CONCLUSION
Conclure un travail scientifique est loin de l'achever, car
toute connaissance sujette à une perpétuelle remise en question
est la matière dynamique de la faisabilité.
Notre réflexion a porté sur « les
regroupements politiques et le processus électoral en République
Démocratique du Congo : enjeux et défis ». La
préoccupation majeure dans la présente étude était
celle d'appréhender les enjeux, les défis ainsi que les
conséquences des regroupements : alliances, coalitions et plateformes
politiques au regard du déroulement du processus électoral en
République Démocratique du Congo.
En effet, pour réaliser notre quête, nous nous
sommes intéressés aux mobiles de formation des alliances,
plateformes et coalitions politiques, à leurs conséquences et au
point commun de tous les regroupements politiques de l'opposition congolaise
depuis l'avènement de la troisième République
jusqu'à ce jour qui aura été l'hostilité au
régime de Kabila en lieu et place d'oeuvrer comme stratégies de
conquête, d'exercice du pouvoir politique dans le but de contribuer non
seulement à la stabilisation des institutions politiques, à la
consolidation de la démocratie et la gouvernabilité de l'Etat
mais aussi à la cohésion nationale.
Dans cette perspective, nous sommes posés une question
centrale de savoir : « Quels seraient les enjeux, les défis et les
effets des regroupements politiques au regard du déroulement du
processus électoral en République Démocratique du Congo ?
» et pour répondre à cette question, nous sommes partis des
hypothèses selon lesquelles :
? Les enjeux des regroupements politiques dans le processus
électoral seraient motivés par : la conquête, l'exercice,
la pérennisation du pouvoir politique, le partage du pouvoir politique,
le renversement du gouvernement et le soutien occasionnel de ce dernier d'autre
part.
? Les défis des partis politiques en coalition dans le
déroulement du processus électoral seraient liés :
à la configuration géopolitique de la RDC, au système
électoral en vigueur, au non-respect des accords (engagements) des
forces politiques en coalition (regroupement), à l'état de
l'économie nationale du pays, à la démocratie du pays
dominée encore par le tribalisme et
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l'ethnicité dans une certaine mesure, à la
divergence d'idéologies et d'intérêts des partis et
formation politiques en coalition, à l'intransigeance et la
personnification des certains dirigeants qui coiffent les partis politiques et
regroupements politiques lesquels ne permettraient pas à certains
partis, alliances et coalitions politiques de former une majorité qui
peut faire face à la conquête du pouvoir.
? Les effets résultant des alliances, coalitions et
plateformes politiques dans le déroulement du processus électoral
seraient : la perte des différentes élections
(présidentielle, législatives nationales et provinciales,
urbaines, municipales et locales), les déséquilibres
institutionnels, la pratique du nomadisme ( transhumance) et de la dissidence
politiques, la défection des regroupements politiques, la transformation
de certains regroupements et partis politiques en groupe de pression, la
cohabitation politique, l'intolérance politique le dédoublement
des alliances et partis politiques etc.
Dans cette même démarche, pour mener à bon
port notre investigation et dans le but d'atteindre les résultats
objectifs assignés, avons fait recours à la méthode
systémique. Celle-ci a été accompagnée et soutenue
par quelques théories explicatives de référence et
techniques en l'occurrence : la théorie fonctionnaliste, la
théorie systémique, l'analyse documentaire, l'interview directe
et l'observation directe. Pour l'accessibilité des données,
l'Internet nous a été utile.
La méthode systémique nous a permis de saisir
que le regroupement ou coalition politique envisagé d'intégrer
les différents partis politiques pour former une majorité afin de
conquérir le pouvoir, la majorité constitue un système,
les partis politiques sont des sous-systèmes qui constituent le
système.
En ce qui concerne la délimitation du sujet, nous avons
délimité notre travail spatialement et temporairement.
Considérant l'étendue de la matière
traitée et son importance cruciale, nous avions subdivisé notre
travail en trois chapitres. Le premier a été consacré sur
les considérations générales. Dans ce chapitre, il
était questions de comprendre les modes de scrutin, la typologie des
regroupements politiques, de jeter un regard sur la législation
congolaise
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en matière des alliances, coalitions et plateformes
politiques, de donner un état des lieux des regroupements politiques de
1960-2018 c'est -adire faire un aperçu historique des alliances et
coalitions politiques de 1960-2018.
Le deuxième chapitre a été axé sur
la présentation de notre champ d'investigation : la République
Démocratique du Congo sur les plans : géographique,
démographique, politique, économique, social et historique du
découpage.
Quant au troisième chapitre, il a été
consacré aux enjeux, défis et effets des regroupements politiques
dans le processus électoral en République Démocratique du
Congo depuis 2006 jusqu'à en 2018. Ici, il a été question
d'analyser et scruter les enjeux, les défis et les effets des
regroupements politiques dans le processus électoral en mettant l'accent
sur l'historicité, la composition, et les enjeux des alliances et
coalitions politiques issues des élections de 2018.
Au terme de nos recherches et après plusieurs descentes
sur terrain effectués au sein du Parti du Peuple pour la Reconstruction
et le Développement (PPRD) membre de la plateforme : Front Commun pour
le Congo (FCC) et à l'Union pour la Démocratie et le
Progrès social (UDPS) force politique intégrante du Cap pour le
Changement (CASH), avons remarqué qu'il y a lieu et nécessite
d'affirmé avec perspicacité nos hypothèses de recherche,
que les enjeux, les défis et les effets des ralliements politiques dans
le déroulement des élections en RDC sont respectivement :
? La conquête, l'exercice, la pérennisation du
pouvoir politique,
le partage du pouvoir politique, le renversement du
gouvernement etc.
? La configuration géopolitique de la RDC
(Immensité du territoire national : 2.345 .410Km2), le
système électoral en vigueur (système majoritaire à
un tour), le non-respect des accords (engagements) des forces politiques en
coalition, l'état de l'économie nationale du pays, la
démocratie du pays dominée encore par le tribalisme et
l'ethnicité dans une certaine mesure, la divergence d'idéologies
et d'intérêts des partis et formation politiques en coalition,
l'intransigeance et la personnification des certains dirigeants qui coiffent
les regroupements et partis politiques lesquels ne permettraient pas à
certains partis,
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alliances et coalitions politiques de former une
majorité qui peut faire face à la conquête du pouvoir.
? La perte des différentes élections
(présidentielle, législatives
nationales et provinciales, urbaines, municipales et locales),
les déséquilibres institutionnels, la pratique du nomadisme
(transhumance) et la dissidence politiques, la défection des
regroupements politiques, la transformation de certains regroupements et partis
politiques en groupe de pression, la cohabitation politique,
l'intolérance politique, le dédoublement des alliances et partis
politiques etc.
Pour ce fait, nous ne pouvons pas nous jeter des fleurs
d'avoir tout épuisé sinon nous souhaiterons que d'autres
recherches puissent nous compléter car, notre travail à
portée sur une période spécifique de 20062018, alliant
ainsi les objectifs, les difficultés, les scenarios et les
conséquences résultant de la constitution des alliances et
coalitions politiques en République Démocratique du Congo.
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