La communauté internationale et la crise en Syrie. Enjeux, défis et perspectives.par Didier CHIGANGU MUNGUAKONKWA Université officielle de Bukavu - Graduat en Relations Internationales 2015 |
CHAP I : CONSIDERATIONS GENERALESDans ce chapitre, nous présentons d'une manière brève les aspects généraux de notre étude, et présenter une petite historique du conflit Syrien. SECTION I : DEFINITION DES CONCEPTSParagraphe 1 : L'APPORTLe concept « apport » peut signifier « action d'apporter, ce qui est apporté (bien apporter), contribution »18(*). De ces trois sens, le dernier nous intéresse plus dans le cadre de ce travail. En effet, nous voulons à travers ce travail, découvrir la contribution de la Communauté Internationale dans la guerre en Syrie. L'apport peut être une allocation c à d, une prestation servie à une personne pour faire face à un besoin, peut-être une cotisation, une dotation, une participation et qui peut être soit directe ou indirecte, etc.... Paragraphe 2 : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE2.1. ConceptualisationLe terme de communauté internationale19(*) est une expression politique désignant de façon imprécise un ensemble d' États influents en matière de politique internationale. Il peut désigner les États membres de l' Organisation des Nations unies (c'est-à-dire tous les pays représentés à l' Assemblée générale), ce qui représente la quasi-totalité de la planète, à quelques exceptions près, les seuls États membres du Conseil de sécurité des Nations unies (plus précisément, les cinq membres permanents). 2.2. Utilisations du concepta. Utilisation juridique La valeur juridique de cette notion politique est discutée :Les approches pluralistes et réalistes du droit international ( Kenneth Waltz, etc.) tendent à considérer les différents ordres juridiques comme antagonistes et rivaux et à concevoir la communauté internationale comme un concept inutile et dénué de sens. D'autres approches, davantage constitutionnalistes, insistent au contraire sur l' universalisme de certaines valeurs, le cosmopolitisme ou/et le multilatéralisme et tendent à penser la communauté internationale comme horizon régulateur possible du droit.20(*) a. Utilisation politique et médiatique Cette expression est souvent employée par les médias. En fait, elle n'a de sens que quand les pays du monde s'expriment massivement sur un sujet. Il n'existe pas de ligne précise définissant à partir de quel moment il y a intervention de la communauté internationale dans une affaire locale. De plus, le nombre de pays n'est pas un critère suffisant, l'expression sous-entendant que les pays se mêlant de l'affaire représentent un poids important dans la politique internationale. De même, la question de la reconnaissance par la communauté internationale de l'indépendance d'un État n'est pas très précise, puisque souvent un État cherchant à établir son indépendance est reconnu ou non suivant les intérêts politiques des autres États. On rencontre souvent l'expression « la communauté internationale est divisée » quand des blocs ou pays importants s'expriment en sens contraire dans une affaire internationale (tel l'avis mitigé sur la guerre en Irak). En fait, on peut parler de division de la communauté internationale quand les pays les plus influents tels que les États-Unis, la Russie ou la Chine s'opposent au reste de l' Organisation des Nations unies.21(*) * 18R. GULLIEN et J. VINCENT, Lexique des termes juridiques, Paris, Dalloz, 2003, 14e édition, p. 32 * 19G. CORNU, Vocabulaire juridique 8èéd, Paris, PUF, 2000, p.170, 171. * 20 Idem, p. 171 * 21PIETRO VERRI, Dictionnaire de Droit International des conflits armés, Genève, Carnet édition, 1988, p. 37 |
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