WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'analyse de la gestion de risque-crédit dans une institution de micro finance.


par Willy Wilondja
Universite catholique de Bukavu - Licence 2014
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Page | 1

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Toute institution de micro finance étant vulnérable au risque quand bien même il est difficile, parfois impossible de les éliminer, il est évident de mettre en place un processus efficace de gestion de risques capables de les réduire sensiblement.

En tant que futur manager-gestionnaire, et par honnêteté scientifique nous avons devoir moral d'apporter une solution petite soit-elle à ce problème.

Notre thème intitulé « La gestion de risque-crédit dans une institution de micro finance et ses effets sur son autofinancement, cas de la COOPEC-KALUNDU », tel que nous l'abordons, concerne un domaine amplement exploré par les chercheurs. Sur ce, nous nous réservons de citer tous les travaux scientifiques traitant sur la gestion de risque-crédit en micro finance que nous avons déjà eu l'opportunité de lire.

? En 2007, DIDIER KIVANA MUKENGA, voulant se rendre compte de l'existence de ces risques au niveau de la CADECO, une institution financière non bancaire oeuvrant en ville de Beni, a fini par confirmer que les risques sont inévitables en octroyant des crédits car cela dépendant aussi de la volonté de l'emprunteur.

En accordant les crédits, l'institution court directement les risques qui sont déterminés soit par l'évolution économique générale, soit encore par la structure financière de l'institution.1

? ULEKU OYAKA, dans son mémoire qui avait parlé de « la problématique des crédits octroyés aux membres des Coopératives d'Epargne et de Crédit « cas de la COOPEC-GOMA ». Il a démontré que la non maitrise de la gestion rationnelle par les membres et le choix non approprié des activités génératrices des recettes, pose problème aux IMF. Le délai de remboursement ne tient pas compte des activités mises en place par les membres et enfin le manque de support des bénéficiaires et leur suivi.2

? IRAGI RUGAMBWA, dans son mémoire qui avait traité sur les « microcrédits et le bien être socio-économique des ménages. Cas de PAIDEK dans la ville de Bukavu et qui cite MAROY KAMUNTU IRAGI », la problématique de la gestion des crédits dans les COOPEC du Sud-Kivu », cas des COOPEC de la ville de Bukavu. Il a démontré des failles qu'accusent le système d'octroi et de recouvrement, les conséquences de ses faiblesses sur le recouvrement des prêts accordés. En d'autres termes, il fait découvrir les obstacles relatifs au système d'octroi de crédit et des entraves à leur recouvrement dans la ville Notre thème se démarque de ces travaux antérieurs du fait qu'il consiste en l'analyse de la gestion rigoureuse du risque-crédit, en dégageant les conséquences de cette

1DIDIER KAVANGA MUKENDA, étude del'existencedes risques dans une institution financière, L2 économie,

UNIBENI, 2014-2015 inédit. 7

2 ULEKU OYAKA, problématique des crédits octroient aux membres des coopec Goma, ISM/GOMA 2012-2013, inédit, p.10

Page | 2

? gestion sur l'autofinancement d'une IMF, et surtout en prouvant les différentes responsabilités des IMF en matière d'octroi des crédits.3

0.2 . PROBLEMATIQUE

L'activité de microcrédit, une innovation dans le monde de finance qui a permis aux populations démunies, de se dotées des capacités productives et créatrices, longtemps exclues du système financier classique, de pouvoir accéder au marché de crédit et de devenir des actifs dans l'économie. Cette composante de la micro finance longtemps méconnue, se trouve aujourd'hui à la une de l'actualité.

Grâce à cet instrument, un pauvre qui, par faute de moyens ou de garanties, ne pouvait auparavant entreprendre aucune activité, peut bien se transformer aujourd'hui en micro-entrepreneur, s'il a la volonté ou l'esprit d'innovation en créant différentes activités génératrices des capitaux, ce qui constitue la réussite économique et la promotion sociale.

Il est notoirement admis de nos jours qu'avec le microcrédit, on peut briser le cercle vicieux de la pauvreté et promouvoir la croissance moyennant des coûts réduits, et avec des faibles sommes d'argent dans une multitude de secteurs.

Les résultats obtenus sur terrain grâce à cet outil, commande aux chercheurs et théoriciens, d'étudier les voies et moyens de sauvegarder cet outil, d'améliorer son intervention et de permettre aux organismes qui les gèrent de perdurer et de se développer.

Le retour de la micro-finance en République Démocratique du Congo est à un stade de décollage.4 Le trajet du secteur de la micro-finance en RDC a été marqué par des périodes de croissance et des périodes creuses.

Ce secteur maintenant au carrefour de son évolution vers la pérennité, a déjà fait preuve de sa robuste capacité à suivre des périodes de crise, mais pas encore de potentialité à long terme pour une croissance pérenne.

La micro-finance donne accès à des services financiers et non financier aux personnes qui ont des faibles ressources (revenus), et qui désirent obtenir de l'argent pour démarrer ou développer une activité génératrice de revenu ou rémunératrice de recettes.

Pour se pérenniser et être fiables, les institutions de micro finance doivent mettre en place des mécanismes de gestion des risques auxquels elles seront confrontées.

Si les institutions de micro finance sont en train de naître et de croître, ce qui est le cas de la RDC et en particulier à Uvira, d'autre par contre sont entrain de fermer leurs portes ou carrément sont en train d'être liquidées par l'institution de tutelle qui est la banque centrale.

Plusieurs causes sont à la base de cette situation, notamment, le manque d'un dispositif de contrôle interne, la me-gestion due aux décideurs des coopératives, le manque

3 IRAGI RUGAMBWA, le microcrédit et le bien être socio -économique des ménages dans la ville de Bukavu, G3 UNIC, 2016-2017, inédit. 13

4 Carrefour de micro-finance, Magasine d'information du fonds de promotion des micro-finances en RDC, p.53

Page | 3

d'expérience dans le domaine de la gestion des institutions de micro finances et bien sûr, le mauvais octroi de crédits, cette dernière activité étant considérée comme un pilier de toute coopérative.

Ainsi, eu égard à ce qui précède, quelques questions méritent d'être soulevées à savoir :

-

Quels sont les mécanismes de la gestion du risque-crédit mise en place par la COOPEC Kalundu ?

- La gestion rationnelle des risques-crédits, a-t-elle des effets sur l'autofinancement de la COOPEC-KALUNDU ?

- Quelle stratégie faut-il mettre sur pied pour renforcer les mécanismes de la gestion des risques de crédit de la COOPEC-KALUNDU ?

0.3. HYPOTHESES

Ainsi, la tentative des réponses à ces questions parait délicate dans la mesure où il est mieux de donner une réponse provisoire à chacune d'elles.

- Le microcrédit serait protégé par des stratégies de recouvrement de portefeuille à risque, dans la mesure où il permettrait de lutter contre ce risque de deux manières : en amont et en aval.

En amont par l'analyse profonde des demandes des microcrédits en provenance des membres, la formation de ces membres, la prise de garanties matérielles ou hypothèques.

En aval, par les visites et contacts téléphoniques aux membres dans le but de rembourser ce crédit.

- La gestion rationnelle des risques-crédits aurait des effets sur l'autofinancement de la COOPEC-KALUNDU, car elle répond aux exigences de solvabilité et empêcherait de recourir en grande partie aux capitaux étrangers.

Ceci étant, cette gestion permettrait à la micro finance d'aider les pauvres à :

? Augmenter leur revenu ;

? Créer le micro entreprises viables ;

? Et enfin, constituer un puissant instrument d'émancipation en permettant aux pauvres et en particulier les femmes de devenir des agents économiques du changement.

- Le projet de la formation des agents de crédit sur l'étude minutieux de demande de crédit par les membres et l'utilisation de fonds emprunter par les membres favoriserait la gestion rationnelle de crédit au sein de la COOPEC- KALUNDU.

Page | 4

0.5. OBJECTIFS

L'objet de ce travail est d'évaluer les risques de non remboursement de membres de la COOPEC KALUNDU et analyser les conséquences de ces risques sur le développement de la coopérative. ,

Il se donne comme objectifs spécifiques de:

- Déterminer les mécanismes de la gestion du risque-crédit mise en place par la COOPEC Kalundu,

- Evaluer si la gestion des risques-crédits a des effets sur l'autofinancement de la COOPEC-KALUNDU ;

- Déterminer la stratégie à mettre sur pied pour renforcer les mécanismes de la gestion des risques de crédit de la COOPEC-KALUNDU

0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le domaine financier étant plein de risque, l'engagement de l'établissement à travers ses dirigeants dans l'effort de développement, doit prendre en compte, la lutte contre le non remboursement qui constitue un problème réel et une véritable cause de faillite des micro-finances mais un facteur de dépouillement des fonds qui sont les principaux produits de l'institution. Tel est le motif qui a justifié le choix de ce sujet.

Le présent travail s'inscrit dans le cadre de recherche de viabilité financièrede la COOPEC KALUNDU. Partant du principe « pour perdurer et prospérer, l'IMF doit gérer au mieux les risques auxquels elle est soumise.5 En particulier le risque de non remboursement des crédits octroyés. Les résultats de ce travail permettront aux responsables de la COOPEC Kalundu de connaitre le niveau la performance de l'institution à travers certains indicateurs et la capacité d'autofinancement.

0.7. DELIMITATION DU SUJET

0.7.1. Délimitation Spéciale

Notre étude porte sur la Coopérative d'Epargne et de Crédit de Kalundu « COOPEC KA-LUNDU » dans la cité d'Uvira.

0.7.2. Délimitation Temporelle

Pour ce qui est de la délimitation temporelle, cette étude couronne la période allant de Janvier 2016 jusqu'au Décembre 2018 il est bien indiqué que notre étude porte sur une période de 3 ans.

5Cours de séminaire d'actualités économiques, G1 Eco, UPEA, 2012-2013, inédit, p.12.

Page | 5

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

Nous nous sommes heurte à des difficultés lors de l'élaboration du présent travail que nous n'avons pas été capable d'énumérées toutes mais nous en citons quelques-unes :

- Le non accès à tous les documents nécessaires au sein de la coopec-Kalundu pouvant

nous être utile à l'élaboration du présent travail

- Manque des moyens financiers élément capital pour toute recherche.

- Les agents donnent des rendez-vous qu'ils ne respectaient pas.

- L'insuffisance de la documentation dans la bibliothèque de la place.

