|
|
|
|
1
2
|
service réclamation
pas vraiment non
très importants
|
Le traitement de la
réclamation
oui évidemment
très important :
que ce soit
|
La durée de la
réclamation
oui le but c'est que c soit
traité
rapidement quand
même
Importants
|
La relation avec le conseiller
bof on va dire que si
la personne est sympathique c'est
mieux mais l'important c'est qu'ils répondent à
notre problème
Très importants
|
la réponse finale à la
réclamation
oui, c'est mieux quand les
conseiller savent vous
répondre
car ce n'est pas toujours le cas
Important
|
3
|
pas très importante
|
comment il l'a traite ou
comment ils vous expliquent ce qui est fait je trouve que
tout ce déroulement est important
ça permet de mieux comprendre et de ne pas rester
sur une mauvaise opinion
|
très important
|
c'est même le plus
important
c'est très important et
pour
|
Très important =,
j'aurais pu être bien plus calme
et compréhensive si j'avais vu que les
conseillers était tout de même de mon coté la
j'ai eu l'impression qu'ils
protégeaient leur entreprise
|
4
|
moyennement
important
|
oui très important, c'est bien
de voir et savoir comment et
traiter le dossier ca permet de moins rester dans
l'incertitude
|
c'est important oui car
c'est mieux si les problèmes sont
réglés rapidement surtout quand on doit continuer
à payer le temps de la réclamation
par
exemple
|
moi c'est même le
plus important car si le
conseiller est sympathique avec vous c'est tout de
suite plus rassurant pour la suite et cela ne donne
pas l'impression qu'on est là pour les
embêter
|
Elle est importante mais
bon quand c'est négatif c'est
négatif et si en plus on n'a pas
été sympa durant toute
la réclamation c'est encore pire pour
moi
|
|
|
très important, j'aurai
aimé
savoir ce qu'ils disent a
ENEDIS
|
important car cela peut être
très
|
Pour moi c'est important oui
mais après ils ne sont
pas
payer pour être gentils
avec
|
Oui très importante car
c'est
|
5
|
pas trop important
|
afin de mieux comprendre
comment ce déroule ma
|
long quand on attend une
réponse de ENEDIS
|
nous je les comprends aussi
avoir des appels toute la
|
pour cela qu'on appel au
départ
quand même
|
|
|
réclamation car si non c'est
le
|
|
journée peut être
assez
on va dire important
|
|
|
|
flou jusqu'à leur retour
|
tres important
|
fatiguant
|
|
6
7
8
9
|
important il faut qu'on
puisse avoir plusieurs
moyen de contact
important
pas important
pas important
Peu important du
moment que la
|
important
important
tres important
important
|
très important faut pas
attendre
trop longtemps
important
important
peu important au téléphone.
Je m'explique lorsque je suis avec le
conseiller le temps peut être long cela ne me dérange
pas, avoir toute les informations pour
|
pas important du tout
du moment que le conseiller
est poli important d'ailleurs la
votre est pas terrible
pas important
|
important faut qu'on puisse
répondre a ma demande
important
tres important
tres important
|
10
|
réclamation soit
traiter
|
important
très important
|
traiter mon problème peu
prendre du temps. Par contre
|
peu important
|
|
|
entre la fin de mon appel et la
résolution de mon problème
le
temps doit être assez
rapide.
Important
11
important
important
c'est très important
Elle est importante evidemment
En analysant les réponses à la question demandant
quelle importance les interviewers donnent
aux différents éléments, on constate que
comme pour le questionnaire la notion de prise de
55
contact n'est pas très importante, cet
élément de la justice procédurale n'est donc
réellement pas un facteur prioritaire pour les services de
réclamation. Les autres éléments sont eux aussi
équivalent à ce qui a été observé au travers
des tests cependant nous constatons dans les verbatim que la relation avec le
conseiller est un facteur plus important que ce que nous avons vu au travers
des questionnaires. Cependant elle reste en termes d'importance moins unanime
que le traitement de la réclamation et la réponse finale. Nous
faisons aussi un constat similaire en ce qui concerne la durée qui est
très importante pour les répondants et est fortement liée
avec le traitement de la réclamation car certains expriment le fait
qu'un bon traitement et une meilleure visibilité sur leur
réclamation réduiraient leur insatisfaction concernant la
durée de la réclamation.
56
De manière générale, l'analyse des deux
questions posées lors des entretiens montrent clairement que les
éléments de satisfaction lors du parcours réclamant
proviennent majoritairement de la justice interactionnelle. Cependant, si nous
faisons une analyse plus précise des motifs énoncés en
rapport avec le traitement de la réclamation, nous remarquons que les
réponses sont plus complexes. En effet, les éléments qui
ont plu aux clients sont à la fois liés à la justice
procédurale et interactionnelle avec de nombreuses verbatim relative
à la rapidité de traitement mais aussi la relation avec le
conseiller (« L'élément le plus marquant est la
rapidité de la prise de ma réclamation » ; « Je dirais
la sympathie du conseiller et surtout la résolution de mon
problème très rapidement »). En revanche les motifs
d'insatisfaction sont essentiellement liés à la justice
procédurale. On constate à la lecture des verbatim que les
éléments qui ont déplu aux personnes ayant
été interviewées sont issus de cette justice que ce soit
au travers de la facilité de parcours ou encore le fait de devoir faire
de nombreuses démarches pour trouver une réponse ou non à
la réclamation.
En conclusion de toutes ces analyses et tests qui ont
été effectués nous pouvons faire le constat suivant : bien
que la justice procédurale soit importante pour les clients car elle
représente un irritant sérieux de leurs expressions, l'ensemble
de nos tests et la nombre de client faisant part de leurs forts sentiments
positifs quant à la relation qu'ils ont entretenue avec les conseillers
nous a mené à juger la justice relationnelle comme étant
la plus importante des justices au vu de nos tests.
Nous devons donc rejeter les hypothèses H2.B et H2.C
et valider l'hypothèse H2.C qui exprime que la justice interactionnelle
est plus importante que les autres justices aux regards de notre enquête
et de nos analyses de verbatim.
Nous validerons tout de même notre hypothèse 2
car les différents tests effectués ainsi que l'analyse des
entretiens nous montrent très clairement que les dimensions de la
justice ont un impact sur l'image du service réclamation quand bien
même elles ont chacune leur propre importance et influence. En effet,
toutes les dimensions ont montré un effet sur la relation avec
l'entreprise.
57
3- H3 : Une bonne image lors du parcours
réclamant influence le comportement de loyauté
3.1 - TRIS A PLATS
Ø Fréquence de contact
Commentaire : Nous pouvons voir que les
répondants entrent peu souvent en contact avec les services de
réclamation. La réponse 2 à 3 fois par an est celle qui
revient le plus souvent avec 33.5% tandis que près de 20% des
répondants affirment ne jamais appeler un service de
réclamation.
Ø Réponse favorable mais ...
Commentaire : On voit dans ce tableau que les
clients sont beaucoup plus affirmatifs quant à leur intention de quitter
une entreprise si son service de réclamation ne leur renvoyait pas une
bonne image quand bien même ils auraient eu une réponse favorable
à leur réclamation.
Ø 58
Réponse défavorable mais ...
Commentaire : Les réponses sont bien plus
mitigées dans ce tableau lorsqu'il s'agit de rester dans une entreprise
à laquelle le service de réclamation aura donné une
négative mais que l'image renvoyée est positive.
3.2 - TESTS STATISTIQUES
Ø H3.A : La décision prise des clients face aux
situations évolue selon le fournisseur d'électricité
Afin de pouvoir analyser les valeurs nous avons
réalisé un test de Anova à 1 facteur. Ce test permet de
comparer les moyennes de plusieurs groupes.
Premièrement, il convient de regarder le test
d'homogénéité des variances et nous voyons que le test est
significatif ce qui signifie que les variances ne sont pas semblables.
En analysant le tableau de l'Anova nous constatons une
significativité positive car elle est inférieure à 5%.
Cela signifie donc qu'il y a bien une différence entre les moyennes
des
59
différentes variables et que nous pouvons rejeter
l'hypothèse nulle signifiant l'absence de différence. Le tableau
de comparaisons multiples et le graphique nous permettent de constater une
augmentation des réponses négatives lorsque les clients sont chez
Engie.
L'analyse de ces tests est sensiblement la même que la
situation précédente cependant nous pouvons voir dans le tableau
de comparaisons multiples que les significativités bien
qu'inférieures à 5% sont bien plus proches du seuil de confiance.
Cela signifie que le lien, bien qu'existant est à prendre avec
précaution.
A la suite de ces tests nous pouvons valider
l'hypothèse H3.A affirmant l''existence d'un lien entre la
décision prise face aux situations et le fournisseur.
Ø H3.B : Les clients qui contact le plus souvent
les services de réclamation sont plus attachés à l'image
que les autres
Scénario 1 : Réponse favorable mais ...
Scénario 2 : Réponse défavorable mais ...
Scénario 1 : Réponse favorable mais mauvaise image
renvoyée
Scénario 2 : Réponse défavorable mais bonne
image renvoyée
60
L'analyse des tableaux croisés nous montre des
effectifs réels supérieurs aux effectifs théoriques pour
certaines variables ce qui nous laisse voir l'existence de lien entre le
scénario évoqué et la fréquence de contact. Le test
de khi2 le confirme avec une significativité
inférieure à 5% qui nous permet de ne pas confirmer
l'hypothèse nulle de ce test.
61
L'analyse des deux graphiques nous permet de constater que les
clients qui contactent le moins souvent les services de réclamation sont
beaucoup plus attachés à l'image que le service de
réclamation transmet.
Suite à ces différentes analyses nous pouvons donc
avancer le fait que le service de réclamation et son image jouent un
rôle dans le comportement de loyauté des clients. Cependant ces
tests et ses réponses d'hypothèses ne sont pas assez
précises et nécessitent une étude
complémentaire.
A la suite de ces tests nous pouvons rejeter l'hypothèse
H3.B.
Ø H3.C : La décision prise face aux situations
est influencée par les adjectifs attribués au service de
réclamation
Scénario 1 : Réponse favorable mais mauvaise image
renvoyée
62
Scénario 2 : Réponse défavorable mais bonne
image renvoyée
L'analyse des deux tableaux croisés montrent au vu des
effectifs théoriques et des effectifs réels qu'il existe un lien
entre le choix fait face aux situations et la nature des adjectifs. Nous voyons
clairement que les personnes ayant donné des adjectifs sont en
sureffectifs sur les situations de loyauté quand il est question d'image
(rester car l'image a été positive bien que la réponse
soit négative ou partir car l'image a été négative
alors que la réponse est positive). Les tests du khi2, nous
confirment ce lien car dans les deux situations la significativité est
positive. Ce qui nous permet de rejeter l'hypothèse nulle H0 et
d'accepter notre Hypothèse H3.C.
63
3.3 - Analyse des entretiens
Afin de compléter cette analyse, nous avons donc
interrogé les clients EDF lors de nos entretiens afin de savoir si
à un moment ils avaient songé à quitter notre entreprise,
quels avaient été les éléments qui les en avait
dissuadé. Ces clients correspondent à la situation décrite
dans les questions du questionnaire à savoir qu'ils ont pour certains
reçu une réponse positive et d'autre négative et que leur
perception de l'image renvoyée par le service de réclamation est
différente.
On a donc comparé ce qui avait été dit
dans les réponses des questionnaires avec celles des entretiens sur le
sujet de leur loyauté envers l'entreprise. On les a donc
interrogés afin de savoir si à un moment de leur
réclamation ou à la suite de celle-ci ils avaient songé
à quitter le fournisseur et pourquoi ne l'avaient-ils pas fait.
64
Au vu des différentes réponses, nous constatons
que les personnes qui ont été interviewées ne mentionnent
pas le service de réclamation sauf un seul répondant. Elles
évoquent plutôt la position de l'entreprise sur le marché,
les offres qui sont proposées ou encore les services de manières
générales. Un contraste très important avec les
résultats des tests qui nous pose permet de nous interroger sur
l'existence d'un lien entre le service de réclamation et le comportement
de loyauté.
A la suite de cette analyse des entretiens nous ne pouvons
donc pas confirmer notre hypothèse 3 car les réponses recueillies
lors des entretiens sont bien trop divergentes des résultats
trouvés lors des analyses de nos sous hypothèses.
65
4- H4 : Le service de réclamation influence le
niveau de recommandation
4.1 - TRI A PLAT
Commentaire : L'analyse descriptive nous permet
directement de voir qu'en moyenne les clients sont enclins à recommander
une entreprise par rapport à son service de consommation. En effet, nous
constatons que la moyenne est de 7.
4.2- TESTS STATISTIQUES
Ø H4.A : La recommandation évolue selon les
adjectifs attribués au service de réclamation
Nous avons effectué un test T pour échantillon
indépendant avec les variables « nature des adjectifs
données au service de réclamation » et la variable
d'échelle sur la recommandation par rapport au service de
réclamation.
66
L'analyse du test T pour échantillon indépendant
nous permet de voir au travers du tableau des statistiques de groupe que nos
deux groupes ont des écarts types très différents avec le
« positive » qui a un écart type plus faible. On y constate
que les clients utilisant des adjectifs positifs envers le service de
réclamation ont une meilleure recommandation que les autres.
En regardant le test de Levene, nous voyons que la
significativité est inférieure à 5% donc nous pouvons dire
qu'il y a des variances inégales.
Nous voyons ensuite que la significativité est
inférieure à 5% pour les hypothèses de variances
inégales ce qui signifie que l'on rejette l'hypothèse nulle
d'absence de différence entre les moyennes de la nature des adjectifs
donnés au service de réclamation et de la recommandation. La
différence entre les deux moyennes n'est donc pas dû au hasard.
Nous validons donc notre hypothèse H4.A concernant
l'existence d'un un lien entre les adjectifs attribués au service de
réclamation et le niveau de recommandation
Ø H4.B : Les clients EDF ont un meilleur niveau de
recommandation que ceux des autres entreprises.
Le test d'homogénéité étant
significatif nous pouvons affirmer que les variances ne sont pas égales
et de rejeter l'hypothèse nulle.
La significativité du test Anova étant
inférieure à 5%, nous pouvons rejeter l'hypothèse nulle
d'absence de différence entre les différentes variables. Il y a
donc bien des différences de moyennes selon les groupes.
67
On voit au travers du tableau de comparaisons multiples qu'il
y a vraiment une différence entre EDF et ENGIE, celle-ci montre que les
réponses sont moins favorables à la recommandation lorsque les
clients sont chez Engie. Ce qui est clairement visible sur le graphique avec
une courbe montrant un creux au niveau de Engie.
A la suite, de ces tests nous pouvons valider notre
hypothèse H4.B.
68
4.3- ANALYSE DES ENTRETIENS
Dans le but de compléter ces observations et de mettre
des mots sur nos tests précédents, il est nécessaire
d'analyser les entretiens directifs que nous avons réalisé.
Ces observations nous permettent de confirmer que les
personnes feront majoritairement référence au service de
réclamation EDF lorsqu'ils recommanderont l'entreprise. Certains
verbatim illustrent clairement le bénéfice d'un service de
réclamation pour l'entreprise : « Oui car c'est quand même un
atout d'avoir un service de réclamation performant » ou encore
« Oui : avoir un service de réclamation digne de celui d'EDF est un
véritable atout au moindre problème vous pouvez compter sur le
service réclamation. J'ai eu un souci une fois tard dans la
journée quelqu'un était disponible pour me répondre
».
A la suite de cette analyse des entretiens nous pouvons donc
confirmer notre hypothèse 4 car les entretiens nous ont permis de
conforter les résultats trouver grâce à nos
sous-hypothèses.
69
b. Réponses aux sous questions de recherche
Avant de répondre à nos sous question de
recherche, nous allons faire le récapitulatif des réponses
à nos différentes hypothèses et sous hypothèses.
Sous questions de recherche
Hypothèses
Sous-hypothsesValidation
Existe-t-il un lien entre l'image perçue du service
de
réclamation et la relation avec l'entreprise
?
H1 : L'image perçue du service de
réclamation influence
la relation avec l'entreprise
H1.A
V'
H1.B
X
H1.C
V'
H2.A
V'
X
X
influence le comportement de loyauté
V'
X
V'
l'entreprise grâce son service de
réclamation ?
recommandation
V'
V'
H4.C
V'
L'ensemble de ces hypothèses a été
complété avec nos entretiens afin de voir si ces derniers
confirmaient ou non nos résultats.
Quelle dimension de la théorie de la justice
favoriser
pour améliorer l'image de l'entreprise ?
H2 : Les dimensions de la justice ont un impact
sur
l'image du service de réclamation
H.2.B
H2.C
Est -ce qu'une bonne image lors du parcours
réclamant
peut entrainer un comportement de loyauté ?
H3 : Une bonne image lors du parcours
réclamant
H3.A H3.B H3.C Est-ce que
les clients seraient prêt à recommander
H4 : Le service de réclamation influence
le niveau de
H4.A
H4.B
Au niveau de nos hypothèses nous avons donc
grâce à ces compléments d'analyses pu accepter trois
d'entre elles à savoir les hypothèses H1, 112 et 114.
Malheureusement il n'est pas possible de confirmer l'hypothèse 113 car
la contradiction entre les tests effectués et les entretiens est trop
importante.
Nous allons maintenant pouvoir répondre à nos
sous-questions de recherche et conclure notre partie analyse :
Ø SQ1 : Existe-t-il un lien entre l'image
perçue du service de réclamation et la relation avec l'entreprise
?
Notre question de recherche portait sur l'existence d'un lien
entre l'image du service de réclamation et la relation des clients avec
leur entreprise. Nous avions donc soumis l'hypothèse que ce lien
existait à la suite des entretiens directifs qui nous mettait sur la
piste.
Au travers des différents test nous avons pu voir que
de nombreux éléments étaient liés à la
nature des adjectifs qui définissaient le service de réclamation.
Deux de ces trois tests sont significatifs et expriment bien un lien entre le
service de réclamation et la relation à l'entreprise.
Compléter à nos entretiens, ces éléments nous
permettent de confirmer notre hypothèse.
70
Bien que ce lien soit modéré sur certains tests,
il est bien présent et nous permet donc de confirmer notre premier
questionnement et son hypothèse. Les résultats que nous avons
trouvés se rapprochent de la littérature et des propos
avancés dans notre « 2.Les enjeux de la réponse à la
réclamations » (p.11) où l'on énonçait
déjà le rôle du service de réclamation dans la
préservation de l'image de l'entreprise.
En complément de ces tests nous avons effectué
des analyses afin de connaitre le positionnement de EDF face à ses
concurrents en termes d'image dans le but de pouvoir faire des recommandations
à l'entreprise par la suite. Ces tests ont démontré que
EDF avait une bien meilleure image que ses concurrents mais également
une meilleure relation avec ces derniers. Nous verrons donc dans la partie
« Implications managériales » comment le service de
réclamation de l'entreprise peut tirer parti de cet avantage.
Ø SQ2 : Quelle dimension de la théorie de la
justice favoriser pour améliorer l'image de l'entreprise ?
Suite aux nombreux tests effectués et à
l'analyse des entretiens directifs nous pouvons appuyer le fait que bien que
l'ensemble des justices aient un rôle prépondérant dans la
relation des clients avec l'entreprise, différents
éléments se démarquent.
Aux regards des seuls tests statistiques, la relation avec le
conseiller était l'éléments du parcours de
réclamation le plus important mais le traitement de la
réclamation restait très important et nécessitait une
analyse plus poussée. Les entretiens mettent en avant la relation avec
le conseiller comme facteur de satisfaction et les éléments
liés à la justice procédurale (durée, nombre de
contact, manque de visibilité...) comme facteur d'insatisfaction.
Cependant majoritairement les entretiens montrent que les clients sont plus
marqués par la relation avec le conseiller qui laisse une trace de
satisfaction plus importante que les éléments d'insatisfactions.
La justice relationnelle semble donc être l'élément
clé dans le parcours de réclamation des clients et serait la plus
susceptible d'influencer l'image du service de réclamation. Comme nous
l'avons vu en répondant à notre première sous questions de
recherche l'image du service de réclamation est liée à
l'entreprise, la gestion de cette justice devient donc un enjeu. Il convient
donc de dire, aux vues des réponses, que c'est cette justice qui est
à mettre en avant lors du parcours réclamant.
En confirmation avec les dires des auteurs nous constatons
qu'il y a bien une prédominance du rôle de la justice
interactionnelle plutôt que la justice procédurale dans le
parcours réclamant.
71
Nous pouvons donc confirmer leurs analyses : les clients sont
principalement à la recherche de la justice interactionnelle et visent
à avoir une bonne relation avec l'entreprise et ses services.
Nous avons constaté lors de nos analyses
précédentes que les clients EDF avaient tout de même pour
irritant le traitement de leur réclamation avec certains aspects de la
justice procédurale mais également de la justice
interactionnelle, ce qui pourrait nous conduire à nous servir de cette
justice et de ces caractéristiques pour améliorer le traitement
de la réclamation. Il conviendra alors dans nos implications
managériales de nous servir de la justice interactionnelle pour limiter
les déficits de la justice procédurale.
