4.6. Finance publique
Le budget est largement dépendant des ressources
extérieures sous forme de dons et de prêts qui, depuis 2003
dépassent les recettes propres de l'Etat. Pour l'année 2004,
l'appui direct au budget s'élève à plus de 240 millions de
dollars, provenant de la Banque mondiale et de la BAD (Banque africaine de
développement). Les recettes fiscales, qui avaient plafonné
à 6,9 % du PIB en 2003 (exerçant de fortes pressions sur le
budget de l'Etat), auraient atteint 7,9 % du PIB en 2004 grâce à
un effort ciblé sur les grands contribuables et l'administration des
douanes.
Le gonflement des dépenses budgétaires est
principalement lié à la mise en place des institutions de la
transition politique et au coût du maintien de la paix. Dans ce contexte,
l'Etat a dû maîtriser ses autres dépenses, notamment les
charges communes comme le carburant, et réduire le gaspillage. Les
subventions et les exonérations en matière de produits
pétroliers ont notamment été supprimées,
l'augmentation des cours mondiaux du pétrole étant
répercutée sur le prix à la pompe et sur le prix du
transport par l'application d'un mécanisme automatique. Le montant des
arriérés accumulés, notamment avant l'année 1997,
demeure un problème important. Certains fonctionnaires ne sont plus
payés depuis des années. Actuellement, les dépenses de
santé, d'éducation et d'infrastructures économiques de
base dépendent exclusivement des financements extérieurs.
4.6.1. Dette extérieure
La dette extérieure est très
élevée (12,6 milliards de dollars ou près de 200 % du PIB
à la fin 2004). En ce qui concerne la dette bilatérale, la RDC a
signé en septembre 2002 un accord de restructuration avec le Club de
Paris et a bénéficié d'un allègement de 67 % du
service de la dette. Ensuite, dans le cadre de l'initiative PPTE (Pays pauvres
très endettés), l'allègement a été
porté à 90 % et représentait 100 millions de dollars en
2003, 200 millions de dollars en 2004 et, à partir de 2005, entre 200 et
400 millions de dollars par an. Plusieurs pays ont indiqué leur
volonté d'effacer la dette dès que le pays aura atteint le point
d'achèvement, et même dès à présent (pour la
Suisse). La Belgique donne chaque année 200 millions d'euros à la
République Démocratique du Congo, une ancienne colonie belge.
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