0.9. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion notre travail est subdivisé en trois chapitres

D'abord notre premier chapitre porte sur la méthodologie collecte et analyse des données et la présentation du milieu d'étude, ensuite le deuxième chapitre porte sur la présentation et discussion des résultats, en fin tout au long du troisième chapitre parlera de la proposition du projet sur la gestion de risque de crédit car l'institution est consciente de conséquences négatives des impayés, met en place un projet de la gestion de gestion de crédit.

Page | 6

10. CONSIDERATION THEORIQUE

10.1. LA GESTION DES RISQUES

Une difficulté dans la gestion du risque est le fait que l'événement concerné, le dommage, se situe dans le futur. Le risque prend une dimension différente selon l'horizon temporel considéré. Le futur est une affaire de perspective, mais aussi de croyance.

La première des croyances qui s'applique à la notion de risque concerne la vision déterministe (nous pouvons influencer de notre part la volonté sur le futur) qui influe sur notre capacité d'action face au risque.

a) Concepts en gestion des risques

Le risque est traditionnellement formalisé à partir de trois concepts :6

1. Le facteur de risque .
·
Quelques fois appelé péril ou danger, est un élément présent susceptible de causer un risque, c'est-à-dire la survenance de l'accident.

2. La criticité (pertinence et gravité de dangers) : Est la combinaison de l'impact et de la probabilité d'un risque.

3. La vulnérabilité .
·
Se caractérise par les pertes induites par la réalisation d'un événement aléatoire frappant une ressource de l'entreprise. La vulnérabilité est identifiée par trois facteurs : l'objet du risque, ses causes et ses conséquences. Ainsi, la surveillance d'un accident est donc le résultat des facteurs de risque dont les activités deviennent telle qu'elles engendrent une forte vulnérabilité conduisant à un accident.

b) Les phases de la gestion des risques

Le Professeur MOTA, tout en affirmant que « la précision de la gestion du risque est fondamentale puisque c'est elle qui peut empêcher l'accident » parle de quatre phases ci-après :7

1. Perception des risques : La sensation du risque est un phénomène très subjectif, voir irrationnel, lié à la façon qu'à un individu de percevoir une situation dans son environnement, ce qui dépend pour une bonne part de son capital culturel et ses intérêts. Il peut d'ailleurs exister un décalage d'appréciation entre les dirigeants et les employés. Sur ce, l'entreprise doit mettre en place un dispositif de veille pour que ma perception du risque ne soit pas entravée par la divergence des points de vue.

2. L'identification des risques : Lors de la phase d'identification on portera l'attention non seulement sur les causes mais aussi sur les objectifs du risque, ressources de l'entreprise potentiellement impactées par ces facteurs en regardant la pertinence et la gravité des dangers associés.

6Manuel de gestion de risques en micro-finance, op.cit.

7 MOTA, Cours de management bancaire, L1 Economie monétaire, UNILU 2008-2009, inédit, p.28

Page | 7

3. L'évaluation des risques .
·
C'est l'ensemble des méthodes consistant à calculer la criti-cité des dangers. Elle vise outre à les quantifier, à qualifier les dangers dans ce domaine, on se restreint à l'étude du risque arytique, c'est-à-dire en reconsidérant les événements à conséquence négatives. On s'attache à obtenir des valeurs différées afin de pouvoir effectuer des classements des priorités sur les mesures à prendre pour réduire les risques et combattre leurs conséquences. On parle de l'évaluation chiffrée du risque, en anglais « quantitative risk assesment (QRA)».8

o La gestion de risque .
·
Elle vise à réduire les risques sous les différentes formes ou sources. Dès que l'on a constaté une forte vulnérabilité, on connait mieux les causes, les objectifs de risque et les conséquences pour cette vulnérabilité, il existe diverses stratégies pour traiter les risques telles que la prévention, les actions correctives et palliatives La prévention consiste à diminuer la probabilité d'occurrence du risque en diminuant ou en supprimant certains facteurs de risque, la prévention est souvent la meilleure stratégie pour ses propres ressources ;

o Les actions correctives visent à diminuer l'effet du risque lorsque celui-ci intervient ;

o Le palliatif ou changement de périmètre, consiste en quelque sorte à profiter de l'occurrence du risque, non pas pour en diminuer la probabilité ou les conséquences, mais en utilisant son profit de l'événement. C'est le cas typique de l'assurance qui n'empêche pas l'accident mais qui vous propose un dédommagement pour les préjudices subis.

8 Marc LABIE, Micro-finance en question, éd. Luc pin, Paris, 199

Le premier pas pour limiter le risque de crédit implique le choix de membres pour s'assurer qu'ils ont la volonté et la capacité de rembourser les prêts. En analysant le profil du

Page | 8

10.2. TYPE DE RISQUES OPERATIONNELS

Les risques de crédit, les risques de fraudes et les risques de sécurité. a. Le risque de crédit

Le risque de crédit est le plus connu et constitue la plus grave de vulnérabilités d'une IMF. Ce risque aussi connu comme le risque de défaillance, est liée à l'incapacité du membre de respecter les termes de prêts.

La gestion du risque de crédit peut se présenter sous deux aspects : les mesures préventives que les préteurs prennent avant l'octroi de crédit et les mesures d'encouragement après le remboursement pour permettre le remboursement dans le délai fixé.

Avant d'octroyer un crédit, l'IMF peut réduire le risque de crédit en prenant certaines mesures de contrôle qui réduisent la défaillance ou la perte potentielle lors de la conception du crédit, telles que l'enquête sur l'historique du membre, l'orientation du membre et les procédures de l'IMF.

Une fois que le crédit est octroyé, la gestion de risque crédit se transforme en mesures de contrôle qui réduisent les pertes réelles.

Par conséquent, les procédures de gestion des défaillances sont des composantes clés dans la gestion de crédit. Cette situation traite les quatre mesures clés de contrôle de risque de crédit :

1. La conception de prêt de produit ;

2. Analyse de l'historique des membres ;

3. Les comités de crédits ;

4. La gestion des défaillances.

1°) La conception d'un produit de prêt

Les IMF peuvent contourner une partie importante du risque de défaillance en développant des produits qui tiennent compte des besoins des membres. Les produits des membres comprennent la taille du crédit, le taux d'intérêt, le délai de remboursement, les conditions de garantie et toutes autres exigences spécifiques.

Les produits de crédit doivent être développés pour répondre à l'objectif pour lequel le crédit est destiné. Un crédit destiné à ravitailler une quincaillerie aura un échéancier de remboursement différent et utilisera un mode de garantie différent d'un crédit à l'achat d'une machine à coudre.

2°) L'analyse de l'historique des membres

Page | 9

membre par rapport au crédit, les IMF procèdent généralement à la règle de cinq composantes ci-dessous :9

? Le caractère .
·
En micro-finance, le caractère est le seul moyen important pour faire l'historique des nouveaux membres. En étudiant les caractères des membres, l'IMF saura davantage si le membre aura l'intention de rembourser. Les membres avec un caractère exemplaire trouveront un moyen pour rembourser leurs crédits même si leur affaire a échoué. L'analyse des caractères des membres varie suivant la méthodologie d'octroi des prêts. Concernant les méthodologies des groupes de caution solidaire, le groupe sélectionne les membres qui sont motivés et qui ont un caractère exemplaire puisque les membres du groupe garantissent les crédits réciproquement. Avec le crédit individuel, à part l'interview des voisins, les chargés de prêts aussi doivent s'assurer que l'information fournie par le membre est vraie. Cela peut se faire de la manière suivante :

- Analyser les références personnelles et sociales pour évaluer la réputation du demandeur ;

- Utiliser le groupe de solidarité dans lequel les membres choisissent les autres qu'ils trouvent honnêtes et à qui ils font confiance ;

- Garder la liste noire pour les membres qui ne sont pas sérieux et éviter de leur donner les crédits ;

- Interviewer les membres pour comprendre sa motivation pour bénéficier un crédit ;

- Contrôler.

? Capacité .
·
Pour évaluer la capacité de remboursement d'un demandeur, les chargés des prêts procèdent à l'évaluation de son affaire et de son ménage. Ils sont impliqués d'évaluer la capacité de remboursement d'un demandeur à faible revenu. Les estimations de revenus et dépenses ne pourront pas être fiables et souvent le demandeur manque de preuves ou documents financiers.

Cependant, des variables importantes entre les estimations et la trésorerie réelle du commerce peuvent subsister même si le demandeur n'a pas l'intention de tromper le chargé des prêts. Pour surmonter ces défis, certains IMF en évaluant la capacité des membres pour ses remboursements, ne prennent pas en compte les effets des crédits sur le commerce du membre.

Cela implique que le revenu net actuel de ce commerce génère assez des fonds pour rembourser les crédits. Les IMF aussi octroient initialement des petits crédits et appliquent une procédure continue de recueillement des informations sur le membre pour surmonter le défi d'évaluation de sa capacité de remboursement.

9www.mémoireonline.com/risque sur l'activité des micro-finances. Consulté en mars 2018.

Page | 10

Les crédits initiaux ont tendance à être plus petits que les besoins du demandeur parce que le chargé de prêts manque d'informations fiables pour évaluer pour évaluer sa capacité de remboursement. On demande membre de maintenir des informations de base de leurs activités concernant les revenus et les dépenses qui vont au retour aider

le chargé des crédits à prendre des décisions de crédits fondées ces in-
formations et tailler les crédits ultérieurs en tenant compte de la trésorerie de l'activité.

Pour prendre des décisions de crédit juste, il est donc nécessaire que les chargés de crédits recueillent des informations à temps pour leurs permettre de déterminer la capacité commerciale de leur activité.

? Le capital : A part l'évaluation de flux financier de l'affaire, pour déterminer sa capacité de remboursement de crédit, la plupart des IMF recueillent des informations sur l'actif et le passif de l'affaire et c'est à partir de cette information qu'elles établissent un bilan. Ceci permet au chargé de crédits de déterminer si l'affaire est solvable.

Avec les petits crédits, cet élément est probablement le moins important, mais sa signification augmente au fur et à mesure que le crédit augment. Dans certains cas, la taille de crédit est liée au capital de l'activité. Certaines IMF

- L'attestation de retenu sur salaire signée par l'employeur du demandeur ; - La caution solidaire.

Dans les IMF, l'épargne obligatoire est de 10% du montant sollicité.10 Les chargés de crédits redent visitent au demandeur de prêts pour observer l'affaire et évaluer entre les demandeurs et l'état dans lequel se trouve l'équipement. Les IMF recueillent les informations par observation.

? Les conditions : Le cinquième élément, condition, est plus compliqué à évaluer par le chargé de crédit. Dans cette situation, la procédure d'évaluation du niveau de la concurrence, taille du commerce, du membre et les menaces externes potentielles auxquelles le membre est soumis peuvent jouer un rôle important dans la prise des décisions commerciales rapides par les membres et aussi aider le chargé de crédits dans la prise des décisions exactes en crédit.

C'est cinq composantes ci-dessus sont pertinentes pour toutes sortes d'institutions de micro-finance, le poids accordé à chacun, peut varier selon la méthodologie, la taille des crédits et selon le fait que le membre soit nouveau ou ancien, tous ceux qui sollicitent un prêt sont des membres à faible risque.

Quel que soit la méthodologie des crédits, les agents de crédit sont supposés prendre des sages décisions de crédit.

Les chargés de prêts doivent étudier minutieusement les dossiers de prêts et prendre des bonnes décisions d'octroi. Si tout le dossier de prêt est établi et que les demandeurs de

10 CGP, Directives relatives à la publication d'octroi de crédit par les IMF.

Page | 11

prêt ont accomplis toutes les modalités ou exigences préalables en termes de rencontre (information et formation) et d'épargne, il devrait pouvoir bénéficier automatiquement le prêt.

Le non-respect de ces conditions et procédures engendrent nécessairement une mauvaise qualité du portefeuille.

3°) Les comités de crédits11

Etablir un comité de plusieurs personnes pour la prise des décisions de crédit, est une mesure essentielle de contrôle pour réduire le risque de crédit. S'il revient à un seul individu de prendre des décisions d'octroi de crédits, d'annulation des crédits ou de rééchelonnement, ce pouvoir peut être facilement abusé.

Pour les prêts d'une importance considérable, il est recommandé que le comité soit composé de trois personnes ou plus. Un comité de crédit typique est composé des cadres supérieurs et moyens.

Les responsabilités du comité ne reposent pas seulement sur l'approbation des prêts, mais aussi le suivi du progrès et leur implication dans la gestion des défaillances de paiement au cas où un emprunteur a un problème de remboursement. Ce faisant, le comité de crédit assume ses décisions.

En plus, les IMF doivent avoir des politiques écrites concernant l'autorité d'approbation de crédits. Ces politiques doivent préciser le montant de crédit qui pourrait être approuvé avec l'apposition de deux signatures. Les montants de crédits qui exigent l'apposition de plus de deux signatures est identifiée qui a l'autorité pour approuver les crédits. Ces mesures réduisent les risques d'approuver les crédits au hasard.

Concernant les groupes de caution solidaires, les membres de ces derniers assurent partiellement la fonction du comité de crédit. Puisque les membres du groupe garantissent les crédits de chacun des membres, leur implication dans l'approbation du crédit important.

Les chargés de crédits ne doivent pas hésiter :

? Rejeter la demande de crédit de groupes solidaires dont les membres ne se connaissent pas ou ne se font pas mutuellement confiance ;

? Encourager les membres sérieux du groupe, à éliminer ceux qui sont moins sérieux ;

? Promouvoir les petits prêts que les membres est sûrs de rembourser.

Pour se comporter de cette manière, le chargé de crédit a besoin des outils et une formation pour l'évaluation des activités commerciales et le comportement des clients pour faciliter la discussion en groupe, et pour tester l'engagement de chaque membre du groupe.

11 Manuel de la politique de crédit, P. 47, 2010

Page | 12

4°) La gestion de la défaillance12

Certains prêts deviennent à la longue défaillants et inévitablement non recouvrables. Pour réduire ce cas de défaillance, une IMF doit recommander six méthodes pour la gestion des défaillances ci-après :

1. La culture institutionnelle .
·
Une méthode essentielle pour la gestion des défaillances est d'entretenir une culture institutionnelle basée sur la tolérance zéro de retards et un suivi automatique des comptes accusant des retards de paiement. Les IMF peuvent également rappeler aux membres dont les comptes récemment devenus défaillants que le jour de remboursement s'approche.

2. L'orientation des membres .
·
La première chose à faire pour développer une culture basée sur la tolérance zéro, est de communiquer directement ce concept à chaque nouveau membre lors de l'adhésion, avant qu'il ne reçoive le prêt. Un programme d'orientation doit simplement et clairement décrire le service offert, ce qui est attendu de chaque membre et les procédures à suivre en cas d'arriérés. Cette même orientation devra servir à instruire les nouveaux membres de l'IMF à la politique de tolérance zéro, établir un esprit de professionnalisation et de sérieux dans les prestations des services à la clientèle ciblée.

3. Les primes d'encouragement au personnel .
·
L'implication du personnel en vue d'encourager la défaillance, peut s'avérer efficace avec l'instauration d'un système de prime d'encouragement. Les primes devraient être plus tôt basées sur la qualité du portefeuille que sur la quantité. Cela permettrait à chaque agent de crédit d'être responsable des prises de décisions dans l'octroi des crédits.

4. Les pénalités sur les défaillances .
·
Les membres doivent être pénalisés pour les retards de paiement. Ceci pourrait impliquer selon la performance, l'application des charges au prorata du nombre des jours de retard et limiter l'accès au renouvellement des prêts aux membres. Les taux de pénalités sont fixés de la manière suivante :

? 0,02% par jour pour les crédits aux groupes ;

? 0,03% par jour pour les crédits ordinaires ;

? 0,25% par jour pour les crédits salaire domicilié ;

? 0,05% par jour pour les crédits express.

C'est le taux d'intérêt moratoire en cas de retard de remboursement.

5. Le respect des termes de contrat : Une COOPEC va perdre contrôle de la qualité de son portefeuille si ne met pas en vigueur les termes du contrat. Les IMF ne doivent pas instaurer les politiques qu'elles ne pourront pas appliquer dans les contrats. Le refus de collaboration des membres défaillants doit être sévèrement puni selon les procédures en vigueur de l'IMF y compris l'utilisation judiciaire locale s'il y a lieu. Les membres

12 Politique de crédit, Op.cit. P. 63

Page | 13

doivent être sensibilisés des pénalités de procédures de défaillance avant même de recevoir leurs crédits pour qu'ils sachent exactement à quoi ils ont à faire si le crédit n'est pas remboursé.

6. Le rééchelonnement du crédit : Il arrive souvent que les emprunteurs aient la volonté mais ne soient pas en mesure de payer. Après s'être assuré que ceci est réellement vrai (c'est-à-dire, s'assurer que les membres ne sont en train de jouer avec leurs sentiments), il serait approprié de rééchelonner un certain nombre de crédit. Ceci doit être fait dans des conditions exceptionnelles qui peuvent impliquer par exemple le prolongement de l'échéance de crédit et/ou la réduction des montants périodiques à rembourser. Pour démontrer leur transparence, les IMF doivent dans leur qualité du portefeuille séparer les crédits réguliers de crédits rééchelonnés.

b. Le risque de fraude

Aucune IMF ne peut se prévaloir d'être à l'abri de fraudes perpétré par le personnel, de connivence avec les membres. Dans toutes les opérations financières, il y a risque de fraude. L'IMF ne peut prétendre éliminer la fraude mais il faut la minimiser.

Cette partie résume les catégories et traite des mécanismes pour parvenir à détecter les fraudes.

Les types de fraude : La confection d'une liste complète de fraude potentielle est impossible. Cependant, il est important de catégoriser les fraudes suivant les différentes étapes dans le processus d'octroi de crédit.

1. Déboursement de crédit ;

2. Remboursement ;

3. Procédure de garantie ;

4. Activités de clôture.

Tableau 1. Tableau représentant des cas de fraude

Décaissement

Remboursement

Garantie

Clôture

Le chargé des crédits octroie des crédits à un membre fictif.

Le chargé de crédits collecte les rembour-

sements, délivre un
reçu, mais ne reverse pas l'argent.

Le chargé de crédit collecte les garanties mais ne les dépose pas au magasin.

Le remboursement

des épargnes forcées n'a pas été fait aux

membres. Les em-
prunteurs ont oubliés.

Le caissier s'est oc- troyé des crédits sans en informer la hiérar- chie.

Les agents collectant

les remboursements
ne les reversent pas à temps, mais les utili- sent pour leurs fins propres.

Le magasinier dé-

tourne les biens de garantie et passe des fausses écritures dans le livre de stocks.

Le chargé des crédits collecte les prêts qui ont été déjà passés en perte pour son propre compte.

Le chargé de crédit

taxe les frais non

Le chargé de crédit taxe des pénalités des

 
 

Page | 14

officiels

aux

officielles

 
 

membres

 
 
 
 

Source : La loi de la BCC

Les activités de crédit sont d'une importance capitale pour une IMF qui vise à atteindre la pérennité et qui cherche la viabilité, mais aussi l'autosuffisance.

En effet, au sein de la COOPEC/ Kalundu qui est notre cas particulier, plus de 90% de revenus proviennent des activités de crédits.14 Les conséquences de perte sur crédit seront de : - Mettre en danger la confiance des déposants ;

- Pénaliser les emprunteurs qui respectent leurs obligations ;

- Diminuer les bénéfices et quelques fois, causer un déficit qui imputera les fonds propres.

Lorsque les crédits sont déclassés, les conséquences sont dangereuses pour la COOPEC-

KALUNDU. Cette situation est en effet :

- Diffère, les produits et réduit la viabilité financière ;

- Entraîne une rotation plus lente du portefeuille ;

- Diminue la productivité des actifs ;

- Donne le mauvais exemple à la population ;

- Démoralise le personnel et dénature l'image de l'institution ;

- A un impact négatif sur les fonds propres et peut conduire à des pertes d'actifs ;

- Entraîne des difficultés de trésorerie et de crises de liquidité ;

- Met l'IMF dans l'incapacité de rémunérer les coopérateurs ;

- Est source potentielle d'insolvabilité pour les IMF.

c. Les risques de sécurité

Tous les crédits doivent être assortis de garantie de façon à couvrir les risques de pertes, ou les réduire au maximum. Les garanties sont les autres éléments destinés à rendre crédibles du membre par son épargne qui sert de nantissement. Les garanties doivent être la propriété de l'emprunteur ou de celui qui cautionne le prêt.

Les garanties ne sont pas un substitut à la capacité de remboursement, l'évaluation des garanties doit être faite de façon professionnelle et impartiale.15

13 Manuel de la gestion de risque en micro-finance, p.53 14Manuel de la gestion de risque en micro-finance, P. 53 15Politique de crédit, op.cit., P.93

Page | 15

CHAPITRE I : METHODOLOGIE COLLECTE ET ANALYSE DES DONNEES

I.1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

I.1.1. Situation géographique de l'institution

La COOPEC-KALUNDU, est une institution d'épargne et de crédit, se trouvant en république démocratique du Congo ; province du Sud-Kivu ; territoire et cite d'Uvira.

Limitée :

? A l'Est par le lac Tanganyika ;

? A l'Ouest par la chaine des monts Mitumba ;

? Au Nord par les eaux thermales de Kavimvira ;

? Au Sud par la rivière Ruzozi.

I.1.2. Historique de la COOPEC KALUNDU

La COOPEC KALUNDU en sigle, est une institution spécialisée en micro-finance, dont l'objectif est l'octroi de crédits et la mobilisation d'épargnes auprès des membres.

La Coopérative d'Epargne et de Crédit de Kalundu, fut créée en date du 21/02/1988 par les pauvres paysans de Kalundu qui n'avaient pas accès aux services financiers et bancaires afin de financer leurs activités génératrices de revenus et de consommation (scolarité, santé, ...), celle-ci fut agréée par le gouverneur de la province du Sud-Kivu par son arrêté n°02/97/CAB/GR-SK/90, avec le statut d'une coopérative financière.16

I.1.3. Dénomination sociale

La dénomination sociale adoptée est celle de la COOPEC-KALUNDU constituée pour une durée indéterminée prenant cours à la date de son agrément par la BCC.

I.1.4. Siège social

Le siège social de la COOPEC-KALUNDU est situé dans le territoire d'Uvira en cité d'Uvira, au quartier Songo, sur l'avenue Président Mobutu, il peut être transféré à tout lieu sur proposition du Conseil d'Administration et après approbation de la BCC.

I.1.5. Statuts juridique de la COOPEC-KALUNDU

La COOPEC-KALUNDU est une société coopérative fonctionnant sous l'acte d'agrément de la Banque Centrale du Congo (BCC) n°GOUV/D134/000564 du 26/04/2008.

16Statut de la COOPEC-KALUNDU, 1990, p.13

Actuellement, la COOPEC-KALUNDU a d'autres agences succursales qui sont : Ka-lundu, Mulongwe, Kavimvira et Luvungi.

Page | 16

Elle est une coopérative primaire autonome régie par la loi n°002 du 02/002... portant dispositions applicables aux Coopératives d'Epargne et de Crédit. Elle fonctionne sous le contrôle et la régulation de la BCC.

I.1.6. Programme de crédit

Ce programme a connu deux grandes périodes dans son évolution.

I.1.6.1. La première période

Pendant la période qui va de la création de la COOPEC-KALUNDU en 1988, cette dernière offrait le service de crédit beaucoup plus aux personnes du sexe masculin. Il fallait adhérer et recevoir un premier crédit qu'après six mois. Les coordinations de crédits à cette époque furent rigoureuses par rapport aux conditions actuelles. A ce stade, le taux d'intérêt était très élevé. Pour ce faire, il fallait également couvrir entièrement son crédit par une panoplie de garantie : Disposer d'une maison, d'une garantie épargne de 10% du montant sollicité et un minimum d'épargne devrait être placé dans le compte de COOPEC.

I.1.6.2. La période intermédiaire

Cette période va de la première guerre dite de libération du 25/10/1996 en passant par le pillage systématique du bureau le 12/12/1996. Cette période s'est étendu jusqu'en 2000.

Vu le contexte sanitaire de l'époque, la COOPEC-KALUNDU avait difficile de mobiliser l'épargne, car il y avait ralentissement des activités économiques et aussi les crédits n'étaient ni octroyés, ni remboursés.

I.1.6.3. La deuxième période

C'est la période d'innovation et de redynamisation où la COOPEC-KALUNDU mit sur pied un programme dit « Microcrédit » financé par la NOVIB (Netherland Organisation for International and Développent) avec l'éducation de la population pauvre de la cité d'Uvira, c'est un programme qui privilégie les femmes et dont la COOPEC-KALUNDU a bénéficié de l'appui financier extérieur. La politique de crédit très souple et très avantageuse.

Suite aux deux guerres successives à l'Est de la RDC et les pillages qui ont suivi, la COOPEC-KALUNDU a perdu ses avoirs car, elle a connu un pillage systématique. En plus, suite à un appui financier accordé par la Fondation RawBank, la COOPEC-KALUNDU a été réhabilitée grâce encore à l'appui financier accordé par la NOVIB pour la réalisation d'un programme de microcrédit aux pauvres, ladite Coopérative d'Epargne et de Crédit a relancé ses activités le 10/10/2000.

Page | 17

I.1.7. La mission

La mission principale de la COOPEC-KALUNDU est de contribuer à lutter contre la pauvreté dans les milieux ruraux en offrant des services financiers durables aux pauvres et, en particulier aux femmes pauvres.

I.1.8. Les activités

Ses activités principales sont :

a. Intermédiaire financier

? Mobilisation de l'épargne de ses membres ;

? L'octroi de crédits ; ? Transfert des fonds.

b. Activités sociales

? L'éducation en gestion de crédits, santé, nutrition ;

? L'assistance sociale aux personnes vulnérables (vieillards, orphelins, refugiés, etc.).

Page | 18

I.1.9. La structure organisationnelle et fonctionnelle

I.1.9.1. La structure organisationnelle

A.G.

D.G.

C.C.

C.A.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D.O.C

D.A.F.

A.I.

G.I.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Chef à
l'épargne

Chef agents
de crédit

 

Trésorier

Comptable

Chef du
personnel

Opérateur
de saisie

 
 
 
 
 
 
 
 

- Chauffeur
- Sentinelle

 
 

Chef
caissier

Animateur

 

Agents de
crédit

Assistant
comptable

- Mécanicien

 
 
 
 
 

Caissier

 

Page | 19

Page | 20

I.1.9.2. La structure fonctionnelle

La structure de la COOPEC-KALUNDU est structurée de la manière suivante :

a. L'Assemblée Générale : AG

Selon les dispositions statutaires, l'Assemblée Générale est l'organe suprême de l'institution. Elle prend les décisions importantes (missions, investissement, augmentation de la part sociale, élection des membres des organes et de la gérance et donne l'orientation de la gestion).

b. Le Conseil d'Administration : CA

Le Conseil d'Administration est chargé de l'administration de la COOPEC.

· Il établit les politiques selon l'orientation de l'Assemblée Générale ;

· Il accomplit les autres actes nécessaires et prend toutes les dispositions qui ne sont pas de la compétence exclusive de l'Assemblée Générale.

c. La Commission de crédit : CC

La Commission de Crédit est chargée de l'exécution de la politique de crédit. En termes claires, elle s'occupe de l'octroi de crédit et de recouvrement.

d. Le Conseil de Surveillance : C S

Le Conseil de Surveillance est chargé du contrôle des décisions et actes posés par le Conseil d'Administration, la Commission de crédits et la gérance.

e. La gérance

Représenté par le Directeur Gérant « DG » en sigle, est chargé de l'exécution des décisions prises par les autres organes supérieurs. Sous la gérance, nous trouvons les services ci-après :

· Administration et finances ;

· Service de crédits ;

· Service d'animation à l'épargne ;

· Direction des opérations ;

· Gestion informatique ;

· Audit interne.

Page | 21

Page | 22

I.2. LA GESTION DE RISQUE-CREDIT A LA COOPEC-KALUNDU

La présente section concernera la description de la gestion des crédits qu'octroie une COOPEC à partir des opérations qu'elle réalise avec ses membres.

Comme décrit dans le premier chapitre, la difficulté dans la gestion du risque est le fait que l'événement concerné se situe dans le futur. De cette notion de futur dérivent les notions de prévision, de sécurité et de garantie. Prévoir le futur revient à disposer des modèles fiables, forcement réducteurs, privilégient certains aspects par rapport à d'autres amènes donc des comportements différents selon les hypothèses choisies. Ainsi, nous allons analyser l'octroi des micros crédits par la COOPEC-KALUNDU en vue de voir ou d'apprécier sa gestion des crédits et plus précisément sa prévention en matière de risque de crédit.

I.2.1 LES CONDITIONS D'ADHESION ET D'OBTENTION DE CREDIT

I.2.1.1 L'adhésion

L'adhésion à la COOPEC-KALUNDU s'effectue de façon ci-après :

a. Elle est libre et volontaire ;

b. Elle ne tient compte des considérations politiques, ethniques, religieuses ;

c. Le membre doit être d'une bonne moralité dans son milieu résidentiel et professionnel ;

d. Lors de l'adhésion, il faut accepter de payer au minimum une part sociale fixée par le Conseil d'Administration et autres frais.

? Trois imprimés sont directement établis par le caissier :

- Fiche d'épargne ;

- Un carnet d'épargne de membre ;

- Une carte d'adhésion.

? Une photo passeport de membre doit être attachée à la fiche d'épargne ;

? Un spécimen de la signature du membre doit être apposé au bas de la fiche ;

? Sur la carte d'adhésion, le membre doit présenter discrètement l'héritier de ses avoirs à la COOPEC.17

I.2.1.2. Obtention de crédit

La COOPEC-KALUNDU octroie deux types de crédits, notamment :

17 Alain MBUME, Conception d'un logiciel de gestion d'octroi de crédit dans une IMF, G3 IG inédit 2006-2009

? Elle permet au personnel de tenir des positions fermes face à un membre qui ne respecte pas ses engagements ;

Page | 23

? Crédit individuel et crédit au groupe

- Le crédit individuel est octroyé aux membres de bonne moralité dans leur milieu résidentiel et professionnel disposant d'une garantie matériel et d'une garantie d'épargne de 10% du montant accordé ;

- Le crédit au groupe est octroyé aux personnes membres d'un groupement (caution solidaire) disposant d'une garantie financière de 10% du montant accordé (rémunéré en raison de 50% par an et bénéficiant d'une garantie collective, mais aussi pouvant affecter les crédits aux activités génératrices de revenus.

I.2.1.3. Conditions d'obtention

a. Etre membre et avoir plus d'un mois ;

b. Avoir une activité génératrice de revenus ;

c. Avoir 10 à 20% d'épargne sur son compte du montant sollicité ;

d. Le taux d'intérêt est fixé à 2% par mois sur le crédit au groupe, et 3% pour le crédit individuel ;

e. Le remboursement du capital et des intérêts était trimestriel, mais actuellement ça se fait mensuellement ;

f. Les frais d'étude du dossier sont de 0,5% du capital accordé ;

g. Les garanties sont diversifiées. Pour le groupe, la garantie collective solidaire est la plus exigé pour permettre à ceux-ci d'accorder au crédit autres hypothèques, plantation, bijoux, mobilier et matériels. Mais la garantie morale est la plus considérée plus que toute autre forme de garantie.