Ø SQ3 : Est-ce qu'une bonne image lors du parcours
réclamant peut entrainer un comportement de loyauté ?
Le déclaratif issu des réponses aux
questionnaires montrent qu'il y a un lien entre l'image renvoyée lors du
parcours réclamant et leur intention de rester ou quitter l'entreprise
par rapport à ce facteur.
Pour autant, lorsque nous interrogeons les individus de
manière plus poussée sur le sujet, ils ne font pas
évocation du service de réclamation mais plutôt de facteur
externe indépendant de l'implication et de l'action du service de
réclamation.
Au vu de ces résultats et des nombreuses
interrogations qui sont toujours présentes nous ne pouvons pas valider
notre hypothèse d'existence de lien entre l'image du service de
réclamation et le comportement de loyauté. A ce stade, nous ne
retrouverons pas les propos avancés par LIN et CHANG qui nous
exprimaient le fait que l'image était l'élément qui
influençait le plus le comportement du consommateur.
Dans le but d'aider l'entreprise EDF à se
démarquer de ses concurrents nous avons testé et analysé
différentes variables pour connaitre le lien entre le comportement des
clients et les entreprises qui les fournissent en électricité.
Cependant au vu de la non-validation de notre hypothèse et donc de la
réponse directe à notre question de recherche nous ne traiterons
pas ce sujet dans les « implication managériales
».
Ø
72
SQ4 : Est-ce que les clients seraient prêt à
recommander l'entreprise grâce à son service de réclamation
?
Suite à nos différentes analyses, il nous est
maintenant possible d'avancer le fait qu'il existe bien un lien entre l'image
du service de réclamation et la recommandation de l'entreprise.
Les tests nous ont permis de voir que les adjectifs
utilisés pour définir les services de réclamation
étaient en lien avec la recommandation, un constat qui s'explique par le
fait que les clients ayant une bonne image du service de réclamation
seront satisfaits et recommanderont ce service à leur entourage.
Les entretiens quant à eux ont permis d'expliquer les
raisons de ces recommandations par leurs verbatim, qui nous faisaient
comprendre les atouts et bienfaits de la présence d'un service de
réclamation performant pour une entreprise. Il ne juge pas le service de
réclamation comme l'argument premier de recommandation, mais
reconnaissent son importance.
En comparaison des travaux de Zeng et al. nous pouvons
confirmer que la satisfaction d'un service entraine bien la
réclamation.
73
4. Implications managériales
Les entreprises possédant deux niveaux de
réclamation certains clients passent par ces deux instances mais la
majorité d'entre eux lorsqu'il s'agit de faire le bilan de leur parcours
réclamant ne dissocie plus les niveaux et exprime leurs sentiments de
manière globale. L'objectif de nos implications managériales sera
donc de permettre au service de réclamation dans sa globalité de
valoriser son image. Nous proposerons ci-dessous des actions permettant au
service de réclamation d'améliorer son image et par extension
d'améliorer la relation des clients avec l'entreprise.
a. Améliorer la visibilité sur la gestion de
la réclamation pour les clients
Les réponses aux questionnaires mais également
l'analyse des verbatim lors des entretiens nous montrent clairement que le
traitement de la réclamation se place au même niveau que la
réponse à la réclamation. Dans les entretiens il est
clairement évoqué les problèmes liés aux manques de
fluidité entre les services mais également de délai. Tout
cela est accentué par l'importance de la justice interactionnelle ce qui
nous conduit à décomposer notre action en deux phase.
1) Optimiser le processus d'avancement N1 vers N2
Premièrement, il conviendra de faire évoluer le
passage entre les deux niveaux. En effet, certains clients rencontrent des
problèmes avec le premier niveau de réclamation mais semblent
plus marqué par leur difficulté à attendre le
deuxième niveau. Ce transfert permettrait au client de comprendre
directement que leurs réclamations montent en instance et
éviterait d'attendre un appel des conseillers de niveau deux leur
signifiant leur arrivée à ce niveau. A EDF, certaines
régions expérimentent déjà cette méthode
dans le but de faciliter le parcours client.
Il serait intéressant pour deuxième tâche
de cette action, d'intensifier pour le niveau deux (le service consommateurs)
d'une part les accusés réceptions téléphoniques qui
est une action génératrice de la satisfaction client.
D'autre part, il serait bon pour les deux niveaux de mettre en
place, en plus des messages ponctuels attestant que le dossier est toujours en
cours d'analyse, des appels sortants aux clients afin de leur expliquer de vive
voix les actions en cours sur leurs dossiers de réclamation.
74
2) Améliorer le portage du processus d'état
d'avancement de la réclamation
Grâce à la mise en place d'un plan de
communication construit collectivement, auprès des équipes de
pilotages des deux niveaux, à destination des équipes conseillers
il est important de faire apparaitre le bénéfice de l'effet
feedback évoqué par Prim-Allaz, I. et Sabadie, W. (2003). En
effet, leur donner du sens quant aux enjeux de cet élément de la
justice permettra de faciliter et d'engager les équipes quant aux
actions qu'ils devront effectuer pour obtenir les meilleurs
résultats.
La deuxième partie de cette action serait de
déterminer, grâce à des enquêtes clients faites par
les deux services, les moments clés du parcours de réclamation du
point de vue client afin de déterminer les moments et actions où
il serait opportun de communiquer sur l'état de traitement de la
réclamation. En effet, cette tâche permettra de donner le
rôle de co-acteur aux clients qui assouvira grâce à cette
enquête ses besoins de justice interactionnelle mais aussi de justice
procédurale (cf. : 4. Le service de réclamation : le parcours
réclamant et sa finalité p.20).
Toutes les tâches évoquées ci-dessus ne
seront possible que grâce à la professionnalisation des acteurs
qui devront comprendre et assimiler les besoins de visibilité des
clients. Cette professionnalisation passera par des nouvelles formations sur le
discours et sur la manière d'apporter les éléments de
réponse aux clients. Le but de cette professionnalisation sera de
permettre aux équipes de comprendre les enjeux de la réduction de
l'effet « Tunnel » ressentis par les clients et ainsi leurs apporter
les réponses qui leurs donneront des repères temporels et de
traitement sur leurs réclamations.
b. Enrichir l'analyse des baromètres de satisfaction
clients
Le baromètre de satisfaction clients est un dispositif
de mesure de la satisfaction client. Fondamentale dans l'analyse des
performances, cette enquête réalisée par des instituts tel
que l'institut IFOP ou par les entreprises elles-mêmes donne les
premières indications sur la satisfaction des clients et
également leur ressentis sous forme de verbatim. Pour pousser les
analyses les équipes de pilotages ainsi que les manageurs
d'équipes cherchent à interpréter les résultats
afin de pouvoir déterminer de nouveaux leviers de performance.
1) 75
Approfondir les analyses
La première tâche qu'il conviendrait d'effectuer
serait d'analyser annuellement de plus près les verbatim clients afin de
faire ressortir les récurrences au niveau des irritants d'un point de
vue national afin de connaitre qu'elles sont les évolutions et les
problèmes majeurs qui attendent le service.
La deuxième tâche serait de faire des analyses
partagées avec les enquêtes du premier niveau afin de connaitre
les divergences et les points d'amélioration collectifs du processus de
réclamation.
Enfin, et pour rendre les analyses les plus complètes
possible il faudrait généraliser les rappels clients faits par
les managers d'équipes auprès des répondants « pas du
tout satisfait » afin de faire à la fois un constat des choses qui
ne se sont pas bien passées dans le parcours mais également
essayer de rattraper les insatisfactions grâce à l'application de
deux à trois des dimensions de la justice : la justice interactionnelle
avec le rappel client et un discours empathique sur son insatisfaction
générale du traitement de la réclamation, la justice
procédurale avec le fait de rendre le client acteur de
l'amélioration du service et enfin la justice distributive avec la
proposition de valorisation des efforts clients (gestes commerciales, goodies,
place de cinéma etc....).
2) Intégration d'outils d'analyses
Pour faciliter l'analyse des verbatim, qui devient rapidement
longue et fastidieuse lorsqu`elle est effectuée manuellement à
l'année avec plus de 1000 verbatim à analyser, le niveau deux
possède deux possibilités :
Le but de cette action serait d'investir dans un outil
d'analyse de données textuelles tel que Alceste ou IRaMuTeQ. Ce genre de
logiciel permet de déterminer les récurrences d'expressions dans
les verbatims et donc d'en dégager les thèmes phares mais
également de mettre en avant la force des expressions sur la
satisfaction clients. Cela permettra de réduire la durée des
analyses des verbatim et allouer les charges internes économisées
à d'autres activité transverses et utiles pour le service de
réclamation dans sa globalité.
76
c. Soigner son image
|
Dans le questionnaire nous avons interrogé les
répondants sur leur perception des messages venant des entreprises
qu'ils recevaient durant la crise sanitaire. Et voici les résultats qui
ont été obtenu :
|
Grâce à ce tableau nous voyons déjà
que plus de la moitié des clients EDF disent avoir reçu un
message indiquant les engagements et les implications de l'entreprise face
à la crise sanitaire qui nous a frappé.
|
Ici nous voyons bien que pour EDF les clients nous disent en
majorité que ce genre de message peut influencer leur image de
l'entreprise. Alors que pour les autres fournisseurs
d'électricité il est clairement exprimé que
|
non.
|
Nous avons vu dans nos analyses précédentes (cf.
: partie Analyse) que les clients des autres fournisseurs avaient une moins
bonne image et relation avec leur entreprise. Cela signifie donc qu'il y a pour
EDF un fort enjeu en ce qui concerne sa communication. Puisqu'il est clairement
exprimé que ce type de message pourrait encore améliorer la
relation avec l'entreprise.
Deux niveaux de communications sont possibles afin de mener
à bien cette action : la communication du groupe mais aussi la
communication au niveau des services de réclamation.
1) Une communication générique de l'entreprise
Les engagements et actions des entreprises étant
nombreux il serait judicieux d'intensifier les communications sur les sujets
importants qui pourraient toucher tous les clients afin que ces derniers
puissent s'identifier à l'entreprise au-delà de ses aspects
« traditionnels » tels que l'écologie, le développement
durable ou les liens sociaux présents au sein du groupe. Une
communication bien plus axée sur leur engagement peu connu de tous
serait efficace. Par exemple, très peu de clients sont au courant de la
collaboration du groupe EDF avec la fondation
77
Abbé Pierre depuis plusieurs années. Ce genre
d'association très populaire auprès de la population.
2) Un rebond de communication lors réclamations clients
Cette tâche se doit d'être
décomposée en deux axes bien distincts un qui portera sur le
rôle managérial des chefs d'équipes et un second qui
portera sur la professionnalisation des conseillers.
- Le premier axe est lié à la culture de
l'entreprise, plus précisément au fait de faire prendre
conscience aux équipes de la valeur des engagements de l'entreprise. Les
équipes managériales se doivent de mettre en avant les actions
effectuées par le groupe et d'y faire adhérer le plus possible
les équipes afin que les conseillers puissent lors de leurs
conversations avec les clients être convaincus des arguments de
communication qu'ils exposeront aux clients.
- Le second axe est lié au discours, il faudra former
les conseillers sur les différents discours de communication afin de
leur permettre de pouvoir aisément mettre en avant les actions faites
par le groupe lors des réclamations clients. Ils devront trouver les
bons mots, les bons moments et les bons engagements à mettre en avant en
fonction du profil client. Cette montée en compétence des
équipes permettra de travailler un aspect important du discours qui est
la valorisation de l'entreprise, une chose essentielle dans la recherche
d'amélioration de l'image de l'entreprise.
78
5. Conclusion et discussion
a. Conclusion
Ce mémoire avait pour but de déterminer comment
l'image d'un service de réclamation pourrait être
bénéfique pour l'entreprise. Au travers de la question de
recherche suivante : « Lors du parcours réclamant, dans quelle
mesure le service de réclamation peut-il être
bénéfique à l'entreprise ? ». Afin de pouvoir y
répondre nous avons dans un premier temps réaliser une revue de
littérature qui nous a permis d'exposer les principaux aspects
liés à notre sujet à savoir ce qu'est que la
réclamation, les enjeux de sa résolution, qu'est-ce que l'image
du point de vue de l'entreprise et du client puis nous avons défini ce
que représentait le parcours réclamant.
Les faits qui ressortent de cette revue de littérature
sont que la réclamation est directement issue de l'insatisfaction des
clients lors de leur interaction avec l'entreprise. Les entreprises se
retrouvent donc face à des menaces multiples, liées à ces
réclamations dont une qui est en rapport avec l'image. Tous ces enjeux
sont la raison pour laquelle les entreprises ont mis en place des services de
réclamation. Le client commence alors un parcours parfois à
double niveau si la réclamation n'est pas résolue lors de son
premier passage. Il est ensuite possible pour l'entreprise de lancer un
processus de récupération de la satisfaction via la
théorie de la justice et ses différentes dimensions qui sont les
outils de retour à la satisfaction pour les services de
réclamation. Le but de ce processus est de finir par une recommandation
client qui ne peut intervenir que si les services de réclamation sont
efficaces.
Les services de réclamation sont donc présents
pour maintenir l'image de l'entreprise auprès des clients et il
convenait de se demander si ces services pouvait faire évoluer
positivement cette image lors de leurs interactions avec les clients.
Afin de répondre à notre question de recherche
nous avons décliner notre étude en plusieurs sous questions de
recherches et diverses hypothèses qui ont été
analysées grâce à une enquête quantitative sous forme
de questionnaire et d'une dizaine d'entretiens.
Le questionnaire qui a recueilli 209 répondants et les
11 entretiens directifs qui ont été effectués, nous ont
permis de trouver quelques réponses à nos interrogations.
Premièrement, l'existence d'un lien entre l'image perçue du
service de réclamation et la relation avec l'entreprise a
été
79
confirmé. Ensuite, il a été question de
savoir quelle dimension de la justice il conviendrait de mettre en avant. Les
tests ont fait ressortir un élément important qui était le
traitement de la réclamation mais ce dernier était composé
d'items appartenant à deux justices. Nous avons donc
complété les tests statistiques avec les entretiens directifs et
nous avons pu constater que la dimension interactionnelle de la justice
était celle qu'il convenait de mettre en avant. Vient ensuite la
question du comportement de loyauté, nous cherchions à savoir si
l'image du service de réclamation pouvait inciter les gens à
quitter ou à rester dans l'entreprise. Les tests statistiques et les
analyses des entretiens étant trop divergents, il a été
préférable de ne pas valider l'existence de lien. Pour notre
dernière sous question de recherche, il était question du lien
entre le service de réclamation et la recommandation des clients. Un
lien qui a été confirmé grâce à nos tests et
surtout nos entretiens qui nous ont fait comprendre les atouts et bienfaits de
la présence d'un service de réclamation performant pour une
entreprise.
Pour conclure, nous pouvons donc répondre positivement
à notre question de recherche et dire que l'image d'un service de
réclamation (qu'il comporte un ou deux niveaux) peut être
bénéfique à l'entreprise dans la mesure où celle-ci
est jugée bonne par les clients. Nous avons constaté
d'après nos analyses qu'un lien existait bien entre l'image que les
clients avaient du service de réclamation dans sa globalité et
leur relation avec l'entreprise.
Au vu des réponses recueillies dans les questionnaires
il convient de dire qu'EDF a une meilleure relation avec ses clients que les
autres entreprises mais également une meilleure image en termes de
service de réclamation. Cependant, le service de réclamations se
doit de faire en sorte de répondre aux différentes attentes des
clients en termes de relation mais aussi de traitement afin réduire les
insatisfactions et de continuer à améliorer leur image du service
en premier lieux. Pour cela différentes actions managériales ont
été proposées, elles permettent de toucher les
différents aspects qui concernent les services de réclamations
à savoir :
- Les besoins clients, avec leur envie de plus de
visibilité sur leur parcours réclamation mais en gardant cette
prédominance relationnelle propre à la justice
interactionnelle.
- Le développement interne, grâce à
diverse action permettant l'amélioration des méthodes de travail
des équipes mais également l'optimisation des outils et
analyse.
- Le rapport à l'image, avec d'une part le rôle
de l'entreprise dans la communication de message à destination des
clients et non client et d'autre part le travail des équipes dans la
mise en avant de ces communications.
80
Cependant, nous sommes obligés de constater des limites
à notre recherche. En effet, la littérature ne nous a pas permis
de pouvoir appréhender la réclamation dans le secteur de
l'énergie car ce thème n'a pas encore été
étudié. De plus la crise sanitaire qui nous a touché a
restreint les possibilités et les conditions de travail ne permettant
pas la mise en place d'enquête qualitative de grande échelle. En
effet, il aurait été plus appréciable d'effectuer des
entretiens semi-directifs qui auraient permis le recueil de plus d'expressions
clients et donc de pouvoir mieux exploiter les informations recueillies. La
seconde limite de cette recherche réside dans le fait que l'ensemble des
analyses et surtout actions managériales sont à destination du
bénéfice clients/entreprise mais ne prennent pas en compte les
volontés, ambitions et visions des collaborateurs sur le sujet.
b. Discussion
Bien que les recherches qui ont été
effectués nous ont éclairé sur l'apport de l'image d'un
service de réclamation à l'entreprise, elles nous ont aussi
permis de constater certaines limites à nos travaux. En effet, nous
n'avons pas réussi à déterminer clairement quels
étaient les arguments qui poussaient les clients à rester dans
une entreprise ni de connaitre, pour les entreprises possédant un double
niveau de réclamation, les motifs qui ont empêché les
clients de poursuivre leur parcours jusqu'au deuxième niveau.
Une nouvelle recherche à double entrée serait alors
intéressante. Elle viserait à :
- Dans un premier temps, comprendre pourquoi les clients ne
font pas l'effort de poursuivre leur parcours jusqu'au niveau 2. Cela
permettrait de déterminer des leviers de perfectionnement de
premières instances de réclamation mais aussi de connaitre le
comportement des clients à la suite de ce passage. Quittent-ils
l'entreprise ou restent-ils clients malgré tout ? S'ils ne sont pas
partis à la concurrence, quelles sont les arguments qui les ont retenus
?
- Ensuite, il serait intéressant de déterminer
quel est le comportement des clients dans leur décision de venir ou
quitter une entreprise. Ces décisions proviennent-elles d'un certain
attachement à la marque, des offres proposées par les entreprises
ou alors de leurs expériences passées avec d'autres marques ?
81
Cette nouvelle recherche permettra de pouvoir étudier
un élément que nous avons évoqué dans la revue de
littératures mais que nous n'avons pas su explorer lors de nos
enquêtes à savoir les autres alternatives à
l'insatisfaction. Il conviendra alors de mettre en avant le modèle EVLN
de Hirschman, qui fournira des explications sur le comportement et les actions
des clients non perceptibles par l'entreprise.
82
Bibliographie
Ouvrages
Hermel, L. (2004) Stratégie de gestion des
réclamations client. 2e édition. Saint Denis la Plaine :
AFNOR.
Ray, D. et Sabadie, W. (2016) Marketing relationnel rentabiliser
les politiques de satisfaction, fidélité, réclamation.
Malakoff : Dunod.
Articles
Baudier, Patricia, et Chantal AMMl. 2016. « Impact Des
Dimensions De La Justice Perçue Sur La Satisfaction Dans Le Cadre De La
Gestion Des Réclamations Sur Twitter : Intégration De La
Dimension D'intimité Sociale Dans L'échelle De Mesure De La
Justice Interactionnelle »., n? 257 (octobre) : 23-38.
Bird, M., C. Channon, et A. S. C. Ehrenberg. 1970. «
Brand Image and Brand Usage ». Journal of Marketing Research (JMR) 7 (3) :
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Brown, Stephen W. 1997. « Service Recovery Through IT
». Journal of Marketing Management 6 (3) : 25-27.
Cambra-Fierro, Jesus, Iguacel Melero, et F. Javier Sese. 2015.
« Managing Complaints to Improve Customer Profitability ». Journal of
Retailing 91 (1) : 109-24.
Coyne, Kevin. 1989. « Beyond Service Fads--Meaningful
Strategies for the Real World ». Sloan Management Review 30 (4) :
69-76.
Crié, Dominique. 2001. « Un cadre conceptuel
d'analyse du comportement de réclamation ». A Conceptual Framework
of Analysis of Complaint Behavior. 16 (1) : 45-63.
83
Dall'Olmo Riley, F., A.S.C. Ehrenberg, S.B. Castleberry, et
T.P. Barwise. 1997. « The Variability of Attitudinal Repeat-Rates ».
International Journal of Research in Marketing 14 (5) : 437?50.
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Fornell, Claes, et Birger Wernerfelt. 1987. « Defensive
Marketing Strategy by Customer Complaint Management : A Theoretical Analysis
». Journal of Marketing Research (JMR) 24 (4) : 337?46.
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Accessibility-Diagnosticity Perspective ». Journal of Consumer Research 17
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Measure of Consumer Complaining Behaviour in Service Industry ». Paradigm
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LIN Cheng-Ta Lin, et CHUANG Shuang-Shii. 2018. « The
Importance of Brand Image on Consumer Purchase Attitude : A Case Study of
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personnalité de l'enseigne: un outil de marketing relationnel ».
Revue Management et Avenir, n? 51 (février) : 15?41.
