LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ANADER : Agence Nationale d'Appui au
Développement Rural
CEA CCBAD : Centre d'Excellence Africain sur les
Changements Climatiques, la
Biodiversité et l'Agriculture durable
CoPABo : Coopérative des Producteurs
Agricoles de Bondoukou
DDA : Direction Départementale de
l'Agriculture
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture
GIEC : Groupe Intergouvernemental d'experts sur
l'Evolution du Climat
IGT : Institut de Géographie Tropicale
IRD : Institut de Recherche pour le
Développement
INS : Institut National de Statistique
LAMINAT : Laboratoire d'Etudes et de Recherches
sur les Milieux Naturels Tropicaux
OIPR : Office Ivoirien des Parcs et
Réserves
PROVINA : Coopérative des Producteurs de
Vivriers du Département de Nassian
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l'Habitat
SODEXAM : Société de
Développement et d'Exploitation Aéroportuaire,
Aéronautique et
Météorologique
SCOOPS-CANAS : Société
Coopérative Agricole Simplifiée du Département de Nassian
USGS: United States Géological Survey
WASCAL: West African Science Service Centre on
Climate Change and Adapted Land Use
XII
DENOMINATION EN LANGUE LOCALE KOULANGO
LES ELEMENTS DU CLIMAT
Pluie : yôkô ho hi
Vent : Djewo
Soleil : Gbeko
Chaleur : Bénbankpô
Le passé : Dougou dougou
Actuellement : Hombiyô
Harmattan : Roukô gnin
LES ELEMENTS DU MILIEU NATUREL
Forêt : Trougo.
Savane : Belego
Eau : yôkô
Cours d'eau ou marigot :
Côlgô.
Sol : Saakô
Bas-fonds : Mal-gboko
Arbre : Dèkô
LES CULTURES PRATIQUEES
Manioc : Agba
Riz : Mal
Igname : Dôgmô
Anacarde : Anacardï
Maïs : Dogodjo.
Arachide : Kakô
Oignon : Djawa
Aubergine : Hirèyô
Agriculteur : Gbassè
Champ : Hanhïdi
LES ANIMAUX ELEVES
Bovin (boeuf) : Nanh
Caprin (cabri) : Tégué
Ovin (mouton) : Arman
Volaille (poulet) : Zimiyo
XIII
RESUME
L'activité agricole occupe 90% de la population rurale
à Nassian dont les pratiques demeurent traditionnelles et la production
tributaire des conditions climatiques. Dans le contexte actuel de changement et
variabilité climatiques, marqué par des
irrégularités pluviométriques et une hausse des
températures, le monde rural est le plus exposé aux crises
alimentaires malgré la mise en oeuvre des programmes et politiques de
développement du secteur agricole en Côte d'Ivoire. Toutefois, la
population a toujours su faire face aux différentes perturbations
à partir de techniques et savoir-faire qui leur sont propres. La prise
en compte et la vulgarisation de ces savoirs locaux dans les politiques
agricoles sont indispensables afin de faire face à ces
dérèglements climatiques. Aussi, la présente recherche
vise-t-elle à analyser la perception des changements et
variabilités climatiques vécus par les populations rurales dans
leurs pratiques agricoles à Nassian. La méthodologie est
basée sur une approche de recherche quantitative et qualitative
intégrée en milieu agricole. Les outils de traitement des
données utilisées sont entre autres, la statistique descriptive
et analytique. Les résultats ont montré que les paramètres
climatiques ressentis par les agriculteurs sont la pluviométrie, la
température et le vent. En outre, les causes attribuées aux
changements et variabilités climatiques sont fonction de leur
attachement à la tradition et de leur conception personnelle. Les
conséquences environnementales négatives varient en fonction de
la topographie des parcelles de cultures et du phénomène en
présence. Les excès de pluie se manifestent par des inondations
fréquentes des bas-fonds et par des érosions. Les retards/
ruptures de pluie entraînent l'assèchement des cours d'eau, le
recul de la nappe phréatique, la dégradation du couvert
végétal, la dessiccation des sols et des baisses de rendement.
Les indicateurs « culture détruit par le vent » et «
température trop forte » sont les conséquences remarquables
des effets néfastes du vent et de la température sur les cultures
de maïs et d'igname. Les conséquences sur la vie des populations se
traduisent par une baisse de revenus agricoles et une dégradation de
leur cadre de vie. Au niveau des stratégies, le calendrier agricole est
établi par les agriculteurs en fonction des contraintes agro-climatiques
de la localité. Il est en perpétuel réaménagement
pour s'accommoder à la dynamique du dérèglement
climatique. La pauvreté et la rareté des terres arables
entrainent une mutation des systèmes de production vers
l'aménagement des bas-fonds. Par ailleurs, des mesures de restauration
des sols et d'amélioration de la fertilité sont adoptées.
L'intégration de l'ensemble de ces pratiques dans l'élaboration
des politiques agricoles pourrait contribuer efficacement à la
résilience des économies rurales aux risques climatiques.
Mots clés : Perceptions,
Changements et variabilités climatiques, Populations,
Activités
agricoles, Nassian.
XIV
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