2.1.3. 3.3. VERIFICATION DES HYPOTHESES ET DISCUSSION
DESRESULTATS
Cette section a pour objet de les confronter aux
résultats et de dégager le parallélisme entre les
résultats de cette étude et des résultats d'études
antérieures.
Après profonde analyse et comparaison de nos
résultats avec ceux de nos prédécesseurs, nous pouvons
dire que notre travail est complémentaire à ceux de ceux de nos
prédécesseurs.
Notre réflexion s'est
formulée au tour d'une question qui constitue le fil conducteur de cette
étude. Il était question de déterminer le lien qui existe
entre la vie privée et la vie professionnelle des employés de la
TMK Sarl.
Dans cette optique, après opérationnalisation de
ces deux concepts clés à savoir : équilibre vie
privée-vie professionnelle et performance individuelle au travail.
Pour le premier concept, dans le contexte de la TMK il
s'observe que l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle
des agents est un concept à quatre dimensions : « Effet
négatif de la vie au travail sur la vie privée »,
« Effet positif de la vie privée sur la vie au travail et
de la vie au travail sur la vie privée », « Effet
négatif de la vie au travail sur la vie privée et de la vie
privée sur la vie professionnelle » et la dernière
qui est « effet positif de la vie privée sur la vie
professionnelle ».
Par ailleurs, dans le tableau 9, il s'est dégagé
que les attributs liés à l'effet négatif de la vie au
travail sur la vie privée expliquent à plus de 80% cette
dimension expliquant ainsi la variance de l'équilibre entre vie
privée et vie professionnelle à 26,800% ; ceux liés
au concept effet positif de la vie privée sur la vie au travail et
de la vie au travail sur la vie privée expliquent à plus de 78%,
ces deux attribuent mis en ensemble la variance de l'équilibre vie
privée- vie professionnelle à 16,449%, ce concept ; les
attributs liés à la dimension effet négatif de la vie au
travail sur la vie privée et de la vie privée sur la vie
professionnelle l'expliquent à plus de 77% par leur coefficient
structurelle et parviennent à expliquer à 13,033% la variance de
l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle tandis que la
quatrième dimension effet positif de la vie privée sur la vie
professionnelle est expliquée à plus de 79% par les deux
dimensions qui la compose expliquant ainsi la variance de l'équilibre
entre vie privée et vie professionnelle à 13,017%. Eu
égard aux résultats du tableau 11 nous avons trouvé que le
niveau global de l'équilibre entre vie privée et vie
professionnelle est inférieur à 50% soit 44,5% avec un
écart type de 5,6% captant la dispersion des ces employés autour
de la moyenne.
Ainsi, à la première question qui consistait
à savoir si l'équilibre entre vie privée et vie
professionnelle peut avoir une influence sur la performance individuelle d'un
salarié, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle le
niveau d'équilibre entre vie privée et vie professionnelle aurait
une influence soit positive soit négative sur la performance
individuelle d'un salarié. Après traitement des données,
analyse et interprétation des résultats, il a été
révélé que le niveau actuel d'équilibre entre la
vie privée et la vie professionnelle des agents de la
Société TMK exerce une influence négative sur leur
performance contextuelle au travail.De plus, il s'observe que le
déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle des
agents de la Société TMK produit des effets nuisibles sur leur
performance individuelle axée sur les tâches. La lecture de la
dernière colonne du tableau 13 renseigne que le déséquilibre entre la vie
privée et la vie professionnelle des agents de la Société
TMK met globalement en péril leur performance individuelle au travail.
Cela étant, la première hypothèse de recherche est
affirmée.
Au regard des attribuent qui composent les dimensions du
concept équilibre entre vie privée et vie professionnelle les
résultats de la présente étude convergent à ceux
présentés par KOLSI MOHAMED JAMOUSSI DORRA qui a trouvé
que tout travailleur a besoin d'un certain équilibre entre le travail et
la famille. Les résultats de son étude révèlent
qu'un aménagement du temps de travail peut être une solution et
que le non équilibre entre vie privée et vie professionnelle peut
avoir des effet négatifs (absences répétés, nombre
important de retard, ...), un effet indésirable sur l'assiduité
et la performance des salariés.
En outre, LIOUVILLE ET BAYAD en 1995, essayant d'examiner les
liens de causalité entre les pratiques de gestion des Ressources
Humaines et différents niveaux de performance.
Les résultats obtenus ont confirmé que les
entreprises ayant une forte orientation GRH sont également celles qui
affichent la meilleure performance économique. On observe
également, dans ces entreprises à forte orientation GRH, des
corrélations positives et significatives entre les performances sociale
et économique ; sociale et organisationnelle ; organisationnelle et
économique.
Nos résultats vont dans le même sens que celui
présenté par Manzi quidéclare ce qui suit : si
les conditions de travail sont bonnes, on remarque moins d'absences, moins de
fatigue physique ou nerveuse, moins de risques d'accidents ou maladies, un
accroissement de la production et de bonnes relations subordonnés -
supérieurs.
Le deuxième objectif de cette
étude et le dernier, était d'examiner la différence entre
les hommes et les femmes en ce qui concerne l'équilibre entre vie
privée et vie professionnelle et sur la performance individuelle.
L'hypothèse y afférente stipulait qu'il
existerait une différence significative entre les hommes et les femmes
en matière d'équilibre entre vie privée et vie
familiale.
De lalecture du tableau 14, il est renseigné les
différences entre les hommes et les femmes employés de la
société TMK en ce qui concerne l'équilibre entre vie
privée et vie professionnelle, et la performance individuelle au
travail. Il s'observe que le degré actuel de
l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle est de 44,3%
chez les agents hommes contre 45,3% chez les agents femmes au sein de la
Société TMK. Les écarts-types y associés sont
respectivement de 5,6% et 5,3%. En se fiant aux niveaux algébriques
susmentionnés, il y a lieu de croire quoique tous les agents, sexe
confondu, soient en situation de déséquilibre entre leur vie
privée et vie professionnelle, le degré d'équilibre chez
les femmes est plus apprécié que chez les hommes. Toutefois, il
est impératif de soulever que cet écart de degré
d'équilibre vie privée - vie professionnelle entre hommes et
femmes est négligeable, et donc statistiquement nul. Et ainsi donc on peut dire que le niveau
d'équilibre vie privée - vie professionnelle des hommes ne
diffère significativement pas de celui des femmes. Ceci étant
donné que la probabilité associée au test t
d'égalité des moyennes est supérieur au seuil de
signification, soit 0,393 contre 0,05.
La tendance se veut être opposée en ce qui
concerne la performance individuelle de ces agents au travail, hommes et
femmes. Le résultat y afférent
renseigne que le niveau de performance individuelle des hommes au travail est
supérieur à celui des femmes, soit 52,4% contre 47,6%.%. À
ces niveaux moyens sont associés les écarts-types aux valeurs
respectives 6,9% et 7,9% lesquelles sont légèrement faibles par
rapport aux moyennes respectives. De surcroît,
les statistiques liées au test de comparaison des moyennes font savoir
que ces deux niveaux de performance individuelle sont significativement
différents. En effet, la probabilité associée à la
statistique t de comparaison des moyennes est de 0,006 de loin
inférieure au seuil asymptotique de 0,05.
Considérant ces résultats combinés,
la deuxième hypothèse est ici en partie affirmée.
Ces résultats convergent à ceux
présentés par Lamia Hechiche Salah et Mourad Touzani qui ont
trouvé que les caractéristiques de l'emploi et de l'environnement
de travail, la famille joue un rôle important dans les difficultés
de conciliation de l'employé notamment chez les femmes. En effet, la
responsabilité familiale incombe principalement à la femme.
Ainsi, les enfants et leur éducation, les tâches
ménagères et le conjoint accroissent cette difficulté.
Isabelle ACHTE et Cie dans leur étude ont
constaté que genre amène peu de différences entre le
bien-être des hommes et celui des femmes. Bien qu'il y ait une grande
similarité du bien-être moyen entre les genres, l'articulation de
ce dernier est cependant différente. Ainsi, les femmes vivraient une
plus grande instabilité émotive, vivant ainsi un nombre d'affects
négatifs et d'affects positifs plus important que les hommes. Ces
derniers, vivraient des amplitudes émotives de moindre importance que
chez les femmes, étant ainsi moins souvent très
découragés ou très enthousiasmés.
ULF Boman et BJÖRN Ljung dans leur article : gestion
de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée ont
démontrent que la répartition des tâches
ménagères est toujours très inégale en Europe. Les
hommes et les femmes conviennent qu'en semaine, les femmes réalisent
presque toutes les tâches ménagères. Ceci signifierait
qu'il est plus difficile pour les femmes de gérer leur équilibre
entre vie professionnelle et privée. Si elles doivent d'abord prester
une journée complète de travail puis assumer la pleine et
entière responsabilité de leur famille et de leur foyer, la
pression peut s'avérer trop importante. Chose intéressante, il
semble qu'il y ait une différence entre le fait d'être vraiment
responsable des tâches ménagères et d'y consacrer du temps,
d'une part, et la perception d'équité d'autre part. Bien que les
hommes et les femmes soient d'accord sur les différences
avérées, presque 60% des femmes travaillant à temps plein
sont satisfaites de la répartition de répartition des
tâches ménagères et perception de l'équité et
71 % considère que leur relation est équitable.
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