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Marketing Research 17 (4) : 460-469.
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Riley. 2012. « Brand Image and Brand Usage ». Journal of Advertising
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Sabadie, William, Isabelle Prim-Allaz, et Sylvie Llosa. 2006.
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Stocchi, Lara, Carl Driesener, et Magda Nenycz-Thiel. 2015.
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84
Tellis, Gerard J. 1988. « Advertising Exposure, Loyalty,
and Brand Purchase: A Two-Staged Model of Choice ». Journal of Marketing
Research (JMR) 25 (2) : 134?44.
Zeng, Fue, Zuohao Hu, Rong Chen, et Zhilin Yang. 2009. «
Determinants of online service satisfaction and their impacts on behavioural
intentions ». Total Quality Management & Business Excellence 20 (9) :
953?69.
85
Table des matières
Remerciement 2
Introduction 5
1. Les principes de la réclamation 8
a. Définition de la réclamation client 8
b. Origine des réclamations : l'insatisfaction 9
c. Au-delà de réclamation, les autres
conséquences de l'insatisfaction client 11
2. Les enjeux de la réponse aux réclamations 12
a. La connaissance client 12
b. La réduction des coûts et plus encore 13
c. Se démarquer de la concurrence 13
d. Préserver l'image de l'entreprise 14
3. L'image 16
a. Le rôle de l'image pour l'entreprise 16
b. Le rôle de l'image pour le client 17
c. L'image au départ de la loyauté 18
4. Le service de réclamation : le parcours
réclamant et sa finalité 20
a. Le parcours réclamant 20
b. Le rôle du service consommateurs 21
c. Le retour à la satisfaction du client 22
d. De la menace client à la recommandation : une mesure
de performance 24
Conclusion de la revue de littérature et question de
recherche 27
1. Mise en contexte 29
2. Méthodologie 32
a. Nature de la recherche 32
b. Objectifs 35
c. Méthode de collecte et échantillon 38
3. Analyse des résultats 42
a. Présentation des résultats 42
1 - H1 : L'image perçue du service de réclamation
influence la relation avec l'entreprise 42
2 - H2 : Les dimensions de la justice ont un impact sur l'image
du service réclamation 49
2.2 - TRIS A PLAT 49
2.3 - TEST STATISTIQUE 50
2.4 - ANALYSE DES ENTRETIENS 54
3- 86
H3 : Une bonne image lors du parcours réclamant influence
le comportement de loyauté 57
3.1 - TRIS A PLATS 57
3.2 - TESTS STATISTIQUES 58
3.3 - Analyse des entretiens 63
4- H4 : Le service de réclamation influence le niveau de
recommandation 65
4.1 - TRI A PLAT 65
4.2- TESTS STATISTIQUES 65
4.3- ANALYSE DES ENTRETIENS 68
b. Réponses aux sous questions de recherche 69
4. Implications managériales 73
a. Améliorer la visibilité sur la gestion de la
réclamation pour les clients 73
b. Enrichir l'analyse des Baromètres de satisfaction
clients 74
c. Soigner son image 76
5. Conclusion et discussion 78
a. Conclusion 78
b. Discussion 80
Bibliographie 82
Table des figures et des tableaux 87
Table des annexes 87
Annexe 1 : Questionnaire quantitatif 88
Annexe 2 : Entretiens directifs 96
Annexe 3 : Retranscription des entretiens 99
87
Table des figures et des tableaux
Figure 1 : Perception de la qualité (Tremblay, 2006)
10
Figure 2 : Schématisation du modèle de Oliver
(1980) 10
Figure 3 : les réponses à l'insatisfaction
Crié (2001) 11
Figure 4 : Pyramide de Maslow 18
Figure 5 : Cadre conceptuel de Lin et Chuang (2018) 18
Figure 6 : Roue de la justice (Prim-Allaz et Sabadie, 2003)
23
Figure 7 : Impact des dimensions de la justice perçue
(Baudier et Ammi, 2016) 25
Figure 8 : Schématisation du Net Promoteur Score 26
Tableau 1 : Questions issues de la littérature 33
Figure 9 : Schématisation des liens de recherche 37
Tableau 2 : Récapitulatif de diffusion du questionnaire
38
Tableau 3 : Tableau récapitulatif des entretiens 41
Table des annexes
Annexe 1 : Questionnaire quantitatif 88
Annexe 2 : Entretiens directifs 96
Annexe 3 : Retranscription des entretiens 99
88
Annexe 1 : Questionnaire quantitatif
89
90
23!0412020 Service réclamation et Image de l'entreprise
91
9. Choisissez les adjectifs qui représenteraient au mieux
ce que vous imaginez du service réclamation de votre fournisseur
d'électricité ? (plusieurs réponses possibles) *
Plusieurs réponses possibles.
q Amicale
q Élégant
q Créatif
q Organisé
q Sérieux
q Innovante
q Agressif
q Désagréable Arrogant
D Hypocrite
q Fainéant D Irrespectueux
Autre :
10. Si vous étiez amené à faire une
réclamation, comment pensez vous que votre relation avec votre
fournisseur évoluerait ? *
Une seule réponse possible.
( ) Elle pourrait s'améliorer si le service
réclamation me renvoi une bonne image
Elle ne changerait pas
0 Elle se dégraderait seulement si le service
réclamation me renvoi une mauvaise image
(D Elle se dégraderait même si le service
réclamation me renvoi une bonne image
Votre relation avec les autres services réclamations
|
Dans cette partie, il sera question de votre relation avec les
services réclamations d'autres entreprises (Amazon, Conforma, Orange,
RATP etc...)
|
httpsJldccs_google_comlforms/dü OPp088W Wj-ZW 5t9Yp E l Og
rHndStoCCpByMQeTnt OSiMied il 4/9
11. 23!0412020 Service réclamation et Image de
l'entreprise
En moyenne, combien de fois contactez-vous un service
réclamation autre que celui de votre fournisseur
d'électricité ? *
Une seule réponse possible.
0 Jamais
1 fois par an
( )2à3foisparan
() Plusieurs fois par mois
12. Notez de 1 à 5, l'importance que vous accordez aux
éléments de votre parcours de réclamation *
Une seule réponse possible par
ligne.
|
1 (Pas très important)
|
2
|
3
|
4
|
5 (Très important)
|
La prise de contact avec le service réclamation
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Le traitement de la réclamation
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
La durée de la réclamation
|
0
|
0
|
0
|
0
|
L:'
|
La relation avec le conseiller
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
La réponse finale de la réclamation
|
|
0
|
O
|
0
|
0
|
|
13. L'image renvoyée par un service réclamation
lors du traitement d'une réclamation est : *
Une seule réponse possible.
0 Beaucoup moins importante que la réponse finale
() Moins importante que la réponse finale
Aussi importante que la réponse finale
(--) Plus importante que la réponse finale
(D Beaucoup plus importante que la réponse
finale
92
httpsJldecs_google_comlforms/dIl OPpn88W Wj-ZW 5t9Yp E l Og
rHn48toCCpByMQe7nl OSiMied il 5/9
14. 23/0412020 Service réclamation et Image de
l'entreprise
93
Prenons une situation dans laquelle vous avez eu recours au
service réclamation et la réponse finale de l'entreprise a
été en votre faveur/positive pour vous. Seriez-vous capable de
quitter cette entreprise car l'image de l'entreprise qui vous a
été envoyée durant le processus de réclamation aura
été négative ? *
Une seule réponse possible. Oui
Non
15. Prenons une situation dans laquelle vous avez eu recours au
service réclamation et la réponse finale de l'entreprise a
été en votre défaveur/négative pour vous.
Seriez-vous capable de rester chez cette entreprise car l'image de l'entreprise
qui vous a été envoyée durant le processus de
réclamation aura été positive ?
Une seule réponse possible. Oui
Non
16. Sur une échelle de 1 A10, à combien
recommanderiez-vous une entreprise par rapport à l'image que vous avez
de son service réclamation ? *
Une seule réponse possible.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Pas du tout Tout à fait
17. Quelles actions les services réclamations
devraient-ils mettre en oeuvre pour améliorer l'image que vous avez de
certaines entreprises ?
En cette période de crise sanitaire les entreprises
tentent de se rapprocher de leurs
Crise clients par des messages les rassurant et leur montrant
leur soutien lors de cette
sanitaire situation exceptionnel€e.
https //docs.google_comlforms/d11
OPpDSSWWj-ZW5t9YbElOgrHr46toCCptyMQe7n1 O5iMledit 6/9
23/0412020 Service réclamation et Image de l'entreprise
18. Avez-vous reçu un e-mail d'une entreprise concernant
la crise sanitaire ? * Une seule réponse possible.
(~) Oui Passer à la question 19
( Non Passer à la question 21
C; Ne sais pas Passer à la question 21
Crise sanitaire
19. Quelle a été votre perception de ce mail ?
*
20. En avez vous reçu un de votre fournisseur
d'électricité ? Une seule réponse possible.
Oui
Non
Crise sanitaire
21. Ce genre de message fait par les entreprises peut-il
influencer l'image que vous avez d'elles ? *
Une seule réponse possible. Oui
Non
22. Que pensez-vous des entreprises qui délivrent ce
genre de message ?
94
httpsJldocs.google_comlforms/d!1 OPpD88W Wj-ZW 5t9Yb E 10g rH
n46toCCp5yMQe7 n 1 O5iMled it 7/9
95
96
Annexe 2 : Entretiens directifs
« Bonjour, je me présente AGAT Grégory,
je suis alternant au Service Consommateurs EDF, je suis bien sur le
téléphone de M ou Mme ... ?
Je me permets de vous appeler car vous avez fait une
réclamation il y'a peu de temps à nos services. Suite à
cette réclamation nous aimerions déterminer l'image que vous avez
de nos services ainsi que de notre entreprise. Auriez-vous quelques minutes
à m'accorder ? Rassurez-vous les réponses seront anonymes et vos
informations personnelles ne seront pas communiquées. »
Pour commencer pouvez-vous me dire qu'elle image vous renvoie EDF
?
Comment jugez-vous votre relation avec l'entreprise ?
Quels est l'adjectifs qui vous vient spontanément
lorsque l'on évoque les services de réclamation Edf ?
Maintenant je vais vous demander de me dire l'importance que
vous accordez aux étapes du parcours de réclamation que je vais
vous citer en me disant s'il est très important peu important ou pas
important pour vous :
La prise de contact avec le service réclamation :
Le traitement de la réclamation :
La durée de la réclamation :
La relation avec le conseiller :
La réponse finale à la réclamation :
A présent vous allez me dire si vous trouvez que le
service de réclamation a répondu à vos attentes concernant
ces étapes ?
La prise de contact avec le service réclamation : oui /
non
Le traitement de la réclamation : oui / non
La durée de la réclamation : oui / non
La relation avec le conseiller : oui / non
La réponse finale à la réclamation : oui /
non
97
Quel a été pour vous l'élément le
plus marquants lors de votre parcours de réclamation ?
Pouvez-vous me dire ce qui vous a déplu lors de votre
interaction avec nos services de réclamation ?
Globalement, avez-vous été séduit par
l'image que vous a renvoyé le service de réclamation durant votre
parcours ?
Oui
Non
La réponse que vous a donné le service de
réclamation a été positive ou négative selon vous
?
Avez-vous songé à quitter EDF suite à votre
réclamation ?
Pourquoi ne l'avez-vous pas fait ?
Recommanderiez-vous EDF à une personne cherchant un
nouveau fournisseur d'électricité ? Oui
Non
Le service de réclamation serait-il un argument de
recommandation ?
Oui pourquoi : Non pourquoi :
Globalement le service de réclamation reflète-t-il
l'image d'EDF ?
Oui pourquoi : Non pourquoi :
98
Avez-vous déjà contacté le service de
réclamation d'autres entreprises ?
Oui
Non
Selon vous, quel est le facteur qui différencie EDF des
autres services de réclamation que vous avez connues ?
Réponse libre :
Age : Sexe : Région :
99
Annexe 3 : Retranscription des entretiens
100
101
102
103
104
105
RESUME
La résolution de la réclamation est devenue un
enjeu majeur pour les entreprises afin d'éviter la fuite des clients
vers concurrence. C'est pourquoi les services de réclamation ont
été créés. Ces services constituent des armes de
défenses pour les entreprises et ce doivent d'être performant pour
préserver l'image de l'entreprise. Mais il est possible que l'image des
services elle-même puisse apporter de la plus-value à l'image de
l'entreprise. Le mémoire de recherche a pour but de déterminer
comment l'image d'un service réclamation peut avoir une influence sur
l'entreprise. Au travers d'une revue la littérature nous avons
exposés les principaux concepts qui articulent le mémoire tels
que la définition de la réclamation, l'importance de la
résolution de la réclamation, le rôle de l'image pour
l'entreprise et le client mais aussi le parcours réclamants et sa
finalité. De nombreux auteurs y sont évoqués ce qui nous
permettra définir un cadre de réflexion et de mieux
appréhender le sujet. Pour répondre à notre interrogation
exposée sous forme de question de recherche des études ont
été effectuées. Elles permettent de comprendre aux mieux
les liens qui peuvent exister entre l'image que renvoie le service de
réclamation d'une entreprise, les clients et l'entreprise
elle-même ainsi que le rôle de la justice interactionnelle.
MOTS CLES : Réclamation - Image - Théorie de la
justice - Service réclamation - Clients
The resolution of the complaint has become a major issue for
companies in order to avoid the flight of customers to competition. This is why
the complaint services were created. These services constitute weapons of
defense for companies and they must be efficient to preserve the image of the
company. But it is possible that the image of the services itself can bring
added value to the image of the company. The purpose of the research
dissertation is to determine how the image of a claims department can influence
the business. Through a literature review we have exposed the main concepts
that articulate the dissertation such as the definition of the complaint, the
importance of the resolution of the complaint, the role of the image for the
company and the customer but also the claimant route and its purpose. Many
authors are mentioned there which will allow us to define a framework for
reflection and better understand the subject. To answer our question exposed in
the form of a research question, studies have been carried out. They provide a
better understanding of the links that may exist between the image of a
company's claims department, customers and the company itself, as well as the
role of interactional justice.
KEY WORDS : Complaint - Image - Theory of justice - Complaint
service - Customers