I.2.3. FONDEMENT DE CREDIT A LA COOPEC-KALUNDU

La politique de crédit vise à ce que les opérations cadrent avec la mission et les objectifs de la COOPEC-KALUNDU.

? Elle permet de définir et de faciliter la tâche de la commission de crédit et des agents de crédit dans la gestion des crédits ;

? Elle est de ce fait, l'ensemble des règles et procédures d'octroi, de suivi et de recouvrement du crédit. Elle responsabilise les différents intervenants de la COOPEC-KALUNDU en définissant leurs rôles ;

? Elle sécurise, dans la mesure du possible, l'opération crédit en limitant les risques de pertes ;

Page | 24

· Elle standardise la gestion de crédit pour s'assurer l'équité à l'intérieur du réseau en s'assurant que tous les membres verront leurs dossiers de crédit traités de façon similaire ;

· Elle donne les orientations conformément à la loi 002/2002 du 02/02/2002 sur la manière de solliciter et d'octroyer le crédit au sein de la COOPEC-KALUNDU.

I.2.4. SORTES DE CREDITS OCTROYES A LA COOPEC-KALUNDU

Au sein de la COOPEC-KALUNDU, les types de crédits suivants sont organisés : a. Le crédit individuel

Le détenteur de compte au sein de la COOPEC-KALUNDU, peut demander un crédit. Pour cela, il fait une planification d'utilisation et introduit sa demande en bonne et due forme. Le remboursement du capital est étalé de manière égale sur une échéance tandis que les intérêts sont dégressifs jusqu'à l'échéance. Il est accordé à une période maximum de 12 mois pour les crédits ordinaires et de 2 mois pour les crédits exprès. Il existe un autre type de crédit individuel.

· Crédit individuel à la production . l'octroi des fonds n'a pas un caractère urgent. Le demandeur est membre de la COOPEC-KALUNDU. Il doit absolument disposer d'un compte régulièrement mouvementé. Il doit présenter les moyens de paiement et les garanties suffisantes (titre de propriété reconnu par l'Etat, salaire) ;

· Le crédit individuel à la consommation . l'octroi des fonds n'a pas aussi un caractère urgent. Les demandeurs sont des employés d'une entreprise privée ou publique qui a signé un contrat de domiciliation de salaire à la COOPEC-KALUNDU ;

· Le crédit express : est un crédit individuel ordinaire à la production et exceptionnellement pour des cas acceptés par le comité de gestion, après avis du président du Conseil d'Administration, dont l'utilisation des fonds a un caractère urgent. Le bénéficiaire accepte dans ce cas de rembourser le capital et les intérêts y relatif dans une période ne dépassant pas deux mois.

· Le crédit aux enseignants . il s'agit du crédit accordé aux enseignants des écoles privées, publiques et conventionnelles. Le crédit individuel, est octroyé aux membres de bonne moralité dans leur milieu résidentiel et professionnel disposant d'une garantie matérielle et d'une garantie d'épargne de 10% du montant accordé.

Page | 25

b. Les crédits aux groupes

Le crédit au groupe à caution solidaire .
·
il s'agit d'un microcrédit octroyé au groupe de solidarité dans le but ultime de renforcer les activités génératrices de revenus des membres du groupe. La composition varie entre trois et dix membres. Ils disposent d'une garantie financière de 10% du montant accordé (rémunéré à raison de 5% par an) et bénéficiant d'une garantie collective, mais aussi pouvant affecter le crédit aux activités génératrices de revenus. Les conditions d'obtention d'un crédit.

I.2.5 Organes de la gestion de crédits

Les membres élus pour faire partie de la commission de crédit, doivent être capables de démontrer qu'ils possèdent une connaissance suffisante de la gestion de crédit.

Tout candidature à la CC doit reposer uniquement sur la capacité du postulat d'exercer les responsabilités de ce poste et peut être motivé par aucune autre raison. Il importe que les membres de la CC suivent un programme interne d'orientation sur les politiques de la COOPEC-KALUNDU et qu'ils bénéficient d'une formation permanente sur l'évolution du risque lié au crédit. A la COOPEC-KALUNDU, la CC est composée de trois membres, dont un président et deux membres de ladite commission.

I.4.2. TYPES DE GARANTIES EXIGEES A LA COOPEC-KALUNDU18

Les IMF disposent de sortes de garanties exigées :

- Les suretés réelles ; - Les cautions ;

- Les nantissements.

I.4.2.1. Suretés réelles

a) Hypothèque et gage .
·
Il s'agit des biens matériels mis en gage ou hypothéqués. La valeur de ces biens doit compenser l'écart entre le crédit et le solde nanties par les membres. Cas garanties doivent être légalisées ou visés auprès des autorités compétentes. Pour les biens immobiliers (le remboursement d'une dette par un bien équivalent) en paiement ou l'hypothèque. Le document approprié est le certificat d'enregistrement de la maison qui doit porter l'inscription hypothécaire et le contrat en cours de validité et qui dépasse la période de crédit accompagné d'un acte de session suspensive notarié.

b) Les garanties financières : Ils consistent à retenir par blocage tout ou partie de l'épargne de l'emprunteur pour garantir les prêts. Cette disposition est prise par l'agent de crédit ou le gérant de l'IMF. L'épargne placée en garantie ne peut servir à mettre à jour un crédit qui est en retard sauf si le crédit est déclassé.

18Les normes prudentielles de la gestion des risques, 2012, P.20

Page | 26

I.4.2.2 Les cautions

a. La garantie (valeur) morale : l'IMF ne fait de prêts qu'à des personnes dont la valeur morale est établie. Elle est donc la première à rechercher et doit porter notamment sur l'éducation du membre, la notion d'engagement réciproque, la personnalité, la conduite ainsi que la moralité du membre.

b. Les cautions solidaires : Pour les crédits de groupes, la caution solidaire constitue une garantie. Les emprunteurs doivent être informés qu'ils sont responsables de l'ensemble du crédit et non seulement leur part.

c. Les garanties de bonne fin : D'autres formes de garanties peuvent être acceptées :

- L'acceptation de retenue sur salaire par l'employeur au profit ; - Exécution par les banques des ordres de virements permanents ; - La domiciliation sur compte bancaire de l'IMF.

I.4.2.3. Les nantissements

Peuvent être nanti, sans dépossession du débiteur :

o Les matériels professionnels ;

o Les véhicules automobiles.

Le nantissement ne produira d'effets s'il est inscrit au registre de commerce ou chez le notaire. Ainsi, le nantissement doit être constitué par un acte authentique ou sous seing privé dûment enregistré, il doit à peine de nullité, comporter les mentions suivantes :

a) Les noms, les prénoms, domiciles et profession des parties s'il y a lieu du tiers requérant ;

b) Une description du matériel engagé permettant de l'identifier, l'indication de son emplacement et la mention, si nécessaire que ce matériel susceptible d'être déplacé ;

c) Le montant de la créance garantie ;

d) Les conditions d'exigibilité de la dette principale et des intérêts ;

e) L'assurance du matériel ou du véhicule automobile.

Tableau 2. Répartition de membres demandeurs de crédit à la COOPEC-KALUNDU

2016

Variat

2017

Variat

2018

Variat

1439

45%

1787

47%

2102

36%

 
 
 
 
 
 

1733

55%

2006

53%

3744

64%

 
 
 
 
 
 

3172

100%

3793

100%

5846

100%

Source : Bureau des opérations de crédits

? En 2016 : Sur un total de 3172 demandeurs, 45% sont des hommes alors que le 55% est composé de femmes.

? En 2017 : Sur un total de 3793 demandeurs 47% sont faits des hommes et 53% des femmes.

19 Robert Paul et Col. : Dictionnaire micro Robert, éd. Robert, Paris, 1987, p.1301.

20 MASUMBUKO NDABAGA, Cours de méthode et recherche scientifique, inédit, ISC-UVIRA, L1 SCF, 2015, p.23.

Page | 27

? En 2018 : Il y a lieu également de dire que sur un total de 5846 membres demandeurs des crédits de la COOPEC-KALUNDU, 36% est fait des hommes et le reste sont des femmes.

En bref, 2 petits constats se dégagent :

- Les membres potentiels de la COOPEC-KALUNDU sont composés en

Majorité par le sexe féminin ;

- Durant toute la période faisant l'objet de notre étude, le nombre de

Demandeurs de crédit à la COOPEC-KALUNDU évolue par progression arithmétique croissante et suite à une certaine politique de gestion de risque adoptée par le service de gestion de crédit de la COOPEC.

I.3. APPROCHE METHODOLOGIQUE

A. Méthodes

La méthode se définit comme étant un ensemble de démarches que suit l'esprit scientifique pour découvrir et démontrer la vérité.19

Pour élaborer ce travail nous avons fait recours aux méthodes ci-après : a.1. Méthode analytique :

Elle nous a permis d'analyser comment et à quel degré la gestion rationnelle de risque-crédit impact sur l'autofinancement et dégager les facteurs entrant en compte dans la détermination de ce dernier.

A.2. Méthode statistique :

Nous a permis de commenter les données chiffrées sous forme des tableaux et graphiques.

B. Techniques

Les techniques sont des procédés opératoires et scientifiques utilisées pour découvrir et expliquer les vérités.20

Ainsi, pour arriver à vérifier nos hypothèses, nous étions contraints d'utiliser les techniques d'interview et documentaire.

B.1. Technique d'interview

Nous a servi comme moyen de communication directe avec les responsables de la micro-finance « COOPEC-KALUNDU » pour plus d'éclaircissement.

B.2. Technique documentaire

Elle nous a permis d'entrer en contact avec les différents scientifiques au travers de leurs écrits, en conciliant leurs idées avec les réalités recueillies sur le terrain.

C. Les variables d'étude

Page | 28

Pour mener cette étude nous allons utiliser les indicateurs de la performance et déterminer la

capacité d'autofinancement.

C.1. LES INDICATEURS DE LA PERFORMANCE21

1°). Les indicateurs de la qualité

a. Taux du portefeuille à risque

Est constitué du solde restant dû de tous les prêts dont un remboursement du principal ou

moins est en situation d'impayé depuis un certain nombre de jours. Les IMF doivent accom-

pagner toute référence au portefeuille des prêts à risque d'une mention spécifiant le nombre

de jours de retard pris en compte.

Etat des créances en retard et provisions :

- De 1 à 30 jours : Il faut constituer une provision de 10%

- De 31 à 60 jours : Il faut constituer une provision de 25%

- De 61 à 90 jours : Il faut constituer une provision de 50%

- De 91 à 180 jours : Il faut constituer une provision de 75%

- De 181 jours et plus : Il faut constituer une provision de 100%

Dans la comptabilité des IMF, le crédit en retard sont comptabilisés dans le compte 39.0.

Le PaR

en retard

? ?100 ? 5%

Crédit en cours

Crédit

2°). Les indicateurs d'efficacité et productivité

a. Efficacité opérationnelle .
·
Il est obtenu en faisant la sommation des charges d'exploitation de la période sur le montant brut du portefeuille de crédit de la période exprimé en termes de pourcentage :

arge d'exploitation x100

Portefeuille brut de crédit

Ch

b. Nombre d'emprunteurs : Il est obtenu en faisant le nombre d'emprunteur actifs sur le nombre des agents de crédit.

21 BCC, Mode de calcul des indicateurs de performance des IMF en RDC, avril 2012.

Page | 29

3°) Les indicateurs de rentabilité

a. Ratio d'autosuffisance opérationnelle

Il est obtenu

Cela veut dire que dans toute opération que l'institution réalisera avec ses membres, il doit s'auto-suffire et le coefficient doit être supérieur à 1,192.

b. Rendement du portefeuille

Il est obtenu en faisant :

Cette formule aide l'institution à mesurer sa rentabilité sur le crédit octroyé.

c. Rendement sur actifs

Résultat d'exploitation hors subvention

Fonds propres

Les espèces en caisse ou

en banque

x100?3%

Il est obtenu par la formule ci-après :

Total dépôt

 
 

4°) Autres indicateurs

a. Ratio de liquidité immédiate

Formule :

 
 
 
 
 
 

Ce ratio permet à l'institution de savoir la liquidité en caisse.

b.

Ratio de solvabilité

Formule :

Fonds propres

Actife total?plus value de réévaluation

C'est la capacité de l'IMF à faire face aux exigibles en comptant sur le disponible.

Si R = 0,50 = Trésorerie relative

Si R < 0,50 = Insolvabilité (trésorerie serrée)

Si 0,50 < R < 0,75 = Trésorerie aisée

Si R = 0,75 mauvaise affectation de fonds trésorerie pléthorique

Si le coefficient de solvabilité est > à 1 l'institution est solvable.

Page | 30

Si le coefficient de solvabilité est = à 1 l'institution est à moyenne solvable. Si le coefficient de solvabilité est < à 1 l'institution est insolvable.

c. Ratio de provision pour créance douteuse

Il est obtenu par la formule ci-après :

C.2 Mesures de l'autofinancement

Dans une institution de micro-finance les éléments de l'autofinancement sont les sui-

vants :

- Le capital (compte 10) ;

- Les réserves et primes liées au capital (compte 11) ;

- Le report à nouveau (compte 12) ;

- Le résultat (compte 13) ;

- Les prévisions pour perte et charge (compte 18).

Ce sont ces comptes qui constituent l'autofinancement dans une institution de micro finance. La capacité d'autofinancement est obtenue par la formule ci-après :

Produits encaissables - charges décaissables C.3. Le ratio sur provision de créance

a. Ratio de dotation provision

Il se calcule en divisant les dotations aux provisions pour créances douteuses effectuées sur la période à ne pas confondre avec les réserves (provision pour créance douteuse qui est inscrit au bilan). Pour l'encours moyen de portefeuille, cette mesure donne un indicateur sur les provisions effectuées par l'IMF pour anticiper les futures pertes sur prêts. Le niveau de dotation doit être analysé de concert avec le ratio de couverture de risque.

aux provisions pour

créances douteuses

crédit en cours

Formule :

Dotation

 
 
 
 
 
 

Le

b. Ratio de couverture de risque

Indique dans quelle mesure le portefeuille à risque est couvert par les provisions pour créances douteuses d'une IMF. Cet indicateur assez approximatif indique le volume de perte sur prêt que pourrait absorber une institution en cas de catastrophe. Une IMF doit décider du montant de sa provision en fonction du classement par ancienneté du portefeuille à risque.

c. Ratio de perte sur créance

Le ratio de perte sur créance est calculé en divisant le total de créances passées en perte sur la période par l'encours moyen de portefeuille brut de crédit. Cet indicateur représente les prêts qu'une institution a décidé de rayer de sa comptabilité en raison du doute important concernant leur remboursement.

Page | 31

Formule :

CHAPITRE II : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

II.1. RESENTATION DES RESULTATS

Nous allons analyser la gestion de crédit octroyé par la coopec-Kalundu en vue de voir ou d'apprécier sa gestion de crédit et plus précisément sa prévention en matière de risque de crédit.

Tableau No 3 : crédit accordes et le niveau de remboursement

Année

Crédit ac-

cordes

Crédits rem-

bourses

Crédits non

rembourses

Taux de rembour- sement

Taux de non rem-boursement

2016

1438313 $

1337631$

100682 $

93%

7%

2017

1679419 $

1528614 $

150805$

91,02%

8,98%

2o18

1848138 $

1660769 $

187369 $

89,9%

10,1%

Source : coopec-Kalundu, la balance âgée 2016, 2017,2018 Interprétation

Nous constatons qu'en 2016 les crédits encours étaient de 1438313 $ parmi lesquels nous trouvons 1337631$, soit 93% comme crédits sains et 100682$ comme crédits en retard soit 7%.

En 2017 les crédits consentis étaient de 1679419$ le remboursement étaient de 1528614$ soit 91,02% les créances en retard étaient de 150805$ soit 8.98 %

En 2018 les crédits accordes étaient de 1848138$ le remboursement était de 166079$ soit 89,9% et 187369$ était de en souffrance soit 10,1%.

Conforment à l'indicateur de la qualité de portefeuille de crédit l'institution n'a pas été performante car elle n'a pas respecté la norme de la BCC qui dit le taux de crédit en souffrance doit être inferieur a 5%.

Pour remédier a ces variations du taux du portefeuille de l'année 2018 l'institution s'est décider de créer un service de spécial de recouvrement.

Avant la mise sur pied de ce service le recouvrement était fait par les agents de crédit et les membres de la commission de crédit, mais les agents de recouvreur travaillent en étroite collaboration avec les agents de crédits. Espérons qu'en 2019 il y aura une amélioration de la qualité du portefeuille, ceci permet d'infirmer notre première hypothèse

En 2016 = 145857/100682=1,45

Page | 32

a. LE RATIO DE PORTEFEUILLE A RISQUE (PaR)

Le ratio de PaR se calcule en divisant les encours de tous les crédits et le crédit en retard multiplier par 100 selon les normes de la BCC. Il ne doit pas supérieur a 5% du portefeuille de crédit.

Tableau No 4 : tableau indiquant la variation du portefeuille a risque

Année

Taux de rembour- sement

Taux PaR

Var posi- tive

Var néga- tive

Normes

 

2016

93%

7%

-

2%

< 5%

 

2017

91,02%

8,98%

-

3,98%

< 5%

 

2018

89,9%

10,1%

-

5,1%

< 5%

 
 

Source : nos enquêtes sur terrain

En 2016 il y a eu une variation négative de 2% par rapport à la norme.

En 2017 il y a eu une variation négative de 3,98% par rapport à la norme. En 2018 il y a eu une variation négative de 5,1% par rapport à la norme.

b. LE RATIO DE DOTATION AUX PROVISION

Cette mesure donne une indication sur les provisions effectuées par l'institution pour anticiper les futures pertes sur les prêts. Il faut savoir que cette charge s'augmente de manière concomitante avec la croissance de portefeuille des crédits.

Le ratio de dotation aux provisions se calcul par la formule ci-après :

En 2106 = = 0,16

En 2017=78745x100/1679419= 0,046

En 2018= 178765x 100/1848138= 0,0967

c. LE RATIO DE COUVERTURE DE RISQUE

Page | 33

En 2017 = 122699/150805= 0,813

En 2018 = 188561/187369 = 1,006

Il stipule que les établissements de crédit sont tenus de respecter le minimum légal mais la législation de la BCC exige un coefficient de 0,8 et 1,8. En analysant ce ratio nous constatons que la coopec-Kalundu respecte les normes de la couverture de risque.

d. LE RATIO D'AUTOSUFFISANCE OPERATIONNELLE

C'est un indicateur qui montre la rentabilité d'une institution de micro finance sur les opérations qu'elle effectue avec ses membres.

Il est obtenu par la formule ci-après

En 2016 ratio = 307820/316609= 0,97 En 2017 ratio = 394448/304686= 1,29 En 2018 ratio = 376199/294171 =1.27

Nous constatons qu'en 2016 que les opérations que l'IMF a réalisées avec ses membres n'étaient pas rentables. Mais pour les 2 dernières années que l'IMF avait un une meilleur autosuffisance opérationnelle car c'est supérieur aux normes de la BCC qui de 1,119.elle peut continuer a faire les opérations avec ses membres.

II. 2. L'AUTOFINANCEMENT

C'est la capacité pour une entreprise à financer ses activités sans recourir aux capitaux étrangers et aux emprunts.

Il est calculé par la formule ci-après :

Produits encaissables À charges décaissables

Tableau No 5 : mesure de la capacité d'autofinancement

Années

Produits encaissables

Charges décaissables

Capacité

d'autofinancement

2016

307820

$

316609

$

-8789

$

2017

394448

$

304686

$

89762

$

2018

376199

$

294171

$

82028

$

Source : tableau de formation de résultat (compte de résultat) 2016,2017, 2018

Page | 34

Vu ce qui précède nous constatons qu'en 2016 la coopec n'avait pas la capacité d'autofinancement car les charges sont supérieur aux produits, pour remédier à cette situation elle peut recourt aux capitaux étrangers, soit aux dépôts de membres pour s'autofinancer.

En 2017 et 2018 l'institution avait la capacité d'autofinancement malgré le taux du PaR elle avait toujours la capacité d'autofinancement.

a. LE RATIO DE SOLVABILTE Il est obtenu par la formule ci-après :

Les éléments de l'autofinancement

Dans une institution de micro finance les éléments de l'autofinancement sont les suivants :

- Le capital (compte 10)

- Les réservées et primes liées au capital (compte 11)

- Le report à nouveau (compte 12)

- Le résultat (compte 13)

- Les provisions pour pertes et charges (compte 18)

Ce sont ces comptes qui constituent l'autofinancement dans une institution de micro finance. Tableau No 6 : tableau de la mesure de solvabilité

Année

Total bilan

autofinancement

Coefficient

Norme

2016

3203902,24 $

182612 $

0,057

<1

2017

2770169 $

514022 $

0,189

<1

2018

3454193 $

581975 $

0,1685

<1

Sources : nos enquêtes sur terrain

Commentaire : la solvabilité étant une capacité de l'entreprise d'assurer ou honorer ses engagements à l'échéance avec un objectif spécifique de minimiser les risques. Nous en déduisons que la solvabilité de la coopec-Kalundu elle reste malsaine. Bien qu'il y a pas des normes fixées au sujet de coefficient mais le minimum reste 1.

Nous constatons que pour ces 3 ans l'institution était insolvable.

Page | 35

b. LE RATIO DE LIQUIDITE IMMEDIATE

Il est obtenu par la formule ci-après :

En 2016 = 1247788/2675297= 0,49 En 2017 = 923554/2545470 =0,36 En 2018 = 1117745/2837724=0,39 Interprétation

Sachant que le quick ratio est la capacité de l'IMF à faire face à ses exigibles en se servant de ses disponibles. Nous a en déduisons que toute la période faisant objet de notre étude si la coopec n'améliore pas sa gestion de trésorerie il peut arriver qu'elle se trouve dans une situation de crise de liquidité.

Page | 36

CHAPITRE III : PROJET DE LA FORMATION DES MEMBRES SUR LA GESTION CREDITS OCTROYES PAR LA COOPEC-KALUNDU

1. CONTEXTE ET JUSTIFICATIONDU PROJET

Le microcrédit, une nouveauté dans le secteur de finance qui a permis aux populations démunies et faible revenu, de se dotées des capacités productives et créatrices, longtemps exclues du système financier classique, de pouvoir bénéficier le crédit et de devenir des intervenants actifs dans le secteur économique. Cette composante de la micro finance longtemps ignore, se trouve aujourd'hui à la une de l'actualité.

. Le domaine financier étant aussi plein de risque, l'engagement de l'établissement à travers ses dirigeants dans l'effort de développement, doit prendre en compte, la lutte contre le non remboursement qui constitue un problème réel et une véritable cause de faillite des micro-finances mais un facteur de dépouillement des fonds qui sont les principaux produits de l'institution.

Plusieurs motifs sont à la base de non remboursement de crédits, notamment, le manque d'un dispositif de contrôle interne, la me-gestion due aux décideurs des institutions, le manque d'expérience dans le domaine de la gestion des crédits octroyés par l'institution de micro finances et bien sûr, le mauvais octroi de crédits, cette dernière activité étant considérée comme un pilier de toute coopérative.

Pourtant Grâce à cet instrument, un chétif qui, par manque de moyens ou même de garanties, ne pouvait auparavant obtenir un crédit pour entreprendre activité économique peut devenir aujourd'hui en micro-entrepreneur, s'il veut ou s'il a l'esprit d'innovation en créant les activités génératrices des revenus, ce qui constitue la croissance économique et bienÀêtre sociale.

Vu l'insuffisance des outils de gestion de risque de crédit, manque de suivi et dossiers de prêt mal étudier par les agents de crédit, la mauvaise gestion et mauvaise foi des emprunteurs ainsi que des causes externes comme décisions politiques et la fluctuation des prix sur les marches. Pour pallier ces difficultés il s'avère nécessaire de former les agents de crédit sur l'analyse profonde des demandes de microcrédits, la prise de garanties, des visites et les stratégies de recouvrement. Et les membres (emprunteurs) sur la gestion de rationnelle de crédit (diversification des activités et choix approprie des activités) et les conséquences en cas de non remboursement, pour mettre en place un processus efficace de gestion de risques capables de les réduire sensiblement.

Page | 37

2. LES OBJECTIFS DU PROJET

2.1 OBJECTIF GLOBAL

Renforcer la capacité des agents de crédit et les membres sur la gestion de crédits

2.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES

- Améliorer le système d'octroi de crédits

- Permettre aux membres de faire une gestion rationnelle de crédit

- Réduire sensiblement les risques de crédits

-

3. BENEFICIAIRES DIRECTS ET INDIRECTS

3.1. LES BENEFICIAIRES DIRECTS

Les bénéficiaires directs de ce projet c'est les membres (emprunteurs) ou les demandeurs ou les utilisateurs des crédits.

3.2. LES BENEFICIAIRES INDIRECTS

Les bénéficiaires indirects du présent projet sont les agents de crédits, ces derniers qui font l'étude le montage des dossiers de demandes de crédits et déterminent l'échéance. D'une manière générale c'est l'institution qui le bénéficiaire indirect.

3.3. ZONE D'INTERVENTION DU PROJET

Le projet interviendra dans la ville d'uvira car cela que se trouve les bénéficiaires.

3.4. DUREE DU PROJET

Le projet sera réalisé dans la ville d'uvira sur une période de 3mois allant du 10/01 au 10/03/2020.

4. RESULTATS ATTENDUS DU PROJET A la fin de ce projet :

- Les agents de crédits et les membres (emprunteurs) seront formés sur la gestion de crédits

- Les membres seront capables de faire la gestion rationnelle de crédits

- Une réduction de risque-crédit sera observée après un mois dans la ville
d'uvira au sein de la coopec-Kalundu.

- Une amélioration de système d'octroi de crédit par les agents de crédit eux-mêmes.

5. ACTIVITES A REALISER

Page | 38

- Recrutement de personnel

- Achat des matériels

- Identification et sensibilisation des membres (emprunteurs)

- Location de la salle de formation et autres outils

- Formation des participants

6. STRATEGIES DE MISE EN OEUVRE

a. Organisation technique

Ce projet sera réalisé avec :

- La participation des bénéficiaires direct et indirect dans la formation de la

gestion de crédit.

- Le financement de la coopec-Kalundu et contribution des membres

- L'exécution de la fondation Pascaline,

- La durée du projet commence du 10/01/2020 au 10/03/2020

b. Les ressources nécessaires

1. Ressources humaines

Ce projet aura besoin de dix personnes au minimum :

- Un coordinateur

- Une charge de programme

- Un formateur

- Un comptable

- Un logisticien

- Un animateur

- Deux protocoles

- Un huissier

2. Ressources matériels - 200 carnets

- 2 rames de papier - 40 marqueurs - 4 boites de stylos - 1 agrafeuse

- 1 projecteur

- 2 ordinateurs

- 1 imprimante

- 1 photocopieuse

- 1 groupe électrogène

- Bureau de travail

- 200 litres de carburant

3. Ressources financières

Le financement de ce projet proviendra de :

- La COOPEC-Kalundu : 10 000 USD

Page | 39

- La contribution des membres : 1 422,5 USD

Page | 40

7. ORGANIGRAMME DU PROJET

COORDINATEUR

CHARGE DE PROGRAMME

SECRETAIRE

PROTOCOLE

HUISSIER

COMPTABLE

CAISSIER

LOGISTICIEN

FORMATEUR

ANIMATEUR

Page | 41

Cadre logique

 

RESUME NARRATIF

INDICATEURS OB- JECTVEMENT VERIFIABLES

MOYENS DE VERIFICATI

CONDITIONS CRITIQUES

Que le crédit soit remboursé à l'échéance

OBJECTIF

Renforcer la capacité

des agents de crédit et
les membres sur la ges- tion de crédits

A la fin d'avril 2020,70% des agents de crédit et de membres savent gérer les crédits

Rapport de crédit Enquête

BUTS

Permettre aux membres de faire une gestion ra- tionnelle de crédit pour réduire sensiblement les risque-crédit

Une gestion rationnelle est mise en place et opération- nelle au sein de l'institution et par les membres d'ici 2020

- Visites d'édiction
- Rapport d'activité

EXTRANTS

- Les protocoles enga- gés

- Le formateur engagé - Le comptable engagé - Le personnel du projet

formé

- 2 ordinateurs achetés - 1 imprimante achetée - 1 groupe électrogène acheté

- 1 photocopieuse ache- tée

- 1 projecteur acheté

- 8 contrats de travail des 3 protocoles, un comptable, un secrétaire, un logisti- cien, un formateur et un huissier sont signes

- 150 $ de Loyer sont dépo-sés au bailleur de la maison

- Un montant de 1800 $ est dépensé dans l'achat des matériels de bureau, 1 projecteur, 2 ordinateurs, im-primante, une photoco-

- La liste de présence - Décente sur terrain - Fiche de paie

- Contrat de travail

Qu'il n'y pas des guerres. Que la sécurité soit assurée.

Page | 42

 

- 4 agrafeuses

- Les matériels bureaux achetés

- Formation sur la

gestion de crédit.

- Les carburants de gé-

nérateur achetés

pieuse, groupe électro-gène, 200 litres de carbu-rant, 5 litres d'huile SAE - Un montant de 3720$ est dépensé dans la paie de la prime mensuelle du per-sonnel

 
 

INTRANT

- Engager les protocoles

- 3 protocoles sont engagés

- Fiches de

Que le prix reste stable sur le marche

 

- Engager un formateur

en à partir de janvier

paie/personnel

 
 

- Engager un comptable

- Un Formateur est engagé à

- Factures

 
 

- Engager un secrétaire

partir de janvier

- Reçus de frais de loca-

 
 

- Engager un logisticien - Engager un huissier

- Un comptable est engagé à partir de janvier

tion

 
 

- Former le personnel du projet

- Un secrétaire est engagé à partir de janvier

 
 
 

- Former les membres (emprunteurs)

- Un logisticien est engagé à partir de janvier

 
 
 

- Acheter les matériels de bureau

- Acheter un projecteur - Acheter 2 ordinateurs - Acheter une impri-

- Un huissier est engagé à partir de janvier

- A partir de février tous les membres sont formés en matière de la gestion de crédits

 
 
 

mante

- Le 01/02, tous les maté-

- Bon de commande

 
 

- Acheter une photoco-

riels du bureau, 2 ordina-

- Bon d'achat

 
 

pieuse

teurs, un projecteur, une

- Enquête

 
 

- Acheter un groupe

imprimante, une photoco-

- Balance âgée

 
 

électrogène

- Acheter 200 litres de carburant

pieuse, un groupe électro- gène, 200 litres de carbu-rants sont disponibles

- Cahier des crédits

 
 

- Réhabiliter le bureau

- A partir de 01/02 toutes les

 
 

Page | 43

 

- Sensibiliser les membres

activités de la gestion sont identifiées.

 
 
 

- Organiser la formation

- A partir du 28/02 le

 
 
 

sur la gestion de crédit

séminaire sur la gestion de crédit est organisé

 
 
 
 

- Le 10/03/2020, l'outil

sur la gestion rationnelle de crédits est mis sur pied au sein de la COOPEC-

 
 
 
 

Kalundu

 
 

CHRONOGRAMME D'ACTIVITES

ACTIVITES/ TIMING

JANVIER 2020F FEVRIER 2020

MARS 2020

Recruter le personnel

 
 

Acheter les matériels

 
 

Identifier les risque-crédit

 
 

Former les membres sur la gestion de crédit

 
 

Mettre sur pied un outil de gestion de crédit

 

Organiser le suivi

Evaluer le projet (interne)

Evaluer le projet (externe)

Page | 44

BUDGET DETAILLE DU PROJET

BUDGET DETAILLE

 
 
 
 
 
 
 
 
 

ORGANISATION: FONDATION MANASSE

 
 
 
 
 
 
 
 

DUREE DE PROJET : 3 MOIS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CODE BUD- GETAIRE

 

DESIGNATION

UNITE

QUANTITE

DUREE/MOIS

FREQUENCES

 

PRIX UNI- TAIRE

 

PRIX TO-TAL

OBS

OO1

 

PERSONNEL

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Coordinateur

personne

1

1

 

3

 

500

1500

 
 
 

charge des programmes

personne

1

1

 

3

 

400

1200

 
 
 

Comptable

personne

1

1

 

3

 

200

600

 
 
 

secretaire

personne

1

1

 

3

 

150

450

 
 
 

Formateur

personne

1

1

 

3

 

450

1350

 
 
 

logisticien

personne

1

1

 

3

 

150

450

 
 
 

Animateur

personne

1

1

 

3

 

300

900

 
 
 

Protocole

personne

3

1

 

3

 

100

900

 
 
 

Huissier

personne

1

1

 

3

 

50

150

 
 
 

sous total

 
 
 
 
 
 
 

7500

 
 

2

MATERIEL DE BUREAU

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

achat Carnet

pièces

200

1

 

3

 

1

200

 
 
 

achat rame de papier

pièces

2

1

 

1

 

5

10

 
 
 

achat markeur

boites

4

1

 

1

 

10

40

 
 
 

achat stylos

boites

4

1

 

1

 

5

20

 
 
 

achat agrafeuses

pièces

2

1

 

1

 

5

10

 
 
 

achat projecteur

pièces

1

1

 

1

 

400

400

 
 
 

achat ordinateur

pièces

2

1

 

1

 

150

300

 
 
 

achat imprimante

pièces

1

1

 

1

 

200

200

 

Page | 45

 

achat photocopieuse

piece

1

1

1

150

150

 
 

achat groupe electrogene

piece

1

1

1

250

250

 
 

sous total

 
 
 
 
 

1580

 

3

LOCATION

 
 
 
 
 
 
 
 

loyer bureau de travail

maison

1

1

3

50

150

 
 

location vehicule

piece

1

1

3

200

600

 
 

location salle de formation

maison

1

1

3

200

600

 
 

sous total

 
 
 
 
 

1350

 

4

ENTRETIEN

 
 
 
 
 
 
 
 

entretient groupe électrogène

piece

1

1

3

20

60

 
 

entretien véhicule

pièce

1

1

2

50

100

 
 

entretien ordi,imprimante et photocopieuse

pièce

3

1

3

20

60

 
 

carburant

litre

200

1

1

1

200

 
 

huile moteur

litre

5

1

1

2

10

 
 

sous total

 
 
 
 
 

430

 

5

FONCTIONNEMENT

 
 
 
 
 
 
 
 

transport des participants

personnes

200

1

3

2

1200

 
 

Restauration

jours

200

1

2

3

1200

 
 

communication personnel

carte

10

3

3

5

450

 
 

visibilité( T-shirt, chapeau et calicot)

ff

220

1

1

5

1100

 
 

Suivie

ff

3

1

2

150

900

 
 

évaluation

ff

1

1

2

500

1000

 

6

frais bancaires 5% du total projet

ff

 
 
 
 

562,5

 
 

TOTAL DEPENSES BUDGET

 
 
 
 
 

11422,5

 

Page | 46

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre étude s'articulant autour du thème<< l'analyse de la gestion de risque-crédit dans une institution de micro finance et ses effets sur son autofinancement, cas de la COOPEC-Kalundu de 2016 a2018>>.

En effet pour mieux élaborer ce travail nous estime nécessaire de subdiviser en trois chapitres misent à part l'introduction et la conclusion.

D'abord notre premier chapitre porte sur la méthodologie collecte et analyse des données et la présentation du milieu d'étude, ensuite le deuxième chapitre porte sur la présentation et discussion des résultats, en fin tout au long du troisième chapitre nous avons proposé un projet sur la gestion de risque de crédit car l'institution est consciente de conséquences négatives des impayés, met en place un projet de la gestion de crédit.

Trois questions ont fait l'objet de notre problématique et qui ont débouchées les hypothèses suivantes :

- Le microcrédit serait protégé par des stratégies de recouvrement de portefeuille à risque, dans la mesure où il permettrait de lutter contre ce risque de deux manières : en amont et en aval.

En amont par l'analyse profonde des demandes des microcrédits en provenance des membres, la formation de ces membres, la prise de garanties matérielles ou hypothèques.

En aval, par les visites et contacts téléphoniques aux membres dans le but de rembourser ce crédit.

- La gestion rationnelle des risques-crédits aurait des effets sur l'autofinancement de la COOPEC-KALUNDU, car elle répond aux exigences de solvabilité et empêcherait de recourir en grande partie aux capitaux étrangers.

Ceci étant, cette gestion permettrait à la micro finance d'aider les pauvres à :

? Augmenter leur revenu ;

? Créer le micro entreprises viables ;

? Et enfin, constituer un puissant instrument d'émancipation en permettant aux pauvres et en particulier les femmes de devenir des agents économiques du changement.

- Le projet de la formation des agents de crédit sur l'étude minutieux de demande de crédit par les membres et l'utilisation de fonds emprunter par les membres favoriserait la gestion rationnelle de crédit au sein de la COOPEC- KALUNDU.

Pour répondre à ces questions nous avons utilisés les méthodes ci-après : ? La méthode analytique

? La méthode statistique, accompagnée des différentes techniques :

- Technique d'interview

- Technique documentaire.

Page | 47

Celles-ci nous ont amené aux résultats ci-après :

Que durant toute la période faisant l'objet de notre étude la plus grande partie d'adhérent est faite des femmes

? En 2016 : Sur un total de 3172 demandeurs, 45% sont des hommes alors que le 55% est composé de femmes.

? En 2017 : Sur un total de 3793 demandeurs 47% sont faits des hommes et 53% des femmes.

? En 2018 : Il y a lieu également de dire que sur un total de 5846 membres demandeurs des crédits de la COOPEC-KALUNDU, 36% est fait des hommes et le reste sont des femmes.

En mesurant le montant accorde et niveau de remboursement nous avons constaté que :

- En 2016 le taux de portefeuille à risque était de 7%

- En 2017 le taux de portefeuille à risque était de 8,98% - En 2018 le taux de portefeuille à risque était de 10,1%

En voyant le portefeuille a risque de ces 3 dernières années nous constatons que la gestion la gestion de crédit n'est pas rationnelle notre première hypothèse est infirmée car selon la norme le PàR doit être inferieur a 5%

Comme le démontre certains ratio il est réel que toute gestion rationnelle a une conséquence positive sur l'autofinancement de l'institution,

Vu ce qui précède dans le tableau no 5 nous constatons qu'en 2016 la COOPEC n'avait pas la capacité d'autofinancement car les charges sont supérieur aux produits, pour remédier à cette situation elle peut recourt aux capitaux étrangers, soit aux dépôts de membres pour s'autofinancer.

En 2017 et 2018 l'institution avait la capacité d'autofinancement malgré le taux du PàR elle avait toujours la capacité d'autofinancement.

Ainsi nous recommandons aux dirigeants de la COOPEC-Kalundu de renforcer de décision en se donnant les moyens de mieux le préparer :

- De recourir toujours à des garanties de formes diverses (matérielle, dépôt en compte, cautions),

- De diversifier le portefeuille de crédit

- D'offrir des crédits ciblés sur les activités rentables.

L'octroi de crédit implique beaucoup de risque plus important que d'autres services a ce propos, recommandons la formation des membres sur la gestion de crédits et l'agent sur l'étude minutieuse de dossiers de prêts.

Page | 48

Mais aussi il serait mieux :

Que l'institution respecte les normes prudentielles de la gestion de crédit. ;

Que l'institution puisse accorder une semaine comme délai de grâce en cas de retard de remboursement de crédit cela sera justifier comme une erreur technique.

A ce niveau nous n'avons pas la prétention d'avoir épuisé toutes les pistes en matière de gestion de crédit mais nous souhaitions que d'autres chercheurs puissent s'y atteler.

Page | 49

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

A. OUVRAGES

1. ROBERT PAUL et COL, Dictionnaire micro Robert, Paris 1987, p. 1301

2. MARC LABY, la micro finance en question, édition LUC PI, Paris 1999, p 35

3. Statut de la COOPEC-Kalundu, Bukavu 1990, p 13

4. BCC, Manuel de gestion de risque en micro finance, 2010, p 47

5. BCC, Mode de calcul des indicateurs de performance des IMF en RDC, Avril 2010

6. Plan comptable des institutions de micro finances

7. BCC, Normes prudentielles de la gestion de risque de crédits 2016, p 67

B. COURS

8. Prof MASUMBUKO NDABAGA, Cours des méthodes de recherches en sciences, L1 SCF, ISC/UVIRA, inédit 2014-2015, p 23

9. ASS WILONDJA KASHINDI, Cours d'organisation des banques et du micro finance, G2 économie ULUGL/Uvira inédit 2018-2019, p 46

10. Prof MOTA, Cours de management bancaire, L1 économie monétaire, UNILU, inédit 2013-2014.

C. MEMOIRES

11. ALAIN MBUME, conception d'un logiciel de gestion d'octroi de crédit dans une IMF, L2 IG, inédit ,2008

12. ULEKU OYAKA, la problématique des crédits octroient aux membres des coopératives d'épargne et des crédits cas de la COOPEC Goma, L2 management 2015-2016, inédit, page 4,5

D. WEBOGRAPHIE

13. www.wikipedia.fr consulté en juin 2019

14. www.memoireonline.com






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo