2. Critères de performance
Ils permettent de déterminer les indicateurs auxquels
on se réfère pour évaluer une entreprise. Le choix de ces
critères faits référence aux objectifs poursuivis par
l'entreprise, aux ressources utilisées et aux résultats obtenus.
Il existe plusieurs critères de performance, cependant quel que soit le
concept de la performance que l'on adopte et qui est nécessairement
multicritère, l'analyse consistera à s'assurer de ce que les
ressources sont obtenues et utilisées, avec efficience,
efficacité et pertinence, pour réaliser les objectifs de
l'organisation.
Figure 3: concept de performance en gestion
Objectifs
Pertinence Efficacité
Moyen efficience
Résultat
Source : Albert Corhay et Mopapa Mbangala
Le critère de pertinence exige que l'on analyse apriori
les moyens dont on dispose et la façon dont ceux-ci seront
utilisés pour atteindre ces objectifs retenus: ce qui implique la prise
en compte de l'adéquation entre objectifs
38
et moyens. Il peut s'agir du respect des normes, des choix de
Project par rapport aux moyens disponibles.
Pertinence= objectifs / moyen
utilisé
La notion d'efficience, c'est- à- dire l'idée
que les moyens utilisés pour mener une action à son terme ont
été exploités avec un souci d'économie.
Bouquin(2008) Définit l'efficience comme (( le fait de
la quantité obtenu de produits ou de services à partir d'une
quantité donnée de ressources ».
Efficience= résultats atteints /
moyen utilisé
Une action sera donc considérée comme efficiente
si elle permet d'obtenir les résultats attendus au moindre coût.
La performance est un résultat optimal obtenu par l'utilisation la plus
efficiente possible des ressources mises en oeuvre.
En somme la manière dont les entreprises utilisent ses
ressources financière. En ce sens que par l'utilisation des ressources
elles peuvent effectuent des gains énormes.
Le critère d'efficacité est relatif à la
production. Ce critère représente un enjeu considérable
pour toute entreprise qui se veut performante. Cependant si l'objectif de
production est prioritaire, il ne peut être défini
indépendamment des moyens requis pour le réaliser: le
critère d'efficacité-atteindre un objectif donne en l'occurrence
un niveau élève de production, se double d'un critère
d'efficience obtenir en minimisant la consommation de moyen de production,
c'est-à-dire l'obtenir au moindre cout possible (sans gaspillage des
ressources).(Mbangala, 2007).
D'après Bouquin(2008) ((l'efficacité est le fait
de réaliser les objectifs et finalités poursuivis ».
Cependant pour Cabane (2003), l'efficacité peut être
orientée vers l'intérieur ou extérieur de
l'unité.
L'efficacité interne est mesurée par les
résultats obtenus comparés aux objectifs que l'on a fixés
et l'efficacité externe est déterminée par les bons
résultats obtenus, l'atteinte des objectifs en fonction de la cible et
du client et
39
la production des effets voulus sur les cibles, en lien avec la
mission.
En effet, Voyer(2002) prose le ratio suivant pour mesurer
l'atteinte des objectifs fixés:
Efficacité=objectifs/ resultats
attendus
La performance consiste donc à obtenir un certain
résultat conformément à un objectif donné.
Cependant, selon Marcuse(1997) « l'efficacité
consiste le critère clé de la performance réfléchie
de l'entreprise en théorie alors qu'en pratique elle est un indicateur
crédible dans la mesure où les objectifs sont définis eux
de manière volontariste ».
2.1.5. La performance financière
Nous définissons la notion de performance
financière pour citer quelques critères et indicateurs de
mesure
La performance financière d'une entreprise est
généralement évaluée à partir des documents
comptables(les états financiers). Elle peut être entendue selon
Sahut(2003) comme les revenus issus de la détention de l'action. Les
actionnaires étant le dernier maillon de la chaine de profit.
La mesure de la performance financière est primordiale.
En effet, certaines organisations comme les entreprises doivent produire,
à la fin de chaque exercice comptable des documents de synthèse:
le bilan, le compte de résultats, le tableau de flux de
trésorerie. Ces documents et leurs annexes contiennent les informations
de base pour mesurer la performance financière. Pour bien mesurer la
performance financière, il nous faut connaitre ses critères et
indicateur de mesure et ses principaux déterminants.
1. Les indicateurs de performance
Définitions d'un indicateur de
performance
Un indicateur de performance est une information devant aider
un acteur, individuel ou collectif, à conduire le cours d'une action
vers l'atteinte d'un
En effet la rentabilité économique est la
capacité à rémunérer des capitaux
40
objectif ou devant lui permettre d'en évaluer le
résultat.
Les indicateurs de mesure de la performance financière
sont des ratios issus de deux grandeurs généralement
calculées entre deux masses fonctionnelles du bilan ou du compte de
résultat. Les ratios servent à mesurer la rentabilité, la
structure des couts, la productivité, la solvabilité, la
liquidité, l'équilibre financier etc.
Ils permettent d'évaluer la situation financière
d'une entreprise, d'en apprécier l'évolution d'une année
sur l'autre, ou de le comparer à des entreprises de même
secteur.
2. La rentabilité
La rentabilité est un indicateur qui mesure la
capacité d'une entreprise à réaliser des
bénéfices à partir des moyens mis en oeuvre. La
rentabilité est l'aptitude de l'entreprise à accroitre la valeur
des capitaux investis, autrement dit à dégager un certain niveau
de résultat ou de revenue pour un montant donné de ressources
engagées dans l'entreprise.
La rentabilité de l'entreprise représente
l'évaluation de la performance de ressources investies par des
apporteurs de capitaux. C'est donc l'outil de l'évaluation
privilégié par l'analyse financière. On distingue deux
types de rentabilité : la rentabilité économique, la
rentabilité financière et la rentabilité commerciale.
La rentabilité économique
Est la rentabilité réalisée par
l'entreprise en utilisant les capitaux permanents (fond propres +les dettes) ou
bien les ressources internes plus externes.
Ré= Résultat d'exploitation / capitaux
permanents
Il s'agit d'exprimer le taux de rémunération de
l'ensemble des ressources utilisées par l'entreprise, quelles qu'en
soient les origines, les fonds propres ou empruntés, à court et
LM. C'est la rémunération du capital investi.
41
investis, à créer un certain niveau de
bénéfice avant paiement des éventuels
intérêts sur la dette. Elle est donc une mesure de la performance
économique de l'entreprise dans l'utilisation de son actif.
Elle détermine quel revenu l'entreprise parvient
à générer en fonction de ce qu'elle a. C'est donc un ratio
utile pour comparer les entreprises du même secteur.
La rentabilité financière
La rentabilité financière mesure la
capacité de la société à rémunérer
ses actionnaires. Elle se calcule en faisant le rapport du résultat
obtenu lors de l'exercice sur les capitaux propres de la
société.
RF= Résultat net de l'exercice /
capitaux propre
Il s'agit d'estimer le taux de rémunération du
capital financier, c'est-à-dire la rentabilité de
l'investissement réalisé par les propriétaires de
l'entreprise.
2.2. CADRE THEORIQUE
La présente section fait état des
Théories explicatives de la sous-traitance. Essentiellement, la
décision patronale de recourir à la sous-traitance qui repose sur
différentes conceptions théoriques dont nous illustrerons dans le
cadre de notre étude. Ici nous présenterons l'approche
contractuelle avec comme théories : la théorie des couts de
transactions, la théorie d'agence et la théorie de ressources er
de compétences.
2.2.1. L'approche contractuelle de la
firme
Cette approche a pour objectif de définir la forme
d'organisation la plus efficiente compte tenu du contexte, en particulier
informationnel. Elle présente différente analyse des
comportements des agents et leurs interactions (rationalité
limitée ou parfaite) et la fonction des hypothèses sur
l'information dont les agents disposent (information parfaite ou pas).
L'entreprise est analysée comme un système particulier de
relation contractuelle. Elle est un « noeud de contrats »entre
individus.
Nous avons retenue dans notre étude les trois
théories citées ci-haut pour
42
bien mener notre recherche.
2.2.1.1. LA THEORIE DES COUTS DE
TRANSACTIONS
La théorie des couts de transactions s'est construite
en plusieurs temps, elle repose dans son développement sur certaines
hypothèses principalement la rationalité. Elle fut introduite
pour la première fois par RONALD COASE en 1937 mais c'est grâce
aux travaux de WILLIANSON, que la notion de cout de transaction prend toute son
ampleur grâce à ce concept. La théorie de cout de
transaction est en mesure de rendre compte de l'existence de la firme dans une
économie de marché. Elle permet de comprendre les formes de
gouvernance des transactions.
R.COASE et la question de l'existence la firme
Dans son article de 1937 R COASE est le premier
économiste à poser la question de savoir pourquoi les firmes
existent et plus largement, la question de la nature de la firme. Pour COASE,
la firme est un mode de coordination des transactions alternatif au
marché. Si le marché n'est pas l'unique moyen de coordonner
l'activité économique, c'est qu'il existe des couts à
recourir au système de prix, des couts de transaction. Ces couts de
transaction correspondent aux couts de recherche d'information, de
négociation des contrats, de contractualisation
répétée... Parlant des couts de négociation et de
conclusion d'un contrat, il dit que chaque transaction sur un marché
donne lieu à un contrat séparé.
WILLIAMSON et la définition de couts de
transactions.
Les travaux de WILLIAMSON se situent explicitement dans le
prolongement de ceux de R.COASE. Ces travaux ont permis d'expliquer le concept
de cout de transaction et préciser certaines
hypothèses-clés pour comprendre en particulier dans quels cas la
firme, s'impose comme mode de coordination c'est-à-dire dans quelles
conditions l'intégration d'une activité dans la firme sera
préférée au recoure au marché. Il proposera une
définition précise de couts de transactions. La différence
fondamentale entre marché et firme, est que sur un marché la
coordination se fait par le système des prix, alors que la firme propose
une coordination administrative que passe par l'autorité et la
hiérarchie.
43
Pour l'auteur, il pose deux hypothèses relatives aux
comportements des agents sur un marché.
La rationalité limitée
C'est concept fut emprunté à HERBER SIMON, il
faut entendre par «limitée » pas dans le sens «
irrationnel » mais dans un sens ou les individus n'ont pas tous les
éléments pour effectuer un choix purement rationnel. Ils
envisagent l'ensemble des solutions possibles.
Les agents ont de capacités de cognitives
limitées, lorsque l'environnement est complexe, ils ne peuvent pas
envisager tous les éléments possibles et calculer parfaitement
les conséquences de leurs décisions.
Ceci les obliges à se replier sur des solutions qui
leurs semblent « raisonnables » ou « satisfaisantes » c'est
pourquoi on parle parfois de « satisfacing » en lieu et place de
« maximizing ». Les individus doivent prendre de décisions
dans un contexte flou, ce qui les obliges à opter pour certaines
règles ou attitudes qui ne seraient pas les plus appropriées dans
une situation ou « tout serait parfaitement clair » plutôt que
de rationalité limitée, il faut mieux parler de
rationalité procédurale.
La rationalité procédurale traduit le fait que
les agents ont de capacités de cognitives limitées qui les
empêchent de calculer ex ante l'ensemble des états de la nature
possibles et donc choisir la meilleure solution outre la limitation des
capacités cognitives, les traitements de toute l'information est
impossible.
L'opportunisme des agents
C'est une recherche de l'intérêt personnel qui
comporte « la notion de tromperie ». Pour WILLIAMSON, le comportement
opportuniste consiste « à réaliser des gains individuels
dans les transactions par manque de franchise ou d'honnêteté
» l'opportuniste est inscrit dans la nature humaine et correspond à
un comportement stratégique des agents par lequel ils cherchent leur
intérêt strictement personnel, quitte à léser
l'autre partie au contrat, en recourant à la ruse la mauvaise foi, le
mensonge, la tricherie etc. Il distingue deux types d'opportunisme qui
renvoient à l'anti sélection et ou hasard moral
- L'opportunisme ex-ante: se présente lorsqu'il a
tricherie
44
avant passation du contrat entre les parties. Cet opportunisme
est possible à cause de l'asymétrie d'information.
-
Qui comporte (les couts de négociation de contrat, le
cout de
rédaction du contrat, le cout de garanties)
- L'opportunisme ex-post: se présente lorsqu'il a
tricherie dans l'exécution du contrat entre les parties, ou à
la fin du contrat. Constituées par (les couts de mauvaises adoptions du
contrat, le cout de marchandage occasionné par la divergence dans
l'exécution d'un contrat, les couts d'engagement sûrs)
C'est une conséquence de la rationalité
limitée, comme le contrat ne peut prévoir toutes les alternatives
possibles, un agent peut être tenté d'adopter un comportement
opportuniste pour favoriser ses intérêts au détriment de
ceux des autres.
La rationalité limitée et l'opportunisme
augmentent les couts de transaction, en particulier de conception des contrats
et contrôle l'hypothèse d'opportunité ne signifie pas que
tous les agents sont opportuniste, cela signifie qu'ils peuvent tous
l'être parce que les individus ou les agents sont tous censées
rechercher leur intérêt personnel. Par conséquent,
l'opportunisme introduit un soupçon, un doute et plus
généralement une incertitude comportementale on ne peut savoir
à l'avance quel sera le comportement d'autrui.
2.2.1.2. LA THÉORIE DE L'AGENCE
La théorie de l'agence repose sur la notion de relation
d'agence, une relation d'agence à deux caractéristiques
principales: c'est une relation de délégation et elle suppose une
asymétrie d'information. Une relation d'agence nait des lors qu'une
personne (physique ou morale) en engage une autre pour remplir une mission qui
nécessité une délégation de pouvoir. Celui qui
délègue est appelé Principal, celui à qui est
confié la mission est appelé Agent.
La théorie de l'agence prend ses origines dans le
modèle d'A. Berle et G. Means elle tend effectivement à
approfondir les réflexions de ces économistes concernant les
problématiques issues de la divergence
45
d'intérêts entre celui qui dirige et celui qui
possède l'entreprise. Toutefois, ses auteurs sont allés beaucoup
plus loin en s'intéressant à l'ensemble des contrats qui ont lieu
au sein de la firme initiés par la théorie «des droits de
propriété».
Une relation d'agence génère ce que l'on appelle
cout d'agence, la vision contractualiste de la firme nécessité
d'étudier l'engagement des individus dans l'exécution des
contrats qu'ils passent entre eux et notamment, dans le cas où le
contrat comporte la délégation d'un ensemble de décisions.
Dès lors qu'il y a transfert (contractuel) de la prise de
décision, il y a relation d'agence. Ainsi M Jensenet Meckling (1976)
à Travers leur célèbre article «Theory of the firm:
Managerial Behavior, Agency Costs, and Ownership Structure» parut dans le
Journal of Financial Economics. La théorie de l'agence tire son nom de
la relation d'agence, cette relation est définie par les auteurs comme
étant : «un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le
principal) engage une autre personne (l'agent) pour exécuter en son nom
une tâche quelconque qui implique une délégation d'un
certain pouvoir de décision à l'agent» .Cependant, la
relation d'agence peut poser problème dans le sens où elle
générera des coûts supplémentaires appelés
coûts d'agence qui peuvent effectivement résulter de certains
aspects comportementaux. Généralement, la théorie de
l'agence repose sur deux hypothèses comportementales, à savoir
:
- La sélection adverse (ex ante), un des cocontractants
peut
disposer de certaines informations que les autres n'ont pas et
choisira de les cachés avant de signer le contrat. On parlera dans ce
sens d'asymétrie d'information dont les effets serviront pour tirer
profit de l'incomplétude des contrats.
- Le hasard moral (ex post), relatif au caractère
opportuniste des acteurs, chacun des individus cherche à maximiser
son utilité et choisit de poursuivre ses propres objectifs. On parle de
ce fait de divergences d'intérêts.
I. Problématique de la T.A. :
La théorie positive Jensen et Meckling (1976), vise
à comprendre le
46
La théorie d'agence est une des théories de
l'économie industrielle qui, a son tour, est la branche de la
micro-économie consacrée aux comportements stratégiques
des acteurs économiques liées aux différentes structures
de l'entreprise.
La théorie d'agence se base sur une opposition entre
deux agents : D'une part ; l'actionnaire le détenteur des moyens de
production ou bien le principal
D'autre part ; l'agent qui exploite les moyens de production.
Ces agents ont des intérêts contradictoires :
L'actionnaire cherche avant tout à maximiser la valeur de l'entreprise.
Le manager cherche à maximiser le revenu et la taille de l'entreprise.
La relation d'agence peut donc s'appréhender comme un noeud vers lequel
les liaisons convergent et où chaque relation peut se
caractériser par l'asymétrie d'information.
La théorie d'agence vise soit à:
Proposer des mécanismes de contrôle et
d'incitation visant à réduire des coûts (la théorie
normative).
Expliquer les formes organisationnelles comme mode de
réduction des coûts d'agence (la théorie positive).
1. Théorie normative
La théorie normative de l'agence ou simplement ; la
théorie principal-agent qui s'intéresse à la
définition des contrats optimaux, qui vise ainsi à proposer des
mécanismes afin de réduire les coûts des conflits
liés aux contrats.
2. La théorie positive (TPA):
Après les apports de Coase et Williamson sur la nature
des firmes ; la théorie positive d'agence a été
appréhendé comme une reformulation des théories
traditionnelles organisationnelles.
47
fonctionnement des organisations et plus
précisément des sociétés par action, ainsi elle
consiste à montrer la supériorité des formes
d'organisation économiques et financières du capitalisme
contemporain. Par conséquent, la théorie positive d'agence
s'applique, en particulier à l'architecture de l'organisation et
à la gouvernance de l'entreprise.
2.2.1.3. LA THÉORIE DE RESSOURCES ET DES COMPETENCES
Selon Porter(1991) les entreprises qui sous-traitent pour
raison de coût recherchent l'efficacité opérationnelle or
cette efficacité est nécessaire, mais non suffisante de
l'implantation d'une position stratégique envisageable et durable.
Sous-traiter pour des raisons de coût semble une optique trop axée
sur le court terme.
En 1991 Barney écrit un texte qui populaire de la
« ressource-based views » ou théorie des ressources principal
courant de littérature sur la sous-traitance d'ordre
stratégique.
Selon lui l'avantage compétitif est l'implantation
d'une stratégie qui n'est pas utilisée par d'autres concurrents
actuels ou potentiels et qui est possible à copier pour ceux-ci. Pour
qu'il soit qualifié de durable, les ressources d'une entreprise sont les
forces qu'elle possède et qu'elle peut utiliser pour faire vivre sa
stratégie. Il classe les forces en trois groupes
- Les ressources physiques: sont la technologie d'une
entreprise, son usine, ses équipements, sa position géographique
et son accès à des ressources matérielles.
-Les ressources humains: renvoient à la qualité
et aux compétences du personnel, la formation, l'expérience, les
relations, la motivation, la clairvoyance et l'intuition sont autant de
facteurs qui permettent de juger de la valeur des ressources humaines.
-Les ressources organisationnelles: renvoient à la
hiérarchie aux structures formelles et informelles de planification de
coordination, de décision, de contrôle, elles renvoient aux
aptitudes de communication entre les fonctions de l'entreprise et à
l'extérieur de l'organisation.
48
La théorie des ressources peut donc expliquer que les
entreprises qui recourt à la sous-traitance comme moyen de s'approprier
l'expérience, le capital, le savoir, les compétences, les
attributs brefs les ressources d'une firme externe kakabordse et al (2000).
Plus concrètement, l'importation est une façon d'acquérir
l'expertise ou les capacités d'un fournisseur rapidement, et permet
à l'entreprise cliente de s'adapter à un environnement complexe
ou les modes et les technologies changent rapidement (Quinn et Hiermer
1994).
C'est aussi une façon d'acquérir des ressources
humaines spécialisées qui peuvent être manquantes à
une organisation à cause de ses politiques d'embauche par exemple.
Parallèlement à Barney et sa théorie des
ressources, le principe de compétences clés (core
compétencies) est développé par Prahalad et Hamel(1990).
Dans leur article, ils définissent ce principe ainsi
Les compétences clés sont le savoir collectif
d'une organisation, plus spécifiquement la façon dont elle
coordonne les processus de production et intégré les divers
courants de la technologie...
C'est aussi l'organisation du travail en rapport avec la
façon de livrer la valeur... Compétences clés sont la
communication, la motivation et l'engagement à travailler outre les
frontières d'organisation. Elles impliquent plusieurs niveaux de gens et
de fonction.
La description que donnent les auteurs des compétences
clés ressemble beaucoup à la définition des ressources que
retenait Barney(1991), plus haut Hôtonen et Erikson(2009), concluent
d'ailleurs que la théorie des compétences clés est un
dérivé de la théorie des ressources.
La TRC, nous indique qu'il existe pour les entreprises des
raisons stratégiques d'octroyer la conduite de certains de leurs
activités à l'extérieur. Ces écoles de
pensées affirment que l'entreprise doit diriger ses ressources les plus
précieuses là où elles apportent l'impact le plus positif.
Or, ces endroits sont compétences organisationnelles qui lui permettent
de se
49
construire un avantage concurrentiel enviable à LT.
L'entreprise peut alors confier à d'autres le soin d'exécuter les
autres activités et d'assurer le risque qui vient avec.
Un effort d'opérationnalisation de la théorie
des ressources et des compétences a ainsi été
progressivement déployé dans plusieurs champs de recherches en
stratégie, dont celui relatif aux frontières de la firme. Et,
alors que la décennie des années 80 a été nettement
marquée par une vague de recherches testant le paramétrage de la
théorie des coûts de transaction ; au cours des années 90,
des travaux visant à tester, voir à découvrir les
différents concepts constituant la théorie des ressources ainsi
que les relations causales qui l'animent ont vu le jour. L'extension de la TRC
à cette problématique s'est ainsi largement
matérialisée à travers la remise en cause des principaux
fondements de la théorie des coûts de transaction. Elle s'oppose
ainsi à son unité d'analyse qu'est la transaction, à la
logique d'Economizing mise en avant par Williamson (1991), ainsi
qu'à l'importance du rôle qu'y tient l'opportunisme. Ainsi, alors
que la TCT prône un raisonnement d'efficience, en termes de minimisation
sur des coûts de transaction, la TRC propose plutôt une
focalisation sur les ressources et les aptitudes différentielles
conférant à la firme une meilleure efficacité.(Ghozzi,
2015).
Certaines approches du management stratégique abordent
la firme comme une série de couples produits-marchés Ansoff
(1965), une série de fonctions Snow & Hrebiniak (1980), ou un
ensemble d'activités liées au sein d'une chaîne de valeur
Porter(1996). Le MRC se propose de définir une firme `à partir de
ce qu'elle est capable de faire Grant (1991). Dans cette perspective, on peut
envisager la firme comme l'articulation d'un système d'offre et d'un
ensemble de prestations Koenig (1996) reposant sur la mise en oeuvre de
ressources. Par ressource, nous entendons tout ce qui peut être
conçu comme une force ou une faiblesse d'une firme donnée. Plus
formellement, les ressources d'une firme à l'instant t peuvent
être définies comme les actifs (tangibles et intangibles)
associés de manière semi permanente à la firme Wernerfelt
(1984). Grant (1991) suggère comme exemples de ressources
50
« l'équipement productif, le savoir-faire
d'employés, des brevets, marques, du capital, etc. ».
Certaines ressources revêtent une importance
particulière : les savoir-faire de la firme, incarnés dans des
routines, produits de l'accumulation des connaissances. Ces compétences
désignent la capacité à déployer les ressources
pour atteindre un objectif voulu, habituellement sous forme de combinaison
faisant appel à des processus organisationnels Amit& Schoemaker
(1993), ou pour reprendre la définition de Grant (1991): « une
compétence est la capacité d'un ensemble de ressources à
réaliser une tâche ou activité ». Les
compétences cardinales sont l'apprentissage collectif de l'organisation,
portant en particulier sur la coordination de savoir-faire productifs divers et
l'intégration de séries de technologies multiples... les
savoir-faire qui constituent ensemble une compétence cardinale doivent
coaguler autour d'individus dont les efforts sont suffisamment
diversifiés pour reconnaître les opportunités de fusionner
leur expérience fonctionnelle avec celles d'autres de manière
nouvelle et intéressante. Puisque la compétence est un
savoir-faire en action, `elle ne diminue pas à l'usage... mais est
enrichie à mesure qu'elle est utilisée et partagée. Mais
les compétences requièrent néanmoins d'être
entretenues et protégées : la connaissance s'estompe si elle
reste inutilisée Prahalad (1990). Ainsi, si l'existence de la firme
réside dans sa capacité à surmonter les limites de la
rationalité de ses membres Teece & al (1994), son mécanisme
principal est alors l'intégration des savoirs fragmentés des
individus : la compétence organisationnelle est essentiellement une
intégration de savoirs spécialisés afin de réaliser
une tâche productive discrète. La réalisation
répétitive de ces tâches productives est liée,
directement ou indirectement, à la capacité de création de
valeur de la firme, par la transformation de facteurs en produits (Grant,
1996).
Voici les quelques concepts et théories
mobilisés dans le cadre de notre étude, passons à
présent à la présentation de notre champ empirique qui est
la société minière RUASHI MINING dans les lignes qui
suivent.
51
52
CHAPITRE 3 : CADRE EMPIRIQUE
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