Table des Matières
Table des Matières I
Liste des tableaux II
Introduction 1
Chapitre 1 : Les règles de décisions
d'investissement (RDI) : Définition, Théories et Revue de
Littérature 4
1.1 Définition & Théories 4
1.1.1 Définition 4
1.1.2 Théories - Type de décisions
d'investissement 4
1.2 Revue de littérature 11
Chapitre 2 : Haïti et le secteur bancaire
14
2.1 Haïti 14
2.1.1 Contexte historico-culturel 14
2.1.2 Contexte politico-économique 15
2.2 Système bancaire 16
Chapitre 3 : Hypothèses, Méthodologie,
Résultats et Discussions 18
3.1 Hypothèses 18
3.2 Méthodologie : Questionnaire 20
3.3 Analyse des Résultats et Discussions
21
3.3.1 Résultats d'enquête 21
3.3.2 Mise en situation des hypothèses et discussions
24
Chapitre 4 : Conclusion, limites et recommandations
28
4.1 Conclusion 28
4.2 Limites et recommandations 29
Bibliographie 32
Annexes 35
1- Email envoyé aux responsables des banques
35
2- Retranscription du questionnaire en ligne
36
II
Liste des tableaux
Tableau 1. Classification des règles de
décisions d'investissement 9
Tableau 2. Fréquence d'utilisation des RDI au
niveau des Banques haïtiennes 23
Tableau 3. Proportion d'utilisation des RDI au niveau des
Banques haïtiennes 23
Tableau 4. Tableau récapitulatif sur la formation
universitaire et la connaissance des RDI
FTA par les responsables 23
Tableau 5. Tableau récapitulatif des
hypothèses et des résultats 25
1
Introduction
Les règles de décisions d'investissement (RDI)
constituent l'un des éléments incontournables de la finance. D'un
point de vue décisionnel, les décisions d'investissement sont
considérées par les dirigeants des entreprises comme l'une des
décisions les plus importantes en terme d'impact (Baker, Singleton,
& Veit, 2011, p. 64). La raison principale, est le fait qu'une entreprise,
au cours de sa vie, souhaite créer de la richesse pour ses actionnaires
(les propriétaires). Cependant, parmi les projets d'investissement,
tous, n'aboutissent pas à la rentabilité. A cet effet, une
entreprise doit avoir des règles et outils adéquats lui
permettant d'analyser ou d'évaluer les projets afin d'en
apprécier leur valeur.
Pour analyser la rentabilité d'un projet, la finance a
mis à la disposition des entreprises plusieurs règles de RDI. En
effet, il existe deux grandes catégories de RDI : Les règles
de flux de trésorerie actualisé (DCF methods) et les
règles de flux de trésorerie non-actualisé (Non-DCF
methods) (Baker, Singleton, et al., 2011, p. 30)
Les théories de la finance s'accordent sur le principe
que les règles de décision d'investissement de flux de
trésorerie actualisé (FTA) sont préférables
à celles qui ne le sont pas (Baker, Dutta, & Saadi, 2011). Et parmi
les règles de flux de trésorerie actualisé, elles
s'entendent aussi que la règle de la valeur actuelle nette (VAN) est
supérieure à celle du taux interne de rentabilité (TIR) en
évaluant des projets qui sont mutuellement exclusifs (Baker, Singleton,
et al., 2011, p. 67)
Dans la pratique, la préférence pour une
règle par rapport à une autre peut varier en fonction de
plusieurs paramètres (Kengatharan, 2016). Elle peut varier selon les
critères classiques de classement des entreprises (secteur
économique, taille, forme juridique, etc.), et/ou selon le contexte
économique, politique et technologique du pays. Elle varie aussi selon
le pays d'origine de l'entreprise (Brounen, De Jong, & Koedijk, 2004). Elle
peut changer à travers le temps (Gitman & Forrester Jr, 1977; Graham
& Harvey, 2001), et peut dépendre aussi du niveau d'étude des
décideurs ou chef d'entreprises (Baker, Dutta, et al., 2011)
Kengatharan (2016), dans son travail de recherche sur la
pratique des RDI, a mis en relief les différentes recherches empiriques
effectuées au cours des deux dernières décennies sur le
sujet par des chercheurs de la finance. Ils ont observé que certaines
pratiques,
2
contrairement à d'autres, sont conformes à la
théorie. Kengatharan a aussi constaté que la majorité de
ces recherches empiriques sont menées, essentiellement, dans les pays
développés. Partant d'un tel constat, ce travail se voudrait,
également, être une contribution à la littérature
financière sur la pratique des RDI dans les pays en voie de
développement1.
Par ce travail, nous estimons judicieux d'essayer d'apporter
des réponses aux questions suivantes : Quid de la pratique des
règles de décisions d'investissement dans les pays en voie de
développement ? Est-elle conforme à la théorie
financière recommandant aux chefs d'entreprise de préférer
les règles de flux de trésorerie actualisé à celles
qui ne le sont pas ? Les contextes socio-culturels, historiques et
économiques, aussi bien que le niveau d'études des chefs
d'entreprises dans les pays en voie de développement influencent-ils le
mode d'évaluation des décisions d'investissement ?
Comme l'a pu observer Kengatharan (2016), au cours des deux
dernières décennies, des recherches sur la pratique des RDI ont
été conduites dans des pays en voie de développement comme
le Népal (Poudel et al., 2009), l'Afrique du sud (Maroyi & van der
Poll, 2012), l'Inde (Singh, Jain, & Yadav, 2012), le Pakistan (Zubairi,
2008) et le Nigéria (Elumilade, Asaolu, & Ologunde, 2006). Ces
recherches ont montré que la pratique des méthodes de flux de
trésorerie actualisé (FTA) n'a cessé d'augmenter dans les
pays en voie de développement. Cependant, une forte
préférence a été observée pour la pratique
des méthodes flux de trésorerie non-actualisé (non-FTA).
Ferait-on des observations similaires dans un pays en voie de
développement comme Haïti ?
Suite à cette interrogation, nous avons
décidé plus spécifiquement d'étudier la pratique
des règles de décisions d'investissement dans le secteur bancaire
en Haïti. Nous souhaitons principalement évaluer si la pratique au
sein du milieu bancaire haïtien est conforme à la théorie
sur les RDI. Dans le cas contraire, en trouver les causes. D'où le titre
de ce TFE : « La théorie face à la pratique des
règles de décisions d'investissement (ROI) dans le secteur
bancaire d'Haïti ».
Le choix s'est porté sur Haïti, notre pays
d'origine, en raison de sa qualité de pays en voie de
développement. Par ailleurs, le milieu bancaire est un secteur assez
représentatif en
1 Ou pays à faible revenu : se dit des pays
qui ont un revenu national brut per capita de $1305 ou moins (Banque Mondiale,
2019)
3
finance (Tongurai & Vithessonthi, 2018). À la
lumière de la littérature récente sur les RDI, nous
voulons estimer si la situation d'Haïti (sociale, culturelle,
économique et politique) ainsi que le niveau d'éducation des
directeurs de banques ont une influence sur la pratique des RDI.
La réalisation de ce TFE s'est appuyée sur deux
procédés. L'un, comprenant la consultation de la
littérature disponible relative à la théorie et pratique
des RDI (à travers l'étude de livres, revues scientifiques ainsi
que de sites spécialisés). L'autre, s'articulant autour de la
réalisation d'un sondage visant à s'informer et à mieux
comprendre la pratique des RDI dans le secteur bancaire haïtien.
L'objectif principal étant de vérifier si la pratique des RDI en
Haïti est conforme à la théorie prescrite par les
différents ouvrages traitant de la finance.
Ce travail se divise en quatre parties. Dans un premier temps,
nous nous consacrerons à la présentation des différentes
RDI, la théorie qui les sous-tend ainsi qu'une revue de
littérature assez récente sur le sujet (de 1977 à 2016).
Dans un deuxième temps, nous nous pencherons sur la situation
d'Haïti sur le plan historique, culturel, politique et économique
avant de clôturer avec la composition de son système bancaire.
Dans un troisième temps, nous expliciterons la méthodologie de
travail et exposerons différentes hypothèses avant de
présenter et de discuter de résultats du sondage. Enfin, nous
apporterons une conclusion, qui, entre autres, mettra en avant les
recommandations et puis seulement les limites du travail.
4
|