2.1.1.2.2. Croissance endogène
L'arrivée des théories sur la
Recherche-Développement (des objectifs volontaires en matière
de recherche développement), la diffusion progressive des
innovations technologiques, et plus précisément les travaux de
Romer (1986, 1987, 1990) sont à l'origine des théories de la
croissance endogène. Cette dernière est assimilée à
un phénomène auto-entretenu par accumulation de quatre (04)
facteurs principaux : le capital physique, la technologie, le capital humain et
le capital public. Le rythme d'accumulation de ces variables dépend de
choix économiques, c'est pourquoi on parle de théories de la
croissance endogène
2.1.1.2.2.1. Capital physique
C'est l'équipement dans lequel investit une entreprise
pour la production de biens et de services. Romer (1986) a cependant
renouvelé l'analyse en proposant un modèle qui repose sur les
phénomènes d'externalités entre les firmes : en
investissant dans de nouveaux équipements, une firme se donne les moyens
d'accroître sa propre production mais également celles des autres
firmes concurrentes ou non.
2.1.1.2.2.2. Technologie
Cette théorie repose sur l'analyse des conditions
économiques qui favorisent le changement technique. Chaque changement
technique provient d'une idée mise en forme et testée. Cependant,
entre l'émergence d'une idée nouvelle et sa mise en oeuvre
concrète, il peut y avoir un très long chemin (test,
essais-erreurs...) qui nécessite le concours de plusieurs personnes.
D'un point de vue économique, cette théorie
porte atteinte au cadre concurrentiel et permet l'incorporation
d'éléments de concurrence imparfaite qui rendent possibles
l'apparition de produits nouveaux et de nouvelles idées. Si au travail
et au capital utilisé, on ajoute des idées nouvelles
génératrices de changement technique, tout sera modifié.
Car contrairement au capital dont les rendements sont décroissants et au
travail dont les rendements sont constants (si on effectue sans cesse un
investissement humain supplémentaire), les idées ont un rendement
croissant : plus on s'appuie sur un stock d'idées importantes, plus on
aura de nouvelles idées. Chaque idée ouvre le champ à
d'autres idées potentielles. Par conséquent, en l'absence de
progrès technique, le modèle de Solow s'applique à long
terme, la croissance ne dépend pas du taux d'investissement. Le
progrès existe, et est d'autant plus intense que le nombre de chercheurs
est élevé et le stock de connaissances important. Le nombre de
chercheurs dépend de la capacité du système
économique à leur offrir des rentes de monopole en cas de
réussite.
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