MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
République de Côte d'Ivoire
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Union-Discipline
-Travail
UFR SCIENCES DE L'HOMME ET DE LA SOCIÉTÉ
Année Académique 2016-2017
CENTRE IVOIRIEN D'ÉTUDES ET DE RECHERCHE EN
PSYCHOLOGIE APPLIQUÉE
MASTER CONSEILLER PSYCHOLOGUE
STYLES DE COPING ET NIVEAU DE STRESS
SCOLAIRE CHEZ DES ÉLÈVES DE
TROISIÈME ET
TERMINALE À ABIDJAN
Présenté par : Superviseur : Directeur de
recherches
Mlle ELOYE Yaba Florence M. ASKA Kouadio M. KANGA Kouakou
Bruno
Professeur Titulaire Maitre-Assistant
Jury Nom Prénoms Grade
Président : M. N'GUESSAN Assandé
Gilbert Maitre de conférences
Rapporteurs : M. ASKA Kouadio Professeur
Titulaire
M. KANGA Kouakou Bruno Maitre-Assistant
Examinateur : M. TIEFFI Hassan Guy Roger
Maitre-Assistant
Ce travail est dédié :
À tous les membres de ma famille.
Particulièrement à ma très chère
grande soeur Eloye Eddie Georgette, "Geo la mama", véritable
modèle de courage et de détermination pour moi.
Dédicace spéciale à ma mère
spirituelle feue Ebo Carole Elie qui a su me redonner confiance en Dieu la
source de la Vie, et en moi.
Tous nos remerciements au Professeur ASKA Kouadio,
Directeur du Centre Ivoirien d'Étude et de Recherche en Psychologie
Appliquée (CIERPA), pour son écoute bienveillante et sa patiente
sollicitude face aux difficultés évoquées par les
étudiants. Ses bonnes dispositions nous ont aidé à assumer
notre rôle de sous-déléguée de la
24ème promotion.
Sincères remerciements au Docteur KANGA Kouakou
Bruno, Maitre-Assistant au Centre Ivoirien d'Étude et de Recherche en
Psychologie Appliquée (CIERPA), pour avoir accepté d'encadrer ce
mémoire. Nous le remercions particulièrement pour sa
disponibilité, sa compréhension face à notre stress, ainsi
que son investissement dans cette première expérience de
rédaction scientifique. Grâce au climat stimulant qu'il a su
créer à travers ses conseils constructifs, son regard critique,
ses commentaires enrichissants et ses nombreux éclaircissements, bien de
lacunes ont pu être surmontées pour mener à terme cette
étude. Bénéficier d'un tel guide nous a permis de
comprendre ce que signifie l'accompagnement et a fait naitre en nous le projet
d'entreprendre des études doctorales.
Nos remerciements vont également à l'endroit de
:
- Tous les membres du jury qui ont accepté de
présider notre soutenance.
- Tous les enseignants du CIERPA, notamment Dr ACHI Narcisse,
Dr TIEFFI Hassan, Dr BENDE Aka Flore, Mme AKOSSI Marguerite et Dr BONI Nestor
pour leur ouverture d'esprit, leur amour du métier de psychologue et
leur sympathie. Grâce à toutes ces brillantes personnalités
qui sont des références d'identification pour nous, notre
conviction sur la noblesse de la fonction du psychologue s'est
renforcée.
- Toute l'équipe administrative du CIERPA,
particulièrement Mr TOURE Apalo et Mme FANE Mariam pour leur accueil
bienveillant et leur dévouement au travail.
Sans l'aide et l'encouragement de nombreuses personnes, ce
mémoire n'aurait pas pu être mené à terme; nous
tenons à exprimer notre gratitude à tous ceux et celles qui nous
ont accompagnés tout au long de ce parcours :
- Mes enfants chéris, Fred-Elliot, Abraham,
Naomi-Abigail, et Jean-Daniel. Vous êtes mes rayons de soleil, les plus
beaux cadeaux que la vie m'ait offerts. Merci pour tous les «
dégammages » et les fous rires, merci pour votre affection, vos
confidences, votre confiance en moi dans les bons et les mauvais moments, merci
de donner du sens à mon existence, et l'envie d'assumer davantage mon
rôle de mère et mon avenir. Ce mémoire vous est tous
dédié.
- Tous les étudiants de la 24ème
promotion du CIERPA, tous ceux qui d'une façon ou d'une autre m'ont
assistée et encouragée à ne pas abandonner. Grand merci
notamment à Dibo Eudes, Mme Otémé, Mokey, Badou, Messoum,
Adjé Cécile, et à Mme Koutou,
déléguée des conseillers psychologues.
- Toutes les personnes de mon entourage qui se sont
régulièrement enquis de l'avancement de mon travail et m'ont
soutenue moralement, matériellement et financièrement. Merci
à ma famille spirituelle, spécialement à maman Sara pour
ses prières persévérantes, que Dieu te le rende au
centuple. Merci à Dr Foua-bi Edwige, Rolande Nomel, à mon cher Dr
Wilson pour son amitié fidèle. Merci à Mr Yéo
Daouda pour sa collaboration au niveau des statistiques. Merci à Mr
Gbongué, à Mr Sokory et à Mr Djéréké
pour tous les services rendus.
- Enfin, tous mes remerciements s'adressent à
Monsieur le Proviseur du Lycée Municipal de Williamsville, à Mr
DANHO Valéry Professeur d'anglais, à tout le personnel dudit
établissement ; ainsi qu'à tous les élèves qui ont
participé à l''étude.
SOMMAIRE
Titres Page
Résumé 1
Introduction 2
PREMIÈRE PARTIE : CONSIDÉRATIONS
THÉORIQUES 4
CHAPITRE I : Problématique 5
CHAPITRE II : Cadre théorique 12
CHAPITRE III : Revue de travaux 23
DEUXIÈME PARTIE : CONSIDÉRATIONS
MÉTHODOLOGIQUES 33
CHAPITRE IV : Caractérisation des variables
34
CHAPITRE V : Population et échantillon 42
CHAPITRE VI : Collecte des données 44
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS
52
CHAPITRE VII : Présentation et analyse des
résultats 53
CHAPITRE VIII : Interprétation des résultats
58
CHAPITRE IX : Discussion des résultats 63
CHAPITRE X : Recommandations 67
Conclusion 69
Perspectives 70
Bibliographie 71
Annexes
Table des matières
Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
RÉSUMÉ
La présente recherche analyse la relation entre les
styles de coping et le niveau de stress scolaire chez des élèves
de troisième et terminale à Abidjan. Pour atteindre cet objectif,
l'enquête a porté sur un échantillon de 97
élèves de troisième (45 garçons et 52 filles) et 98
élèves de terminale (53garçons et 45 filles), soit un
effectif total de 195 élèves. Ils ont un âge moyen de 15,5
années. Les scores obtenus à partir de l'échelle de stress
scolaire élaborée par Ehoussou (2015) et de l'échelle de
coping pour adolescents de Frydenberg et Lewis (1993) révèlent
que les élèves de ces deux niveaux usent en grande
majorité du style de coping productif. Par ailleurs, les styles de
coping productif et référence aux autres sont associés
à des niveaux de stress plus faibles que le style non productif. Ces
résultats peuvent servir dans l'accompagnement des élèves
en période d'examens scolaires.
Mots clés : styles de coping, stress scolaire,
stratégies d'adaptation, élèves en 3ème et
terminale.
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
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Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
INTRODUCTION
Le « stress » est un phénomène
généralement associé à l'évolution de la vie
moderne et aux contraintes qu'elle impose. Reconnu comme une
problématique sociale et sanitaire qui affecte le bien-être des
personnes (OMS, 1998), le stress a fait l'objet de nombreuses recherches
scientifiques, particulièrement chez les adultes dans le domaine
professionnel (Rivolier, 1989) et dans le milieu universitaire. En revanche,
selon Esparbès-Pistre et Bergonnier-Dupuy (2002) le stress vécu
par les élèves dans leurs cadres institutionnels d'apprentissage
(la maternelle, l'école primaire, le collège et le lycée)
est peu documenté. Pourtant être élève est
assimilé à un « métier » (Perrenoud, 1994) qui
comporte, à l'instar de toute situation de travail, de nombreux
défis potentiellement générateurs de stress : rythme de
travail soutenu, difficultés d'acquisition des savoirs, influence des
pairs, exigences académiques et familiales.
En Côte d'Ivoire, les travaux d'Ehoussou (2015) ont
infirmé l'hypothèse selon laquelle le stress scolaire chez des
élèves en fin de cycle de l'enseignement secondaire, serait
lié à la pression perçue de l'examen. Par contre, l'effet
des différences sexuelles sur le stress scolaire s'est confirmé.
Mais qu'en est-il de leurs stratégies d'adaptation au stress scolaire ?
Le niveau de stress scolaire varie-t-il en fonction du style d'ajustement
adopté par les élèves ? En effet, si la pression
perçue de l'examen ne suffit pas à expliquer le stress
vécu dans ces classes, il parait légitime de se demander si leurs
capacités de résistance au stress ne sont pas en cause. En effet,
face aux multiples pressions d'apprentissage provenant de l'environnement
éducatif, les réponses individuelles d'adaptation
diffèrent.
L'objectif de cette recherche est donc de mettre en relation
le style de coping et le niveau de stress scolaire vécu par les
élèves. Pour ce faire, le travail est organisé en trois
grandes parties.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
La première partie concerne les considérations
théoriques et englobe la problématique, le cadre théorique
ainsi que la recension de quelques travaux en rapport avec le sujet. Pour
supplanter la vision fataliste qui associe systématiquement le stress
aux états pathologiques, il faudrait faire de la prévention en
favorisant le développement des compétences à faire face
au stress. Dans cette optique, la présente recherche vise à
comprendre le stress scolaire vécu par les élèves en
classe d'examen, en le reliant à leurs styles de coping. Cette
première partie du travail s'appuie sur le cadre théorique
élaboré par Lazarus et Folkman (1984) et celui de Frydenberg et
Lewis (1993) ; elle aboutira à la formulation des hypothèses de
recherche.
La seconde partie de notre étude se rapporte à
la méthodologie employée pour mener cette recherche. Le style de
coping constitue une variable intéressante pour comprendre la variation
du stress scolaire. Ainsi, le niveau de stress scolaire sera estimé par
catégorie de coping, dans une perspective de comparaison intergroupe.
Cette section sera complétée par l'examen des outils
utilisés pour recueillir les données. La récolte et
l'analyse des informations obtenues à partir de l'enquête feront
ensuite l'objet d'un traitement statistique.
La dernière partie du travail prend en compte la
présentation et l'interprétation des résultats, suivies
d'une discussion sur la base des travaux antérieurs. Par la suite, les
implications de ces résultats donneront lieu à des
recommandations, notamment sur les pratiques professionnelles dans le domaine
psychoéducatif. Après un résumé des
éléments saillants de l'étude, les limites de la recherche
seront aussi exposées. Enfin, des pistes de réflexion pour de
futures recherches seront dégagées pour clore ce travail.
Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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PREMIÈRE PARTIE :
CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES
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Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
CHAPITRE I - PROBLÉMATIQUE
Avec l'évolution de la société ivoirienne
marquée par les incertitudes liées aux crises
socio-économiques, et le spectre du chômage qui s'accentue au fil
des générations, la question de l'avenir socioprofessionnel des
enfants est une préoccupation constante pour les parents, voire une
véritable hantise. La réussite professionnelle étant
communément corrélée à la réussite scolaire,
les ménages voient dans l'école, le meilleur tremplin vers un
futur radieux, et supportent à cet effet d'énormes coûts
pour l'éducation de leur progéniture. Or, l'école qui est
à la base un espace voué à l'acquisition et au partage de
savoirs, et qui devait logiquement susciter la joie d'apprendre, est devenu
pour plusieurs d'entre ces enfants, le symbole de nombreux défis et
souffrances : épreuves et examens académiques, classements,
quantité de travail en classe ou à domicile, rythme de
progression dans le programme, discipline des enseignants, violence et
insécurité... ; autant de facteurs qui pourraient exposer les
élèves au stress.
Le "stress" est un mot polysémique, communément
employé tantôt pour des causes ou évènements
stresseurs, tantôt pour des réactions de stress, ou des
perturbations provoquées dans l'organisme. En psychologie, le concept de
stress réfère à un ensemble de manifestations affectives,
cognitives, somatiques et comportementales qui suivent un continuum se situant
à l'intérieur de l'intégrité fonctionnelle (Lemyre
&Tessier, 2003). Le stress psychologique se définit comme une
relation particulière entre la personne et l'environnement,
évalué par la personne comme dépassant ou excédant
ses ressources et mettant en danger son bien-être (Lazarus & Folkman,
1984). Il est considéré comme une relation transactionnelle
(c'est-à-dire la perception d'une situation, son interprétation
et la réaction qu'elle suscite), qui exige plus que les ressources que
possède un individu
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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et qui nécessite des efforts d'adaptation (Lazarus
& Launier, 1978 ; Lazarus & Folkman, 1984).
Autrement dit, parler de stress, c'est parler non seulement de
stresseurs, mais aussi des ressources de l'individu et de ses réactions
au stress. Il faut donc prendre en compte les situations extérieures
(l'environnement, la nature des évènements porteurs de stress...)
et les facteurs internes (les caractéristiques de la personne, ses
croyances, son tempérament...). Dans le cas du stress scolaire, une
multitude d'agents externes et internes peuvent être mis en cause.
Le stress scolaire est défini par Lempp (cité
dans Bergonnier-Dupuy, Esparbès-Pistre & Lacoste, 2005) comme
l'effet global de tous les facteurs stressants liés à
l'école qui agissent sur l'enfant. Pour affiner cette définition,
Giron (2001) précise qu'on ne peut parler de stress à
l'école que si la situation scolaire est « perçue
» par l'élève comme porteuse d'enjeu : c'est la
transaction entre cet enjeu et l'évaluation que l'élève
fait de ses propres compétences pour y répondre qui
génère ou non la perception d'un stress scolaire. En d'autres
termes, le stress survient lorsque la demande de résultats scolaires est
« perçue » par l'élève comme
inaccessible ou surpassant leurs capacités intellectuelle et physique
(Elkind, 1984).
Une réalité extrêmement importante semble
émerger de ces différentes définitions : la perception.
Finalement, le stress n'existerait pas à proprement parler s'il n'y
avait aucune sensibilité pour le percevoir. Dans cette optique,
au-delà des agents stresseurs liés à la situation scolaire
et des demandes du milieu, c'est surtout la perception qu'en a
l'élève qui donne naissance au stress scolaire. Une situation est
donc stressante si elle est interprétée comme étant
stressante.
En résumé, nous retiendrons que le stress
scolaire représente l'évaluation que l'élève se
fait de sa condition et de son travail scolaire, et cette évaluation
participe à lui faire percevoir sa situation comme supportable ou
dépassant ses capacités et les ressources dont il dispose.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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De plus en plus d'études scientifiques soulignent la
relation entre le stress et différents facteurs scolaires, parmi
lesquels, la performance scolaire et la peur des examens (Dumond, Leclerc &
Deslandes, 2003 ; Dumond &Leclerc, 2007). Les travaux
d'Esparbès-Pistre, Bergonnier-Dupuy et Cazenave-Tapie (2015) ont
montré qu'un élève sur trois est très
stressé par le collège ou le lycée, avec une variation du
degré de stress qui augmente de la sixième à la terminale.
L'orientation scolaire et/ou professionnelle est aussi une source de stress au
secondaire (Tap, Esparbès-Pistre, Lacoste, Lamia, & Sordes-Ader,
2001).
Par ailleurs, lorsque le niveau de stress augmente au cours du
secondaire, on observe une diminution des résultats scolaires, ainsi que
l'accentuation de troubles internalisés (Dumont & Leclerc, 2007).
Frydenberg (1997) note quant à elle, que ceux qui ont un sentiment
d'auto-efficacité faible peuvent vivre des taux élevés
d'anxiété et de détresse qui viennent renforcer la
croyance en leur incapacité d'affronter une situation de stress. Selon
George (2002), le stress constitue un facteur pouvant mener au
désinvestissement progressif de la scolarité, tant pour des
élèves ayant toujours connu un parcours scolaire sans
problème à l'école primaire que pour des
élèves à bon potentiel. De plus, Torsheim et Wold (2001)
observent qu'un taux de stress élevé chez des
élèves est associé à des céphalées,
des douleurs abdominales, des maux de dos et des étourdissements ; ce
qui entrave leur capacité de concentration. Dans la même veine,
Delgrande, Jordan, Kuending et Schmid (2007) ont mis en relief une relation
positive entre le degré de stress scolaire perçu et un certain
nombre de symptômes chroniques : le stress scolaire entraînerait
des difficultés d'endormissement, de la colère, de la
nervosité, de la tristesse et de l'anxiété. Le stress
scolaire ferait également partie des facteurs précipitant les
jeunes dans des comportements à risques (Carr-Gregg, Enderby &
Grover, 2003) tels que les troubles alimentaires, l'addiction, la violence, ou
encore le suicide.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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La majorité des résultats
présentés dans la littérature mettent
généralement en évidence l'existence d'un lien entre le
niveau de stress et des indices de "mésadaptation" (Michaud, 2001).
L'accent est mis notamment sur les conséquences négatives du
stress scolaire chez les élèves, laissant ainsi supposer que le
stress est une fatalité associée à une spirale de maux, et
face à laquelle les jeunes élèves sont pratiquement sans
ressources. Pourtant, le stress n'est pas pathologique en soi ; c'est un
phénomène indispensable dans la vie de chacun (Selye, 1956), et
il correspond fondamentalement à une stimulation qui prépare
l'individu à l'action. Dans cette perspective, le stress est
inévitable, car l'absence de stimulations aussi bien positives que
négatives, peut être à l'origine d'ennui, de manque de
motivation ou d'insatisfaction. L'absence de stress serait même de l'avis
de certains auteurs, comparable à la mort (Loo et Loo, cité dans
Esparbès-Pistre & al., 2015). Un niveau de stress tolérable,
qui stimule la créativité et permet le dépassement de soi,
serait donc bénéfique. Toutefois, ce niveau de stress optimal ne
serait pas identique d'un individu à l'autre, car chacun selon ses
objectifs, ses ressources personnelles, sa culture, ses croyances et ses
apprentissages antérieurs, conçoit la réalité et
l'adversité à sa manière. En outre, lorsque nous sommes
confrontés à des situations difficiles ou stressantes, nous
réagissons de différentes façons.
Ces réactions sont des tentatives d'adaptation encore
appelées stratégies de coping qui, entre autres fonctions,
expliquent les actions d'un individu dans sa transaction avec l'environnement,
et aident à réduire l'intensité du stress ressenti pour le
rendre plus tolérable ou supprimer ses manifestations. En effet, le
terme « coping » dérivé de l'anglais « to cope
(with) » signifie « faire face à » ; c'est un concept qui
renvoie aux moyens ou efforts utilisés par un individu pour s'adapter
à un événement stressant. Les stratégies de coping,
plus connues dans la littérature française sous le vocable de
« stratégies d'ajustement » (Dantchev, 1989 ; Dantzer
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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1989) se définissent comme l'ensemble des efforts
cognitifs, constamment changeants, déployés par l'individu pour
gérer des exigences spécifiques, internes et/ou externes,
évaluées comme consommant ou excédant ses ressources
(Lazarus & Folkman, 1984).
Il est important de préciser que dans l'analyse du
coping, les chercheurs effectuent certaines distinctions conceptuelles
(Sandler, Wolchik, Mackinnon, Ayers et Roosa ; cités dans Dumont &
Plancherel, 2001). Ainsi, la notion de « styles » de coping
désigne les préférences habituelles de l'individu, dans la
manière d'aborder les problèmes face à un éventail
de stresseurs. Quant aux « stratégies » de coping, elles
réfèrent aux moyens ou efforts utilisés pour faire face
à une situation particulière (trouver des solutions, consommer de
l'alcool ou d'autres drogues, faire du sport, etc.). Certains auteurs utilisent
les termes de « coping situationnel » pour désigner les
stratégies de coping et « coping dispositionnel » pour parler
des styles de coping (Tétreault, 2005). Les styles de coping sont
toutefois à différencier des « ressources » de coping
(Dumont & Plancherel, 2001) qui représentent quant à elles
des caractéristiques individuelles ou traits de personnalité
(comme par exemple l'estime de soi) susceptibles d'influencer la manière
dont l'individu s'adapte dans les situations stressantes.
Nous retiendrons pour la présente recherche que les
styles de coping correspondent à des modes habituels de réponse
face aux situations stressantes de la vie courante. Globalement, l'étude
du coping réfère à l'examen des différentes
manières de faire face au stress ou à la façon de
s'ajuster aux situations problématiques. Guimond-Plourde (2004) affirme
qu'il n'y a pas de coping sans stress, ni de stress extérieur au coping
; ces deux termes sont indissociables, car à l'expérience du
stress correspond le coping. D'où l'importance accordée aux
concepts de « stress » et de « coping » dans le discours
scientifique en rapport avec la santé mentale, le bien-être et
l'épanouissement humain.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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La gestion du stress est même devenue une
compétence reconnue par l'Organisation Mondiale de la Santé comme
un élément influent dans la promotion de la santé et du
bien-être (OMS, 1998). En effet, une des principales
caractéristiques du développement humain consiste à
être en mesure de s'ajuster au stress (Compas, 1987) : savoir
réagir face à l'adversité fait partie de l'apprentissage
d'un individu, et les stratégies d'ajustement peuvent faire l'objet
d'enseignement, à la différence des mécanismes
inconscients de défense. Dès lors, les recherches menées
sur le stress et le coping des jeunes, qui étaient moindres que celles
portant sur les adultes, connaissent désormais une nette expansion
(Guimond-Plourde, 2004), en vue de former cette frange de la population
à développer des stratégies de réponses
adéquates aux situations stressantes.
Frydenberg et Lewis (1993) se sont particulièrement
intéressés aux styles de coping utilisés par les jeunes,
et ont développé l'échelle de coping pour les adolescents.
Ils inventorient chez eux, trois groupes de styles de coping : le style
productif, le style non productif et le style référence aux
autres. Le style productif serait le plus fréquemment utilisé par
les adolescents québécois, suivi par le style non productif et
finalement, le style référence aux autres. Dans une autre
étude publiée en 2003, portant sur de jeunes Australiens,
Colombiens, Allemands et Palestiniens, Frydenberg et son équipe ont
aussi noté que le style de coping le plus souvent observé chez
les jeunes, est en relation avec le type et le niveau de stress vécu
(cité dans Bergevin, 2012).
Récemment en Côte d'Ivoire, les résultats
obtenus par Ehoussou (2015) indiquent l'existence d'un stress scolaire chez des
élèves en fin de cycle du secondaire, sans pour autant mettre en
relation ce stress et le style de coping des élèves. Certes,
avoir une connaissance du niveau de stress scolaire ressenti par les
élèves de troisième et terminale est très
intéressant en raison des enjeux liés à ces classes
d'examen. Mais à notre sens, étant donné que les
recherches scientifiques
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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ont démontré la dimension indissociable du
stress et du coping, il faudrait pousser l'étude du stress des
élèves en fin de cycle secondaire plus loin et y rajouter
l'analyse du coping, pour envisager des différences de niveau de stress
scolaire en fonction des styles d'ajustement utilisés.
D'où les préoccupations suivantes autour
desquelles seront axées nos investigations : quels sont les styles de
coping fréquemment utilisés par les élèves de
troisième et de terminale pour réguler leur stress ? Le niveau de
stress scolaire de ces élèves varierait-il en fonction du style
d'ajustement qu'ils ont l'habitude de mobiliser ?
Les réponses à ces interrogations aideront
à enrichir les connaissances relatives au lien entre les styles de
coping et le stress scolaire chez les élèves en fin de cycle de
l'enseignement secondaire. Au niveau social, ce travail pourrait contribuer
à susciter une prise de conscience chez les différents acteurs du
système scolaire, sur la question du stress en milieu scolaire. Par
ailleurs, une telle étude aiderait à identifier les habitudes
d'adaptation favorisant une réduction du niveau de stress scolaire, et
à en faire la promotion auprès des élèves en classe
d'examen et des dirigeants du système éducatif. Au plan
professionnel, cette recherche peut servir de cadre de réflexion aux
intervenants du milieu scolaire, entre autres les conseillers d'orientation
psychologues, en vue de développer des actions d'accompagnement et
d'éducation pertinentes en gestion de stress scolaire. En
conséquence, la présente recherche étudiera la relation
entre les styles de coping des élèves en classe de
troisième et terminale et leur niveau de stress scolaire.
Le problème de recherche ayant été
identifié, il est d'usage de présenter le cadre théorique
choisi pour appréhender les variables à l'étude. Cette
présentation des fondements théoriques de notre travail sera
l'objet du chapitre suivant.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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CHAPITRE II - CADRE THÉORIQUE
L'objectif de la présente étude est de mettre en
évidence la relation entre les styles de coping et le niveau de stress
scolaire chez des élèves en classe de Troisième et
Terminale d'Abidjan. Dans le cadre du travail scolaire qu'ils sont
appelés à fournir, les élèves en fin de cycle
secondaire ont à faire face à certaines difficultés ou
situations stressantes, face auxquelles ils mobilisent différentes
ressources à leur disposition, dont les stratégies de coping.
Comprendre la relation entre coping et stress nécessite un fondement
théorique. Un bon nombre de théories sous-tendent l'explication
du stress et du coping. Toutefois, nous nous intéresserons au
modèle transactionnel élaboré par Lazarus et Folkman, et
à l'approche de Frydenberg et Lewis.
En effet, le modèle de Lazarus et Folkman (1984) est
l'une des approches théoriques les plus influentes (Chagnon &
Mishara, 2004) dans le champ de la recherche sur le stress-coping. Ce
modèle théorique s'appuie sur les conditions contextuelles et les
mécanismes psychologiques pour expliquer la perception du stress chez
une personne, ainsi que l'utilisation de certains types de coping. Cependant
les mécanismes socio-cognitifs en question dans ce modèle
théorique ont été beaucoup plus étudiés chez
des adultes. Cette théorie ne permet pas d'inscrire le coping dans le
processus de croissance des enfants, or ces derniers se développent en
même temps que leurs compétences à gérer les
situations stressantes. La perspective développementale montre que les
habitudes de comportements utilisés pendant l'enfance et l'adolescence,
ont tendance à se cristalliser plus tard à l'âge adulte.
D'où le recours au modèle de Frydenberg et Lewis (1993), qui met
davantage l'accent sur l'étude des styles et stratégies de coping
des adolescents, dans une approche développementale.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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1- Modèle de Lazarus et Folkman (1984)
Le modèle transactionnel de Lazarus et Folkman (1984)
s'inscrit dans une approche cognitive et contextuelle du stress. Ces chercheurs
élargissent l'étude du stress au-delà des dimensions
biologiques et sociales des travaux antérieurs sur le stress (Selye,
1956), relatifs au syndrome général d'adaptation et aux
mécanismes inconscients de défense. Grâce à leur
modèle, ils ont fait connaitre les facteurs psychologiques qui
déterminent le degré du stress perçu et expliquent les
réactions cognitives et émotionnelles de l'individu face à
la situation stressante.
D'un point de vue général, le stress couvre un
large éventail de situations, qui vont des tracas quotidiens, aux
contextes pathogènes et même à l'état de stress
post-traumatique. Lazarus et Folkman (1984) définissent le stress comme
une transaction particulière entre un individu et une situation dans
laquelle celle-ci est évaluée comme débordant ses
ressources et pouvant mettre en danger son bien-être. Le « stress
» est une expression en anglais qui fait allusion à une «
tension » entre l'individu et son environnement. Cependant, pour Lazarus
et Folkman (cités dans Bruchon-Schwitzer, 2001), le stress n'est pas
simplement une propriété de stresseurs ou
d'évènements « objectifs », mais il traduit surtout
l'expérience subjective d'un individu particulier vis-à-vis de
ces évènements. En d'autres termes, ce sont les
interprétations d'évènements indésirables,
imprévisibles ou incontrôlables qui engendrent cet état
interne de tension. Le stress est ainsi envisagé comme l'ensemble des
perceptions d'impuissance, de frustrations ou de malaise qui envahissent
l'individu face à des événements aversifs ou difficiles
à maîtriser. Une personne se sent stressée si elle a
l'impression d'être en danger (stress négatif), ou si au contraire
elle se sent suffisamment stimulée pour se dépasser ou relever un
défi (stress positif). Cette tension ressentie par l'individu sera donc
fonction de certains facteurs, notamment sa perception de la situation, la
signification qu'il lui attribue et ses croyances concernant ses
compétences à y
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élèves de Troisième et Terminale à
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faire face. Dans l'approche cognitive et contextuelle de
Lazarus et Folkman (1984), le mécanisme du stress est
présenté comme des formes d'évaluations cognitives mises
en oeuvre par le sujet.
Pour ces chercheurs, l'adaptation est un processus cognitif
qui s'effectue à l'aide d'évaluations et de stratégies, en
vue de surmonter une épreuve difficile. L'impact d'un
évènement stressant sur les réponses d'un individu peut
s'appréhender de façon séquentielle à travers
différentes étapes : lors de l'étape d'évaluation
primaire qui correspond au concept de « stress perçu »,
l'individu évalue les caractéristiques de la situation stressante
(la personne se demande quelle est la nature et le sens de la situation
à laquelle elle est confrontée, ainsi que son impact sur elle).
Ensuite vient une autre étape d'évaluation secondaire, qui fait
référence à la notion de « contrôle
perçu » : elle correspond à l'évaluation des
ressources disponibles pour faire face à la situation (l'individu se
demande ce qu'il peut faire pour affronter la situation, de quelles ressources
il dispose, quelle sera l'efficacité de ses tentatives). Ce principe
d'évaluation où le sujet confronte l'environnement à ses
ressources personnelles, est identifié à une transaction et
constitue un point central de cette approche, d'où le vocable «
théorie transactionnelle » du stress. Cette conception
réfère aux processus impliquant des actions réciproques
entre l'individu et l'environnement (Bruchon-Schweitzer, 2001) et sous-entend
qu'avant toute action d'adaptation, il y a d'abord l'estimation de la situation
et des moyens dont on dispose.
Selon les différences d'interprétation de la
situation, un événement identique n'aura pas
nécessairement les mêmes effets sur deux individus (Paulhan,
1992). Un individu peut par exemple percevoir une expérience
vécue comme un problème insurmontable ou une menace, et ressentir
un stress élevé ; tandis qu'un autre peut concevoir la même
situation comme une occasion de profit personnel ou comme un défi et
ressentir un stress faible. Par ailleurs, certaines personnes affrontent
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élèves de Troisième et Terminale à
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simultanément de nombreux facteurs de stress, à
maintes reprises, mais peuvent rester en bonne santé ; tandis que
d'autres personnes qui sont objectivement moins exposées à ces
mêmes facteurs de stress, seront enclines à tomber malade. Ces
constats laissent supposer que dans une certaine mesure, les pensées et
les émotions influencent la résistance aux maladies.
Deux grands types de stresseurs sont aussi distingués
dans les travaux rattachés à cette posture théorique : les
« macro stresseurs » qui sont des évènements critiques
survenant ponctuellement et ressentis de façon aigue par le sujet, et
les « micro stresseurs » constitués d'événements
anodins, irritants et frustrants qui caractérisent les échanges
quotidiens entre la personne et son environnement. La sensibilité aux
différents facteurs de stress varie d'un individu à un autre,
mais il semblerait que la répétition constante des
problèmes mineurs de la vie quotidienne, influence davantage
l'apparition d'un syndrome de stress chronique, qu'un événement
majeur. Dès lors, n'importe quel facteur d'un milieu
considéré, constitue une source potentielle de stress, dans la
mesure où ce facteur est susceptible d'affecter la plupart des personnes
évoluant dans ledit milieu.
Le modèle transactionnel de Lazarus et Folkman (1984)
s'est par ailleurs intéressé à la capacité des
individus de s'adapter à ces situations de stress. En effet,
l'évaluation des caractéristiques de l'évènement
stressant et de ses ressources personnelles par l'individu, donne lieu aux
stratégies d'adaptation ou de coping. Le "coping" est un autre des
concepts clés de cette théorie. Cette notion réfère
à l'ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés
à maitriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou
externes qui menacent ou dépassent les ressources d'un individu (Lazarus
& Folkman, op-cit). Le coping est donc le type de réponse produite
par un individu face à une situation difficile ; il participe à
la mise en place de comportements adaptatifs, permettant de réduire
l'intensité du stress ou de minimiser son effet sur le bien-être
physique et psychologique.
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élèves de Troisième et Terminale à
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Lazarus et Folkman (op-cit) proposent une
catégorisation dichotomique du coping, soit les stratégies «
centrées sur le problème» et celles « centrées
sur l'émotion». La première catégorie vise la
résolution du problème par différents moyens
orientés vers l'environnement ou envers soi; l'individu entame un
processus pour faire face directement au problème. La deuxième
catégorie a pour objectif la régulation des émotions, ou
l'évitement. L'individu n'agit donc pas directement sur le
problème, mais les stratégies déployées ont pour
effet de rediriger le stress vers d'autres cibles ce qui rend la situation
problématique plus tolérable pour lui, sans pour autant la
modifier.
De ce qui précède, il apparait que dans
l'approche transactionnelle, l'individu n'est pas passif ou
déterminé à l'avance par son environnement physique ou
social. Les processus cognitifs et les capacités d'ajustement de la
personne agissent dans l'acquisition, le renforcement ou le non-maintien de ses
conduites de gestion du stress. En effet, le processus de stress-coping-stress
s'inscrit dans une dynamique cyclique intégrant un feed-back qui permet
à l'individu de savoir si sa stratégie de gestion du stress est
efficace ; s'il estime que la stratégie qu'il a mobilisé pour
faire face n'est pas appropriée, il peut réévaluer la
situation une nouvelle fois, de manière différente et mobiliser
d'autres formes de comportements. Le coping présente un caractère
dynamique, et peut évoluer en même temps que la situation
stressante se modifie. Il y aurait de cette façon une influence
réciproque entre coping et stress. Lazarus et Folkman (1984) soulignent
aussi qu'une stratégie de coping est fonctionnelle ou efficace si elle
permet à l'individu de maîtriser la situation stressante et/ou de
diminuer son impact sur son bien-être physique et psychique. En fonction
de leur efficacité, les réponses de coping diminueront plus ou
moins l'intensité du stress et ses effets néfastes sur la
santé. Toutefois, plus les facteurs de stress sont nombreux,
persistants, indésirables, imprévisibles et
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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incontrôlables, plus ils peuvent à la longue,
affaiblir les capacités adaptatives d'un individu a priori
résistant.
En somme, le modèle transactionnel apporte d'importants
éclairages dans la compréhension de la relation entre coping et
stress, à travers notamment le processus cognitif qui intervient lorsque
des individus sont soumis à des stresseurs dans leur environnement. Ce
processus consiste en un ensemble de filtres cognitifs (la perception de la
situation stressante, le degré du stress ressenti, le contrôle
perçu, les stratégies de coping) qui interagissent pour amplifier
ou diminuer la réaction de stress. Dans cette perspective
théorique, le stress peut être compris comme la perception chez un
individu, d'un décalage entre les exigences de l'environnement et ses
propres capacités à y répondre ; ou bien encore, comme
l'ensemble des perceptions de malaise, de frustrations ou d'impuissance qui
envahissent l'individu face à des événements difficiles
à maîtriser. Les stratégies centrées sur le
problème semblent être plus qualifiées à la
production d'une réponse adaptée à la situation
problématique, tandis que celles centrées sur l'émotion
seraient plus indiquées à court terme, juste pour réduire
les tensions internes. La théorie transactionnelle présente un
intérêt majeur, parce qu'elle offre un modèle d'analyse qui
ne se limite pas à des stresseurs spécifiques et peut convenir
pour n'importe quelle situation de la vie quotidienne (situation familiale,
scolaire, professionnelle etc...), pourvu qu'elle soit perçue comme
stressante par l'individu ; d'où sa pertinence comme cadre
théorique dans la présente recherche.
Il faut néanmoins objecter que cette théorie a
surtout servi à documenter le stress et le coping des adultes, avec des
échelles de mesure comme le «Ways of Coping Scales» de Folkman
et Lazarus (1980) spécifiquement conçues pour cette population
cible. Cette limite nous conduit par conséquent à nous
intéresser à la conception théorique de Frydenberg et
Lewis (1993) qui s'applique surtout à une population d'adolescents,
similaire à celle de notre étude.
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2- Approche de Frydenberg et Lewis (1993)
Les travaux de Frydenberg et Lewis (1993) portent surtout sur
l'étude des réponses de coping chez les adolescents. Il s'agit
d'expliquer les mécanismes adaptatifs de coping face au stress des
adolescents, dans une perspective développementale, en tenant compte
aussi bien des aspects individuels que situationnels. Il faut rappeler que la
période de l'adolescence en tant que phase de transition entre l'enfance
et l'âge adulte, fait généralement référence
à de multiples changements physiologiques, psychologiques ou sociaux qui
surviennent : la maturation sexuelle, le développement de la
pensée formelle, la crise identitaire, les évènements et
tracas de la vie quotidienne. On peut noter par exemple, que l'adolescent et le
jeune adulte connaissent un développement important du lobe frontal qui
serait associé à une plus grande sensibilité au stress
(Kay, 2010). En outre, selon Bergonnier-Dupuy et Esparbès-Pistre (2000)
l'adolescence est également le moment où la demande d'envisager
ou d'opérer des choix engageant leur vie professionnelle future
amènent les jeunes à se poser bon nombre de questions, qui
représentent un stress perçu de façon
particulièrement intense par certains, au point de les conduire à
l'échec scolaire. L'adolescence est aussi une période critique
dans l'apparition de nombreux troubles psychiatriques (Romer & Walker,
2007), le stress chronique durant cette période est une variable
déterminante dans le développement des problèmes de
santé mentale.
Dans le même ordre d'idées, Frydenberg (1997)
considère que l'adolescence est vécue à travers les
interactions entre les jeunes et les contextes dans lesquels ils se
développent; ainsi, les tâches développementales
associées à l'adolescence peuvent être posées comme
un ensemble unique de facteurs de stress et de contraintes. Unique, dans la
mesure où le stress ne se manifeste pas de la même manière
aux différents âges de la vie (Marcia, 2010). Par exemple, les
soucis financiers ne sont généralement pas une source directe de
stress à l'enfance, mais le
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deviennent avec l'évolution de l'âge ; en outre,
les attentes de la société envers les individus diffèrent
selon leur tranche d'âge. Compas, Ledoux et Phares (1989) divisent
l'adolescence en trois étapes (12-14 ans, 15-17 ans et 18-20 ans) et
identifient six sources de stress : le stress familial (ce sont les pressions
parentales, qui seraient plus présentes chez les jeunes adolescents) ;
le stress associé aux pairs (les bagarres et les problèmes avec
les amis, observés davantage entre 15 et 17 ans) ; le stress
académique (performances aux examens et aux travaux, beaucoup
vécu par les adolescents plus âgés), le stress face
à l'autonomie (quitter la maison familiale), le stress dans les
relations intimes (séparations et disputes amoureuses), le stress
relié à l'amitié (amis ayant des problèmes
personnels).
La plupart des adolescents traversent
généralement cette étape de passage de l'enfance à
l'âge adulte sans difficulté majeure, tandis que certains y
parviennent moins bien (Frydenberg, 1997; Kay, 2010). L'adaptation de
l'adolescent à ces différentes exigences, est obtenue à
travers un processus qui implique des stratégies cognitives et
comportementales visant à éliminer ou à réduire les
demandes, à les redéfinir afin de les rendre plus maniables, ou
encore à gérer la tension qui est ressentie à la suite de
l'expérience de ces demandes. La capacité de parvenir à
cette adaptation dépendra du répertoire des stratégies
d'adaptation connues par l'adolescent (Frydenberg & Lewis, 1993).
En effet, l'approche conceptuelle de Frydenberg et Lewis
postule un large éventail de stratégies de coping « en
théorie le nombre d'actions de coping (y compris les pensées et
les sentiments) auxquelles les personnes ont recours pour gérer leurs
préoccupations, est infini...» (Frydenberg, 1997, p.38), qui
varient selon le contexte et la nature du facteur de stress. Cette conception
peut être présentée comme une extension du modèle
transactionnel de Lazarus et Folkman, qu'elle enrichit en passant d'une
catégorisation dichotomique des stratégies de coping à
trois groupes de styles de coping. Dans cette approche théorique, le
style
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de coping fait référence à certaines
caractéristiques relativement stables des individus ; à la
tendance d'une personne à agir d'une façon constante face
à un ensemble de circonstances ou de stresseurs. Il existerait un style
de coping propre à chaque individu, chacun mobilisant
préférentiellement certaines stratégies plutôt que
d'autres, pour faire face aux pressions internes et externes de la vie
quotidienne. Le modèle proposé et utilisé lors de leurs
recherches menées auprès des adolescents suggère trois
types de coping : le coping productif, le coping non-productif et la
référence aux autres. Le style référence aux autres
est une particularité de cette approche, comparée à la
conception dichotomique de Lazarus et Folkman. Les stratégies
centrées sur le problème ont été combinées
avec les stratégies centrées sur l'émotion ; en plus, des
stratégies de recherche de soutien social et d'évitement sont
rajoutées pour former en tout trois types de styles de coping.
Le style productif inclut les stratégies qui
fonctionnent pour résoudre des problèmes et rester optimiste, en
forme, calme et socialement engagé (Frydenberg, 1997). Le style
référence aux autres comprend des stratégies qui
consistent à se tourner vers autrui pour demander de l'aide. Ces deux
styles de coping sont dépeints comme des stratégies efficaces
à l'instar des stratégies centrées sur le problème
de Lazarus et Folkman (Frydenberg, op-cit; Frydenberg & Lewis, 1993). Par
contre, le coping non-productif qui réfère à
l'évitement du problème, est décrit comme non
fonctionnel.
En résumé de ce chapitre, l'état de
stress est d'après le modèle transactionnel, une
représentation interne d'une transaction particulière et
problématique entre une personne et son environnement. Le stress peut
alors se définir comme un état psychologique qui implique
à la fois des aspects cognitifs et émotionnels. La nature
subjective du stress explique que les mêmes sources de stress provoquent
des
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
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réactions différentes selon les personnes : ce
qui est stressant pour l'un peut être totalement anodin pour l'autre. Le
stress subjectif implique également que les niveaux de stress varient
pour une même personne selon les circonstances. Par conséquent,
certaines personnes sont mieux armées que d'autres face au stress et
l'efficacité des stratégies de coping varient selon l'individu et
les circonstances auxquelles il est confronté.
Les deux modèles théoriques
présentés mettent en évidence la relation qui existe entre
les styles de coping chez les adolescents et le stress. Cette relation
d'influence réciproque est conceptualisée comme un processus
psychologique élaboré par le sujet pour s'adapter et
résoudre ses difficultés à partir de certaines habitudes
cognitives et comportementales. Les différentes interprétations
positives ou négatives de l'évènement,
élaborées par l'individu pour appréhender la situation
stressante, peuvent accroitre ou réduire l'intensité du stress
perçu et influencer ses comportements d'ajustements. Ajustements qui
à leur tour, serviront à réguler le stress en vue de le
rendre plus tolérable ou faire disparaitre ses manifestations. Le style
productif et le style référence aux autres apparaissent comme les
styles de coping les plus à même de modifier la situation
stressante et de réduire les tensions, contrairement au style non
productif qui parait inadapté pour surmonter des épreuves ou des
obstacles.
En ce qui concerne notre étude du stress en contexte
scolaire, on peut s'attendre à ce qu'à chaque étape de son
« métier » d'élève, l'apprenant obligé de
fournir un travail intellectuel, de produire certaines performances pour
atteindre la réussite, soit exposé au stress scolaire. Ce stress
devrait être encore plus notoire dans les classes d'examen, où le
risque de se voir éjecté du système scolaire en cas
d'échec est plus prégnant. D'après les modèles
théoriques présentés, le niveau de stress scolaire
perçu devrait être fort si l'élève présente
une tendance favorable à
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des stratégies de coping non fonctionnelles. À
l'inverse, le niveau de stress scolaire a plus de chance d'être faible ou
tolérable, en cas d'investissement de l'élève dans des
stratégies productives de résolution des problèmes, et des
styles de coping se référant à l'aide de l'entourage.
La nécessité d'examiner les travaux
antérieurs menés sur nos variables à l'étude pour
affiner nos prédictions, s'impose. C'est l'objet du chapitre suivant.
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CHAPITRE III - REVUE DE TRAVAUX
Notre recherche vise à comparer le niveau de stress
scolaire des élèves de troisième et terminale, en fonction
de leurs styles de coping. Cela nous oriente vers la recension des travaux
scientifiques qui s'intéressent au stress à l'école,
notamment au collège et au lycée ; ainsi qu'aux travaux sur les
réponses générales de coping utilisées par les
adolescents. Cette revue des travaux portant sur nos variables à
l'étude, nous permettra de formuler avec précision nos
hypothèses de recherche.
Il est important de signaler que peu de travaux ont
traité le stress scolaire chez les élèves du secondaire.
En outre, les contributions des études menées sur le coping chez
les jeunes sont plus clairsemées que celles portant sur les adultes
(Bradette, Royer, Marcotte, Potvin & Fortin, 1999 ; Dumont &
Plancherel, 2001). L'intérêt des chercheurs s'est davantage
centré sur les jeunes qui vivent des difficultés d'adaptation,
notamment des problèmes de détresse, d'idéations
suicidaires ou d'addiction, avec une moindre attention consacrée aux
jeunes biens portants en situation scolaire. Pour notre part, les travaux
retenus dans notre revue ont été sélectionnés en
regard de la population étudiée, soit des adolescents bien
portants du cycle secondaire.
1- Le stress scolaire au collège et au
lycée
Dans l'exploration des recherches sur le stress scolaire,
notre attention s'est particulièrement portée sur l'étude
transversale d'Esparbès-Pistre, Bergonnier-Dupuy et Cazenave-Tapie
(2015), qui avait pour objectif d'analyser le stress scolaire au collège
et au lycée selon la classe et le sexe, dans la perspective
d'améliorer les conditions de travail des élèves du
secondaire et leur bien-être
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scolaire. La population de l'étude était
composée de 1130 adolescents âgés de 11 à 20 ans,
dans une proportion de 704 filles (62,4 %) et 426 garçons (37,6 %),
scolarisés dans des collèges et des lycées de la
région Île-de-France et de la région
Midi-Pyrénées (714 collégiens et 448 lycéens).
L'étude a évalué le stress scolaire perçu par les
collégiens et les lycéens selon la classe (de la
6ème à la terminale) et le sexe (fille ou
garçon) en répondant aux questions suivantes : existe-t-il des
différences de degré de stress selon les classes de la
6ème à la terminale? Les classes dites de transition
(6ème et 2nde) sont-elles plus stressantes que
celles dites d'évaluation (3ème, 1ère et
terminale)? Existe-t-il des variations d'intensité du stress scolaire
(faible, moyen ou fort) selon les niveaux scolaires? Les filles sont-elles plus
stressées que les garçons dans les différents niveaux
scolaires? La mesure du stress scolaire a été effectuée
avec l'Échelle toulousaine de stress, selon laquelle le stress scolaire
comprend quatre dimensions : les manifestations psychologiques, physiques,
psychophysiologiques et les troubles de la temporalité. Le stress
scolaire perçu se traduit par un score compris entre 14 et 70.
Les résultats de cette recherche montrent qu'un
élève sur deux, se dit stressé, voire très
stressé, par la situation scolaire. La moyenne de stress scolaire
perçu pour la population des 1130 élèves est de 35,36. Les
scores par classe vont de 14 à 66. On trouve donc dans chaque classe des
élèves n'ayant aucun stress et des élèves
très fortement stressés. Sur les 1130 élèves, 45 %
ont un degré de stress au-dessus de la moyenne et 55 % ont un niveau de
stress en dessous de la moyenne. Par ailleurs, le degré de stress
scolaire augmente graduellement du collège au lycée. Les classes
dites de transition et d'orientation (6ème et
2nde) et celles dites d'évaluation et diplômantes
(3ème et terminale) sont importantes. En effet, si le
degré de stress scolaire progresse de la classe de sixième
à la classe de terminale, ce n'est cependant qu'à partir de la
classe de la 3ème, jusqu'à la terminale que le
degré de stress passe au-dessus de la moyenne. Cette augmentation du
degré de
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
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stress scolaire peut s'expliquer selon les chercheurs, d'abord
au regard des attentes institutionnelles, toujours plus importantes de la
6ème à la terminale. La 3ème est une
classe de passage du collège au lycée. C'est aussi une classe
d'orientation, de choix et de décision. La 2nde est une
classe d'orientation et la première année de lycée, enfin
la 1ère et la terminale sont deux classes d'évaluation
et diplômantes. Ainsi, les difficultés croissantes des
contrôles, la présence d'examens, mais également les
injonctions familiales, sociales et socioéconomiques, sans oublier les
changements pubertaires qui ont un impact important sur le développement
cognitif et la régulation des émotions, constituent autant
d'éléments d'explication.
Il faut par ailleurs souligner qu'en plus de montrer la
relation entre le niveau de stress et les classes du secondaire, l'étude
a mis en évidence une différence liée au genre : quelle
que soit la classe, les filles présentent un degré moyen de
stress supérieur à celui des garçons. Aussi, les
chercheurs ont préconisé des analyses approfondies tenant compte
des différences de genre, et aussi des liens entre les
représentations parentales de l'école, la perception de
l'école par les élèves et le stress scolaire.
C'est dans cette perspective que s'inscrivent les travaux
d'Ehoussou (2015), qui visaient l'étude de la relation entre la pression
perçue de l'examen et le stress scolaire, chez des élèves
ivoiriens de sexes différents, en fin de cycle. L'échantillon
était constitué de 206 élèves dont 103
élèves de la classe de troisième et 103 autres
élèves de la classe de terminale, âgés de 13
à 21 ans. Ils ont été soumis à des questionnaires
de type Likert, pour déterminer leur pression perçue de l'examen
et leur stress scolaire. Les résultats obtenus ont confirmé la
variabilité du stress selon le genre, avec des effectifs de filles au
stress élevé supérieurs aux effectifs masculins.
Toutefois, l'hypothèse selon laquelle le stress scolaire chez des
élèves en fin de cycle de l'enseignement secondaire serait
lié à la pression perçue de l'examen, a été
infirmée. De plus, il s'est avéré que le sexe n'avait pas
d'influence
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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significative sur la pression perçue de l'examen.
L'effet conjoint de la pression perçue de l'examen et du sexe sur le
stress scolaire des élèves de 3ème et
Terminale, n'a également pas été confirmé.
Succinctement, il ressort des travaux examinés que le
stress scolaire des élèves du secondaire a tendance à
croitre du milieu à la fin du cycle secondaire. Par ailleurs, la
dimension genre influence le stress scolaire, puisque des différences
ont été observées dans les niveaux de stress scolaire
selon le sexe. Étant entendu que le stress est une forme de stimulation
à l'action, observer les réactions d'adaptation des
élèves aurait permis de mieux comprendre les différences
de niveaux du stress scolaire. Mais les résultats des travaux
évoqués ne révèlent rien sur l'adaptation des
adolescents, notamment sur les styles de coping qu'ils utilisent pour faire
face aux difficultés auxquelles ils se retrouvent confrontés. Il
importe de considérer maintenant les recherches effectuées sur
les réponses de coping des adolescents en situation scolaire.
2- Les réponses générales de coping
des adolescents bien portants en situation scolaire
Quelques chercheurs se sont penchés sur l'étude
du coping dans des populations générales d'adolescents en
situation scolaire et ont permis de mettre en lumière certaines
différences. Les stratégies de coping utilisées par les
adolescents varient en fonction du type d'événement stressant, du
sexe ou de l'âge. D'autres travaux montrent aussi clairement des liens
entre les styles de coping utilisés par les adolescents et certaines
psychopathologies, toutefois dans notre revue, nous nous en tiendrons aux
études scientifiques relatives à des populations d'adolescents
bien portants.
Ainsi, Stark, Spirito, Williams et Guevremont (1989) ont
mené une recherche portant sur l'étude du coping de 704
adolescents de 14 à 17 ans issus d'écoles
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
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secondaires. Le coping a été mesuré
à la fois de façon générale, et à partir
d'un problème vécu au cours du dernier mois, problème qui
devait être identifié par chaque adolescent(e). Leurs
résultats indiquent que le choix des stratégies utilisées
ainsi que l'efficacité des stratégies telle que perçue par
les adolescents, varient en fonction du problème rencontré. Plus
exactement, lorsque les adolescents sont confrontés à un
problème impliquant leur soupirant (e), ils utilisent un plus grand
répertoire de stratégies à une fréquence plus
élevée que lorsque le problème concerne l'école ou
un parent.
Dans une perspective similaire, plusieurs études furent
menées par Seiffge-Krenke (1993) auprès de 1028 adolescents de
nationalités différentes (allemande, finlandaise et
israélienne), dont l'âge est compris entre 12 et 19 ans. Il
ressort de ses analyses que les adolescents s'adaptent bien à leurs
difficultés et utilisent surtout un coping « fonctionnel» dans
les huit sphères de problèmes étudiées. Le style
« coping actif » domine, suivi du « coping interne » dans
toutes les sphères de problèmes. Le coping « dysfonctionnel
» n'est utilisé que rarement.
Une étude australienne faite par Frydenberg et Lewis
(1993) chez des adolescents démontre que le style le plus
fréquemment utilisé est productif, suivi par le style non
productif et, finalement, le style référence aux autres. Plus
précisément, ces chercheurs notent que les stratégies les
plus utilisées sont : se détendre, se divertir, travailler
à résoudre le problème et faire de l'activité
physique. Celles qui sont les moins utilisées sont : rechercher de
l'aide spirituelle, rechercher de l'aide professionnelle et entreprendre des
actions sociales. L'étude québécoise de
Pépin-Filion, Pronovost et Leclerc (1999) confirme les résultats
de l'étude de Frydenberg et Lewis (1993).
Les travaux de Plancherel, Bolognini et Nunez (1993),
auprès d'un échantillon d'adolescents suisses-français
démontrent que les adolescents utilisent surtout des stratégies
« productives » comme se relaxer, s'engager et s'investir
auprès d'ami(e)s
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
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proches. Par ailleurs, des stratégies comme la
recherche d'aide professionnelle et la diversion étaient rarement
mentionnées.
En 1994, Frydenberg et Lewis ont encore mesuré le
coping chez des étudiants australiens âgés entre 16 et 18
ans à travers trois champs de problèmes distincts
(l'accomplissement, les relations et les problèmes sociaux).
D'après leurs résultats, les stratégies utilisées
par les étudiants forment un style dominant de coping
généralement adopté pour affronter les problèmes
provenant des trois champs, avec des variations dans le choix de certaines
stratégies selon la nature du problème rencontré. Par
exemple, les stratégies de résolution de problème, de
rechercher du soutien social, de s'accuser et de garder pour soi sont
utilisées davantage pour les champs « accomplissement » et
« relations » que pour le champ « problèmes sociaux
», alors que la pensée magique est utilisée dans la
même mesure pour les trois champs de problèmes.
Frydenberg et Lewis (1996) ont également observé
en milieu scolaire, que les adolescents masculins qui utilisent un style de
coping productif (par exemple, des stratégies comme « travailler
fort pour réussir », « résolution de problème
» et « soutien social ») sont avantagés dans leurs
résultats scolaires et ont tendance à performer mieux que ne
pourrait le prédire un test d'intelligence. Des stratégies comme
« ne rien faire », « ignorer le problème » et «
réduction des tensions » sont négativement reliées
à la réussite académique des adolescents. De plus,
l'acceptation, le fait de se centrer sur le positif, de s'adonner à des
activités physiques seraient liés à un plus grand
bien-être (Frydenberg & Lewis, 2002).
Les résultats de Parsons, Frydenberg et Poole (1996)
lors d'une étude auprès d'un échantillon de garçons
adolescents surdoués appuient ces résultats; les
stratégies les plus utilisées visent la résolution de
problème (travailler fort et travailler à résoudre le
problème), la pensée positive (se centrer sur le positif) et le
divertissement (se détendre, se divertir et faire de l'activité
physique).
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
Morin et Pronovost (1997), à partir de leur recherche,
indiquent que les adolescents provenant d'une population d'étudiants
québécois de niveau secondaire choisissent des modes de
réponse issus d'un style de coping « productif » pour
affronter leurs difficultés. Les étudiants
québécois emploient surtout des stratégies comme chercher
à se détendre et se divertir, travailler fort pour réussir
et la résolution de problème.
Il est à noter par ailleurs que la provenance des
participants est un facteur à même d'entrainer une variance dans
les résultats. À titre d'exemple, Frydenberg et Lewis (1993)
comparent les différentes stratégies d'adaptation
utilisées par trois groupes d'adolescents: les australiens anglais, les
australiens européens et les australiens asiatiques. Les australiens
anglais ont tendance à utiliser davantage de stratégies visant la
réduction de tension et s'inquiètent moins que les autres
groupes. En revanche, les australiens européens utilisent davantage de
support spirituel que les deux autres groupes d'adolescents. Pour finir, les
australiens asiatiques seraient plus enclins que les autres à faire face
aux situations stressantes en travaillant fort et en recherchant de l'aide
professionnelle.
Dans une autre étude dont les résultats ont
été publiés en 2003, Frydenberg et ses collaborateurs ont
mis de l'avant qu'il existe des différences au niveau des
stratégies de coping utilisées par des adolescents de
différentes origines ethniques. Leur étude portait sur de jeunes
Australiens, Colombiens, Allemands et Palestiniens (cité dans Bergevin,
2012). Ils ont notamment observé que les Colombiens et Palestiniens
avaient davantage tendance à rechercher le support spirituel que les
Australiens et les Allemands. Puisque les facteurs culturels, religieux ou
ethniques amènent des différences à la fois pour les
garçons et pour les filles, il se peut que lorsque ces aspects ne sont
pas pris en compte, des différences entre les diverses études
soient observées en ce qui concerne le genre (Plourde, 2015).
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
Des recherches démontrent aussi quelques
différences quant aux styles de coping utilisés selon l'âge
des participants. Il semblerait qu'il y ait une proportion significative de
stratégies non productives avant l'âge de 15 ans avec une
augmentation dans l'utilisation de stratégies de coping tous styles
confondus, entre 14 et 16 ans (Frydenberg, 2004). Seiffge-Krenke, Aunola et
Nurmi (2009) ont de leur côté révélé une
augmentation du niveau de stress perçu entre le début de
l'adolescence jusqu'à l'âge d'environ 15 ans, pour ensuite
commencer à descendre. Cela pourrait expliquer l'accroissement des
stratégies d'adaptation utilisées vers l'âge de 15 ans,
même si Ebata et Moos (1991, 1994) l'expliquent par une maturation qui
rend possible l'usage de stratégies cognitives plus complexes.
En résumé, les travaux recensés montrent
que les adolescents utilisent un répertoire varié de
stratégies leur permettant de s'adapter à leurs
difficultés plutôt que de privilégier une seule
stratégie. La nature des stresseurs et des évènements de
vie, l'âge et le sexe, influence l'utilisation des stratégies de
coping. Par ailleurs, les résultats des recherches indiquent une
utilisation plus grande du style productif et du style de coping
référence aux autres, chez les adolescents en bonne santé,
pour faire face à leurs difficultés en général.
Frydenberg (1997) souligne toutefois l'importance de préciser qu'il
n'existe pas de bonnes ou de mauvaises stratégies de coping en soi, tout
dépend des particularités de la situation
problématique.
Au total, la revue des travaux révèle que le
stress scolaire est déterminé par des facteurs tels que les
classes du secondaire, le sexe, l'âge, la perception de l'école et
des tâches scolaires par les élèves. En ce qui concerne les
styles de coping utilisés par les adolescents, il ressort que leur
ajustement face aux difficultés, est le plus souvent orienté vers
le style productif et le style référence aux autres. Ces deux
styles de coping sont associés au bien-être ou à une
meilleure adaptation; ils apparaissent donc plus propices que le style de
coping non productif à réduire le stress scolaire ou
l'empêcher de s'intensifier.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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En effet, le coping productif à travers des
stratégies comme « travailler fort pour réussir »,
« se centrer sur le positif » ou « se détendre, se
divertir », canalise les efforts de l'adolescent vers la mise en oeuvre de
comportements visant à résoudre les problèmes.
L'élève qui a tendance à utiliser ce type de
stratégies focalise son attention sur la résolution des
problèmes et se montre assez actif en vue d'accroitre ses performances
et sa satisfaction au travail; il est productif et sait aussi s'investir dans
des loisirs et réduire ainsi le stress scolaire par des loisirs. Un tel
élève devrait donc logiquement présenter un stress
scolaire à un niveau moindre.
Le coping référence aux autres, démontre
quant à lui, des tentatives chez l'élève pour rechercher
du soutien dans l'entourage, ou imiter d'autres modèles de
réactions face aux problèmes. Demander de l'aide à des
personnes qualifiées par exemple, est une stratégie qui peut
contribuer à baisser l'intensité du stress scolaire si
l'élève obtient le soutien ou l'information recherché(e).
Toutefois, entre un élève au coping référence aux
autres et un élève au coping productif, le niveau de stress
scolaire devrait être plus bas chez l'élève au coping
productif, dans la mesure où ce dernier présente une meilleure
maitrise dans son comportement d'adaptation, compte sur ses propres
capacités à gérer ses difficultés et la tension
émotionnelle. Il est plus capable d'envisager des solutions
variées pour composer avec les problèmes quotidiens et donc de
mieux évacuer le stress scolaire.
Enfin, le style non productif dénote des
stratégies passives telles que « ne rien faire » ou «
s'accuser, se blâmer », qui ne traitent ni le problème, ni
les émotions négatives. Aussi, les efforts d'un
élève qui penche pour un tel style de coping ne s'avèrent
pas efficaces à trouver des solutions aux problèmes. Face au
stress scolaire, l'élève ne fait rien, passe son temps à
se plaindre sans chercher sérieusement à résoudre ses
difficultés. Le niveau de stress scolaire de cet élève
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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devrait donc être plus élevé,
comparé à un autre élève au style productif ou
référence aux autres. D'où les hypothèses
ci-après.
3- Les hypothèses de la
recherche
Hypothèse Générale
H : Il y a une relation entre le style de coping des
élèves de 3ème et terminale d'Abidjan et leur
niveau de stress scolaire.
Hypothèses opérationnelles
H.1 : Les élèves de 3ème et
terminale au style de coping non productif expriment un niveau de stress
scolaire supérieur à celui de leurs pairs au style de coping
productif.
H.2 : Les élèves de 3ème et
terminale au style de coping non productif expriment un niveau de stress
scolaire supérieur à celui de leurs pairs au style
référence aux autres.
H.3 : Les élèves de 3ème et
terminale au style de coping référence aux autres expriment un
niveau de stress scolaire supérieur à celui de leurs pairs au
style de coping productif.
La vérification de ces hypothèses reposera sur
une démarche méthodologique portant sur la caractérisation
des variables à l'étude, les instruments de recueil des
informations et le traitement des données collectées. Cette
démarche est exposée au chapitre suivant.
Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
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DEUXIÈME PARTIE :
CONSIDÉRATIONS
MÉTHODOLOGIQUES
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CHAPITRE IV - CARACTÉRISATION DES VARIABLES
Notre étude postule une relation entre deux variables :
les styles de coping (variable indépendante) et le niveau de stress
scolaire (variable dépendante). La compréhension du lien entre
ces variables requière auparavant leur caractérisation. Il s'agit
de définir le sens attribué à ces variables dans notre
étude.
1- Les styles de coping
Le coping selon Lazarus et Folkman (1984) est l'ensemble des
efforts cognitifs et comportementaux utilisés pour maîtriser,
réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui
menacent ou dépassent les ressources d'un individu. Il s'agit d'un
concept multidimensionnel que Frydenberg et Lewis (1993) définissent
comme étant l'ensemble des réponses (pensées,
émotions et comportements) émises par un individu pour faire face
à des situations problématiques de la vie quotidienne ou à
des événements particuliers. En d'autres termes, le coping est le
type d'effort ou de réponse que produit un individu face à une
situation difficile.
Cette réponse présente deux dimensions : elle
peut être de nature cognitive ou de nature comportementale. Le coping
cognitif (pensées, émotions), vise le monde interne de l'individu
pour réduire et maitriser ses conflits intérieurs : il
s'opère à travers la signification donnée aux
évènements ainsi que la modification des états
émotionnels. Le coping de nature comportementale, fait
référence à des actions visant à modifier la
situation problématique.
Cependant, tout le monde ne réagit pas de la même
façon devant une situation ou une contrainte. La variable « style
de coping » est qualitative et présente dix-neuf stratégies
au total. Elles sont regroupées en trois modalités ou styles
d'ajustement qu'une personne a l'habitude de mobiliser pour gérer une
situation aversive : le style non-productif et le style référence
aux autres, le style productif.
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La fréquence d'utilisation des stratégies de
coping représentent les indicateurs du style préférentiel
de l'individu, dans sa manière d'aborder les difficultés de la
vie quotidienne.
1.1 Le style non-productif
Le style « non productif » quant à lui,
comprend des stratégies présentées comme
dysfonctionnelles, c'est-à-dire inopérante pour s'adapter
à la situation de stress vécue (Frydenberg, 2004). Le coping non
productif tend à éviter le problème, ce qui renvoie
à une incapacité de faire face directement ou
immédiatement à celui-ci. Il est composé de 9
stratégies :
S'inquiéter : être
préoccupé face à l'avenir en général ou de
son bonheur futur.
Adopter une pensée magique :
espérer que les problèmes finiront par se régler par
eux-mêmes ou par "miracle".
Ne rien faire : ne rien entreprendre pour
résoudre le problème, être incapable de résoudre le
problème. L'individu se désengage de la situation.
Faire baisser la tension : essayer de se
sentir mieux en faisant quelque chose qui diminuera la tension (ex: pleurer,
crier, consommer de l'alcool, etc.).
Ignorer le problème : essayer de
refouler le problème ou le nier, se résigner en acceptant
l'impossibilité de résoudre le problème.
S'accuser, se blâmer : se sentir
coupable de la situation et s'en attribuer la responsabilité,
s'auto-critiquer, se lamenter.
Garder pour soi : s'éloigner des
autres et faire en sorte qu'ils ignorent tout de la situation.
Se soucier de ses liens d'appartenance :
être préoccupé par ses relations interpersonnelles,
particulièrement, les impressions que les autres ont de soi.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
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Éprouver des malaises physiques :
développer des symptômes psychosomatiques.
1.2 Le style référence aux autres
Le style « référence aux autres »
incite les personnes à se tourner vers les autres pour obtenir de
l'aide. Il comporte 5 stratégies :
Rechercher du soutien social : confier son
problème à un ou des membre(s) de son réseau social afin
qu'il(s) puisse(nt) y être attentif(s).
Rechercher de l'aide professionnelle :
demander de l'aide à une personne qualifiée telle qu'un
enseignant ou un intervenant.
Investir dans ses amis : s'impliquer plus
intensément dans une relation interpersonnelle (amicale, amoureuse,
etc.).
Entreprendre des actions sociales : faire
connaitre aux autres ses préoccupations et chercher du soutien en
écrivant des pétitions ou en organisant des manifestations.
Rechercher de l'aide spirituelle : prier ou
croire en l'aide de Dieu ou d'un chef spirituel.
1.3 Le style productif
Le style « productif » consiste à
résoudre un problème tout en demeurant optimiste, en forme,
détendu et en relation avec les autres. Il comprend les 5
stratégies suivantes :
Travailler à résoudre le problème
: S'attaquer au problème en cherchant à le cerner et en
prenant en considération différents points de vue ou diverses
opinions.
Travailler fort pour réussir :
S'appliquer, persévérer, mettre tous ses efforts pour
réussir.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
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Se centrer sur le positif : Avoir une
perspective optimiste et réconfortante de la situation, voir le
côté positif et se trouver chanceux.
Se détendre, se divertir : Faire des
activités pour se détendre (autres que le sport) telles que des
loisirs (la peinture, la lecture, la musique).
Faire de l'activité physique :
Pratiquer un sport, garder la forme.
Ces stratégies sont dites fonctionnelles (Frydenberg,
2004), c'est-à-dire aptes à permettre l'ajustement de la personne
à la situation stressante et à préserver un certain
bien-être.
La description des styles de coping fait ressortir trois
schémas fondamentaux de comportements caractérisés par
l'évitement des difficultés, la recherche d'aide et la
confrontation aux problèmes. Autrement dit, selon le style de coping,
soit l'individu focalise son attention sur les émotions négatives
et dans ce cas, il évite de fournir des efforts pour accomplir ses
tâches ; soit il se concentre sur les émotions positives et dans
ce cas, il s'implique davantage dans la réalisation de ses tâches
en recherchant du soutien ou en exploitant ses compétences personnelles
à résoudre les problèmes. Ces différentes
stratégies d'ajustement ont des conséquences sur les tensions
provoquées par les situations stressantes. En effet, les
éléments qui contribuent à modifier le niveau de stress
dans notre cadre d'analyse ne proviennent pas des facteurs tels que l'âge
ou le niveau scolaire, mais uniquement des styles de coping.
De façon spécifique, l'individu au style
non-productif démontre en général des attitudes
d'évitement. En contexte scolaire, il s'agit d'élèves qui
présentent un état émotionnel pessimiste devant les
exigences de l'école et les compétences attendues d'eux. Ils ne
se croient pas à la hauteur face au tâches à accomplir, ils
s'autocritiquent, se dévalorisent et refusent constamment de s'investir
dans le travail. Face aux pressions de leur environnement, ces
élèves réagissent en fuyant
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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la réalité, en se réfugiant dans leurs
rêveries. Remettre à plus tard la résolution des
problèmes et accumuler les tâches à faire ne peuvent que
renforcer le stress scolaire, dont le niveau sera élevé.
Dans la catégorie du coping référence aux
autres, les élèves ont une vision plus optimiste et se
protègent des évènements difficiles en recherchant l'aide
des autres. Les adeptes de ce style de coping ont une attitude mitigée
face aux obstacles ; leurs réactions sont déterminées par
le soutien recherché. Pour favoriser l'avancement dans son travail,
l'élève s'emploie à chercher l'assistance de son cercle de
relations, ou à développer ses pratiques spirituelles en
espérant trouver dans ces stratégies, les réponses
à ses difficultés. Cette disposition à rechercher le
soutien social peut aider à réduire la quantité de
travail, de même que les émotions négatives, et
modérer ainsi le niveau de stress scolaire. De ce qui
précède, nous présageons un niveau de stress scolaire plus
élevé pour les élèves au style non productif que
pour celui des élèves au style référence aux
autres.
En revanche, le style de coping productif est
caractérisé par un état émotionnel positif et une
attitude de confiance en soi, qui motivent l'individu à entreprendre
personnellement de résoudre les problèmes qu'il rencontre. Les
élèves qui ont un fonctionnement psychologique de type productif
ont une vision très optimiste de la vie scolaire et de leur travail.
Quelles que soient les exigences de leur environnement, ils se concentrent sur
les aspects positifs, même lorsque les choses paraissent pénibles
ou excessives. Cette manière positive de voir les choses les
réconforte, et les dispose à mobiliser des efforts pour se
dépasser et parvenir à l'accomplissement des tâches qui
leur sont demandées. D'un autre côté, la pratique du sport
favorise leur apprentissage de l'endurance et de la persévérance,
aussi même quand ils sont confrontés à l'échec, ils
ne baissent pas les bras. Ils peuvent aussi chercher à se
détendre sans pour autant renoncer à produire et à
accomplir le travail qui leur est demandé. Au contraire, les
activités de détente les aident à se
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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redynamiser et à renforcer leur motivation à
chercher des solutions. La combinaison de tous ces éléments,
contribuera à produire de bonnes performances chez ceux qui
développent ce profil de coping, et à les rendre moins sensibles
au stress, dont le niveau sera ainsi faible. La particularité du style
productif comparé au style référence aux autres,
réside dans la confiance que l'individu place dans ses propres
compétences plutôt que de compter sur son entourage pour l'aider
à résoudre ses difficultés. Le fonctionnement productif
devrait donc induire un niveau de stress plus faible que celui des
élèves au coping référence aux autres, de
même que celui des élèves au coping non productif.
L'intensité du stress scolaire subit une modification
allant du niveau élevé à un niveau plus faible,
parallèlement à un fonctionnement de style non productif,
référence aux autres et productif.
2- Le stress scolaire
Notre problématique a mis en évidence que
quelques soient les difficultés objectivement liées à la
situation scolaire, c'est surtout la perception qu'en a l'élève
qui donne naissance au stress scolaire : le stress est de nature subjective. En
effet, le stress est considéré comme une relation
transactionnelle (c'est-à-dire la perception d'une situation, son
interprétation et la réaction qu'elle suscite), qui exige plus
que les ressources que possède un individu et qui nécessite des
efforts pour y répondre (Lazarus & Folkman, 1984).
Le stress scolaire représente une évaluation que
l'élève se fait de sa condition et de son travail scolaire. Cet
élève peut percevoir les résultats scolaires
demandés par son environnement comme étant supportables ou
dépassant ses capacités. Dans cette optique, Ehoussou (2015)
distingue deux niveaux de stress scolaire : le niveau faible et le niveau
élevé. Selon l'échelle de stress scolaire qu'il a
élaboré, tout élève qui obtient un score en dessous
de 84 (score médian) est considéré comme ayant un
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
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niveau faible de stress scolaire. Un score au dessus de 84
renvoie à un niveau élevé de stress scolaire.
Nous retiendrons ces deux modalités pour notre variable
dépendante, toutefois dans le cadre de notre étude le stress
scolaire est une variable quantitative. Ce sont donc les styles de coping
utilisés par les élèves qui serviront à expliquer
les différences de niveaux de stress scolaire.
2.1 Niveau de stress élevé
Être en classe d'examen est une situation porteuse de
multiples épreuves ou tracas quotidiens pour l'élève, qui
peut éprouver des inquiétudes, des sentiments de gêne, de
malaise, ou d'impuissance à y faire face. Le niveau de stress
élevé s'applique aux élèves pour lesquels les
demandes du milieu scolaire ont tendance à dépasser leurs
capacités d'ajustement. Plus l'élève a recours à un
style de coping non productif ou non fonctionnel, plus son score de stress
scolaire sera élevé. De cette façon, la moyenne obtenue
dans le groupe d'élèves qui utilisent le style de coping non
devrait être au dessus du score médian.
2.2 Niveau de stress faible
Le niveau de stress scolaire faible signifie que les
élèves vivent peu de pression ou d'appréhension face aux
difficultés scolaires, ce qui dénote de bonnes capacités
d'adaptation face aux tracas scolaires. Plus l'élève a l'habitude
d'utiliser un style de coping productif ou un style référence aux
autres, plus son score de stress scolaire sera faible. Ainsi, les moyennes
obtenues dans le groupe d'élèves qui adoptent le style de coping
productif, et dans le groupe au style référence aux autres,
devraient être en dessous du score médian. Par ailleurs, la
moyenne du groupe productif devrait également être
inférieure à celle du groupe référence aux
autres.
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élèves de Troisième et Terminale à
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Pour conclure cette section, il convient de rappeler que
l'ambition de la présente étude est de comprendre comment les
trois modalités de notre variable indépendante « styles de
coping » agissent dans la régulation du stress scolaire
qu'éprouvent les élèves en classe de troisième et
terminale.
Sur la base de nos prospections dans la littérature, il
ressort que l'utilisation de stratégies issues d'un style de coping
« non productif » reflète une incapacité à
affronter efficacement les situations stressantes de la vie scolaire, et se
rapporte à un niveau de stress scolaire élevé. Un faible
niveau de stress scolaire indique une bonne capacité à
gérer les tracas de l'environnement scolaire ; il est associé
à l'utilisation de stratégies fonctionnelles provenant des styles
de coping « productif » et « référence aux autres
».
La relation ainsi postulée entre nos deux variables
doit nécessairement être vérifiée sur un
échantillon, d'où la présentation de notre population
d'étude dans le prochain chapitre.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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CHAPITRE V - POPULATION D'ÉTUDE ET
ÉCHANTILLON
Ce chapitre présente la population d'étude sur
laquelle nos hypothèses de recherche seront testées, et
précise les critères qui justifient le choix des participants.
1- Population d'étude
La présente recherche se propose de mettre en
évidence la relation entre les styles de coping et le niveau de stress
scolaire chez des élèves de troisième et terminale
d'Abidjan. Il s'agira en d'autres termes d'expliquer les différences de
niveau de stress scolaire des élèves par leurs styles de coping.
Tous les élèves de troisième et terminale, des
écoles privées et publiques disséminées sur toute
l'étendue des dix communes de la ville d'Abidjan, sont visés par
cette étude. Cependant, compte tenu des contraintes liées aux
moyens disponibles pour effectuer cette recherche, nous avons ciblé des
établissements scolaires où nous pouvions
bénéficier de facilités d'accès par
l'intermédiaire de personnes ressources.
Au terme de différentes tractations, c'est le
Lycée Municipal de Williamsville qui a accueilli favorablement notre
sollicitation d'y effectuer notre recherche. Il s'agit d'un
établissement public de la commune d'Adjamé, qui dispose de 11
classes de 3ème avec un effectif de 705 élèves
; et 8 classes de Terminale, (2 classes de Terminale A, 5 classes de Terminale
D et une classe de Terminale C) avec un effectif de 251
élèves.
La population totale des élèves de
3ème et Terminale du Lycée Municipal de Williamsville
s'élève donc à 956 élèves, parmi lesquels
provient notre échantillon d'étude.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
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2- Échantillon
L'échantillon désigne l'ensemble des individus
à qui il est possible d'administrer les instruments de la recherche.
Pour constituer notre échantillon d'étude, nous avons
employé la technique de choix raisonné.
À la population mère, des critères de
sélection ont été appliqués, en tenant compte des
facteurs qui pourraient influencer le niveau de stress scolaire et qui doivent
être contrôlés pour prévenir d'éventuels
biais. Il s'agit entre autres de l'âge, de la classe et du sexe
(Esparbès-Pistre, Bergonnier-Dupuy & Cazenave-Tapie, 2015). Pour
éviter que des différences de niveau de stress scolaire ne soient
dues à ces facteurs il fallait respecter un équilibre des
proportions d'effectifs en fonction de la classe, du sexe et de l'âge.
Ainsi, pour neutraliser les effets de la variable sexe, nous
avons retenu les sujets de sexe masculin et ceux de sexe féminin. Par
ailleurs, dans notre étude, les niveaux de stress des
élèves de 3ème et terminale doivent être
mis en relation avec leurs styles de coping. Pour évaluer cette
dernière variable, nous utilisons un instrument qui s'applique aux
adolescents à partir de 13 ans. C'est la raison pour laquelle tout sujet
dont l'âge est inférieur à 13 ans et supérieur
à 20 ans ne fait pas partie de l'échantillon.
Parmi les volontaires qui remplissaient les critères,
205 se sont effectivement présentés le jour de la passation. Dix
(10) d'entre eux ont été retirés du lot après le
dépouillement, en raison de réponses incomplètes aux items
des questionnaires.
En définitive, l'échantillon d'étude est
constitué de 195 élèves de 3ème et
Terminale d'âge moyen = 15,5, dont 98 garçons et 97 filles. Ils
sont répartis de la manière suivante : 97 élèves de
3ème (45 garçons et 52 filles) et 98
élèves de Terminale (53 garçons et 45 filles).
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CHAPITRE VI - COLLECTE DES DONNÉES
Ce chapitre porte sur les instruments et les techniques
mobilisés dans la présente recherche pour le recueil des
données sur le terrain. Ainsi, il sera successivement question des
instruments de recherche utilisés, du déroulement de la collecte
des données, et des techniques statistiques utilisées pour le
traitement des données.
1- Instruments de la recherche
Il s'agit de présenter les instruments qui nous
permettent d'obtenir des informations relatives aux styles de coping des
élèves d'une part, ainsi qu'à leurs niveaux de stress
scolaire d'autre part.
1.1 Présentation de l'instrument de mesure des
styles de coping
Les recherches sur le coping à l'adolescence ont connu
une progression considérable ces dernières années, avec de
continuelles mises au point des instruments de mesure utilisés. Au
départ, c'est le «Ways of Coping scales » de Folkman et
Lazarus (1984), un instrument conçu pour les adultes, qui était
utilisé auprès des adolescents, jusqu'à ce que des
instruments spécifiques au coping des adolescents soient
développés, au nombre desquels on peut citer le « Kidecope
» de Spirito, Stark et Williams (1988), le « Coping Across Situation
Questionnaire» (CASQ) de Seiffge-Krenke et Shulman (1990), et
l'«Adolescent Coping Scale» (ACS) de Frydenberg et Lewis (1993) qui
est un peu plus récent ; d'où l'utilisation de ce dernier
instrument dans la présente recherche.
L'ACS mesure la fréquence d'utilisation de
stratégies de coping selon le style productif, le style non productif,
le style référence aux autres. Il existe sous deux formes : une
forme générale et une forme spécifique. La forme
générale ne délimite pas de champs de problèmes
particuliers. On demande alors à l'adolescent
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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de dire dans quelle mesure il utilise dans sa vie en
général les stratégies de coping présentées.
Tandis que dans la forme spécifique l'adolescent est invité
à identifier les stratégies qu'il utilise face à un
problème qu'il identifie librement. Le milieu scolaire étant un
domaine spécifique de la vie de l'élève, il aurait
été cohérent d'utiliser la forme spécifique dans la
présente étude. Cependant, des chercheurs comme Patterson et
McCubbin, (cités dans Plancherel, Bolognini & Nunez, 1993) sont
d'avis que la pré-adolescence et l'adolescence donnent lieu à de
multiples sources de stress qui agissent de façon concomitante et que
l'utilisation d'un questionnaire qui ne fait pas référence
à des champs de problèmes spécifiques est plus
appropriée ; ce qui fonde notre choix d'utiliser la forme
générale de l'ACS pour la présente étude. Elle
évalue les stratégies de coping utilisées pour l'ensemble
des problèmes rencontrés par l'adolescent et permet de dresser un
profil général de son coping.
En effet, l'ACS est un instrument dont le but est d'obtenir le
profil de l'ensemble des pensées et des actions
développées par l'adolescent pour résoudre les
problèmes anxiogènes auxquels il est confronté. Il peut
être utilisé en passations individuelles ou collectives. Une
étude de validation de l'ACS (Leclerc, Pronovost & Dumont, 2009) a
été menée auprès de 492 adolescents francophones
à la suite de laquelle deux items ont été retirés
de l'instrument original, car ils saturaient trop faiblement pour qu'ils soient
retenus dans la version francophone. Ainsi, la traduction française de
l'instrument comprend 77 items.
1.2 Cotation de l'échelle de coping pour
adolescents
La version française de l'ACS comporte 19
sous-échelles qui représentent les 19 stratégies de coping
(voir Annexe II). Chaque stratégie est identifiée par 2 à
5 items, soit un total de 77 items plus une question ouverte. C'est un
questionnaire d'auto-évaluation de type Likert à cinq (5) points,
soit : « jamais utilisé ou ne
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
s'applique pas » (1), « utilisé rarement
» (2), « utilisé quelque fois » (3), «
utilisé souvent » (4), « utilisé très souvent
» (5).
La moyenne pondérée de chaque stratégie
se calcule en faisant la somme des notes obtenues pour tous les items d'une
même stratégie et en la multipliant ensuite par un coefficient.
Celui-ci varie selon le nombre d'items compris dans une stratégie. Le
score pondéré est compris entre 20 et 105 points.
L'interprétation des scores se fait de la façon suivante pour
chaque stratégie ainsi que pour la moyenne de chacun des styles de
coping :
- 20 et 49, très peu utilisé par le sujet ;
- 50 et 69, parfois utilisé par le sujet ;
- 70 et 89, souvent utilisé par le sujet ;
- 90 et 105, beaucoup utilisé par le sujet.
Les 3 modalités de la variable style de coping sont
classées par ordre, selon le score moyen obtenu pour chaque
catégorie. Le style de coping qui recueille le score moyen le plus
élevé est considéré comme le style
préférentiel de l'élève.
1.3 Présentation de l'instrument de mesure du stress
scolaire
Plusieurs instruments sont utilisés pour évaluer
la perception du stress, en mesurant l'importance avec laquelle des situations
de la vie (évènements majeurs ou mineurs) sont perçues
comme menaçantes, incontrôlables ou pénibles.
Dans notre étude, la variable dépendante est
évaluée à l'aide de l'échelle
élaborée par Ehoussou (2015) pour mesurer le stress scolaire
d'élèves ivoiriens en fin de cycle du secondaire
(3ème et terminale). Cette mesure du stress scolaire a
été conçue sur la base d'entretiens semi-directifs
menés auprès de 24 élèves de troisième et
terminale d'Abidjan qui a permis d'avoir un répertoire
d'énoncés. À partir d'une analyse de contenu des
énoncés produits par les enquêtés, une
sélection des descriptions qui semblaient être les meilleurs
indicateurs de leurs
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
tensions scolaires a été faite pour la
construction d'une échelle de stress scolaire. Elle comporte 28 items
(voir Annexe I) qui traduisent donc les difficultés scolaires
vécues par les élèves ainsi que les tensions ou les
gênes qu'elles produisent en eux. Pour chaque item, les
élèves doivent cocher selon leur degré d'accord avec les
affirmations inscrites. La rubrique des items a été
précédée d'une rubrique d'identification pour renseigner
le sexe, l'âge, la classe et le redoublement de l'enquêté
(voir Annexe I).
Le choix de cette échelle se fonde sur la nature de la
population sur laquelle elle a été utilisée
(élèves de fin de cycle secondaire d'Abidjan). Étant
donné que notre étude se rapporte à des
élèves abidjanais en classe de troisième et terminale, il
nous a paru pertinent d'utiliser cette échelle.
1.4 Cotation de l'échelle de stress scolaire
L'échelle de stress scolaire est un questionnaire de
type Likert à 5 points, allant de « pas du tout d'accord »
à « tout à fait d'accord » auquel les
élèves sont invités à répondre. La cotation
est effectuée en attribuant des notes allant de 1 à 5 selon les
réponses cochées pour les différents items.
Le score global est de 140 (5x28), avec un score médian
de 84 (3x28). Lorsque le score est inférieur à 84,
l'élève est considéré comme ayant un stress
scolaire faible ; lorsque le score est supérieur ou égal à
84, l'élève est considéré comme ayant un stress
scolaire élevé.
2- Procédure de collecte des données
La collecte des données s'est déroulée en
plusieurs étapes. Pour s'entrainer à la passation des instruments
de la recherche, et cerner les difficultés susceptibles d'être
rencontrées lors du recueil des données, il était
nécessaire de réaliser des pré-tests au cours d'une
pré-enquête.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
La pré-enquête s'est effectuée avec 40
élèves (10 filles et 10 garçons de troisième ; 10
filles et 10 garçons de terminale) issus d'établissements publics
; cela a permis de recueillir quelques avis des élèves sur les
instruments de mesure. Ils ont ainsi relevé le fait que parmi les items
de l'échelle scolaire certaines réalités stressantes de
leur vécu scolaire n'étaient pas mentionnées. À cet
effet, nous avons rajouté une question ouverte à la version
originale de l'échelle, libellée comme suit : « s'il existe
d'autres situations que tu vis à l'école et qui te stressent,
cite-les ici. ». La formulation de certains items de l'échelle de
stress scolaire a également été modifiée, en raison
des nombreuses incompréhensions signalées. Il s'agit des items
n° 4, 6, 8, 10, 19 et 24.
L'item 4 « certaines matières me tourmentent
à cause de l'humeur de l'enseignant » a été
remplacé par « certaines matières m'embêtent
à cause de l'humeur de l'enseignant ».
L'item 6 « à chaque fin de trimestre, je suis
anxieux(se) suite aux notes et aux moyennes » a été
remplacé par « à chaque fin de trimestre, je suis
soucieux(se) suite aux notes et aux moyennes ».
L'item 8 « Je suis tourmenté(e) lors d'un
examen lorsque le surveillant est trop sérieux dans ces tâches
» a été remplacé par « je suis
dérangé(e) lors d'un examen lorsque le surveillant est trop
sérieux dans ces tâches ».
L'item 10 « Je manque d'énergie lorsque la
leçon est difficile » a été remplacé par
« Je manque de courage lorsque la leçon est difficile
».
L'item 19 « l'accumulation des cours me surcharge
» a été remplacé par « le rythme des
cours qui s'ajoutent les uns aux autres, me surcharge ».
L'item 24 « Je suis anxieux(se) à cause de
l'examen à venir » a été remplacé par
« Je suis beaucoup inquiet(e) à cause de l'examen à
venir ».
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
Concernant l'instrument de mesure du coping, les
élèves l'ont trouvé très long. En plus, sur le
format original de l'échelle de coping pour adolescents, les
significations des différentes modalités de réponse (1=
"jamais utilisé" ou "ne s'applique pas" ; 2 = "utilisé rarement"
; 3 = "utilisé quelquefois" ; 4 = "utilisé souvent" ; 5 =
"utilisé très souvent") n'apparaissent que sur la première
page (voir Annexe II). Sur les deux autres pages, seules les numéros des
modalités de réponse figurent ; il est donc difficile pour
l'enquêté de se souvenir du contenu de chaque numéro de
réponse. Il leur fallait chaque fois se référer à
la première page pour s'y retrouver. Toutes ces entraves ont eu une
forte incidence sur le temps de passation de cette échelle qui est
normalement d'environ 15 mn. Malgré toutes les consignes et les
explications, le temps de passation durant le pré-test a avoisiné
en moyenne 45 mn pour les élèves de terminale et 60 mn pour les
élèves de troisième. Par conséquent pour
l'enquête proprement dite, nous avons reproduit l'échelle de
coping en mettant sur chaque page la signification de chaque modalité de
réponses. Cela a permis au final d'obtenir une durée de passation
d'environ 30 mn pour les élèves de troisième et de
terminale.
Ensuite, la deuxième étape de la
procédure de collecte des données a consisté à
faire des séances d'information au Lycée Municipal de
Williamsville, quelques jours avant la passation des questionnaires. Le but
était d'expliquer le contexte, le thème et les objectifs de la
recherche. Avec le concours des éducateurs des classes de
troisième et Terminale, des appels à participation ont
été lancés aux élèves, à la suite
desquels des volontaires se sont désignés pour participer
à l'étude. La participation était entièrement
volontaire et il était précisé aux élèves
qu'aucune sanction ne serait prise en cas de refus de coopérer.
Après cela, quatre condisciples de notre promotion ont été
contactés et familiarisés aux instruments, afin de nous aider
à bien mener les passations.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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Enfin, pendant la dernière étape de
l'enquête, les questionnaires ont été administrés de
façon collective aux volontaires qui se sont effectivement
présentés le jour de la passation. Les élèves de
3ème tout comme ceux de terminale ont respectivement
été rassemblés pendant la pause de midi, en quatre groupes
d'environ 50 personnes, dans quatre classes du Lycée Municipal de
Williamsville mises à notre disposition à cet effet par le
proviseur.
Les questionnaires de stress scolaire ont d'abord
été distribués. Les consignes ont été lues
avec un exemple du fonctionnement de l'échelle et des explications sur
les termes qui semblaient difficiles à comprendre. Des directives quant
à la possibilité de poser des questions en levant la main tout au
long de la passation du questionnaire, l'interdiction et l'inutilité de
recopier les mêmes réponses que son voisin ont été
données. Le même procédé était reproduit pour
l'échelle de coping. Après chaque passation, les
élèves ont eu la possibilité de réagir et
d'échanger avec les enquêteurs.
2.1 Difficultés rencontrées
Il faut noter que la période de l'enquête
(février - mars 2017) coïncidait avec différentes grognes
sociales (grève des fonctionnaires, climat socio-politique assez
troublé...). Cette atmosphère sociale tendue n'a pas
facilité les déplacements ainsi que le déroulement des
activités. Le lycée Municipal de Williamsville a
été à plusieurs reprises la cible de manifestants
désireux d'empêcher la tenue des cours, et les responsables de
l'école étaient continuellement sur le qui-vive, prêts
à déguerpir les élèves à la moindre
alerte.
Par ailleurs, en raison de la longueur des questionnaires et
de l'emploi du temps chargé des élèves, il nous a fallu
opter pour une passation collective, par groupes de 50 élèves.
Cette formule de passation s'est avérée difficile à
gérer en raison de l'agitation et des bavardages des
élèves. Il y avait un enquêteur pour
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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canaliser 50 élèves dans chaque salle. Tous ces
éléments ont pu influencer les réponses recueillies et
modifier la qualité des informations recueillies.
2.2 Techniques statistiques
Notre étude vise à mettre en évidence une
corrélation entre les styles de coping des élèves de
troisième et terminale, et leur niveau de stress scolaire. Nous avons
une variable indépendante qualitative à trois modalités et
une variable dépendante quantitative à deux modalités.
Les données recueillies ont été
traitées à partir du logiciel SPSS 16.0, et Excel
2007. L'analyse de variance et le t de Student ont
aidé à la comparaison des
groupes. Au terme de ces différents traitements, l'on a
obtenu des résultats exposés dans la partie ci-après.
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élèves de Troisième et Terminale à
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TROISIÈME PARTIE :
RÉSULTATS
|
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FLORENCE
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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CHAPITRE VII - PRÉSENTATION ET ANALYSES DES
RÉSULTATS
La présentation des résultats se fera suivant
deux axes. Dans le premier, l'on exposera la répartition des
élèves selon les styles de coping et le niveau de stress
scolaire. Dans le second, l'on mettra en évidence la relation entre ces
2 variables à partir de la mise à l'épreuve des
hypothèses de recherche.
1- Répartition des élèves selon
les styles de coping et selon le niveau de stress scolaire
1.1 Répartition des élèves selon les
styles de coping
Tableau 1 : Répartition des
élèves selon les styles de coping
STYLE DE COPING
|
Style productif
|
Style non productif
|
Style référence aux autres
|
Total
|
3ème
|
83
|
8
|
6
|
97
|
Terminale
|
79
|
10
|
9
|
98
|
Total
|
162
|
18
|
15
|
195
|
Les effectifs dénombrés indiquent une
prédominance du style de coping productif dans notre population
d'étude. Ainsi, 162 élèves (soit 83,1% des
élèves enquêtés) marquent une
préférence d'utilisation pour le style de coping productif,
contre 18 élèves (soit 9,2%) pour le style non productif et 15
élèves (soit 7,7%) pour le style référence aux
autres. Par ailleurs, qu'ils soient en 3ème ou en terminale,
ils exploitent leur registre de styles de coping de la même façon
: le style productif vient en premier, suivi du style non productif et du style
référence aux autres.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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1.2 Répartition des élèves selon le
niveau de stress scolaire
Tableau 2 : Répartition des
élèves selon le niveau de stress scolaire
Niveau de stress scolaire
|
|
|
|
Niveau faible
|
Niveau élevé
|
Total
|
3ème
|
47
|
50
|
97
|
Terminale
|
55
|
43
|
98
|
Total
|
102
|
93
|
195
|
L'analyse du tableau montre un effectif de 102
élèves qui expriment un niveau de stress faible (soit 52,3% de la
population étudiée), contre 93 élèves qui expriment
un stress élevé, (soit 47,7% de la population
étudiée).
Quoique les élèves de notre échantillon
ne soient pas en majorité sujets au stress, il faut cependant noter
qu'une proportion de 47, 7% signifie qu'environ 1 élève sur 2 se
sent stressé ; ce taux constitue une part importante à prendre en
considération, eu égard à la nature du
phénomène étudié.
2- Vérification des hypothèses
opérationnelles
2.1 Analyse de variance
La vérification des hypothèses de recherche
consiste à tester si les différences de variation du niveau moyen
de stress scolaire, définies par les trois modalités de la
variable style de coping, sont statistiquement significatives. Pour y arriver,
nous devons auparavant vérifier que la dispersion des moyennes des trois
groupes n'est pas un effet du hasard ; nous utilisons donc l'analyse de
variance pour échantillons indépendants (voir Annexe V pour les
détails de calcul de l'analyse de variance).
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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Tableau 3 : comparaison des échantillons
à l'aide de l'analyse des variances
|
N
|
Moyenne
|
Écart-Erreur
type standard
|
Limite inférieure
|
Limite
Min. Max.
supérieure
|
F
|
Sig.
|
Style productif
|
162
|
79,82
|
16,07
|
1,26
|
77,33
|
82,31
|
35,00 116,00
|
5,88
|
,00
|
Style non productif
|
18
|
93,61
|
16,35
|
3,85
|
85,48
|
101,74
|
54,00 115,00
|
|
|
Style référence aux autres
|
15
|
80,80
|
17,40
|
4,49
|
71,16
|
90,44
|
53,00 111,00
|
|
|
Total
|
195
|
81,17
|
16,60
|
1,19
|
78,82
|
83,51
|
35,00 116,00
|
|
|
Fc = 5,88, significatif à P < .05. Ces
résultats indiquent qu'il y a une différence significative entre
les trois groupes d'élèves. Aussi, la relation postulée
entre les styles de coping et le niveau de stress scolaire mérite
d'être prise compte. Il faut approfondir cette relation
générale en effectuant des comparaisons deux à deux. Le t
de Student nous y aidera.
2.2 Tests de Student
Il faut souligner que les effectifs présentés
dans le précédent tableau, montrent un écart
considérable d'effectifs entre les élèves au style de
coping productif et ceux des deux autres styles. Pour éviter que cette
dissymétrie des effectifs ne se répercute sur les comparaisons
à mener, il nous a paru nécessaire de réduire
l'échantillon des élèves au style productif à un
effectif proche de celui des groupes d'élèves au style non
productif et référence aux autres. Pour cela, nous avons
procédé à un tirage aléatoire de 18
élèves dans la catégorie de style productif, grâce
à la fonction nombre aléatoire dans le logiciel Excel 2007 :
ALEA.ENTREBORNES (minimum ; maximum). Après le tirage au sort, les
scores des 18 élèves au coping productif ont été
relevés pour le calcul de la moyenne
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
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(Voir Annexe VI). Ce sont ces scores qui ont servi à
effectuer les vérifications des hypothèses
opérationnelles.
Hypothèse opérationnelle
H.1 : Les élèves de 3ème et
terminale au style de coping non productif expriment un niveau de stress
scolaire supérieur à celui de leurs pairs au style de coping
productif.
Tableau 4 : Comparaison des niveaux de stress
selon les coping productif et non productif.
Niveau de stress scolaire
Effectif Moyenne Écart-type t
Style productif 18 79,33 16,16
Style non productif 18 93,61 16,34
|
2,64
|
t calculé = 2,64 ; significatif à P < .05 .
L'hypothèse H1 est confirmée : le niveau de stress scolaire des
élèves au style non productif est supérieur à celui
des élèves au style productif.
Hypothèse opérationnelle
H.2 : Les élèves de 3ème et
terminale au style de coping non productif expriment un niveau de stress
scolaire supérieur à celui de leurs pairs au style
référence aux autres.
Tableau 5 : Comparaison des niveaux de
stress selon les coping non productif et référence aux
autres.
Niveau de stress scolaire
Effectif Moyenne Écart-type t
Style non productif 18 93,61 16,34
Style référence aux autres 15 80,80 17,40
|
2,17
|
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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t calculé = 2,17 ; significatif à P < .05 .
L'hypothèse H2 est confirmée. Les élèves au style
non productif ont un niveau de stress supérieur à celui de leurs
pairs au style référence aux autres.
Hypothèse opérationnelle
H.3 : Les élèves de 3ème et
terminale au style de coping référence aux autres expriment un
niveau de stress scolaire supérieur à celui de leurs pairs au
style de coping productif.
Tableau 6 : Comparaison des niveaux de
stress selon les coping productif et référence aux
autres.
Niveau de stress scolaire
Effectif Moyenne Écart-type t
Style productif 18 79,33 16,16
Style référence aux autres 15 80,80 17,40
|
0,25
|
t calculé = 0,25 ; non significatif à P > .05
. L'hypothèse H3 est infirmée. Le niveau de stress des
élèves au style référence aux autres n'est pas
supérieur à celui de leurs pairs au style productif.
En définitive, les résultats de nos
investigations démontrent que les styles de coping que
l'élève a tendance à utiliser, ont une influence sur son
niveau de stress scolaire. Ainsi d'après la hiérarchie des
niveaux moyens de stress scolaire mesurés dans la population globale, le
style productif (stress faible avec une moyenne de 79,82) est suivi du style
référence aux autres (stress faible avec une moyenne de 80,80) et
du style non productif (stress élevé avec une moyenne de
93,61).
L'interprétation de ces résultats constitue
l'objet du prochain chapitre ; elle servira à donner une signification
au phénomène observé afin d'en éclairer la
compréhension.
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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CHAPITRE VIII - INTERPRÉTATION DES
RÉSULTATS
En vue d'établir une relation entre le style de coping
et le niveau de stress scolaire chez des élèves de
troisième et terminale d'Abidjan, trois hypothèses de recherche
ont été formulées.
Selon la première hypothèse, les
élèves de 3ème et terminale au style de coping
non productif, expriment un niveau de stress scolaire supérieur à
celui de leurs pairs au style de coping productif. La seconde hypothèse
présume que les élèves de 3ème et
terminale au style de coping non productif expriment un niveau de stress
scolaire supérieur à celui de leurs pairs au style
référence aux autres. Quant à la troisième
hypothèse, elle prétend que les élèves de
3ème et terminale au style de coping référence
aux autres expriment un niveau de stress scolaire supérieur à
celui de leurs pairs au style de coping productif. Ces pronostics ont
été soumis à l'épreuve des statistiques ; le test
du t de Student a confirmé les deux premières hypothèses
et contredit la dernière prédiction.
De façon globale, les résultats montrent que le
style de coping productif est le plus exploité par les
élèves, suivi du style non productif et du style
référence aux autres. En outre, les niveaux moyens de stress
scolaire prouvent que le style non productif est associé à un
stress plus élevé que le style productif et le style
référence aux autres, qui génèrent (tous les deux)
un stress faible. Ces résultats corroborent la thèse de
Frydenberg et Lewis (1993) selon laquelle la capacité des adolescents
à s'adapter aux différentes exigences de leur environnement
dépend de leur répertoire de stratégies d'ajustement. Il
est reconnu que certaines stratégies favorisent l'adaptation, alors que
d'autres la rendent plus difficile.
Nos résultats indiquent une similarité entre le
style productif et le style référence aux autres dans le sens
d'une réduction du niveau de stress, à l'opposé du style
non productif qui agit différemment des deux autres. Si l'on se
réfère à
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
l'approche théorique de Lazarus et Folkman (1984), les
résultats obtenus s'expliquent par le processus psychologique mis en
place par les utilisateurs de ces styles de coping pour surmonter leurs
difficultés.
Dès lors qu'un individu juge une situation
menaçante, les processus d'évaluation cognitive et de coping
entrent en interaction. Quelques soient les différentes sortes de
craintes éprouvées par les élèves vis-à-vis
de l'école, les stratégies qu'ils mettent en place sont
essentiellement en rapport avec la façon dont ils jugent leur
environnement et leurs compétences. Face à une situation
stressante, l'individu traite l'information et évalue
l'événement auquel il est confronté, ainsi que ses
compétences ou ses ressources pour l'affronter (traitement cognitif). Il
procède à une analyse du contexte dans lequel il va pouvoir
mettre en oeuvre telle ou telle stratégie. Le contexte correspond
à la fois à l'environnement externe et à l'état
interne provoqué par la perception qu'a le sujet de cet environnement.
Il faut souligner que la situation scolaire est une situation où
l'élève doit produire publiquement une performance, et il existe
une incertitude quant au résultat qu'il peut obtenir ; son estime de soi
est donc menacée en cas d'échec. Devant lui se profile l'inconnu,
l'imprévisible : « Puis-je m'en sortir ? Que va-t-il arriver ?
»
Une fois cette analyse réalisée,
l'élève s'organise pour chercher à diminuer ou à
faire disparaître le stress en déployant un certain nombre de
stratégies, en tenant compte de ses buts d'accomplissement. Elliot et
Dweck (1988) expliquent à ce sujet que chaque but d'accomplissement
évoque des pensées, des émotions et des comportements
spécifiques, déclenche un programme avec des règles de
décision, et des modes de raisonnement distincts. En d'autres termes,
chaque but provoque des conséquences cognitives, affectives et
comportementales qui lui sont propres.
Avec le style de coping non productif, il y a une focalisation
sur les émotions et ce qui compte pour les élèves, c'est
de réduire à court ou à moyen terme les effets
négatifs du stress au niveau de leur ressenti et de leurs
pensées. Leur but,
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
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c'est juste d'éviter la situation qu'ils jugent
menaçante et l'inconfort qu'elle leur occasionne. Ces
élèves évaluent négativement leurs
compétences : ils s'auto-dévalorisent, pensent que le contexte
leur est défavorable et n'escomptent donc pas la réussite. Ils
ont une vision pessimiste, aussi ils préfèrent fuir toute
réalité qui leur est désagréable, et ne se donnent
pas de chance de vaincre leurs faiblesses. Ils choisissent des
stratégies d'évitement des difficultés. Ils
espèrent échapper à la réalité en ignorant
les tâches scolaires et en laissant le travail s'accumuler. Des
stratégies comme « adopter une pensée magique » «
s'inquiéter » ou « ne rien faire » révèlent
une posture passive et de non contrôle. À force de subir les
évènements sans chercher à résoudre les
problèmes, les élèves de ce groupe de coping se laissent
envahir par la situation et par les émotions négatives.
L'inquiétude s'amplifie, et ils ont de plus en plus de mal à
résister psychologiquement. Dans ces conditions, le niveau de stress
augmente. C'est pourquoi les résultats obtenus attestent que les
élèves au style de coping non productif expriment plus que leurs
pairs de style référence aux autres, et productif, un niveau de
stress scolaire élevé.
Par ailleurs, les tests statistiques établissent un
niveau de stress faible pour le style de coping productif et le style
référence aux autres ; ces résultats suggèrent une
similarité entre ces deux catégories de coping. Cela s'explique
vraisemblablement par la caractéristique commune que partagent les
élèves de ces deux groupes : l'optimisme. En raison de la vision
positive qu'ils se font de leur situation, ces élèves vise le
même objectif de réduire ou d'éliminer les demandes du
stresseur. Cependant, les stratégies qu'ils élaborent devant les
problèmes sont différentes.
Dans le style productif, les élèves
évaluent positivement leurs compétences, et ont confiance en
eux-mêmes. Ils orientent donc leurs stratégies dans le sens de
contrôler l'impact des difficultés et de surmonter les obstacles
par leurs propres
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
FLORENCE Page 61
Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale à
Abidjan
moyens. Les actions qu'ils déploient démontrent
une volonté de travailler de façon autonome, de maitriser leur
potentiel et d'accroitre leurs performances. Les habitudes cognitives et
comportementales développées, impliquent des efforts
intellectuels soutenus, une attention focalisée sur la réflexion
et le travail. Les stratégies telles que « travailler à
résoudre le problème », « se centrer sur le positif
», « travailler fort pour réussir », montrent que ces
élèves s'engagent dans les activités scolaires parce
qu'ils les considèrent comme quelque chose de cohérent avec leurs
valeurs et leurs buts. Ils ne réalisent pas les tâches scolaires
pour répondre à une pression externe, mais parce qu'ils jugent
cela important pour atteindre leurs buts de réussite. Qu'il s'agisse par
exemple d'acquérir de nouvelles connaissances, de rédiger des
travaux ou de présenter un exposé, les élèves au
style productif ont plus de chance de d'obtenir un bon rendement. La
stratégie « se détendre, se divertir » renforce leur
état affectif positif et a pour effet la baisse des tensions ou du
stress.
À côté de cette catégorie, les
comportements affichés dans le coping référence aux
autres, expriment plutôt l'intention de profiter de l'aide des autres
pour atteindre leurs objectifs. Par contraste avec le coping productif, dans le
style référence aux autres les élèves ont plus
tendance à faire confiance aux autres qu'à leurs propres
aptitudes. Ils comptent sur leur entourage et pour répondre aux
exigences de leur environnement. Ainsi, pour surmonter les craintes
liées à la situation menaçante, l'élève
s'engage dans des stratégies telles que « investir dans ses amis
», « entreprendre des actions sociales » ou « rechercher de
l'aide professionnelle ». Il profite de l'opportunité que lui offre
son réseau relationnel et s'évertue à obtenir le concours
et les ressources des autres, afin de réaliser ses tâches. S'il
reçoit le soutien recherché la pression éprouvée
sera réduite ; dans le cas contraire, il risque d'être
perturbé. Cela peut expliquer le fait que les élèves du
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groupe référence aux autres, ont obtenu une
moyenne plus élevée que les élèves du groupe
productif.
En définitive, les résultats de nos
investigations permettent de se rendre compte que le stress scolaire est un
défaut d'adaptation à l'environnement scolaire ; il est
rattaché selon divers degrés, à des réponses
psychologiques de type "non productif", "référence aux autres" et
"productif". L'élève confronté à un décalage
entre les exigences de son environnement scolaire et ses propres
capacités, puise dans ses tendances habituelles pour produire ses
réponses de coping. Ces styles d'ajustement traduisent le processus qui
débouche sur le choix d'éviter de faire face à la
situation stressante, de l'affronter en la résolvant, ou de chercher de
l'aide auprès d'autrui.
Nos résultats ainsi interprétés feront
l'objet d'une confrontation avec ceux des travaux antérieurs et le
prochain chapitre de notre étude est consacré à cette
discussion.
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élèves de Troisième et Terminale à
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CHAPITRE IX - DISCUSSION DES RÉSULTATS
Dans l'ensemble, les résultats de nos investigations
démontrent chez les élèves interrogés, une bonne
capacité d'adaptation à leurs difficultés scolaires qui
s'exprime dans l'ensemble par des niveaux de stress scolaire relativement
modérés. De façon plus concrète, les
élèves mettent majoritairement à contribution le style
productif, suivi par le style non productif et le style référence
aux autres. Par ailleurs, le style productif et le style
référence aux autres se rapportent à un niveau de stress
scolaire faible, contrairement au style non productif qui est associé
à un niveau élevé de stress.
Ces constats rejoignent les conclusions de recherches
antérieures réalisées auprès de groupes culturels
variés, notamment sur le coping des adolescents Australiens,
Québécois, Suisses, Américains (Frydenberg & Lewis,
1994; Seiffge-Krenke & Shulman, 1990; Stark & al., 1989) qui utilisent
un large répertoire de stratégies associées au style
« productif ». Les recherches de Seiffge-Krenke (1993) portant sur le
coping ont conclu que l'utilisation de stratégies «
fonctionnelles» caractérise les groupes d'adolescents normaux,
alors que l'utilisation des stratégies « dysfonctionnelles »
prédomine dans les groupes d'adolescents cliniques.
En accord avec les résultats de notre première
hypothèse, plusieurs études confirment que les stratégies
productives sont associées au bien-être psychologique (Frydenberg
& Lewis, 2004; Pronovost & al., 2003; Compas, 1987) tandis que les
stratégies non productives sont liées à une mauvaise
adaptation psychosociale. Ebata et Moos (1991, 1994) ont montré que
l'utilisation de stratégies comme l'évitement (coping non
productif), place l'adolescent dans une situation où il risque de faire
preuve d'une faible adaptation aux stress et aux crises qui surviennent au
cours sa vie. Par ailleurs, les jeunes qui emploient l'évitement
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comme stratégie de coping semblent présenter
plus de détresse psychologique, et vivre des stress chroniques.
Dans une étude longitudinale sur les styles de coping
approche (style productif) et évitement (style non productif), en
relation avec la santé mentale des adolescents, Herman-Stahl, Stemmler,
et Petersen (1995) relèvent que ce n'est pas seulement la faible
fréquence d'utilisation du coping évitement qui est
bénéfique à une adaptation optimale, mais c'est aussi et
surtout la présence du coping approche. Ainsi, les adolescents qui
utilisent un coping approche (qu'ils privilégient ce style ou qu'ils en
usent avec un emploi réduit du style évitement) ont moins de
symptômes dépressifs. En revanche, ceux qui utilisent uniquement
un style évitement présentent plus de ces symptômes. En
outre, les sujets qui après une année sont passés d'un
style de coping évitement à un style approche ont vu leurs
symptômes dépressifs diminuer significativement, alors que
l'inverse s'est produit chez ceux qui sont passés d'un style approche
à un style évitement.
En ce qui concerne la seconde hypothèse, les
résultats sont comparables à ceux d'une étude
longitudinale effectuée par Jonhson et Pandina (1993), où le
coping utilisé par 1270 adolescents vivant différents niveaux de
stress a été examiné, mais cette fois en association avec
des problèmes de consommation d'alcool. Leurs résultats indiquent
que les adolescents très stressés qui utilisent souvent la
recherche de soutien affectif (coping référence aux autres)
disent vivre moins de problèmes reliés à la consommation
d'alcool. Par contre, les adolescents qui vivent un niveau de stress
élevé et qui utilisent des stratégies de coping
dysfonctionnelles dans le but de faire baisser la tension ou de la
réprimer connaissent le plus grand nombre de problèmes
reliés à la consommation d'alcool. Jorgensen et Dusek (1990) ont
aussi mesuré le coping et l'adaptation psychosociale de 139 adolescentes
et 192 adolescents. Les adolescents qui ont des problèmes au niveau
psychosocial, en comparaison avec ceux qui sont mieux adaptés,
utilisent
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davantage un style de coping non productif; comme la
rêverie, blâmer les autres pour leurs problèmes,
écouter de la musique, dormir, crier... pour réduire la tension.
Ils utilisent aussi des stratégies d'évitement comme consommer
des substances, rester loin de la maison aussi longtemps que possible et/ou
essayer de minimiser leurs problèmes. Toutes ces stratégies sont
non productives puisqu'elles tentent uniquement de réduire la tension
plutôt que de produire des comportements qui pourraient vaincre la
difficulté.
Les résultats portant sur la troisième
hypothèse n'ont pas permis d'établir de différence
significative entre le coping productif et le coping référence
aux autres, même si les moyennes obtenues vont dans le sens de
l'hypothèse formulée. La moyenne du stress scolaire obtenue pour
le coping référence aux autres est plus élevée que
pour celle du coping productif. Il est intéressant de noter à ce
sujet les études qui témoignent que le fait de recevoir du
soutien est une bonne gestion de stress et favorise une adaptation plus
adéquate. En effet, des recherches ont démontré que le
soutien social notamment familial (assimilable au coping
référence aux autres), favorise le bien-être psychologique
des personnes qui le reçoivent (Pronovost & al., 2003). Hess et
Copeland (2001) expliquent aussi que les élèves ayant des
activités sociales limitées et recourant rarement à des
stratégies de recherche de soutien social sont plus à risque
d'abandon scolaire. Ces chercheurs, à partir d'une étude
effectuée auprès de 92 adolescents américains ont
confirmé l'hypothèse selon laquelle l'utilisation du support
familial comme stratégie d'adaptation prédit la réussite
scolaire et l'apprentissage de stratégies d'adaptation telles que la
résolution de problèmes aide les adolescents à diminuer
leur stress. Menna et Ruck (2004) renchérissent que s'adapter
efficacement est important dans l'apprentissage des mathématiques, de la
lecture et des sciences. Il s'agit de conclusions remarquables qui soulignent
l'intérêt et l'importance de fournir un appui aux
élèves pour les aider à améliorer leurs
performances.
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Toutefois, ces recherches mesurent le coping de type social
à partir d'échelles non comparables aux trois styles
répertoriées par Frydenberg et Lewis.
En résumé de ce qui précède, nous
pouvons retenir que les adolescents qui ne savent pas comment résoudre
leurs difficultés et qui se montrent plus vulnérables au stress,
peuvent voir leur adaptation et leur réussite scolaires compromises.
L'état de stress correspond à une expérience subjective
qui est susceptible d'amoindrir les facultés intellectuelles, les
émotions, les comportements et l'organisme d'une personne. Le coping
peut être considéré comme une forme de résolution de
problèmes qui se rapporte spécifiquement aux contraintes ou
demandes de l'environnement, vécues par l'individu comme productrices de
stress. Il faut donc nécessairement prendre conscience de ces modes
habituels de réactions et d'ajustement au stress, pour parvenir à
opérer les changements nécessaires à une
amélioration des performances chez les élèves. C'est ce
qui justifie les recommandations ci-après.
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CHAPITRE X - RECOMMANDATIONS
Les recommandations qui découlent de notre
étude, concernent un ensemble de bonnes pratiques proposées aux
acteurs du système éducatif, afin d'aider les
élèves à gérer leur stress. Ces suggestions
s'adressent aux élèves eux-mêmes, aux enseignants, aux
parents d'élèves et aux décideurs.
1. Aux élèves
Il est utile de rappeler que le stress n'est pas une
fatalité. Une certaine dose de stress est utile pour l'apprentissage. Il
peut être considéré comme une occasion de tester ses
capacités, d'apprendre et de parvenir à une plus grande
performance. Le stress ne devient pathologique que lorsqu'il dépasse un
certain seuil, ou qu'on n'arrive pas à le gérer. Dans ce cas il
ne faut pas hésiter à recourir à un conseiller psychologue
dont la mission principale est d'offrir des accompagnements
personnalisés à ceux qui le sollicitent. À travers des
séances de dépistage du stress, de coaching et d'accompagnement
psychologique, il est possible de prendre conscience de ses propres
défaillances psychologiques et d'y remédier. Cela pourrait avoir
des répercussions positives sur les résultats scolaires et
augmenter le taux de réussite aux examens.
2. Aux enseignants
La présente étude a permis de mettre en
lumière des pratiques des enseignants perçues par les
élèves comme des sources de stress (voir Annexe VIII). Il s'agit
entre autres, du non respect du programme académique, de la
dévalorisation et l'humiliation des élèves par certains
professeurs et éducateurs, de l'impatience des enseignants face aux
questions ou aux incompréhensions des élèves, du rappel
insistant du reste du temps par l'enseignant pendant les devoirs et
interrogations. Ces observations doivent attirer l'attention des enseignants et
les interpeller à une
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prise de conscience suivie d'actions correctives idoines, afin
de ne pas stresser davantage les élèves. Il faudrait donc
organiser des formations continues sur ces pratiques dénoncées,
afin de rendre l'environnement scolaire plus agréable à
l'apprentissage.
3. Aux parents d'élèves
L'école est manifestement une source de stress pour les
enfants. Il faut que les parents comprennent la réalité scolaire
que vivent leurs enfants. Il est nécessaire qu'ils soient
sensibilisés sur ces réalités, afin d'être des
accompagnateurs plutôt que des sources supplémentaires de stress
pour leurs enfants. C'est pourquoi il faut entreprendre la démarche de
s'adresser à des professionnels du domaine tels que les conseillers
psychologues, pour les aider dans ce sens.
4. Aux décideurs du système
éducatif
Notre étude peut être exploitée comme
outil de promotion et d'élaboration d'un programme de dépistage
et d'accompagnement psychologique auprès des élèves,
particulièrement ceux de l'enseignement secondaire.
En effet, d'après les statistiques du Ministère
de l'Éducation Nationale et de l'Enseignement Technique (2014), les
redoublants sont plus nombreux en troisième et en terminale que dans les
autres classes, avec des taux d'achèvement du secondaire relativement
bas. Or, les données du Rapport d'État du Système
Éducatif National pour la Côte d'Ivoire (2016), indiquent que le
taux des dépenses familiales est plus élevé dans les deux
cycles de l'enseignement secondaire. Face à ces enjeux, il urge d'agir
en faveur de ces élèves. Les décideurs doivent donc
recruter des psychologues scolaires pour le suivi personnalisé des
élèves stressés, afin de les accompagner vers
l'utilisation du style de coping productif.
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CONCLUSION
Au terme de l'étude, il ressort que le stress scolaire
est une réalité chez les élèves de troisième
et terminale à Abidjan. Toutefois, ils disposent de stratégies de
coping plus ou moins adaptées pour le réguler. Ainsi, les styles
productif et référence aux autres se présentent comme
étant les plus appropriés pour juguler ce stress. Le style non
productif est le moins adapté. Cela dit, des difficultés
rencontrées au cours de cette recherche, nous invite à être
prudents dans la généralisation de ces résultats. Il
s'agit de l'effectif et des conditions de passation.
En ce qui concerne l'effectif, il se présente faible
par rapport à l'effectif des élèves de troisième et
terminale vivant à Abidjan. Les études ultérieures
devraient donc prendre en compte cet aspect des choses. Les conditions de
passation ont pu influencer le stress scolaire, car comme mentionné dans
les difficultés, l'environnement socio-politique était
perturbé. Les futures recherches devront veiller à maitriser les
autres sources de stress sur les élèves. Il faut également
souligner que les mesures du stress scolaire ont été
réalisées près de 5 mois avant les examens à grands
tirages. Nous n'avons pas pu évaluer la constance des résultats
dans le temps (à des intervalles plus rapprochés de la
période d'examen). Cela aurait permis de voir l'évolution du
stress, de consolider les résultats et de tester la
fidélité de l'échelle de stress scolaire utilisée
(Ehoussou, 2015).
Hormis ces écueils, des précautions ont tout de
même entourées la réalisation de cette étude, de
sorte que les résultats obtenus sont de nature à aider les
élèves en classe d'examen.
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PERSPECTIVES
Les perspectives dégagées par cette étude
concernent les points à prendre en compte lors de futurs travaux. Il
s'agit entre autres de prendre en compte un effectif plus élevé
d'élèves, de prendre des dispositions pour contrôler toutes
les autres sources de stress susceptibles d'agir sur les
élèves.
Par ailleurs, étant donné que le style non
productif est le plus utilisé après le style productif, des
travaux ultérieurs devraient s'y intéresser afin de nous aider
à comprendre la propension des élèves à utiliser ce
type de coping. En effet, il faudrait que cette clientèle sache
l'identifier et reconnaitre le caractère non adaptatif de ce style de
coping, au regard du niveau élevé de stress qu'il produit.
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale
d'Abidjan
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FLORENCE
Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale d'Abidjan
ANNEXE I : Échelle de stress scolaire
Fiche d'enquête N°
Contexte de la recherche : Cette recherche est
réalisée dans le cadre de l'obtention du diplôme de Master
2 option Conseiller Psychologue du CIERPA. Le thème s'intitule «
Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de troisième et terminale d'Abidjan
». Ce questionnaire est anonyme, les données
collectées resteront strictement confidentielles et serviront uniquement
à la présente étude.
Nous vous remercions d'avance de bien vouloir y
répondre avec sincérité, car vos avis seront d'une aide
précieuse pour la qualité de la recherche.
Identification de l'élève
Sexe : F M Âge : ans Nationalité :
Classe : Redoublant(e) : Oui
|
Non
|
Profession des parents : Père Mère :
Lieu d'habitation .
Nombre de frères Nombre de soeurs . Rang dans la fratrie
.
Avec qui vis-tu ? Avec Le père La mère . ;
Père et mère Autre (à
préciser)
Échelle de Stress Scolaire chez des
élèves en fin de cycle
Pense aux situations que tu vis concernant l'école.
Pour cela, nous te proposons une série de phrases qui expriment des
sentiments, des opinions ou des réactions. Lis attentivement chacune de
ces phrases. Coche le chiffre qui indique le mieux le degré auquel
chaque phrase te semble exprimer ta façon habituelle de penser, d'agir,
ou tes sentiments.
1 (pas du tout d'accord),
2 (peu d'accord),
3 (moyennement d'accord),
4 (d'accord),
5 (tout à fait d'accord)
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
FLORENCE
Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale
d'Abidjan
ANNEXE I (suite) : Échelle de stress
scolaire
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
FLORENCE
Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale
d'Abidjan
ANNEXE I (suite) : Échelle de stress
scolaire
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
FLORENCE
Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale
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ANNEXE II : Échelle de Coping pour
adolescents
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale
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ANNEXE II (suite) : Échelle de Coping pour
adolescents
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale
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ANNEXE II (suite) : Échelle de Coping pour
adolescents
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale d'Abidjan
ANNEXE III : Liste récapitulative des 19
stratégies de coping par items.
1. S'efforcer pour résoudre le problème (items
2; 18; 32; 44; 76)
2. Travailler fort pour réussir (items 3; 19; 25; 45;
59)
3. Avoir une pensée positive (items 21; 35; 47; 61)
4. Se détendre, se divertir (items 26; 46; 72)
5. Faire de l'activité physique (items 4; 20; 34)
6. Ne rien faire (items 9; 10; 54)
7. S'inquiéter (items 7; 24; 37; 63)
8. Faire baisser la tension, se défouler (items 12;
27; 67; 73; 77)
9. S'accuser, se blâmer (items 42; 55; 69)
10. Ignorer le problème (items 16; 57; 64; 74)
11. Se renfermer en soi (items 15; 30; 43; 56)
12. Se réfugier en la pensée magique (items 13;
29; 41; 53; 68)
13. Se soucier de ses liens d'appartenance (items 8; 33; 38;
50; 65)
14. Éprouver des malaises physiques (items 28; 62)
15. Rechercher le soutien social (items 1; 17; 31; 58; 70)
16. Investir dans ses amis (items 11; 14; 40; 52; 75)
17. Rechercher l'aide spirituelle (items 5; 22; 36; 48)
18. Accomplir des actions sociales (items 39; 49; 51; 66)
19. Rechercher l'aide d'un professionnel (items 6; 23; 60;
71)
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale
d'Abidjan
ANNEXE IV : Scores des niveaux de stress des
élèves de 3ème et terminale.
au
Style de coping productif
|
Style non productif
|
Style référence aux autres
|
35
|
68
|
80
|
88
|
100
|
54
|
53
|
43
|
68
|
81
|
88
|
103
|
61
|
60
|
45
|
69
|
81
|
89
|
103
|
76
|
67
|
46
|
69
|
81
|
89
|
104
|
80
|
68
|
47
|
69
|
82
|
89
|
104
|
91
|
71
|
48
|
70
|
82
|
89
|
105
|
95
|
72
|
50
|
70
|
82
|
89
|
105
|
95
|
74
|
50
|
70
|
82
|
89
|
105
|
95
|
76
|
51
|
72
|
82
|
89
|
106
|
96
|
82
|
52
|
72
|
82
|
89
|
108
|
97
|
84
|
53
|
72
|
83
|
89
|
108
|
100
|
87
|
53
|
72
|
83
|
90
|
113
|
101
|
96
|
54
|
73
|
83
|
91
|
115
|
102
|
102
|
56
|
73
|
83
|
91
|
116
|
102
|
109
|
56
|
73
|
83
|
91
|
|
104
|
111
|
56
|
74
|
84
|
92
|
|
108
|
|
57
|
74
|
84
|
92
|
|
113
|
|
57
|
74
|
84
|
92
|
|
115
|
|
57
|
74
|
84
|
92
|
|
59
|
74
|
84
|
92
|
|
59
|
75
|
84
|
93
|
Les scores en surbrillance sont ceux des
élèves
|
61
|
75
|
85
|
93
|
niveau de stress élevé : 93
élèves au total ont un
|
63
|
76
|
85
|
95
|
stress élevé soit 47,7% de la population
étudiée.
|
63
|
76
|
86
|
96
|
|
63
|
76
|
86
|
96
|
|
63
|
76
|
86
|
97
|
|
63
|
76
|
86
|
97
|
|
64
|
77
|
86
|
98
|
|
64
|
77
|
86
|
98
|
|
65
|
77
|
86
|
98
|
|
65
|
77
|
87
|
98
|
|
66
|
78
|
87
|
98
|
|
66
|
78
|
87
|
99
|
|
67
|
79
|
88
|
99
|
|
67
|
79
|
88
|
100
|
|
68
|
80
|
88
|
100
|
|
68
|
80
|
88
|
100
|
|
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
FLORENCE
Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale d'Abidjan
ANNEXE V : Tableaux d'analyse de variance
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N
|
Moyenne
|
Écart- type
|
Erreur standard
|
Limite inférieure
|
Limite supérieure
|
Minimum
|
Maximum
|
Style productif
|
162
|
79,82
|
16,07
|
1,26
|
77,33
|
82,31
|
35,00
|
116,00
|
Style non productif
|
18
|
93,61
|
16,35
|
3,85
|
85,48
|
101,74
|
54,00
|
115,00
|
Style référence aux autres
|
15
|
80,80
|
17,40
|
4,49
|
71,16
|
90,44
|
53,00
|
111,00
|
Total
|
195
|
81,17
|
16,60
|
1,19
|
78,82
|
83,51
|
35,00
|
116,00
|
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Carré des moyennes
|
F
|
Signification
|
Inter-groupes
|
3082,93
|
2
|
1541,46
|
5,88
|
,00
|
Intra- groupes
|
50364,49
|
192
|
262,32
|
|
|
Total
|
53447,42
|
194
|
|
|
|
La variance calculée est de 5,88 contre une variance
théorique de 3,04 au degré de liberté (2 ; 192) et au
seuil de probabilité .05.
Fcalculée est > à Fthéorique, cela
signifie qu'il y a une différence significative entre les trois groupes
de coping.
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
FLORENCE
Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale d'Abidjan
ANNEXE VI : Tirage aléatoire d'un
échantillon de 18 élèves du style productif
Les scores correspondant aux 18 numéros des
élèves au style productif tirés au sort, sont
résumés dans le tableau ci-après.
Scores après réduction de
l'échantillon du groupe style productif.
Style de coping productif
|
Style non productif
|
Style référence aux autres
|
35
|
54
|
53
|
56
|
61
|
60
|
63
|
76
|
67
|
72
|
80
|
68
|
72
|
91
|
71
|
74
|
95
|
72
|
76
|
95
|
74
|
80
|
95
|
76
|
81
|
96
|
82
|
83
|
97
|
84
|
87
|
100
|
87
|
88
|
101
|
96
|
88
|
102
|
102
|
88
|
102
|
109
|
89
|
104
|
111
|
98
|
108
|
|
98
|
113
|
|
100
|
115
|
|
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale d'Abidjan
ANNEXE VII : Détail des calculs du t de Student
Le t de student est calculé selon la formule suivante :
tc =
Avec
M1 et M2 = moyennes respectives des groupes à comparer. n1
et n2 = effectifs respectifs des groupes à comparer. Ve = variance
commune aux échantillons ó1 et ó2 = écarts-types
des différents échantillons
Niveau de stress scolaire
|
|
|
|
Effectif
|
Moyenne
|
Écart-type
|
Style productif
|
18
|
79,33
|
16,16
|
Style référence aux autres
|
15
|
80,80
|
17,40
|
Style non productif
|
18
|
93,61
|
16,34
|
Hypothèse opérationnelle H1
: Les élèves de 3ème et terminale au
style de coping non productif expriment un niveau de stress scolaire
supérieur à celui de leurs pairs au style de coping
productif.
=
tc =
264,075
tc = = 2 ,64
À 34 ddl et au seuil de probabilité .05, t
théorique = 2,039
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale d'Abidjan
=
Hypothèse opérationnelle
H2: Les élèves de 3ème et
terminale au style de coping non productif expriment un niveau de stress
scolaire supérieur à celui de leurs pairs au style
référence aux autres.
tc =
283,15
tc = = 2 ,17
À 31 ddl et au seuil de probabilité .05, t
théorique = 2,039
Hypothèse opérationnelle
H3: Les élèves de 3ème et
terminale au style de coping référence aux autres expriment un
niveau de stress scolaire supérieur à celui de leurs pairs au
style de coping productif.
=
tc =
279,94
tc = = 0 ,25
À 31 ddl et au seuil de probabilité .05, t
théorique = 2,039
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale d'Abidjan
ANNEXE VIII : Répartition thématique des
réponses se rapportant à la question ouverte de l'échelle
de stress scolaire.
Comportements des professeurs et des éducateurs
|
Relations aves les amis et voisins de classe
|
Difficultés personnelles
|
Insécurité
|
Non respect du programme
|
Tricheries
|
Problèmes de concentration liés à
l'environnement familial (mésententes familiales, bruits domestiques)
|
Insécurité matérielle et environnementale
|
Dévalorisation des élèves dans les pratiques
pédagogiques
|
Moqueries, bavardages
|
Pauvreté et problèmes financiers des parents
|
Peur d'être agressé par des amis
|
Insister sur le délai imparti pendant un devoir
|
Influences négatives
|
Ruminations liées aux insultes et propos
dévalorisants des parents
|
Stress d'orientation
|
Réactions négatives des enseignants aux
questions
|
Solitude
|
|
|
Passage au tableau
|
Violences physiques
|
|
|
Favoritisme des enseignants
|
Relations amoureuses difficiles à gérer, Honte
liée au fait d'être puceau
|
|
|
Mémoire de Master II Conseiller Psychologue ELOYE
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Styles de coping et niveau de stress scolaire chez des
élèves de Troisième et Terminale
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ANNEXE IX : Table de Fisher.
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élèves de Troisième et Terminale
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ANNEXE X : Table de Student.
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