Université Mohammed V Rabat
Faculté des Sciences Juridiques Economiques
Et Sociales de Salé
251634688
Département : Sciences économiques
et de gestion
251644928
Le Marketing territorial,
Étude de cas de Salé
tre
251635712Projet de fin d'étude
Encadré : Mme A.ISMAILI
251641856Travail réalisé par :
- Lamiae KABBAJ
251642880
Année universitaire 2019/2020
251643904
Remerciements
Je tiens à remercier sincèrement Mme A.ISMAILI en
tant qu'encadrante de projet de fin d'étude, qui s'est toujours
montrée à l'écoute et très disponible tout au long
de la réalisation de ce mémoire, ainsi pour l'inspiration, l'aide
et le temps qu'elle m'a consacré et sans qui ce mémoire n'aurait
jamais vu le jour.
Aussi mes amis et tous les gens qui étaient disponibles
pour m'aider dans ce travail.
SOMMAIRE :
Introduction générale et
problématique.
CHAPITRE I : Revue de littérature
1. Le territoire : support et objet du marketing
territorial
2. L'attractivité territoriale
3. L'hospitalité territoriale
4. Le New Public Management et le marketing
territorial
CHAPITRE II : Etude de cas : la ville
Salé
1. Présentation générale de la ville
Salé
2. Analyse des caractéristiques socio-économiques
de la ville Salé
3. De Salé l'oubliée vers Salé qui aspire le
réaménagement et la prospérité
INTRODUCTION
Souvent mise à mal, la réputation de Salé
souffre des actes de violence qui y sont commis, de la délinquance, du
manque de commerce,... Comme l'atteste d'ailleurs, l'article du 19
décembre 2003 : « la migration rurale et la
prolifération des bidonvilles ont fait de Salé une ville
fantôme frappée par une délinquance en recrudescence
continue » paru dans le journal - Aujourd'hui LE MAROC section
Société, en version digitale. Même chose dans le journal Le
Matin « Les criminels hantent les rues de Salé » le
18 octobre 2009.
Vivre dans une ville qui est perçue comme une ville de
béton, une ville dortoir, une ville sale, une ville dans laquelle on
n'aimerait pas aller habiter est très dévalorisant, cette
situation allant même jusqu'à créer chez certains habitants
un sentiment de honte. La volonté de montrer que « chez nous,
ce n'est pas du bidon »1(*)
En effet, si une ville a une mauvaise réputation, les
habitants n'y viendront pas volontairement mais seulement parce qu'ils n'ont
pas le choix (loyers moins élevés, logements vacants...) ces
habitants ressentiront leur ville comme imposée, un lieu de passage, en
attendant de trouver mieux ! Ils ne chercheront pas à s'investir dans
cette ville, à s'y faire des relations. Réaction de repli sur soi
qui s'exercera au détriment de la vie sociale de la ville : culturels,
voire professionnels..., la ville n'étant plus, dès lors, qu'une
juxtaposition de groupements humains, cloisonnés, sans
réfèrent commun. La ville doit constituer une entité, elle
doit comporter une image fédératrice. Améliorer l'image de
la ville doit permettre d'insuffler une dynamique qui poussera les habitants
à s'impliquer dans leur ville, à se l'approprier. L'existence
d'un sentiment communautaire permettra, par ailleurs de prévenir les
déséquilibres démographiques et sociaux.
D'une manière plus générale, on peut dire
que durant les années soixante-dix, les villes étaient
plutôt tournées vers la satisfaction matérielle des besoins
des habitants : logements, équipements d'accompagnement... Aujourd'hui,
il faut retenir les habitants et leur fournir un emploi. Pour cela, il est
indispensable d'être attractif pour les investisseurs, les entrepreneurs,
les créateurs d'emplois. Il faut ouvrir la ville, être à
l'écoute de son environnement et communiquer avec lui. On passe d'une
politique d'équipement à une politique de communication,
d'où l'intérêt du Marketing territorial qu'on va en parler
de façon plus détaillée.
En parlons de Salé, nous entendons
régulièrement dire qu'elle s'agit d'une commune morte où
règne l'insécurité. En effet, pour faire leurs courses,
prendre un café ou simplement se changer les idées, les citoyens
préfèrent se diriger vers sa voisine la capitale Rabat. Et
pourtant, à y voir de plus près des choses s'y passent.
Etant donné que nous habitons cette ville
(Salé), nous souhaitons y voir plus clair. Nous voulons
déterminer les perceptions qu'ont les citoyens de la commune de
Salé ainsi que leurs attentes. En d'autre terme, d'étudier
l'image de la ville Salé.
Pour conduire notre réflexion, nous commençons,
par une revue de littérature afin qu'on puisse comprendre et faire la
lumière sur la notion de territoire, marketing territorial et des
notions connexes (chapitre 1). Ensuite, nous entamons la partie
appliquée (chapitre 2). Nous commencerons par procéder à
un diagnostic, qui se veut le plus objectif possible, de la commune de
Salé. Puis, nous présenterons les différentes pratiques du
marketing territorial réalisées par la ville de Salé.
Afin de réaliser celle-ci, nous adopterons une approche
positive classique, à savoir une étude documentaire qui va
prendre la forme de recherches apportées depuis le net, suivie d'une
bonne analyse de différentes pratiques de marketing territorial sur la
ville de Salé. Grâce à la recherche, nous souhaitons
obtenir des réponses à des questions telles que : Comment
est perçue la commune de Salé par les habitants de
l'entité ? Comment est perçue l'entité de Salé par
les habitants des entités voisines ? Quels sont les atouts et les
faiblesses de Salé ? Pourquoi Salé souffre de bon nombre de
problèmes ? Quelles sont les attentes et les intérêts
des citoyens vis à vis de cette commune ? Quel est leur degré
d'implication au sein de la commune de Salé? Comment rendre cette
entité attractive, dynamique ? Que pourrait-on améliorer pour
qu'elle se rapproche de la commune idéale ?
Chapitre 1: Revue de
littérature
251661312Introduction :
Le Marketing territorialest devenu incontournable et
essentiel, du fait qu'on assiste aujourd'hui à une compétition
féroce, qui oblige les territoires à améliorer leurs
efforts de positionnement et mettre en place des facteurs clés de
succès,afin d'offrir le meilleur produit possible, où il ferait
bon vivre et investir. Néanmoins, le « Marketing
territorial » resteune notion ambigus et moins utilisée dans
le langage quotidien parfois même absente, « Une fonction
qui a beaucoup de mal à assumer cette appellation, à exposer
ce qu'elle est, ce qu'elle fait et à quoi elle sert, si tenté
qu'elle serve à quelque chose! »2(*)(Camille Chamard 2014)
Cette équivoque se manifeste principalement parle
manque ou l'absence totale de ce vocable au sein de l'organigramme des services
de collectivités territoriales,remplacé plutôt par
« attractivité des territoires »,
« intelligence territoriale », ou
bien« compétitivité des territoires ».Sans
doute à cause de cela, la compétence des élus est souvent
déficiente dans ce domaine. Outre qu'ils connaissent mal sa
définition et qu'ils ont donc du mal à appréhender la
réalité que le concept de marketing recoupe, ils possèdent
une faible connaissance des marchés et des clientèles
internationales ainsi que des méthodes et outils techniques
utilisés.
Pour expliquer la source de cette ambiguïté, il
est nécessaire de revoir l'historique de la démarche, ainsi que
sur la manière de définir le rôle que peut jouer
aujourd'hui le marketing territorial.
Le territoire en soi, fait l'objet de surcroît un sujet
de compétition et de concurrence vertueuse pour tous. A cet
égard, on se voit bien dans l'obligation de mettre l'accent sur des
fondements qui ont besoin d'être réintroduits, qui constituent des
concepts connexes. En effet, il est nécessaire d'abord de cerner la
notion du territoire, en plus de l'attractivité et de
l'hospitalité. Ensuite je proposerais une ouverture bienfaisante en
clarifiant l'émergence du New public management et l'essor du Marketing
territorial.
1. Le territoire : support et
objet du marketing territorial
Si la notion de territoire semble souvent
intégrée à notre quotidien, il ne paraît pas inutile
de revenir sur le sens exact de ce qui constitue le barycentre de ce
mémoire.
La notion du territoire est complexe, elle a été
abordée dans plusieurs contextes et par plusieurs disciplines :
économie spatiale, sociologie urbaine, anthropologie et autres. Le terme
« territoire » est donc polysémique, il fait
référence à plusieurs significations qui dépendent
du domaine de l'étude en question.
Apparu dans la langue française au
XIIIesiècle, le langage courant accepte aujourd'hui 4 sens du
mot « territoire »3(*), du latin « territorium »,
formé de la racine « terra », qui signifie terre, et
de suffixe -orium.
- Le territoire est une étendue de terre dépendant
d'un Etat, d'une ville, d'une juridiction, etc. (area en anglais).
- Le territoire est un espace délimité par un
animal, ou une famille d'animaux, considéré comme habitat
privilégié et défendu contre l'intrusion de
congénères (territory en anglais).
- Au sens figuré, le territoire est un domaine qu'une
personne s'approprie, où elle tente d'imposer ou de maintenir son
autorité, ses prérogatives (territory en anglais).
- Enfin, dans le domaine médical, le territoire
représente l'ensemble des parties anatomiques desservies par un
vaisseau, un nerf (territory en anglais).
Cette dernière signification, bien que peu
répandue, constitue une illustration symbolique de la
problématique de nombreux territoires : continuer à
être irrigués...
Dans la littérature académique en sciences
humaines, le terme « territoire » s'est largement
développé depuis les années 1980. En 1999, Armant
Frémont écrivait dans la deuxième édition de son
ouvrage La région, espace vécu: `` Des mots de 19764(*)semblent en effet quelque peu
s'effacer, « nations »,
« régions », « civilisations »,
« espace vécu », tandis que d'autres s'imposent:
« mondialisation », « territoire »,
« métropoles »...''. En effet, de nombreux
développements ont été notés, tant en
économie, qu'en géographie ou encore en gestion territoriale.
« Le territoire est aujourd'hui au coeur des
préoccupations des scientifiques, des politiques, mais également
des acteurs économiques; les géographes n'ont pas
été les seuls à s'approprier cette notion. Cependant ils
ont fait de l'espace leur entrée principale, ce qui les distingue
quelque peu des approches des économistes ou des sociologues
»(Moine Alexander).
« La notion de territoire est d'évidence
polysémique. En effet, situé à la frontière entre
économie, géographie, politique et société, le
territoire ne possède pas une définition unique et
commune » (Pecqueur, Coissard, 2007.)
Les économistes de la proximité distinguent deux
conceptions du territoire :
o Le « territoire institué,
postulé » qui recouvre la signification politique du
territoire, c'est-à-dire un lieu sur lequel s'exerce une autorité
ou une juridiction.
o Le « territoire construit,
révélé » correspond à un espace abstrait
de coopération entre différents acteurs avec un ancrage
géographique pour engendrer des ressources particulières et des
solutions inédites (Pecqueur, 2005).
En géographie, le territoire est constitué de 3
dimensions complémentaires (Laganier, Villalba et Zuindeau, 2002).
§ Une dimension matérielle : le
territoire est conçu comme un espace doté de
propriétés naturelles définissant des potentialités
ou des contraintes de développement, ou de propriétés
matérielles résultant de l'aménagement de l'espace par les
sociétés (armature, urbaine, réseau de desserte...)
§ Une dimension organisationnelle : le
territoire est défini comme une entité dotée d'une
organisation des acteurs sociaux et institutionnels, elle-même
caractérisée par des rapports de hiérarchie, de
domination, de solidarité, de complémentarité...
§ Une dimension identitaire : le
territoire correspond alors à une entité spatiale dotée
d'une identité propre. L'identité du territoire est
caractérisée par son nom, ses limites,son histoire et son
patrimoine, mais aussi par la manière dont les groupes sociaux qui
l'habitent se le représentent, se l'approprient et le font exister aux
yeux des autres.
Selon Di Méo G. (1996) « Le territoire
est une appropriation à la fois économique, idéologique
et politique (sociale, donc) de l'espace par des groupes qui se donnent une
représentation particulière d'eux-mêmes, de leur
histoire »
En gestion le territoire peut être
considéré comme « une stratégie permettant
d'identifier les acteurs internes et externes pour le développement des
synergies dans le cadre de projets de développement endogène et
exogène » (Pesqueux, 2014)
Face à cet amoncellement de propositions, il ne s'agit
pas ici de proposer une nouvelle définition, une de plus ! L'objectif
serait plutôt de garder en mémoire les définitions
précédemment exposées afin d'orienter notre propos vers
l'origine de ce mémoire: exposer ce qu'agir sur un territoire veut dire
et en quoiSalé est-elle meilleure et excellente pour qu'elle puisse
communiquer et accroître son attractivité.
Un territoire se caractérise donc :
- Par des critères naturels et observables : une
chaîne de montagnes, une mer...
- Par des critères administratifs : communes,
communauté de communes, département, régions, pays...
- Par des critères économiques : PIB,
PIB/habitant...
- Par des critères politiques : lieu géré
par des élus...
- Par des critères imaginés : le
« Sud-Ouest », le « Nord ».
Compte tenu de ces éléments, le territoire
révèle 4 dimensions (Hospers, 2004) :
- La force territoriale : la capacité d'un lieu
à être défini selon des frontières spatiales et
à être distingué d'un autre territoire.
- La force symbolique fait référence aux
symboles attachés au territoire : nom, paysages typiques, drapeaux,
emblèmes...
- La force identitaire : le degré d'enracinement du
territoire dans la conscience collective, les pratiques sociales des
individus.
Comme exposé précédemment, le territoire
est placé au coeur d'un enjeu majeur : capter des ressources nouvelles
tout en maintenant celles déjà présentes. Ainsi,
l'attractivité devient le maître mot qui guide de nombreuses
décisions de gestion. Expliquons brièvement ce
qu'attractivité, hospitalité territoriale, et marketing
territorial signifient.
2. L'attractivité
territoriale :
Dans le langage courant, le verbe
« attirer » se définit comme « amener
à soi, par une action physique (l'aimant illustre cette
capacité) » ou bien par « faire venir en
exerçant un attrait, en éveillant
l'intérêt ».
Si ces définitions peuvent être appliquées
aux dynamiques territoriales, de nombreux auteurs et institutions ont
précisé la signification à donner à
l'attractivité lorsqu'elle est appliquée à un territoire.
L'attractivité économique est définie
selon l'INSEE5(*) comme
« la capacité d'un territoire à attirer des ressources
spécifiques provenant de l'extérieur ». Les points de
l'attractivité économique proposés ici englobent deux
aspects complémentaires : un aspect « productif »
traditionnel et un aspect « résidentiel ».
En effet, L'attractivité économique productive
constitue la capacité d'un territoire à drainer de nouveaux
projets et des facteurs de production. Cette capacité peut être
évaluée sur la base des nouveaux emplois créés sur
le territoire par des centres de décision extérieurs.
Quant à l'attractivité économique
résidentielle, elle consiste à attirer des revenus. La
présence, temporaire ou permanente, de certaines personnes sur un
territoire peut constituer une source de revenus. Ces revenus peuvent provenir
des navetteurs (lieu de travail différent du lieu d'habitat), des
retraités qui choisissent de s'installer sur un autre territoire et des
touristes. Quand ils sont dépensés sur le territoire et qu'ils
génèrent del'emploi, ces revenus importés constituent un
appui pour le développement économique du territoire.
Pour l'OCDE (2005)6(*), il s'agit de « la capacité d'attirer
de la main-d'oeuvre qualifiée et des compétences comme des moyens
pour favoriser le développement économique, la
régénération urbaine »
Veltz (2004) définit l'attractivité comme une
notion complexe qui, appliquée aux territoires, doit tenir compte des
interactions entre trois facteurs :
- La mondialisation industrielle en parallèle de la
globalisation financière, dans un univers d'échanges et de
production de plus en plus transnationaux;
- La métropolisation (polarisation de
l'économie);
- Le mode d'organisation des firmes (et pas seulement de
grandes firmes).
Hervé Alexandre, François Cusin & Claire
Juillard, (2010) ont proposé une ouverture bienfaisante sur
l'attractivité en disant que« L'attractivité
peut également être décomposée selon qu'elle est
effective ou potentielle. La mesure du pouvoir d'influence d'une ville ne
dépend pas uniquement des flux constatés, mais aussi de sa
propension à générer de nouveaux flux à l'avenir.
Au plan résidentiel, une ville attractive n'est pas seulement une ville
ayant un solde migratoire positif. C'est aussi une ville pour laquelle les
demandes de mutation professionnelle et les demandes de logement de personnes
extérieures sont importantes (effet « file
d'attente »). C'est enfin une ville où l'on souhaiterait vivre
dans l'idéal, où l'on projette d'emménager un jour, ou
bien un lieu que l'on visite faute de pouvoir y vivre.
Appréhendée au niveau collectif, cette dimension de
l'attractivité renvoie à l'univers des représentations
sociales attachées aux villes : leur image auprès du public et
les identités locales qu'elles nourrissent. C'est sur ces ressorts
subjectifs que le marketing urbain tente d'influer. »7(*)
Tableau 1: Les composantes de l'attractivité
résidentielle
Composantes
|
Ressources objectives
|
Ressourcessymboliques
|
Exemplesd'indicateurs
|
Géographie etclimat
|
ï Géographiephysique:proximité de la mer, d'un
fleuve, zone frontalière,
ï
espacesnaturels,etc.Leterritoiretelqu'ilaétéfaçonné
à traversl'histoire
ï Climat(héliotropisme)
|
ï Valeurpaysagèreattribuéeau territoire
ï Valeursymbolique(lieude mémoire,etc.)
|
ï Mer, fleuve,montagnes
ï Ressourcesnaturelles
ï Nombre de joursd'ensoleillement
ï Moyenne destempératures
|
Accessibilité
|
ï Positionauseindesréseauxde
transportsinterurbains
ï Externalités deréseau
|
ï Sentimentdecentralitédes habitants
|
ï Densité des réseaux maritimes,fluviaux,
automobiles,ferroviairesetaériens
ï Situationtransfrontalière
ï Centralité géographique nationale ou
internationale
|
Démographie
|
ï Poidsetdynamismedémographique
ï Caractéristiques et évolutiondes
populationsprésentes
|
ï Imagedespopulationsetde leurs modes devie
|
ï Nombred'habitants
ï Croissancedémographique
ï Répartition par âge, profession,pays
d'origine,etc.
|
Organisationpolitique
|
ï Positiondanslesystèmepolitique national
etinternational
ï L'organisation du pouvoirlocal
ï Montant des recettesfiscales
|
ï Rayonnementpolitiquedela ville
ï Image médiatique et rayonnement national ou
international desélus
|
ï Statutpolitiquedelaville(capitale,etc.)
ï Nombred'institutionsinternationalesprésentes
ï Rôlepolitiquenationaletinternational
desélus
|
Économie
|
ï Dynamismeéconomique
ï Secteursd'activité
ï Situationdumarchédel'emploi
ï Niveau desrémunérations
|
ï Imagedelavilleauprèsdes
actifs,desentrepreneursetdes médias
|
ï Evolution du PIBlocal
ï Nombre,chiffred'affaireetévolutiondes
établissements
ï Présence de siègessociaux
ï Investissements etinnovation
ï Nombre,structureetévolutionde l'emploi
ï Niveau dessalaires
ï Disparitéséconomiques
|
Urbanisme
|
ï Densité du tissuurbain
ï Qualité des espacespublics
ï Projetsurbainsstructurants
|
ï Notoriétédesprojetsurbains
|
ï Densité depopulation
ï Ampleurdesprojetsstructurantsàpotentiel
derayonnement
|
Logement
|
ï Offre de logement
ï Coût du logement
|
ï Opinionsdeshabitantssurles conditions delogement
|
ï Evolution du nombre delogements
ï Caractéristiquesduparc:Individuel/collectif,
logement social, ancienneté, nombre moyen de pièces,etc.
|
Conditions sociales
|
ï Inégalitéssociales
Ï COÛT de lavie
ï Sécurité
ï Cohésionsociales
ï Capacitéàintégrerlesnouveaux
entrants
ï Politiquessanitairesetsociales
|
ï Imagedelaville,qualitéde vie,
convivialité,ambiance
ï Cosmopolitismemesuréet vécu
ï
Capacitédelavilleàseconstruireuneidentitéetàladiffuser
auprès despopulations
|
ï Nombredecommerces,delieuxde
loisirs(bars,restaurants,cinémas,etc.)
ï Indice du COÛT de lavie
ï Quantitéetqualitédeslogements
ï Nombre de médecins parhabitant
ï Nombred'établissementsclassésenZEP
ï Taux decriminalité
|
Infrastructures
|
ï Offre d'équipements etservices auxpersonnes
ï Servicesdetransport(duvéloaux aéroports)
ï Ressourceséducatives(delamaternelle
àl'Université)
ï Services sanitaires etsociaux
|
ï Appréciations et réputation de la
qualité desservices
|
ï Nombred'usagersdestransportscollectifs
ï Densitéduréseauroutier(parhabitant)
ï Nombre de places encrèche
ï Classement desécoles
ï Nombredemédecinsetdelitsd'hôpitaux
parhabitant
|
Culture et Patrimoine
|
ï Monumentshistoriquesetarchitecturaux
ï Infrastructuresculturelles
ï Productionculturelle
ï Sitestouristiques
|
ï Notoriététouristique etmédiatique
ï Rayonnementscientifiqueet universitaire
|
ï Nombred'étoilesauMichelindesmonumentshistoriques
ï Patrimoine classé parl'Unesco
ï Lieux de pèlerinagereligieux
ï Nombreetfréquentationdesmuséeset
sitestouristiques
ï Offre dethéâtres
ï Nombred'étudiants
ï Classements desuniversités
ï Nombredebrevetsscientifiquesdéposés
|
Environnement et politique de développement
durable
|
ï Espacesverts
ï Nuisances environnementales et
mesuresvisantàlesréduire
|
ï Capacité à être emblématique
des villesdurables
|
ï Superficie d'espacesverts
ï Propreté
ï Niveau depollution
ï Présence ou projetd'éco-quartiers
ï Budgetsdépenséspourl'environnement
|
(Hervé Alexandre, François Cusin &
Claire Juillard, 2010)
Un territoire attractif est celui qui a plus de
« capacité à offrir aux acteurs des conditions qui les
convainquent de localiser leurs projets sur leur territoire plutôt que
sur un autre » Fabrice Hatem (2004 b).Pour lui donc nous pouvons
même aller jusqu'à confirmer l'absence de compétition entre
territoires pour capter les investissements. En effet, chaque territoire serait
capable d'attirer le volume des investissements correspondant à ses
potentialités, ses opportunités et ses capacités de
développement. Par conséquent, nous pouvons dire que
l'attractivité territoriale serait plutôt liée à des
problématiques qui dépendent des enjeux de développement
endogènes.
Ainsi en 2007, Hatem distingue 3 approches de
l'attractivité :
- L'approche « macro » : analyse centrée
sur les investissements internationaux, vise à identifier les
déterminants globaux de localisation du capital grâce à des
modèles économétriques, des enquêtes d'opinions
auprès des investisseurs ainsi que de la constitution de
baromètres de l'attractivité ou de la
compétitivité.
- L'approche « méso » : par les effets
d'agglomération qui explique les raisons de l'attraction sur un
territoire particulier d'une catégorie spécifique
d'activités par l'analyse de dynamiques locales et par la prise en
compte des comportements de localisation du capital productif.
- L'approche « micro » : approche
financière qui s'appuie sur les comparaisons de rentabilité des
sites de localisation envisagés, pour un projet donnée, en tenant
compte des facteurs susceptibles d'influer sur les recettes et les
coûts.
3. L'hospitalité :
L'absence d'une unanimité autour de la
définition de l'hospitalité (Ottenbacher, Harrington et Parsa,
2009) rend délicate toute tentative de standardisation du sens
donnée à cette notion. Cependant, il ressort des travaux
antérieurs que l'hospitalité correspond à des
significations très variées :
- « l'hébergement gratuit et l'attitude
charitable qui correspond à l'accueil des indigents, des indigents, des
voyageurs » (Gotman, 2001) ;
- « une interaction sociale temporaire consistant
à accueillir chez soi un étranger et à lui offrir
sécurité, confort matériel et bien-être
psychologiques pour le temps de son séjour » (Touzani et
Giannelloni, 2010)
- « une manière de vivre, régie par
des règles, des rites, des lois » (Montandon, 2004) ;
- « tous les services de fourniture de nourritures,
de boissons ou d'hébergement » (Lashley et Morrinson, 2000)
- « le transport, les loisirs, les spectacles, les
jeux et l'organisation de réunions professionnelles »
(Ottenbacher, Harrington et Parsa, 2009).
Selon Reunland, Chaudry et Fagel (1985), Le territoire
constitue le théâtre de l'hospitalité. Il rassemble une
offre territoriale, un bouquet de services et d'activités, une relation
d'échange entre l'accueillant et l'accueilli, et un environnement
physique et symbolique. L'hospitalité se vit donc comme une
expérience avec l'ensemble des éléments qui constituent le
territoire.
Pour Lugosi (2008), Le niveau le plus abouti, qualifié
de « méta hospitalité », définirait
une relation communautaire et fortement émotionnelle.
En conséquence, nous définirons
l'hospitalité d'un territoire comme sa capacité à
conserver les populations dont il dispose, autrement dit à maintenir les
ressources disposées et captées précédemment.
L'attractivité et l'hospitalité sont un ensemble indissociable
dans l'analyse d'un territoire, l'hospitalité reflète un lieu
durable et pérenne d'activités.
4. Le New Public Management
et le marketing territorial :
4.1. L'émergence du New
public management :
Ense référant à l'historique, le
marketing territorial a vu le jour suite à l'émergence du Nouveau
Management Public (NPM) à la fin des années 1970. Ce dernieravait
pour but d'accompagner la réforme du secteur public avec une orientation
client loin de la bureaucratie qui représente un mode de gestion
dépassé,en favorisant la mise en place d'un management dans le
secteur public qui s'inspirait fortement de celui du secteur privé,
c'est-à-dire un management public axé sur les résultats et
la performance,et par la même occasion passer du marketing marchand
étant un outil utilisé dans la sphère privée pour
organiser ses actions vers les attentes des usagers, vers un marketing non
marchand dans la sphère public avec les mêmes
propos.« Ces démarches témoignent d'une
mobilisation grandissante autour de la fonction marketing des services
publics »(Meyronin et Valla, 2006), mais son intégration
(le marketing) reste timide au sein des organisations publiques et notamment
des collectivités territoriales.
Selon Camille Chamard (2014) cela s'explique par le fait que
la fonction Marketing est un héritage de la fonction commerciale qui a
subi progressivement des transformations pour inclure des champs d'actions plus
vastes, et cette fonction correspond à des missions très
variés comme : les études, le marketing stratégique
etc. ce qui la rend difficilement identifiable. Egalement, le choc culturel que
provoque l'idée de faire passer une fonction en charge du
développement de la performance commerciale à la sphère
publique en laisse plus d'un sceptique quant au bien-fondé d'un tel
design. Enfin, le système de formation des cadres des organisations
publiques n'intègre qu'exceptionnellement le marketing, dans les
contenus jugés nécessaires à leurs futures fonctions.
Malgré ce retard relatif, le marketing public puis le marketing
territorial, intègrent progressivement la pratique et la
réflexion au sein des organisations publiques.
Cette tendance s'est fortement développée suite
à l'expérience britannique qui visait à transformer
l'environnement du secteur public afin de le rendre plus
compétitif8(*).
L'objectif était notamment d'insuffler un esprit entrepreneurial qui
nécessiterait le recours à des stratégies marketing
jusqu'alors peu développées dans ces types de services (Day,
Reynolds, et Lancster, 1998).Cela est perçue comme indispensable
à l'amélioration de la performance organisationnelle. De ce fait,
les fonctions publiques ont intégré la fonction marketing et ses
préoccupations au fur et à mesure que la concurrence se faisait
sentir, notamment chez les collectivités territoriales qui
représentent un domaine intéressant pour mettre en oeuvre des
démarches marketing cohérentes. En effet, depuis la loi de
décentralisation de 1982, renforcée par celle du 13 août
2004, les Régions n'ont cessé d'accroître leurs missions et
se trouvent désormais en charge de la gestion interne d'un territoire
(marketing interne), mais également en position concurrentielle, sur le
plan national comme sur le plan international, vis-à-vis d'autres
régions sur ses aspects économiques ou tout ceux qui ont trait
à l'attractivité du territoire (marketing externe). Les autres
échelons territoriaux ont été également
affectés, jusqu'aux communautés, de communes ou
d'agglomérations, qui ont en charge la gestion du territoire local. Les
collectivités territoriales peuvent en effet chercher à
promouvoir des lieux selon des logiques d'attractivité, mais
également afin d'en renforcer l'hospitalité.
4.2. La définition du
marketing territorial et son émergence inéluctable :
Au-delà de la volonté de certaines d'exclure le
territoire du champ de possible « marketisation », la
démarche poursuivie son chemin et devienne progressivement
légitime, malgré tout, et bien l'invention de ce qui constitue le
marketing territorial.
L'émergence de cette discipline de marketing
territorial est inéluctable, grâce à la mondialisation
où l'environnement ne cesse d'évoluer et de se développer
en permanence sous l'influence d'éléments endogènes et
maîtrisés qui rentrent en jeu, mais
égalementd'événements qui échappent à tout
contrôle par l'Homme.
Selon son objet d'application, la marketing territorial et ses
spécificités se déclinent dans les travaux de recherche
anglo-saxons sous différentes appellations : place
branding(Anholt, 2007 ; Avaraham et Ketter, 2008 ; Kotler 1993),
pour ce qui concerne la démarche qui consiste à doter un
territoire d'un nom de marque, city brandingou city
marketingdans le cadre de développement marketing des villes, et
« destination branding » dans le cas
d'applications touristiques en vue d'accroître l'attractivité d'un
lieu de vacances (Boo et alii, 2009).
Le marketing territorialvise désormais à
éclairer les décideurs afin qu'ils puissent renforcer l'attrait
de leur territoire9(*). Il
ne s'agit plus seulement de faire mais de faire-savoir en valorisant les
ressources locales et les projets en cours. À la traditionnelle vente
des « produits de la ville» (biens et services) s'ajoute
désormais la vente de la « ville comme produit »
(HervéAlexandre, François Cusin & Claire Juillard, 2010).
Pour Hatem F10(*), « Le marketing territorial a pour but d'inciter
des acteurs extérieurs à nouer des relations marchandes avec des
acteurs déjà présents sur le territoire, notamment, mais
pas seulement, en s'implantant sur celui-ci». Pour cet auteur,
généralement cette démarche est menée par des
agences qui dépendent des élus dont l'objectif est de garantir
leur pérennité politique. Elle est considérée comme
un outil par d'autres qui s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie de
développement territorial, et dont l'importance dépend des choix
politiques.
Girard (2014), qui avait déjà produit une
thèse doctorale en 1999 sur le marketing territorial, considère
que « la démarche marketing appliquée à une
problématique territoriale est l'ensemble des méthodes mises en
oeuvre par une organisation territoriale pour définir (ou
repositionner), puis mettre en marché et enfin animer des offres
territoriales auprès des cibles préalablement
identifiées ».
« Le marketing territorial représente l'art
de positionner un village, une ville, une région, une métropole
sur le vaste marché mondial. Ce marketing concerne bien sûr les
facteurs typiquement territoriaux qui peuvent attirer des investissements
industriels, des touristes, des travailleurs spécialisés, des
sièges sociaux de corporations, de succursales de distribution, des
commerces, des services spécialisés, des agences publiques, des
expertises techniques, etc. » /Université
Québec11(*).
Camille Chamard et Liquet (2007,2011) définissent le
marketing territorial comme étant « une démarche
qui vise à élaborer, sur la base de la connaissance de
l'environnement géographique, démographique, culturel,
économique, social, politique, l'offre territoriale dans l'optique
d'accroître l'attractivité et l'hospitalité du territoire.
Les dirigeants élus au sein d'une collectivité territoriale
(ville, communauté, conseil général, conseil
régional), accompagnés par les services, cherchent à
répondre aux attentes des divers publics : touristes,
résidents, associations, entreprises, investisseurs. Ils poursuivent
également les missions d'intérêt général
auprès de tous leurs administrés, et ce, quelle que soit
l'hétérogénéité des éléments
d'identité qui composent le territoire dont ils ont la
charge »12(*).
A la lecture de ces définitions, nous comprenons que
les objectifs du marketing territorial sont de miser sur les forces et
ressources de la ville afin d'élaborer une stratégie permettant
de rendre un territoire plus séduisant, d'en faire un lieu où
chacun s'y sentirait bien, à fin de se démarquer et tirer son
épingle du jeu. Sans oublier, les enjeux, les méthodes et
vraisemblablement les budgets, influenceront radicalement la démarche
menée.
Conclusion :
Au terme de ce chapitre, nous avons pu constater que les
différentes mutations de l'économie mondiale et l'ouverture des
frontières ont imposé aux territoires une véritable
compétition en terme d'attraction qui concerne pas seulement les projets
d'investissement productifs, mais touche également d'autres
domaines :flux touristiques, investissements financiers et immobiliers,
attraction des étudiants et des personnels qualifiés,bien
même une ville pour laquelle les demandes de mutation professionnelle et
les demandes de logement de personnes extérieures sont importantes
(effet « file d'attente »).Celles-ci sélectionnent
soigneusement les lieux de leurs implantations à travers le monde, ou
même à l'intérieur du même territoire, en tenant
compte de multiples critères. Les acteurs du territoire, conscients de
plus en plus de l'impact de l'investissement sur la création des emplois
et le développement territorial, même choses pour l'impact
favorable de l'hospitalité des villes sur l'économie et qui
favorise par la même occasion l'attractivité des flux
touristiques, et ont commencé àrentrer dans un processus de
développement et de gentrification urbaine de leurs offres
territoriales. Pour cela, ils font appel aux outils du marketing territorial.
Afin d'élaborer une offre attractive et adaptée
aux besoins des agents économiques entrants, la démarche
marketing territorial s'inspire du marketing privé notamment au niveau
des outils de diagnostic, de segmentation de l'offre et de la demande, de
ciblage et de positionnement. Sauf qu'à la différence d'un client
classique dans le cadre du marketing privé, en marketing territorial
l'agent/acteur économique (investisseur, touriste, résident de la
ville...) est aussi un partenaire du territoire. En effet, à partir du
moment qu'il s'installe sur un territoire, il devient impliqué dans
l'ensemble des enjeux locales. Il contribue aussi au développement et
à la production de la richesse locale.
Chapitre 2 : Etude de
cas de la ville Salé
251660288
Introduction :
La ville Salé souffre d'un gros déficit d'image
malgré ses avantages patrimoniaux. Elle dispose à la fois
d'énormes atouts et de contraintes majeurs qui ont impact sur son
développement socio-économique. Cet aspect constitue pour cette
ville le paradoxe.
Comme on a bien éclairé au niveau de
l'introduction de ce mémoire, Salé est mal conçu chez la
plupart des gens, pour eux c'est là où règne
l'insécurité, la délinquance des jeunes, les quartiers
indécents, toujours perçus comme isolés, peu attractifs
voire dangereuxet ce qui suit. Ceci freine son attractivité et son
rayonnement à l'échelle nationale, même internationale pour
ce qui concerne le tourisme, comme l'atteste Terry (éditeur de contenu
et guide de voyage JBT) « Salé ne figure pas au programme
de voyage traditionnel de la plupart des touristes »sur son
article Salé, Morocco : Take me to the other side13(*)
Donc, on peut imaginer que c'est une ville qui n'est pas
désirée et que l'on ne voudrait jamais visiter un jour. On peut
remarquer aussi queles résidents de cette ville, préfère
aller se promener et prendre un petit café dans sa voisine Rabat sous
prétexte que Salé est une « ville dortoir ».
Au-delà de cet enjeu purement psychologique, changer l'image d'une ville
répond à un objectif plus sociologique.
En effet, en voyantsa jumelle Rabat on se pose beaucoup de
questions, notamment surles raisons qui rendent Salé moins attrayante
que sa voisine Rabat? Est-ce que Salé est oubliée? Est-ce qu'il
n'y a pas une volonté politique pour la hisser au même rang que sa
jumelle Rabat, sachant qu'elle n'est séparée avec elle qu'avec la
rive Bouregreg? Y avait-il des projets marketing territorial
réaliséssur Salé ?
Ce deuxième chapitre s'intéressera à
l'étude et à la réponse à ces questions. Il
consiste successivement à présenter l'établissement
d'accueilSalé. Ensuite nous allons procéder à une analyse
de ses caractéristiques socio-économiquespour mieux cerner les
spécificités de ce territoire. Par ailleurs, ce mémoire
s'est coïncidé avec la pandémie de Covid19, ce qui nous a
mis dans l'obligationde se baser sur la recherche documentaire. La fin de ce
chapitre sera réservée à l'analyse de l'impact des
programmes régionaux de développement sur l'attractivité
de la ville Salé.
2. Présentation
générale de la ville Salé :
La ville de Salé est considérée comme
ancienne et réputée dans tout le Maroc. Son histoire est pourtant
semble-t-il moins étudiée par les travaux contemporains en langue
française.
Source : Wikipédia
251639808Il est à noter tout d'abord que Salé
était l'une des villes importantes des empires Almoravide et Almohade,
puis du Royaume de Fès14(*). Par la suite, surtout au cours du XVIIe
siècle, Rabat et sa voisine Salé, se font connaître en
Europe occidentale comme une base importante de la course maritime. Les deux
villes, souvent confondues en Occident, suscitent la peur et la
curiosité des principales puissances Européennes, vu la menace
qu'elles font peser sur le commerce international. Les villes de l'estuaire du
Bouregreg laissent le souvenir, jusqu'au Royaume-Uni, des « Salee
Rovers » ou «écumeurs des mers de
Salé ».
Salé est située sur le littoral atlantique du
pays, sur la rive droite de l'embouchure du Bouregreg, en face de Rabat. Elle
est limitée à l'est par la commune Shoul, à l'ouest par
l'océan Atlantique, au nord par la commune d'Ameur et au sud par la
capitale nationale Rabat,Ceci explique que les deux villes soient parfois
qualifiées de « villes jumelles », mais chacune
dispose de ses traditions et de son histoire propres.Salé est
reliée à Rabat par plusieurs ponts dont le pont Hassan II est le
plus utilisé.Les habitants de Salé s'appellent les Slaouis ou
bien encore Ahl-Sala en arabe, tandis qu'en français, ils sont connus
sous le nom de Salétin(e)s.
Source : Wikipédia Salé
251664384
Figure n° 1 : Localisation de la ville
Salé
251663360
2.1. Salé, un riche
patrimoine historique :
Salé se situe dans la région
Rabat-Salé-Kenitra et compte aujourd'hui 982 163 habitants (2014), ce
qui fait d'elle la troisième ville la plus peuplée du Maroc
devant Meknès et Marrakech.15(*) Salé était autrefois une
république autonome et autogérée
d'envergureinternationale. La ville de Salé tire son nom de oued Sala,
« rivière salé », appellation de l'oued Bouregreg
jusqu'au XIIIe siècle.
Source Wikipédia
251662336Les premières traces de la ville remontent
à l'époque romaine, où les romains avaient fondé
une colonie au nom de Sala Colonia. La ville de Salé comme telle est
fondée par la tribu amazighe des Ifrenides au Xe siècle, et fut
proclamée capitale. La ville de Salé est ensuite prise en 1068
par les Almoravides. Au XIe siècle, la ville connut un véritable
développement, que ce soit à l'époque des Almohades (XIIe
siècle) ou des Mérinides (du XIVe siècle), du fait de sa
position stratégique sur la voie terrestre Fès/Marrakech, et
grâce à son port, centre d'échanges entre l'Europe et le
Maroc.La grande mosquée, construite entre 1028 et 1029, et la madrassa
ou centre d'études islamiques, rendirent la ville un des centres
religieux les plus importants du Maroc. En 1260, Salé a
été attaqué par des troupes venant de Castille, ce qui a
engendré le début de la construction d'une muraille qui
protège la ville.Au XVIIe siècle, et notamment à partir de
1610, la ville de Salé,et, de l'autre côté du Bouregreg, la
ville de Rabat, dite à l'époque "Salé la Nouvelle"
accueillirent l'arrivée massive de musulmans et de juifs chassés
d'Espagne. Ce fait nouveau donna un nouveau souffle à la cité
(Salé l'ancienne), augmenta la population, et créa une
rivalité avec la ville toute voisine de Rabat. Les morisques
établis à Salé y vinrent en deux vagues: La
première comprenait les habitants de Hornachos, qui étaient des
colons, et qui avaient donc certains privilèges pour quitter la
péninsule ibérique avec certains de leurs biens s'ils partaient
volontairement. La deuxième vague, quant à elle, regroupait les
autres morisques expulsés sans leurs biens ni leur honneur. Ils
cherchèrent donc à se venger à travers la piraterie. En
effet, à cette époque, Salé fut célèbre
surtout par son intense activité maritime, et les andalous en firent la
capitale des corsaires. Tandis que les Hornacheros s'occupaient de l'assemblage
des navires, les autres morisques formaient leurs premiers équipages. Le
développement économique venu avec les Hornacheros et les
Andalous était tel que Salé et Rabat décidèrent de
s'unir et d'instituer, entre 1627 et 1666, une république
indépendante sous le nom de République du Bouregreg ou
République de Salé. L'actuelle Kasba des Oudaïa leur tenait
lieu de capitale. Cette république était dirigée par des
corsaires et avait comme mission principale la piraterie. En ce temps, seule la
République de Salé avait un port indépendant. Tous les
autres ports du Maroc étaient occupés par l'Espagne ou le
Portugal. En 1666, les alaouites (dynastie actuellement au pouvoir au Maroc)
s'emparèrent des villes de Salé et de Rabat, et mirent fin
à la République du Bouregreg.
L'activité commerciale de Salé durant le XVIIIe
siècle lui permit d'étendre son influence grâce à la
course dans le pays jusque dans des régions très
éloignées. Cependant le déclin de la ville vint en 1755
avec le tremblement de terre de Lisbonne. En effet, ce dernier dont
l'épicentre se trouvait à la même distance de Lisbonne
à Salé a causé un tsunami qui a définitivement
dévié le cours du Bouregreg. Ceci a causé la
désactivation du port, qui jusque-là, était situé
à l'intérieur des murailles de la ville. Le principal port du
royaume a ensuite été transféré à Essaouira,
bien que Salé garde une certaine activité corsaire jusqu'en 1829.
Ainsi, et depuis le XIXe siècle s'annonce la fin du rôle
commercial prépondérant dont jouissait la ville, et Salé
s'enferma sur elle-même et demeura, au cours du XIXe siècle et
pendant l'époque des protectorats français et espagnol, un haut
lieu de culture et de résistance au protectorat.16(*)
2.2. Potentiel naturel riche et
diversifié :
Le bois est abondant dans la région de salé. Le
chêne-liège est l'espèce fondamentale de la région,
en particulier en Maâmora. Mais les vallées encaissées
proches comptent des espèces plus nobles comme le thuya. Le socle
primaire comporte des séries de calcaire cristallin (Oued Akrach) ou de
quartzite qui servent pour la production de marbre et de graviers. La marne
néogène de Salé est célèbre puisqu'elle
constitue une matière première appréciable (briqueteries
et poterie). Les calcarénites d'origine marine ou éolienne du
plio-quaternaire sont la base d'une industrie de construction et de
décoration (pierre de Salé). Le sable est en revanche
relativement moins abondant, mais il peut être produit par broyage des
roches pulvérulentes à grains. C'est dire la profusion des
matériaux de construction. L'abondance de l'eau est un facteur
fondamental de croissance de la ville. Historiquement, cette dernière
n'a pas profité du Bou Regreg à cause de ses eaux salées,
alors qu'elle a pleinement profité des ressources aquifères du
plateau de Salé-Maâmora. La nappe phréatique est
localisée dans les calcarénites plio-quaternaires au-dessus des
couches marneuses néogènes. En plus de la production
forestière (bois, charbon, liège), la région a toujours
été productrice de légumes et de fruits dans les petits
périmètres d'irrigation par pompage à partir de la nappe
phréatique. Le sol sableux léger et le caractère
tempéré du climat constituent deux autres facteurs favorables.
L'élevage laitier et avicole a connu un développement puissant
pour répondre aux besoins grandissants de
l'agglomération. Trois milieux écologiques commandent le
développement de Salé.
Source : Pncl.gov.ma monographie de la
région RSK
251654144Figure n°2 : Couvert Forestier de la
Région RABAT-SALE-KENITRA
251652096
3. Analyse des
caractéristiques socio-économiques de la ville
Salé :
3.1. Structure
démographique :
L'ampleur de l'évolution de la variable
démographique représente à l'heure actuelle l'un des
principaux indicateurs du niveau de développement d'une économie
donnée, comme elle peut constituer une des causes principales,
grossissante de toutes les autres.
Au Maroc, la population, après n'avoir
été considérée par le premier plan quinquennal
(1960-1964) que comme un facteur de blocage du progrès économique
et social en raison de la faiblesse de son pouvoir d'achat et de son
insuffisante formation, est devenue à partir du milieu des années
60, responsable, par son taux de croissance, de la persistance de la stagnation
de l'économie nationale.Dès l'abandon du premier plan quinquennal
1960-1964, le planificateur marocain a considéré que toute action
économique était vouée à l'échec dans la
situation « d'explosion démographique » que connait
le Maroc, situation dont la rupture préalable apparaissait dès
lors comme la condition préliminaire pour amorcer le
développement.17(*)
Nous allons s'intéresser ici à la croissance de
la population de la ville Salé au fil des années, et on va
nuancer les raisons principales de cette explosion démographique qu'a
connue cette ville.
Tableau 2 : Évolution
démographique de la population
251640832Année
|
Municipalité
|
Agglomération
|
1936
|
32 000
|
115 000
|
1952
|
47 000
|
203 000
|
1960
|
77 000
|
311 000
|
1971
|
159 000
|
545 000
|
1982
|
328 000
|
918 000
|
1994
|
580 000
|
1 337 000
|
2004
|
761 000
|
1 624 000
|
2005
|
780 000
|
1 655 000
|
2010
|
870 000
|
1 800 000
|
2014
|
890 403
|
1 781 740
|
Chiffres : Abdellatif Fadloullah, Université de Rabat.
Recensement général la population et del'habitat, Maroc18(*)
Salé forme avec Rabat et Témara une conurbation
de 1,66 million d'habitants (2005).Selon le recensement général
de la population et de l'habitat de 2004 du Haut-Commissariat au Plan, la
population de la seule Salé avoisinait 800 000 personnes. Avec 12 000
urbains qui s'ajoutent chaque année, Salé devrait atteindre une
population d'un million d'habitants vers 202019(*)
La colonisation française de 1912 a donné
à la ville de Salé et au Maroc tout entier avec l'Espagne, un
élan d'urbanisation remarquable avec la création d'un ensemble de
villes nouvelles à côté des médinas anciennes. C'est
cela qui a contribué à l'évolution démographique de
la population de Salé qui a explosé de
1912 à
1952 avec un taux
d'accroissement de 147 %20(*)
Avant l'indépendance du Maroc de 1956, la ville
Salé fut reléguée au second plan par l'administration
française et y resta même après le départ des
Français. Rabat fut établie la capitale du royaume en 1912 (date
du début du protectorat français) et réoccupa la
première place.La ville jusqu'ici est devenue une grande ville
administrative, tandis queSalé fut au fil des années peu à
peu abandonnée et marginalisée par l'administrationbien qu'elle
demeure encore un centre religieux et culturel face à sa voisine
européaniséeet aujourd'hui apparentée à une
« ville-dortoir ». Lors de la première organisation
territoriale du Maroc en
1955, Salé était
donc intégrée à la région, puis à la
province de
Rabat en
1956 tandis que Rabat,
devenait chef-lieu de la
préfecture
du même nom.
Après l'indépendance du Maroc en 1956, l'exode
rural continuait et la ville connait une forte croissance démographique
qui touche la totalité des zones qui entourent la médina20(*). Salé comptait en 1960
près de 77 000 habitants (comme marqué sur le tableau 2). La
ville connait ensuite deux grandes explosions démographiques entre 1982
et 1994 (environ 77 % d'accroissement avec 252 000 habitants en plus), puis
entre 1994 et 2004 (31 % d'accroissement mais plus de 181 000 habitants
supplémentaires). À partir de 2004, Rabat qui comptait en 1994
environ 6 % d'habitants en plus, a été rattrapée par
Salé qui compte désormais 22 % d'habitants
supplémentaires21(*).
Kenneth L. Brown (2011) le confirmeet explique que la
poussée vigoureuse et désordonnée de l'urbanisation est
« le prix élevé payé par Salé pour la
croissance urbaine de Rabat ». Il rajoute qu'il n'y avait pas de
possibilité d'extension de Rabat qu'au-delà du Bouregreg, sur la
rive droite de la rivière, à Salé. Il n'est donc pas
étonnant de voir surtout les couches moyennes inférieures,
modestes et pauvres, travaillant à Rabat et ne trouvant pas à s'y
loger, se déverser littéralement sur Salé. Cette pression
continue s'est traduite par la forte émergence de nouvelles formes de
croissance urbaine sous-intégrées, bidonvilles et surtout
lotissements dits « clandestins », par ce qu'ils ne sont
pas conformes à la réglementation en vigueur en matière
d'urbanisme moderne. « Salé subit la modernisation, sans
en connaître les avantages et ce qui constitue une rupture par rapport
à l'ordre urbain de la vieille ville, elle-même connaissant
l'afflux des gens venus d'ailleurs »22(*)
On constate alors que la croissance de la population de cette
ville est due en grande partie à l'exode rural qu'a connu cette ville.
Toutefois, la région connait une urbanisation relativement intense
méritant toute l'attention nécessaire, vu les conséquences
socio-économiques qu'elle entraîne et qu'elle ne manquera pas
d'entraîner à l'avenir.
D'autre part, la population de la région est
extrêmement jeune puisque 28,2% des personnes sont âgés de
moins de 15 ans. 38,2% ont moins de 20 ans et 56,8% ont moins de 30 ans. De
plus, la population en âge d'activité (15-59 ans)
représente 64% de la population. En fin, lapart de la population de
3ème âge (60 ans et plus) ne représente que 7,6%
de la population.
Graphique 1 : Evolution de la Population
légale par préfecture ou province entre les Recensement
Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) 2004 et
2014
251650048
251657216Source : L'annuaire Statistique Régional
régionRabat-Salé-Kenitra de 201723(*)
3.2. Taux
d'urbanisation :
Après avoir été confinée pendant
une longue période au sein de l'ancienne médina, la zone urbaine
a été appelée à une expansion significative
permettant ainsi à la ville de Salé d'acquérir le statut
de préfecture et à se métamorphoser à l'une des
plus grandes agglomérations du Royaume. En effet, la préfecture
de Salé est subdivisée en un conseil communal et cinq
arrondissements à savoir : Lamrissa, Bettana, Tabriquet, Hssaine et
Laayayda.
Figure n°3 : Les 5 arrondissements de
Salé
251646976
Source Google Images.
De nos jours, la ville ne cesse de connaître une
expansion urbanistique sur deux axes : en direction de Kenitra (vers
Bouknadel par extension de Oued Eddahab), en direction de Meknès (vers
Laarjat à partir de Sala al Jadida et à Kariat Oulad
Moussa).24(*)
Selon les statistiques du Haut-commissariat au plan, le taux
d'urbanisation dans la région Rabat-Salé-Kenitra continuerait sa
progression positive. En effet, plus des ¾ de la population
régionale habiterait des villes vers l'an 2030 (75,6%). Selon les
préfectures et les provinces de la région, et si on exclut Rabat
dont la population est totalement urbaine, toutes les entités
territoriales enregistreraient une évolution importante. Les taux les
plus élevés seront enregistrés à Salé
(94,2%)25(*)
Tableau 3 : Taux d'urbanisation prévu au
niveau des villes en 2020 et 2030
251665408
3.3. Chômage et
activité:
Quant au taux d'activité, les statistiques de
l'année 2013 du Haut-Commissariat au Plan, estiment au niveau de la
ville Saléun taux qui s'établit à 42,9%. Le taux de
chômage, il a été estimé à 12,6%.
Tableau 4 : Taux de chômage et taux
d'activité selon les provinces
251648000La région Rabat-Salé-Kenitra enregistre
un taux de chômage parmi les taux les plus élevés au niveau
national. Il est à noter que le taux enregistré au niveau
national est de l'ordre de 15,8%.
Source : Haut-Commissariat au Plan, annuaire du Maroc de
2013
251666432
La préfecture de Salé enregistre un taux de
chômage de 8.3% en 2017 selon le HCP26(*)
Sur la base de l'ensemble de ces indicateurs
démographiques, nous pouvons conclure que la ville de
Saléconstitue un véritable vivier de ressources humaines. Cela
lui confère un atout de compétitivité considérable
et déterminant pour l'orientation des investisseurs. Sauf que cet atout
reste insuffisant à lui seul pour faire drainer de l'investissement sur
la région. En fait, il doit être valorisé par la
qualité des ressources humaines disponibles en termes de formation.
C'est ce qu'on va traiter par la suite !
3.4. L'enseignement à
Salé :
Sur le plan de la formation des ressources humaines, aussi
bien pour l'enseignement supérieur que pour la formation
professionnelle, nous pouvons constater que la ville Salé dispose d'une
infrastructure importante avec une capacité globale de formation de
près de 2237 lauréatsdans les différentes
spécialités comme ce qui est marqué sur le tableau en
dessous.
La structure du niveau d'instruction selon les régions
montre que la proportion de la population disposant d'au moins le niveau
d'enseignement collégial (35,4%) dépasse la moyenne nationale
(30,4%) dans la région de Rabat-Salé-Kenitra (RGPH2014).27(*)
Pour l'année scolaire 2015-2016, les 51
établissements scolaires du secondaire collégial dans la ville
Salé comportent un effectif des élèves qui s'est
évalué à 46513 collégiens (dont 48% de sexe
féminin) et 1527 enseignants des deux sexes.28(*)
Tableau 5 : Lauréats selon les branches
d'activité le niveau et le sexe à Salé 2015-169 Secteur
Public
251668480Source : L'annuaire Statistique Régional
régionRabat-Salé-Kenitra de 201729(*)
En ce qui concerne les établissements de l'enseignement
supérieur, Salé dispose d'une panoplie d'établissements
à vocation nationale en l'occurrence L'Ecole Nationale Forestière
d'Ingénieurs (ENFI) à Tabriquet, l'Université
Internationale de Rabat sise à Sala Al Jadida, l'Institut Royal de
la Formation des Cadres de la Jeunesse et des sports, le Centre National des
Sports Moulay Rachid de Maamoura et l'Académie Med VI de
Football.
De plus, la ville de Salé accueille notre
faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales, et juste
à côté il se trouve le Centre National Mohammed VI des
Handicapés (CNMH) à Salé Al Jadida constitue une structure
nationale multifonctionnelle de référence en matière du
handicap, qui offre des prestations multidisciplinaires dans les domaines
social, médical, sportif, éducatif et de la formation
professionnelle en vue de répondre à une demande, un besoin et un
droit d'une population très importante des personnes en situation de
Handicap. Pourtant il ne manque pas d'inconvénients du fait que ce
centre qui est très important mais situé dans un coin un peu
éloigné et isolé du centre-ville le rend difficilement
accessible, surtout pour les parents qui ne sont pas motorisés, sans
parler du surpeuplement et parfois le rejet d'inscription de quelques cas
exceptionnels d'enfants, jugés comme des enfants très
agités ou dangereux, et parfois là ça rentre en jeu le
fléau de corruptionselon les rumeurs qu'on entends et même
d'après mon observation vu que j'étudie juste à
côté.Cependant, le centre est censéaccueillirtous types de
personnes handicapes ou avec des problèmes mentaux, ils ontbien
évidemment besoin de prise en charge, d'aide et d'accompagnement.
On trouve de même à Salé l'Ecole
Supérieure de Technologieet l'Université Internationale de Rabat
qui se situe à quelques kilomètres de Salé Al Jadida, mais
elle détient de nom de Rabat du fait de sa proximité de la
capitale du royaume, chose qui montre aussi que Salé ne subit pas de
« marketisation » à l'instar de sa voisine Rabat.
Les instituts spécialisés de technologie
appliquée constituent l'épine dorsale de la formation
professionnelle, ainsi que des passerelles directes vers le monde du travail.
Parmi ces établissements, on peut citer :
§ Institut Spécialisé de Technologie
Appliquée à Sala Al Jadida ;
§ Institut Spécialisé de Technologie
Appliquée à Hay Essalam ;
§ Institut Spécialisé de Technologie
Appliquée à Hay Chmaou ;
§ Institut Spécialisé de Technologie
Appliquée Confection à Hay Rahma ;
§ Institut Spécialisé de Technologie
Appliquée à Lamkinsia ;
§ Institut Spécialisé de Technologie
Appliquée Multisectoriel à Hay Chmaou ;
Institut de Technologie Hôtelière et Touristique
à Hay Al Inbiaât ;
§ Institut Technique Royal des Eaux et Forêts
à Tabriquet ;
§ Institut des Techniciens Spécialisés en
Mécanique Agricole et Equipement Rural à Bouknadel.
Ces instituts participent activement à la
réalisation de l'objectif du plan Maroc Vert qui vise la promotion de
l'agriculture nationale et le renforcement de sa compétitivité en
vue d'en faire un moteur de croissance de l'économie nationale.30(*)
Toutefois, l'importance du nombre des personnes formées
représente certes un atout, sauf que son importance et sa pertinence
dépendent de la qualité de la formation de ces ressources
humaines et de son adéquation avec les besoins et les attentes des
entreprises.Tout l'enjeu pour la région et ses établissements de
formation est de pouvoir adapter la formation aux exigences du marché de
l'emploi et d'offrir des ressources humaines compétitives par rapportaux
autres territoires.Sans oublier le phénomène du retard en
années scolaires qui existe chez les étudiants, voir aussi le
taux d'analphabétisme au niveau de cette préfecture de
Salé.
Le taux d'analphabétisme à Salé a atteint
21,7 % dans la préfecture, et 21,85% au niveau de la commune, a
affirmé le directeur de l'Agence nationale de lutte contre
l'analphabétisme(ANCLA), Mahmoud Abdessamih en 2007.31(*)
Graphique 2: Retard scolaire par province :
Région de RABAT-SALE-KENITRA
251667456
Source : DISPARITÉS TERRITORIALES EN MATIÈRE
DE DÉVELOPPEMENT SOCIAL AU MAROC Analyse régionale
(Ondh)32(*)
A ne pas oublier que l'abandon scolaire existe entre les
étudiants. La région Rabat-Salé n'en manque pas de ce
phénomène majeur qui menace des milliers de Marocain, les
obligeant à quitter les bancs de l'école avant l'obtention d'un
certificat d'études ni même l'achèvement des cycles de
l'enseignement obligatoire (primaire et secondaire collégial). Mais ce
qui peut rassurer au vu de cette situation c'est qu'il existe plusieurs
écoles de L'Office de la formation professionnelle et de la promotion du
travail, dites (OFPPT) couvrant le territoire marocain, avec une
capacité d'accueil de plus de 500 000 stagiaires dans 187
filières diplômantes et 133 qualifiantes.L'OFPPT assure
également des formations qualifiantes de plus 146 000 places
pédagogiques, en plus du parcours collégial (accessible aux
élèves à partir de la 6e année primaire).33(*)Ces écoles d'un point de
vue, peuvent absorber les jeunes non diplômés leur permettant une
formation courte et pratique afin de mieux s'intégrer dans le
marché du travail.Mais la question de la pertinence de ce programme
reste relative !
3.5. Le secteur
d'artisanat :
Salé est célèbre pour ses industries et
son artisanat traditionnel, elle contribue activement à la production
nationale de l'artisanat avec sa voisine Rabat depuis longtemps et jusqu'au
aujourd'hui. Il s'agit donc d'une activité multiséculaire de la
région Rabat-Salé-Kenitra, c'est le 5ème
pôle artisanal marocainavec 6,3 % du chiffre d'affaires de l'artisanat
marocain et 5,5% de l'emploi artisanal du pays en 2013.34(*) Les exportations de
l'artisanat de Salé constituent 70% des exportations de la région
de Rabat-Salé.
Entre
1830 et
1860, ce fut une époque
de stabilité économique pour les habitants de Salé durant
laquelle une grande variété d'artisanats locaux
prospéraient, à travers notamment les métiers du
textile (le
lainage, le
lin et le
drap
coton) qui rapportaient le
plus, la
poterie, la
tannerie et le
traitement du
cuir, et la fabrication de
sandales et autres chaussons35(*). L'industrie du textile connaissait une
hégémonie totale. L'
agriculture était
également une source de profits pour la ville, ainsi que le
commerce.
Abdelilah Alami le président de la Chambre d'artisanat
de Salé affirme que l'
artisanat est le
secteur
socio-économique le
plus important de la ville. Il permet de faire vivre des milliers de familles,
et emploie plus de 40 000 personnes. Présent depuis
très longtemps, l'artisanat de Salé est réputé pour
être l'un des meilleurs du
Maroc. La ville est en effet
spécialisée dans plusieurs activités artisanales36(*).
Parmi ces métiers qui ont engendré, au fil du
temps, des oeuvres d'art; on peut citer :
- Les tapis
Le tapis a contribué largement à la
réputation de Salé comme pôle principal de l'Artisanat au
Maroc. Il constitue le principal secteur de production et d'emploi et,
représente entre 60 et 80% de la production totale de la région
Rabat-Salé-Kenitra.37(*)
Tableau 6: Tapis Traditionnels estampilles dans la
région, 2016
251669504Source : L'annuaire Statistique Régional
régionRabat-Salé-Kenitra de 2017
D'après le tableau 5 Salé a produit en 2016,
20496 tapis. Seule Kenitra qui concurre Salé mais avec une faible
production qui ne dépasse pas 2665 tapis.
Tableau7 : Coopératives Artisanales et
adhérentes par préfecture ou province, 2016
251670528Source : L'annuaire Statistique Régional
région Rabat-Salé-Kenitra de 2017
Il on trouve aussi comme autres artisanats à
Salé :
- La couture et broderie
- Secteur de la Terre (Poterie) :C'est le second secteur
en importance après celui du tapis, il est considéré parmi
les activités les plus anciennes de la ville de Salé Il a
connu un développement non négligeable depuis la construction du
complexe artisanal d'El Oulja à Salé et qui englobe la
majorité des unités de production dont le nombre dépasse
les 60. Il constitue un potentiel considérable aussi bien en
matière d'emploi qu'en matière de production dont une
part importante est destinée au marché intérieur. Ce
secteur vital a pu, grâce à la variété et la
spécificité de ses produits et à l'harmonie des couleurs
et des décorations utilisées, attirer un nombre important de
touristes.
- Menuiserie et ébénisterie :La menuiserie
et l'ébénisterie constituent un secteur primordial dans
l'artisanat de la ville de Salé et font partie intégrante des
métiers productifs de l'artisanat. Ce secteur fournit de l'emploi
à un grand nombre d'artisans regroupés au sein d'ateliers de
petite et moyenne capacité à côté d'unités de
production importantes. Il satisfait la totalité des besoins des
consommateurs en la matière, spécialement en ce qui concerne
l'ameublement et demandes ayant trait à la consommation
immobilière.
- Vannerie : La Vannerie est une activité
qui a connu une grande évolution notamment en matière de
produits. En effet, de production très simple, les artisans ont
aujourd'hui la compétence pour produire une grande variété
de produits de qualité et faisant appel à une
créativité des plus fertiles.Ce secteur est localisé
essentiellement au sein du complexe artisanal d'El Oulja (Salé).
L'artisanat occupe un rôle très important en
matière d'exportation à l'étranger,soit de 26, 318,826.55
Dh des exportations artisanales de Salé contre 2, 311,721.11 Dh de Rabat
en 2016, ce qui stimule l'entrée de devise et l'afflux touristiques
à Salé et pour toute la région.
Tableau8: Exportations de produits artisanaux en
quantités et valeurs dans la région,2016
251671552Source : L'annuaire Statistique Régional
régionRabat-Salé-Kenitra de 2017
3.6. Le secteur de
l'industrie :
La région Rabat-Salé-Kenitra dispose d'un tissu
industriel évalué à 7% de celui national. Le secteur
tertiaire domine l'activité économique (56% de la population
active) et le quart de cette population (25,2%) travaille dans le secteur
secondaire.
La ville de Salé elle seule dispose de
plusieurs zones industrielles, notamment :
- Zone industrielle de Hay Rahma: 4 ha - 12 lots
- Zone industrielle de Tabriquet: 19 ha - 126 lots
- Zone industrielle de Salé Aviation: 15 ha 53 a - 86
lots
- Zone industrielle de Salé Karia : 7 ha 37 a -
48 lots
- Zone industrielle de Salé Hssaîn : 15 ha 20 a -
83 lots
En termes de valeur ajouté, l'industrie du textile est
portée à 60% par la préfecture de Salé, et
l'industrie agroalimentaire à 45%.38(*)
L'économie de Salé repose aussi sur
l'agriculture ; les terres agricoles de cette ville s'étendent sur
une vaste superficie de 443 mille hectares, mais ses voisines Khémissat,
Kenitra, le Gharb en général sont plus compétitives en
termes d'agriculture.
Saléaccueille plusieurs projets industriels
opérant dans différents secteurs. Pour tout ce quiagro-industrie
il y a notamment l'entreprise Dari Couspate qui détient 3 usines du
genre à Salé.Cependant, le projet le plus envergure au niveau de
cette commune estla fameuse plateforme industrielle intégrée
« Technopolis »,la Cité de la Technologie, s'inscrit
dans le cadre du programme gouvernemental de développement sectoriel
Emergence.Ce projeta permis à des entreprises multinationales de
franchir le pas et se délocaliser vers le Maroc vu les avantages offerts
quand ils arrivent et s'y installer dans la plateforme, sans parler de l'espace
de qualité mis à la disposition des investisseurs pour un
meilleur exercice de leurs activités dans les différents domaines
liés à la production industrielle, notamment l'Offshoring,
Outsourcing, Microélectronique, l'automobile (Lear Automotive), textile
et cuir (Faurecia qui fabrique les sièges et tableaux de bord des
voitures), l'aéronautique (Zodiac Aerospace) etc.
Tableau9 : Grandeurs économiques relatives
aux unités industrielles par préfecture, 2015
251672576
Source : L'annuaire Statistique Régional région
Rabat-Salé-Kenitra de 2017
3.7. Le secteur du
tourisme :
Grâce à ses monuments historiques et son
patrimoine culturel, Salé attire de nombreux touristes qui
séjournent dans des Riads ou des hôtels. C'est une ville qui
mériterait d'être visitée notamment pour sa médina.
Cette dernièren'est pas assez grande, non la plus belle médina du
Maroc mais c'est toujours agréable de se balader dans une médina
qui n'est pas trop agitée.En effet,Salé a tous les atouts pour
faire parler d'elle et même pour concurrencer les autres villes
touristiques du Maroc: emplacement à seulement 3 km de Rabat, richesse
naturelle, culturelle et historique et pourtant c'est loin d'être le
cas.
La ville vit encore à l'ombre de sa voisine et n'attire
pas lesconvoitises comme elle devrait, cela est dû principalement
à l'insuffisance des infrastructures touristiques nécessaires
pour pouvoir attirer les flux touristiques. En effet, la préfecture de
Salé ne dispose que de deux établissements hôteliers,
classés uniquement avec une capacité de 103 chambres et 124 lits,
ce qui représente environ2% de la capacité régionale
hôtelière, et 3% des nuitées de la conurbation de
Rabat-Salé-Kenitra, selon l'annuaire statistique du Maroc 2017 du HCP.
Tableau10 : Etablissements Classées Par Préfecture ou
Province, 2016
251673600Source : L'annuaire Statistique Régional
région Rabat-Salé-Kenitra de 2017
Tableau 11 : Capacité en lits des établissements
classés par préfecture ou province, 2016
251674624
Source : L'annuaire Statistique Régional région
Rabat-Salé-Kenitra de 2017
251680768
Ce qui est totalement le contraire pour sa ville jumelle Rabat
qui possède plus d'établissements hôtelières, de
différentes gammes et services, par conséquent elle est
capabled`accueillir un grand nombre de touristes
D'après le tableau 11, on remarque que Salé
dispose de 203 de capacités en lits par rapport à 5974 à
Rabat. Un écart remarquable !
Selon les statistiques du HCP de 2016 (Tableau 12),
Salé n'a eu que 1403 arrivées des touristes (nationaux et
internationaux) contre 301986 à Rabat.
Tableau 12 : Répartition régionale
des arrivées dans les établissements classés par type de
tourisme dans la région, 2016
251678720
Source : L'annuaire Statistique Régional région
Rabat-Salé-Kenitra de 2017
251679744
Graphique 3 : ETABLISSEMENTS CLASSEES PAR
PREFECTURE,2016
251675648
Source : L'annuaire Statistique Régional région
Rabat-Salé-Kenitra de 2017
D'après le recensement national de 2004, il y a 814
résidents étrangers permanents à Salé (ce chiffre
exclut les touristes présents seulement durant leurs vacances).En 2015,
l'
aéroport
international de Rabat-Salé a enregistré
l'arrivée de 705 950 touristes, soit une augmentation de
3,18 % par rapport en 201439(*)
D'après ces chiffres, on constate clairement que
Salé est dans l'obligation de renforcer sa capacité
hôtelière afin d'assurer l'attractivité et
l'hospitalité, mais cela reste insuffisant pour développer une
destination touristique de marque.
Selon un article publié en 2019 de Leconomiste40(*), cela reste insuffisant etil
faut mener des actions dans d'autres volets à commencer par la mise en
place d'une stratégie promotionnelle mobilisant l'ensemble des acteurs.
Le même article fait la lumière sur les efforts
déployés par le Conseil régional du tourisme (CRT),
notamment à travers une stratégie digitale qui a
été mise en place et déclinée en plan d'action pour
la promotion de la région Rabat-Salé-Kenitra, en vue de
remédier le manque de visibilité de la destination auprès
des Tours opérateurs (TO) internationaux ;
« Les outils ont été
présentés, dernièrement, aux responsables de la
région concernés ainsi qu'un certain nombre d'opérateurs
privés. Tout d'abord, un film promotionnel de 11 minutes sous forme de
carnet de voyage couvrant tout le territoire et mettant en valeur les
potentialités naturelles et culturelles de la région. Au menu
également, six capsules vidéo sur des thématiques
permettant de valoriser les spécificités de la région.
A cela s'ajoute une application mobile géo
localisée (visitrabat) proposant une panoplie de rubriques et
fonctionnalités: services, agenda, restaurants, circuits, infos
pratiques... La stratégie a également prévu de renforcer
sa présence sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et
Instagram. «L'objectif est d'atteindre 1 million de followers
qualifiés sur Facebook contre près de 133.000 abonnés
actuellement»signale Hassan Bargach, président du CRT.
Le CRT envisage de lancer une WebTV qui va permettre d'assurer
la diffusion de l'ensemble des activités culturelles et sportives
programmées au niveau de la région et également des
capsules tv et photos mettant en valeur le patrimoine historique et culturel de
Rabat-SaléKenitra et son arrière-pays. Ce même travail sera
mené auprès de plus de 300 TO internationaux dont leur
programmation figure la destination Maroc, est-il indiqué
Ses efforts peuvent être anéantis à tout
moment, selon le même article, si les autorités ne mettent pas fin
à un certain nombre de problèmes qui ternissent l'image de la
capitale. «Le premier est celui des déchets dont souffrent
particulièrement les médinas de Salé et de
Rabat», constatent des professionnels de l'hôtellerie.
Figure n°4 : Problème des
déchets à côté de la Medina de
Salé
251655168Source : COSLADO E., MCGUINNESS J. ET MILLER C. (2012)
«
Médinas
Immuables ?Gentrification et changement dans les villes
historiques marocaines (1996-2010) » -Témoignage Nabil
Rahmouni.
«Ces problèmes, s'ils persistent, ne permettront
pas de vendre la destination comme il se doit et continueront à ternir
le beau patrimoine dont disposent ces deux sites», soulignent les
opérateurs.Concernant ces points noirs, le représentant de la
zone touristique a rappelé que pour chaque médina, un plan de
réhabilitation a été initié pour un coût
total d'environ 1,5 milliard DH. «Celui de la médina de Rabat est
bien avancé avec un taux de réalisation d'environ 80%»,
selon une source de la société Rabat aménagement qui
supervise ces chantiers. Pour la médina de Salé, les
premières opérations qui portent sur la restauration des
murailles et l'aménagement de quelques ruelles viennent, quant à
elles, d'être lancées.
Sur la liste des plaintes, figure en tête, l'absence de
toilettes publiques modernes aussi bien à Rabat qu'à Salé.
«Des résolutions ont été prises par l'ancien conseil
de la ville et l'actuel pour régler ce problème mais sans encore
aboutir à un résultat concret», regrette un élu de
Rabat. Une grande partie des touristes soulèvent aussi l'absence d'une
signalétique claire, ce qui renddifficile la visite de certains sites
emblématiques.
Sur la liste des plaintes, figure en tête le fait que
Rabat et Salé manquent des toilettes publiques modernes. «L'ancien
conseil municipal et l'actuel ont pris des solutions pour résoudre ce
problème, mais aucun résultat concret n'a encore
été obtenu.» regrette un élu de Rabat.
Un grand nombre de touristes soulignent également le
manque de panneaux clairs, ce qui rend difficile la visite de certains sites
emblématiques.
"Certains de mes clients ont eu du mal à rentrer de
Rabat à la médina de Sale en pleine nuit", a expliqué la
gérante d'un Riad à Salé. Certains chauffeurs, profitent
de ces circonstances et imposent des tarifs exorbitants. Des actes qui finiront
par détruire l'image de la destination, surtout s'ils sont
partagés sur les réseaux sociaux.
«Le développement de la destination Maroc
nécessite l'implication de l'ensemble des acteurs y compris les
citoyens, afin d'offrir un séjour de qualité aux touristes tout
au long de leur séjour», affirme un directeur d'un grand
hôtel de la capitale.
Ce dernier a rappelé douloureusement la situation
embarrassante qu'il avait récemment rencontrée lors de son retour
de l'aéroport de Casablanca depuis l'étranger. Il a
déclaré: "Les passagers de mon vol, dont de nombreux touristes,
ont dû attendre plus d'une heure pour récupérer leurs
bagages, ce qui était presque le même temps que nous avons
passé pendant le voyage."
D'autre part, on parle aussi du fait que la médina de
Salé souffre des phénomènes qui contribuent à la
dénaturer et à la déstructurer de son
intégrité. Ceci fait l'objet d'un paradoxe et enjeu majeur pour
l'état qui ne s'attendait pas à de tels actes et doit absolument
commencer au futur à réaliser des projets de
« gentrification ».
L'ancien architecte municipale à Salé,Nabil
Rahmouni41(*)témoigne dans son livre Médinas
Immuables42(*) qu'il
faisait partie des services municipaux jusqu'en 1989. Il a eu à
gérer le service du plan de la médina. Le phénomène
relevé pendant cette période dans ce poste au niveau de la
médina affirme-il qu'il était très pernicieux, il
s'agissait de petits promoteurs en réseau (commerçantsen tout
genre souhaitant placer leur argent) achetaient n'importe quelle maison, sans
distinction aucune quant à sa valeur, et la démolissaient.Ils
reconstruisaient des bâtiments qui n'avaient rien à voir avec
l'esprit du bâti de la médina ; ils édifiaient de petits
immeubles similaires à ceux des quartiers non réglementaires,
constitués de tout petits appartements avec fenêtres donnant sur
l'extérieur (c'est-à-dire non conformes aux ouvertures pour ce
type de bâti), et ce, sans titre foncier, sans aucune démarche
administrative. Sans autorisation encore, ils rajoutaient des étages et
réalisaient ainsi des R+2, R+3 en plein coeur de la médina (voir
la figure 6).Il explique aussi queleurs interventions dénaturaient
complètement la structure urbaine de la médina. Le
phénomène, par sa gravité, s'apparenta à un
véritable cancer qui gangrène le tissu de la médina. Tous
les commerçants des qissariyat (ensemble de commerces de
même nature) recyclaient ainsi leur argent dans l'immobilier, ce qui
générait un circuit bien huilé ; même les
fonctionnaires de la Commune qui avaient en charge le contrôle de
l'immobilier se transformaient en agentsimmobiliers de ce réseau !
Figure n°5 : Médina de Salé (2012).
Constructions d'immeubles (R+3) non réglementaires en plein coeur de la
médina; celles-ci viennent complètement dénaturer le tissu
médinal et font plutôt penser à un quartier clandestin
qu'à une médina
Source : La médina de Salé : enjeux et
paradoxes de la réhabilitation de Nabil Rahmouni
251677696
Gaysa (solives en bois de thuya), portes,
ferronneries, arcs en pierre de taille sculptée : tout ceci était
très prisé et était récupéré et
revendu. Ce réseau a fait qu'aujourd'hui les maisons de la médina
ont été en bonne partie rachetées, démolies pour
faire place à des constructions lambda et non réglementaires. En
conséquence, dans certaines rues de la médina, là
où il y avait de grandes demeures ou de vrais Riads avec jardin, on se
retrouve avec ce que l'on appelle l'bnayq (cellules) »
explique Nabil Rahmouni, terme arabe qualifiant ces constructions
d'appartements étriqués extrêmement denses.
Selon Nabil Rahmouni, la question de la gentrification dans
les processus de réhabilitation faite par l'Etat demeure complexe, en
dehors du fait que cela pourrait bloquer un système bien
rôdé de petits promoteurs qui agissent en dehors de toutes normes
et de toutes règles et pouvant conduire, à terme, à la
perte d'identité du tissu médinal, au point de la rendre une
ville de bâtiment insalubre.
Il signale aussidans son ouvrage qu'il existe
parallèlement un problème du fait que les gens ne savent plus
intervenir sur le bâtiment et le tissu ancien, ils n'ont plus les savoirs
nécessaires pour les adapter à la vie d'aujourd'hui.Les besoins
et les modes de vie ne sont plus les mêmes et qu'il est impossible de
continuer à dire que la sauvegarde passe par la restauration dans les
règles des constructions en question. En effet, aujourd'hui les
habitants ont besoin d'un certain confort minimum de base: eau courante,
assainissement, électricité, salle de bain pour douches quasi
quotidiennes, cuisine adaptée aux usages d'aujourd'hui, etc. Ajoutons
à cela de nouvelles pratiques qui n'existaient pas dans cette
architecture traditionnelle comme l'usage de produits de nettoyage et
d'entretien dangereux sur les matériaux anciens (eau de javel,
détergents contenant de l'acide)...Nous sommes devenus très
douillets, et nos besoins ont évolué : nous n'avons plus les
mêmes conceptions du confort qu'il y a trente, quarante ou cinquante
ans.
Il se rappelle qu'en hiver dans la médina, ils
« se gelait », ils se baladaient avec un
kanoun(braséro) pour se réchauffer, et le soir, chacun
avait une, deux, voire trois couvertures sur lui. Donc ils ne sont plus aptes
à supporter ce mode de vie et pour lui la solution est
d'accompagner les habitants,afin de leur permettre de réhabiliter
techniquement leurs maisons selon leurs propres moyens et rythme ; de les
aider, en même temps, à comprendre comment fonctionne une
construction ancienne, qu'elle soit faite de pierre, de terre, de chaux ou bien
encore de pisé ; de leur apprendre comment refaire une
étanchéité traditionnelle. De même, revenir sur les
études et le type d'approches ou conclusions élaborées il
y a plusieurs années, au milieu des années 80, avec l'aide de
l'Institut universitaire d'architecture de Venise, sur la requalification de la
médina de Salé (Balbo, 1990 ; Balbo & Pini, 1993 ; Pini,
1990). Il indique que ces études à l'époque ont conduit
à mettre en évidence plusieurs axes d'intervention possibles. Ils
ont pu identifier certains nombre d'éléments qui semblaient
pouvoir renverser la tendance et qui semble encore aujourd'hui
d'actualité. À cette époque,l'axe principal était
de mettre en place une structure de gestion permanente pour accompagner les
habitants et leur permettre de reconnaître la valeur de leur patrimoine
pour pouvoir le réhabiliter, le requalifier dans de bonnes conditions et
le préparer à continuer sa vie.
« Cette structure permanente de gestion aurait
dû être envisagée il y a vingt ans, car maintenir la
population en place reste un objectif essentiel. On a un cadre de vie, et
celui-ci ne peut se maintenir que par la population qui y vit.Le fait qui nous
semble indéniable aujourd'hui, c'est que les médinas, pour
être préservées et transmises en tant que patrimoine
vivant, doivent d'abord continuer à être vivantes. Pour cela,
elles doivent continuer à être habitées et à
accueillir des activités économiques et des services. Cette
dynamique vivante dans les médinas est aussi appelée à
évoluer et à s'adapter aux réalités actuelles et
à se préparer à l'avenir pour éviter qu'elles ne
soient marginalisées et qu'elles ne
périclitent. »IndiqueNabil Rahmouni (2012).
On détaillera dans le chapitre suivant les projets
réalisés sur la ville Salé, dont la gentrification de la
médina fait partie, en plus d'autres projets d'aménagement et de
réhabilitation qui rentre dans le cadre du Marketing territorial de la
ville.
4. De Salé
l'oubliée vers Salé qui aspire le réaménagement et
la prospérité :
Salé a longtemps été le symbole d'une
civilisation urbaine, discrète et raffinée. La ville vivait jadis
repliée sur elle-même, au point, dit la légende que ses
portes étaient fermées en milieu d'après-midi à la
prière d'Al Asr. Ironie de l'histoire, la ville allait s'ouvrir dans les
années 70 à un flux incontrôlé de l'exode rural, et
subir une expansion urbaine anarchique.
La capitale Rabat, avec les moyens considérables dont
elle dispose, aurait pu atténuer les conséquences
fâcheuses, présentes et à venir, de cette urbanisation
débridée. Une répartition plus judicieuse des ressources
que possède Rabat aurait évité la paupérisation
d'une grande partie de l'agglomération. A l'époque, des
Slawis ont présenté une requête influents en vue
d'étendre le statut de capitale à la ville de Salé, afin
que cette ville bénéficie des avantages de Rabat, n'a pas eu de
suite, au nom de prétendues hostilités historiques entre
Salé et Rabat.Par conséquent, le déséquilibre entre
les deux grandes parties de l'agglomération de Rabat-Salé ne
pourra donc que s'aggraver. Le dénuement de certaines
municipalités, comme celle de Laayayda, comptait essentiellement un
habitat non-réglementaire, montre d'une part, l'ampleur des
problèmes de l'éclatement urbain de Salé et d'autre part,
la difficulté de la gestion de cet espace fragmenté. Cette
évolution illustre également la rupture brutale entre le noyau
ancien de la ville et ses périphéries abandonnées à
la dérive. La pauvreté, la montée de la violence,
l'insécurité quiengendre sans précédent de
criminalité, le développement important de la vente de la drogue
douce et dure et l'implantation de réseaux d'influence sont les
conséquences logiques et majeures d'une urbanisation. Mais ce n'est pas
seulement ça, d'après l'article publié dans le journal
Aujourd'hui Le Maroc en décembre 200343(*), les principaux facteurs de
l'insécurité à Salé, c'est clairement à
cause des autorités qui n'arrivent pas à stabiliser l'ordre et la
sécurité. Pour les habitants de la ville,
l'insécurité s'explique par le manque de compétence des
autorités et par d'autres facteurs à caractère
socio-économique. Il y'a aussi la division territoriale entre les
services de l'ordre qui a créé un vrai désordre pour le
maintien de l'ordre et de la sécurité : la Sûreté
nationale contre la Gendarmerie Royale. S'il n'y a pas de doute sur la
collaboration constante entre les deux services, cette limite territoriale est,
en revanche, bel et bien, le plus grand problème de
l'insécurité.L'autre facteur qui participe amplement à
l'insécurité de la ville de Salé et qui n'est pas des
moindres est celui du pénitencier qui accueille des détenus des
quatre coins du pays. A chaque fois que desprisonniers issus d'une autre ville
sont libérés, ils commettent leurs premiers délits aux
alentours de la maison d'arrêt. Pour rejoindre leurs villes d'habitation,
ils doivent tout d'abord se procurer l'argent nécessaire au voyage ;
quant aux SDF, ils cherchent à s'y installer pour reprendre leurs
forfaits. Toutefois, on remarquait le manque des infrastructures sportives, les
lieux de divertissements et culturaux au niveau de la ville(la plupart
étant concentrées à Rabat), où les jeunes peuvent
se donner l'énergie et occuper leur temps libre,ce qui fait les jeunes
étaient préoccupés qu'avec la consommation des drogues de
tous types !
A Salé, la drogue (hashish et psychotropes) se vend en
plein jour comme au quartier Rostal où des garages ou appartements se
sont transformés en des points noirs de commercialisation et ce, face au
manque de moyens humains et matériels des services de police qui
n'arrivent pas à couvrir l'ensemble des quartiers.Sans réelle
alternative, ces jeunes sombrent dans les ténèbres de la drogue
et de la criminalité.Les jeunes, premières victimes de ce
fléau.
Figure n° 6 : La proportion de détenus
sur 100 personnes en 2017
251659264
Source : Dessin Mohamed Elkho-Le360
L'étude de la criminalité dans les grandes
villes du pays se base sur le critère des arrestations par rapport au
nombre d'habitants, selon les chiffres fournis par Haut-commissariat au plan
suite au recensement de 2014.
Marrakech est la ville qui a connu le plus grand taux de
criminalité (3,33%), soit plus 3 délits et crimes pour chaque 100
habitants. 31.000 individus ont été arrêtés dans la
ville Ocre entre mai 2016 et mai 2017.
La région de Rabat-Salé-Skhirat-Témara
occupe la deuxième place dans ce triste hit-parade avec une moyenne de
3,23%.Pas moins de 57.000 arrestations ont été
opérées, selon les chiffres avancés par le préfet
de police de Rabat, Mustapha Moufid lors de la célébration du 62e
anniversaire de la création de la DGSN.44(*)
4.1. Les pratiques Marketing
territorial réalisés à Salé :
Depuis 2004, la ville de Salé comme d'autres villes du
Maroc, a vécu au rythme de projets ambitieux structurants de
développement, qui contribuent à l'amélioration de son
attractivité et au renforcement de sa vocation touristique ainsi qu'au
développement urbain de la ville, les conditions de vie des habitants et
à faire de la ville l'un des plus grands pôles urbains du Royaume,
parmi lesquels on peut citer:
- Programme d'aménagement de la vallée du Bou
Regreg,annoncé le 12 mai 2004 et qui s'étant une
surfaceapproximative de 6000 ha situé entre les deux villes deRabat et
Salé doté d'un montant global de 11 milliards dh.
- Programme national de Villes sans Bidonvilles que Sa
Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a donné le coup
d'envoi ets'étalesur 7 années 2004-2010, dans le but de
l'éradication des Bidonvilles de la cité, parafé à
Salé en date du 22/07/2004.Le financement du programme « Villes
sans bidonvilles » est un défi auquel répondent des
modalités originales de financement. Le financement repose sur 3 piliers
; les efforts des ménages, le financement direct par l'Etat (30
milliards de dirhams sur 10 ans), et la mise en place de crédits
bancaires appropriés et garantis. La part de l'Etat a été
abondée par la création d'une taxe nouvelle sur les sacs de
ciments utilisés par les habitants pour les constructions légales
et informelles ; cette taxe a permis de décupler le budget du
Ministère.
- Programme de l'Initiative Nationale de Développement
Humain annoncé le 18/05/2005 visant la lutte contre la pauvreté
et l'exclusion sociale.
- Programme de mise à niveau urbain de la ville
(2014-2016) dont le lancement a été donné le 12/02/2014
avec un budget d'environ 1,038 milliards.
- Programme national de collecte et traitement des ordures
ménagères bénéficiant d'un budget de 161 millions
de dh pour l'ensemble urbain de Rabat-Salé
- Programme national d'assainissement liquide et traitement
des rejets.
- Programme de développement communal porté par
les différentes instances élues.
- Programme de développement régional
porté par le conseil de la région Rabat-Salé-Kenitra.
- Programme Technopolis lancé en 2005 qui appuie la
vision stratégique Maroc électronique.
- Programme des tissus urbains traditionnels qui vise la
réhabilitation de la médina de Salé et des hôtels,
la restauration des monuments historiques, la réhabilitation des
habitations menaçant ruine, l'aménagement de la corniche et de la
route côtière, la mise à niveau des entrées Nord de
la ville et des établissements sportifs, ainsi que la mise à
niveau des quartiers sous-équipés, dans le cadre de la
première convention de partenariat en avril 2007 avec un budget de 54
millions de dh et la deuxième en mai de lamême année avec
un budget de 36 millions de dh.
- Convention cadre du programme de mise à niveau et
dedéveloppement de la médina de Salé 2019-2023.
Ces projets ont nécessités des sommes colossales
pour l'Etat, mais l'accélération de la cadence s'impose et le
développement territorial est une nécessité.Cet objectif
répond à de multiples enjeux : il s'agit, non seulement d'attirer
des entreprises, des hommes et des capitaux extérieurs, mais aussi de
redynamiser l'existant en valorisant les acteurs locaux.
Les programmes cités avant ont été
conçus dans leur quasi-totalité, c'est à direquelque 'uns
sont toujours cours; notamment celui de l'aménagement de la
vallée Bouregreg, jusqu'aujourd'hui les projets au niveau de l'espace de
la rive est un chantier vaste de projets et cela a durévingt ans, une
période plus ou moins longue d'immobilisme et de léthargie, une
période qui a connu une amplification d'un certain nombre de
phénomènes anarchiques dans pratiquement l'ensemble des aspects
de la vie des citoyens: habitat, transports, services publics...
La Marina, la Tour Mohammed VI (projet de BMCE) ou encore le
Palais des congrès sont les projets phares qu'abrite ou abritera la
ville de Salé et plus précisément sa rive du Bouregreg,
dite l'Oulja. Donnant sur Rabat, la rive connaît ainsi une
métamorphose, depuis le lancement du projet d'aménagement de la
vallée de Bouregreg en 2004.
Le Roi avait donné le coup d'envoi officiel des travaux
de la Tour Mohammed VI le 1er novembre 2018. Cette Tour symbolise
l'émergence et le rayonnement des deux villes jumelles Rabat et
Salé, dans le cadre du programme « Rabat ville lumière,
capitale marocaine de la culture », dont l'Agence Bouregreg constitue un
des principaux partenaires.
Pour assurer la bonne circulation entre les deux rives, les
chantiers de construction de ponts se sont succédé. Les derniers
ont été ceux du pont Moulay Youssef inauguré en 2014 et de
celui de Ribat Al Fath en 2018, permettant d'assurer une grande fluidité
du trafic.En ce qui concerne la ville un programme de mise à niveau
urbaine intégrée a été lancé en 2014 avec un
budget de 1 milliard de dirhams. Ce programme prévu sur 2 ans devait
préserver le patrimoine historique de Salé, améliorer le
cadre de vie de ses habitants et redynamiser sa base
socio-économique.Selon Fikri Benabdellah45(*), président de l'Association Rabat-Salé
mémoire, ce programme a permis de nombreuses réalisations. Assez
en tout cas selon lui pour ne pas s'attarder sur ses manquements. La ville
devrait, d'ailleurs, profiter d'un programme complémentaire de
réhabilitation de sa médina, dans le cadre d'un programme
lancé par le roi en octobre 2018, pour la réhabilitation des
médinas de 4 villes, en l'occurrence Salé, Meknès,
Tétouan et Essaouira.
Ainsi, dans le cadre de ce projet, Salé s'est vu
allouer une enveloppe 900 millions de dirhams.Benabdellah a souligné
que depuis 2018, se rajoutent 4 milliards de dirhams pour la mise à
niveau du reste de la ville. Il est ainsi question de l'élargissement de
voies, de l'intégration d'équipements dans différents
secteurs de la vie, de la rénovation de l'habitat insalubre,
équipements culturels, etc., soit des chantiers à l'image de ceux
initiés à Rabat.
Par conséquent ce nouveau programme est censé
aidé à briser la monotonie de longues années de cette
cité, considérée comme une "ville-dortoir" et pallier le
manque d'équipement dont elle a beaucoup souffert.Benabdellah explique
d'ailleurs que Salé, tout autant que Témara, a historiquement
constitué un déversoir pour l'exode rural, ce qui a
épargné Rabat. «La ville de Salé a beaucoup souffert
de cette situation mais il faut tout de même avouer que ce sont les
promoteurs et les propriétaires terriens Slawis qui ont
mené leurs projets à tambour battant qui n'en ont pas fait une
véritable ville».De même, l'ancien ministre des Finances et
ancien maire de Rabat, Fathalah Oualalou, déplore cette conception de la
ville. Souligne qu'hormis l'ancienne Médina, «le reste a
été conçu pour accueillir ceux qui travaillent à
Rabat», ce qui confirme le statut de ville-dortoir. En effet, Salé
abrite beaucoup de gens qui travaillent à Rabat, les gens choisissent
souvent Salé comme destination de logement du fait de sa
proximité de la ville administrative, capitale du pays, où la
plupart des unités économiques et administrations publiques se
trouvent. Il y a aussi les écoles supérieures qu'ils soient
publiques ou privées au niveau de Rabat et Salé comme on les a
déjà cité précédemment et qui attirentdes
étudiants à l'échelle nationale.
Dans le cadre de l'aménagement de la Vallée
Bouregreg, il y Il y a eu récemment une très belle initiative de
la part de l'agence de Bouregreg avec des projets très
intéressants !
L'AAVB (Agence pour l'Aménagement de la Vallée
du Bouregreg) et la FUNCI ont signé un accord en 2014 afin de
créer «l'école de jardinage Med O Med - Bouregreg» dans
la ville de Salé, un projet de formation et d'insertion professionnelle
à caractère social, culturel et environnemental. Il a pour
objectif de renforcer les capacités des personnes menacées
d'exclusion sociale en les dotant des qualifications nécessaires pour
devenir des jardiniers capables de créer et d'entretenir les espaces
verts dans les règles de l'art, notamment l'art des jardins
arabo-andalous. 120 bénéficiaires sont formés en jardinage
et 90 % d'entre eux sont accompagnés pour être placés dans
un emploi stable. 9 formateurs marocains sont formés au cursus de
formation développé et enseigné par l'Université de
Séville.46(*)En
fait, les apprentis ont déjà planté une grande partie du
jardin, qui compte 120 espèces botaniques différentes. Le
reste de l'espace sera transformé en crèche durant l'année
scolaire 2020-2021. Parallèlement, et dans le but d'assurer la
pérennité économique du projet, cet espace deviendra un
parc culturel attractif ouvert au public, avec une boutique de vente de plantes
et de produits issus de l'agriculture biologique, et un restaurant, en plus
d'offrir toutes sortes d'ateliers et d'activités culturels et de
sensibilisation.47(*)
Le recrutement et la formation, constitue l'âme de ce
projet social, destiné aux groupes à risque d'exclusion sociale,
est mené par le professeur de l'Université de Séville
Alberto Juan y Seva, grâce à un accord signé par la FUNCI
avec cette université.
Le diplôme de cette école de formation non
formelle sera reconnu par le ministère marocain de l'Éducation
nationale et de la Formation professionnelle. Cette école est en
passe de devenir non seulement une référence sociale pour le
Maroc, mais aussi un exemple environnemental et touristique.
Figure n°7 : L'école de jardinage de
MED O MED à Bouregreg, Salé
Source : la page Facebook
@EcoledeJardinageBouregregMedomed · Formation
251653120
Figure n°8 : La promotion 2018 des
étudiants de l'école de Jardinage à
Salé
251658240
Source : Photographies sur le site
medomed.org/gardening-school-project-sale
251656192
Avec la même agence, dans le cadre de
l'aménagement et de développement des deux rives du fleuve
Bouregreg, s'est jointe à Al Mâabar d'Abou Dhabi, afin de
créer une cité de 35 hectares comprenant des résidences,
hôtels, commerces et musées, en plus d'une cité des arts et
métiers : Bab Al-Bahr. Elle doit accueillir le 1er hôtel Rotana du
Maroc, hôtel 5 étoiles de deux cent cinquante chambres avec salle
de sports, piscine, restaurants et espaces « business. Il est prévu
aussi la construction d'une tour de quatorze étages appelée
« Sport Eco City ». On peut aussi voir au niveau du Bouregreg
actuellement deux beaux terrains dédiés au basket-ball, aussi
bien d'autres terrains de différents sport, et une piscine. Cela
estaprès avoir démolitun immeuble en 2018, car non conforme sur
instructions royales. Ces deux aires de jeu ont été construites
grâce à la même agence« l'Agence
d'aménagement de la vallée du Bouregreg ». Les jeunes
pourront donc s'adonner, sous le pont du Bouregreg, à plusieurs sports,
merci Majesté !
On ne peut pas également ignorer un projet de grande
envergure qui sera officiellement inaugurés ; L'institut
Supérieur de laMagisture (ISM) établi dans la zone Technopolis de
Rabat-Salé.Mohamed Aujjar, ministre de la Justice,a
déclaré à le360 que l'Institut "assurera la formation dans
tous les métiers de la magistrature, notamment ceux des greffiers et des
notaires".48(*)
L'ISM aura une capacité d'accueil et
d'hébergement de 1.000 personnes. Il s'agit d'un établissement
public à caractère administratif relevant du ministère de
la Justice. L'Institut est doté de la personnalité civile et de
l'autonomie financière et son budget est rattaché, pour ordre, au
budget général de l'Etat.
Le Maroc s'est inscrit ces dernières années dans
une perspective accordant une importance incontournable à la logistique,
la considérant comme un défi majeur des politiques publiques en
vue de rendre le territoire bien aménagé et bien
équipé et donc attractif. C'est dans ce cadre que la
« régionalisation avancée » et les politiques
de développement visant à lutter contre les
inégalités régionales et à faire
bénéficier les régions des avantages concurrentiels issus
d'une logistique performante et un meilleur assainissement des territoires afin
de réaliser un développement durable.
Salé est desservie par le tramway qui assure une
mobilité écologique reliant Salé et Rabat et donc
traversant le Bouregreg permettant d'assurer le transport des citoyens mais
également de réduire le nombre de bus traversant le pont
principale source de l'embouteillage. D'ailleurs, il est prévu
l'extension du réseau tramway pour arriver à la ville Salé
Al Jadida, ce qui facilitera de plus en plus le déplacement dans toute
la commune de Salé.
L'aéroport international de Rabat-Salé dessert
cette dernière, permettant ainsi l'accueil des touristes. Tout de
même, le LGV maintenant assure le déplacement de Salé-Rabat
vers Tanger en une heure seulement ! Cela fait déjà un
avantage pour les deux villes.
D'après Wikipédia, une gare TGV est
prévue en périphérie près de Technopolis. Ça
serait un projet très intéressant et innovant en faveur de
Salé et précisément Salé Al Jadida la petite ville
dortoir qui se trouve juste à côté du Technopolis.
Conclusion:
Après avoir parlé de cet amoncellement de
projets présents et futures au niveau de Salé et la
préoccupation de l'Etat par la rénovation significative des deux
rives du fleuve Bouregreg qui sépare la ville Salé,
l'oubliée de sa voisine Rabat, comme on la surnomme dans plusieurs
articles et ouvrages, devrait insuffler de l'espoir à cette ville
longtemps délaissée par les anciens élus qui
étaient incapables de résoudre ses problèmes, soit pour
des raisons d'incompétences ou de malhonnêteté.
Actuellement on peut constater que l'actuel bureau a une
volonté de travailler d'une manière collégiale, en
groupe.
En revanche, Salé a la chance d'avoir le projet
d'aménagement de Bouregreg, lui permettant de connaître à
terme un important développement économique et touristique.
Conclusion
Générale :
Pour conclure ce humble travail il faut dire que la
mondialisation des économies a mis en concurrence non seulement les
entreprises, mais aussi les régions, les villes, les compagnes, les
communes, les collectivités locales... Bref, tous les territoires. En
outre, les nouvelles technologies d'information et de communication ont
engendré la perméabilité des frontières, le
désenclavement et le décloisonnement des territoires. Cela
nécessite de la part de tout le territoire, une bonne gouvernance pour
créer plus de richesse et de valeur.
Au terme de cette étude, nous ne pouvons qu'avoir
conscience du rôle important que peut jouer le Marketing territorial sur
le territoire. Ce dernier nécessite lamaîtrise de l'ensemble de
ses composantes et de ses aspects. Le territoire étant un système
complexe enjeu majeur pour les acteurs du territoire.
Le territoire cherche en effet de nouveaux moyens pour exister
sur le plan national et international, des moyens qui sont
générateurs d'image mais aussi de sens -pour ceux que l'on
cherche à attirer autant que pour ceux qui y vivent. Ce sont c'est
modalité « nouvelles » de l'action Marketing publique.
Le développement local passe par l'installation et la
présence des infrastructures, des entreprises, du tourisme... C'est cela
qui créent des emplois pour les habitants et qui finances les
collectivités à travers les impôts qu'elles paient et la
consommation. De ce fait, un territoire sans ces composantes n'est pas viable,
il est condamné au déclin et à la perte, par effet
d'entraînement, de plus d'entreprises et des habitants, tentés de
résider là ou ils se trouve un travail, un logement
décent, et ce qui suit.Dans son évolution, le marketing est
apparu comme un outil capable d'aider les responsables locaux et les acteurs
territoriaux à comprendre les besoins des investisseurs, à les
satisfaire et de façon générale à attirer les
investisseurs et peser sur leur décision de localisation au sein du
territoire. C'est à travers cela que le marketing est
considéré comme un outil du développement local.
Le Marketing territorial apporte un ensemble de repères
(méthodes, techniques, outils, bonnes pratiques, etc.) qui permettent de
faciliter les actions des élus et des techniciens. Mais, plus encore, le
marketing territorial est un état d'esprit reposant sur deux valeurs
importantes : le travail collectif et l'écoute des besoins.
La démarche marketing devrait ainsi provoquer une
reflexion concertée sur les valeurs du territoire et son
identité. Car l'objet du Marketing est avant tout, de
fédérer les énergies au sein d'un territoire, créer
un argument d'attractivité (touistique, économique, humaine,
etc.) en élaborant une identité commune autour des valeurs (
culturelles, géographiques, etc.) partagées par la population et
diffusée par les acteurs locaux.
Cette approche est encore novatrice, elle nécessite
encore beaucoup de travaux de recherche et constitue un défi pour toutes
les autorités publiques, dans la mesure où elle réclame
une évolution dans les mentalités et les comportements des
acteurs territoriaux qui doivent avoir un rôle actif dans la
décision d'investissement dans le territoire.
L'étude de Salé en terme de ce sujet, montre
qu'elle avait été victime du choix hasardeux d'en faire une
cité-dortoir, parfois évoquée comme «banlieue de
Rabat »en raison de sa proximité de Rabat et de Casablanca par
l'affectation de cadres dans l'administration et de techniciens de très
haut niveau ont participé à ces flux migratoires dans des
proportions plus importantes.Salé a ainsi vu sa population croître
à un rythme alarmant, ce qui a fait d'elle la seconde grande
agglomération de tout le pays après Casablanca. Au-delà de
l'aspect quantitatif de la pression démographique qu'a connu
Salé, on assiste également à des changements/mutations
qualitatifs, notamment l'urbanisation rapide et l'augmentation de la part des
jeunes comme conséquence de la transition démographique rapide.
Cela est de nature à peser sur l'économie et la
société et notamment sur les conditions de vie des jeunes avec
les contraintes du marché de l'emploi, la formation, l'émigration
illégale, la pauvreté, la délinquence etc. Bref l'on peut
constater les conditions lamentables dans lesquelles vivaient des centaines de
milliers de gens, qui ne bénéficient pas de l'environnement
matériel et culturel qui aurait permis de dépasser la
citadinité traditionnelle en créant les conditions
d'émergence de nouveaux processus d'intégration urbaine.
De ce fait, le réaménagement et la valorisation
de ce territoire est devenu au coeur des préoccupations et des actions
de l'Etat, à travers plusieurs programmes.
Les limites et entraves du
mémoire :
Salé s'est inscrite d'abord dans celui de
« Villes sans bidonvilles ». Ses résultats sont
encourageants : 90 % des bidonvilles ont été
résorbés, reste que celui de SEHB. Ses habitants n'ont pas voulu
s'installer dans les appartements d'Al Omrane qui l'ont offert à
Salé AlJadida, sous prétexte que ceux-ci sont loinde Rabat et du
centre de Salé.
Parmi les autres limites qu'on a pu constater à travers
la recherche, c'est que les maisons non réglementaires sont beaucoup au
niveau du quartier d'AlKaria, et celui d'OnqJmel, mais bonne nouvelle on entend
une rumeur du fait que l'agence Bouregreg va l'éradiquervu que ça
rentre dans le terrain de la vallée Bouregreg.
On peut toutefois s'interroger sur la qualité finale et
la résistance au temps de ces logements d'autant qu'il n'existe pas de
gestion collective des copropriétés au Maroc. Ce qui posera
à terme un problème. Mais il constitue peut-être une
étape obligée pour améliorer les conditions de vie de
populations vivant dans une précarité absolue dans des
bidonvilles complètement insalubres, installés sur des terrains
impossible à assainir.
Le projet de réhabilitation de la médina de
Salé n'en manque pas d'inconvénients aussi, du fait que la
décision de la gentrification devrait être envisagée
très longtemps, par ce qu'il y a un déficit d'habitants dans la
médina, Se pose donc l'équation suivante : comment maintenir cet
équilibre, et par là comment retenir la population sur place ou
attirer une population porteuse d'espoir ? Je crois qu'il faut aussi repenser
les espaces communs et introduire les services urbains de proximité
manquants : hôpital, poste, etc., éléments essentiels dont
l'absence amènerait les gens à quitter la médina.
Traverser toute la médina à pied pour acheter un timbre, aller
à l'école ou se soigner... n'est plus viable. Il s'agit d'assurer
aux habitants présents et futurs un niveau d'équipement en
services urbains à la hauteur au moins des autres quartiers
résidentiels.
Toutefois, dans la médina de Salé, la pression
foncière a chassé les commerçants et artisans
traditionnels du réseau soukier il y a plusieurs décennies. On
constate aujourd'hui qu'il ne reste plus qu'un seul cordonnier dans la rue des
cordonniers, le seul, également, à continuer à fabriquer
des babouches de manière artisanale ; sinon, règnent le plastique
dans toute sa splendeur et les chaussures de sport made in China. Toute la rue
a perdu son ancienne activité, on y vend tout et n'importe quoi, comme
dans un supermarché.
En revanche, le projet du Bouregreg au niveau de la Marina, a
malheureusement tourné complètement le dos à la
médina de Salé. Et aujourd'hui, on se retrouve avec une marina
que l'on pensait extrêmement intéressante parce qu'elle arrive
à 50, 60 mètres de la muraille, on disait « cela va attirer
du monde et des activités », eh bien non, car, juste
derrière la marina, le projet est en train de construire un mur
d'hôtels et de résidences de standing (rez-de-chaussée plus
deux et trois étages) barrant la vue sur la médina depuis le
Bouregreg. Outre le fait qu'on ne pourra plus apercevoir la médina de
Salé à partir du Bouregreg ou de Rabat ou de n'importe quel autre
point de vue ; il constitue non pas une continuité au sein de
l'agglomération, mais une véritable coupure visuelle et
réelle entre les cités médiévales de Rabat, des
Oudayas et de Salé.Ce projet ne prend en compte ni les besoins de la
ville de Salé, ni ceux de la ville de Rabat ou de la conurbation. On se
retrouve avec un projet parachuté, de type hors-sol, posé sur un
site assez extraordinaire (tout l'environnement de l'embouchure)... Le
gâchis vient du fait qu'avec ce projet on avait l'occasion de recoudre
une agglomération, celle de Rabat-Salé, de refaire une liaison
entre les trois sites médiévaux de la conurbation : la
médina de Rabat, la kasbah des Oudayas et la médina de
Salé et d'en refaire une centralité. Mais rien de cela n'a
été pensé et réalisé : on se retrouve face
à quelque chose d'indéfinissable et d'incompréhensible.
Les concepteurs s'amusent à prévoir, dans une autre phase du
projet du Bouregreg, une cité qu'ils appellent « la Cité des
arts et métiers », à l'image d'une grande cité
artisanale folklorisée où ils vendront des ersatz de la
médina, où le touriste n'aura même pas besoin d'aller en
médina, il aura tout à portée de main (comme dans un
supermarché) ; et le touriste navigateur, en accostant dans la marina,
pourra y faire ses courses et repartir aussitôt.
Pour revenir à la gentrification, nous aurions attendu
de ce projet qu'il participe à l'amélioration de l'image de la
médina, en provoquant un appel d'air auprès d'une population
aisée, en l'encourageant à venir s'installer en son sein ; mais
comme nous venons de le voir, le projet propose des logements de standing
déconnectés de la médina. Ce projet au potentiel «
gentrifiant » devient ainsi concurrent.
Pour finir, nous dirons que la sauvegarde de la médina
demande non seulement la mobilisation de la société civile (ONG,
etc.) mais aussi et surtout celle de la population qui l'habite ainsi que celle
l'Administration, avec un grand A, qui semble depuis près de 36 ans ne
pas avoir fait grand-chose pour elle. Le plus inquiétant, c'est que le
temps passe et efface ainsi chaque jour une part de notre patrimoine (et de
notre âme), mémoire que nous ne pourrons même pas laisser
à nos enfants.
On trouve parmi les entraves à l'investissement
dénoncées par les investisseurs eux-mêmes, par les
autorités publiques, ainsi par le CRI de la région
Rabat-Salé est l'accès au foncier. Ce dernier demeure parmi les
entraves majeures à l'investissement en raison de la complexité
des procédures visant sa mobilisation en faveur du développement
économique. Aussi, les documents d'urbanisme constituent parfois des
entraves à l'investissement.
Leçons apprises et
recommandations :
Pour y faire face, les recommandations que nous pouvons mettre
en avant s'articulent comme suit :
- Le changement nécessaire d'image ne doit pas
s'accompagner un discours marketing ("storytelling") éloigné de
l'ADN véritable du quartier et auquel tiennent tant ses habitants. En
réussissant à changer l'image extérieure sans
dénaturer l'ADN territorial, il sera plus facile d'améliorer
l'attractivité du territoire pour y accueillir de nouvelles
activités, des habitants ou encore des événements.
- Le développement économique de la
région passe aussi par le développement humain. Il s'agit d'un
élément déterminant.
- Il faut d'impliquer ceux qui interviennent au cours du
processus de réhabilitation et d'éviter ainsi les
phénomènes de pesanteur,voire d'obstruction que tel ou tel
département peut provoquer par ignorance des tenants et aboutissants du
programme.
- Il faudrait surtout arriver à réorganiser les
activités économiques et réussir à aider les
activités dynamiques à se réinstaller dans la
médina. Cette réorganisation devrait permettre à celles
qui ne sont pas polluantes et qui n'ont pas besoin d'espace extrêmement
important de rester en médina, d`accompagner celles qui ne peuvent pas
demeurer et réintroduire d'autres activités adaptées
à ce tissu et qui sont porteuses.
- Les grandes demeures qui présentent un
intérêt historique ou architecturales pourraient être
reprises et transformées soit en maisons d'hôtes, ou bien des
restaurants ou autre, soit en équipement social ou culturel.Ces
différentes interventions seraient censées constituer un
réseau qui jalonnerait les circuits de découverte de la
médina et constitueraient la locomotive de la requalificationdu tissu
médinal.
- Aujourd'hui, certains espaces sont délaissés
ou ne sont plus utilisables, comme les fondouks (anciens
caravansérails), parceque leur fonction a disparu. Ces espaces
pourraient accueillir des activités et services qui seraient en mesure
d'améliorer l'attractivité de la médina.
- Les abords et l'extérieur doivent permettre de
préparer le visiteur à accéder à ce tissu
médinal en mettant en place certains services (accueil, information,
parking, transports, etc.)
Mieux équipée, la médina pourrait
dissuader ses habitants de la quitter et même attirer une population plus
aisée.
Parmi les lecons apprises on peut citer :
- mobilité écologique notamment par la mise en
service de la ligne de tramway reliant Salé et Rabat et le remplacement
progressif des vieux bus polluants
- éclairage public avec le développement de
luminaires en Led5 à puissance modulable et contrôlés
à distance, ce qui a permis de réduire la facture
d'électricité de la ville de façon notable. Cette
politique sera amplifiée par la création d'une
Société de développement local dont la mission est de
changer tous les luminaires de la ville en Led. Les économies
engendrées pourront être consacrées à des politiques
d'investissements
- sensibilisation des populations aux économies
d'énergie par l'installation de panneaux d'informations en Led,
eux-mêmes alimentés en énergie par des panneaux
photovoltaïques
- réduction des consommations
d'électricité dans les programmes sociaux de logements par
l'obligation faite aux promoteurs de doter les immeubles de panneaux
photovoltaïques connectés à des détecteurs de
mouvement pour alimenter les cages d'escalier.
Liste des tableaux et
figures :
Figure n°1 : Localisation de la ville Salé
Figure n°2 :Couvert Forestier de la Région
RABAT-SALE-KENITRA
Figure n°3 :Les 5 arrondissements de Salé
Figure n°4 :Problème des déchets
à côté de la Medina de Salé
Figure n°5 :Médina de Salé (2012).
Constructions d'immeubles (R+3) non réglementaires en plein coeur de la
médina; celles-ci viennent complètement dénaturer le tissu
médinal et font plutôt penser à un quartier clandestin
qu'à une médina
Figure n°6 :La proportion de détenus sur 100
personnes
Figure n°7 : L'école de jardinage de MED O
MED à Bouregreg, Salé
Figure n°8 : La promotion 2018 des étudiants
de l'école de Jardinage à Salé
Tableau n°1 : Les composantes de
l'attractivité résidentielle
Tableau n°2 : Évolution démographique
de la population
Tableau n°3 : Taux d'urbanisation prévu au
niveau des villes en 2020 et 2030
Tableau n°4 : Taux de chômage et taux
d'activité selon les provinces
Tableau n°5 : Lauréats selon les branches
d'activité le niveau et le sexe à Salé 2015-169 Secteur
Public
Tableau n°6 : Tapis Traditionnels estampilles dans
la région, 2016
Tableau n°7 : Coopératives Artisanales et
adhérentes par préfecture ou province, 2016
Tableau n°8 : Exportations de produits artisanaux en
quantités et valeurs dans la région, 2016
Tableau n°9 : Grandeurs économiques relatives
aux unités industrielles par préfecture, 2015
Tableau n°10 : Etablissements Classées Par
Préfecture ou Province, 2016
Tableau n°11 : Capacité en lits des
établissements classés par préfecture ou province, 2016
Tableau n°12 : Répartition régionale
des arrivées dans les établissements classés par type de
tourisme dans la région, 2016
Graphique 1 : Evolution de la Population légale
par préfecture ou province entre les Recensement Général
de la Population et de l'Habitat (RGPH) 2004 et 2014
Graphique 2 : Retard scolaire par province :
Région de RABAT-SALE-KENITRA
Graphique 3 :ETABLISSEMENTS CLASSEES PAR
PREFECTURE,2016
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https://aujourdhui.ma/societe/sale-lanalphabetisme-affiche-un-taux-de-217
http://www.ondh.ma/sites/default/files/documents/rapport_disparites_territoriales.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Office_de_la_formation_professionnelle_et_de_la_promotion_du_travail
https://www.rabatinvest.ma/articles/artisanat
; https://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9#Brown
; https://fr.villedesale.ma/artisanat/
https://leseco.ma/une-economie-tres-tertiaire/
https://aujourdhui.ma/societe/les-principaux-facteurs-de-linsecurite-a-sale-3991
http://article19.ma/accueil/archives/86890
http://economie-entreprises.com/2019/03/07/sale-loubliee/
https://drosos.org/fr/projekte/med-o-med-ecole-de-jardinage-bouregreg/
(2020)
https://medomed.org/featured_item/gardening-school-project-sale/
https://fr.le360.ma/politique/video-le360-au-coeur-du-nouveau-siege-de-linstitut-superieur-de-la-magistrature-135535
Table des matières:
REMERCIEMENTS
2
INTRODUCTION
4
CHAPITRE
1: REVUE DE LITTÉRATURE
7
INTRODUCTION :
7
1. LE TERRITOIRE : SUPPORT ET OBJET DU
MARKETING TERRITORIAL
9
2. L'ATTRACTIVITÉ
TERRITORIALE :
12
3. L'HOSPITALITÉ :
16
4. LE NEW PUBLIC MANAGEMENT ET LE MARKETING
TERRITORIAL :
17
4.1. L'émergence du New
public management :
17
4.2. La définition du
marketing territorial et son émergence inéluctable
18
CONCLUSION :
21
CHAPITRE 2
: ETUDE DE CAS DE LA VILLE SALÉ
22
INTRODUCTION :
23
1.
PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA VILLE
SALÉ :
24
1.1. SALÉ, UN RICHE PATRIMOINE
HISTORIQUE :
25
1.2. POTENTIEL NATUREL RICHE ET
DIVERSIFIÉ :
26
2. ANALYSE DES
CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA VILLE
SALÉ :
29
2.1. STRUCTURE
DÉMOGRAPHIQUE :
29
2.2. TAUX D'URBANISATION :
33
2.3. CHÔMAGE ET ACTIVITÉ:
34
2.4. L'ENSEIGNEMENT À
SALÉ :
35
2.5. LE SECTEUR D'ARTISANAT :
39
2.6. LE SECTEUR DE L'INDUSTRIE :
42
2.7. LE SECTEUR DU TOURISME :
44
3. DE SALÉ
L'OUBLIÉE VERS SALÉ QUI ASPIRE LE RÉAMÉNAGEMENT ET
LA PROSPÉRITÉ :
53
3.1. LES PRATIQUES MARKETING TERRITORIAL
RÉALISÉS À SALÉ :
55
CONCLUSION :
62
CONCLUSION GÉNÉRALE :
64
LES LIMITES ET ENTRAVES DU
MÉMOIRE :
65
LEÇONS APPRISES ET
RECOMMANDATIONS :
68
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES :
71
BIBLIOGRAPHIE :
73
REULAND R., CHOUDRY J. FAGEL (1985),
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PENSER DANS UNE ÉCONOMIE RELATIONNELLE... », POUVOIRS
LOCAUX, N°61, DOSSIER, II/2004.
75
WEBOGRAPHIE :
75
* 1Slogan de la campagne de
promotion menée en février-mars 1 986 par la Commission Nationale
de Développement Social des Quartiers.
* 2 Camille Chamard, Le
Marketing territorial « Comment développer
l'attractivité et l'hospitalité des territoire ? »
2014, p.11.
* 3Dictionnaire Larousse.
* 4 La première
édition de cet ouvrage date de 1976.
* 5 Institut National de la
Statistique et des Etudes économiques.
* 6 Organisation de
Coopération et de Développement économique.
* 7Hervé Alexandre,
François Cusin & Claire Juillard,
« L'attractivité résidentielle des
agglomérations françaises » Juillet 2010, p.9.
* 8Le Royaume-Uni a
développé des approches de « Compulsory Competitive
Tendering », notamment à partir du début des
années 1980 où elles ont été étendues aux
autorités locales. Elles visent à introduire, de manière
parfois statutaire, des logiques concurrentielles de marché dans les
modes de fonctionnement des services publics : contractualisation externe,
privatisation.
* 9Jean Haëntjens (2009),
« Stratégies et avenir des villes européennes »,
Futuribles, n°354, juillet-août, p. 5-1.
* 10Hatem F., Le marketing
Territorial : principes, méthodes et pratiques, Corlet-Editions (EMS),
collection "Les essentiels de la gestion", novembre 2007
* 11BENOIT Meyronin - Vers la
notion de « servuction urbaine » ou Les apports du marketing des
services au marketing territorial - Actes du 4° congrès sur les
tendances du marketing - Paris, France, 2005 - Document Internet -
www.escpeap.net/conferences/marketing/2005_cp/Materiali/Paper/Fr/MEYRONIN_VALLA.pdf
* 12Camille Chamard,
« Le Marketing territorial, Comment développer
l'attractivité et l'hospitalité des territoires »
(2014) p.42.
* 13
https://www.journeybeyondtravel.com/blog/sale-morocco.html
* 14Ahmed Khalid Ben Omar,
Islam, vie collective, organisation sociale et politique dans la ville de
Salé : (1792-1930).
* 15
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9,
Démographie.
* 16
http://www.e-rabat.net/pages/sale-et-rabat-ville-unie.html
* 17M. Lahlou, La variable
démographique dans la politique économique marocaine
https://books.openedition.org/iremam/2420#tocfrom2n4
* 18Abdellatif Fadloullah,
Université de Rabat, Maroc, « Explosion urbaine et maîtrise
de la croissance des grandes agglomérations marocaines : le cas de la
capitale », Université du Maine Le Mans (France)/CNRS
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9#cite_note-d%C3%A9mog-112
* 19 / 19
Wikipédia partie « démographie ».
* 20 Leila Messaoudi,
Urbanisation linguistique et dynamique langagière dans la ville de
Rabat, Cahiers de Sociolinguistique, (2001) p. 134, 135.
* 21 Abdellatif Fadloullah,
Université de Rabat, Maroc, « Explosion urbaine et maîtrise
de la croissance des grandes agglomérations marocaines : le cas de la
capitale », Université du Maine Le Mans (France)/CNRS
(consulté le 3 juillet 2013).
* 22 Kenneth L. Brown, Les Gens
de Salé : Tradition et changement dans une ville marocaine de 1830
à 1930 [« People of Salé: Tradition and Change in a Moroccan
City, 1830-1930 »], Casablanca, Eddif, coll. « Essai », 2001
(1re éd. 1976)
*
23https://www.hcp.ma/region-rabat/attachment/1821320/
* 25PROJECTIONS DE LA
POPULATION REGION DE RABAT-SALE-KENITRA 2014- 2030.
* 26
https://www.hcp.ma/region-rabat/attachment/1610263/
* 27
https://www.hcp.ma/file/103048/
* 28 Enseignement à
Salé sur le site de la commune Salé, l'enseignement secondaire
collégial ;
https://fr.villedesale.ma/enseignement-a-sale/
*
29https://www.hcp.ma/region-rabat/attachment/1821320/
* 30Le site de la commune de
Salé, section Enseignement
https://fr.villedesale.ma/enseignement-a-sale/
* 31Salé :
L'analphabétisme affiche un taux de 21,7%, au journal Aujourd'hui le
Maroc ;
https://aujourdhui.ma/societe/sale-lanalphabetisme-affiche-un-taux-de-217
* 32
http://www.ondh.ma/sites/default/files/documents/rapport_disparites_territoriales.pdf
* 33 OFPPT sur
Wikipédia,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Office_de_la_formation_professionnelle_et_de_la_promotion_du_travail
* 34
https://www.rabatinvest.ma/articles/artisanat
Section Artisanat
* 35 Kenneth L. Brown, Les Gens
de Salé : Tradition et changement dans une ville marocaine de 1830
à 1930 [« People of Salé: Tradition and Change in a Moroccan
City, 1830-1930 »], Casablanca, Eddif, coll. « Essai », 2001
(1re éd. 1976)
* 36 Salé sur
Wikipédia, section Artisanat ;
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9#Brown
* 37 Site de la commune de
Salé, section Artisanat ;
https://fr.villedesale.ma/artisanat/
* 38Article du journal LesEco
« Une économie très tertiaire » (2017) ;
https://leseco.ma/une-economie-tres-tertiaire/
* 39 Salé sur
Wikipédia, section Tourisme ;
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9#Brown
* 40 Leconomiste,
Rabat/Tourisme: Derrière l'offensive digitale, des manquements
élémentaires (2019)
* 41Originaire de Salé,
Nabil Rahmouni est architecte-urbaniste. Il a été architecte
municipal de la ville de Salé de 1984 à 1989 ; il participe
en tant qu'acteur associatif (association Sala al Mustaqbal) et en tant que
consultant (coordinateur du projet Montada Euromed Heritage) à la
sauvegarde du patrimoine de la médina de Salé.
* 42COSLADO E., MCGUINNESS J.
ET MILLER C. (2012) «
Médinas
Immuables ?Gentrification et changement dans les villes
historiques marocaines (1996-2010) ».
* 43Aujourd'hui le
Maroc « Les principaux facteurs de l'insécurité
à Salé »2003 ;
https://aujourdhui.ma/societe/les-principaux-facteurs-de-linsecurite-a-sale-3991
* 44Article19.ma :
Éclairage - Drogue et chômage, les viviers de la
criminalité à Salé (2018) ;
http://article19.ma/accueil/archives/86890
* 45Economie-entreprises:
Salé, l'oubliée ? (2019)
* 46
https://drosos.org/fr/projekte/med-o-med-ecole-de-jardinage-bouregreg/
(2020)
* 47
https://medomed.org/featured_item/gardening-school-project-sale/
* 48LE360- AU COEUR DU NOUVEAU
SIÈGE DE L'INSTITUT SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE (2017).
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