III.3. Selon l'approche des besoins de base
En 2005, baba NDIAYE a étudié la pauvreté
en milieu rural du Sénégal par l'approche classique des besoins
de base en utilisant le maximum de vraisemblance. Les variables qui ont
été retenues dans cette étude comme déterminants de
la pauvreté sont : la taille du ménage, la localité, le
sexe du chef de ménage, le bétail possédé, la terre
possédée, situation matrimoniale, niveau d'instruction, la
catégorie socioprofessionnelle et l'âge du chef du ménage.
En utilisant les données issues de la
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deuxième enquête au prêt des ménages
(ESAM II), les résultats obtenus montrent que la pauvreté rurale
résulte de plusieurs facteurs tels que : une taille du ménage
très élevée, un faible niveau d'instruction, la polygamie,
le nombre de pièces du logement et la distance par rapport aux
infrastructures sociales de base. Cette étude a montré que la
pauvreté est plus élevée dans les régions de
Kaolack, Ziguinchor et Kolda avec une sévérité de
pauvreté qui frappe respectivement 19% des ménages ruraux de
Kolda et 18% de ceux de Kaolack et de Ziguinchor. Il révèle
également que les femmes sont plus touchées par la
pauvreté que les hommes dans ces zones et que la pauvreté est une
fonction décroissante du niveau d'instruction.
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