Section 2 : Approche théorique
mobilisée
Cette section porte sur la revue de la littérature
théorique et empirique de notre etude, elle passe en revue les
différentes théories sur lesquelles est fondée notre
recherche et présente les différentes littératures ayant
trait sur le financement d'une entité économique.
L'approche théorique de la structure financière
préconise l'optimisation ; cependant, la structure financière
optimale d'une part permet de minimiser le coût du capital et d'autre
part, maximiser la valeur de l'entreprise. Cette étude prend son essor
depuis 1995 par un article de Modigliani et Miller qui préconisent qu'il
n'existe de structure optimale que si le financement des entreprises est
intégralement assuré par la source la moins onéreuse.
En effet, plusieurs recherches ont mis en place
différents courants selon l'aspect économique et des
caractères financiers de la firme ; de cela, nous avons retenu ce qui
suit :
2.1 Théorie du financement hiérarchique
Cette théorie, présentée historiquement
par Majluf et Myers (1984) sous le nom de pecking order theory, justifie la
classification des modes de financement des entreprises.
Toujours en raison des asymétries d'information entre
les agents aussi bien à l'intérieur de l'entreprise qu'à
l'extérieur, l'entreprise suit une hiérarchie des financements
précise, dictée par la nécessité de fonds externes,
et non par une tentative de trouver la structure de capital optimale ; cette
hiérarchie s'exprime toutefois différemment et ceci, en fonction
de l'objectif poursuivi par le dirigeant de l'entreprise.
a) Une hiérarchie pour favoriser les
propriétaires de l'entreprise :
Ce modèle ne repose que sur le fait que le dirigeant
agit uniquement pour maximiser la richesse des actionnaires ou
propriétaires existants. Dans ce cadre, le dirigeant privilégie
la source de financement interne à l'entreprise à savoir
l'autofinancement ; il évite ainsi l'émission de nouveaux fonds
propres qui, par dilution, entraînerait une réduction de la valeur
des titres de propriété des actuels actionnaires.
Chapitre 1 Cadre conceptuel et théorique
Toutefois s'il est indispensable d'obtenir un financement
externe, en cas d'épuisement ou d'insuffisance des ressources internes,
il est préférable d'avoir recours à l'endettement
financier plutôt qu'à lever des fonds propres auprès de
nouveaux investisseurs pour ne pas léser les actionnaires actuels ; par
conséquent, la hiérarchie optimale des sources de financement
privilégie l'autofinancement en premier lieu, puis l'endettement et en
dernier ressort l'augmentation du capital.
Cet ordre de préférence s'explique par le fait
que l'autofinancement ne pose pas de problèmes d'asymétries
informationnelles qui peuvent coûter cher à l'entreprise ; en
effet, en choisissant de se financer de manière interne, l'entreprise
n'aura pas à justifier ses décisions d'investissement puisqu'elle
financera ces derniers par les ressources générées de son
activité.
b) Une hiérarchie pour le propre
intérêt du dirigeant
Dans le cas où l'objectif du dirigeant est de maximiser
son utilité, Myers (1984) définit un surplus organisationnel
composé d'attributs divers (salaire élevé, consommation de
biens et services à titre personnel, gratification, etc.).
Etant donné le caractère assez contraignant, vis
à vis du surplus organisationnel, de l'activité de monitoring
liée à l'endettement, le dirigeant établira la
hiérarchie suivante : autofinancement, augmentation de capital puis
endettement. Myers souligne toutefois que ce genre de comportement peut
être limité par la vigilance plus ou moins stricte des
actionnaires.
Cette théorie, nous permettra de situer la part de la
fiscalité dans la valeur ajoutée de la Gécamines et ses
effets sur l'amélioration de son autofinancement mais aussi des rapports
de différents partenaires entre autre les actionnaires et les
créanciers dans le choix du mode de financement.
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