I.2.4. HYDROGRAPHIE
Le secteur d'étude, étant une entité de
la région de Kisangani, appartient au bassin versant du fleuve Congo. La
région de Kisangani comprend un réseau hydrographique bien
développé. Plusieurs grandes rivières drainent toute la
région d'est à l'ouest et se jettent dans le fleuve Congo. Il
s'agit notamment de la Tshopo, la Lindi, etc. Le réseau hydrographique
présente une série de particularités liées à
l'évolution et à l'état actuel du relief.
(Binibangili,2021).
I.2.5. SOL ET VEGETATION
Ce secteur a un sol présentant les mêmes
caractéristiques reconnues aux sols de la cuvette centrale congolaise.
Ce sol est rouge ocre, avec un faible rapport silice sesquioxyde de la fraction
argileuse, une faible capacité d'échange cationique de la
fraction minérale, une teneur en minéraux primaires faible, une
faible activité de l'argile, une faible teneur en éléments
solubles et une assez bonne stabilité des agrégats
(Binibangili,2021)
I.3. CADRE GEOLOGIQUE
I.3.1 GEOLOGIE REGIONALE
I.3.1.1. Présentation de la carte
géologique
La figure 2 illustre la carte géologique de la province
de la Tshopo. On y relève des ensembles géologiques d'âge
allant de l'Archéen au Phanérozoïque.
La carte de la figure 6, montre les principales formations
géologiques de la région de Kisangani et ses environs. La
lithostratigraphie de cette région se présente de la
manière suivante, de bas en haut :
? Supergroupe de la Lindi (LI)/ Groupe de l'Aruwimi ;
- 8 -
· Groupe de la Lueki (KA Lue) ;
· Groupe de Kisangani (Kis) ;
· Supergroupe de la Cuvette centrale (CC).
Figure 2: Carte géologique de la province de la Tshopo
selon le Ministère des Mines (2015). I.3.1.2. LA
LITHOSTRATIGRAPHIE GENERALE
A1. Le Supergroupe de la Lindi LI
(Néoprotérozoïque).
Le Supergroupe de la Lindi est exposé principalement
dans la partie nord de Kisangani le long des rivières Tshopo (à
Kisangani), Lindi et Aruwimi (à Banalia), et se prolonge vers le centre
de la ville. Quelques lambeaux du Lindien s'observent au sud-est de la ville de
Kisangani dans le territoire d'Ubundu. Il est recouvert en discordance par les
séries méso-cénozoïque de la cuvette congolaise dont
il forme une grande partie du soubassement.
- 9 -
T. VERBEEK (1970), a distingué trois groupes dans le
Lindien qui sont, de haut en bas : Aruwimi, Lokoma, Ituri. Une discordance
existe entre les groupes de Lokoma et d'Ituri, elle n'est pas parfaitement
établie entre les groupes de l'Aruwimi et de la Lokoma.
Du point de vue lithologique, le Lindien est constitué
de : arkose, shale, quartzite, calcaire et tillite (conglomérat à
pâte gréso-schisteuse grise englobant des blocs et galets de
nature diverse).
A2. Groupe de la Lueki ; Trias : roches typiques de
faciès rouge.
Dans la partie orientale de la cuvette centrale, ce groupe
est composé des alternances de grès gris violacés à
rouges, et d'argilites verdâtres à rouges ; accessoirement des
calcaires gréseux.
A3. Groupe de Kisangani (Kis). Le jurassique
supérieur post Oxfordien : série de Staley ville.
Il est constitué par une alternance d'argilite et
grès reposant sur deux couches de schistes bitumineux avec parfois les
horizons de calcaire intercalaire sont observés dans la partie est. Ces
formations d'âge Jurassique s'étendent entre Kisangani, au nord et
Ubundu, au sud.
A4. Supergroupe de la Cuvette centrale (CC) :
pléistocène, pliocène : alluvions, éluvions et
colluvions.
Selon CAHEN (1954) les sédiments du
pléistocène inferieur au pliocène recouvrant une grande
partie de la Cuvette centrale sont continentaux. Il s'agit de sables plus ou
moins argileux avec quelques conglomérats à la base qui
recouvrent la plaine tardi-Tertiaire.
1.3.1.3. LITHOSTRATIGRAPHIE DU GROUPE DE
KISANGANI
CAHEN (1983) a divisé le groupe de Stanleyville
(actuellement de Kisangani) en 14 horizons stratigraphiques (figure 3). Ses
descriptions sont plus détaillées pour les horizons 2 à 10
que désormais les hauts horizons. Le groupe de Stanley ville a
été déposé sur un sous-sol irrégulier
(Passau, 1923), avec une épaisseur composite maximale estimée de
370 m. Les zones déprimées de cette paléotopographie sont
remplies par les horizons 1, 2 ou 3, tandis que les horizons 4, 5 ou 6
transgressent les sommets. Le groupe de Stanley ville est largement
divisé en deux sous-groupes :
1. La partie inférieure (horizons 1 à 7)
comprend une séquence de 50 m d'épaisseur de schistes / marnes
sablonneux vert-gris et des bitumes gris foncé bitumineux parfois
- 10 -
intercalés avec des calcaires blancs (la chaux Beaux
lits de Cahen et al., 1959). Cette partie inférieure est observée
dans les carottes d'exploration et les affleurements épars le long des
rives de la rivière Lualaba et des affluents entre Kisangani et
Ubundu.
2. La partie supérieure (horizons 8 à 14) est
composée d'une séquence de schistes, marnes et fines pierres,
rouge violacé jusqu'à couronne rouge. Ces partisans 320 m
d'épaisseur, affleurant autour de Kisangani, sont également
observés dans le puits Samba (165 m d'épaisseur).
I.3.2. GEOLOGIE LOCALE
Notre secteur d'étude se trouve dans un terrain
phanérozoïque (Mésozoïque) appartenant au groupe de
Kisangani (Jurassique supérieur). Dans la région de Kisangani, ce
groupe est essentiellement composé de pélites avec des
intercalations de grès à grain fin, de teinte brun-rouge.
(Cours de Géologie de l'Afrique et de la République
démocratique du Congo, G2 GEOLOGIE).
- 11 -
Figure 3: Lithostratigraphy of the Stanleyville Group
(Kimmeridgian to Barremian Valanginian) in the Kisangani sub-basin as
summarized by Linol et al. (2015a) based on an interpretation on Cahen
(1983).
- 12 -
DEUXIEME CHAPITRE : ETUDE CARTOGRAPHIQUE DU SECTEUR
D'ETUDE
II.1. INTRODUCTION
Une étude géologique sérieuse ne peut
pas se faire sans levé géologique, sans cartographie. C'est ainsi
qu'avant d'aborder l'aspect pétrographique il nous est paru
incontournable de cartographier notre site d'étude. (Tshimanga K.,
Lever Géologique, 2016, inédit)
Ce chapitre se base aux résultats de levé
géologique réalisé in situ et à
l'élaboration des différentes cartes géologiques de notre
secteur d'étude. Ces cartes sont des premiers outils permettant une
approche documentaire aux scientifiques intéressés par la
région.
II.2. METHODES DE CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE
La cartographie des affleurements : c'est la Méthode
la plus utilisée pour la cartographie de détail. Il s'agit ici de
recenser tous les affleurements et de porter sur la carte leur extension
réelle. Cette méthode est très objective, puisqu'elle
permet au lecteur de se rendre compte immédiatement des faits (les
affleurements) sur lesquels repose l'interprétation (les tracés)
; Selon les objectifs assignés à cette étude, nous avons
couvert le secteur d'étude par des travaux de levé
géologique itinérant.
Les traitements des données sont
réalisés sur les différents logiciels en fonction des
objectifs poursuivis. Les logiciels utilisés sont les suivants :
? Qgis 3.16.0 pour l'élaboration des
cartes de localisation et d'affleurements ; ? Surfer 22 pour
l'élaboration des cartes avec les courbes des niveaux.
II.3. REPRESENTATION DES COORDONNEES
GEOGRAPHIQUES
Longitude Latitude Altitude
297477
|
57907
|
382
|
297411
|
57923
|
384
|
297465
|
57935
|
382
|
297475
|
57944
|
384
|
297693
|
57995
|
388
|
297612
|
57990
|
385
|
Figure 4 : Fond topographique en 2D (A) et 3D (B) du secteur
d'étude
- 13 -
297494
|
57970
|
383
|
297525
|
58011
|
387
|
297615
|
58077
|
383
|
297621
|
58107
|
388
|
297606
|
58116
|
385
|
297583
|
58182
|
384
|
297644
|
58185
|
387
|
297657
|
58189
|
389
|
297358
|
58449
|
381
|
297297
|
58552
|
382
|
Tableau 1 : Les coordonnées Géographiques
récoltées sur terrain II.4. CARTE TOPOGRAPHIQUE DU
SECTEUR D'ETUDE
- 14 -
II.5. CARTE D'AFFLEUREMENTS DU SECTEUR
D'ETUDE
Figure 5: Carte d'affleurements du secteur
d'étude
II.6. CARTE D'ECHANTILLONNAGE
Figure 6: Carte d'échantillonnage du secteur
- 15 -
II.7. CARTE GEOLOGIQUE ET LOG-STRATIGRAPHIQUE
Une carte géologique est la représentation des
roches et structures géologiques, présentes à
l'affleurement ou en subsurface d'une région. Son Objectif est de
présenter la répartition spatiale des faciès
lithologiques, leur succession, ainsi que les diverses structures d'ordre
tectonique.
La corrélation par extrapolation des limites des
affleurements a conduit à l'esquisse géologique.
Figure 7: Esquisse géologique du secteur
d'étude Esquisse géologique du secteur d'étude
Les coupes ponctuelles dressées sur le terrain ont permis
à l'élaboration des logs stratigraphiques locaux.
- 16 -
Figure 8 : Log-Stratigraphique du secteur
d'étude
II.8. CONCLUSION PARTIELLE
Les données du lever géologique nous a permis de
confectionner des cartes entres autres une carte topographique montrant le
relief du secteur, une carte d'affleurements ainsi qu'une carte
d'échantillonnage et une carte géologique montrant les formations
rencontrées dans le secteur en utilisant la méthode
corrélative.
C'est un terrain d'environ 1 Km et d'une topographie diverse
dont l'altitude varie entre 381 à 389 m.
- 17 -
TROISIEME CHAPITRE : DESCRIPTION DU SECTEUR ET
INTERPREPATION DES RESULTAS
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