Université de Kinshasa
Faculté de Droit
Département de Droit Économique et Social
La régulation des marchés financiers face
à la cryptomonnaie en Droit Congolais avec un regard au droit
français
Par :
NGONGA KOMBE Aristide
Gradué en Droit
Mémoire présenté et défendu
pour l'obtention du grade de licencié en droit
Directeur : JEAN PAUL NYEMBO TAMPAKANYA
Professeur
Encadreur : Emmanuel MBAFUMOYA
Assistant
Année Universitaire 2020-2021
EPIGRAPHE
« Il s'agit alors de comprendre comment le droit
peut s'emparer de la régulation technique, comment il peut influencer le
design ou la conception des algorithmes et l'usage des outils informatiques
alors même qu'ils opèrent à l'intérieur de leur
propre système normatif. »
Philippe AMBLARD, professeur, Régulation de
l'internet : l'élaboration des règles de conduite par le dialogue
internormatif, Bruxelles, Bruylant, 2004.
DEDICACE
Un conseil sans amour est une incitation à la
colère et à la dérive; l'énergie positive
consacrée à cette rédaction ne m'appartient pas c'est le
fruit de la douceur et de l'intercession d'une mère, BRIGITTE N'CIAMA
dont la combativité ne fait l'objet d'ombre. L'attention d'un pere,
YANCINTHE NGONGA dont le leadership est inée. La sensibilité
protectrice de ma mere et la sensibilité correctionnelle de mon pere
leurs donne une place de choix dans ce travail.
REMERCIEMENT
Si ce cursus a été une double formation pour
moi, en ce sens que durant cette periode avec une legion des geants professeurs
j'ai affronté le cosmos juridique dont l'accès est reserve
à une gens des appelés; autant dire de ce travail sanctionnant la
fin de la course, qui, de l'intutilé «regulation des marchés
financiers face a la cryptomonnaie» jusqu'a sa conclusion fut une periode
pleine de decourverte. J'ai appris le sens de la discipline, approfondi
l'ouverture d'esprit et j'ai consolidé le leadership. J'en suis fier.
Ce front en solo serait suicidaire, une cargaison pleine des
gens bien m'ont tenu compagnie et main forte il merite mes sinceres
remerciement.
A l'image du Professeur Jean-paul NYEMBO TAMPAKANYA, mon
directeur pose et tres assidu, sa rigueur constitue le critere disctinctif et a
même motivé notre choix.
Monsieur l'assistant Emmanuel MBAFUMOYA, la sensation que
ressentirait le lecteur d'une ou plusieurs page de cette etude, l'admiration
qui l'aura pour son auteur ont les mêmes pour son encadreur.
Si les mots sont precieux et qu'ils sont l'expression
écrite d'une idée conçue alors je les utilises pour
exprimer ici mon sentiment affectif envers ma famille avec laquelle nous avons
toujours formé une equipe, blaise Bope, Emilie maboshi, leon mingidima,
francis ngolo, marie, serge mikobi, ariel ngonga, aristote ngonga, ariane
ngonga, Arima kipulu, esther ngwamashi, Patrick ngwamashi, kennedy, sylvain
kalonji, timothee mutamba, prosper ntambwe, colin vonga, jean bedel muzingu
Une autre famille speciale de DES LIBOTA que j'ai eu, avec un
grand souffle je vous dit merci, notre famille partie des nos haines, nos
amours, nos amitiés, nos contradictions, nos taquineries, et nos
blagues, cinq ans pendant lesquelles nous nous sommes supporté: meme
pour m'avoir laissé vous conduire parfois de gré ou de force,
avec ou sans douceur.
A celle dont les mots ne suffirons guere pour dire ce qu'il
faut, merci d'etre si utile et douce envers moi.
NGONGA Aristide
INTRODUCTION
1. Problématique
Le marché financier est defini comme un lieu virtuel ou
physique sur lequel les acteurs économiques échangent des
produits financiers. D'un côté, ces transactions permettent de
financer les entreprises, de l'autre, les investisseurs peuvent placer leur
épargne et espérer des gains financiers ou patrimoniaux. Il
demeure par la suite que ces types des milieux que les rapports de force des
humains se démarquent et plus souvent prennent des tendances
surprenantes1(*). C'est
ainsi que l'intervention de la puissance publique dans ce secteur est de mise.
Les produits financiers sont en soi des biens enviables par le plus grand
nombre des actions, obligations et autres titres de créances sont
émis par les Etats, les entités publiques et les entreprises
avant d'être acquis par des acheteurs sur ce qu'on appelle le
marché primaire. La revente des titres en contrepartie des
liquidités se fait ensuite sur un autre marché
secondaire.2(*)
Un marché financier a pour rôle de permettre de
concrétiser des transactions en quelques millièmes de seconde, ce
qui donne la possibilité de concilier les besoins de financement et les
besoins de placement des différents acteurs. Un lieu de rencontre entre
entreprises, Etats, entités, organismes institutionnels et
investisseurs ; les marchés financiers sont devenus indispensables
au bon fonctionnement de l'économie et ont facilité le
développement de l'internationalisation des échanges.4(*)
De ces illustrations, il revient à dire que le
marché financier est un lieu qui présente des risques importants
à cause de la sensibilité des produits à l'origine des
échanges et objets de retrouvaille mais aussi pour le simple fait que le
marché financier demeure le thermomètre pour évaluer
l'économie et le développement d'un Etat. Pour ce faire
l'interventionnisme étatique est le moyen sûr de limiter les
bavures, car les rapports humains sont teintés de force.
Depuis la nuit des temps, les Etats à travers le monde
ont toujours su assurer l'ordre et prévenir la paix dans le secteur
financier jusqu'à l'ère de la révolution de l'internet. Le
nouveau monde a apporté ces roses et ses épines. En nous
simplifiant la vie, l'internet apporte des solutions à plusieurs de nos
difficultés, celles liées à la communication et à
l'effectivité des transactions. Mais dans ce nouveau monde la
liberté est passée au libertinage laissant le champ libre
à toute personne de démontrer son niveau de réalisation.
L'invention des crypromonnaies est une surprise pour le monde et une meilleure
opportunité pour les investisseurs mais la grande question demeure la
sécurité des personnes et la sécurisation des
transactions.
Face à cette réalité des Etats et
même la toile s'interroge à ce sujet, des questions abondantes et
nécessaires. la nature juridique de la cryptomonnaie, alors que la
spéculation sur cette « chose » bat son plein5(*). Le plus étrange dans ce
phénomène de spéculation, c'est que les acteurs ne savent
même pas ce qu'ils achètent. L'une d'elles dont nous feront plus
souvent mention en raison de sa base des données pleine et de sa licence
open. Le bitcoin, continue d'inquiéter plus d'un :
« Qu'est-ce que le bitcoin ? Quel est son régime juridique ?
Qui en est l'émetteur ? Alors que les explications sur son
fonctionnement ou sur ses vertus ou faiblesses sont de plus en plus nombreuses,
rares sont les articles qui se penchent sur sa nature juridique. A la fin, si
la cryptomonnaie n'est rien d'autre qu'un bien ordinaire et non une monnaie, il
serait temps pour les spéculateurs de s'interroger sur ce qu'ils
achètent ! Les positions des uns et des autres sur la cryptomonnaie sont
souvent assez tranchées. Y compris au sein des banques centrales (cas de
la France6(*)) ou des
instances politiques. Certains en interdisent l'utilisation sur leur territoire
(cas de Taïwan, Russie7(*)), l'on s'interroge sur les risques liés
à son utilisation8(*), et sur son avenir dans un écosystème
régulé.
Les régulateurs publient de plus en plus des documents
d'études sur les « monnaies virtuelles », soulignant, le plus
souvent, les dangers de leur utilisation. Ainsi, en 2014, en France, la Banque
de France (2013), puis l'Autorité de contrôle prudentiel et de
résolution (ACPR, 2014) et l'Autorité des marchés
financiers (AMF, 2014) ont chacune de leur côté mis en garde sur
leur utilisation. En Europe, le régulateur bancaire européen,
l'Autorité bancaire européenne (ABE, 2014), mais aussi la Banque
centrale européenne (BCE, 2012) se sont penchés sur les risques
associés aux cryptomonnaies (70 risques ont ainsi été
identifiés !).L'ABE conseille d'ailleurs vivement aux autorités
nationales de « décourager les institutions financières
d'acheter, de détenir ou de vendre des monnaies virtuelles tant qu'aucun
régime réglementaire n'est en place ».9(*)
2. Hypothèse
Dans notre fouille, la cryptomonnaie serait un programme
informatique concu comme une monnaie d'echange de pair a pair sans passer par
un tiers comme le voudrait le système traditionnel. Ce système
reposerait sur une formule mathématique tres complexe, tout -depuis la
création de la monnaie jusqu'à la réalisation des
transactions- fonctionnerait grâce aux algorithmes
générés par les ordinateurs des utilisateurs. Plusieurs
cryptomonnaies seraient concues pour être en elle-même une monnaie
et un système de paiement10(*) la difficulté de sa qualification.pour
comprehendre cette invention aux fins d'un contour juridique stable; il
faudrait une étude de ces trois concepts, savoir : cryptographie(
auxiliaire de la cryptologie, la cryptographie permetrait d'envoyer des
messages en les protégeant par des clés,
générées à l'aide d'algorithmes
mathématiques. Seules les personnes détenant les clés
spécifiques au message envoyé peuvent le décoder et y
avoir accès.), support électronique comme block chain pour le
bitcoin (Ce système de chaîne de bloc permetrait donc une
traçabilité complète des transactions et des bitcoins, et
empêcherait toute possibilité de contrefaçons.
A l'inverse du système bancaire actuel, le
système des cryptomonnaies, bitcoin en particulier, serait pensé
et développé pour être un système de
pair-à-pair, décentralisé, dans lequel chaque participant
serait garant de la sécurité et du bon fonctionnement de
l'ensemble du réseau grâce à une responsabilité
partagée. D'où la question de son emeteur serait d'importance
moindre.
C'est pourquoi le système du Bitcoin pourait
entièrement se passer d'une entité qui jouerait le rôle
d'une banque centrale. Le minage (est une activité qui
nécessiterait une forte utilisation du matériel informatique pour
exécuter un algorithme issu de la cryptographie, afin de confirmer les
blocs de transactions et d'assurer la sécurité du réseau).
En effet un tel système pourait difficilement être
régulé car il résulte de l'accord des utilisateurs entre
eux, et ne nécessiterait aucune entité centrale pour fonctionner.
Il apparaitrait donc que seule une action sur les acteurs tiers du
système, comme les plates-formes d'échange de monnaie par
exemple, pourait être envisagée.
3. Interet du sujet
Aujourd'hui l'Etat fait face à des polycentres11(*) du pouvoir reglementaire et
aux géants planétaires du net. Face à l'économie du
numérique, le contrôle du droit s'impose afin d'assurer la
garantie des règles étatiques, d'encadrer les activités en
ligne, de protéger les individus et usagers contre les
désagréments, risques et danger de type normatif et
régulateur, tout en considérant des progrès technologiques
et de nouvelles tendances de l'économie 3.0 c.à. d une
économie où le client, grâce au numérique, a pris le
pouvoir et l'ascendant sur les marques. Ce concept est une technique de
marketing consistant à exploiter un certain nombre des données
clients, pour leur proposer des produits adaptés qui sont portées
par les télécoms et particulièrement les
fonctionnalités du web 2.0.( appelé web participatif,
désigne l'ensemble des techniques, des fonctionnalités et des
usages qui ont suivi la forme originelle du web, www ou world wide web
caractérisé par plus de simplicité et
d'interactivité)12(*) l'une de ces inventions qui fait couler d'encre est
la cryptomonnaie.
Le fonctionnement des cryptomonnaies est souvent
considéré comme hors de la portée des
réglementations nationales. En réalité, les valorisations,
volumes de transactions et bases d'utilisateurs des cryptomonnaies montrent une
grande sensibilité à l'annonce de mesures réglementaires.
L'impact varie selon le type de mesure annoncée : les actualités
liées aux mesures d'interdiction générale frappant les
cryptomonnaies, ou au traitement de celles-ci aux termes des
législations sur les valeurs mobilières, produisent les effets
les plus défavorables, suivies des nouvelles relatives à la lutte
contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et de
celles concernant la limitation de l'interopérabilité des
cryptomonnaies avec les marchés réglementés.13(*)
Cette étude se veut un intérêt d'aider les
politiques publiques à demeurer efficace, notamment dans le cas
où le marché devrait encore se développer et l'arbitrage
international s'accroître, les règles et leur application devront
être coordonnées à l'échelle
planétaire14(*) car
pour répondre au besoin de la sécurité des consommateurs,
operateurs et leurs biens(produits financiers), les autorités devront
d'abord établir un classement clair des activités liées
aux cryptomonnaies, au moyen de critères fondés sur la fonction
économique plutôt que sur la technologie utilisée. À
Ce propos, les périmètres des autorités
réglementaires nationales devront peut-être être
redéfinis afin de préciser les responsabilités des unes et
des autres. Ces autorités devront suivre de près les
évolutions en cours et traiter les questions réglementaires que
soulève la dimension mondiale des cryptomonnaies.15(*)
Dans un travail de bachelor, un respiendaire parlait d'une
cryptomonnaie en ces termes «ces dernières années une
nouvelle monnaie a fait son apparition sur internet. Une monnaie étrange
qui n'est gouvernée par personne, une monnaie qui est
autoréguléE par un algorithme et qui de plus est
anonyme»16(*).
Si on se maintient à cette déclaration il s'agit là
d'une monnaie inventée et mise en circulation par des privées et
qui échappent totalement au contrôle de l'État, pourtant
cette invention ne s'est pas limitée à éblouir le public,
il s'ensuit que le grand engouement médiatique qui a suivi à
oblige plusieurs grandes entreprises à s'y mêler; cette invention
fait des milliers des investisseurs dans des machines pour miner la monnaie
virtuelle Sans garantie de l'Etat avec la seule loi du plus fort. Cette absence
de la règle du droit, l'absence du contrôle de la puissance
publique nous oblige d'étudier ce phénomène afin de
proposer au mieux une solution palliative à cette
insécurité que la cryptomonnaie installe depuis quelques
années.
4. Méthode
Pour une étude pratique et d'actualité
quotidienne comme celle-ci, nous allons nous concentrer essentiellement sur les
procédés pragmatiques car nous admettons que la méthode
est l'ensemble des démarches raisonnées, suivies pour parvenir
à un but. Ainsi nous userons des méthodes
exégétique, sociologique et comparative.
La methode exégétique
Cette méthode est fondée sur
l'exégèse du texte de loi. Ce n'est pas une interpretation
littérale, celle-ci a pour objet de donner à un texte tous les
sens grammaticalemment correct que le texte peut revetir. Il s'agit par contre
d'interpreter des textes des lois auxquelles nous ferons recours pour mieux
proceder dans le travail.
La Méthode sociologique
C'est une étude des faits sociaux et la
conséquence des certains mouvements ou actions sur la
société à l'image de E. Durkheim « c'est dans
les entrailles même de la société que le droit
s'élabore, et le législateur ne fait que consacrer ce qui se fait
sans lui. »17(*)
cette méthode comme une science sociale facilite dans le cadre de ce
travail de par l'analyse des cryptomonnaies comme faits sociaux, et leurs
évolutions afin de permettre au législateur de prendre des
mesures face à l'évolution de cette situation.
La Méthode comparative
Science de la comparaison appliquée aux systèmes
juridiques, est avant tout un instrument de réforme
législative.18(*)
Cette méthode est celle qui met en face du lecteur et chercheur une
étude complémentaire c'est-à-dire une étude
centrée sur deux phénomènes plus souvent
intégrés dans des sociétés
différentes19(*).
Alors il faudrait à travers cette méthode ressortir leurs
éléments capitaux et leur complémentaire. Cette
méthode nous aide dans cette étude à faire une approche
synchronique de la situation de la cryptomonnaie vécue sous d'autres
cieux afin de donner plus d'image aux lecteurs de comprendre le chemin et la
porte par laquelle la cryptomonnaie devrait être intégrée
en RDC.
Un travail digne prend hauteur sur les phases de sa
rédaction et les techniques de recherches scientifiques
utilisées ; ici nous avons utilisé :
- La technique d'interview : pour comprendre les enjeux
qu'offrent les cryptomonnaies dans la vie active.
5. Delimitation du sujet
Au départ le marché financier était
gouverné par les offreurs et parfois les demandeurs. Cette situation a
plusieurs fois causé des crises qui ont obligé les Etats à
s'approprier la sécurité des personnes et la sécurisation
des transactions par des moyens de droit. L'essor de l'internet apporte avec
lui des menaces de tout genre, le secteur financier s'est un peu vu
épargné jusqu'à cette invention de la cryptomonnaie. Notre
étude de par son articulation est limitée dans le temps car il
s'agit de prendre en considération la période allant de
l'ère de la lex et machina20(*) -lors de l'invention de la cryptomonnaie
(200921(*))-jusqu'à
nos jours. Le phénomène est universel ; avec l'internet le monde
est un village planetaire c'est ainsi que notre étude va de
l'expérience européenne tout en se situant dans le cas de
république démocratique du Congo.
6. Subdivision du travail
Le précèdent d'une introduction, pour enfin le
terminer par une conclusion base sur les avis des experts en économie et
droit qui voient cette invention pour une opportunité a deux
tranchant.
Nous articulons ce travail sur deux chapitres ; le premier est
centré sur les notions de base des marchés financiers passant par
son encadrement juridique, ensuite un deuxième va s'étendre sur
les questions juridiques de la cryptomonnaies, sa nature juridique, son
émission ; nous allons démontrer par ici que ce
phénomène va de la cryptographie a l'économie, en passant
par le logiciel. Ici nous allons aborder essentiellement la question de la
règlementation de la cryptomonnaie parce que son admission comme une
monnaie lui offre la possibilité d'entrer dans le marché
financier déjà règlementé. Etant donné que
son intruison est un choc pour tout le monde(Etat, opérateurs
économiques...) il y a nécessité qu'une
réglementation adaptée soit mise en marche, comme disait Philippe
Il s'agit alors de comprendre comment le droit peut s'emparer de la
régulation technique, comment il peut influencer le design ou la
conception des algorithmes et l'usage des outils informatiques alors
même qu'ils opèrent à l'intérieur de leur propre
système normatif.22(*)
CHAPITRE 1 LE MARCHE
FINANCIER ET FOCUS SUR SA REGULATION
Le marché financier ne peut pas survivre au gré
des acteurs économiques au risque de plonger dans une crise comme connue
les precedentes années ; cependant le marché financier est
un ensemble des plusieurs éléments ce qui oblige que sa
comprehension passe necessairement par l'etalage des notions
préliminaires (section 1) puis vient l'aspect relatif a son encadrement
juridique et son contrôle (section 2).
SECTION 1 L'ESSENTIEL SUR
LES MARCHES FINANCIERS
Pour comprendre les marchés financiers il faut le
definir (§1), ensuite le situer dans l'epanouissement de l'Etat (§2)
pour enfin deceler les objets de vente qui sont en realité des
instruments financiers (§3).
§1. NOTIONS
A. Définition et historique
L'ambiguïté de l'expression «marchés
financiers» tient largement à la distance entre le concept, la
réalité historique et le vécue. En théorie, les
marchés financiers incluent l'ensemble des moyens par lesquels des
instruments financiers -des créances en première approximation-
sont échangés librement, que ce soit entre un préteur et
un emprunteur (le marché primaire) ou entre détenteur de ces
créances (le marché secondaire). Ces échanges peuvent
prendre des formes concrètes très variées, dans lesquelles
le rôle central peut être joué par des banques, d'autres
institutions financières publiques ou privées, voire des
institutions non financières. Pourtant, lorsqu'on parle de
marchés financiers, on pense en premier lieu à des organisations
spécifiques, les «bourses de valeur»23(*), dédiées
à l'échange de titres (actions et obligations).
Admettons qu'en droit financier la terminologie
utilisée apporte des difficultés et divise parfois les auteurs,
tel est le cas du concept de marché financier24(*); cette difficulté
conceptuelle se fait marquer à la question de la définition de
marché financier plusieurs auteurs financier s'arrangent dans les
écrits soit à survoler la question soit à comparer la
notion des autres pour y ressortir une compréhension conceptuelle: le
professeur Nyembo dans la foulée, va de l'aspect comparatif25(*) entre marché
monétaire, marché de crédit, marché financier .
B. Types des marchés financiers
Nous découvrons dans la pratique plusieurs types des
marchés, cependant la doctrine apporte un éclairage maximal en
fondant la répartition des marchés selon les instruments, les
types d'actifs, les opérations effectuées.
Selon les instruments26(*)
- Le Marché à terme c'est lorsque
l'exécution des obligations ou mieux le reglement et la livraison sont
reportés à une date ultérieure.27(*) « on achete la
promesse qu'un montant donné d'une monnaie sera livré à
une date donnée dans le futur »28(*)
- Le Marché au comptant: Sur ce marché, le
vendeur a donc l'obligation de posséder au jour fixé pour le
règlement, les actifs nécessaires au règlement des ordres
passés pour que la transaction s'effectue.29(*)
- Le marché des dérivés: d'abord
destinés à couvrir des positions boursieres, mais aussi
utilisés à des fins spéculatives pour couvrir les risques
de variations futures des prix des actifs, de taux ou de change.
Selon les types d'actifs30(*)
- Le marché des actions : c'est celui des titres
de proprieté des entreprises qui y sont cotées. Ce marché
permet à ces entreprises de financer leur developpement par augmentation
de capital via un appel public à l'epargne.31(*)
- Le marché des taux d'intérêt : ici
on retrouve deux sortes de marchés, obligataire pour les dettes
originellement à moyen ou long terme ; le marché
monétaire sur lequel seuls les instruments à court terme
(échéance variant à -1 ans) sont
échangés.32(*)
- Le marché des changes (forex) où
s'échange des devises les unes contre les autres ; le forex est
plus interbancaire des autres marchés et l'on peut dire que l'eesentiel
des transactions a y lieu de gré à gré. 33(*)C'est le premier marché
à avoir developpé le trading électronique.
- Même la bourse de commerce où
s'échangent des produits de base et matières premières.
Selon les opérations
effectuées, on distingue alors
- le marché primaire qui met en vente de nouveaux
actifs « du neuf » par une entreprise qui s'introduit en
bourse ou par une entreprise déjà cotée procédant
à une augmentation de son capital.meme les obligations d'Etat
nouvellement émises( reservées exclusivement à des
investisseurs institutionels. 34(*)
- Marché secondaire qui est celui de l'occasion. Parce
qu'il s'agit de negocier des émissions faites au premier marché
celui-ci est ouvert aux particuliers.
C. Rôle des acteurs et du marché
La finance est au Coeur de notre économie de
marché. Les acteurs et opérateurs financiers jouent en effet, un
rôle crucial dans le financement de l'économie : ils permettent,
d'une part aux agents économiques (ménages, entreprises, Etat
et/ou collectivités territoriales) disposant d'une épargne
positive de placer ces fonds en contrepartie d'une rémunération,
et d'autre part, de fournir des disponibilités immédiates
à ceux qui empruntent en vue de la réalisation d'un projet ou
d'un investissement par exemple.
Dans un contexte d'une économie mondialisée, la
rencontre entre l'offre et la demande de capitaux s'organise à travers
des marchés financiers reliés entre eux par des réseaux
informatiques permettant de finaliser des ordres d'achat ou de vente en
quelques mille secondes.35(*)
A cette aune, le marché primaire remplit une fonction
de financement de l'économie en conciliant les besoins des
préteurs et des emprunteurs (entreprises, Etat, collectivités
locales et institutions financières)36(*), alors que le marché secondaire permet la
revente des titres cotés à travers les bourses de valeurs. Nous
pouvons résumer en quelques phrases le rôle des marchés
financiers pour en assurer la lecture, car d'un bout à l'autre le
rôle du marché n'est pas à démontrer ou à
rechercher avec des lunettes juridiques :
· Le marché financier améliore et stimule
l'efficacité de l'utilisation financière ;
· Les marchés financiers attirent, mobilisent des
ressources financières nationales et étrangères ;
encouragent l'épargne et l'investissement ;
· Les marchés financiers mettent en oeuvre la
politique financière et la politique monétaire de l'Etat.
§2. LA PLACE DU MARCHE
FINANCIER DANS LE DEVELOPPEMENT D'UN ETAT
La finance peut promouvoir le développement
économique ainsi que d'autres secteurs de la vie. Cette promotion se
materialise de diverses manières dont nous nous penchons sur
quatre :
v En mettant en commun l'épargne par le biais de la
diversification et de la gestion des risques ;
v En facilitant l'échange de biens et de services
grâce à la réduction des coûts de transactions
v En améliorant la répartition du capital
grâce à la production d'informations ex ante sur les
opportunités d'investissement ;
v En augmentant la propension des investisseurs à
financer de nouveaux projets par le biais de contrôles ex post et d'une
gouvernance d'entreprise. 37(*)
A. Mise en commun de l'epargne par le biais de la
diversification et la gestion des risques
Il s'agit, de se concentrer sur la «mobilisation «
plutôt que sur la «création» de l'épargne. Bien
que la littérature néoclassique sur la croissance
économique se focalise sur la primauté de
l'épargne,38(*) ,
Bagehot a souligné que la principale contrainte liée à la
capacité d'un pays à financer des projets importants
n'était pas le taux d'épargne en lui-même, mais la
capacité du système financier à mettre en commun et
à attribuer les ressources. Les projets d'investissement rentables
présentent souvent deux caractéristiques : ils requièrent
une grande quantité de capital et ils tendent à être
risqués. Peu d'investisseurs isolés possèdent le capital
nécessaire pour financer ces projets. En outre, même ceux qui
possèdent ce capital peuvent être réticents à
l'idée d'investir une part considérable de leur richesse dans un
unique projet risqué. En l'absence d'un mécanisme permettant de
diversifier les risques dans différents projets, les investisseurs
individuels préfèrent ainsi consacrer leur argent à des
projets à faible risque et à faible rendement. Une telle
stratégie d'investissement a un effet négatif sur la croissance
et l'innovation39(*). Pour
être efficace, un système financier doit offrir un
mécanisme permettant aux gros et aux petits investisseurs de
répartir les risques (sous la forme d'emprunts ou de capitaux propres)
sur plusieurs projets. L'échec d'un projet ne pouvant entraîner
l'échec des autres, la diversification permet de réduire le
risque total supporté par chaque investisseur et incite à
investir dans des projets à rendement élevé.
Par ailleurs, une mobilisation de l'epargne tenant compte des
ratios prudentielles -solvabilité et liquidité- permettra
d'accroitre les investissements à l'echelle nationale et mieux gerer les
risques inherants à la profession bancaire suivant les 29 principes de
Bâle III.40(*)
B. Facilitation de l'échange des biens et
services
Elle se rapporte au fait que la spécialisation et la
division du travail, qui sont au coeur des économies de marché
modernes, seraient impossibles sans un système de paiement efficace.
C. Amélioration de la repartition du
capital
Elle fait référence au fait que le crédit
est une activité nécessitant beaucoup d'informations. La collecte
d'informations sur la viabilité d'un projet donné ou la
solvabilité d'un emprunteur donné implique des coûts fixes
importants, et les intermédiaires financiers qui regroupent de nombreux
petits investisseurs se répartissent autour de ces coûts fixes. Ce
mécanisme, associé à la diversification des risques, a
fait dire à Joseph Schumpeter41(*) :Il [le banquier] a pour ainsi dire
remplacé et interdit le capitaliste privé, il est devenu
lui-même le capitaliste. Il a une position intermédiaire entre
ceux qui veulent exécuter de nouvelles combinaisons et les possesseurs
de moyens de production. Il est dans sa substance même un
phénomène de l'évolution [...] Il est l'éphore de
l'économie d'échange.41(*)
S'il est coûteux de rassembler des informations, il est
par contre facile de les reproduire. C'est pourquoi même les grands
agents économiques ne seront guère incités à
recueillir des informations s'ils estiment que leur action est susceptible de
révéler ces informations et ce faisant de produire des
externalités positives. Les marchés boursiers liquides peuvent
fournir l'incitation adéquate à rassembler des informations, car
les participants aux marchés seront capables de mener des transactions
sans entraîner des mouvements de prix importants et ainsi sans
révéler leurs informations.
D. Augmentation de la propension des investisseurs
à financer de nouveaux projets
Elle concerne la capacité et les motivations des
individus qui fournissent le capital à surveiller les chefs
d'entreprise. Un système fournissant aux chefs d'entreprise les
motivations adéquates est plus susceptible d'optimiser la valeur
à long terme de l'entreprise et, par conséquent, de mobiliser le
capital en vue d'un investissement productif générateur de
croissance. Cependant, les asymétries en termes d'information et le
manque d'expertise limitent la capacité des actionnaires à
contrôler les chefs d'entreprise. De plus, comme les actionnaires
n'intègrent pas tous les avantages liés au contrôle des
chefs d'entreprise, la surveillance se révèle parfois
lacunaire.
Ces points n'ont pas tous la même pertinence pour tous
les types de pays. Les deux premiers points sont ainsi relativement plus
importants pour les pays en développement dont les systèmes
financiers fondés sur les banques n'en sont qu'à leurs
débuts. Dans ces pays, les sociétés sont en
général des entreprises familiales et les projets
d'investissement peuvent bénéficier d'un financement direct de la
part du secteur public. A vrai dire, dans les pays très pauvres, l'un
des rôles principaux du système financier consiste à
fournir aux pauvres un endroit sûr où déposer leurs
économies. Pour ce qui est des troisièmes et quatrièmes
points, ils tendent à être plus importants dans les
économies avancées disposant de systèmes financiers
fondés sur le marché et dans lesquelles les
sociétés appartiennent à des groupes importants de petits
actionnaires.
§3. LES INSTRUMENTS
FINANCIERS
Pour être bien appréhendé, le rôle
des infrastructures de marchés financièrs nécessitent
d'être abordés dans la perspective plus large de
l'écosystème financier. Ainsi nous nous proposons dans les lignes
qui suivent de lister les principaux instruments financiers (B) en
commençant par établir une ligne de démarcation qui
existerait entre les instruments et les titres financiers (A).
A. La différence entre les instruments et titres
financiers
Le professeur Dieudonné Luaba admet qu'une confusion
serait aussi d'actualité en République Démocratique du
Congo entre les titres financiers et les instruments financiers car dit-il
« l'expression, titres financiers, n'a toujours
pas été cisaillée du vocabulaire juridique national des
marchés financiers. »42(*)Les titres financiers comprennent les titres de
capital émis par les sociétés par actions, les titres de
créance et les parts ou actions d'organismes de placement collectif. Ils
sont soumis à un régime juridique unitaire. Les titres financiers
constituent, à côté des contrats financiers, les
instruments financiers. La notion d'instrument financier est centrale en droit
financier, puisque c'est elle qui permet de définir les marchés
d'instruments financiers, les services d'investissement, les prestataires de
services d'investissement et l'offre au public de titres financiers. La loi ne
procède pas à une définition générale des
titres financiers, mais, comme elle le fait souvent, tout en procèdant
son énumération. Par ailleurs, les titres financiers sont
caractérisés par leur diversités, leurs soumissions
à un régime juridique unitaire.43(*)
B. Types d'instruments
Un marché financier permet de mettre en relation les
agents économiques qui ont un besoin de financement avec les agents
économiques qui disposent d'une capacité de financement.il a
également vocation à permettre de gérer les risques
financiers en les redistribuant entre les acteurs. Le système financier
permet ainsi d'allouer ses ressources en tenant compte en particulier de la
rentabilité et des risques. Sur ces marchés se créent et
s'échangent des instruments financiers44(*)
En droit français, le code monétaire et
financier a son article L.211-1 catégorise les instruments financiers en
deux; les instruments financiers au comptant, appelés aussi des titres
financiers et les instruments financiers à terme45(*)parmi lesquels on trouve
notamment les instruments financiers dérivés
1. Les instruments au comptant
Sur un marché au comptant, le vendeur a donc
l'obligation de posséder au jour fixé pour le règlement,
les actifs nécessaires au règlement des ordres passés pour
que la transaction s'effectue. Il a également la possibilité
d'emprunter ces actifs, par exemple par le biais d'un emprunt de titres ou
d'une pension livrée dans l'hypothèse où il ne
détiendrait pas les actifs en portefeuille (on parlera alors d'une vente
à découvert46(*) pour désigner la transaction initiale).
La pension livrée permet en effet également,
dans ce cas de figure, de recevoir des titres contre une remise
d'espèces, lesdits titres devant faire l'objet d'une restitution
à l'échéance.
Deux types de titres financiers fondamentaux permettent aux
entreprises ou aux États de lever des fonds sur les marchés
financiers : les actions (titres de capital) et les obligations (titres de
créance).
Une action47(*) est un titre de propriété
représentant une fraction des capitaux propres d'une
société. La détention d'une action peut ouvrir divers
droits tels que :
· Dividendes annuels selon la politique de distribution
de l'entreprise ;
· Droit de vote éventuel ;
· Droit préférentiel de souscription en cas
d'augmentation de capital pour éviter la dilution des droits de votes de
l'actionnaire.
Cette valeur mobilière peut être :
· · non cotée, dans l'hypothèse
où l'entreprise place ses actions directement auprès
d'investisseurs qui ont apporté les fonds en contrepartie ;
· Cotée en Bourse dès lors qu'il y a un
appel public à l'épargne.
Une obligation représente un titre de
créance sur l'émetteur (entreprise, État), dont le montant
nominal (valeur faciale) est remboursé par celui-ci à
l'échéance. Elle est assortie d'un taux de
rémunération et d'une durée déterminée
à l'émission48(*). Les obligations se distinguent en fonction
de leur taux, des modalités d'émission et d'amortissement, du
mode de paiement du coupon (intérêts) et de la signature de
l'émetteur. On peut noter quelques variantes:
· Obligations convertibles : celles-ci
peuvent être converties en actions à tout moment ou à des
périodes prédéterminées (selon les termes
prévus au contrat d'émission) ;
· Obligations remboursables en titres :
le remboursement de ces obligations ne se fait pas en numéraire mais en
actions ou autres titres financiers.
Outre ce distinguo d'obligations, d'autres titres financiers
plus spécifiques sont également échangés sur les
marchés, à savoir :
Les titres de créances
négociables sont des instruments financiers à court ou
moyen terme négociés sur le marché monétaire. Les
titres de créances négociables sont des valeurs
mobilières, dont la forme juridique est appliquée à une
catégorie de moyens de paiement, les billets à ordre
49(*). Faisant suite
à un avis de la Banque centrale européenne en date du 30 mars
201650(*), la
réforme du marché des titres de créances
négociables a été effective en droit français par
un arrêté du 30 mai 201651(*).
Parmi les titres de créances négociables, on
distingue :
ü Les bons du Trésor52(*) ;
ü Les titres négociables à court terme,
fusion des billets de trésorerie, émis par les entreprises, et
des certificats de dépôt, qui sont les titres de créances
négociables émis par les établissements de crédit.
La nouvelle appellation commerciale retenue par la Place de Paris est la
suivante : «Negotiable European Commercial Paper53(*) »;
ü Les titres négociables à moyen terme,
anciennement bons à moyen terme négociables.
Les actions et parts d'organismes de placement
collectif (OPC) et de fonds communs de créances (FCC) sont
également des titres financiers.
Les OPC54(*) sont des véhicules financiers qui permettent
la collecte et le placement de l'épargne. Ils donnent à leurs
souscripteurs la possibilité d'investir sur des marchés
financiers auxquels ces investisseurs n'auraient que difficilement accès
autrement (marchés financiers et monétaires étrangers,
actions non cotées, etc.). L'activité principale des OPC consiste
à collecter des fonds en émettant des titres financiers
auprès de divers agents (particuliers, entreprises, etc.) en vue
d'acquérir des actifs financiers55(*). Prenant en considération le nécessaire
arbitrage entre le profil de risque recherché et l'espérance de
rendement, les OPC émettent des parts qui peuvent soit être
dédiées à une classe d'instruments, soit au contraire
assembler des classes d'actions et des obligations, ainsi que des obligations
convertibles ou encore des fonds56(*).
2. Les instruments dérivés57(*)
Un instrument dérivé (ou produit
dérivé) est un instrument ou un contrat entre deux contreparties,
dont la valeur est liée (dérivée) aux
caractéristiques d'un actif ou élément sous-jacent
(action, taux d'intérêt, matière première). Ces
instruments permettent de transférer un risque lié à
l'actif sous-jacent d'un agent économique à un autre. Les
produits dérivés constituent une famille à la fois vaste
et hétérogène, ils peuvent prendre des formes simples ou
plus complexes. Ils peuvent être négociés soit sur des
marchés organisés quand ils sont suffisamment
standardisés, soit de gré à gré pour
répondre à des besoins spécifiques aux deux contreparties
en présence. Les instruments dérivés sont apparus au
XIXè siècle aux États-Unis, dans la
région de Chicago. Ces premiers instruments furent en effet les
dérivés sur produits agricoles, négociés sur le
marché de Chicago (Chicago Board of Trade - CBOT)58(*). Ils ont joué un
rôle très important pour permettre aux producteurs de se couvrir
contre l'évolution des prix des produits agricoles en vendant, de
manière ferme et à terme leur production, à un prix connu
d'avance. Si nous prenons l'exemple d'un producteur de blé, celui-ci est
confronté à deux contraintes
: « déterminer le prix auquel il pourra vendre sa
récolte et s'assurer de la vente de sa récolte. L'existence des
marchés d'instruments dérivés lui permet donc de vendre
à terme sa récolte et de s'assurer de cette vente à terme
à un prix fixé à l'avance. »59(*)
Les instruments dérivés offrent ainsi des
capacités de protections financières aux agents
économiques qui les achètent et ont en conséquence des
effets bénéfiques pour les marchés financiers, même
si la crise financière de 2007 a mis en évidence les risques
systémiques qu'ils peuvent engendrer ou aggraver 60(*). En effet, même si ces
instruments ont un effet stabilisateur pour certains acteurs dans certaines
circonstances, dans la mesure où ils permettent d'atténuer les
risques et de se couvrir face à l'incertitude, la possibilité de
les utiliser à des fins spéculatives de la part d'autres acteurs
augmente les comportements à risque notamment de la part des vendeurs ou
des acheteurs « à découvert ».61(*)
a. Les différents instruments financiers
dérivés
Nous distinguons, trois principaux types d'instruments
financiers dérivés dont les contrats à terme, les options
et les swaps.
Un contrat à terme consiste en un
accord d'acheter ou de vendre un actif à une date future et à un
prix fixé à l'avance dans le contrat. On parle de
forwards pour des contrats à terme non
standardisés, négociés de gré à gré
(over-the-counter ou OTC). Contrairement aux forwards, les
futures sont des contrats à terme ayant des montants et
des dates d'échéances standardisés, et sont
négociés sur des marchés organisés.
62(*)
Les options négociables63(*) sont des contrats qui
donnent le droit (et non l'obligation) à leur détenteur d'acheter
(on parle alors de call)64(*) ou de vendre un actif sous-jacent à un prix
fixé à l'avance (prix d'exercice ou strike) quel que soit le prix
du marché à l'échéance. Le prix d'une option
(appelé aussi la prime, premium) représente le coût fixe
que l'acheteur paye en contrepartie de cette flexibilité. Les options se
négocient soit de gré à gré, soit sur des
marchés organisés. Le Chicago Board Options Exchange,
créé en 1973, a été le premier marché
organisé d'options. L'exercice d'une option peut avoir lieu à une
date d'échéance donnée (on parle alors d'options
européennes), ou à n'importe quel moment dans la période
précédant l'échéance (options américaines).
Le fait qu'une option soit exercée ou non, dépend du rapport
entre le prix du sous-jacent et le prix d'exercice :
ü Dans le cas d'un call (option d'achat) : l'option sera
exercée par l'acheteur si le prix du sous-jacent est supérieur au
prix d'exercice à l'échéance ;
ü Dans le cas d'un put : l'option sera exercée si
le prix du sous-jacent est inférieur au prix d'exercice.
Un swap est un contrat d'échange
temporaire de flux financiers entre deux parties pendant une période
donnée et définie à l'avance. Typiquement, le calcul des
flux financiers65(*)
repose sur la valeur future d'un taux d'intérêt, d'un taux de
change ou d'une autre variable de marché.66(*) Les swaps les plus
courants sont :
ü Le swap de taux d'intérêt, qui permet
« d'échanger » un taux variable contre un taux fixe ;
ü Le swap de taux en devises, entre taux
d'intérêts libellés dans différentes devises («
cross-currency swap » en anglais)67(*) ;
ü Le swap de crédit (crédit default swapou
CDS) qui permet d'acheter une protection (assurance) contre le risque de
crédit d'un émetteur d'obligations, en échange de
paiements réguliers périodiques, les primes ;
ü Le swap de matières premières, qui permet
d'échange un prix fixe contre un prix variable sur des contrats portant
sur des matières premières
SECTION 2 FOCUS SUR LA
REGULATION DES MARCHES FINANCIERS
Dans la théorie économique, le terme de
régulation est plus complexe. La théorie de la régulation
pose les nouveaux principes. Le terme « régulation » en
matière financière ne fait pas l'objet d'un consensus quant
à sa signification. Il est souvent utilisé dans un sens
étroit, comme l'équivalent du terme anglo-saxon « regulation
». Le mot anglais signifie en effet réglementation et fait
référence à un ensemble de règles et de
comportements. La « régulation », qui édicte des
règles à suivre se distingue alors de la « supervision
», qui contrôle le respect de ces règles. Mais dans une
acception plus large, le terme « régulation » peut englober
aussi bien les aspects de réglementation que de supervision, puisque
c'est cet ensemble qui permet d'assurer l'équilibre du système
que nous allons étaler dans les lignes qui suivent.
§1. Les régulateurs
financiers
La régulation des marchés financiers se
définit par un ensemble de règles, de pratiques et d'encadrement
des activités financières dont les objectifs prioritaires sont le
bon fonctionnement du marché (transparence et intégrité),
la protection de l'épargnant, la stabilité du système
financier. Elle s'exerce par l'intermédiaire d'autorités de
régulation nationales, européennes ou internationales.68(*)
La régulation s'exerce à deux echelles
micro-prudentielle et macro-prudentielle.
La régulation microprudentielle : Il
s'agit de la surveillance du marché et des intermédiaires
financiers qui repose sur la quantification du risque et la mise en place de
réglementations destinées à minimiser les risques de
faillite ou de dysfonctionnement du secteur financier.69(*)
La régulation macroprudentielle :
quantification du risque et définition d'un cadre réglementaire
qui concerne le système financier pris dans son ensemble afin de limiter
les risques de crises financières et leurs conséquences sur la
croissance économique.70(*)
Dans les deux cas les principaux acteurs qui interviennent
dans la régulation des marchés financiers sont :
A. Autorités de régulation
La réglementation et la supervision sont souvent
exercées par l'État directement ou par l'intermédiaire
d'Autorités administratives independantes qui sont dotées d'une
personnalité juridique ainsi que d'une certaine autonomie de
gestion[ex :Autorité de régulation du secteur de
l'electricité (ARE), Autorité de régulation de Postes et
Télécommunications(ARPTC)] et bien sûr dans la
sphère financière, l'Autorité des marchés
financiers (AMF), l'Autorité de contrôle prudentiel et de
résolution (ACPR), l'Autorité bancaire européenne
(ABE).71(*)
Le recours croissant à des Autorités de
régulation est généralement justifié par leur plus
grande impartialité, leur réactivité, leur
efficacité et la participation de personnalités d'origines
diverses à leur processus de décision et à leur
fonctionnement. Cependant l'intervention de l'État ou d'institutions
administratives indepedantes n'est pas une règle absolue. On parlera
« d'autorégulation » ou de « soft regulation »
(régulation douce) lorsque ce sont les acteurs économiques
privés qui mettent en place les règles (chartes, codes de bonne
conduite, par exemple) et désignent les arbitres.72(*)
La Banque centrale est l'un des acteurs de la
régulation du système financier les plus importants. Elle dispose
en effet d'un « rôle de prêteur en dernier ressort » lui
permettant, si elle décide, de débloquer des fonds en urgence
afin de seconder un opérateur financier en difficulté de
liquidité ou solvabilité.73(*) Les banques centrales exercent également un
rôle de contrôle des risques macro-prudentielles. Certaines de ces
règles ont d'ailleurs été élaborées à
un niveau supranational dans le cadre du Comité de Bâle
III.74(*)
L'Autorité de contrôle prudentiel et de
résolution (ACPR), hébergée par la Banque
Centrale -cas de la baque de France- a, quant à elle, pour rôle de
fournir un agrément aux établissements de crédit,
compagnies d'assurance et mutuelles de finance tout en leur conférant le
droit d'opérer. Elle procède également au contrôle
du respect des règles prudentielles édictées pour ces
organismes.75(*)
Enfin, les dépôts des épargnants sont,
dans une certaine mesure, protégés, même en cas de
défaillance de leur établissement bancaire ou financier, par le
biais de la reserve obligatoire imposée à tout
intermediaire financier operant en RDC. Celle-ci permet d'asseoir la
confiance des deposants et des acteurs du secteur bancaire.76(*)
§2. Avantage d'un
marché reglementé
Malgré son rôle économique majeur, il est
nécessaire de réguler la finance.
En effet, les marchés financiers livrés
eux-mêmes sont particulièrement instables, peuvent à eux
seuls vu l'ampleur des capitaux qu'ils traitent, déstabiliser une
économie toute entière. La raison principale est que ces
marchés ne sont pas efficients et reposent en partie sur l'endettement.
Ce dernier est un levier puissant dans le processus de financement de
l'économie, mais présente des risques : lorsque plusieurs acteurs
font défaut au cours d'une même période, alors c'est
l'ensemble de l'économie qui est touché. L'exemple de la crise
des subprimes de 2007-2008 est ici parlant : la défaillance
d'emprunteurs sur le marché immobilier américain a
provoqué une profonde crise financière à l'échelle
mondiale. 77(*) Il est
donc nécessaire de réguler le monde de la finance pour en
contenir les dérives.
Les buts de la réglementation financières sont
ainsi multiples :
Ø Assurer la stabilité du système
financier et ainsi éviter le déclenchement de crises bancaire ou
financière ;
Ø Garantir le système des paiements au sein
d'une zone économique donnée
Ø Proteger et informer les epargants
La réglementation financière devrait optimiser
l'efficacité fonctionnelle. Déjà en 1984 James Tobin,
dans un article évaluant l'efficacité fonctionnelle du
marché financier américain, s'est inquiété des
effets pervers d'un secteur financier important, qui pourrait « ravir
» les talents des secteurs productifs de l'économie et ce, faisant
entraîner une perte d'efficacité sur le plan social.
Concédant qu'un marché financier important pouvait certes
engendrer des avantages en termes d'augmentation de la liquidité, il a
souligné que ces avantages étaient toutefois annulés par
la création d'instruments financiers inutiles, voire dangereux. C'est
pourquoi il a plaidé pour une réglementation plus stricte et
l'introduction de taxes sur les transactions dans le dessein de limiter les
incitations à utiliser des instruments financiers à des fins
purement spéculatives. 78(*)
La crise récente est venue corroborer l'idée
selon laquelle certains pays présentent des systèmes financiers
« trop importants » pour la taille de leur économie nationale.
Deux ans avant l'effondrement du marché américain des prêts
hypothécaires à risque, en 2005 Rajan a suggéré que
les marchés financiers pouvaient devenir victimes de leur propre
succès. Ceux-ci susciteraient d'autant plus de demandes qu'ils
apparaîtraient fiables longtemps. Or, si les marchés ne
parvenaient pas à poursuivre leur amélioration, ces demandes
finiraient par dépasser leur capacité de prestation et
révéler les vulnérabilités accumulées
pendant les périodes de croissance rapide. Parvenu à la
conclusion que les systèmes financiers importants et compliqués
augmentaient la probabilité d'une « débâcle
catastrophique », Rajan a suscité la controverse, mais son discours
semble aujourd'hui presque prophétique. 79(*)
Un secteur financier important pourrait également
s'emparer des mécanismes politiques et inciter à adopter des
stratégies pouvant profiter au secteur, mais pas à la
société dans son ensemble. Cette capture de la politique est due
en partie aux contributions électorales, mais aussi à la
capacité du secteur à promouvoir l'opinion très
répandue selon laquelle ce qui est bon pour la finance est aussi bon
pour le pays. Dans un article influent sur le pouvoir de pression de
l'industrie financière américaine, Johnson a soutenu l'argument
suivant : « Le secteur bancaire et boursier est devenu l'un
des principaux contributeurs des campagnes politiques, mais, au sommet de son
influence, il n'a pas eu besoin d'acheter des faveurs comme ont pu avoir
à le faire, par exemple, les compagnies de tabac ou les entreprises du
secteur de l'armement. En revanche, il a bénéficié du fait
que les décideurs à Washington étaient déjà
d'avis que les grandes institutions financières et les marchés
des capitaux libres étaient essentiels pour la position de
l'Amérique dans le monde.80(*).
Selon Johnson81(*), cette influence politique et intellectuelle est
à la base d'un ensemble de politiques de déréglementation
qui ont encouragé la libéralisation des comptes de capital, exclu
les réglementations qui séparaient les activités des
banques d'affaires et d'investissement, qui ont interdit la
réglementation de certains instruments dérivés, tels que
les couvertures de défaillance (credit default swaps), qui ont
autorisé les banques à accroître leur effet de levier et
permis aux banques d'évaluer leur propre niveau de risque.
Selon une étude récente d'Igan, les institutions
financières qui exerçaient le plus de pression contre le
renforcement des lois et des réglementations sur le prêt et la
titrisation hypothécaire étaient aussi impliquées dans des
pratiques de prêt plus risquées. Il déduit que le lobbying
a joué un rôle-clé favorisant la
détérioration de la qualité du crédit au cours des
années précédant la crise et avancent qu'en 2009
l'industrie financière a intensifié ses activités de
lobbying dans le but de limiter la réglementation des contrats
dérivés. 82(*) En corollaire, l'année suivante, Mian et
consorts ont découvert que les politiques ayant
bénéficié de contributions électorales de la part
des industries de la finance, de l'assurance et de l'immobilier soutenaient
davantage la loi d'urgence sur la stabilisation de l'économie
américaine (Emergency Economic Stabilization Act) de 2008. 83(*)
Les éléments vus ci-dessus laissent
apparaître l'existence possible d'un seuil à partir duquel une
expansion supplémentaire du secteur financier n'est plus
bénéfique à la société dans son ensemble.
Cependant, il est plus difficile d'évaluer l'efficacité
fonctionnelle que les autres formes d'efficacité.
CHAPITRE 2. DE
L'IMPLEMENTATION DE LA CRYPTOMONNAIE
Avec plus de 1000 cryptomonnaie en circulation à
l'heure actuelle nous ne saurons continuer une étude superficielle de
peur de se situer, c'est pourquoi nous avons choisi de prendre en illustration
la cryptomonnaie bitcoin pour faciliter la
compréhension de notre étude afin de la rendre plus
précise et conçue. Il va être question de comprendre la
cryptomonnaie dans son entierté (section 1) ensuite nous allons situer
la cryptomonnaie dans le marché financier pour voir son intruison ou sa
menace (section 2) enfin nous achevrons avec les avis controversés des
experts mais surtout en se penchant sur l'urgence de sa reglementation (section
3)
SECTION 1. LE SOMMAIRE DE
BITCOIN
Pour y parvenir nous allons définir le bitcoin qui est
notre cryptomonnaie illustrative (1), comprendre ses caracteristiques (2) et la
reflexion sur sa regulation (3).
§1. Définition
Dans la lignée de la monnaie scripturale, le Bitcoin
est une monnaie entièrement dématérialisée qui
s'échange uniquement par le biais de transactions numériques. Il
n'existe pas de pièces ou de billets en bitcoin, et les échanges
ne se font que grâce au logiciel Bitcoin prévu à cet effet.
Si ce n'est pas la toute première monnaie entièrement virtuelle
à être créée - le Linden Dollar84(*), dans l'univers virtuel de
Second Life par exemple, permet à ses utilisateurs d'acheter des biens
et des services - elle prend toutefois une autre dimension. Si, comme bien
d'autres, elle permet d'échanger des biens et des services, cette
monnaie est également souvent décrite comme une devise, à
savoir qu'elle se veut indépendante de toute autre monnaie de
référence telle que le dollar américain ou l'euro, et est
définie dans sa propre unité de compte. Ainsi chaque bitcoin
(BTC) est sous divisé en 100 millions de petites unités,
appelées des satoshis (1 satoshi = 0.00000001 bitcoin).85(*) De plus, il n'y a pas de taux
d'échange fixe entre le Bitcoin et les autres devises de
référence.
§2. Son
caractère
Si l'on apporte des nouveaux sujets de réflexion aux
régulateurs86(*) il
va falloir faire un cap sur son fonctionnement afin d'en ressortir un
caractère preçis. Le bitcoin n'a pas d'existence
indépendante du système de paiement Bitcoin qui permet de faire
des transactions d'un compte vers un autre, grâce à des logiciels
appelés, wallets (porte-monnaies), l'autorité
étant assurée par des logiciels de verification appelés
mineurs. Les données de toutes les transactions constitutent un registre
public de droit privé appelé chaine de blocs en raison de sa
structure et un agent utilise des bitcoins en enregistrant dans la chaine de
blocs du système Bitcoin ses transactions, ledit enregistrement faisant
références aux transactions antérieures. Il s'avere que
cette breve description du fonctionnement parait lourd c'est pourquoi nous
allons faire des points sur les concepts présents et utiles à son
fonctionnement.
A. Les différents concepts présents au
coeur du système
Le système du Bitcoin repose tout entier sur un
modèle mathématique très complexe, où tout - depuis
la création monétaire jusqu'à la vérification des
transactions réalisées - fonctionne grâce à des
algorithmes générés par les ordinateurs des
utilisateurs.87(*) Les
concepts majeurs sont fondamentaux pour comprendre le fonctionnement et les
spécificités du Bitcoin : la cryptographie, la chaîne de
bloc, et l'activité de minage.
1) La cryptographie, ou la méthode
sous-jacente de la technologie du Bitcoin
Le Bitcoin a été décrit par ses
utilisateurs comme la toute première implémentation du concept de
crypto monnaie. Les cryptomonnaies sont des monnaies qui utilisent le
système de la cryptographie pour valider les transactions et
générer la monnaie. Ce sont donc des monnaies numériques
et décentralisées, qui fonctionnent de pair à
pair.88(*)
Dans l'esprit de la cryptologie, la
cryptographie permet d'envoyer des messages en les protégeant
par des clés, générées à l'aide
d'algorithmes mathématiques. Seules les personnes détenant les
clés spécifiques au message envoyé peuvent le
décoder et y avoir accès.
De ces faits, chaque utilisateur de Bitcoin possède un
porte-monnaie numérique, appelé « wallet » et, auquel
est attribué une adresse sous forme de clé publique (comparable
au principe du RIB dans le système bancaire), qui a pour rôle
d'être diffusée. Est également attribuée une
clé privée, qui est gardée secrète.89(*) Ces deux clés servent
lors de transactions à coder et décoder les messages,
garantissant ainsi la confidentialité des informations
échangées. Ainsi lors de l'envoi d'un message,
l'expéditeur utilise la clé publique du destinataire pour coder
le message. Seul le destinataire, à l'aide de la clé
privée correspondante, pourra alors le décoder. A l'inverse,
l'expéditeur peut également utiliser sa clé privée
pour coder le message, et le destinataire utilisera alors la clé
publique correspondante pour le décoder90(*). Ce système de signature numérique
permet donc d'authentifier l'auteur du message et son destinataire, ainsi que
d'en protéger la confidentialité.
Tout le fonctionnement du Bitcoin repose sur ce système
de cryptographie à clés publiques et privées. Un exemple
permet de comprendre ce fonctionnement assez facilement. Imaginons un
utilisateur A qui souhaite envoyer 5 BTC à un utilisateur B.
La transaction prend alors la forme d'un fichier,
créé par le porte-monnaie de l'utilisateur A, et publié
sur le réseau. Ce fichier contient plusieurs éléments.
Tout d'abord les deux clés nécessaires permettant d'identifier
les utilisateurs A et B concernés par la transaction, selon que le
message sera signé ou chiffré ; ensuite le contenu de la
transaction elle-même, à savoir les 5 BTC ; et enfin les
références des transactions précédentes de
l'utilisateur A, qui permettent ainsi de s'assurer qu'il est effectivement en
possession de ces 5 BTC. Par ailleurs, l'ensemble de ces fichiers est
signé ou chiffré grâce à la clé choisie de
l'utilisateur A De cette manière l'authenticité du message
ainsi que les identités des utilisateurs seront
préservés. 91(*).
2) La chaîne de bloc - ou blockchain92(*) - l'aspect essentiel de toute
la Technologie du système
Le point le plus étonnant et particulier du
système de Bitcoin est que ce réseau fonctionne de manière
totalement autonome93(*).
Tout repose entièrement sur ses utilisateurs et leurs ordinateurs mis
à disposition du système. Le principe essentiel de Bitcoin est de
tenir à jour sur un très grand nombre d'ordinateurs -
appelés des noeuds, répartis à travers le réseau -
un ensemble de registres Publics et infalsifiables de toutes les transactions
réalisées depuis que le système existe, ces registres sont
synchronisés à travers le réseau, et fonctionnent selon le
modèle du pair à pair. L'avantage de ces multiples registres est
de garantir la véracité de l'ensemble. 94(*)
En effet, comme les copies sont multiples, il y a peu
d'incitation ou de gain à fausser le registre d'un ordinateur
particulier. La sécurité du réseau n'est donc pas
basée sur un ensemble de codes par exemple que détiendrait une
Autorité centrale, mais sur un système distribué qui rend
les fraudes ou les attaques très complexes à réaliser, et,
de manière générale peu lucratives. Cet ensemble de
registres tenus sur le réseau Bitcoin forme l'équivalent d'un
grand livre comptable, partagé entre tous les utilisateurs du
réseau et donc entièrement public. Pour aller plus loin dans la
compréhension du fonctionnement du Bitcoin, les concepts majeurs sont
nécessaires : la chaîne de bloc et le minage. Ces deux concepts
sont étroitement reliés l'un à l'autre et forment la
spécificité même du système du Bitcoin.
Les mineurs qui effectuent une activité de minage, sont
les vérificateurs des transactions effectuées sur le
réseau. Ils enregistrent les transactions dans « la chaîne de
bloc ». On dit qu'ils « trouvent des blocs ».
Concrètement, l'objectif des mineurs est de rassembler dans des blocs
les transactions qui circulent sur le réseau. Chaque bloc est
formé d'environ 300 transactions. Une fois que ces blocs sont
vérifiés ou « trouvés », c'est-à-dire que
les transactions ont été déclarées comme valides
par les mineurs, ces blocs rejoignent les blocs précédents
déjà vérifiés. Cet ensemble de blocs forme la
chaîne de bloc, qui est inscrite sur les
différents registres du réseau. Valider un bloc de transactions
signifie que les mineurs remontent la chaîne des blocs et donc, d'adresse
en adresse, toutes les transactions passées pour vérifier
d'où proviennent les bitcoins impliqués dans les transactions
présentes. Cela permet premièrement de vérifier que
l'expéditeur possède bien les bitcoins qui vont être
échangés, et également de vérifier qu'aucun bitcoin
n'est apparu sans raison et de cette façon d'empêcher les fraudes.
95(*)
Ce système de blockchain permet donc une
traçabilité complète des transactions et des bitcoins, et
empêche toute possibilité de contrefaçons. C'est pourquoi
le système du Bitcoin peut entièrement se passer d'une
entité qui jouerait le rôle d'une Banque centrale. De
manière plus précise, chaque bloc contient donc trois
éléments essentiels : plusieurs transactions, un identifiant
généré automatiquement par un algorithme en fonction des
transactions qu'il contient, ainsi que l'identifiant du bloc qui le
précède.96(*)
Les blocs s'ajoutent donc dans la chaîne de
manière chronologique ce qui justifie l'appellation de «
chaîne » un nouveau bloc ne pouvant pas être ajouté si
on ne connaît pas l'identifiant du précédent. L'historique
des transactions du réseau est ainsi préservé. Dès
qu'un mineur trouve un bloc, l'information est diffusée par le logiciel
Bitcoin aux autres noeuds du réseau pour que chacun l'ajoute à
son propre registre de la chaîne de bloc. Cet échange
d'informations en temps réel sur Internet permet de synchroniser les
différentes copies de la chaîne de bloc conservées par les
noeuds. Il peut arriver que plusieurs mineurs trouvent des blocs en même
temps, en utilisant des transactions différentes. Cependant, avec le
temps les noeuds du réseau finissent par se mettre automatiquement
d'accord. N'est toujours gardée que la version la plus longue de la
chaîne de bloc, qui devient alors la chaîne de bloc officielle. Les
versions qui ne sont pas retenues constituent alors des blocs
orphelins.97(*)
Le fait de toujours choisir la version la plus longue de la
chaîne de bloc est ce qui sécurise le système du Bitcoin.
Il devient en effet beaucoup plus difficile pour un mineur de frauder en
essayant d'ajouter des blocs de transactions frauduleuses. Il lui faudrait
miner beaucoup plus vite que tous les autres mineurs, et donc rassembler une
puissance du réseau considérable pour que sa version soit choisie
comme la version officielle, ce qui est aujourd'hui de l'ordre de
l'impossible.
3) Le minage, activité indispensable au bon
fonctionnement de l'ensemble du réseau (cryptographique)
Le minage, pour sa part, est une activité qui
nécessite une forte utilisation du matériel informatique pour
exécuter un algorithme issu de la cryptographie, afin de confirmer les
blocs de transactions et d'assurer la sécurité du réseau.
L'exécution de ces algorithmes est très coûteuse en
matériel et également en énergie. C'est pourquoi il arrive
que les mineurs se regroupent entre eux, ils forment alors un pool, pour se
répartir le travail et donc les coûts matériels et
énergétiques surtout de cette activité98(*). Un mineur peut
cependant miner seul. « Miner » signifie donc exécuter un
certain algorithme - le SHA-256 - de nombreuses fois jusqu'à ce qu'il
trouve un résultat qui prouve qu'il a bien trouvé un bloc, selon
certains critères propres au système du Bitcoin. Le plus souvent
le mineur doit exécuter cet algorithme plusieurs milliards de fois par
seconde pendant plusieurs minutes avant de trouver un bloc. Lorsqu'on
l'exécute, le SHA-256 produit une chaîne de caractères plus
ou moins aléatoires que l'on appelle un « hash ».99(*)
Trouver un bloc revient à trouver le hash qui commence
par un certain nombre de zéros. Pour ce faire, les mineurs
exécutent l'algorithme en y ajoutant un incrément, qu'ils
augmentent à chaque tour, jusqu'à ce qu'ils trouvent le bon
hash.100(*)
Dans la réalité, des milliards d'essais sont
nécessaires pour que les mineurs trouvent un hash qui commence par le
bon nombre de zéros. Une fois que le bon hash a été
trouvé, le mineur l'envoie à tous les noeuds du réseau qui
vérifient ce résultat et l'ajoute à leur chaîne de
bloc.
L'activité de minage nécessite du
matériel permettant une très forte puissance de calcul. Tout
d'abord car c'est une activité très concurrentielle. Les mineurs
ont donc tout intérêt à s'équiper le mieux possible
pour miner le plus rapidement possible avant les autres. Ensuite, car
l'algorithme SHA-256 nécessite énormément de ressources
informatiques. Il est aujourd'hui par exemple impossible de miner avec un
simple ordinateur personnel. A titre de comparaison, les outils avec lesquels
les mineurs travaillent aujourd'hui peuvent en moyenne déployer une
puissance autour de 400 000 MH/s (quatre cent mille millions de hash par
seconde), et pourrons bientôt atteindre les 1 500 000 MH/s, alors qu'un
ordinateur ordinaire atteint en moyenne une puissance de 100 MH/s.101(*)
De ce fait, la puissance informatique allouée au
réseau Bitcoin ne cesse d'augmenter jusqu'à culminer aujourd'hui
à son plus haut point : l'algorithme SHA-256 est exécuté
plus de 2 millions de milliards de fois par seconde par le réseau
Bitcoin. Cette forte puissance informatique nécessaire est garante de la
sécurité du réseau Bitcoin. Pour pouvoir insérer
des transactions frauduleuses dans la chaîne de bloc, un mineur
frauduleux devrait pouvoir rassembler plus de la moitié de la puissance
totale du réseau. Ce phenomene est connu sous le nom de la règle
des 51%. Il lui faudrait donc disposer de 51% de la puissance du réseau,
ce qui est pour ainsi dire impossible. Comme le minage est une activité
qui demande du temps et surtout beaucoup d'énergie et d'investissement,
les mineurs reçoivent une rémunération de la part du
réseau.
A ce titre, les mineurs doivent fournir la preuve de leur
travail et des ressources utilisées, c'est-à-dire l'identifiant
du bloc qu'ils viennent de miner, le numéro de l'incrément, ainsi
que le hash trouvé. Ce point est très important dans le
système de Bitcoin, car si les mineurs n'étaient pas
rémunérés ils n'auraient pas d'incitation à autant
investir dans de telles puissances de calcul, afin d'assurer le bon
fonctionnement et la sécurité du réseau.102(*)
La rémunération des mineurs se fait en fractions
de bitcoins nouvellement créés, et représente la seule
manière possible de créer de nouveaux bitcoins. Cette
création de monnaie est transparente, puisque chacun peut savoir combien
de nouveaux bitcoins ont été créés en fonction des
blocs validés et assure le bon fonctionnement du réseau.
Grâce à ce système, le réseau Bitcoin peut donc se
passer d'une entité qui jouerait le rôle d'une Banque centrale. Un
point essentiel à noter est que la récompense ou
rémunération des mineurs n'est pas fixe. Plus le nombre de blocs
validés n'augmente, plus la rémunération des
activités de minage diminuent.103(*) La remunération est divisée par deux
tous les 210 000 blocs trouvés, et cela pour une raison simple : la
somme totale des bitcoins est limitée.
Le système est en effet programmé pour que sa
masse monétaire totale ne dépasse pas 21 millions d'unité
à terme. Lors de sa création en 2009, le rythme de
création des nouveaux bitcoins était de 1 bitcoin toutes les 25
minutes. Ce rythme a été environ divisé par deux depuis
2013. La création de bitcoins s'arrêtera donc lorsque les 21
millions programmés auront été créés, ce qui
devrait se produire en 2040. Fin 2014, déjà 12 millions de
bitcoins avaient déjà été mis en circulation.
Lorsque la création de bitcoins aura cessé, les mineurs seront
alors récompensés par une commission prise sur les transactions
qu'ils vérifient. Ils auront ainsi toujours une incitation à
travailler pour le bon fonctionnement et la sécurité du
réseau. 104(*)
4) aspect monétaire
Il y a des caracteristiques qui rapprochent et permettraient de
classer le bitcoin: avec une unité de compte, bitcoin,
representé par les symbols BTC, XBT et «B». il y a cependant
des unites plus fines encore pour cette cryptomonnaie, il s'agit de
millibitcoin (mXBT), le microbitcoin (uXBT) ou encore le satoshi equivalent
à 10 nanobitcoins (10nXBT. Il faudrait noter que depuis novembre 2015
bitcoin fait partie des caractères du cosortium Unicode. Mais sa
particularité repose sur trois points :
ü l'absence du statut légal et de cadre
réglementaire, fait que les monnaies virtuelles n'apportent aucune
garantie de prix ni de liquidité. La limitation volontaire du nombre
d'unités émises sans indexation porte un risque dee
spéculation conduisant à une forte volatilité.
ü La transparence du système, un chiffrement des
identités des beneficiaires et des donneurs d'ordre conduit à un
anonymat total des transactions. Malgré l'enregistrement dans un
registre public, les transactions effectuées sont peu tracabales. on ne
peut l'exploiter ni techniquement ni juridiquement.
ü L'element d'extraneité pose probleme ; les
utilisateurs de ce système peuvent se situer a des centaines de
kilometres les uns des autres, et meme dans les Etats differents où la
cooperation peut etre difficile.105(*)
§3. Régulation
La conception même des cryptomonnaie repond à un
certain ordre des normes qui la gouverne voir une influence normative qui la
contrôle comprendre sa regulation technique debloquerai son
contrôle juridique ; le combat demeure facile lorsqu'on connait son
adversaire. A la lumière des lignes précédentes, il en
ressort que la conception même des cryptomonnaies et sa commande par des
algorithmes renvoient tout d'un coup à la régulation technique
née de l'émergence de l'internet.
De prime à bord, le developpement des nouvelles
technologies de l'information et du numérique et l'établissement
d'un réseau global de communication tel que l'Internet ont permis la
création d'un nouvel espace d'interaction - l'espace numérique,
ou le cyberespace parfois considéré comme un espace
autonome qui opère selon ses propres règles106(*). Cet espace se
caractérise par un système normatif propre, un ensemble de normes
sociales et de règles techniques qui peuvent être facilement
modulées par les opérateurs du réseau afin de
réguler les comportement des internautes, d'où le mantra «
Code is law ».107(*) Ainsi, au-delà de l'informatisation du droit,
on assiste aujourd'hui à l'émergence d'un nouvel usage de la
technique, qui se présente comme une nouvelle source de
normativité dans la mesure où elle impose son propre
système de règles (techniques) qui font effet de loi :
l'utilisation de nos ordinateurs, de nos smartphones, de nos tablettes
et de nos lecteurs MP3, ou encore des plateformes en ligne telles que
Google, Facebook, iTunes ou Deezer ne dépend pas des
règles issues du système de droit traditionnel, mais plutôt
des caractéristiques techniques ou informatiques de ces
dispositifs108(*). On
remarque alors le passage d'un modèle d'informatique juridique,
qui utilise la technique pour organiser ou interpréter les règles
de droit, à un système de régulation technique
où la technique est utilisée pour assister, renforcer ou
suppléer les règles de droit, en incorporant des normes
(contractuelles, juridique ou autre) au sein de ces nouveaux objets techniques
qui régissent nos comportements par l'intermédiaire de normes
techniques109(*)
Le recours à la technique comme nouvelle
modalité de régulation est motivé par deux raisons
principales. D'une part, la régulation étatique, fondée
sur le concept de territorialité nationale, ne s'applique pas facilement
sur un réseau de caractère transnational tel que l'Internet,
où le concept même de juridiction est remis en question. D'autre
part, les normes juridiques - rigides et statiques - ne se prêtent pas
facilement à réguler un environnement dynamique et en mutation
constante tel que l'environnement numérique110(*). La lenteur du
procédé législatif et l'inaptitude des règles
juridiques à s'adapter au paysage numérique111(*) sont telles que de nombreux
acteurs se servent aujourd'hui de dispositifs technologiques pour
réguler les comportements des internautes et, plus
généralement, des individus (voir, à cet égard,
l'utilisation des systèmes de Digital Rights Management pour la
protection des oeuvres de l'esprit par l'intermédiaire de la technique).
En ce sens, la régulation technique pourrait être
considérée (tout comme l'informatique juridique) comme un outil
au service du droit. Bien qu'elles existent à l'extérieur du
domaine de la technique, certaines normes juridiques ou contractuelles qui
peuvent être incorporées, après avoir été
transposées sous forme de contraintes ou de normes techniques, au sein
de certains dispositifs technologiques qui vont les appliquer de façon
automatique. La technique se présente ainsi comme un outil visant
à garantir ou à faciliter l'application des règles de
droit, grâce à une couche de protection additionnelle qui se
révèle être souvent plus efficace que la plupart des
solutions d'ordre juridique. Or, la régulation technique se distingue de
la régulation juridique dans la mesure où les systèmes
informatiques ont la capacité de prévenir certaines actions avant
même qu'elles ne surviennent112(*). Alors que les règles juridiques ne
s'appliquent qu'a posteriori (après le fait accompli),
l'incorporation de normes techniques au sein d'un dispositif technologique
permet une application des règles a priori (avant même
que le fait ne se soit produit). La norme juridique passe alors en second
plan113(*) : si on a le
choix de ne pas respecter nos obligations contractuelles (sous peine d'assumer
les sanctions prévues par le contrat), on se retrouve dans
l'impossibilité d'enfreindre ces obligations telles qu'elles ont
été transposées dans un objet technique (à moins
d'avoir les outils et les connaissances nécessaires pour les
contourner), et ce, même lorsque cela s'avérerait être dans
notre intérêt114(*).
En sus, toute tentative d'incorporer des normes juridiques au
sein d'un objet technique est inévitablement vouée à
l'échec : la transposition du langage juridique en un langage
informatique, formel et structuré, ne se prête pas facilement
à encadrer l'ambiguïté des règles de droit
écrites en un langage naturel caractérisé par une forte
polysémie et une flexibilité qui ne se retrouve pas dans les
langages formels.115(*)
Ainsi, les règles de droit ne peuvent être transposées dans
des systèmes informatiques à moins d'en modifier le sens ou du
moins de le figer116(*).
Compte tenu des objectifs parfois contradictoires de ces règles,
censées être interprétées par un juge afin
d'être mises en oeuvre au cas par cas, la formalisation du droit en un
langage informatique va inévitablement en limiter le processus
d'interprétation. 118(*) D'autant plus que, compte tenu des limitations
inhérentes au langage informatique qui manque de flexibilité et
d'extensibilité, la technique a du mal à réguler des
situations nouvelles qui n'ont pas été bien
appréhendées par la loi.
La régulation technique se présente donc
à la fois comme un support et comme une menace pour la régulation
juridique, dans la mesure où elle introduit des contraintes techniques
qui vont déterminer ce qu'on peut faire ou ne pas faire dans une
situation donnée, indépendamment de ce qu'en dirait la loi telle
qu'interprétée par un juge. Or, bien que dans le monde
numérique elles soient souvent plus efficaces que les règles
juridiques, ces règles ne reflètent pas toujours le
système juridique dans lequel elles opèrent (voir le cas de
Sony et iTune) imposant des restrictions
supplémentaires sur l'exploitation des oeuvres de l'esprit qui allaient
bien au-delà des contraintes imposées par le droit d'auteur).
Elles risquent ainsi d'aller à l'encontre de certains principes
établis par la législation des États, dans la mesure
où elles ne sont sujettes à aucun contrôle constitutionnel
ou démocratique.
L'impact des nouvelles technologies s'étend bien
au-delà du domaine du droit. On parle désormais
d'humanités numériques (digital
humanities) : l'application des technologies de l'information aux services
de sciences humaines et sociales, avec la création de banques de
données qui recueillent des corpus immenses de données (big
data) et qui peuvent être consultées en temps réel.
Les solutions de data mining se multiplient119(*) : on peut désormais
explorer, sélectionner, agréger, isoler, filtrer et raffiner ces
données à partir de critères spécifiques, dans le
but d'identifier des corrélations, de construire des modèles et
d'en extraire de nouvelles connaissances120(*). Les données se mettent alors au service de
la technique. Elles nourrissent les objets techniques avec des informations
leur permettant d'interpréter le monde qui les entoure, avec un impact
considérable aussi bien sur l'informatique juridique que sur la
régulation technique.
Avec la montée en force du big data, les
algorithmes prédictifs ou d'inférence statistique sont devenus
une technologie incontournable.
Ils se camouflent dans la plupart des logiciels ou des
plateformes en ligne : on les retrouve dans le système de
recommandations sur Amazon, nous proposant des livres ou des objets
susceptibles de nous intéresser, dans les moteurs de recherche tels que
Google, ou dans les mécanismes de sélections des
«nouveautés» utilisés par Facebook ou
Twitter. Tous ces algorithmes analysent des données dans le but
de trier, de classer et de hiérarchiser des idées, des objets ou
des personnes, afin de décider quels sont les contenus les plus
intéressants, les plus adaptés, ou simplement les plus rentables
pour certaines catégories d'utilisateurs. Au-delà des
systèmes de recommandation, les algorithmes servent aussi à
assister les fonctions des administrations publiques (p. ex. par le
biais d'analyses statistiques pour la lutte contre les fraudes fiscales), ou
pour optimiser la gestion des ressources au sein des villes (smart
cities), p. ex. pour réduire le trafic, organiser les
trajectoires des transports publics ou le déploiement des patrouilles de
police. 121(*)
Enfin, les résultats issus de l'analyse et du
traitement des grandes masses de données servent aussi à
alimenter les différents systèmes de règles qui
sous-tendent la régulation technique. En ce sens, les données ont
un impact toujours plus conséquent sur nos activités quotidiennes
dans la mesure où elles peuvent guider (ou dicter) les opérations
de la technique. Ainsi, s'il est vrai que la technique est devenue une des
principales sources de normativité, ce sont les données qui vont
nourrir la technique avec les informations relatives aux individus qu'elle est
censée réguler122(*). On passe alors d'un modèle de
régulation par la technique (`Code is Law') vers un nouveau
paradigme de régulation algorithmique où les actions de la
technique sont, de fait, déterminées par les données
(`Data is Law').
Il s'agit là d'une nouvelle modalité de
régulation que l'on nommera « gouvernance algorithmique
»123(*)du
fait que nos comportements sont de plus en plus guidés ou
influencés par des algorithmes, aussi bien online que
offline124(*).
Car l'impact des technologies numériques ne se limite pas au monde
numérique. Bien que l'Internet demeure l'espace le plus concerné
par la régulation technique, avec l'Internet des objets (Internet of
things), les technologies numériques s'imprègnent toujours
plus dans notre quotidien. Alors que nous interagissons tous les jours avec des
machines ou des dispositifs soi-disant intelligents, dont les
fonctionnalités sont dictées par des règles techniques,
l'espace numérique se présente désormais comme le
prolongement naturel et incontournable de notre société. C'est
cette progression vers un système intégrant l'informatique
juridique, la régulation technique et la gouvernance algorithmique qui
risque de remettre en question les fonctions régulatrices de
l'État et l'efficacité du système juridique dans son
ensemble. Sans tomber dans le travers du déterminisme
technologique125(*), il
est utile d'analyser comment cette nouvelle forme de régulation implique
une « objectivité technique» qui comporte une
incapacité à la fois psychique et physique à
transgresser126(*). Pour
comprendre les raisons de cette incapacité, il convient de distinguer
entre la gouvernance algorithmique comme « outil de support à la
décision » qui peut influencer certains individus par le biais de
recommandations, et la gouvernance algorithmique comme « mécanisme
de préemption » qui agit directement sur leurs comportements.
Face aux enjeux soulevés par la régulation
technique et la gouvernance algorithmique, on ressent désormais une
nécessité croissante d'élaborer un droit de l'informatique
qui réponde effectivement au besoin de protéger les individus
contre ces nouvelles modalités de régulation qui risquent de
porter atteinte à leurs droits et à leur libertés
fondamentales127(*).
L'État est ainsi appelé à réguler
aussi bien les producteurs que les opérateurs des objets techniques,
pour redéfinir les limites de ce qu'ils peuvent ou ne peuvent
pas faire (dans le sens juridique) afin de s'assurer qu'ils soient conformes
à la loi. Le droit assumerait alors un rôle non plus de «
régulateur » mais plutôt de «
modérateur » visant à protéger les citoyens
contre les invasions de la technique.
De même qu'il est nécessaire d'apprécier
la constitutionnalité et la légitimité des normes
juridiques et contractuelles, il est important de s'assurer que les algorithmes
qui sous-tendent la technique n'agissent pas au mépris de la loi. Mais
s'il est facile d'observer le fonctionnement des normes, la nature juridique ou
contractuelle, il est souvent difficile d'identifier, d'analyser, voir
même de mesurer l'efficacité des normes techniques et des
algorithmes qui en régissent le fonctionnement.128(*)
Bien qu'il soit parfois possible de vérifier (par le
biais d'une rétro-ingénierie informatique) si les algorithmes
sont « loyaux », les algorithmes modernes incorporent des
règles d'une telle complexité qu'ils défient toute
tentative d'en retracer le raisonnement
Malgré les difficultés que cela implique, il est
aujourd'hui plus que jamais, nécessaire de réfléchir
à la manière dont le droit peut influencer les usages et les
évolutions de la technique, afin d'en éviter les d'abus. La
question de l'encadrement juridique des algorithmes a
été récemment soulevée en France par le Conseil
d'État francais dans son rapport sur « Le numérique et
les droits fondamentaux », s'interrogeant sur comment le droit peut
réguler le fonctionnement des algorithmes, aussi bien a priori
qu'a posteriori. 129(*)
Une solution à envisager serait la mise en place de
garanties, de procédures et de critères de
transparence par rapport aux règles statistiques
déployées par les opérateurs du réseau.
Étant donné le rôle que jouent ces algorithmes dans notre
société, réclamer plus de transparence à propos de
leur fonctionnement est nécessaire pour que les individus soient au
courant des critères selon lesquels ils vont être profilés,
tout en ayant la possibilité de questionner la validité et
l'efficacité de ces critères.
Or, les opérateurs sont généralement
réticents à dévoiler l'ensemble des règles qui
régissent leurs systèmes. Une alternative serait pour
l'État de s'emparer des outils de régulation technique avec
l'imposition de normes ou de standards obligeant les producteurs
d'objets techniques à incorporer des normes techno-juridiques au sein de
l'architecture même de leurs dispositifs (ex.
privacy-by-design).
Enfin, certains auteurs proposent de se concentrer sur la
régulation (a posteriori) des comportements qui
découlent de l'analyse statistique des grandes masses de
données130(*).
D'après ces auteurs, il est souvent difficile de réglementer
a priori les opérations de data mining (dont les
motivations et les implications ne peuvent être connues à
l'avance), il demeure cependant possible de règlementer et, le cas
échéant de punir les utilisations qui en sont faites131(*). Même lorsque les
règles qui sous-tendent les algorithmes ne sont pas publiquement
divulguées, l'accès aux bases de connaissances utilisées
par les logiciels de data mining permettrait de mettre en place des
mécanismes de contrôle sur les résultats, qui
pourraient être examinés afin de détecter des
discriminations ou des anomalies potentielles132(*). Cela permettrait d'assurer le respect de la loi
applicable et de contrôler qu'il y ait bien un alignement entre ce
que disent faire ces algorithmes et ce qu'ils font réellement
(Grimmelmann 2007, 2014)133(*)
SECTION 2 LA CRYPTOMONNAIE
UNE MENACE POUR LES MARCHES FINANCIERS ?
Dans cette section decrivons la perception des cyrptomonnaie dans
les aspects essentiels de la vie à savoir : social (1),
économique (2).
§1. Considération
sociale et économique de la menace
Le système de la cryptomonnaie jouit ainsi dans le
monde de la finance et des institutions bancaires d'une plutôt mauvaise
réputation et d'une grande méfiance, quel que soit le pays.
134(*)
A. Sur le plan social
1) Le Bitcoin peut être source de
bénéfices sociaux, notamment pour les populations en situation
d'invasion ou n'ayant pas accès à des services
financiers
Un second point essentiel à souligner est
l'opportunité d'accès aux services financiers de base qu'offre le
Bitcoin à tous ceux qui n'en bénéficiaient pas auparavant.
Les populations des régions les plus excentrées de la
planète ne peuvent en effet pas toujours bénéficier d'un
accès à ces services financiers qu'il faut aller chercher presque
exclusivement dans les villes, dans les structures bancaires et
financières habilitées à cela, et qui ont de plus un
certain coût. 135(*)L'intérêt du Bitcoin dans ce contexte
est de proposer un accès à tous ces services qui ne
nécessite qu'une connexion internet (à défaut
d'ordinateur, un téléphone portable pourrait donc même
suppléer).
Ce point est vraiment essentiel. Sans annoncer pour autant que
le Bitcoin réussira à résoudre le problème de la
pauvreté mondiale, il est cependant important de remarquer qu'une
ouverture à des services financiers accessibles est en effet une
clé et un levier essentiel dans le développement local de ces
régions et de leurs populations. N'ayant pas d'objectif de
rentabilité ni de coûts, le système de Bitcoin
représente donc ici une véritable avancée que n'a pu
jusqu'ici offrir le système bancaire traditionnel. Un autre
véritable bénéfice pour les populations
lésées est celui de l'anonymat des transactions
financières offert par le Bitcoin, qui apporte cette fois une
confidentialité des mouvements de capitaux et une liberté
bienvenues. En effet dans les pays gouvernés par un régime
strict, qui souhaiterait que son adhésion et son soutien financier au
mouvement d'opposition soit connus par exemple ? Qui souhaiterait qu'un
gouvernement puisse suivre les traces des mouvements de capitaux et les
transactions réalisées par les groupes dont la liberté est
reduite et peut-être en fuite ?
2) La possibilité de réaliser des actes
frauduleux
Ce qui est le plus ancré dans les connaissances
générales, est que le Bitcoin est une monnaie virtuelle, donc non
contrôlable par un gouvernement, qui de plus est anonyme, donc fortement
utilisée pour toutes les transactions illégales que l'on pourrait
imaginer. Cette idée à la peau dure s'est installée dans
les esprits à partir d'octobre 2013, date de la première
fermeture du site Silk Road par le FBI, plateforme illégale, leader de
la vente de drogue en ligne, et qui utilisait le bitcoin comme monnaie
d'échange. Il est en effet vrai que les utilisateurs du réseau
Bitcoin peuvent posséder une ou plusieurs adresses (les portemonnaies
électroniques ou numériques), qui ne sont assimilées
qu'à des pseudonymes. Aucune information d'identification
nécessaire en dehors du réseau, tel que le nom ou l'adresse par
exemple, n'est nécessaire ni divulguée sur le réseau. Si
les transactions réalisées sont donc publiques, il est difficile
de pouvoir connaitre la véritable identité des personnes,
propriétaires et bénéficiaires de ces transactions sur le
réseau.136(*)
Cet anonymat, associé au manque de régulation
sur les monnaies numériques, rend donc cette monnaie fortement
attractive pour les utilisateurs, et notamment pour tous ceux qui chercheraient
à réaliser des transactions hors du domaine de la
légalité. Le cas de Silk Road qui utilisait exclusivement le
bitcoin, est révélateur. Silk Road était le numéro
1 du marché noir de la vente en ligne de drogue. Le site
représentait à la date de sa fermeture près de 70% du
marché de vente de drogue sur Internet. Il permettait également
de se fournir en armes, ou encore de s'offrir les services de professionnels de
piratage de comptes Facebook ou Tweeter, ou de faux-papiers. L'utilisation du
bitcoin offrait aux personnes intéressées un anonymat au cours de
leurs transactions sur ce site.137(*)
Selon le FBI, près de 9 millions de bitcoins ont
transité sur Silk Road, pour un total de plus d'1,2 milliards de
dollars. De la même manière, deux autres points sont
montrés du doigt lorsque le Bitcoin est évoqué :
l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent. En effet, comme il a
déjà été noté, un certain manque de
réglementation et de législation entoure le développement
et l'utilisation du Bitcoin. 138(*) Il est donc permis de craindre de tels trafics
monétaires, fortement facilités par la protection offerte par cet
anonymat.
B. Consideration
économique de cette menace
1) Un manque de protection des utilisateurs contre le
vol ou la perte
Un deuxième point négatif du système du
Bitcoin est son manque total de protection vis-à-vis des utilisateurs du
réseau. Comme il a été expliqué plus haut, le
système du Bitcoin fonctionne entièrement à l'aide de
fichiers électroniques. Les bitcoins sont eux-mêmes des fichiers
électroniques, stockés dans d'autres fichiers
électroniques (les portemonnaies, ou wallets), et qui sont
échangés à l'aide de clés
électroniques. 139(*) De plus, comme aucune entité centrale n'est
présente pour coordonner ou surveiller le bon fonctionnement du
système, rien n'est prévu et ne peut être activé en
cas de perte de bitcoins ou de faille du système. Il suffit simplement
à un utilisateur de perdre par exemple ses clés
électroniques pour ne plus avoir accès au porte-monnaie contenant
ses bitcoins. Aucun recours n'est possible dans ce cas, et les bitcoins sont
tout simplement perdus à la fois pour l'utilisateur mais aussi pour
l'ensemble du réseau. Il en est de même en cas de suppression
malencontreuse de bitcoins. Aucun recours n'est non plus possible après
une transaction. Toute transaction est en effet irréversible, quelles
que soit les circonstances de son exécution, le système n'est en
aucun cas garant de la fiabilité des vendeurs et encore plus difficile
à retrouver en cas de fraude du fait de l'anonymat des adresses
Bitcoin.140(*)
Enfin, il existe de vrais risques de vols de bitcoins ou
encore de déni de service, contre lesquels rien non plus n'est
prévu pour assurer les utilisateurs. L'exemple le plus probant est le
cas de Mt. Gox, qui était la plateforme d'échange de bitcoins la
plus importante en volume. Elle s'est brusquement effondrée en
février 2014, supposément du fait d'un piratage informatique qui
lui aurait coûté près de 750 000 bitcoins - ce qui
représentait alors 350 millions de dollars. Le site avait suspendu les
transactions début février et stoppé toute
possibilité de retrait pour les utilisateurs, évoquant un bug
informatique. Par la suite le contenu du site a tout simplement disparu,
laissant simplement les utilisateurs avec des pertes plus ou moins
importantes.141(*)
Tous ces risques sont avérés et sont de
véritables limites du système de Bitcoin, qui peuvent fortement
porter au scepticisme.142(*) Cela est d'autant plus vrai que le Bitcoin souffre
également d'autres points faibles, qui découlent cette fois de
ses caractéristiques propres.
2) Une forte volatilité du cours du
bitcoin
Une des plus importantes critiques faites au Bitcoin est son
extrême volatilité, qui est supérieure à celle des
devises traditionnelles ou à celle de l'or.143(*) Le Bitcoin en effet n'est
rattaché à aucune monnaie de référence telle que le
dollar américain ou l'euro par exemple, qui sont le plus souvent
utilisées comme monnaies de référence. Ainsi, en l'absence
d'une autorité régulatrice qui surveillerait le cours de la
monnaie, le Bitcoin ne s'échange donc qu'au gré de l'offre et de
la demande et surtout au gré de la spéculation. De plus, les
monnaies virtuelles sont entièrement dépendantes de la
technologie et des infrastructures informatiques pour pouvoir être
créés et fonctionner, ce qui n'est pas sans influer sur le
succès de ces monnaies. Dans les faits, une forte corrélation
existe entre le cours du Bitcoin depuis le début de l'année 2011
et l'intérêt porté au Bitcoin sur les moteurs de recherche.
Il apparaît ainsi que l'appréciation de la valeur du Bitcoin est
donc due à des forts effets de réseaux et aux comportements
mimétiques des utilisateurs, qui augmentent donc rapidement la demande
de bitcoin. Il y aurait donc une prophétie auto réalisatrice
d'appréciation de la monnaie. Le système du Bitcoin
prévoit de plus une création de monnaie non seulement à
vitesse descendante - plus les bitcoins créés sont nombreux plus
les prochains seront difficiles à obtenir - mais également une
création limitée, qui cessera lorsque les 21 millions
d'unités prévues auront été
créées.144(*)
A titre d'exemple, en 2009 les bitcoins étaient
créés au rythme de 50 nouveaux bitcoins toutes les 10 minutes. En
2013 seuls 25 bitcoins sont créés dans ce même laps de
temps. Il est alors fortement tentant de comparer le Bitcoin
à « l'or numérique » : comme l'or, il
est difficile à trouver et sa valeur repose en grande partie sur sa
rareté. Il est donc facilement imaginable d'anticiper une hausse
incessante de sa valeur, ce qui incite beaucoup à le considérer
comme un investissement spéculatif. Plus qu'une monnaie d'échange
le Bitcoin est en effet aujourd'hui de plus en plus utilisé comme un
instrument de spéculation. Près de 55% des bitcoins par exemple
ne sont pas en circulation au sein du réseau, mais jouent le rôle
d'investissement. De cette utilisation de la monnaie découle donc une
importante fluctuation de son cours. Le cours du Bitcoin a varié de 13$
début janvier pour atteindre 166$ à la mi-août 2013. Au
milieu de l'année 2014, les 12,5 millions de bitcoins
créés totalisaient une valeur d'environ 7,5 milliards de dollars,
soit près de 600 dollars par unité.145(*)
Cette forte volatilité a de multiples
conséquences, la première étant d'amoindrir la confiance
portée à cette monnaie comme monnaie d'échange. Que faire
en effet en cas de perte due aux fluctuations de la monnaie ? Aucune assurance
n'est prévue par le système, vers qui peut donc se tourner le
vendeur qui perd la valeur du montant de sa transaction ?
SECTION 3 LES AVIS
CONTROVERSES DES EXPERTS ET LA NECESSITE D'UN ECADREMENT
La question bat son record, les opérateurs sont
bouleversés, les régulateurs tentent depuis peu de se saisir de
son état, la doctrine veut décortiquer et se faire comme toujours
un éclaireur du monde ; il ressort que de ce sillage dont certains
voient en cette invention un véritable système solution : nous
allons tenter de faire une synthèse de cette opinion en quelques lignes
ci-dessous.
Ø Un coût de transaction beaucoup plus
faible voire quasi nul, ainsi Que la possibilité de réaliser des
micro paiements146(*)
Le point fort essentiel du système de Bitcoin est
d'être un réseau décentralisé, qui n'a donc pas
d'entité régulatrice pour en contrôler le bon
fonctionnement, et qui se passe également d'une tierce entité
pour faire le lien entre vendeur et acheteur lors des transactions, rôle
que joue dans les deux cas les Banques Centrales dans le contexte bancaire
actuel. Ce fonctionnement autonome et de pair à pair -
c'est-à-dire directement d'acheteur au vendeur, sans passer par un
intermédiaire - constitue sa force principale. Le premier point
essentiel est que les transactions sont de fait plus rapides et beaucoup moins
chères. Il n'y a en effet plus ou presque plus de frais liés aux
transactions, qui peuvent atteindre jusqu'à 10% de la valeur de la
transaction dans le système bancaire actuel, comme c'est par exemple le
cas de la banque Goldman Sachs. Ces frais peuvent atteindre des sommes
très importantes qui ne bénéficient pas du tout au
consommateur. Chaque année en France, le système des cartes
bancaires rapportent 2,7 milliards d'euros, les frais liés aux virements
et aux prélèvements 0,7 milliard d'euros, et la gestion des
sommes déposées sur les comptes courants près de 4,7
milliards d'euros. Ces coûts élevés sont une charge
importante pour les consommateurs des services financiers.147(*)
La grande avancée de cette monnaie est donc de
réduire drastiquement les frais, qui ne représentent plus que 1%
des transactions. Cette baisse des coûts est également un
véritable avantage pour les commerçants, pour qui le
système des cartes bancaires représente aussi un coût. En
acceptant les paiements en bitcoins cela leur permet de développer leurs
commerces ou leurs entreprises tout en réduisant une partie des frais
liés à ce développement. Une autre particularité du
Bitcoin est qu'il permet les micro paiements, ce qui est aussi de grand
intérêt pour les utilisateurs, ainsi que les commerces et les
entreprises. Le bitcoin peut en effet être fractionné
jusqu'à 8 décimales, ce qui représente donc des paiements
de très faibles sommes, ce qui n'est pas possible avec les devises
traditionnelles. Les frais fixes liés aux transactions sont en effet
trop importants pour réaliser des transactions si petites148(*) Le Bitcoin permet donc de
réaliser des transactions non possibles jusqu'à maintenant. Un
des meilleurs exemples est celui des journaux en ligne, qui font parfois payer
la lecture de leurs articles. Or il se peut que les utilisateurs soient
intéressés par un ou deux articles en particulier, mais pas par
l'ensemble des publications auxquelles l'abonnement permet l'accès. Ils
ne s'abonnent donc pas et ne peuvent accéder à ces articles. Le
micro paiement permettrait donc de ne payer que l'accès à ces
articles en particuliers. Enfin cette baisse des coûts des transactions
financières offerte par le système du Bitcoin et, notamment des
frais sur les transferts d'argent représente un véritable
avantage entre autre pour les immigrants, qui envoient
régulièrement de l'argent à leur famille restée
dans leur pays d'origine.149(*)
La faible bancarisation de certaines régions du monde
a beaucoup profité ces dernières années à certaines
plateformes d'échange, particulièrement Money Gram ou encore
Western Union par exemple. Ainsi en Afrique, les marges prises par ces
plateformes vont de 8 à 12% de la somme envoyée en moyenne, ce
qui est un lourd prix à payer pour ces habitants qui font partie des
plus pauvres de la planète. Lorsqu'en 2009 la Banque Mondiale a
lancé son « objectif 5x5 »150(*), qui visait à réduire les coûts
des envois de fonds partout dans le monde à 5% maximum, un calcul
montrait qu'en cas de réussite, cela permettrait aux migrants africains
d'économiser 4 milliards de dollars par an, ce qui est loin d'être
négligeable.151(*)Face à ces lourdes marges, le système
du Bitcoin propose en revanche des frais beaucoup moins onéreux que les
plateformes traditionnelles, oscillant entre 1 et 3% seulement, ce qui en fait
une alternative très intéressante et facile d'accès pour
ces populations.152(*)
§1. La position des
experts
Ø L'on peut voir Le Bitcoin comme alternative
de bénéfices sociaux, notamment en cas d'acces limité aux
services financiers: Pour Cécile Laurent153(*)
De la même manière, un strict contrôle du
capital financier peut être exercé par les gouvernements de
certains pays. Le système du Bitcoin permet à l'inverse d'assurer
qu'aucune manipulation et qu'aucun contrôle ne puisse être
exercé sur les capitaux ou les transactions. Deux exemples
récents illustrent ce rôle de monnaie refuge du Bitcoin : Le
premier exemple est celui de l'Argentine, pays dans lequel l'utilisation en
parallèle du Bitcoin ne cesse de croître depuis la crise de 2012.
Durant cette période et encore aujourd'hui, le gouvernement a restreint
les mouvements de capitaux, imposé des limites aux possibilités
de changer le pésos (monnaie argentine officielle) en d'autres monnaies
et exercé un fort contrôle des prix. L'utilisation du Bitcoin a
alors permis de faire face à cet état qui manipule sa monnaie et
restreint les libertés économiques. Il a permis pour nombre
d'argentins de sauvegarder leur épargne. Le second exemple de taille est
la crise chypriote. En mars 2013, l'Etat chypriote a annoncé qu'une taxe
serait appliquée sur l'ensemble des dépôts bancaires des
habitants du pays pour aider à renflouer le pays. Finalement, seuls les
comptes d'un montant supérieur à 100 000 euros devait être
sollicités, mais à hauteur de 30% et plus. Face à cette
décision, qui s'apparente beaucoup plus à du vol qu'à une
taxe, les épargnants des autres pays en grande difficulté ont eu
peur que leur propre gouvernement prenne la même décision. Ainsi
en Espagne durant cette période, les applications permettant d'acheter
des bitcoins ont connu des niveaux record de téléchargements.
Ø La technologie du Bitcoin a permis de
résoudre deux grands problèmes informatiques bien connus : la
double dépense, et le « problème des généraux
byzantins » Pour Remy chrétien et Stéphanie
Delaune154(*)
La première réponse apportée est celle
à un problème bien connu de tout système de paiement,
celui de la double dépense. En effet, une des préoccupations
communes au système bancaire traditionnel et au système de
Bitcoin est de s'assurer que la même unité monétaire, 1
dollar ou 1 bitcoin par exemple, ne sera pas dépensé deux fois
par la même personne au cours de deux transactions différentes. De
manière simple, que ce soit au sein du système bancaire
traditionnel ou au sein du système de Bitcoin, la masse monétaire
stockée est conservée sous forme scrupturale et/ou
numérique. Ce sont donc pour ainsi dire des fichiers. Lors d'une
transaction ces fichiers sont envoyés d'une adresse à une autre.
Mais comment vérifier qu'ils n'ont pas été gardés
par l'expéditeur, et que ce dernier ne les utilisera pas de nouveau au
cours d'une autre transaction ? Dans le système bancaire actuel, les
banques jouent le rôle d'intermédiaire au cours des transactions
pour vérifier que les utilisateurs sont bien en possession de l'argent
qu'ils dépensent et pour suivre ces dépenses.155(*) Le système de Bitcoin
en revanche fonctionne de pair à pair, il n'y a donc aucun
intermédiaire pour contrôler et réguler le réseau.
Comment dès lors éviter ce risque majeur ? Le Bitcoin est la
première monnaie alternative à avoir apporté une
réponse satisfaisante à cette question, sous la forme de la
chaîne de bloc.
En effet, grâce au minage et aux différents
registres, chaque transaction depuis le tout début du fonctionnement du
réseau a été enregistrée et est conservée
dans ces registres. De plus, chaque bitcoin créé et mis en
circulation sur le réseau est identifié à travers toutes
les transactions dans lesquelles il a été impliqué. Il est
ainsi possible de suivre « la trace »156(*)de tous les mouvements
successifs de chacun des 12,5 millions de bitcoins actuellement
créés. Il n'est donc pas possible pour un utilisateur d'utiliser
plusieurs fois le même bitcoin, les transactions ne seraient pas
validées par les mineurs. Le second apport central de la technologie du
Bitcoin est de résoudre le fameux « problème des
généraux byzantins »157(*), qui soulève la question de la
fiabilité d'une transmission donnée et de l'efficience, ou non,
des interlocuteurs. La finalité du problème est de savoir dans
quelle mesure et comment pouvons-nous transmettre une information à un
interlocuteur que nous ne connaissions pas et comment être sûr que
cette information sera correctement transmise ?158(*) L'énoncé du
problème est simple : des généraux byzantins campent
autour d'une ville ennemie qu'ils souhaitent attaquer. Ils ne peuvent
communiquer entre eux que par messagers interposés. La victoire
dépendra de la réussite à établir ou non un plan de
bataille commun. Cependant certains des généraux peuvent
être des traîtres, qui essaieront donc de saboter toute
élaboration de plan. La réponse à ce problème se
trouve sous la forme d'un algorithme mathématique qui prend en compte
à la fois les différentes informations nécessaires, le
transport de ces informations d'un point à un autre, mais
également les potentiels problèmes de défaillances du
système, qu'elles soient d'origine matérielle, accidentelle, ou
encore malveillantes. Le système innovant du Bitcoin est le tout premier
à avoir trouvé une solution pour transférer une
propriété digitale sur Internet à un interlocuteur,
qui peut être inconnu, tout en garantissant la sécurité de
ce transfert, c'est-à-dire que le transfert aura bien lieu, que le
contenu ne peut pas être volé ou victime d'une attaque, et que
personne ne peut
revenir dessus.
§2. De la
nécessité d'un encadrement juridique des cryptomonnaies
Le premier enjeu majeur est de définir une
réglementation et un contrôle, non pas tant des monnaies
virtuelles en tant que telle, mais de l'utilisation qui en est faite, ce qui
n'est pas si simple. La première grande difficulté de cette
tâche vient de la nécessaire utilisation d'internet, qu'il est
donc difficile de contrôler. De plus, dans les cas de transactions
illégales, ces dernières sont le plus souvent
réalisées sur le darknet l'ensemble des pages internet non
référencées sur les navigateurs de recherche - qui
représente 80% d'internet, et échappe à tout
contrôle. La seconde difficulté provient du système pair
à pair du réseau Bitcoin. En effet un tel système peut
difficilement être régulé car il résulte de l'accord
de volontés des utilisateurs entre eux, et ne nécessite aucune
entité centrale pour fonctionner. Il apparaitrait donc que seule une
action sur les acteurs tiers du système, comme les plates-formes
d'échange de monnaie par exemple, peut être envisagée.
Il faut cependant noter que cette solution ne permet pas de
réglementer l'utilisation effective de cette monnaie sur internet. En
cas de fraude, seule une intervention des forces de l'ordre pourrait alors
stopper les activités illicites. Cette question de la
réglementation du Bitcoin a une importance internationale du fait de
l'utilisation d'internet. Si les différents Etats, notamment des pays du
G20, ne parviennent pas rapidement à une réflexion commune et
à une entente minimale sur ce sujet, le risque est de voir
apparaître une non-coordination des juridictions et un arbitrage
réglementaire. Or il est difficile pour les différents pays de la
planète d'avancer ensemble sur ce sujet. Certaines juridictions ont
déjà commencé à réglementer voire interdire
le Bitcoin et son utilisation, quand d'autres commencent à peine
à y réfléchir.
Définir le champ au plus vite des autorités
compétentes pour agir dans ce domaine ainsi que les textes de lois
serait pourtant essentiel pour limiter les risques de fraude liés
à l'utilisation du Bitcoin. La question de la réglementation du
Bitcoin est complexe et vaste. Que faut-il exactement réguler les
transactions ? Les caractéristiques de la monnaie (son anonymat, son
émission automatique ...) ? Ou faut-il agir en amont, en palliant les
faiblesses du système ? Si les avis divergent, une opinion est cependant
unanimement partagée : il ne faut surtout pas complètement
interdire son utilisation. Le risque d'une interdiction complète de la
cryptomonnaie et de son utilisation pourrait en effet avoir comme
première conséquence de promouvoir fortement son attrait et son
développement souterrain. En outre simplement interdire le Bitcoin ne
résoudrait en rien la question présente.
En effet une multitude de monnaies rivales similaires au
Bitcoin se sont déjà développées (Litecoin,
Worldcoin, Mastercoin par exemple), et de nouvelles technologies apparaissent
sans cesse dans ce domaine. Les futures législations devront donc se
positionner au-delà d'une simple interdiction d'une monnaie en
particulier pour s'étendre sur un terrain global. De plus, dans quelle
mesure peut-on réguler le Bitcoin sans lui faire perdre son objectif
premier ? Les utilisateurs du Bitcoin évoquent le plus souvent deux
facteurs clés pour justifier leur adhésion au système :
l'idéologie proposée par cette monnaie de contourner le
système bancaire actuel et ses multiples intermédiaires - la
recherche de frais de transactions faibles. Le défi est dès lors
d'instaurer une régulation qui permettra de contrôler les
défaillances possibles du système tout en conservant et
protégeant ses divers avantages. Malgré les nombreuses critiques
qui peuvent lui être adressées, force est de constater que le
système du Bitcoin propose un bénéfice majeur : celui de
réaliser des transactions rapides, y compris des micros transactions,
à moindre coût, sans bureaucratie ni frais de transaction
excessifs. Quelle orientation alors prendre pour relever cette double
contrainte ?
Une des propositions les plus plébiscitées est
de s'attaquer au défi posé par l'anonymat proposé par le
système, tout en permettant le développement des «
trust-less transfers » (transactions sécurisées de pair
à pair sans pour autant avoir de multiples garanties sur la confiance
que l'on peut accorder aux différents acteurs impliqués. Le
problème des généraux byzantins). De cette manière,
les législateurs permettraient d'encourager l'utilisation des nouvelles
technologies avec un fort impact social. Cela favoriserait en effet la
concurrence dans le domaine de l'offre des services financiers qui serait
particulièrement bienvenue dans le secteur des cartes de crédit
et des virements bancaires, aujourd'hui monopole des institutions bancaires
traditionnelles - et ainsi promouvoir le bien-être des utilisateurs. La
plus grande source d'inquiétude pour les législateurs semble donc
être l'anonymat des acteurs des transactions. Identifier ces acteurs
permettrait de contrôler les fraudes fiscales, les risques de blanchiment
d'argent, et améliorerait la protection des utilisateurs. L'Etat aurait
entre autre un rôle à jouer pour donner des lignes directrices et
des conseils de prévention à tous ceux qui souhaiteraient
utiliser ces monnaies sur les risques associés et les précautions
à prendre. 3 axes principaux semblent donc se démarquer pour
orienter les régulations à venir :
- Encourager l'usage des nouvelles technologies qui permettent
d'améliorer la Concurrence au sein du secteur des moyens de paiements
;
- Rendre obligatoire l'identification des acteurs des
transactions réalisées en monnaies virtuelles ;
- Assurer une protection minimale aux utilisateurs.
Toutefois une question majeure reste encore en suspens.
Réfléchir à une future régulation du Bitcoin est
une bonne chose, mais comment réguler ce qui n'est pas encore
défini ? Cette première étape n'est pas des plus
aisées.
Le statut juridique et réglementaire des monnaies
virtuelles n'a pas encore été clairement défini
aujourd'hui et pose de nombreuses questions. Le Bitcoin n'est ni une monnaie
légale, ni un moyen de paiement couvert par la loi n°18/019 du 9
juillet 2018 rélative aux systèmes de paiement et de
reglement-titre en RDC159(*). Il n'est pas non plus considéré comme
un moyen de paiement par le Code monétaire et financier français,
car la monnaie n'est pas émise contre remise de fonds. Plusieurs
propositions sont donc possibles pour qualifier le Bitcoin. Il peut être
considéré comme produit extrabancaire, comme marchandise, ou
encore par exemple comme mesure financière servant de support à
des contrats financiers. Les interrogations sur ce sujet sont aujourd'hui
nombreuses, mais tant qu'un cadre légal ne sera pas posé pour
encadrer cette monnaie, aucune protection ne sera possible pour la
réguler en tant que moyen de paiement.
De la même manière, comme le Bitcoin n'est
juridiquement pas qualifié, il ne peut être pris en compte de
manière comptable que comme un actif physique et non comme un actif
financier, ou comme monnaie/trésorerie. Il n'est pas évident de
réussir à valoriser une trésorerie détenue en
monnaie virtuelle, ou bien un produit ayant pour sous-jacent une monnaie
virtuelle.
Il y a lieu de noter qu'à notre avis il existe deux
mécanismes possible si l'on tient à réguler les
cryptomonnaies ou à s'approprier de la situation. D'autant les Etats
avaient le seul monopole de création de la monnaie ; mais si les
privés se sont emparés du jeu, l'État par contre demeure
le seul maître à bord capable de contrôler le jeu qu'il soit
créé par lui ou par des privés. Le cas des
matières premières qui facilitent les échanges -l'or
n'était pas extrait que par l'Autorité suprême mais il
était le seul à déterminer sa valeur-. Tout comme cet
exemple les États du monde, la RDC en particulier doit :
1. Faciliter la création d'infrastructures
certifiées d'information et de conseillers financiers formés aux
actifs numériques et pourrait réduire les risques de LA
cybercriminalité et de fraude en ligne. Cela en passant par la
surveillance des échanges de ces actifs ce qui nécessite des
investissements importants dans la technologie pour détecter toute
transaction suspecte. De cette façon les Etats peuvent passer par la
création des structures chargée de contrôle, canalisation
et vulgarisation des cryptomonnaies au sein des peuples. Ces structures vont
intégrer chaque cryptomonnaie créées l'identifier,
insérer des normes d'ordre publiques et recueillir les données
essentielles afin de repérer les transactions illégales à
venir. Il y a lieu de voir dans la création des cryptomonnaies une bonne
intention, celle de contourner les interruptions intempestives des services
financiers actuels ou leurs limites dans la desserte, soit les limites
frontalières et les frais transactionnelles élevées et
donc les États en encadrant ses structures, à cette charge de
conserver ces acquis.
2. Les Etats doivent lancer leurs propres monnaies virtuelles,
A défaut de se voir partager les pouvoirs régaliens -la
création de monnaie- de cette façon ils pourront la
contrôler, gérer son cours et retracer les transactions faites, le
cas de Nigeria en afrique qui s'est vu confrontée par le flux des
utilisateurs (premier pays au monde en bitcoin) à créer sa propre
cryptomonnaies pour faire face à cette situation et ne pas en ressortir
perdant du siècle.160(*)Car une simple campagne d'avertissement des
pièges d'investissement sur les marchés des cryptomonnaies ou
l'information de la différence entre les monnaies réelles
à laquelle s'est livrée les gouvernements depuis ces derniers
jours n'a reussi qu'à éveiller la curiosité du plus grand
public et ainsi augmenter le code de popularité des cryptomonnaies au
sein de la population ce qui a paru aux yeux du monde comme une
publicité alors que le but était de décourager.161(*)
3. Si déterminer le nature ou la forme juridique des
cryptomonnaies est une question des siècles, une solution est
plutôt possible. Lorsque les structures nationales seront
créées elles étudieront en profondeurs la fonction
possible qui conviendraient à ces inventions soit alors si la
dénomination « monnaie » est trop lourde étant
donné que c'est une pure invention privée lorsque les Etats
créeront des cryptomonnaies ou s'en approprierons l'utilisation la
difficulté ne se posera plus. La qualification juridique sera
automatiquement liée.
4. Soit carrément, comme pour les e-commerce, autrefois
la démarche serait de partir d'une autorégulation comme solution
pour aboutir à un contrôle des cryptomonnaies ; l'on peut
voir dans cette position une solution novatrice et prometteuse. Il se n'agit
pas de la démission de la collectivité de son rôle mais
d'un assouplissement. L'autorégulation facilitera la pose de la
première pierre ce qui va ouvrir le chemin vers une rencontre des
opérateurs du secteur et l'Etat. Ce qui de facto aboutir à une
certification de l'autorégulation, un mécanisme qui se montre
parfois plus efficace surtout dans le domaine des affaires.162(*)
L'adoption d'une loi qui passe par ce mécanisme serait
plus flexibles et réunificatrice mieux inclusive. Les Etats gendarmes
recherchaient la sécurité et la sécurisation des personnes
et leurs biens, l'état interventionnisme recherche la protection du
panier de la ménagère (pouvoir d'achat) et la défense des
territoires nous pensons que nos solutions s'intègrent dans le
même sens.
CONCLUSION
In fine, Le monde est en pleine ébullition. Le passage
du physique au virtuel est constant et se fait ressentir à tout niveau.
Cette métamorphose ne laisse rien sur son passage. Le recul, le doute
voire la crainte ne sont pas les attitudes appropriées car cette
implémentation n'offre d'autres choix aux opérateurs que de s'y
mettre. Ainsi les dirigeants des États devront comprendre et s'adapter
désormais à la vitesse que la vie engage. La maîtrise et la
fouille dans la cryptographie a fini par donner au monde une technologie
capable non seulement de faciliter les transactions monétaires de pair
à pair -cryptomonnaies comme système de paiement- sans passer par
les institutions intermédiaires, mais aussi de permettre les
échanges des biens et faciliter la tenue des comptes. Le vide juridique
n'a pas facilité la crainte des opérateurs comme on l'aurait
voulu certains sons des cloches demontrés dans les
précédentes lignes ; l'attractivité est jusqu'ici
énorme comme le témoigne les chiffres « En novembre
2021, les actifs numériques (...) ont atteint une capitalisation
boursière combinée de 3 000 milliards de dollars, contre environ
14 milliards de dollars début novembre 2016.Les Autorités
monétaires du monde entier explorent également, et dans certains
cas, mettent déjà en place, des monnaies numériques de
Banques centrales (MNBC). »
Le cas des USA, dans la nuit du 9 au 10 mars (heure de
France), la Maison Blanche a publié le décret
de Joe Biden sur Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies. Ce dernier est
intitulé « Ordre exécutif visant à garantir
un développement responsable des actifs
numériques ».
Premier constat, le texte sait reconnaitre l'incroyable
croissance du secteur crypto, ainsi que l'attractivité de ces
technologies pour les Banquiers centraux de la planète.
Le « développement et l'adoption
croissante » de Bitcoin et ses semblables forcent les
États-Unis à s'adapter. Le pays veut en effet, par ce
décret, embrasser ces technologies pour conserver et renforcer
sa compétivité. Il en va de même pour le
développement « dans la plus grande
urgence » d'une MNBC, autrement dit, du dollar
numérique. Si l'espace américain a balayé le doute qui
planait sur lui le 10 mars. L'heure de la position Européenne est
tombée le 14 mars date du vote de l'amédement mortel de bitcoin
et cryptosphere.
Non, et non ! Entre fin février et début mars
2022, le secteur des crypto-actifs et ses soutiens au Parlement européen
avaient déjà réussi une première fois à
faire retirer un amendement très problématique de la Loi MiCA.
Les mécanismes de consensus de cryptomonnaies jugés « non
durables » - comprendre la Preuve de travail - auraient été
condamnés à n'être utilisés qu'à «
petite échelle ». Autrement dit, cela aurait tué Bitcoin et
sa vocation planétaire et universelle.
Cela était sans compter sur la motivation des assassins
du consensus par minage de cryptomonnaies. Toujours sous le prétexte
écologique de changement climatique, un nouvel amendement a
été ajouté à la dernière minute le vendredi
11 mars, pour un vote prévu ce lundi 14 mars 2022.
Un peu plus « subtil », ce second amendement ne
parlait plus directement de la Preuve de travail, mais revenait
également au même bannissement de facto de Bitcoin avec des
notions de respect de normes environnementales pour les actifs
numériques :« (...) les cryptomonnaies sont soumises à des
normes minimales de durabilité environnementale, en ce qui concerne leur
mécanisme de consensus utilisé pour valider les transactions.
»
Le verdict est donc tombé lors d'une réunion et
d'un vote de la Commission des affaires économiques et monétaires
(ECON) du Parlement européen ce lundi 14 mars.
Comme le rapporte notamment Patrick Hansen, du projet
Unstoppable Finance, l'amendement -prevu a l'article 61 de la loi mica
d'interdire l'exploitation de cryptomonnaies «?non durables?»,
c'est-à-dire celles utilisant le minage par la preuve de travail (Proof
of Work), pratique ayant un impact négatif sur l'environnement.
L'adoption de cet article aurait ainsi pour conséquence d'interdire la
plupart des cryptomonnaies principales du marché, comme le Bitcoin ou
l'Ethereum- a été rejeté par une majorité de
parlementaires, avec 32 voix contre la modification, et 24 voix pour.
Une avocate soutenait cette option,»les
négociations relatives au règlement européen sur les
marchés de crypto-actifs, connu sous le nom « MiCA »
(l'acronyme anglais), sont l'occasion de dresser le portrait de ces nouveaux
actifs et de leur impact au sein de l'Union européenne. Enjeux de
souveraineté, d'attractivité et de compétitivité :
est-ce le début d'une nouvelle ère pour la zone euro ?»
Peindre ce tableau des grandes puissances économiques
mondiales est au niveau de ce travail, considéré comme miroir
pour démontrer l'essor des cryptomonnaies dans les ordres juridiques et
ainsi faire imaginer aux lecteurs et autorités africaines, congolaises
en occurences, le sort futur de ces technologies dont le son retenti du haut
des cieux.
Les cryptomonnaies peuvent renforcer l'interconnexion, l'acces
aux services financiers et assurer les developpement des societés que le
reseau actuel des banques n'a pas su desenclavé. Nous l'avons
souligné au long de ce travail. Cette technologie s'est crée au
fil du temps un mécanisme propre à elle, a l'absence d'une
admission dans la bourse des valeurs mobilieres traditionnelles, pouvant lui
permettre de s'echanger et d'etre evalué au quotidien. Notre attentisme
ne nous mene qu'en peril.
Il faut noter que le risque dans cet arène est un en
jeu majeur à protéger par toute tentative de régulation de
ces actifs, neamoins le tenir pour argument afin d'écarter et bloquer le
chemin a ce nouvel investissement serait un abus et pris pour nul. Parce que
les affaires dans leurs généralités sont toujours
accompagnées d'un taux de risque que le législateur ne peut
enlever un risqué, mais peut l'éviter tout en mettant des
mésures d'encadrement.
Le temps de la régulation est venu, et avec lui celui
de l'incertitude autour de la nature méritée des
cryptomonnaies.
Il y a donc lieu de réfléchir tant pour les
juristes que les Autorités compétentes, pour arriver à la
solution durable à la question de comment réguler et les
cryptomonnaies afin de leurs donner la place qu'il mérite. Compte tenu
du principe selon lequel le droit nait des faits sociaux. Et l'une de meilleure
solution est de créer une monnaie numérique de la Banque centrale
de cette manière les investisseurs et autres opérateurs n'auront
pas besoin de recourir aux inventions moins sécurisées des
privés qui ont un risque élevé de perte et de
volatilité.
Bibliographie
I. Textes legaux et réglementaires
A. INTERNATIONAUX
1) Decreto n°57 Ley bitcoin el salvador el 7 de setiembre
del 2021
2) La loi n°2009-669 du 12 juin 2009 favorisant la diffusion
et la protection de la création sur internet dite loi HADOPI
3) Arrêté du 30 mai 2016 portant reforme des titres
de créances négociables. Extrait du journal officiel
électroonique authentifié n°0125.
4) Loi market in crypto assets du 14 mars 2022 dite loi MICA du
parlement europeen
5) Arreté n°2013-1278 du 29 decembre 2013 portant
Code Général des Impôts francais, ý
6) Circulaire du 4 septembre 2017 conduit soit à la
fermeture de plateforme d'échange soit à la fin de l'acceptation
de monnaies fiat.
7) L'ordonnance n°2009-15 du 8 janvier 2009 relative aux
instruments financiers, journal officiel de la république de France,
n°0007, sur legifrance.gouv.fr
B. NATIONAUX
1) Loi n°18/019 du 9 juillet 2018 rélative aux
systèmes de paiement et de reglement-titre, journal officiel RDC, 23
juillet 2018, n° spécial, col.53
2) L'ordonnance n°2009-15 du 8 janvier 2009 relative aux
instruments financiers
3) Loi de finance n°17-11 du 27 decembre 2017 portant loi de
finance pour 20018
4) L'instruction n°002 relative aux normes prudentielles
des cooperatives d'epargne et de credit ainsi que des institutions de micro
finance de la Banque Centrale du Congo du 01/04/2012.
II. Ouvrages
1) Jean-paul NYEMBO TAMPAKANYA, Droit financier, de droit des
marchés financiers en RDC éditions Bémaf, Kinshasa, 2017,
244pages
2) Jean-paul NYEMBO TAMPAKANYA, droit financier: le marché
des produit financier en république démoncratique du congo,
espérance, Paris, 2011, 252pages.
3) BAKANDEJA wa MPUNGU, manuel de droit financier. Le droit
du financement des investissements et des activités économiques
à l'ère de la globalisation financière des marchés,
Ed. ORDSE, Kinshasa, 2003, 230pages.
4) HUBERT DE VAULPLANE, l'analyse juridique du bitcoin,
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5) THOMAS CHAIMBAULT, web 2. : l'avenir du web ?
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6) MULUMBA KATCHY, introduction générale au
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par SAMUTONDI, CREFIDA, Kinshasa, 2016, 322pages
7) Philippe AMBLARD, Régulation de l'internet :
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la plateforme retire le Bitcoin de ses moyens de paiement », 6
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créateur de l'eBay de la drogue condamné (encore une fois)
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consulté le 01/10/2015 à 10h43
Table des
matières
INTRODUCTION
4
1. Problématique
4
2. Hypothèse
7
3. Interet du sujet
7
4. Méthode
9
5. Delimitation du sujet
10
6. Subdivision du travail
11
CHAPITRE 1 LE MARCHE FINANCIER ET FOCUS SUR SA
REGULATION
12
SECTION 1 L'ESSENTIEL SUR LES MARCHES
FINANCIERS
12
§1. NOTIONS
12
§2. LA PLACE DU MARCHE FINANCIER DANS LE
DEVELOPPEMENT D'UN ETAT
15
§3. LES INSTRUMENTS FINANCIERS
18
SECTION 2 FOCUS SUR LA REGULATION DES MARCHES
FINANCIERS
24
§1. Les régulateurs
financiers
24
§2. Avantage d'un marché
reglementé
26
CHAPITRE 2. DE L'IMPLEMENTATION DE LA
CRYPTOMONNAIE
29
SECTION 1 NOTIONS GENERALES
29
§1. Définition
29
§2. Son caractère
30
§3. Régulation
36
SECTION 2 LA CRYPTOMONNAIE UNE MENACE POUR LES
MARCHES FINANCIERS ?
44
§1. Considération sociale et
économique de la menace
44
A. Sur le plan social
44
B. Consideration économique de cette
menace
46
SECTION 3 LES AVIS CONTROVERSES DES EXPERTS ET LA
NECESSITE D'UN ECADREMENT
48
§1. La position des
experts
50
§2. De la nécessité d'un
encadrement juridique des cryptomonnaies
53
CONCLUSION
58
Bibliographie
61
Table des matières
67
* 1 Comme dit-on l'argent est
bon maitre mais un mauvais serviteur
* 2 3 NYEMBO
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Est-il juste de penser que le bitcoin favorise les actes frauduleux ?
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* 7 Idem
* 8 https//
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* 9 HUBERT DE VAULPLANE,
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* 10 CECILE LAURENT,
Est-il juste de penser que le bitcoin favorise les actes frauduleux ?
mémoire : DSDCDR, master grande ecole-neoma business school,
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* 11 RAPHAEL AUER,
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* 12 THOMAS CHAIMBAULT,
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* 13 RAPHAEL
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* 19 DIEUDONNE KALUBA DIBWA,
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* 21 WILLIAM BISOL, Le
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l'utilité commerciale. (Étude centré sur les
entreprises suisse) [en ligne], p.3
* 22 Philippe AMBLARD,
Régulation de l'internet : l'élaboration des règles de
conduite par le dialogue internormatif, Bruxelles, Bruylant, 2004.p.12
* 23 « La
bourse est un lieu permettant la confrontation des demandeurs et des offreurs
pour un produit donné. C'est un espace géographique particulier
où se déterminent les cours d'échange, c'est le prix
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* 24 NYEMBO TAMPAKANYA
(J-P), Droit financier, le droit des marchés financiers en RDC,
éditions Bémaf, Kinshasa, 2017, p.31
* 25 NYEMBO TAMPAKANYA
J-P, op.cit, p.32. «Le marché financier diffère
fondamentalement de deux précédents. Il met en jeu les deux
situations corrélatives d'investissement et de long terme. Même si
les manuels réservent droit des marchés financiers
dans les intitules, ils reconnaissent que le marché à
court terme est qualifié de monétaire et ils l'opposent au
marché à moyen terme, considéré comme
marché de crédit et le marché à
long terme qu'ils qualifient de marché
financier»
* 26 LUABA NKUNA D,
Traité de droit financier congolais : postulats comparatifs et
axiologiques de la gestion des instruments financiers
dématérialisés à la lumière du droit de
l'ohada, éditions Médiaspaul, Kinshasa, 2019, p.73
* 27 TAYLOR LUBANGA, op,
cit, p.114
* 28 NYEMBO TAMPAKANYA J-P,
op, cit., p.46
* 29 Ci-dessous
developpé au paragraphe 3 section 1 du premier chapitre
* 30 J-M. SOREL,
« Les Etats face aux marchés financiers », in
Souveraineté étatique et marchés internationaux à
la fin du 20e siècle, Mélanges en l'honneur de
Phillippe Kahn, Travaux du Credimi, vol.20, Paris, litec, 2000, p.507
* 31 LUBANGA TAYLOR, op,
cit.
* 32 NYEMBO
TAMPAKANYA J-P. op, cit. p.37
* 33
http://www.wikipedia.com,
INTERNATIONAL BANKING AND FINANCIAL MARKET DEVELOPMENTS, bis quarterly
review, revue trimestrielle BRI, decembre 2021, p.94 consulté le
17/03/2022 à 08h27
* 34 NYEMBO TAMPAKANYA
(J-P), op.cit. p.54
* 35 HUBERT DE VAUPLANE,
L'analyse juridique du bitcoin, LexBase Revue, 17 avril 2014, n°
567, p26
* 36 Th. DISSAUX,
«Retour sur la crise des subprimes et de la titrisation», in
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* 38 BAGEHOT,
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* 40 Emmanuel MBAFUMOYA,
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prise en charge des risques, mémoire online, 2018-2019, p.23
* 41 JOSEPH SCHUMPETER,
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sur profit, le crédit, l'intérêt et le cycle de la
conjoncture (en ligne), les classiques des sciences sociales,
1935, p.18 sur le site web : htpps://
www.uqac.uquebec.ca/zone30/classiques_des sciences _sociales/index.html
* 42 LUABA NKUNA
Dieudonné, op, cit p.201
* 43 L'ordonnance
n°2009-15 du 8 janvier 2009 relative aux instruments financiers,
journal officiel de la république de France, n°0007, sur
legifrance.gouv.fr
* 44
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SA, Chapitre 5 instruments financiers, marchés financiers et
infrastructures des marches financiers,14 décembre 2018,
consulté le 12/01/2022 à 11h05
* 45 De manière
générale. Un instrument financier à terme est un contrat
qui engage à vendre ou à acheter des valeurs spécifiques,
a une date précise et a un prix déjà fixé. Il peut
porter sur le titre lui-même, ou sur un instrument dérivé
lié à ce titre
* 46 BONNEAU THIERRY et
DRUMMOND France, Droit des marchés financiers,
3ème édition, economica, 2010, pp118-122
cité par NYEMBO TAMPAKANYA, op, cit.74
* 47 LUBANGA TAYLOR,
Précis de droit de droit financier et bancaire : à la
recherche d'un cadre institutionnel et juridique d'une effective
marchéisation financière en RDC, éditions Droit des
sociétés « DES », Kinshasa, avril 2015,
p.101
* 48 NYEMBO TAMPAKANYA,
Droit financier : le droit des marchés financiers en
république démocratique du Congo, op, cit, p.74
* 49 LUBANGA TAYLOR,
op.cit., p.105
* 50
https://www.ecb.europa.eu/ecb/legal/pdf/en_con_2016_20_f_sign.pdf
(consulté le 30/12/2021 à 16h04)
* 51
https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le 30/12/2021 à
16h04)
* 52 NYEMBO TAMPAKANYA,
Droit financier : le droit des marchés financiers en
république démocratique du Congo, op.cit., p.72
* 53Http://www.lefigaro.fr,
« La place de Paris se sent pousser des ailes »
interview avec le président français Macron du 29/06/2021(en
ligne) consulté le 11/01/2022 à 16h09
* 54 https//
www.autorités-valeurs-mobilieres.ca,
AUTORITE CANADIENNES EN VALEURS MOBILIERES, Comprendre les organismes de
placement collectif, aout 2019, Ottawa, pp.3-18 sur consulté le
10/01/2022
* 55 LUBANGA TAYLOR,
op.cit., p.109
* 56 Idem
* 57 BAKANDEJA wa MPUNGU,
Manuel de droit financier. Le droit du financement des investissements et
des activités économiques à l'ère de la
globalisation financière des marchés, Ed. ORDSE, Kinshasa,
2003.p.26
* 58
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dérivés, première étape de la réforme des
services financiers », les échos, mai 2009, p.45
consulté le 10/01/2022 à 12h28
* 60 L'utilisation de
produits dérivés complexes tels que les CDS (credit Default
Swaps) a été notamment mise en exergue lors de la crise de
2007-2008
* 61 ALAIN FAUJAS, op,
cit.
* 62 LUBANGA TAYLOR, op,
cit., p.114
* 63
https://www.cboe.com, Les options
négociables, consulté le 10/01/2022
* 64 LUBANGA TAYLOR, op,
cit., p.115
* 65 JOHN KIFF, URI RON et
SHAFIQ EBRAHIM, « L'utilisation des swaps de taux
d'intérêt et des swaps de devises par le gouvernement
fédéral », revue de la banque de canada, hiver
2000-2001, pp.1-14
* 66
https://fr.m.wikipedia.org,
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* 67 LUBANGA TAYLOR, op,
cit., p.114
* 68 NYEMBO TAMPAKANYA
Jean-Paul, op.cit, p.207
* 69 MUADIMANGA ILUNGA E,
Risques Bancaires et Dispositifs prudentiels de gestion en RDC,
l'Harmattan, Kinshasa, 2016, p.41 cité E. MBAFUMOYA, op, cit,
p.30
* 70 MUADIMANGA ILUNGA E,
op, cit. p.29
* 71 LUBANGA TAYLOR, op,
cit. pp.117-130
* 72 HELENE RAINELLI-Le
montagner, « Il faut laisser les marchés financiers
s'autoréguler », in Petit bréviaire des
idées reçus en management, 2008, pp.169-177.
* 73 NYEMBO TAMPAKANYA,
op.cit p.206
* 74 TAYLOR LUBANGA, op,
cit.p.119
* 75 Idem, p.120
* 76 L'article 21 de
l'instruction n°002 relative aux normes prudentielles des cooperatives
d'epargne et de credit ainsi que des institutions de micro finance de la
Banque Centrale du C.ongo du 01/04/2012.
* 77 DISSAUX Th.,
« Retour sur la crise des subprimes et de la
titrisation », op, cit., p.140
* 78 JAMES TOBIN,
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Eastern Economie Journal, avril 1984, Champaign, p.8
* 79 RAGHURAM G. RAJAN,
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* 80 DAVID JOHNSON (W) ROGER
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* 81 Idem, p32
* 82 DENIZ IGAN, PRACHI
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* 84 CECILE LAURENT,
Est-il juste de penser que le bitcoin favorise les actes frauduleux ?
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* 85 JEAN-PAUL DELAHAYE,
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* 86 BOVI EMMANUELLE,
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* 88 JACQUES FAVIER et ADLI
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* 89 BOURCIER D. et DE
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* 90 JOLLIVET P.,
« Politique de la cryptographie », multitude,
2001, vol. n°7, n°4, pp.242-245
* 91 Lorsque le message est
signé, le fichier est crypté avec la clé privée de
l'utilisateur A et sera déchiffré par l'utilisateur B avec la
clé publique de l'utilisateur A (qui est donc connue). Cette
méthode permet de s'assurer de l'identité de l'envoyeur. A
l'inverse lorsqu'un message est chiffré, le fichier est crypté
avec la clé publique du destinataire B, et ce dernier pourra le
déchiffrer grâce à sa clé privée. Cette
méthode permet en revanche de s'assurer que seul le destinataire B
pourra déchiffrer le message envoyé.
* 92 http://www.
fr.m.wikipedia.org, ANDREAS M., Mastering bitcoin: programming the open
blockchain, o'Reilly, 2017, p.320 consulté le 10/01/2022 à
14h02
* 93 LUABA NKUNA,
Traité de droit financier congolais : postulats comparatifs et
axiologiques de la gestion des instruments financiers
dématérialisés à la lumière du droit ohada,
op, cit, p.331 « Ce mécanisme nouveau s'oppose au
système des instruments financiers traditionnels qui est
surveillé par une entreprise »
* 94 CECILE LAURENT,
op.cit., p15 Le modèle du pair à pair permet à plusieurs
ordinateurs de communiquer entre eux à travers le réseau Bitcoin.
Grâce à l'architecture particulière des systèmes
pairs à pair, les données transférées sont
échangées directement entre les ordinateurs concernés,
sans transiter par un serveur central. Tous les ordinateurs jouent donc
à la fois le rôle de serveur et de clients. Sont
spécifiquement appelés des « noeuds » tous les
ordinateurs qui sont connectés à un réseau fonctionnant
selon le modèle du pair à pair.
* 95 ANDREAS M., op,
cit, p.320
* 96 Idem, p.325
* 97
Htpps://www.europa.eu/ecb/legal/pdf/en_con_2016_20_f_sign.pdf consulté
le 30/12/2021 à 16h04
* 98 CECILE LAURENT,
op, cit. pp.10-13
* 99 Un exemple de hash
pourrait être :
g912fg1cdd3f842g18688cbbc22c9c9fa76eg192gd403dg511b880g6842.
* 100 Giovanni SARTOR,
« Normative conflicts in legal reasoning », (1992)
in Artificial intelligence and law p.209
* 101 HUBERT DE VAUPLANE,
op, cit. p 24
* 102
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europe »,consulté le 03/03/2022
* 103 Idem, p.25
* 104 WINKEL O.,
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* 107 Thierry BONNEAU,
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* 108 Niva ELKIN-KOREN,
« Copyrights in Cyberspace-Rights Without Laws », (1997) 73
Chi.-Kent L. Rev. 1155; Niva ELKIN-KOREN, « The Privatization
of Information Policy », (2000) 2 Ethics and Information
Technology. P.201
* 109 La notion de «
norme technique » fait mention ici non pas à un
référentiel publié par un organisme de normalisation (tels
que les normes ISO, par exemple) mais à une caractéristique
technique qui va déterminer ce que les individus peuvent ou ne peuvent
pas faire avec un objet technique donné. Il s'agit, par exemple, des
dispositifs de protection anti-copie qui se trouvent sur de nombreux CD ou DVD,
des codes régionaux limitant la région du monde dans laquelle les
DVD peuvent être joués, ou des contraintes sur les
activités qui peuvent être effectuées sur une plateforme en
ligne selon le profil ou les références des utilisateurs.
* 110 Justin HUGHES, «
Internet and the Persistence of Law », (2002) 44 B. C. L.
Rev.359. p.15
* 111 Gary E. MARCHANT,
« The Growing Gap Between Emerging Technologies and the Law
», dans Gary E. MARCHANT, Braden R. ALLENBY et Joseph R. HERKERT (dir.),
The Growing Gap Between Emerging Technologies and Legal-Ethical
Oversight, New York, Springer, 2011, p. 19. Voir notamment la loi HADOPI
qui, plutôt que d'aller à l'encontre des nouvelles
opportunités offertes par les technologies numériques, a
introduit au sein du code de la propriété intellectuelle des
restrictions qui ne font qu'illustrer les contradictions, difficiles à
lever, entre le droit d'auteur et les nouveaux usages du numériques
(Primavera DE FILIPPI et Danièle BOURCIER, « Three-Strikes
» Response to Copyright Infringement : The case of HADOPI, dans
Derrick L. COGBURN (dir.), The Turn to Infrastructure in Internet
Governance, New York, Palgrave Macmillan, 2015, p. 125).
* 112 Idem, p.56
* 113
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préc., note 29; Julie E. COHEN, « Copyright and the Jurisprudence
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* 114 35 Joel R.
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* 115 Henry PRAKKEN, «
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Amsterdam, Juin 1993, Proceedings of 4th International Conference on
Artificial Intelligence and Law, New York, ACM Press, 1993, p. 1.
* 116117 Ugo PAGALLO,
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* 118 Giovanni SARTOR,
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* 120 Edd DUMBILL, «
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* 121 Mireille HILDEBRANDT,
« Profiling: From Data to Knowledge », (2006) 30 Datenschutz und
Datensicherheit
* 122 Voir, par exemple,
les algorithmes de Facebook qui vont chercher des contenus contraires aux
conditions d'utilisation afin d'en censurer la publication sans préavis,
portant ainsi atteinte au droit au procès équitable.
* 123 Antoinette ROUVROY et
Thomas BERNS, « Gouvernementalité algorithmique et perspectives
d'émancipation. Le disparate comme condition d'individuation par la
relation ? », (2013) 1 Réseaux 163.
* 124 Guy LEBEER et Jacques
MORIAU, « Gouvernementalité et résistance »,
dans Guy LEBEER et Jacques MORIAU (dir.), (Se) gouverner. Entre souci de
soi et action publique, Bruxelles, Peter Lang, 2010, p. 185
* 125 Thomas P. HUGHES,
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terminism, Cambridge, MIT Press, 1994, p. 101; Sally WYATT, «
Technological Determinism Is Dead; Long Live Technological Determinism
», dans Edward J. HACKETT (dir.), The Handbook of Science &
Technology Studies, Cambridge, MIT Press, 2008, p. 165.
* 126 Mireille HILDEBRANDT,
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* 129 James GRIMMELMANN,
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Troubles of Information Privacy in the Age of Data Mining and the Internet
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Identity: A Cross-Disciplinary Conversation, New York, Springer, 2006, p.
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* 131 E. GOLDMAN,
préc., note 89.
* 132 Mireille HILDEBRANDT,
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* 133 James GRIMMELMANN,
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* 134 CECILE LAURENT,
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* 135 CECILE LAURENT, op,
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* 151Si aujourd'hui le
coût global moyen des envois de fonds n'est toujours pas de 5% comme
prévu mais de 7,7%, cet effort a tout de même permis à
l'ensemble des migrants de la planète et à leur famille
d'économiser au total plus de 60 milliards de dollar
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