CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE
I. DEFINITIONS DES CONCEPTS
Eau de consommation : est un terme
réglementaire qui couvre les eaux de distribution publique
destinée à des diverses utilisations.
Eau potable : est une eau que l'Homme peut
boire sans risque de tomber malade car possède des
caractéristiques microbiologiques, chimiques et physiques
répondant aux directives de l'OMS ou aux normes nationales relatives
à la qualité de l'eau de boisson.
Évaluation : est une fonction qui
consiste à présenter le contenu d'un élément en
précis en comparaison à une base légale spécifique
pour la mesure de la performance des résultats.
Limites de qualité : valeurs de
numération obligatoires à respecter scrupuleusement
Pollution : est une dégradation de
l'environnement par l'introduction dans l'air, l'eau ou le sol de
matière accidentelle ou non, d'éléments n'étant pas
présent naturellement dans le milieu, entrainant ainsi une perturbation
de l'écosystème pouvant nuire aux entités présentes
aux alentours.
Profil bactériologique : c'est une
représentation des micro-organismes de types bactériens pouvant
être présents dans un milieu de manière naturelle ou
non.
Références de qualité :
valeurs indicatives à satisfaire, établies à des
fins de suivi des installations de production et de distribution d'eau et
d'évaluation des risques pour la santé des personnes, elles
constituent en fait un premier niveau d'alerte.
Mémoire rédigé par TCHAMDA TAYO
Laurel Kévine, TMS Page 7
ÉVALUATION BACTÉRIOLOGIQUE DES EAUX DE
CONSOMMATION DES POPULATIONS DE NGOA-ÉKÉLÉ À
YAOUNDÉ
II. GÉNÉRALITES SUR L'EAU
1. LE CYCLE DE L'EAU
Le cycle hydrologique externe perpétuel de l'eau douce
fonctionne par évaporation, condensation et précipitation, son
moteur thermique est le rayonnement solaire. Ce cycle alimente les continents
et y maintient la vie et tous les écosystèmes que nous
connaissons. L'eau s'évapore constamment au-dessus des océans,
des lacs et des forêts, elle est condensée sous forme de nuages et
ensuite transportée dans le ciel par les vents. Dans le ciel, les nuages
se condensent sous forme de vapeur d'eau autour des particules de
poussières, puis tombent en précipitations sous forme de pluie ou
de neige, sous l'action de phénomènes
météorologiques complexes. L'eau qui ruisselle
pénètre dans le sol ou elle s'infiltre et va remplir les nappes
souterraines. Elle traverse des couches de plus en plus profondes du sol et va
abandonner dans son cheminement la quasi-totalité des impuretés
dont elle s'était chargée. Les eaux souterraines circulent elles
aussi, une partie se jetant directement dans la mer et le reste venant
alimenter les rivières. Enfin, l'eau peut revenir directement à
sa phase liquide dans l'atmosphère par la transpiration des
végétaux qui éliminent ainsi une partie de l'eau contenue
dans le sol et conservent une partie de l'eau de pluie dans leur
feuillage.(Attig & Bernou, 2020)
2. LES TYPES D'EAU
L'eau recouvre à peu près les trois quarts de la
surface terrestre. Elle existe dans l'atmosphère et sous la terre. Elle
est principalement dans les océans mais on la retrouve aussi dans les
rivières, les lacs, la neige et les glaciers. Par ailleurs, nous
retrouvons au-delà de 99 % de l'eau potable dans les glaciers, les
champs de glace ou sous terre.
Cette section distique entre les différents types d'eau
qui constituent l'approvisionnement mondial et canadien; là où il
se trouve et combien nous en avons. Parmi ceux-ci :
? L'eau de surface : sur terre, dans les cours d'eau, les lacs ou
les terres humides, ? Les eaux souterraines : omniprésentes dans le
sous-sol dans les interstices des particules de roches et de sol, ou dans les
crevasses et fissures des roches,
Mémoire rédigé par TCHAMDA TAYO
Laurel Kévine, TMS Page 8
ÉVALUATION BACTÉRIOLOGIQUE DES EAUX DE
CONSOMMATION DES POPULATIONS DE NGOA-ÉKÉLÉ À
YAOUNDÉ
? L'eau atmosphérique : présente dans
l'atmosphère soit en tant que solide (neige, glace), liquide (pluie) ou
gaz (brouillard, brume)
(Canada, 2007)
3. POLLUTION DE L'EAU
Diverses formes de pollution affectent les ressources en eau,
entre autres :
La pollution « thermique »,
conséquence du déversement dans le milieu aquatique de
quantités considérables d'eau utilisées pour le
refroidissement des centrales thermiques ou nucléaires, peut faciliter
le développement d'amibes libres, pathogènes pour les baigneurs,
surtout en période de faibles débits (étiage), en plus de
modifier l'équilibre biologique des eaux au regard des espèces
piscicoles.
La pollution radioactive est celle qui
inquiète le plus la population, or elle est, et de très loin, la
plus faible. Cette inquiétude est liée en particulier à
une méconnaissance des différents types de rayonnements et de
leur dangerosité.
La pollution chimique est probablement la
plus fréquente, très largement répandue et très
diverse. Il s'agit d'abord de contaminations par des composés
inorganiques, par exemple : sodium, nitrates, phosphates, métaux
lourds (plomb, mercure, cadmium)...
La pollution microbiologique est très
importante. Son origine est avant tout d'origine fécale, due aux
déjections humaines et animales, au travers des eaux usées plus
ou moins bien maîtrisées. Les microorganismes de pollution
fécale des eaux sont des bactéries susceptibles de provoquer des
troubles gastro-intestinaux (salmonelles, shigelles, E. coli, vibrion
cholérique...), des virus (entéro-virus de type poliovirus,
coxackie et echovirus, virus de l'hépatite A, corona et rota-virus,
virus de Norwalk et assimilés...) responsables, selon les cas, de
gastro-entérites, hépatites ou syndromes
neuro-méningés.
(Hartemann, 2013)
Mémoire rédigé par TCHAMDA TAYO
Laurel Kévine, TMS Page 9
ÉVALUATION BACTÉRIOLOGIQUE DES EAUX DE
CONSOMMATION DES POPULATIONS DE NGOA-ÉKÉLÉ À
YAOUNDÉ
4. MALADIES ASSOCIÉES À LA CONSOMMATION
D'UNE EAU NON POTABLE DU POINT DE VUE BACTERIOLOGIQUE
Parmi les maladies d'origine hydrique associées
à des pathogènes de type bactérien, les maladies suivantes
ont été consignées dans ce tableau :
Tableau 1: Maladies hydriques causées par des
pathogènes bactériens
Micro-organismes
|
Affections
|
Aeromonas spp
|
Gastro-entérites, Syndromes cholériques
|
Campylobacter jejuni/C. coli
|
Gastro-entérites
|
Clostridium perfringens
|
Indicateur de contamination fécale peu
spécifique de gastro-entérites
|
Escherichia coli, entéropathogènes,
entérotoxiques, entéroinvasifs
|
Gastro-entérites et syndromes cholériformes,
Indicateur de contamination fécale
|
Enterococcus spp
|
Aucune en relation avec l'eau. Indicateur de contamination
fécale
|
Légionella pneumophila
|
Pneumopathie, fièvre (in-halation d'aérosols)
|
Leptospira spp
|
Leptospirose ictérohémorragique
|
Pseudomonas aeruginosa
|
Infections cutanées , suppuratives ou
éruptives, surinfections, pneumopathies
|
Salmonella
|
Fièvres typhoïdes typhiques et para-
typhiques
|
Salmonella typhimurium, S. enteritidis
|
Gastro-entérites, infections systémiques
|
Shigella dysenteriae, S. flexneri, S. boydii, S.
sonnei
|
Gastro-entérites et dysenterie
|
Vbrio cholerae, Vibrio spp
|
Gastro-entérites et cholera , infections
cutanées
|
Yersinia enterolitica
|
Gastro-entérites
|
Staphylococcus aureus
|
Infections cutanées suppuratives, indicateur de
contamination de proximité
|
(L'analyse de l'eau - 10e éd. - Jean Rodier,Bernard
Legube,Nicole Merlet, s. d.)
Mémoire rédigé par TCHAMDA TAYO
Laurel Kévine, TMS Page 10
ÉVALUATION BACTÉRIOLOGIQUE DES EAUX DE
CONSOMMATION DES POPULATIONS DE NGOA-ÉKÉLÉ À
YAOUNDÉ
5. PROCEDES DE TRAITEMENT DES EAUX
Le traitement des eaux a pour but de détruire tous les
organismes nocifs qui sont présents dans l'eau pour la rendre propre
à la consommation. On note entre autre les procédés
suivant :
Aération : La méthode de
l'aération, en mettant l'eau en contact étroit avec l'air,
augmente la teneur en oxygène de l'eau. Cela permet d'éliminer
les substances volatiles, telles que l'acide sulfurique et le méthane,
qui ont un effet sur le goût et l'odeur, de réduire la teneur de
l'eau en dioxyde de carbone, et d'oxyder les minéraux dissous dans
l'eau, tels que le fer et le manganèse, de façon à ce
qu'ils puissent être éliminés par sédimentation et
filtration.
Filtration : Un filtre permet de
décontaminer l'eau en bloquant physiquement les particules et en les
séparant de l'eau qui le traverse. Les filtres à membrane
fonctionnent avec des mécanismes de décontamination semblables
à ceux des autres filtres. Ils peuvent être très
performants en bloquant des organismes encore plus petits tels que les virus.
Les filtres à usage domestique peuvent être confectionnés
dans des récipients en argile, métal ou plastique. Concernant les
filtres en céramique, l'eau passe lentement à travers un filtre
en céramique ou un filtre à bougie. Durant ce processus, les
particules en suspension sont séparées de l'eau de façon
mécanique.
Ébullition : L'ébullition est
une méthode très efficace de désinfection de l'eau, mais
cette méthode nécessite beaucoup d'énergie. L'eau doit
être portée à ébullition à gros bouillons. En
plus du coût important de la source d'énergie nécessaire
pour faire bouillir l'eau, cette méthode de désinfection a le
défaut de changer le goût de l'eau. Ceci peut être
amélioré en aérant l'eau, en la secouant vigoureusement
dans un bidon fermé après refroidissement.
Désinfection chimique : De nombreux
produits chimiques peuvent désinfecter l'eau mais le produit le plus
souvent utilisé est le chlore. Avec un dosage approprié, le
chlore élimine la plupart des virus et bactéries, mais certaines
espèces de protozoaires (notamment le cryptosporidium) sont
résistantes au chlore. Il existe plusieurs sortes de chlore pour une
utilisation à domicile ; sous forme liquide, en poudre ou en
pastilles.
Désinfection solaire (procédé
SODIS) : Les rayons ultraviolets du soleil ont la capacité de
détruire les pathogènes présents dans l'eau. Pour cela, il
faut remplir des
ÉVALUATION BACTÉRIOLOGIQUE DES EAUX DE
CONSOMMATION DES POPULATIONS DE NGOA-ÉKÉLÉ À
YAOUNDÉ
récipients en plastique transparent de un ou deux
litres avec de l'eau claire et les exposer à la lumière directe
du soleil. La période de temps nécessaire pour détruire
les pathogènes varie selon la transparence du récipient,
l'intensité de la lumière du soleil et la clarté de l'eau.
Laisser l'eau refroidir et secouer vigoureusement avant utilisation.
(05_traitement_eau_boisson_urgence.pdf, s. d.)
|