WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Regroupements politiques et processus électoral en RDC. Enjeux et défis.


par Elie BANZA MUKANDA Bamu
UNILU - Licence 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.3. SYSTEME ELECTORAL EN VIGUEUR65

Le changement du monde de scrutin présidentiel opéré en 2011, impose finalement un changement d'ordre stratégique à la classe politique congolaise. L'opposition qui ne jure que sur l'alternance démocratique ne doit plus se présenter avec une profusion de candidatures comme elle pouvait se le permettre dans un scrutin à deux tours, où l'on mesure le poids électoral des différents candidats au premier tour en vue de bâtir des alliances dignes au second tour. La victoire de l'opposition devra inexorablement passer d'abord par l'Union réfléchie des prétentions des candidatures présidentiables. Le système électoral oblige également à la majorité au pouvoir une discipline de consolidation de ses forces politiques, et au besoin une séduction démocratique dans le rang de l'opposition car elle en a le droit au travers de ses oeuvres, ses actes et ses discours, tout comme l'opposition a su tirer bénéfice du départ en septembre 2015 des sept partis politiques venus de la majorité et qui font désormais cause commune.

En ce qui concernée les élections présidentielles, le système actuel à un tour voudrait que le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix soit déclaré vainqueur (majorité relative), cette démarche impose sérieusement aux éventuels candidats (individu ou partis) un jeu d'alliances pour améliorer les chances de réussite. Un second tour n'étant pas possible, les électeurs ne se prononcent qu'une seule fois. Avec ce mode de scrutin, les suffrages sont émiettés entre les forces politiques en présence, alors la coalition (regroupement) politique la plus large, la plus forte, la plus représentative et stratégique les remportent.

A ce stade nous pouvons admettre que le système électoral a une influence considérable sur la formation de coalitions et d'alliances dans l'arène politique congolaise et celles-là s'affichent plus comme un impératif qu'un choix délibéré d'ordre stratégique.

2.4. L'ETAT DE L'ECONOMIE NATIONALE66

La conquête du pouvoir au-delà des stratégies politiques qu'exige une telle motivation, a un coût financier considérable. La situation économique du pays n'a pas favorisé l'essor des partis politiques financièrement viables. Ces finances joueraient un rôle capital dans la

65 Constitution de la RDC modifiée par la loi n°11/002 du 20 Janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la RDC du 18 février 2006, article 71.

66 Eloge MAVUNGU POATY, la conquête démocratique du pouvoir politique en RDC, les coalitions politiques : option ou option ? P.7

75

diffusion des messages, dans la projection de grands événements etc. L'absence de viabilité de partis est corollaire à la vie socioéconomique des populations en générale.

Un parti politique vie des cotisations de ses membres dont l'absence présente un coup fatal à la majorité de partis politiques. Un parti politique doit en dehors du financement qu'il devait bénéficier de l'État avoir ses propres moyens obtenus par les contributions de ses militants pour couvrir même des activités courantes non électorales. Hors ces derniers vivent également une situation économique morose qui ne laisse pas deviner qu'entre le ventre et le parti, le ventre passe en premier.

Lors des élections présidentielles de 2006, 2011 voire celles de 2018, la plupart des candidats ont fait des campagnes limitées par manque des moyens, la majorité des candidats non pas fait le tour du pays pour des grands événements et de sensibilisation des électeurs potentiels. Faire face aux dépenses d'une campagne électorale à la congolaise peut représenter un sérieux obstacle au candidat ou regroupement politique qui cherche à contourner seul cette énigme car une telle campagne présente des sommes s'élevant à plusieurs millions de dollars américains. Une coalition peut être une de réponses pour contourner ce défi tant bien même qu'elle y buté aussi. A cause de ces nombreux points, les partis ou les candidats ne peuvent bien fonctionner que s'ils ont des moyens financiers importants.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry