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Communication participative dans le champ école paysans pour l'amélioration des systèmes de cultures pluviales dans le département de Diffa


par Mikaillou Souley issa
Université de Zinder - Master en Communication Pour le Développement 2021
  

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Abstract

Since their accession to national sovereignty, the countries of the African continent have undertaken numerous agricultural extension operations to improve the quality of life of peasants, which have not always had the expected success due to the existence of a communication gap between decision-makers, researchers, extension workers and farmers. In many cases, farmers have developed resistance behaviors in the face of agricultural innovations that "fell on them" without their concerns, needs, vision, participation and point of view being solicited on the one hand, on the other hand, without the motivations of those involved in agricultural development having been clarified to them beforehand. In these circumstances and in concrete terms, how can the farmer field school implemented by the Diffa Regional Chamber of Agriculture contribute to the improvement of rainfed cropping systems in the Diffa department?. It is in this context that we situate the farmer field school approach. Based on the observation and the need for farmers to get involved and effectively understand what they are doing by choosing the method and solutions that are appropriate for them. The main objective of this work is to study the effectiveness of the farmer field school implemented by the CRA, in order to identify its contribution in the improvement of rainfed cropping systems in the Diffa department. Thus, in the light of the results of our survey of ninety-six learners and of the interviews that we carried out with sixteen resource persons; the results allow us to conclude, first of all, that according to this study, participatory communication played a capital role in the peasant school field and has also made it possible to effectively improve rainfed cropping systems in the Diffa department based on the validation of our hypotheses.

Keywords: farmer school fields, communication, agricultural extension and Diffa department.

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Introduction

Notre sujet d'étude intitulé « Communication participative dans le champ école paysan pour l'amélioration des systèmes de cultures pluviales dans le département de diffa » s'inscrit dans le champ de la communication pour le développement, plus précisément de son approche de la communication participative pour le développement. Notre sujet se propose de développer une étude sur la contribution de la communication participative dans le cadre de la vulgarisation agricole à travers l'approche champ école paysan (CEP). En effet, dans ce mémoire nous allons dégager le rôle de la communication participative dans le champ école paysan mis en place par la Chambre Régionale d'Agriculture de Diffa pour l'amélioration des systèmes de cultures pluviales dans le département de Diffa.

Nombres d'échecs et de déceptions dans l'histoire du développement peuvent être liés à deux facteurs étroitement liés : le manque de participation et de communication véritables. Peu importe le secteur : agriculture, infrastructures, pêche, eau, gouvernance, santé, il est toujours primordial d'établir un dialogue entre les différentes parties prenantes. La participation active des gens est reconnue aujourd'hui comme une condition essentielle au processus de développement. Toute intervention visant une amélioration réelle et durable des conditions de vie des populations est vouée à l'échec si les gens concernés ne la prennent pas en charge. A moins que les populations ne soient impliquées à tous les niveaux d'intervention, de l'identification des problèmes à la recherche et à la mise en oeuvre des solutions, il n'y aura pas de changement durable. (FAO, 2016)1.

La communication pour le développement est au coeur même de ce défi : elle représente le processus par lequel les gens deviennent les principaux acteurs de leur propre développement. Grâce à la communication, les populations cessent d'être des bénéficiaires d'interventions de développement qui leurs sont extérieures pour prendre en main leur développement.

1 FAO. (2016). La communication pour le développement rural, Rome, éd. Archives de documents de la FAO, p.5.

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Les approches traditionnelles, classiques de la vulgarisation agricole se sont révélées au cours des dernières années souvent inefficaces à répondre aux préoccupations essentielles et réelles des agriculteurs. Ces approches ont faiblement impliqué les agriculteurs et producteurs ruraux dans les différentes actions à entreprendre. Le champ école paysan constitue une excellente approche de l'apprentissage participatif sur le terrain2 . Il met l`accent sur l'observation, la discussion, l'analyse, la prise de décision collectives, la présentation et la mise en oeuvre d'actions collectives et individuelles appropriées.

Il est important de clarifier dès maintenant que le terme vulgarisation, tel qu'il est utilisé dans ce travail, représente le synonyme de service de conseil agricole et rural. Autrement dit, le mot vulgarisation est utilisé intentionnellement dans ce travail pour mettre en lumière l'importance de la rupture avec ces hypothèses du passé et pour transmettre la nouvelle signification du concept de la vulgarisation qui est désormais une approche participative.

De nos jours la sécurité alimentaire dans certains pays Africains et particulièrement dans la zone soudano-sahélienne, demeure une question préoccupante.

Le Niger se classe parmi les pays « à vocation agricole » en raison de l'importance de sa population rurale pauvre et du rôle de l'agriculture en tant que principal moteur de la croissance qui emploie près de 80% de la population active (INS, 2018) 3 . Malheureusement, le Niger est touché par une insécurité alimentaire structurelle. Globalement, sur la période 2018-2019 le nombre de personnes affectées par l'insécurité alimentaire sévère et modérée est de 6.496.000 de personnes; alors des solutions urgentes et durables doivent être trouvées4.

Ainsi, au Niger la mise en oeuvre de l'approche champ école paysan (CEP) a commencé en 2000 avec le Projet Niébé Afrique PRONAF et ensuite par la FAO en 2005 sur les spéculations agricoles (mil, arachide, niébé) pour une gestion intégrée de fertilité des sols avec l'appui du projet Intrants « Promotion de l'Utilisation des Intrants Agricole par les Organisations des Producteurs » financé par la Belgique, en mettant un accent

2 Ministère de l'agriculture et de l'élevage. (2014). Guide pratique du facilitateur Champs Ecoles Paysans, Niamey, p.8.

3 Institut National des statiques. (2018). Enquête conjointe sur la vulnérabilité à l'insécurité alimentaire des ménages au Niger, Niamey, p.8.

4 Ministère de l'Agriculture et de l'élevage. (2019). Campagne agricole, Niamey, p.8.

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particulier sur les liens étroits entre l'apprentissage, les activités génératrices de revenu et les boutiques d'intrants5. Elle a été adoptée en 2015 par le ministère en charge de l'agriculture à travers un guide national.

Les systèmes de vulgarisation ont longtemps fonctionné comme canaux de transmission d'informations techniques à des producteurs considérés comme de simples exécutants. Plus récemment, des méthodes participatives ont été élaborées pour donner un rôle plus actif aux producteurs. C'est ainsi que nous avons jugé utile de mener cette étude sous l'angle de la communication participative pour dégager la contribution de la communication participative dans la vulgarisation agricole à travers le champ école paysan.

Le travail est subdivisé en trois parties :

La première partie comporte deux chapitres à savoir (i) l'approche théorique qui traite les points tels que la définition du sujet, les raisons du choix du sujet, la définition des mots clés, la construction de la problématique et le positionnement théorique de l'étude ; (ii) la méthodologie de l'étude et le champ d'étude qui comprend des points tels que la recherche documentaire, l'observation, enquête par entretien, focus groupe, enquête par questionnaire, l'échantillonnage et le champ d'étude.

La deuxième partie de notre étude comporte aussi deux chapitres également (i) la communication participative et vulgarisation agricole qui est composé des points tels que la communication participative, la communication participative au service de la vulgarisation agricole, champ-école paysan une approche renouvelée de la vulgarisation agricole ; (ii) vulgarisation agricole et amélioration de la production agricole au Niger et qui comporte des points tels que la genèse des outils et approches de la vulgarisation agricole au Niger, présentation de la structure d'accueil et du programme champ école paysan de la Chambre Régionale d'Agriculture de Diffa. Enfin, la troisième et dernière partie de notre étude comprend également deux chapitres (i) le premier chapitre interprète et discute les résultats auxquels nous avons abouti ; (ii) et le deuxième chapitre vérifie les hypothèses.

5 Ministère de l'agriculture et de l'élevage. (2014). Guide pratique du facilitateur Champs Ecoles Paysans.

PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES ET

4

METHODOLOGIQUES

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Cette partie est consacrée au cadre théorique et méthodologique. Le premier chapitre porte sur l'approche théorique de l'étude. Dans ce chapitre, le choix du sujet sera justifié. Ensuite, les différents concepts liés à notre sujet seront définis. La revue de littérature et le cadre de référence sont aussi la composante de cette première partie. Nous y évoquerons la problématique de notre thème. Les questions de recherche, les objectifs et les hypothèses seront posés. Enfin, nous allons évoquer le positionnement théorique de cette étude. Le deuxième chapitre de ce travail traite de la méthodologie utilisée. Il sera composé, entre autres, de la recherche documentaire, observation directe, enquête par guide d'entretien, focus groupe, et enquête par questionnaire.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote