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Une analyse de l'impact de la libéralisation agricole sur le revenu agriculteurs. Le cas de la filière riz de la vallée de l'Artibonite.


par Ernson Augustin
HEC-Liège/ESFAM - Master en Science de gestion 2018
  

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3.2 Une demande du riz qui augmente avec la croissance démographique

L'analyse des données estimées de l'Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique (IHSI), présentées dans la figure 3.1 ci-dessous, relate que la population haïtienne ne cesse d'augmenter pour la période allant de 2000 à 2014. Elle était estimée à 10,597,757.00 habitants en 2014 soit 1.3, 1.2 et 1.08 fois plus que celle de 2000, 2005 et 2010 respectivement. C'est une population relativement jeune puisque 38.5% de la population de 2003 avaient moins de 15 ans contre seulement 6.3% des gens âgés de 65 ans et plus. De plus, la moitié de la population avaient 21 ans durant cette même année. L'Ouest, l'Artibonite et le Nord sont les départements les plus peuplés.

Par ailleurs, la répartition de la population haïtienne selon le milieu de résidence et le sexe est soumise à de grandes modifications. Toujours selon les données de l'IHSI (2011), la population féminine est légèrement supérieure à celle des hommes durant toute la période considérée. Néanmoins, les disparités entre la population rurale et urbaine persistent. Le poids de cette dernière dans la population totale du pays augmente considérablement. Cette augmentation se fait au préjudice de la population rurale. Puisqu'il vit dans une situation de misère, l'agriculteur est obligé de laisser la campagne pour se rendre en ville à la recherche d'un aller-mieux soit dans le commerce soit dans l'industrie. Cette situation conduit à une baisse de 11.77% du poids de la population rurale dans la population haïtienne durant la période considérée. En 2000, sur chaque 100 haïtiens, 64.37 étaient ruraux contre seulement 55.6 en 2014. Il paraît évident que la migration interne soit dominée par le déplacement des ruraux vers les villes. En effet, avec la baisse de la part de la population rurale dans la population totale du pays, nous avons constaté une hausse de 8.77% de la population urbaine dans la population totale. Le poids de la population urbaine dans celle de la république passe de 35.63% à 44.40% entre 2000 et 2014.

Figure 3.4 : Evolution de la population haïtienne selon le milieu de résidence entre 2000 et 2014

Evolution de la population haïtienne par milieu de résidence

64.37

61.26

58.12

55.60

35.63

38.74

41.88

2000 2005 2010 2014

Urbain Rurale

70.00

65.00

60.00

55.00

50.00

45.00

40.00

35.00

30.00

Source : Calculs réalisés par l'auteur à partir des données de l'IHSI (2011)

35

Avec cette explosion démographique et le changement des habitudes de consommations des haïtiens, la demande du riz augmente considérablement. Cette demande est utilisée à 90% pour la consommation des ménages, toutefois, une faible proportion est exportée vers l'extérieur. Nous allons essayer de présenter les différentes composantes de la demande du riz en Haïti dans les lignes qui suivent.

3.2.1 L'augmentation sans précédente de la consommation du riz

Contrairement à la période Duvaliériste durant laquelle la consommation du riz était occasionnelle, surtout les dimanches ; les habitudes de consommations des ménages haïtiens ont changé considérablement avec la libéralisation économico-politique du pays. En effet, avant cette libéralisation, le riz était consommé par les familles riches se trouvant particulièrement en ville. Les familles relativement aisées en milieu rural consommaient le riz surtout dans des moments de festivités. Pour les petits agriculteurs, le riz était considéré comme un produit de luxe. Dans ces conditions, ils préfèrent de vendre leurs productions pour acheter d'autres céréales comme le sorgho et le maïs qui présentent un meilleur rapport calorie/prix (Victor, E. 2011). Avec la libéralisation agricole, la consommation du riz devient journalière et augmente considérablement en passant de 10% à 20% dans la consommation des ménages de 1992 à 2012 [(MARNDR, 2015) ; (Josling, T., Chanperon, W. & Le Turioner, J. 2017)]. De plus, considéré comme « l'aliment de base de la population haïtienne », Baptiste, BJ. (2005) relate que la consommation du riz en TM passe de 36,000.00 à 360,000.00 entre 1961 et 2005, soit une hausse de 900% durant la période considérée.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway