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Marketing territorial et études de cas de la ville de Salé.


par Lamiae Kabbaj
Université Mohammed V Rabat - Licence fondamentale en Management 2020
  

Disponible en mode multipage

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Université Mohammed V Rabat

Faculté des Sciences Juridiques Economiques

Et Sociales de Salé

251634688

Département : Sciences économiques et de gestion

251644928

Le Marketing territorial,

Étude de cas de Salé

tre

251635712Projet de fin d'étude

Encadré : Mme A.ISMAILI

251641856Travail réalisé par :

- Lamiae KABBAJ

251642880

Année universitaire 2019/2020

251643904

Remerciements

Je tiens à remercier sincèrement Mme A.ISMAILI en tant qu'encadrante de projet de fin d'étude, qui s'est toujours montrée à l'écoute et très disponible tout au long de la réalisation de ce mémoire, ainsi pour l'inspiration, l'aide et le temps qu'elle m'a consacré et sans qui ce mémoire n'aurait jamais vu le jour.

Aussi mes amis et tous les gens qui étaient disponibles pour m'aider dans ce travail.

SOMMAIRE :

Introduction générale et problématique.

CHAPITRE I : Revue de littérature

1. Le territoire : support et objet du marketing territorial

2. L'attractivité territoriale

3. L'hospitalité territoriale

4. Le New Public Management et le marketing territorial 

CHAPITRE II : Etude de cas : la ville Salé

1. Présentation générale de la ville Salé

2. Analyse des caractéristiques socio-économiques de la ville Salé 

3. De Salé l'oubliée vers Salé qui aspire le réaménagement et la prospérité

INTRODUCTION

Souvent mise à mal, la réputation de Salé souffre des actes de violence qui y sont commis, de la délinquance, du manque de commerce,... Comme l'atteste d'ailleurs, l'article du 19 décembre 2003 : « la migration rurale et la prolifération des bidonvilles ont fait de Salé une ville fantôme frappée par une délinquance en recrudescence continue » paru dans le journal - Aujourd'hui LE MAROC section Société, en version digitale. Même chose dans le journal Le Matin « Les criminels hantent les rues de Salé » le 18 octobre 2009.

Vivre dans une ville qui est perçue comme une ville de béton, une ville dortoir, une ville sale, une ville dans laquelle on n'aimerait pas aller habiter est très dévalorisant, cette situation allant même jusqu'à créer chez certains habitants un sentiment de honte. La volonté de montrer que « chez nous, ce n'est pas du bidon »1(*)

En effet, si une ville a une mauvaise réputation, les habitants n'y viendront pas volontairement mais seulement parce qu'ils n'ont pas le choix (loyers moins élevés, logements vacants...) ces habitants ressentiront leur ville comme imposée, un lieu de passage, en attendant de trouver mieux ! Ils ne chercheront pas à s'investir dans cette ville, à s'y faire des relations. Réaction de repli sur soi qui s'exercera au détriment de la vie sociale de la ville : culturels, voire professionnels..., la ville n'étant plus, dès lors, qu'une juxtaposition de groupements humains, cloisonnés, sans réfèrent commun. La ville doit constituer une entité, elle doit comporter une image fédératrice. Améliorer l'image de la ville doit permettre d'insuffler une dynamique qui poussera les habitants à s'impliquer dans leur ville, à se l'approprier. L'existence d'un sentiment communautaire permettra, par ailleurs de prévenir les déséquilibres démographiques et sociaux.

D'une manière plus générale, on peut dire que durant les années soixante-dix, les villes étaient plutôt tournées vers la satisfaction matérielle des besoins des habitants : logements, équipements d'accompagnement... Aujourd'hui, il faut retenir les habitants et leur fournir un emploi. Pour cela, il est indispensable d'être attractif pour les investisseurs, les entrepreneurs, les créateurs d'emplois. Il faut ouvrir la ville, être à l'écoute de son environnement et communiquer avec lui. On passe d'une politique d'équipement à une politique de communication, d'où l'intérêt du Marketing territorial qu'on va en parler de façon plus détaillée.

En parlons de Salé, nous entendons régulièrement dire qu'elle s'agit d'une commune morte où règne l'insécurité. En effet, pour faire leurs courses, prendre un café ou simplement se changer les idées, les citoyens préfèrent se diriger vers sa voisine la capitale Rabat. Et pourtant, à y voir de plus près des choses s'y passent.

Etant donné que nous habitons cette ville (Salé), nous souhaitons y voir plus clair. Nous voulons déterminer les perceptions qu'ont les citoyens de la commune de Salé ainsi que leurs attentes. En d'autre terme, d'étudier l'image de la ville Salé.

Pour conduire notre réflexion, nous commençons, par une revue de littérature afin qu'on puisse comprendre et faire la lumière sur la notion de territoire, marketing territorial et des notions connexes (chapitre 1). Ensuite, nous entamons la partie appliquée (chapitre 2). Nous commencerons par procéder à un diagnostic, qui se veut le plus objectif possible, de la commune de Salé. Puis, nous présenterons les différentes pratiques du marketing territorial réalisées par la ville de Salé.

Afin de réaliser celle-ci, nous adopterons une approche positive classique, à savoir une étude documentaire qui va prendre la forme de recherches apportées depuis le net, suivie d'une bonne analyse de différentes pratiques de marketing territorial sur la ville de Salé. Grâce à la recherche, nous souhaitons obtenir des réponses à des questions telles que : Comment est perçue la commune de Salé par les habitants de l'entité ? Comment est perçue l'entité de Salé par les habitants des entités voisines ? Quels sont les atouts et les faiblesses de Salé ? Pourquoi Salé souffre de bon nombre de problèmes ? Quelles sont les attentes et les intérêts des citoyens vis à vis de cette commune ? Quel est leur degré d'implication au sein de la commune de Salé? Comment rendre cette entité attractive, dynamique ? Que pourrait-on améliorer pour qu'elle se rapproche de la commune idéale ?

Chapitre 1: Revue de littérature

251661312Introduction :

Le Marketing territorialest devenu incontournable et essentiel, du fait qu'on assiste aujourd'hui à une compétition féroce, qui oblige les territoires à améliorer leurs efforts de positionnement et mettre en place des facteurs clés de succès,afin d'offrir le meilleur produit possible, où il ferait bon vivre et investir. Néanmoins, le « Marketing territorial » resteune notion ambigus et moins utilisée dans le langage quotidien parfois même absente, « Une fonction qui a beaucoup de mal à assumer cette appellation, à exposer ce qu'elle est, ce qu'elle fait et à quoi elle sert, si tenté qu'elle serve à quelque chose! »2(*)(Camille Chamard 2014)

Cette équivoque se manifeste principalement parle manque ou l'absence totale de ce vocable au sein de l'organigramme des services de collectivités territoriales,remplacé plutôt par « attractivité des territoires », « intelligence territoriale », ou bien« compétitivité des territoires ».Sans doute à cause de cela, la compétence des élus est souvent déficiente dans ce domaine. Outre qu'ils connaissent mal sa définition et qu'ils ont donc du mal à appréhender la réalité que le concept de marketing recoupe, ils possèdent une faible connaissance des marchés et des clientèles internationales ainsi que des méthodes et outils techniques utilisés.

Pour expliquer la source de cette ambiguïté, il est nécessaire de revoir l'historique de la démarche, ainsi que sur la manière de définir le rôle que peut jouer aujourd'hui le marketing territorial.

Le territoire en soi, fait l'objet de surcroît un sujet de compétition et de concurrence vertueuse pour tous. A cet égard, on se voit bien dans l'obligation de mettre l'accent sur des fondements qui ont besoin d'être réintroduits, qui constituent des concepts connexes. En effet, il est nécessaire d'abord de cerner la notion du territoire, en plus de l'attractivité et de l'hospitalité. Ensuite je proposerais une ouverture bienfaisante en clarifiant l'émergence du New public management et l'essor du Marketing territorial.

1. Le territoire : support et objet du marketing territorial

Si la notion de territoire semble souvent intégrée à notre quotidien, il ne paraît pas inutile de revenir sur le sens exact de ce qui constitue le barycentre de ce mémoire.

La notion du territoire est complexe, elle a été abordée dans plusieurs contextes et par plusieurs disciplines : économie spatiale, sociologie urbaine, anthropologie et autres. Le terme « territoire » est donc polysémique, il fait référence à plusieurs significations qui dépendent du domaine de l'étude en question.

Apparu dans la langue française au XIIIesiècle, le langage courant accepte aujourd'hui 4 sens du mot « territoire »3(*), du latin « territorium », formé de la racine « terra », qui signifie terre, et de suffixe -orium.

- Le territoire est une étendue de terre dépendant d'un Etat, d'une ville, d'une juridiction, etc. (area en anglais).

- Le territoire est un espace délimité par un animal, ou une famille d'animaux, considéré comme habitat privilégié et défendu contre l'intrusion de congénères (territory en anglais).

- Au sens figuré, le territoire est un domaine qu'une personne s'approprie, où elle tente d'imposer ou de maintenir son autorité, ses prérogatives (territory en anglais).

- Enfin, dans le domaine médical, le territoire représente l'ensemble des parties anatomiques desservies par un vaisseau, un nerf (territory en anglais).

Cette dernière signification, bien que peu répandue, constitue une illustration symbolique de la problématique de nombreux territoires : continuer à être irrigués...

Dans la littérature académique en sciences humaines, le terme « territoire » s'est largement développé depuis les années 1980. En 1999, Armant Frémont écrivait dans la deuxième édition de son ouvrage La région, espace vécu: `` Des mots de 19764(*)semblent en effet quelque peu s'effacer, « nations », « régions », « civilisations », « espace vécu », tandis que d'autres s'imposent: « mondialisation », « territoire », « métropoles »...''. En effet, de nombreux développements ont été notés, tant en économie, qu'en géographie ou encore en gestion territoriale.

« Le territoire est aujourd'hui au coeur des préoccupations des scientifiques, des politiques, mais également des acteurs économiques; les géographes n'ont pas été les seuls à s'approprier cette notion. Cependant ils ont fait de l'espace leur entrée principale, ce qui les distingue quelque peu des approches des économistes ou des sociologues »(Moine Alexander).

« La notion de territoire est d'évidence polysémique. En effet, situé à la frontière entre économie, géographie, politique et société, le territoire ne possède pas une définition unique et commune » (Pecqueur, Coissard, 2007.)

Les économistes de la proximité distinguent deux conceptions du territoire :

o Le « territoire institué, postulé » qui recouvre la signification politique du territoire, c'est-à-dire un lieu sur lequel s'exerce une autorité ou une juridiction.

o Le « territoire construit, révélé » correspond à un espace abstrait de coopération entre différents acteurs avec un ancrage géographique pour engendrer des ressources particulières et des solutions inédites (Pecqueur, 2005).

En géographie, le territoire est constitué de 3 dimensions complémentaires (Laganier, Villalba et Zuindeau, 2002).

§ Une dimension matérielle : le territoire est conçu comme un espace doté de propriétés naturelles définissant des potentialités ou des contraintes de développement, ou de propriétés matérielles résultant de l'aménagement de l'espace par les sociétés (armature, urbaine, réseau de desserte...)

§ Une dimension organisationnelle : le territoire est défini comme une entité dotée d'une organisation des acteurs sociaux et institutionnels, elle-même caractérisée par des rapports de hiérarchie, de domination, de solidarité, de complémentarité...

§ Une dimension identitaire : le territoire correspond alors à une entité spatiale dotée d'une identité propre. L'identité du territoire est caractérisée par son nom, ses limites,son histoire et son patrimoine, mais aussi par la manière dont les groupes sociaux qui l'habitent se le représentent, se l'approprient et le font exister aux yeux des autres.

Selon Di Méo G. (1996) « Le territoire est une appropriation à la fois économique, idéologique et politique (sociale, donc) de l'espace par des groupes qui se donnent une représentation particulière d'eux-mêmes, de leur histoire »

En gestion le territoire peut être considéré comme « une stratégie permettant d'identifier les acteurs internes et externes pour le développement des synergies dans le cadre de projets de développement endogène et exogène » (Pesqueux, 2014)

Face à cet amoncellement de propositions, il ne s'agit pas ici de proposer une nouvelle définition, une de plus ! L'objectif serait plutôt de garder en mémoire les définitions précédemment exposées afin d'orienter notre propos vers l'origine de ce mémoire: exposer ce qu'agir sur un territoire veut dire et en quoiSalé est-elle meilleure et excellente pour qu'elle puisse communiquer et accroître son attractivité.

Un territoire se caractérise donc :

- Par des critères naturels et observables : une chaîne de montagnes, une mer...

- Par des critères administratifs : communes, communauté de communes, département, régions, pays...

- Par des critères économiques : PIB, PIB/habitant...

- Par des critères politiques : lieu géré par des élus...

- Par des critères imaginés : le « Sud-Ouest », le « Nord ».

Compte tenu de ces éléments, le territoire révèle 4 dimensions (Hospers, 2004) :

- La force territoriale : la capacité d'un lieu à être défini selon des frontières spatiales et à être distingué d'un autre territoire.

- La force symbolique fait référence aux symboles attachés au territoire : nom, paysages typiques, drapeaux, emblèmes...

- La force identitaire : le degré d'enracinement du territoire dans la conscience collective, les pratiques sociales des individus.

Comme exposé précédemment, le territoire est placé au coeur d'un enjeu majeur : capter des ressources nouvelles tout en maintenant celles déjà présentes. Ainsi, l'attractivité devient le maître mot qui guide de nombreuses décisions de gestion. Expliquons brièvement ce qu'attractivité, hospitalité territoriale, et marketing territorial signifient.

2. L'attractivité territoriale :

Dans le langage courant, le verbe « attirer » se définit comme « amener à soi, par une action physique (l'aimant illustre cette capacité) » ou bien par « faire venir en exerçant un attrait, en éveillant l'intérêt ».

Si ces définitions peuvent être appliquées aux dynamiques territoriales, de nombreux auteurs et institutions ont précisé la signification à donner à l'attractivité lorsqu'elle est appliquée à un territoire.

L'attractivité économique est définie selon l'INSEE5(*) comme « la capacité d'un territoire à attirer des ressources spécifiques provenant de l'extérieur ». Les points de l'attractivité économique proposés ici englobent deux aspects complémentaires : un aspect « productif » traditionnel et un aspect « résidentiel ».

En effet, L'attractivité économique productive constitue la capacité d'un territoire à drainer de nouveaux projets et des facteurs de production. Cette capacité peut être évaluée sur la base des nouveaux emplois créés sur le territoire par des centres de décision extérieurs.

Quant à l'attractivité économique résidentielle, elle consiste à attirer des revenus. La présence, temporaire ou permanente, de certaines personnes sur un territoire peut constituer une source de revenus. Ces revenus peuvent provenir des navetteurs (lieu de travail différent du lieu d'habitat), des retraités qui choisissent de s'installer sur un autre territoire et des touristes. Quand ils sont dépensés sur le territoire et qu'ils génèrent del'emploi, ces revenus importés constituent un appui pour le développement économique du territoire.

Pour l'OCDE (2005)6(*), il s'agit de « la capacité d'attirer de la main-d'oeuvre qualifiée et des compétences comme des moyens pour favoriser le développement économique, la régénération urbaine »

Veltz (2004) définit l'attractivité comme une notion complexe qui, appliquée aux territoires, doit tenir compte des interactions entre trois facteurs :

- La mondialisation industrielle en parallèle de la globalisation financière, dans un univers d'échanges et de production de plus en plus transnationaux;

- La métropolisation (polarisation de l'économie);

- Le mode d'organisation des firmes (et pas seulement de grandes firmes).

Hervé Alexandre, François Cusin & Claire Juillard, (2010) ont proposé une ouverture bienfaisante sur l'attractivité en disant que« L'attractivité peut également être décomposée selon qu'elle est effective ou potentielle. La mesure du pouvoir d'influence d'une ville ne dépend pas uniquement des flux constatés, mais aussi de sa propension à générer de nouveaux flux à l'avenir. Au plan résidentiel, une ville attractive n'est pas seulement une ville ayant un solde migratoire positif. C'est aussi une ville pour laquelle les demandes de mutation professionnelle et les demandes de logement de personnes extérieures sont importantes (effet « file d'attente »). C'est enfin une ville où l'on souhaiterait vivre dans l'idéal, où l'on projette d'emménager un jour, ou bien un lieu que l'on visite faute de pouvoir y vivre. Appréhendée au niveau collectif, cette dimension de l'attractivité renvoie à l'univers des représentations sociales attachées aux villes : leur image auprès du public et les identités locales qu'elles nourrissent. C'est sur ces ressorts subjectifs que le marketing urbain tente d'influer. »7(*)

Tableau 1: Les composantes de l'attractivité résidentielle

Composantes

Ressources objectives

Ressourcessymboliques

Exemplesd'indicateurs

Géographie etclimat

ï Géographiephysique:proximité de la mer, d'un fleuve, zone frontalière,

ï espacesnaturels,etc.Leterritoiretelqu'ilaétéfaçonné à traversl'histoire

ï Climat(héliotropisme)

ï Valeurpaysagèreattribuéeau territoire

ï Valeursymbolique(lieude mémoire,etc.)

ï Mer, fleuve,montagnes

ï Ressourcesnaturelles

ï Nombre de joursd'ensoleillement

ï Moyenne destempératures

Accessibilité

ï Positionauseindesréseauxde transportsinterurbains

ï Externalités deréseau

ï Sentimentdecentralitédes habitants

ï Densité des réseaux maritimes,fluviaux, automobiles,ferroviairesetaériens

ï Situationtransfrontalière

ï Centralité géographique nationale ou internationale

Démographie

ï Poidsetdynamismedémographique

ï Caractéristiques et évolutiondes populationsprésentes

ï Imagedespopulationsetde leurs modes devie

ï Nombred'habitants

ï Croissancedémographique

ï Répartition par âge, profession,pays d'origine,etc.

Organisationpolitique

ï Positiondanslesystèmepolitique national etinternational

ï L'organisation du pouvoirlocal

ï Montant des recettesfiscales

ï Rayonnementpolitiquedela ville

ï Image médiatique et rayonnement national ou international desélus

ï Statutpolitiquedelaville(capitale,etc.)

ï Nombred'institutionsinternationalesprésentes

ï Rôlepolitiquenationaletinternational desélus

Économie

ï Dynamismeéconomique

ï Secteursd'activité

ï Situationdumarchédel'emploi

ï Niveau desrémunérations

ï Imagedelavilleauprèsdes actifs,desentrepreneursetdes médias

ï Evolution du PIBlocal

ï Nombre,chiffred'affaireetévolutiondes établissements

ï Présence de siègessociaux

ï Investissements etinnovation

ï Nombre,structureetévolutionde l'emploi

ï Niveau dessalaires

ï Disparitéséconomiques

Urbanisme

ï Densité du tissuurbain

ï Qualité des espacespublics

ï Projetsurbainsstructurants

ï Notoriétédesprojetsurbains

ï Densité depopulation

ï Ampleurdesprojetsstructurantsàpotentiel derayonnement

Logement

ï Offre de logement

ï Coût du logement

ï Opinionsdeshabitantssurles conditions delogement

ï Evolution du nombre delogements

ï Caractéristiquesduparc:Individuel/collectif, logement social, ancienneté, nombre moyen de pièces,etc.

Conditions sociales

ï Inégalitéssociales

Ï COÛT de lavie

ï Sécurité

ï Cohésionsociales

ï Capacitéàintégrerlesnouveaux entrants

ï Politiquessanitairesetsociales

ï Imagedelaville,qualitéde vie, convivialité,ambiance

ï Cosmopolitismemesuréet vécu

ï Capacitédelavilleàseconstruireuneidentitéetàladiffuser auprès despopulations

ï Nombredecommerces,delieuxde loisirs(bars,restaurants,cinémas,etc.)

ï Indice du COÛT de lavie

ï Quantitéetqualitédeslogements

ï Nombre de médecins parhabitant

ï Nombred'établissementsclassésenZEP

ï Taux decriminalité

Infrastructures

ï Offre d'équipements etservices auxpersonnes

ï Servicesdetransport(duvéloaux aéroports)

ï Ressourceséducatives(delamaternelle àl'Université)

ï Services sanitaires etsociaux

ï Appréciations et réputation de la qualité desservices

ï Nombred'usagersdestransportscollectifs

ï Densitéduréseauroutier(parhabitant)

ï Nombre de places encrèche

ï Classement desécoles

ï Nombredemédecinsetdelitsd'hôpitaux parhabitant

Culture et Patrimoine

ï Monumentshistoriquesetarchitecturaux

ï Infrastructuresculturelles

ï Productionculturelle

ï Sitestouristiques

ï Notoriététouristique etmédiatique

ï Rayonnementscientifiqueet universitaire

ï Nombred'étoilesauMichelindesmonumentshistoriques

ï Patrimoine classé parl'Unesco

ï Lieux de pèlerinagereligieux

ï Nombreetfréquentationdesmuséeset sitestouristiques

ï Offre dethéâtres

ï Nombred'étudiants

ï Classements desuniversités

ï Nombredebrevetsscientifiquesdéposés

Environnement et politique de développement durable

ï Espacesverts

ï Nuisances environnementales et mesuresvisantàlesréduire

ï Capacité à être emblématique des villesdurables

ï Superficie d'espacesverts

ï Propreté

ï Niveau depollution

ï Présence ou projetd'éco-quartiers

ï Budgetsdépenséspourl'environnement

(Hervé Alexandre, François Cusin & Claire Juillard, 2010)

Un territoire attractif est celui qui a plus de « capacité à offrir aux acteurs des conditions qui les convainquent de localiser leurs projets sur leur territoire plutôt que sur un autre » Fabrice Hatem (2004 b).Pour lui donc nous pouvons même aller jusqu'à confirmer l'absence de compétition entre territoires pour capter les investissements. En effet, chaque territoire serait capable d'attirer le volume des investissements correspondant à ses potentialités, ses opportunités et ses capacités de développement. Par conséquent, nous pouvons dire que l'attractivité territoriale serait plutôt liée à des problématiques qui dépendent des enjeux de développement endogènes.

Ainsi en 2007, Hatem distingue 3 approches de l'attractivité :

- L'approche « macro » : analyse centrée sur les investissements internationaux, vise à identifier les déterminants globaux de localisation du capital grâce à des modèles économétriques, des enquêtes d'opinions auprès des investisseurs ainsi que de la constitution de baromètres de l'attractivité ou de la compétitivité.

- L'approche « méso » : par les effets d'agglomération qui explique les raisons de l'attraction sur un territoire particulier d'une catégorie spécifique d'activités par l'analyse de dynamiques locales et par la prise en compte des comportements de localisation du capital productif.

- L'approche « micro » : approche financière qui s'appuie sur les comparaisons de rentabilité des sites de localisation envisagés, pour un projet donnée, en tenant compte des facteurs susceptibles d'influer sur les recettes et les coûts.

3. L'hospitalité :

L'absence d'une unanimité autour de la définition de l'hospitalité (Ottenbacher, Harrington et Parsa, 2009) rend délicate toute tentative de standardisation du sens donnée à cette notion. Cependant, il ressort des travaux antérieurs que l'hospitalité correspond à des significations très variées :

- « l'hébergement gratuit et l'attitude charitable qui correspond à l'accueil des indigents, des indigents, des voyageurs » (Gotman, 2001) ;

- « une interaction sociale temporaire consistant à accueillir chez soi un étranger et à lui offrir sécurité, confort matériel et bien-être psychologiques pour le temps de son séjour » (Touzani et Giannelloni, 2010)

- « une manière de vivre, régie par des règles, des rites, des lois » (Montandon, 2004) ;

- « tous les services de fourniture de nourritures, de boissons ou d'hébergement » (Lashley et Morrinson, 2000)

- « le transport, les loisirs, les spectacles, les jeux et l'organisation de réunions professionnelles » (Ottenbacher, Harrington et Parsa, 2009).

Selon Reunland, Chaudry et Fagel (1985), Le territoire constitue le théâtre de l'hospitalité. Il rassemble une offre territoriale, un bouquet de services et d'activités, une relation d'échange entre l'accueillant et l'accueilli, et un environnement physique et symbolique. L'hospitalité se vit donc comme une expérience avec l'ensemble des éléments qui constituent le territoire.

Pour Lugosi (2008), Le niveau le plus abouti, qualifié de « méta hospitalité », définirait une relation communautaire et fortement émotionnelle.

En conséquence, nous définirons l'hospitalité d'un territoire comme sa capacité à conserver les populations dont il dispose, autrement dit à maintenir les ressources disposées et captées précédemment. L'attractivité et l'hospitalité sont un ensemble indissociable dans l'analyse d'un territoire, l'hospitalité reflète un lieu durable et pérenne d'activités.

4. Le New Public Management et le marketing territorial :

4.1. L'émergence du New public management :

Ense référant à l'historique, le marketing territorial a vu le jour suite à l'émergence du Nouveau Management Public (NPM) à la fin des années 1970. Ce dernieravait pour but d'accompagner la réforme du secteur public avec une orientation client loin de la bureaucratie qui représente un mode de gestion dépassé,en favorisant la mise en place d'un management dans le secteur public qui s'inspirait fortement de celui du secteur privé, c'est-à-dire un management public axé sur les résultats et la performance,et par la même occasion passer du marketing marchand étant un outil utilisé dans la sphère privée pour organiser ses actions vers les attentes des usagers, vers un marketing non marchand dans la sphère public avec les mêmes propos.« Ces démarches témoignent d'une mobilisation grandissante autour de la fonction marketing des services publics »(Meyronin et Valla, 2006), mais son intégration (le marketing) reste timide au sein des organisations publiques et notamment des collectivités territoriales.

Selon Camille Chamard (2014) cela s'explique par le fait que la fonction Marketing est un héritage de la fonction commerciale qui a subi progressivement des transformations pour inclure des champs d'actions plus vastes, et cette fonction correspond à des missions très variés comme : les études, le marketing stratégique etc. ce qui la rend difficilement identifiable. Egalement, le choc culturel que provoque l'idée de faire passer une fonction en charge du développement de la performance commerciale à la sphère publique en laisse plus d'un sceptique quant au bien-fondé d'un tel design. Enfin, le système de formation des cadres des organisations publiques n'intègre qu'exceptionnellement le marketing, dans les contenus jugés nécessaires à leurs futures fonctions. Malgré ce retard relatif, le marketing public puis le marketing territorial, intègrent progressivement la pratique et la réflexion au sein des organisations publiques.

Cette tendance s'est fortement développée suite à l'expérience britannique qui visait à transformer l'environnement du secteur public afin de le rendre plus compétitif8(*). L'objectif était notamment d'insuffler un esprit entrepreneurial qui nécessiterait le recours à des stratégies marketing jusqu'alors peu développées dans ces types de services (Day, Reynolds, et Lancster, 1998).Cela est perçue comme indispensable à l'amélioration de la performance organisationnelle. De ce fait, les fonctions publiques ont intégré la fonction marketing et ses préoccupations au fur et à mesure que la concurrence se faisait sentir, notamment chez les collectivités territoriales qui représentent un domaine intéressant pour mettre en oeuvre des démarches marketing cohérentes. En effet, depuis la loi de décentralisation de 1982, renforcée par celle du 13 août 2004, les Régions n'ont cessé d'accroître leurs missions et se trouvent désormais en charge de la gestion interne d'un territoire (marketing interne), mais également en position concurrentielle, sur le plan national comme sur le plan international, vis-à-vis d'autres régions sur ses aspects économiques ou tout ceux qui ont trait à l'attractivité du territoire (marketing externe). Les autres échelons territoriaux ont été également affectés, jusqu'aux communautés, de communes ou d'agglomérations, qui ont en charge la gestion du territoire local. Les collectivités territoriales peuvent en effet chercher à promouvoir des lieux selon des logiques d'attractivité, mais également afin d'en renforcer l'hospitalité.

4.2. La définition du marketing territorial et son émergence inéluctable :

Au-delà de la volonté de certaines d'exclure le territoire du champ de possible « marketisation », la démarche poursuivie son chemin et devienne progressivement légitime, malgré tout, et bien l'invention de ce qui constitue le marketing territorial.

L'émergence de cette discipline de marketing territorial est inéluctable, grâce à la mondialisation où l'environnement ne cesse d'évoluer et de se développer en permanence sous l'influence d'éléments endogènes et maîtrisés qui rentrent en jeu, mais égalementd'événements qui échappent à tout contrôle par l'Homme.

Selon son objet d'application, la marketing territorial et ses spécificités se déclinent dans les travaux de recherche anglo-saxons sous différentes appellations : place branding(Anholt, 2007 ; Avaraham et Ketter, 2008 ; Kotler 1993), pour ce qui concerne la démarche qui consiste à doter un territoire d'un nom de marque, city brandingou city marketingdans le cadre de développement marketing des villes, et « destination branding » dans le cas d'applications touristiques en vue d'accroître l'attractivité d'un lieu de vacances (Boo et alii, 2009).

Le marketing territorialvise désormais à éclairer les décideurs afin qu'ils puissent renforcer l'attrait de leur territoire9(*). Il ne s'agit plus seulement de faire mais de faire-savoir en valorisant les ressources locales et les projets en cours. À la traditionnelle vente des « produits de la ville» (biens et services) s'ajoute désormais la vente de la « ville comme produit » (HervéAlexandre, François Cusin & Claire Juillard, 2010).

Pour Hatem F10(*), « Le marketing territorial a pour but d'inciter des acteurs extérieurs à nouer des relations marchandes avec des acteurs déjà présents sur le territoire, notamment, mais pas seulement, en s'implantant sur celui-ci». Pour cet auteur, généralement cette démarche est menée par des agences qui dépendent des élus dont l'objectif est de garantir leur pérennité politique. Elle est considérée comme un outil par d'autres qui s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie de développement territorial, et dont l'importance dépend des choix politiques.

Girard (2014), qui avait déjà produit une thèse doctorale en 1999 sur le marketing territorial, considère que « la démarche marketing appliquée à une problématique territoriale est l'ensemble des méthodes mises en oeuvre par une organisation territoriale pour définir (ou repositionner), puis mettre en marché et enfin animer des offres territoriales auprès des cibles préalablement identifiées ».

« Le marketing territorial représente l'art de positionner un village, une ville, une région, une métropole sur le vaste marché mondial. Ce marketing concerne bien sûr les facteurs typiquement territoriaux qui peuvent attirer des investissements industriels, des touristes, des travailleurs spécialisés, des sièges sociaux de corporations, de succursales de distribution, des commerces, des services spécialisés, des agences publiques, des expertises techniques, etc. » /Université Québec11(*).

Camille Chamard et Liquet (2007,2011) définissent le marketing territorial comme étant « une démarche qui vise à élaborer, sur la base de la connaissance de l'environnement géographique, démographique, culturel, économique, social, politique, l'offre territoriale dans l'optique d'accroître l'attractivité et l'hospitalité du territoire. Les dirigeants élus au sein d'une collectivité territoriale (ville, communauté, conseil général, conseil régional), accompagnés par les services, cherchent à répondre aux attentes des divers publics : touristes, résidents, associations, entreprises, investisseurs. Ils poursuivent également les missions d'intérêt général auprès de tous leurs administrés, et ce, quelle que soit l'hétérogénéité des éléments d'identité qui composent le territoire dont ils ont la charge »12(*).

A la lecture de ces définitions, nous comprenons que les objectifs du marketing territorial sont de miser sur les forces et ressources de la ville afin d'élaborer une stratégie permettant de rendre un territoire plus séduisant, d'en faire un lieu où chacun s'y sentirait bien, à fin de se démarquer et tirer son épingle du jeu. Sans oublier, les enjeux, les méthodes et vraisemblablement les budgets, influenceront radicalement la démarche menée.

Conclusion :

Au terme de ce chapitre, nous avons pu constater que les différentes mutations de l'économie mondiale et l'ouverture des frontières ont imposé aux territoires une véritable compétition en terme d'attraction qui concerne pas seulement les projets d'investissement productifs, mais touche également d'autres domaines :flux touristiques, investissements financiers et immobiliers, attraction des étudiants et des personnels qualifiés,bien même une ville pour laquelle les demandes de mutation professionnelle et les demandes de logement de personnes extérieures sont importantes (effet « file d'attente »).Celles-ci sélectionnent soigneusement les lieux de leurs implantations à travers le monde, ou même à l'intérieur du même territoire, en tenant compte de multiples critères. Les acteurs du territoire, conscients de plus en plus de l'impact de l'investissement sur la création des emplois et le développement territorial, même choses pour l'impact favorable de l'hospitalité des villes sur l'économie et qui favorise par la même occasion l'attractivité des flux touristiques, et ont commencé àrentrer dans un processus de développement et de gentrification urbaine de leurs offres territoriales. Pour cela, ils font appel aux outils du marketing territorial.

Afin d'élaborer une offre attractive et adaptée aux besoins des agents économiques entrants, la démarche marketing territorial s'inspire du marketing privé notamment au niveau des outils de diagnostic, de segmentation de l'offre et de la demande, de ciblage et de positionnement. Sauf qu'à la différence d'un client classique dans le cadre du marketing privé, en marketing territorial l'agent/acteur économique (investisseur, touriste, résident de la ville...) est aussi un partenaire du territoire. En effet, à partir du moment qu'il s'installe sur un territoire, il devient impliqué dans l'ensemble des enjeux locales. Il contribue aussi au développement et à la production de la richesse locale.

Chapitre 2 : Etude de cas de la ville Salé

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Introduction :

La ville Salé souffre d'un gros déficit d'image malgré ses avantages patrimoniaux. Elle dispose à la fois d'énormes atouts et de contraintes majeurs qui ont impact sur son développement socio-économique. Cet aspect constitue pour cette ville le paradoxe.

Comme on a bien éclairé au niveau de l'introduction de ce mémoire, Salé est mal conçu chez la plupart des gens, pour eux c'est là où règne l'insécurité, la délinquance des jeunes, les quartiers indécents, toujours perçus comme isolés, peu attractifs voire dangereuxet ce qui suit. Ceci freine son attractivité et son rayonnement à l'échelle nationale, même internationale pour ce qui concerne le tourisme, comme l'atteste Terry (éditeur de contenu et guide de voyage JBT) « Salé ne figure pas au programme de voyage traditionnel de la plupart des touristes »sur son article Salé, Morocco : Take me to the other side13(*)

Donc, on peut imaginer que c'est une ville qui n'est pas désirée et que l'on ne voudrait jamais visiter un jour. On peut remarquer aussi queles résidents de cette ville, préfère aller se promener et prendre un petit café dans sa voisine Rabat sous prétexte que Salé est une « ville dortoir ». Au-delà de cet enjeu purement psychologique, changer l'image d'une ville répond à un objectif plus sociologique.

En effet, en voyantsa jumelle Rabat on se pose beaucoup de questions, notamment surles raisons qui rendent Salé moins attrayante que sa voisine Rabat? Est-ce que Salé est oubliée? Est-ce qu'il n'y a pas une volonté politique pour la hisser au même rang que sa jumelle Rabat, sachant qu'elle n'est séparée avec elle qu'avec la rive Bouregreg? Y avait-il des projets marketing territorial réaliséssur Salé ?

Ce deuxième chapitre s'intéressera à l'étude et à la réponse à ces questions. Il consiste successivement à présenter l'établissement d'accueilSalé. Ensuite nous allons procéder à une analyse de ses caractéristiques socio-économiquespour mieux cerner les spécificités de ce territoire. Par ailleurs, ce mémoire s'est coïncidé avec la pandémie de Covid19, ce qui nous a mis dans l'obligationde se baser sur la recherche documentaire. La fin de ce chapitre sera réservée à l'analyse de l'impact des programmes régionaux de développement sur l'attractivité de la ville Salé.

2. Présentation générale de la ville Salé :

La ville de Salé est considérée comme ancienne et réputée dans tout le Maroc. Son histoire est pourtant semble-t-il moins étudiée par les travaux contemporains en langue française.

Source : Wikipédia

251639808Il est à noter tout d'abord que Salé était l'une des villes importantes des empires Almoravide et Almohade, puis du Royaume de Fès14(*). Par la suite, surtout au cours du XVIIe siècle, Rabat et sa voisine Salé, se font connaître en Europe occidentale comme une base importante de la course maritime. Les deux villes, souvent confondues en Occident, suscitent la peur et la curiosité des principales puissances Européennes, vu la menace qu'elles font peser sur le commerce international. Les villes de l'estuaire du Bouregreg laissent le souvenir, jusqu'au Royaume-Uni, des « Salee Rovers » ou «écumeurs des mers de Salé ».

Salé est située sur le littoral atlantique du pays, sur la rive droite de l'embouchure du Bouregreg, en face de Rabat. Elle est limitée à l'est par la commune Shoul, à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par la commune d'Ameur et au sud par la capitale nationale Rabat,Ceci explique que les deux villes soient parfois qualifiées de « villes jumelles », mais chacune dispose de ses traditions et de son histoire propres.Salé est reliée à Rabat par plusieurs ponts dont le pont Hassan II est le plus utilisé.Les habitants de Salé s'appellent les Slaouis ou bien encore Ahl-Sala en arabe, tandis qu'en français, ils sont connus sous le nom de Salétin(e)s.

Source : Wikipédia Salé

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Figure n° 1 : Localisation de la ville Salé

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2.1. Salé, un riche patrimoine historique :

Salé se situe dans la région Rabat-Salé-Kenitra et compte aujourd'hui 982 163 habitants (2014), ce qui fait d'elle la troisième ville la plus peuplée du Maroc devant Meknès et Marrakech.15(*) Salé était autrefois une république autonome et autogérée d'envergureinternationale. La ville de Salé tire son nom de oued Sala, « rivière salé », appellation de l'oued Bouregreg jusqu'au XIIIe siècle.

Source Wikipédia

251662336Les premières traces de la ville remontent à l'époque romaine, où les romains avaient fondé une colonie au nom de Sala Colonia. La ville de Salé comme telle est fondée par la tribu amazighe des Ifrenides au Xe siècle, et fut proclamée capitale. La ville de Salé est ensuite prise en 1068 par les Almoravides. Au XIe siècle, la ville connut un véritable développement, que ce soit à l'époque des Almohades (XIIe siècle) ou des Mérinides (du XIVe siècle), du fait de sa position stratégique sur la voie terrestre Fès/Marrakech, et grâce à son port, centre d'échanges entre l'Europe et le Maroc.La grande mosquée, construite entre 1028 et 1029, et la madrassa ou centre d'études islamiques, rendirent la ville un des centres religieux les plus importants du Maroc. En 1260, Salé a été attaqué par des troupes venant de Castille, ce qui a engendré le début de la construction d'une muraille qui protège la ville.Au XVIIe siècle, et notamment à partir de 1610, la ville de Salé,et, de l'autre côté du Bouregreg, la ville de Rabat, dite à l'époque "Salé la Nouvelle" accueillirent l'arrivée massive de musulmans et de juifs chassés d'Espagne. Ce fait nouveau donna un nouveau souffle à la cité (Salé l'ancienne), augmenta la population, et créa une rivalité avec la ville toute voisine de Rabat. Les morisques établis à Salé y vinrent en deux vagues: La première comprenait les habitants de Hornachos, qui étaient des colons, et qui avaient donc certains privilèges pour quitter la péninsule ibérique avec certains de leurs biens s'ils partaient volontairement. La deuxième vague, quant à elle, regroupait les autres morisques expulsés sans leurs biens ni leur honneur. Ils cherchèrent donc à se venger à travers la piraterie. En effet, à cette époque, Salé fut célèbre surtout par son intense activité maritime, et les andalous en firent la capitale des corsaires. Tandis que les Hornacheros s'occupaient de l'assemblage des navires, les autres morisques formaient leurs premiers équipages. Le développement économique venu avec les Hornacheros et les Andalous était tel que Salé et Rabat décidèrent de s'unir et d'instituer, entre 1627 et 1666, une république indépendante sous le nom de République du Bouregreg ou République de Salé. L'actuelle Kasba des Oudaïa leur tenait lieu de capitale. Cette république était dirigée par des corsaires et avait comme mission principale la piraterie. En ce temps, seule la République de Salé avait un port indépendant. Tous les autres ports du Maroc étaient occupés par l'Espagne ou le Portugal. En 1666, les alaouites (dynastie actuellement au pouvoir au Maroc) s'emparèrent des villes de Salé et de Rabat, et mirent fin à la République du Bouregreg.

L'activité commerciale de Salé durant le XVIIIe siècle lui permit d'étendre son influence grâce à la course dans le pays jusque dans des régions très éloignées. Cependant le déclin de la ville vint en 1755 avec le tremblement de terre de Lisbonne. En effet, ce dernier dont l'épicentre se trouvait à la même distance de Lisbonne à Salé a causé un tsunami qui a définitivement dévié le cours du Bouregreg. Ceci a causé la désactivation du port, qui jusque-là, était situé à l'intérieur des murailles de la ville. Le principal port du royaume a ensuite été transféré à Essaouira, bien que Salé garde une certaine activité corsaire jusqu'en 1829. Ainsi, et depuis le XIXe siècle s'annonce la fin du rôle commercial prépondérant dont jouissait la ville, et Salé s'enferma sur elle-même et demeura, au cours du XIXe siècle et pendant l'époque des protectorats français et espagnol, un haut lieu de culture et de résistance au protectorat.16(*)

2.2. Potentiel naturel riche et diversifié :

Le bois est abondant dans la région de salé. Le chêne-liège est l'espèce fondamentale de la région, en particulier en Maâmora. Mais les vallées encaissées proches comptent des espèces plus nobles comme le thuya. Le socle primaire comporte des séries de calcaire cristallin (Oued Akrach) ou de quartzite qui servent pour la production de marbre et de graviers. La marne néogène de Salé est célèbre puisqu'elle constitue une matière première appréciable (briqueteries et poterie). Les calcarénites d'origine marine ou éolienne du plio-quaternaire sont la base d'une industrie de construction et de décoration (pierre de Salé). Le sable est en revanche relativement moins abondant, mais il peut être produit par broyage des roches pulvérulentes à grains. C'est dire la profusion des matériaux de construction.
L'abondance de l'eau est un facteur fondamental de croissance de la ville. Historiquement, cette dernière n'a pas profité du Bou Regreg à cause de ses eaux salées, alors qu'elle a pleinement profité des ressources aquifères du plateau de Salé-Maâmora.
La nappe phréatique est localisée dans les calcarénites plio-quaternaires au-dessus des couches marneuses néogènes.
En plus de la production forestière (bois, charbon, liège), la région a toujours été productrice de légumes et de fruits dans les petits périmètres d'irrigation par pompage à partir de la nappe phréatique. Le sol sableux léger et le caractère tempéré du climat constituent deux autres facteurs favorables. L'élevage laitier et avicole a connu un développement puissant pour répondre aux besoins grandissants de l'agglomération.
Trois milieux écologiques commandent le développement de Salé.

Source : Pncl.gov.ma monographie de la région RSK

251654144Figure n°2 : Couvert Forestier de la Région RABAT-SALE-KENITRA

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3. Analyse des caractéristiques socio-économiques de la ville Salé :

3.1. Structure démographique :

L'ampleur de l'évolution de la variable démographique représente à l'heure actuelle l'un des principaux indicateurs du niveau de développement d'une économie donnée, comme elle peut constituer une des causes principales, grossissante de toutes les autres.

Au Maroc, la population, après n'avoir été considérée par le premier plan quinquennal (1960-1964) que comme un facteur de blocage du progrès économique et social en raison de la faiblesse de son pouvoir d'achat et de son insuffisante formation, est devenue à partir du milieu des années 60, responsable, par son taux de croissance, de la persistance de la stagnation de l'économie nationale.Dès l'abandon du premier plan quinquennal 1960-1964, le planificateur marocain a considéré que toute action économique était vouée à l'échec dans la situation « d'explosion démographique » que connait le Maroc, situation dont la rupture préalable apparaissait dès lors comme la condition préliminaire pour amorcer le développement.17(*)

Nous allons s'intéresser ici à la croissance de la population de la ville Salé au fil des années, et on va nuancer les raisons principales de cette explosion démographique qu'a connue cette ville.

Tableau 2 : Évolution démographique de la population

251640832Année

 

Municipalité

Agglomération

1936

32 000

115 000

1952

47 000

203 000

1960

77 000

311 000

1971

159 000

545 000

1982

328 000

918 000

1994

580 000

1 337 000

2004

761 000

1 624 000

2005

780 000

1 655 000

2010

870 000

1 800 000

2014

890 403

1 781 740

Chiffres : Abdellatif Fadloullah, Université de Rabat. Recensement général la population et del'habitat, Maroc18(*)

Salé forme avec Rabat et Témara une conurbation de 1,66 million d'habitants (2005).Selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2004 du Haut-Commissariat au Plan, la population de la seule Salé avoisinait 800 000 personnes. Avec 12 000 urbains qui s'ajoutent chaque année, Salé devrait atteindre une population d'un million d'habitants vers 202019(*)

La colonisation française de 1912 a donné à la ville de Salé et au Maroc tout entier avec l'Espagne, un élan d'urbanisation remarquable avec la création d'un ensemble de villes nouvelles à côté des médinas anciennes. C'est cela qui a contribué à l'évolution démographique de la population de Salé qui a explosé de  1912 à  1952 avec un taux d'accroissement de 147 %20(*)

Avant l'indépendance du Maroc de 1956, la ville Salé fut reléguée au second plan par l'administration française et y resta même après le départ des Français. Rabat fut établie la capitale du royaume en 1912 (date du début du protectorat français) et réoccupa la première place.La ville jusqu'ici est devenue une grande ville administrative, tandis queSalé fut au fil des années peu à peu abandonnée et marginalisée par l'administrationbien qu'elle demeure encore un centre religieux et culturel face à sa voisine européaniséeet aujourd'hui apparentée à une « ville-dortoir ». Lors de la première organisation territoriale du Maroc en  1955, Salé était donc intégrée à la région, puis à la  province de Rabat en  1956 tandis que Rabat, devenait chef-lieu de la  préfecture du même nom.

Après l'indépendance du Maroc en 1956, l'exode rural continuait et la ville connait une forte croissance démographique qui touche la totalité des zones qui entourent la médina20(*). Salé comptait en 1960 près de 77 000 habitants (comme marqué sur le tableau 2). La ville connait ensuite deux grandes explosions démographiques entre 1982 et 1994 (environ 77 % d'accroissement avec 252 000 habitants en plus), puis entre 1994 et 2004 (31 % d'accroissement mais plus de 181 000 habitants supplémentaires). À partir de 2004, Rabat qui comptait en 1994 environ 6 % d'habitants en plus, a été rattrapée par Salé qui compte désormais 22 % d'habitants supplémentaires21(*).

Kenneth L. Brown (2011) le confirmeet explique que la poussée vigoureuse et désordonnée de l'urbanisation est « le prix élevé payé par Salé pour la croissance urbaine de Rabat ». Il rajoute qu'il n'y avait pas de possibilité d'extension de Rabat qu'au-delà du Bouregreg, sur la rive droite de la rivière, à Salé. Il n'est donc pas étonnant de voir surtout les couches moyennes inférieures, modestes et pauvres, travaillant à Rabat et ne trouvant pas à s'y loger, se déverser littéralement sur Salé. Cette pression continue s'est traduite par la forte émergence de nouvelles formes de croissance urbaine sous-intégrées, bidonvilles et surtout lotissements dits « clandestins », par ce qu'ils ne sont pas conformes à la réglementation en vigueur en matière d'urbanisme moderne. « Salé subit la modernisation, sans en connaître les avantages et ce qui constitue une rupture par rapport à l'ordre urbain de la vieille ville, elle-même connaissant l'afflux des gens venus d'ailleurs »22(*)

On constate alors que la croissance de la population de cette ville est due en grande partie à l'exode rural qu'a connu cette ville. Toutefois, la région connait une urbanisation relativement intense méritant toute l'attention nécessaire, vu les conséquences socio-économiques qu'elle entraîne et qu'elle ne manquera pas d'entraîner à l'avenir.

D'autre part, la population de la région est extrêmement jeune puisque 28,2% des personnes sont âgés de moins de 15 ans. 38,2% ont moins de 20 ans et 56,8% ont moins de 30 ans. De plus, la population en âge d'activité (15-59 ans) représente 64% de la population. En fin, lapart de la population de 3ème âge (60 ans et plus) ne représente que 7,6% de la population.

Graphique 1 : Evolution de la Population légale par préfecture ou province entre les Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) 2004 et 2014

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251657216Source : L'annuaire Statistique Régional régionRabat-Salé-Kenitra de 201723(*)

3.2. Taux d'urbanisation :

Après avoir été confinée pendant une longue période au sein de l'ancienne médina, la zone urbaine a été appelée à une expansion significative permettant ainsi à la ville de Salé d'acquérir le statut de préfecture et à se métamorphoser à l'une des plus grandes agglomérations du Royaume. En effet, la préfecture de Salé est subdivisée en un conseil communal et cinq arrondissements à savoir : Lamrissa, Bettana, Tabriquet, Hssaine et Laayayda.

Figure n°3 : Les 5 arrondissements de Salé

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Source Google Images.

De nos jours, la ville ne cesse de connaître une expansion urbanistique sur deux axes : en direction de Kenitra (vers Bouknadel par extension de Oued Eddahab), en direction de Meknès (vers Laarjat à partir de Sala al Jadida et à Kariat Oulad Moussa).24(*)

Selon les statistiques du Haut-commissariat au plan, le taux d'urbanisation dans la région Rabat-Salé-Kenitra continuerait sa progression positive. En effet, plus des ¾ de la population régionale habiterait des villes vers l'an 2030 (75,6%). Selon les préfectures et les provinces de la région, et si on exclut Rabat dont la population est totalement urbaine, toutes les entités territoriales enregistreraient une évolution importante. Les taux les plus élevés seront enregistrés à Salé (94,2%)25(*)

Tableau 3 : Taux d'urbanisation prévu au niveau des villes en 2020 et 2030

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3.3. Chômage et activité:

Quant au taux d'activité, les statistiques de l'année 2013 du Haut-Commissariat au Plan, estiment au niveau de la ville Saléun taux qui s'établit à 42,9%. Le taux de chômage, il a été estimé à 12,6%.

Tableau 4 : Taux de chômage et taux d'activité selon les provinces

251648000La région Rabat-Salé-Kenitra enregistre un taux de chômage parmi les taux les plus élevés au niveau national. Il est à noter que le taux enregistré au niveau national est de l'ordre de 15,8%.

Source : Haut-Commissariat au Plan, annuaire du Maroc de 2013

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La préfecture de Salé enregistre un taux de chômage de 8.3% en 2017 selon le HCP26(*)

Sur la base de l'ensemble de ces indicateurs démographiques, nous pouvons conclure que la ville de Saléconstitue un véritable vivier de ressources humaines. Cela lui confère un atout de compétitivité considérable et déterminant pour l'orientation des investisseurs. Sauf que cet atout reste insuffisant à lui seul pour faire drainer de l'investissement sur la région. En fait, il doit être valorisé par la qualité des ressources humaines disponibles en termes de formation. C'est ce qu'on va traiter par la suite !

3.4. L'enseignement à Salé :

Sur le plan de la formation des ressources humaines, aussi bien pour l'enseignement supérieur que pour la formation professionnelle, nous pouvons constater que la ville Salé dispose d'une infrastructure importante avec une capacité globale de formation de près de 2237 lauréatsdans les différentes spécialités comme ce qui est marqué sur le tableau en dessous.

La structure du niveau d'instruction selon les régions montre que la proportion de la population disposant d'au moins le niveau d'enseignement collégial (35,4%) dépasse la moyenne nationale (30,4%) dans la région de Rabat-Salé-Kenitra (RGPH2014).27(*)

Pour l'année scolaire 2015-2016, les 51 établissements scolaires du secondaire collégial dans la ville Salé comportent un effectif des élèves qui s'est évalué à 46513 collégiens (dont  48% de sexe féminin) et  1527 enseignants des deux sexes.28(*)

Tableau 5 : Lauréats selon les branches d'activité le niveau et le sexe à Salé 2015-169 Secteur Public

251668480Source : L'annuaire Statistique Régional régionRabat-Salé-Kenitra de 201729(*)

En ce qui concerne les établissements de l'enseignement supérieur, Salé dispose d'une panoplie d'établissements à vocation nationale en l'occurrence L'Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs (ENFI)  à Tabriquet,  l'Université Internationale de Rabat sise à Sala Al Jadida, l'Institut Royal de la Formation des Cadres de la Jeunesse et des sports, le Centre National des Sports Moulay Rachid de Maamoura et l'Académie Med VI de Football.

De plus, la ville de Salé accueille notre faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales, et juste à côté il se trouve le Centre National Mohammed VI des Handicapés (CNMH) à Salé Al Jadida constitue une structure nationale multifonctionnelle de référence en matière du handicap, qui offre des prestations multidisciplinaires dans les domaines social, médical, sportif, éducatif et de la formation professionnelle en vue de répondre à une demande, un besoin et un droit d'une population très importante des personnes en situation de Handicap. Pourtant il ne manque pas d'inconvénients du fait que ce centre qui est très important mais situé dans un coin un peu éloigné et isolé du centre-ville le rend difficilement accessible, surtout pour les parents qui ne sont pas motorisés, sans parler du surpeuplement et parfois le rejet d'inscription de quelques cas exceptionnels d'enfants, jugés comme des enfants très agités ou dangereux, et parfois là ça rentre en jeu le fléau de corruptionselon les rumeurs qu'on entends et même d'après mon observation vu que j'étudie juste à côté.Cependant, le centre est censéaccueillirtous types de personnes handicapes ou avec des problèmes mentaux, ils ontbien évidemment besoin de prise en charge, d'aide et d'accompagnement.

On trouve de même à Salé l'Ecole Supérieure de Technologieet l'Université Internationale de Rabat qui se situe à quelques kilomètres de Salé Al Jadida, mais elle détient de nom de Rabat du fait de sa proximité de la capitale du royaume, chose qui montre aussi que Salé ne subit pas de « marketisation » à l'instar de sa voisine Rabat.

Les instituts spécialisés de technologie appliquée constituent l'épine dorsale de la formation professionnelle, ainsi que des passerelles directes vers le monde du travail. Parmi ces établissements, on peut citer :

§ Institut Spécialisé  de Technologie Appliquée à Sala Al Jadida ;

§ Institut Spécialisé  de Technologie Appliquée à Hay Essalam ;

§ Institut Spécialisé  de Technologie Appliquée à Hay Chmaou ;

§ Institut Spécialisé de Technologie Appliquée Confection à Hay Rahma ;

§ Institut Spécialisé  de Technologie Appliquée à Lamkinsia ;

§ Institut Spécialisé  de Technologie Appliquée Multisectoriel à Hay Chmaou ;

Institut de Technologie Hôtelière et Touristique à Hay Al Inbiaât ;

§ Institut Technique Royal des Eaux et Forêts à Tabriquet ;

§ Institut des Techniciens Spécialisés en Mécanique Agricole et Equipement Rural à Bouknadel.

Ces instituts participent activement à la réalisation de l'objectif du plan Maroc Vert qui vise la promotion de l'agriculture nationale et le renforcement de sa compétitivité en vue d'en faire un moteur de croissance de l'économie nationale.30(*)

Toutefois, l'importance du nombre des personnes formées représente certes un atout, sauf que son importance et sa pertinence dépendent de la qualité de la formation de ces ressources humaines et de son adéquation avec les besoins et les attentes des entreprises.Tout l'enjeu pour la région et ses établissements de formation est de pouvoir adapter la formation aux exigences du marché de l'emploi et d'offrir des ressources humaines compétitives par rapportaux autres territoires.Sans oublier le phénomène du retard en années scolaires qui existe chez les étudiants, voir aussi le taux d'analphabétisme au niveau de cette préfecture de Salé.

Le taux d'analphabétisme à Salé a atteint 21,7 % dans la préfecture, et 21,85% au niveau de la commune, a affirmé le directeur de l'Agence nationale de lutte contre l'analphabétisme(ANCLA), Mahmoud Abdessamih en 2007.31(*)

Graphique 2: Retard scolaire par province : Région de RABAT-SALE-KENITRA

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Source : DISPARITÉS TERRITORIALES EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT SOCIAL AU MAROC Analyse régionale (Ondh)32(*)

A ne pas oublier que l'abandon scolaire existe entre les étudiants. La région Rabat-Salé n'en manque pas de ce phénomène majeur qui menace des milliers de Marocain, les obligeant à quitter les bancs de l'école avant l'obtention d'un certificat d'études ni même l'achèvement des cycles de l'enseignement obligatoire (primaire et secondaire collégial). Mais ce qui peut rassurer au vu de cette situation c'est qu'il existe plusieurs écoles de L'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail, dites (OFPPT) couvrant le territoire marocain, avec une capacité d'accueil de plus de 500 000 stagiaires dans 187 filières diplômantes et 133 qualifiantes.L'OFPPT assure également des formations qualifiantes de plus 146 000 places pédagogiques, en plus du parcours collégial (accessible aux élèves à partir de la 6e année primaire).33(*)Ces écoles d'un point de vue, peuvent absorber les jeunes non diplômés leur permettant une formation courte et pratique afin de mieux s'intégrer dans le marché du travail.Mais la question de la pertinence de ce programme reste relative !

3.5. Le secteur d'artisanat :

Salé est célèbre pour ses industries et son artisanat traditionnel, elle contribue activement à la production nationale de l'artisanat avec sa voisine Rabat depuis longtemps et jusqu'au aujourd'hui. Il s'agit donc d'une activité multiséculaire de la région Rabat-Salé-Kenitra, c'est le 5ème pôle artisanal marocainavec 6,3 % du chiffre d'affaires de l'artisanat marocain et 5,5% de l'emploi artisanal du pays en 2013.34(*) Les exportations de l'artisanat de Salé constituent 70% des exportations de la région de Rabat-Salé.

Entre  1830 et  1860, ce fut une époque de stabilité économique pour les habitants de Salé durant laquelle une grande variété d'artisanats locaux prospéraient, à travers notamment les métiers du  textile (le  lainage, le  lin et le  drap  coton) qui rapportaient le plus, la  poterie, la  tannerie et le traitement du  cuir, et la fabrication de sandales et autres chaussons35(*). L'industrie du textile connaissait une hégémonie totale. L' agriculture était également une source de profits pour la ville, ainsi que le  commerce.

Abdelilah Alami le président de la Chambre d'artisanat de Salé affirme que l' artisanat est le secteur  socio-économique le plus important de la ville. Il permet de faire vivre des milliers de familles, et emploie plus de 40 000 personnes. Présent depuis très longtemps, l'artisanat de Salé est réputé pour être l'un des meilleurs du  Maroc. La ville est en effet spécialisée dans plusieurs activités artisanales36(*).

Parmi ces métiers qui ont engendré, au fil du temps, des oeuvres d'art; on peut citer :

- Les tapis

Le tapis a contribué largement à la réputation de Salé comme pôle principal de l'Artisanat au Maroc. Il constitue le principal secteur de production et d'emploi et, représente entre 60 et 80% de la production totale de la région Rabat-Salé-Kenitra.37(*)

Tableau 6: Tapis Traditionnels estampilles dans la région, 2016

251669504Source : L'annuaire Statistique Régional régionRabat-Salé-Kenitra de 2017

D'après le tableau 5 Salé a produit en 2016, 20496 tapis. Seule Kenitra qui concurre Salé mais avec une faible production qui ne dépasse pas 2665 tapis.

Tableau7 : Coopératives Artisanales et adhérentes par préfecture ou province, 2016

251670528Source : L'annuaire Statistique Régional région Rabat-Salé-Kenitra de 2017

Il on trouve aussi comme autres artisanats à Salé :

- La couture et broderie

- Secteur de la Terre (Poterie) :C'est le second secteur en importance après celui du tapis, il est considéré parmi les activités les plus anciennes de la ville de Salé
Il a connu un développement non négligeable depuis la construction du complexe artisanal d'El Oulja à Salé et qui englobe la majorité des unités de production dont le nombre dépasse les 60. Il constitue un potentiel considérable aussi bien en matière d'emploi qu'en matière  de production  dont une part importante est destinée au marché intérieur.
Ce secteur vital a pu, grâce à la variété et la spécificité de ses produits et à l'harmonie des couleurs et des décorations utilisées, attirer un nombre important de touristes.

- Menuiserie et ébénisterie :La menuiserie et l'ébénisterie constituent un secteur primordial dans l'artisanat de la ville de Salé et font partie intégrante des métiers productifs de l'artisanat. Ce secteur fournit de l'emploi à un grand nombre d'artisans regroupés au sein d'ateliers de petite et moyenne capacité à côté d'unités de production importantes. Il satisfait la totalité des besoins des consommateurs en la matière, spécialement en ce qui concerne l'ameublement et demandes ayant trait à la consommation immobilière.

- Vannerie : La Vannerie  est une activité qui a connu une grande évolution notamment en matière de produits. En effet, de production très simple, les artisans ont aujourd'hui la compétence pour produire une grande variété de produits de qualité et faisant appel à une créativité des plus fertiles.Ce secteur est localisé essentiellement au sein du complexe artisanal d'El Oulja (Salé).

L'artisanat occupe un rôle très important en matière d'exportation à l'étranger,soit de 26, 318,826.55 Dh des exportations artisanales de Salé contre 2, 311,721.11 Dh de Rabat en 2016, ce qui stimule l'entrée de devise et l'afflux touristiques à Salé et pour toute la région.

Tableau8: Exportations de produits artisanaux en quantités et valeurs dans la région,2016

251671552Source : L'annuaire Statistique Régional régionRabat-Salé-Kenitra de 2017

3.6. Le secteur de l'industrie :

La région Rabat-Salé-Kenitra dispose d'un tissu industriel évalué à 7% de celui national. Le secteur tertiaire domine l'activité économique (56% de la population active) et le quart de cette population (25,2%) travaille dans le secteur secondaire.

La ville de Salé elle seule dispose de plusieurs zones industrielles, notamment :

- Zone industrielle de Hay Rahma: 4 ha - 12 lots

- Zone industrielle de Tabriquet: 19 ha - 126 lots

- Zone industrielle de Salé Aviation: 15 ha 53 a - 86 lots

- Zone industrielle de Salé Karia : 7 ha 37 a  - 48 lots

- Zone industrielle de Salé Hssaîn : 15 ha 20 a - 83 lots

En termes de valeur ajouté, l'industrie du textile est portée à 60% par la préfecture de Salé, et l'industrie agroalimentaire à 45%.38(*)

L'économie de Salé repose aussi sur l'agriculture ; les terres agricoles de cette ville s'étendent sur une vaste superficie de 443 mille hectares, mais ses voisines Khémissat, Kenitra, le Gharb en général sont plus compétitives en termes d'agriculture.

Saléaccueille plusieurs projets industriels opérant dans différents secteurs. Pour tout ce quiagro-industrie il y a notamment l'entreprise Dari Couspate qui détient 3 usines du genre à Salé.Cependant, le projet le plus envergure au niveau de cette commune estla fameuse plateforme industrielle intégrée « Technopolis »,la Cité de la Technologie, s'inscrit dans le cadre du programme gouvernemental de développement sectoriel Emergence.Ce projeta permis à des entreprises multinationales de franchir le pas et se délocaliser vers le Maroc vu les avantages offerts quand ils arrivent et s'y installer dans la plateforme, sans parler de l'espace de qualité mis à la disposition des investisseurs pour un meilleur exercice de leurs activités dans les différents domaines liés à la production industrielle, notamment l'Offshoring, Outsourcing, Microélectronique, l'automobile (Lear Automotive), textile et cuir (Faurecia qui fabrique les sièges et tableaux de bord des voitures), l'aéronautique (Zodiac Aerospace) etc.

Tableau9 : Grandeurs économiques relatives aux unités industrielles par préfecture, 2015

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Source : L'annuaire Statistique Régional région Rabat-Salé-Kenitra de 2017

3.7. Le secteur du tourisme :

Grâce à ses monuments historiques et son patrimoine culturel, Salé attire de nombreux touristes qui séjournent dans des Riads ou des hôtels. C'est une ville qui mériterait d'être visitée notamment pour sa médina. Cette dernièren'est pas assez grande, non la plus belle médina du Maroc mais c'est toujours agréable de se balader dans une médina qui n'est pas trop agitée.En effet,Salé a tous les atouts pour faire parler d'elle et même pour concurrencer les autres villes touristiques du Maroc: emplacement à seulement 3 km de Rabat, richesse naturelle, culturelle et historique et pourtant c'est loin d'être le cas.

La ville vit encore à l'ombre de sa voisine et n'attire pas lesconvoitises comme elle devrait, cela est dû principalement à l'insuffisance des infrastructures touristiques nécessaires pour pouvoir attirer les flux touristiques. En effet, la préfecture de Salé ne dispose que de deux établissements hôteliers, classés uniquement avec une capacité de 103 chambres et 124 lits, ce qui représente environ2% de la capacité régionale hôtelière, et 3% des nuitées de la conurbation de Rabat-Salé-Kenitra, selon l'annuaire statistique du Maroc 2017 du HCP.

Tableau10 : Etablissements Classées Par Préfecture ou Province, 2016

251673600Source : L'annuaire Statistique Régional région Rabat-Salé-Kenitra de 2017

Tableau 11 : Capacité en lits des établissements classés par préfecture ou province, 2016

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Source : L'annuaire Statistique Régional région Rabat-Salé-Kenitra de 2017

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Ce qui est totalement le contraire pour sa ville jumelle Rabat qui possède plus d'établissements hôtelières, de différentes gammes et services, par conséquent elle est capabled`accueillir un grand nombre de touristes

D'après le tableau 11, on remarque que Salé dispose de 203 de capacités en lits par rapport à 5974 à Rabat. Un écart remarquable !

Selon les statistiques du HCP de 2016 (Tableau 12), Salé n'a eu que 1403 arrivées des touristes (nationaux et internationaux) contre 301986 à Rabat.

Tableau 12 : Répartition régionale des arrivées dans les établissements classés par type de tourisme dans la région, 2016

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Source : L'annuaire Statistique Régional région Rabat-Salé-Kenitra de 2017

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Graphique 3 : ETABLISSEMENTS CLASSEES PAR PREFECTURE,2016

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Source : L'annuaire Statistique Régional région Rabat-Salé-Kenitra de 2017

D'après le recensement national de 2004, il y a 814 résidents étrangers permanents à Salé (ce chiffre exclut les touristes présents seulement durant leurs vacances).En 2015, l' aéroport international de Rabat-Salé a enregistré l'arrivée de 705 950 touristes, soit une augmentation de 3,18 % par rapport en 201439(*)

D'après ces chiffres, on constate clairement que Salé est dans l'obligation de renforcer sa capacité hôtelière afin d'assurer l'attractivité et l'hospitalité, mais cela reste insuffisant pour développer une destination touristique de marque.

Selon un article publié en 2019 de Leconomiste40(*), cela reste insuffisant etil faut mener des actions dans d'autres volets à commencer par la mise en place d'une stratégie promotionnelle mobilisant l'ensemble des acteurs. Le même article fait la lumière sur les efforts déployés par le Conseil régional du tourisme (CRT), notamment à travers une stratégie digitale qui a été mise en place et déclinée en plan d'action pour la promotion de la région Rabat-Salé-Kenitra, en vue de remédier le manque de visibilité de la destination auprès des Tours opérateurs (TO) internationaux ;

« Les outils ont été présentés, dernièrement, aux responsables de la région concernés ainsi qu'un certain nombre d'opérateurs privés. Tout d'abord, un film promotionnel de 11 minutes sous forme de carnet de voyage couvrant tout le territoire et mettant en valeur les potentialités naturelles et culturelles de la région. Au menu également, six capsules vidéo sur des thématiques permettant de valoriser les spécificités de la région.

A cela s'ajoute une application mobile géo localisée (visitrabat) proposant une panoplie de rubriques et fonctionnalités: services, agenda, restaurants, circuits, infos pratiques... La stratégie a également prévu de renforcer sa présence sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Instagram. «L'objectif est d'atteindre 1 million de followers qualifiés sur Facebook contre près de 133.000 abonnés actuellement»signale Hassan Bargach, président du CRT.

Le CRT envisage de lancer une WebTV qui va permettre d'assurer la diffusion de l'ensemble des activités culturelles et sportives programmées au niveau de la région et également des capsules tv et photos mettant en valeur le patrimoine historique et culturel de Rabat-SaléKenitra et son arrière-pays. Ce même travail sera mené auprès de plus de 300 TO internationaux dont leur programmation figure la destination Maroc, est-il indiqué

Ses efforts peuvent être anéantis à tout moment, selon le même article, si les autorités ne mettent pas fin à un certain nombre de problèmes qui ternissent l'image de la capitale. «Le premier est celui des déchets dont souffrent particulièrement les médinas de Salé et de Rabat», constatent des professionnels de l'hôtellerie.

Figure n°4 : Problème des déchets à côté de la Medina de Salé

251655168Source : COSLADO E., MCGUINNESS J. ET MILLER C. (2012) «  Médinas Immuables ?Gentrification et changement dans les villes historiques marocaines (1996-2010) » -Témoignage Nabil Rahmouni.

«Ces problèmes, s'ils persistent, ne permettront pas de vendre la destination comme il se doit et continueront à ternir le beau patrimoine dont disposent ces deux sites», soulignent les opérateurs.Concernant ces points noirs, le représentant de la zone touristique a rappelé que pour chaque médina, un plan de réhabilitation a été initié pour un coût total d'environ 1,5 milliard DH. «Celui de la médina de Rabat est bien avancé avec un taux de réalisation d'environ 80%», selon une source de la société Rabat aménagement qui supervise ces chantiers. Pour la médina de Salé, les premières opérations qui portent sur la restauration des murailles et l'aménagement de quelques ruelles viennent, quant à elles, d'être lancées.

Sur la liste des plaintes, figure en tête, l'absence de toilettes publiques modernes aussi bien à Rabat qu'à Salé. «Des résolutions ont été prises par l'ancien conseil de la ville et l'actuel pour régler ce problème mais sans encore aboutir à un résultat concret», regrette un élu de Rabat. Une grande partie des touristes soulèvent aussi l'absence d'une signalétique claire, ce qui renddifficile la visite de certains sites emblématiques.

Sur la liste des plaintes, figure en tête le fait que Rabat et Salé manquent des toilettes publiques modernes. «L'ancien conseil municipal et l'actuel ont pris des solutions pour résoudre ce problème, mais aucun résultat concret n'a encore été obtenu.» regrette un élu de Rabat.

Un grand nombre de touristes soulignent également le manque de panneaux clairs, ce qui rend difficile la visite de certains sites emblématiques.

"Certains de mes clients ont eu du mal à rentrer de Rabat à la médina de Sale en pleine nuit", a expliqué la gérante d'un Riad à Salé. Certains chauffeurs, profitent de ces circonstances et imposent des tarifs exorbitants. Des actes qui finiront par détruire l'image de la destination, surtout s'ils sont partagés sur les réseaux sociaux.

«Le développement de la destination Maroc nécessite l'implication de l'ensemble des acteurs y compris les citoyens, afin d'offrir un séjour de qualité aux touristes tout au long de leur séjour», affirme un directeur d'un grand hôtel de la capitale.

Ce dernier a rappelé douloureusement la situation embarrassante qu'il avait récemment rencontrée lors de son retour de l'aéroport de Casablanca depuis l'étranger. Il a déclaré: "Les passagers de mon vol, dont de nombreux touristes, ont dû attendre plus d'une heure pour récupérer leurs bagages, ce qui était presque le même temps que nous avons passé pendant le voyage."

D'autre part, on parle aussi du fait que la médina de Salé souffre des phénomènes qui contribuent à la dénaturer et à la déstructurer de son intégrité. Ceci fait l'objet d'un paradoxe et enjeu majeur pour l'état qui ne s'attendait pas à de tels actes et doit absolument commencer au futur à réaliser des projets de « gentrification ».

L'ancien architecte municipale à Salé,Nabil Rahmouni41(*)témoigne dans son livre Médinas Immuables42(*) qu'il faisait partie des services municipaux jusqu'en 1989. Il a eu à gérer le service du plan de la médina. Le phénomène relevé pendant cette période dans ce poste au niveau de la médina affirme-il qu'il était très pernicieux, il s'agissait de petits promoteurs en réseau (commerçantsen tout genre souhaitant placer leur argent) achetaient n'importe quelle maison, sans distinction aucune quant à sa valeur, et la démolissaient.Ils reconstruisaient des bâtiments qui n'avaient rien à voir avec l'esprit du bâti de la médina ; ils édifiaient de petits immeubles similaires à ceux des quartiers non réglementaires, constitués de tout petits appartements avec fenêtres donnant sur l'extérieur (c'est-à-dire non conformes aux ouvertures pour ce type de bâti), et ce, sans titre foncier, sans aucune démarche administrative. Sans autorisation encore, ils rajoutaient des étages et réalisaient ainsi des R+2, R+3 en plein coeur de la médina (voir la figure 6).Il explique aussi queleurs interventions dénaturaient complètement la structure urbaine de la médina. Le phénomène, par sa gravité, s'apparenta à un véritable cancer qui gangrène le tissu de la médina. Tous les commerçants des qissariyat (ensemble de commerces de même nature) recyclaient ainsi leur argent dans l'immobilier, ce qui générait un circuit bien huilé ; même les fonctionnaires de la Commune qui avaient en charge le contrôle de l'immobilier se transformaient en agentsimmobiliers de ce réseau !

Figure n°5 : Médina de Salé (2012). Constructions d'immeubles (R+3) non réglementaires en plein coeur de la médina; celles-ci viennent complètement dénaturer le tissu médinal et font plutôt penser à un quartier clandestin qu'à une médina

Source : La médina de Salé : enjeux et paradoxes de la réhabilitation de Nabil Rahmouni

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Gaysa (solives en bois de thuya), portes, ferronneries, arcs en pierre de taille sculptée : tout ceci était très prisé et était récupéré et revendu. Ce réseau a fait qu'aujourd'hui les maisons de la médina ont été en bonne partie rachetées, démolies pour faire place à des constructions lambda et non réglementaires. En conséquence, dans certaines rues de la médina, là où il y avait de grandes demeures ou de vrais Riads avec jardin, on se retrouve avec ce que l'on appelle l'bnayq (cellules) » explique Nabil Rahmouni, terme arabe qualifiant ces constructions d'appartements étriqués extrêmement denses.

Selon Nabil Rahmouni, la question de la gentrification dans les processus de réhabilitation faite par l'Etat demeure complexe, en dehors du fait que cela pourrait bloquer un système bien rôdé de petits promoteurs qui agissent en dehors de toutes normes et de toutes règles et pouvant conduire, à terme, à la perte d'identité du tissu médinal, au point de la rendre une ville de bâtiment insalubre.

Il signale aussidans son ouvrage qu'il existe parallèlement un problème du fait que les gens ne savent plus intervenir sur le bâtiment et le tissu ancien, ils n'ont plus les savoirs nécessaires pour les adapter à la vie d'aujourd'hui.Les besoins et les modes de vie ne sont plus les mêmes et qu'il est impossible de continuer à dire que la sauvegarde passe par la restauration dans les règles des constructions en question. En effet, aujourd'hui les habitants ont besoin d'un certain confort minimum de base: eau courante, assainissement, électricité, salle de bain pour douches quasi quotidiennes, cuisine adaptée aux usages d'aujourd'hui, etc. Ajoutons à cela de nouvelles pratiques qui n'existaient pas dans cette architecture traditionnelle comme l'usage de produits de nettoyage et d'entretien dangereux sur les matériaux anciens (eau de javel, détergents contenant de l'acide)...Nous sommes devenus très douillets, et nos besoins ont évolué : nous n'avons plus les mêmes conceptions du confort qu'il y a trente, quarante ou cinquante ans.

Il se rappelle qu'en hiver dans la médina, ils « se gelait », ils se baladaient avec un kanoun(braséro) pour se réchauffer, et le soir, chacun avait une, deux, voire trois couvertures sur lui. Donc ils ne sont plus aptes à supporter ce mode de vie et pour lui la solution est d'accompagner les habitants,afin de leur permettre de réhabiliter techniquement leurs maisons selon leurs propres moyens et rythme ; de les aider, en même temps, à comprendre comment fonctionne une construction ancienne, qu'elle soit faite de pierre, de terre, de chaux ou bien encore de pisé ; de leur apprendre comment refaire une étanchéité traditionnelle. De même, revenir sur les études et le type d'approches ou conclusions élaborées il y a plusieurs années, au milieu des années 80, avec l'aide de l'Institut universitaire d'architecture de Venise, sur la requalification de la médina de Salé (Balbo, 1990 ; Balbo & Pini, 1993 ; Pini, 1990). Il indique que ces études à l'époque ont conduit à mettre en évidence plusieurs axes d'intervention possibles. Ils ont pu identifier certains nombre d'éléments qui semblaient pouvoir renverser la tendance et qui semble encore aujourd'hui d'actualité. À cette époque,l'axe principal était de mettre en place une structure de gestion permanente pour accompagner les habitants et leur permettre de reconnaître la valeur de leur patrimoine pour pouvoir le réhabiliter, le requalifier dans de bonnes conditions et le préparer à continuer sa vie.

« Cette structure permanente de gestion aurait dû être envisagée il y a vingt ans, car maintenir la population en place reste un objectif essentiel. On a un cadre de vie, et celui-ci ne peut se maintenir que par la population qui y vit.Le fait qui nous semble indéniable aujourd'hui, c'est que les médinas, pour être préservées et transmises en tant que patrimoine vivant, doivent d'abord continuer à être vivantes. Pour cela, elles doivent continuer à être habitées et à accueillir des activités économiques et des services. Cette dynamique vivante dans les médinas est aussi appelée à évoluer et à s'adapter aux réalités actuelles et à se préparer à l'avenir pour éviter qu'elles ne soient marginalisées et qu'elles ne périclitent. »IndiqueNabil Rahmouni (2012).

On détaillera dans le chapitre suivant les projets réalisés sur la ville Salé, dont la gentrification de la médina fait partie, en plus d'autres projets d'aménagement et de réhabilitation qui rentre dans le cadre du Marketing territorial de la ville.

4. De Salé l'oubliée vers Salé qui aspire le réaménagement et la prospérité :

Salé a longtemps été le symbole d'une civilisation urbaine, discrète et raffinée. La ville vivait jadis repliée sur elle-même, au point, dit la légende que ses portes étaient fermées en milieu d'après-midi à la prière d'Al Asr. Ironie de l'histoire, la ville allait s'ouvrir dans les années 70 à un flux incontrôlé de l'exode rural, et subir une expansion urbaine anarchique.

La capitale Rabat, avec les moyens considérables dont elle dispose, aurait pu atténuer les conséquences fâcheuses, présentes et à venir, de cette urbanisation débridée. Une répartition plus judicieuse des ressources que possède Rabat aurait évité la paupérisation d'une grande partie de l'agglomération. A l'époque, des Slawis ont présenté une requête influents en vue d'étendre le statut de capitale à la ville de Salé, afin que cette ville bénéficie des avantages de Rabat, n'a pas eu de suite, au nom de prétendues hostilités historiques entre Salé et Rabat.Par conséquent, le déséquilibre entre les deux grandes parties de l'agglomération de Rabat-Salé ne pourra donc que s'aggraver. Le dénuement de certaines municipalités, comme celle de Laayayda, comptait essentiellement un habitat non-réglementaire, montre d'une part, l'ampleur des problèmes de l'éclatement urbain de Salé et d'autre part, la difficulté de la gestion de cet espace fragmenté. Cette évolution illustre également la rupture brutale entre le noyau ancien de la ville et ses périphéries abandonnées à la dérive. La pauvreté, la montée de la violence, l'insécurité quiengendre sans précédent de criminalité, le développement important de la vente de la drogue douce et dure et l'implantation de réseaux d'influence sont les conséquences logiques et majeures d'une urbanisation. Mais ce n'est pas seulement ça, d'après l'article publié dans le journal Aujourd'hui Le Maroc en décembre 200343(*), les principaux facteurs de l'insécurité à Salé, c'est clairement à cause des autorités qui n'arrivent pas à stabiliser l'ordre et la sécurité. Pour les habitants de la ville, l'insécurité s'explique par le manque de compétence des autorités et par d'autres facteurs à caractère socio-économique. Il y'a aussi la division territoriale entre les services de l'ordre qui a créé un vrai désordre pour le maintien de l'ordre et de la sécurité : la Sûreté nationale contre la Gendarmerie Royale. S'il n'y a pas de doute sur la collaboration constante entre les deux services, cette limite territoriale est, en revanche, bel et bien, le plus grand problème de l'insécurité.L'autre facteur qui participe amplement à l'insécurité de la ville de Salé et qui n'est pas des moindres est celui du pénitencier qui accueille des détenus des quatre coins du pays. A chaque fois que desprisonniers issus d'une autre ville sont libérés, ils commettent leurs premiers délits aux alentours de la maison d'arrêt. Pour rejoindre leurs villes d'habitation, ils doivent tout d'abord se procurer l'argent nécessaire au voyage ; quant aux SDF, ils cherchent à s'y installer pour reprendre leurs forfaits. Toutefois, on remarquait le manque des infrastructures sportives, les lieux de divertissements et culturaux au niveau de la ville(la plupart étant concentrées à Rabat), où les jeunes peuvent se donner l'énergie et occuper leur temps libre,ce qui fait les jeunes étaient préoccupés qu'avec la consommation des drogues de tous types !

A Salé, la drogue (hashish et psychotropes) se vend en plein jour comme au quartier Rostal où des garages ou appartements se sont transformés en des points noirs de commercialisation et ce, face au manque de moyens humains et matériels des services de police qui n'arrivent pas à couvrir l'ensemble des quartiers.Sans réelle alternative, ces jeunes sombrent dans les ténèbres de la drogue et de la criminalité.Les jeunes, premières victimes de ce fléau.

Figure n° 6 : La proportion de détenus sur 100 personnes en 2017

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Source : Dessin Mohamed Elkho-Le360

L'étude de la criminalité dans les grandes villes du pays se base sur le critère des arrestations par rapport au nombre d'habitants, selon les chiffres fournis par Haut-commissariat au plan suite au recensement de 2014.

Marrakech est la ville qui a connu le plus grand taux de criminalité (3,33%), soit plus 3 délits et crimes pour chaque 100 habitants. 31.000 individus ont été arrêtés dans la ville Ocre entre mai 2016 et mai 2017.

La région de Rabat-Salé-Skhirat-Témara occupe la deuxième place dans ce triste hit-parade avec une moyenne de 3,23%.Pas moins de 57.000 arrestations ont été opérées, selon les chiffres avancés par le préfet de police de Rabat, Mustapha Moufid lors de la célébration du 62e anniversaire de la création de la DGSN.44(*)

4.1. Les pratiques Marketing territorial réalisés à Salé :

Depuis 2004, la ville de Salé comme d'autres villes du Maroc, a vécu au rythme de projets ambitieux structurants de développement, qui contribuent à l'amélioration de son attractivité et au renforcement de sa vocation touristique ainsi qu'au développement urbain de la ville, les conditions de vie des habitants et à faire de la ville l'un des plus grands pôles urbains du Royaume, parmi lesquels on peut citer:

- Programme d'aménagement de la vallée du Bou Regreg,annoncé le 12 mai 2004 et qui s'étant une surfaceapproximative de 6000 ha situé entre les deux villes deRabat et Salé doté d'un montant global de 11 milliards dh.

- Programme national de Villes sans Bidonvilles que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a donné le coup d'envoi ets'étalesur 7 années 2004-2010, dans le but de l'éradication des Bidonvilles de la cité, parafé à Salé en date du 22/07/2004.Le financement du programme « Villes sans bidonvilles » est un défi auquel répondent des modalités originales de financement. Le financement repose sur 3 piliers ; les efforts des ménages, le financement direct par l'Etat (30 milliards de dirhams sur 10 ans), et la mise en place de crédits bancaires appropriés et garantis. La part de l'Etat a été abondée par la création d'une taxe nouvelle sur les sacs de ciments utilisés par les habitants pour les constructions légales et informelles ; cette taxe a permis de décupler le budget du Ministère.

- Programme de l'Initiative Nationale de Développement Humain annoncé le 18/05/2005 visant la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

- Programme de mise à niveau urbain de la ville (2014-2016) dont le lancement a été donné le 12/02/2014 avec un budget d'environ 1,038 milliards.

- Programme national de collecte et traitement des ordures ménagères bénéficiant d'un budget de 161 millions de dh pour l'ensemble urbain de Rabat-Salé

- Programme national d'assainissement liquide et traitement des rejets.

- Programme de développement communal porté par les différentes instances élues.

- Programme de développement régional porté par le conseil de la région Rabat-Salé-Kenitra.

- Programme Technopolis lancé en 2005 qui appuie la vision stratégique Maroc électronique.

- Programme des tissus urbains traditionnels qui vise la réhabilitation de la médina de Salé et des hôtels, la restauration des monuments historiques, la réhabilitation des habitations menaçant ruine, l'aménagement de la corniche et de la route côtière, la mise à niveau des entrées Nord de la ville et des établissements sportifs, ainsi que la mise à niveau des quartiers sous-équipés, dans le cadre de la première convention de partenariat en avril 2007 avec un budget de 54 millions de dh et la deuxième en mai de lamême année avec un budget de 36 millions de dh.

- Convention cadre du programme de mise à niveau et dedéveloppement de la médina de Salé 2019-2023.

Ces projets ont nécessités des sommes colossales pour l'Etat, mais l'accélération de la cadence s'impose et le développement territorial est une nécessité.Cet objectif répond à de multiples enjeux : il s'agit, non seulement d'attirer des entreprises, des hommes et des capitaux extérieurs, mais aussi de redynamiser l'existant en valorisant les acteurs locaux.

Les programmes cités avant ont été conçus dans leur quasi-totalité, c'est à direquelque 'uns sont toujours cours; notamment celui de l'aménagement de la vallée Bouregreg, jusqu'aujourd'hui les projets au niveau de l'espace de la rive est un chantier vaste de projets et cela a durévingt ans, une période plus ou moins longue d'immobilisme et de léthargie, une période qui a connu une amplification d'un certain nombre de phénomènes anarchiques dans pratiquement l'ensemble des aspects de la vie des citoyens: habitat, transports, services publics...

La Marina, la Tour Mohammed VI (projet de BMCE) ou encore le Palais des congrès sont les projets phares qu'abrite ou abritera la ville de Salé et plus précisément sa rive du Bouregreg, dite l'Oulja. Donnant sur Rabat, la rive connaît ainsi une métamorphose, depuis le lancement du projet d'aménagement de la vallée de Bouregreg en 2004.

Le Roi avait donné le coup d'envoi officiel des travaux de la Tour Mohammed VI le 1er novembre 2018. Cette Tour symbolise l'émergence et le rayonnement des deux villes jumelles Rabat et Salé, dans le cadre du programme « Rabat ville lumière, capitale marocaine de la culture », dont l'Agence Bouregreg constitue un des principaux partenaires.

Pour assurer la bonne circulation entre les deux rives, les chantiers de construction de ponts se sont succédé. Les derniers ont été ceux du pont Moulay Youssef inauguré en 2014 et de celui de Ribat Al Fath en 2018, permettant d'assurer une grande fluidité du trafic.En ce qui concerne la ville un programme de mise à niveau urbaine intégrée a été lancé en 2014 avec un budget de 1 milliard de dirhams. Ce programme prévu sur 2 ans devait préserver le patrimoine historique de Salé, améliorer le cadre de vie de ses habitants et redynamiser sa base socio-économique.Selon Fikri Benabdellah45(*), président de l'Association Rabat-Salé mémoire, ce programme a permis de nombreuses réalisations. Assez en tout cas selon lui pour ne pas s'attarder sur ses manquements. La ville devrait, d'ailleurs, profiter d'un programme complémentaire de réhabilitation de sa médina, dans le cadre d'un programme lancé par le roi en octobre 2018, pour la réhabilitation des médinas de 4 villes, en l'occurrence Salé, Meknès, Tétouan et Essaouira.

Ainsi, dans le cadre de ce projet, Salé s'est vu allouer une enveloppe 900 millions de dirhams.Benabdellah a souligné que depuis 2018, se rajoutent 4 milliards de dirhams pour la mise à niveau du reste de la ville. Il est ainsi question de l'élargissement de voies, de l'intégration d'équipements dans différents secteurs de la vie, de la rénovation de l'habitat insalubre, équipements culturels, etc., soit des chantiers à l'image de ceux initiés à Rabat.

Par conséquent ce nouveau programme est censé aidé à briser la monotonie de longues années de cette cité, considérée comme une "ville-dortoir" et pallier le manque d'équipement dont elle a beaucoup souffert.Benabdellah explique d'ailleurs que Salé, tout autant que Témara, a historiquement constitué un déversoir pour l'exode rural, ce qui a épargné Rabat. «La ville de Salé a beaucoup souffert de cette situation mais il faut tout de même avouer que ce sont les promoteurs et les propriétaires terriens Slawis qui ont mené leurs projets à tambour battant qui n'en ont pas fait une véritable ville».De même, l'ancien ministre des Finances et ancien maire de Rabat, Fathalah Oualalou, déplore cette conception de la ville. Souligne qu'hormis l'ancienne Médina, «le reste a été conçu pour accueillir ceux qui travaillent à Rabat», ce qui confirme le statut de ville-dortoir. En effet, Salé abrite beaucoup de gens qui travaillent à Rabat, les gens choisissent souvent Salé comme destination de logement du fait de sa proximité de la ville administrative, capitale du pays, où la plupart des unités économiques et administrations publiques se trouvent. Il y a aussi les écoles supérieures qu'ils soient publiques ou privées au niveau de Rabat et Salé comme on les a déjà cité précédemment et qui attirentdes étudiants à l'échelle nationale.

Dans le cadre de l'aménagement de la Vallée Bouregreg, il y Il y a eu récemment une très belle initiative de la part de l'agence de Bouregreg avec des projets très intéressants !

L'AAVB (Agence pour l'Aménagement de la Vallée du Bouregreg) et la FUNCI ont signé un accord en 2014 afin de créer «l'école de jardinage Med O Med - Bouregreg» dans la ville de Salé, un projet de formation et d'insertion professionnelle à caractère social, culturel et environnemental. Il a pour objectif de renforcer les capacités des personnes menacées d'exclusion sociale en les dotant des qualifications nécessaires pour devenir des jardiniers capables de créer et d'entretenir les espaces verts dans les règles de l'art, notamment l'art des jardins arabo-andalous. 120 bénéficiaires sont formés en jardinage et 90 % d'entre eux sont accompagnés pour être placés dans un emploi stable. 9 formateurs marocains sont formés au cursus de formation développé et enseigné par l'Université de Séville.46(*)En fait, les apprentis ont déjà planté une grande partie du jardin, qui compte 120 espèces botaniques différentes. Le reste de l'espace sera transformé en crèche durant l'année scolaire 2020-2021. Parallèlement, et dans le but d'assurer la pérennité économique du projet, cet espace deviendra un parc culturel attractif ouvert au public, avec une boutique de vente de plantes et de produits issus de l'agriculture biologique, et un restaurant, en plus d'offrir toutes sortes d'ateliers et d'activités culturels et de sensibilisation.47(*)

Le recrutement et la formation, constitue l'âme de ce projet social, destiné aux groupes à risque d'exclusion sociale, est mené par le professeur de l'Université de Séville Alberto Juan y Seva, grâce à un accord signé par la FUNCI avec cette université.

Le diplôme de cette école de formation non formelle sera reconnu par le ministère marocain de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle. Cette école est en passe de devenir non seulement une référence sociale pour le Maroc, mais aussi un exemple environnemental et touristique.

Figure n°7 : L'école de jardinage de MED O MED à Bouregreg, Salé

Source : la page Facebook @EcoledeJardinageBouregregMedomed · Formation

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Figure n°8 : La promotion 2018 des étudiants de l'école de Jardinage à Salé

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Source : Photographies sur le site medomed.org/gardening-school-project-sale

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Avec la même agence, dans le cadre de l'aménagement et de développement des deux rives du fleuve Bouregreg, s'est jointe à Al Mâabar d'Abou Dhabi, afin de créer une cité de 35 hectares comprenant des résidences, hôtels, commerces et musées, en plus d'une cité des arts et métiers : Bab Al-Bahr. Elle doit accueillir le 1er hôtel Rotana du Maroc, hôtel 5 étoiles de deux cent cinquante chambres avec salle de sports, piscine, restaurants et espaces « business. Il est prévu aussi la construction d'une tour de quatorze étages appelée « Sport Eco City ». On peut aussi voir au niveau du Bouregreg actuellement deux beaux terrains dédiés au basket-ball, aussi bien d'autres terrains de différents sport, et une piscine. Cela estaprès avoir démolitun immeuble en 2018, car non conforme sur instructions royales. Ces deux aires de jeu ont été construites grâce à la même agence« l'Agence d'aménagement de la vallée du Bouregreg ». Les jeunes pourront donc s'adonner, sous le pont du Bouregreg, à plusieurs sports, merci Majesté !

On ne peut pas également ignorer un projet de grande envergure qui sera officiellement inaugurés ; L'institut Supérieur de laMagisture (ISM) établi dans la zone Technopolis de Rabat-Salé.Mohamed Aujjar, ministre de la Justice,a déclaré à le360 que l'Institut "assurera la formation dans tous les métiers de la magistrature, notamment ceux des greffiers et des notaires".48(*)

L'ISM aura une capacité d'accueil et d'hébergement de 1.000 personnes. Il s'agit d'un établissement public à caractère administratif relevant du ministère de la Justice. L'Institut est doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière et son budget est rattaché, pour ordre, au budget général de l'Etat.

Le Maroc s'est inscrit ces dernières années dans une perspective accordant une importance incontournable à la logistique, la considérant comme un défi majeur des politiques publiques en vue de rendre le territoire bien aménagé et bien équipé et donc attractif. C'est dans ce cadre que la « régionalisation avancée » et les politiques de développement visant à lutter contre les inégalités régionales et à faire bénéficier les régions des avantages concurrentiels issus d'une logistique performante et un meilleur assainissement des territoires afin de réaliser un développement durable.

Salé est desservie par le tramway qui assure une mobilité écologique reliant Salé et Rabat et donc traversant le Bouregreg permettant d'assurer le transport des citoyens mais également de réduire le nombre de bus traversant le pont principale source de l'embouteillage. D'ailleurs, il est prévu l'extension du réseau tramway pour arriver à la ville Salé Al Jadida, ce qui facilitera de plus en plus le déplacement dans toute la commune de Salé.

L'aéroport international de Rabat-Salé dessert cette dernière, permettant ainsi l'accueil des touristes. Tout de même, le LGV maintenant assure le déplacement de Salé-Rabat vers Tanger en une heure seulement ! Cela fait déjà un avantage pour les deux villes.

D'après Wikipédia, une gare TGV est prévue en périphérie près de Technopolis. Ça serait un projet très intéressant et innovant en faveur de Salé et précisément Salé Al Jadida la petite ville dortoir qui se trouve juste à côté du Technopolis.

Conclusion:

Après avoir parlé de cet amoncellement de projets présents et futures au niveau de Salé et la préoccupation de l'Etat par la rénovation significative des deux rives du fleuve Bouregreg qui sépare la ville Salé, l'oubliée de sa voisine Rabat, comme on la surnomme dans plusieurs articles et ouvrages, devrait insuffler de l'espoir à cette ville longtemps délaissée par les anciens élus qui étaient incapables de résoudre ses problèmes, soit pour des raisons d'incompétences ou de malhonnêteté.

Actuellement on peut constater que l'actuel bureau a une volonté de travailler d'une manière collégiale, en groupe.

En revanche, Salé a la chance d'avoir le projet d'aménagement de Bouregreg, lui permettant de connaître à terme un important développement économique et touristique.

Conclusion Générale :

Pour conclure ce humble travail il faut dire que la mondialisation des économies a mis en concurrence non seulement les entreprises, mais aussi les régions, les villes, les compagnes, les communes, les collectivités locales... Bref, tous les territoires. En outre, les nouvelles technologies d'information et de communication ont engendré la perméabilité des frontières, le désenclavement et le décloisonnement des territoires. Cela nécessite de la part de tout le territoire, une bonne gouvernance pour créer plus de richesse et de valeur.

Au terme de cette étude, nous ne pouvons qu'avoir conscience du rôle important que peut jouer le Marketing territorial sur le territoire. Ce dernier nécessite lamaîtrise de l'ensemble de ses composantes et de ses aspects. Le territoire étant un système complexe enjeu majeur pour les acteurs du territoire.

Le territoire cherche en effet de nouveaux moyens pour exister sur le plan national et international, des moyens qui sont générateurs d'image mais aussi de sens -pour ceux que l'on cherche à attirer autant que pour ceux qui y vivent. Ce sont c'est modalité « nouvelles » de l'action Marketing publique.

Le développement local passe par l'installation et la présence des infrastructures, des entreprises, du tourisme... C'est cela qui créent des emplois pour les habitants et qui finances les collectivités à travers les impôts qu'elles paient et la consommation. De ce fait, un territoire sans ces composantes n'est pas viable, il est condamné au déclin et à la perte, par effet d'entraînement, de plus d'entreprises et des habitants, tentés de résider là ou ils se trouve un travail, un logement décent, et ce qui suit.Dans son évolution, le marketing est apparu comme un outil capable d'aider les responsables locaux et les acteurs territoriaux à comprendre les besoins des investisseurs, à les satisfaire et de façon générale à attirer les investisseurs et peser sur leur décision de localisation au sein du territoire. C'est à travers cela que le marketing est considéré comme un outil du développement local.

Le Marketing territorial apporte un ensemble de repères (méthodes, techniques, outils, bonnes pratiques, etc.) qui permettent de faciliter les actions des élus et des techniciens. Mais, plus encore, le marketing territorial est un état d'esprit reposant sur deux valeurs importantes : le travail collectif et l'écoute des besoins.

La démarche marketing devrait ainsi provoquer une reflexion concertée sur les valeurs du territoire et son identité. Car l'objet du Marketing est avant tout, de fédérer les énergies au sein d'un territoire, créer un argument d'attractivité (touistique, économique, humaine, etc.) en élaborant une identité commune autour des valeurs ( culturelles, géographiques, etc.) partagées par la population et diffusée par les acteurs locaux.

Cette approche est encore novatrice, elle nécessite encore beaucoup de travaux de recherche et constitue un défi pour toutes les autorités publiques, dans la mesure où elle réclame une évolution dans les mentalités et les comportements des acteurs territoriaux qui doivent avoir un rôle actif dans la décision d'investissement dans le territoire.

L'étude de Salé en terme de ce sujet, montre qu'elle avait été victime du choix hasardeux d'en faire une cité-dortoir, parfois évoquée comme «banlieue de Rabat »en raison de sa proximité de Rabat et de Casablanca par l'affectation de cadres dans l'administration et de techniciens de très haut niveau ont participé à ces flux migratoires dans des proportions plus importantes.Salé a ainsi vu sa population croître à un rythme alarmant, ce qui a fait d'elle la seconde grande agglomération de tout le pays après Casablanca. Au-delà de l'aspect quantitatif de la pression démographique qu'a connu Salé, on assiste également à des changements/mutations qualitatifs, notamment l'urbanisation rapide et l'augmentation de la part des jeunes comme conséquence de la transition démographique rapide. Cela est de nature à peser sur l'économie et la société et notamment sur les conditions de vie des jeunes avec les contraintes du marché de l'emploi, la formation, l'émigration illégale, la pauvreté, la délinquence etc. Bref l'on peut constater les conditions lamentables dans lesquelles vivaient des centaines de milliers de gens, qui ne bénéficient pas de l'environnement matériel et culturel qui aurait permis de dépasser la citadinité traditionnelle en créant les conditions d'émergence de nouveaux processus d'intégration urbaine.

De ce fait, le réaménagement et la valorisation de ce territoire est devenu au coeur des préoccupations et des actions de l'Etat, à travers plusieurs programmes.

Les limites et entraves du mémoire :

Salé s'est inscrite d'abord dans celui de « Villes sans bidonvilles ». Ses résultats sont encourageants : 90 % des bidonvilles ont été résorbés, reste que celui de SEHB. Ses habitants n'ont pas voulu s'installer dans les appartements d'Al Omrane qui l'ont offert à Salé AlJadida, sous prétexte que ceux-ci sont loinde Rabat et du centre de Salé.

Parmi les autres limites qu'on a pu constater à travers la recherche, c'est que les maisons non réglementaires sont beaucoup au niveau du quartier d'AlKaria, et celui d'OnqJmel, mais bonne nouvelle on entend une rumeur du fait que l'agence Bouregreg va l'éradiquervu que ça rentre dans le terrain de la vallée Bouregreg.

On peut toutefois s'interroger sur la qualité finale et la résistance au temps de ces logements d'autant qu'il n'existe pas de gestion collective des copropriétés au Maroc. Ce qui posera à terme un problème. Mais il constitue peut-être une étape obligée pour améliorer les conditions de vie de populations vivant dans une précarité absolue dans des bidonvilles complètement insalubres, installés sur des terrains impossible à assainir.

Le projet de réhabilitation de la médina de Salé n'en manque pas d'inconvénients aussi, du fait que la décision de la gentrification devrait être envisagée très longtemps, par ce qu'il y a un déficit d'habitants dans la médina, Se pose donc l'équation suivante : comment maintenir cet équilibre, et par là comment retenir la population sur place ou attirer une population porteuse d'espoir ? Je crois qu'il faut aussi repenser les espaces communs et introduire les services urbains de proximité manquants : hôpital, poste, etc., éléments essentiels dont l'absence amènerait les gens à quitter la médina. Traverser toute la médina à pied pour acheter un timbre, aller à l'école ou se soigner... n'est plus viable. Il s'agit d'assurer aux habitants présents et futurs un niveau d'équipement en services urbains à la hauteur au moins des autres quartiers résidentiels.

Toutefois, dans la médina de Salé, la pression foncière a chassé les commerçants et artisans traditionnels du réseau soukier il y a plusieurs décennies. On constate aujourd'hui qu'il ne reste plus qu'un seul cordonnier dans la rue des cordonniers, le seul, également, à continuer à fabriquer des babouches de manière artisanale ; sinon, règnent le plastique dans toute sa splendeur et les chaussures de sport made in China. Toute la rue a perdu son ancienne activité, on y vend tout et n'importe quoi, comme dans un supermarché.

En revanche, le projet du Bouregreg au niveau de la Marina, a malheureusement tourné complètement le dos à la médina de Salé. Et aujourd'hui, on se retrouve avec une marina que l'on pensait extrêmement intéressante parce qu'elle arrive à 50, 60 mètres de la muraille, on disait « cela va attirer du monde et des activités », eh bien non, car, juste derrière la marina, le projet est en train de construire un mur d'hôtels et de résidences de standing (rez-de-chaussée plus deux et trois étages) barrant la vue sur la médina depuis le Bouregreg. Outre le fait qu'on ne pourra plus apercevoir la médina de Salé à partir du Bouregreg ou de Rabat ou de n'importe quel autre point de vue ; il constitue non pas une continuité au sein de l'agglomération, mais une véritable coupure visuelle et réelle entre les cités médiévales de Rabat, des Oudayas et de Salé.Ce projet ne prend en compte ni les besoins de la ville de Salé, ni ceux de la ville de Rabat ou de la conurbation. On se retrouve avec un projet parachuté, de type hors-sol, posé sur un site assez extraordinaire (tout l'environnement de l'embouchure)... Le gâchis vient du fait qu'avec ce projet on avait l'occasion de recoudre une agglomération, celle de Rabat-Salé, de refaire une liaison entre les trois sites médiévaux de la conurbation : la médina de Rabat, la kasbah des Oudayas et la médina de Salé et d'en refaire une centralité. Mais rien de cela n'a été pensé et réalisé : on se retrouve face à quelque chose d'indéfinissable et d'incompréhensible. Les concepteurs s'amusent à prévoir, dans une autre phase du projet du Bouregreg, une cité qu'ils appellent « la Cité des arts et métiers », à l'image d'une grande cité artisanale folklorisée où ils vendront des ersatz de la médina, où le touriste n'aura même pas besoin d'aller en médina, il aura tout à portée de main (comme dans un supermarché) ; et le touriste navigateur, en accostant dans la marina, pourra y faire ses courses et repartir aussitôt.

Pour revenir à la gentrification, nous aurions attendu de ce projet qu'il participe à l'amélioration de l'image de la médina, en provoquant un appel d'air auprès d'une population aisée, en l'encourageant à venir s'installer en son sein ; mais comme nous venons de le voir, le projet propose des logements de standing déconnectés de la médina. Ce projet au potentiel « gentrifiant » devient ainsi concurrent.

Pour finir, nous dirons que la sauvegarde de la médina demande non seulement la mobilisation de la société civile (ONG, etc.) mais aussi et surtout celle de la population qui l'habite ainsi que celle l'Administration, avec un grand A, qui semble depuis près de 36 ans ne pas avoir fait grand-chose pour elle. Le plus inquiétant, c'est que le temps passe et efface ainsi chaque jour une part de notre patrimoine (et de notre âme), mémoire que nous ne pourrons même pas laisser à nos enfants.

On trouve parmi les entraves à l'investissement dénoncées par les investisseurs eux-mêmes, par les autorités publiques, ainsi par le CRI de la région Rabat-Salé est l'accès au foncier. Ce dernier demeure parmi les entraves majeures à l'investissement en raison de la complexité des procédures visant sa mobilisation en faveur du développement économique. Aussi, les documents d'urbanisme constituent parfois des entraves à l'investissement.

Leçons apprises et recommandations :

Pour y faire face, les recommandations que nous pouvons mettre en avant s'articulent comme suit :

- Le changement nécessaire d'image ne doit pas s'accompagner un discours marketing ("storytelling") éloigné de l'ADN véritable du quartier et auquel tiennent tant ses habitants. En réussissant à changer l'image extérieure sans dénaturer l'ADN territorial, il sera plus facile d'améliorer l'attractivité du territoire pour y accueillir de nouvelles activités, des habitants ou encore des événements.

- Le développement économique de la région passe aussi par le développement humain. Il s'agit d'un élément déterminant.

- Il faut d'impliquer ceux qui interviennent au cours du processus de réhabilitation et d'éviter ainsi les phénomènes de pesanteur,voire d'obstruction que tel ou tel département peut provoquer par ignorance des tenants et aboutissants du programme.

- Il faudrait surtout arriver à réorganiser les activités économiques et réussir à aider les activités dynamiques à se réinstaller dans la médina. Cette réorganisation devrait permettre à celles qui ne sont pas polluantes et qui n'ont pas besoin d'espace extrêmement important de rester en médina, d`accompagner celles qui ne peuvent pas demeurer et réintroduire d'autres activités adaptées à ce tissu et qui sont porteuses.

- Les grandes demeures qui présentent un intérêt historique ou architecturales pourraient être reprises et transformées soit en maisons d'hôtes, ou bien des restaurants ou autre, soit en équipement social ou culturel.Ces différentes interventions seraient censées constituer un réseau qui jalonnerait les circuits de découverte de la médina et constitueraient la locomotive de la requalificationdu tissu médinal.

- Aujourd'hui, certains espaces sont délaissés ou ne sont plus utilisables, comme les fondouks (anciens caravansérails), parceque leur fonction a disparu. Ces espaces pourraient accueillir des activités et services qui seraient en mesure d'améliorer l'attractivité de la médina.

- Les abords et l'extérieur doivent permettre de préparer le visiteur à accéder à ce tissu médinal en mettant en place certains services (accueil, information, parking, transports, etc.)

Mieux équipée, la médina pourrait dissuader ses habitants de la quitter et même attirer une population plus aisée.

Parmi les lecons apprises on peut citer :

- mobilité écologique notamment par la mise en service de la ligne de tramway reliant Salé et Rabat et le remplacement progressif des vieux bus polluants

- éclairage public avec le développement de luminaires en Led5 à puissance modulable et contrôlés à distance, ce qui a permis de réduire la facture d'électricité de la ville de façon notable. Cette politique sera amplifiée par la création d'une Société de développement local dont la mission est de changer tous les luminaires de la ville en Led. Les économies engendrées pourront être consacrées à des politiques d'investissements

- sensibilisation des populations aux économies d'énergie par l'installation de panneaux d'informations en Led, eux-mêmes alimentés en énergie par des panneaux photovoltaïques

- réduction des consommations d'électricité dans les programmes sociaux de logements par l'obligation faite aux promoteurs de doter les immeubles de panneaux photovoltaïques connectés à des détecteurs de mouvement pour alimenter les cages d'escalier.

Liste des tableaux et figures :

Figure n°1 : Localisation de la ville Salé

Figure n°2 :Couvert Forestier de la Région RABAT-SALE-KENITRA

Figure n°3 :Les 5 arrondissements de Salé

Figure n°4 :Problème des déchets à côté de la Medina de Salé

Figure n°5 :Médina de Salé (2012). Constructions d'immeubles (R+3) non réglementaires en plein coeur de la médina; celles-ci viennent complètement dénaturer le tissu médinal et font plutôt penser à un quartier clandestin qu'à une médina

Figure n°6 :La proportion de détenus sur 100 personnes

Figure n°7 : L'école de jardinage de MED O MED à Bouregreg, Salé

Figure n°8 : La promotion 2018 des étudiants de l'école de Jardinage à Salé

Tableau n°1 : Les composantes de l'attractivité résidentielle

Tableau n°2 : Évolution démographique de la population

Tableau n°3 : Taux d'urbanisation prévu au niveau des villes en 2020 et 2030

Tableau n°4 : Taux de chômage et taux d'activité selon les provinces

Tableau n°5 : Lauréats selon les branches d'activité le niveau et le sexe à Salé 2015-169 Secteur Public

Tableau n°6 : Tapis Traditionnels estampilles dans la région, 2016

Tableau n°7 : Coopératives Artisanales et adhérentes par préfecture ou province, 2016

Tableau n°8 : Exportations de produits artisanaux en quantités et valeurs dans la région, 2016

Tableau n°9 : Grandeurs économiques relatives aux unités industrielles par préfecture, 2015

Tableau n°10 : Etablissements Classées Par Préfecture ou Province, 2016

Tableau n°11 : Capacité en lits des établissements classés par préfecture ou province, 2016

Tableau n°12 : Répartition régionale des arrivées dans les établissements classés par type de tourisme dans la région, 2016

Graphique 1 : Evolution de la Population légale par préfecture ou province entre les Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) 2004 et 2014

Graphique 2 : Retard scolaire par province : Région de RABAT-SALE-KENITRA

Graphique 3 :ETABLISSEMENTS CLASSEES PAR PREFECTURE,2016

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http://article19.ma/accueil/archives/86890

http://economie-entreprises.com/2019/03/07/sale-loubliee/

https://drosos.org/fr/projekte/med-o-med-ecole-de-jardinage-bouregreg/ (2020)

https://medomed.org/featured_item/gardening-school-project-sale/

https://fr.le360.ma/politique/video-le360-au-coeur-du-nouveau-siege-de-linstitut-superieur-de-la-magistrature-135535

Table des matières:

REMERCIEMENTS 2

INTRODUCTION 4

CHAPITRE 1: REVUE DE LITTÉRATURE 7

INTRODUCTION : 7

1. LE TERRITOIRE : SUPPORT ET OBJET DU MARKETING TERRITORIAL 9

2. L'ATTRACTIVITÉ TERRITORIALE : 12

3. L'HOSPITALITÉ : 16

4. LE NEW PUBLIC MANAGEMENT ET LE MARKETING TERRITORIAL : 17

4.1. L'émergence du New public management : 17

4.2. La définition du marketing territorial et son émergence inéluctable 18

CONCLUSION : 21

CHAPITRE 2 : ETUDE DE CAS DE LA VILLE SALÉ 22

INTRODUCTION : 23

1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA VILLE SALÉ : 24

1.1. SALÉ, UN RICHE PATRIMOINE HISTORIQUE : 25

1.2. POTENTIEL NATUREL RICHE ET DIVERSIFIÉ : 26

2. ANALYSE DES CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA VILLE SALÉ : 29

2.1. STRUCTURE DÉMOGRAPHIQUE : 29

2.2. TAUX D'URBANISATION : 33

2.3. CHÔMAGE ET ACTIVITÉ: 34

2.4. L'ENSEIGNEMENT À SALÉ : 35

2.5. LE SECTEUR D'ARTISANAT : 39

2.6. LE SECTEUR DE L'INDUSTRIE : 42

2.7. LE SECTEUR DU TOURISME : 44

3. DE SALÉ L'OUBLIÉE VERS SALÉ QUI ASPIRE LE RÉAMÉNAGEMENT ET LA PROSPÉRITÉ : 53

3.1. LES PRATIQUES MARKETING TERRITORIAL RÉALISÉS À SALÉ : 55

CONCLUSION : 62

CONCLUSION GÉNÉRALE : 64

LES LIMITES ET ENTRAVES DU MÉMOIRE : 65

LEÇONS APPRISES ET RECOMMANDATIONS : 68

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES : 71

BIBLIOGRAPHIE : 73

REULAND R., CHOUDRY J. FAGEL (1985), « RESEARCH IN THE FIELD OF HOSPITALITY », INTERNATIONAL JOURNAL OF HOSPITALITY MANAGEMENT, 4, 4, 141-146. 75

TOUZANI L. ET GIANNELLONI J.L. (2010), « LE CHOC CULTUREL DANS L'EXPÉRIENCE D'HOSPITALITÉ TOURISTIQUE. UNE APPROCHE NETNOGRAPHIQUE », ACTES DES XIVE JOURNÉES DE RECHERCHE EN MARKETING DE BOURGOGNE, CERMAB-LEG, UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE, CD-ROM. 75

VELTZ P. (2004), « IL FAUT PENSER DANS UNE ÉCONOMIE RELATIONNELLE... », POUVOIRS LOCAUX, N°61, DOSSIER, II/2004. 75

WEBOGRAPHIE : 75

* 1Slogan de la campagne de promotion menée en février-mars 1 986 par la Commission Nationale de Développement Social des Quartiers.

* 2 Camille Chamard, Le Marketing territorial « Comment développer l'attractivité et l'hospitalité des territoire ? » 2014, p.11.

* 3Dictionnaire Larousse.

* 4 La première édition de cet ouvrage date de 1976.

* 5 Institut National de la Statistique et des Etudes économiques.

* 6 Organisation de Coopération et de Développement économique.

* 7Hervé Alexandre, François Cusin & Claire Juillard, « L'attractivité résidentielle des agglomérations françaises » Juillet 2010, p.9.

* 8Le Royaume-Uni a développé des approches de « Compulsory Competitive Tendering », notamment à partir du début des années 1980 où elles ont été étendues aux autorités locales. Elles visent à introduire, de manière parfois statutaire, des logiques concurrentielles de marché dans les modes de fonctionnement des services publics : contractualisation externe, privatisation.

* 9Jean Haëntjens (2009), « Stratégies et avenir des villes européennes », Futuribles, n°354, juillet-août, p. 5-1.

* 10Hatem F., Le marketing Territorial : principes, méthodes et pratiques, Corlet-Editions (EMS), collection "Les essentiels de la gestion", novembre 2007

* 11BENOIT Meyronin - Vers la notion de « servuction urbaine » ou Les apports du marketing des services au marketing territorial - Actes du 4° congrès sur les tendances du marketing - Paris, France, 2005 - Document Internet - www.escpeap.net/conferences/marketing/2005_cp/Materiali/Paper/Fr/MEYRONIN_VALLA.pdf

* 12Camille Chamard, « Le Marketing territorial, Comment développer l'attractivité et l'hospitalité des territoires » (2014) p.42.

* 13 https://www.journeybeyondtravel.com/blog/sale-morocco.html

* 14Ahmed Khalid Ben Omar, Islam, vie collective, organisation sociale et politique dans la ville de Salé : (1792-1930).

* 15 https://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9, Démographie.

* 16 http://www.e-rabat.net/pages/sale-et-rabat-ville-unie.html

* 17M. Lahlou, La variable démographique dans la politique économique marocaine

https://books.openedition.org/iremam/2420#tocfrom2n4

* 18Abdellatif Fadloullah, Université de Rabat, Maroc, « Explosion urbaine et maîtrise de la croissance des grandes agglomérations marocaines : le cas de la capitale », Université du Maine Le Mans (France)/CNRS https://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9#cite_note-d%C3%A9mog-112

* 19 / 19 Wikipédia partie « démographie ».

* 20 Leila Messaoudi, Urbanisation linguistique et dynamique langagière dans la ville de Rabat, Cahiers de Sociolinguistique, (2001) p. 134, 135.

* 21 Abdellatif Fadloullah, Université de Rabat, Maroc, « Explosion urbaine et maîtrise de la croissance des grandes agglomérations marocaines : le cas de la capitale », Université du Maine Le Mans (France)/CNRS (consulté le 3 juillet 2013).

* 22 Kenneth L. Brown, Les Gens de Salé : Tradition et changement dans une ville marocaine de 1830 à 1930 [« People of Salé: Tradition and Change in a Moroccan City, 1830-1930 »], Casablanca, Eddif, coll. « Essai », 2001 (1re éd. 1976)

* 23https://www.hcp.ma/region-rabat/attachment/1821320/

* 24Espace urbain en expansion continue, https://fr.villedesale.ma/lespace/

* 25PROJECTIONS DE LA POPULATION REGION DE RABAT-SALE-KENITRA 2014- 2030.

* 26 https://www.hcp.ma/region-rabat/attachment/1610263/

* 27 https://www.hcp.ma/file/103048/

* 28 Enseignement à Salé sur le site de la commune Salé, l'enseignement secondaire collégial ; https://fr.villedesale.ma/enseignement-a-sale/

* 29https://www.hcp.ma/region-rabat/attachment/1821320/

* 30Le site de la commune de Salé, section Enseignement https://fr.villedesale.ma/enseignement-a-sale/

* 31Salé : L'analphabétisme affiche un taux de 21,7%, au journal Aujourd'hui le Maroc ; https://aujourdhui.ma/societe/sale-lanalphabetisme-affiche-un-taux-de-217

* 32 http://www.ondh.ma/sites/default/files/documents/rapport_disparites_territoriales.pdf

* 33 OFPPT sur Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Office_de_la_formation_professionnelle_et_de_la_promotion_du_travail

* 34 https://www.rabatinvest.ma/articles/artisanat Section Artisanat

* 35 Kenneth L. Brown, Les Gens de Salé : Tradition et changement dans une ville marocaine de 1830 à 1930 [« People of Salé: Tradition and Change in a Moroccan City, 1830-1930 »], Casablanca, Eddif, coll. « Essai », 2001 (1re éd. 1976)

* 36 Salé sur Wikipédia, section Artisanat ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9#Brown

* 37 Site de la commune de Salé, section Artisanat ; https://fr.villedesale.ma/artisanat/

* 38Article du journal LesEco « Une économie très tertiaire » (2017) ; https://leseco.ma/une-economie-tres-tertiaire/

* 39 Salé sur Wikipédia, section Tourisme ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9#Brown

* 40 Leconomiste, Rabat/Tourisme: Derrière l'offensive digitale, des manquements élémentaires (2019)

* 41Originaire de Salé, Nabil Rahmouni est architecte-urbaniste. Il a été architecte municipal de la ville de Salé de 1984 à 1989 ; il participe en tant qu'acteur associatif (association Sala al Mustaqbal) et en tant que consultant (coordinateur du projet Montada Euromed Heritage) à la sauvegarde du patrimoine de la médina de Salé.

* 42COSLADO E., MCGUINNESS J. ET MILLER C. (2012) «  Médinas Immuables ?Gentrification et changement dans les villes historiques marocaines (1996-2010) ».

* 43Aujourd'hui le Maroc « Les principaux facteurs de l'insécurité à Salé »2003 ; https://aujourdhui.ma/societe/les-principaux-facteurs-de-linsecurite-a-sale-3991

* 44Article19.ma : Éclairage - Drogue et chômage, les viviers de la criminalité à Salé (2018) ; http://article19.ma/accueil/archives/86890

* 45Economie-entreprises: Salé, l'oubliée ? (2019)

* 46 https://drosos.org/fr/projekte/med-o-med-ecole-de-jardinage-bouregreg/ (2020)

* 47 https://medomed.org/featured_item/gardening-school-project-sale/

* 48LE360- AU COEUR DU NOUVEAU SIÈGE DE L'INSTITUT SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE (2017).






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams