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0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Toute institution de micro finance étant
vulnérable au risque quand bien même il est difficile, parfois
impossible de les éliminer, il est évident de mettre en place un
processus efficace de gestion de risques capables de les réduire
sensiblement.
En tant que futur manager-gestionnaire, et par
honnêteté scientifique nous avons devoir moral d'apporter une
solution petite soit-elle à ce problème.
Notre thème intitulé « La gestion de
risque-crédit dans une institution de micro finance et ses effets sur
son autofinancement, cas de la COOPEC-KALUNDU », tel que nous
l'abordons, concerne un domaine amplement exploré par les chercheurs.
Sur ce, nous nous réservons de citer tous les travaux scientifiques
traitant sur la gestion de risque-crédit en micro finance que nous avons
déjà eu l'opportunité de lire.
? En 2007, DIDIER KIVANA MUKENGA, voulant se rendre compte de
l'existence de ces risques au niveau de la CADECO, une institution
financière non bancaire oeuvrant en ville de Beni, a fini par confirmer
que les risques sont inévitables en octroyant des crédits car
cela dépendant aussi de la volonté de l'emprunteur.
En accordant les crédits, l'institution court
directement les risques qui sont déterminés soit par
l'évolution économique générale, soit encore par la
structure financière de l'institution.1
? ULEKU OYAKA, dans son mémoire qui avait parlé
de « la problématique des crédits octroyés aux
membres des Coopératives d'Epargne et de Crédit « cas de la
COOPEC-GOMA ». Il a démontré que la non maitrise de la
gestion rationnelle par les membres et le choix non approprié des
activités génératrices des recettes, pose problème
aux IMF. Le délai de remboursement ne tient pas compte des
activités mises en place par les membres et enfin le manque de support
des bénéficiaires et leur suivi.2
? IRAGI RUGAMBWA, dans son mémoire qui avait
traité sur les « microcrédits et le bien être
socio-économique des ménages. Cas de PAIDEK dans la ville de
Bukavu et qui cite MAROY KAMUNTU IRAGI », la problématique de la
gestion des crédits dans les COOPEC du Sud-Kivu », cas des COOPEC
de la ville de Bukavu. Il a démontré des failles qu'accusent le
système d'octroi et de recouvrement, les conséquences de ses
faiblesses sur le recouvrement des prêts accordés. En d'autres
termes, il fait découvrir les obstacles relatifs au système
d'octroi de crédit et des entraves à leur recouvrement dans la
ville Notre thème se démarque de ces travaux antérieurs du
fait qu'il consiste en l'analyse de la gestion rigoureuse du
risque-crédit, en dégageant les conséquences de cette
1DIDIER KAVANGA MUKENDA, étude del'existencedes
risques dans une institution financière, L2 économie,
UNIBENI, 2014-2015 inédit. 7
2 ULEKU OYAKA, problématique des
crédits octroient aux membres des coopec Goma, ISM/GOMA 2012-2013,
inédit, p.10
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? gestion sur l'autofinancement d'une IMF, et surtout en prouvant
les différentes responsabilités des IMF en matière
d'octroi des crédits.3
0.2 . PROBLEMATIQUE
L'activité de microcrédit, une innovation dans
le monde de finance qui a permis aux populations démunies, de se
dotées des capacités productives et créatrices, longtemps
exclues du système financier classique, de pouvoir accéder au
marché de crédit et de devenir des actifs dans l'économie.
Cette composante de la micro finance longtemps méconnue, se trouve
aujourd'hui à la une de l'actualité.
Grâce à cet instrument, un pauvre qui, par faute
de moyens ou de garanties, ne pouvait auparavant entreprendre aucune
activité, peut bien se transformer aujourd'hui en micro-entrepreneur,
s'il a la volonté ou l'esprit d'innovation en créant
différentes activités génératrices des capitaux, ce
qui constitue la réussite économique et la promotion sociale.
Il est notoirement admis de nos jours qu'avec le
microcrédit, on peut briser le cercle vicieux de la pauvreté et
promouvoir la croissance moyennant des coûts réduits, et avec des
faibles sommes d'argent dans une multitude de secteurs.
Les résultats obtenus sur terrain grâce à
cet outil, commande aux chercheurs et théoriciens, d'étudier les
voies et moyens de sauvegarder cet outil, d'améliorer son intervention
et de permettre aux organismes qui les gèrent de perdurer et de se
développer.
Le retour de la micro-finance en République
Démocratique du Congo est à un stade de décollage.4
Le trajet du secteur de la micro-finance en RDC a été
marqué par des périodes de croissance et des périodes
creuses.
Ce secteur maintenant au carrefour de son évolution
vers la pérennité, a déjà fait preuve de sa robuste
capacité à suivre des périodes de crise, mais pas encore
de potentialité à long terme pour une croissance
pérenne.
La micro-finance donne accès à des services
financiers et non financier aux personnes qui ont des faibles ressources
(revenus), et qui désirent obtenir de l'argent pour démarrer ou
développer une activité génératrice de revenu ou
rémunératrice de recettes.
Pour se pérenniser et être fiables, les
institutions de micro finance doivent mettre en place des mécanismes de
gestion des risques auxquels elles seront confrontées.
Si les institutions de micro finance sont en train de
naître et de croître, ce qui est le cas de la RDC et en particulier
à Uvira, d'autre par contre sont entrain de fermer leurs portes ou
carrément sont en train d'être liquidées par l'institution
de tutelle qui est la banque centrale.
Plusieurs causes sont à la base de cette situation,
notamment, le manque d'un dispositif de contrôle interne, la me-gestion
due aux décideurs des coopératives, le manque
3 IRAGI RUGAMBWA, le microcrédit et le bien
être socio -économique des ménages dans la ville de Bukavu,
G3 UNIC, 2016-2017, inédit. 13
4 Carrefour de micro-finance, Magasine
d'information du fonds de promotion des micro-finances en RDC,
p.53
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d'expérience dans le domaine de la gestion des
institutions de micro finances et bien sûr, le mauvais octroi de
crédits, cette dernière activité étant
considérée comme un pilier de toute coopérative.
Ainsi, eu égard à ce qui précède,
quelques questions méritent d'être soulevées à
savoir :
-
Quels sont les mécanismes de la gestion du
risque-crédit mise en place par la COOPEC Kalundu ?
- La gestion rationnelle des risques-crédits, a-t-elle des
effets sur l'autofinancement de la COOPEC-KALUNDU ?
- Quelle stratégie faut-il mettre sur pied pour renforcer
les mécanismes de la gestion des risques de crédit de la
COOPEC-KALUNDU ?
0.3. HYPOTHESES
Ainsi, la tentative des réponses à ces questions
parait délicate dans la mesure où il est mieux de donner une
réponse provisoire à chacune d'elles.
- Le microcrédit serait protégé par des
stratégies de recouvrement de portefeuille à risque, dans la
mesure où il permettrait de lutter contre ce risque de deux
manières : en amont et en aval.
En amont par l'analyse profonde des demandes des
microcrédits en provenance des membres, la formation de ces membres, la
prise de garanties matérielles ou hypothèques.
En aval, par les visites et contacts
téléphoniques aux membres dans le but de rembourser ce
crédit.
- La gestion rationnelle des risques-crédits aurait des
effets sur l'autofinancement de la COOPEC-KALUNDU, car elle répond aux
exigences de solvabilité et empêcherait de recourir en grande
partie aux capitaux étrangers.
Ceci étant, cette gestion permettrait à la micro
finance d'aider les pauvres à :
? Augmenter leur revenu ;
? Créer le micro entreprises viables ;
? Et enfin, constituer un puissant instrument
d'émancipation en permettant aux pauvres et en particulier les femmes de
devenir des agents économiques du changement.
- Le projet de la formation des agents de crédit sur
l'étude minutieux de demande de crédit par les membres et
l'utilisation de fonds emprunter par les membres favoriserait la gestion
rationnelle de crédit au sein de la COOPEC- KALUNDU.
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0.5. OBJECTIFS
L'objet de ce travail est d'évaluer les risques de non
remboursement de membres de la COOPEC KALUNDU et analyser les
conséquences de ces risques sur le développement de la
coopérative. ,
Il se donne comme objectifs spécifiques de:
- Déterminer les mécanismes de la gestion du
risque-crédit mise en place par la COOPEC Kalundu,
- Evaluer si la gestion des risques-crédits a des effets
sur l'autofinancement de la COOPEC-KALUNDU ;
- Déterminer la stratégie à mettre sur pied
pour renforcer les mécanismes de la gestion des risques de crédit
de la COOPEC-KALUNDU
0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le domaine financier étant plein de risque,
l'engagement de l'établissement à travers ses dirigeants dans
l'effort de développement, doit prendre en compte, la lutte contre le
non remboursement qui constitue un problème réel et une
véritable cause de faillite des micro-finances mais un facteur de
dépouillement des fonds qui sont les principaux produits de
l'institution. Tel est le motif qui a justifié le choix de ce sujet.
Le présent travail s'inscrit dans le cadre de recherche
de viabilité financièrede la COOPEC KALUNDU. Partant du principe
« pour perdurer et prospérer, l'IMF doit gérer au mieux les
risques auxquels elle est soumise.5 En particulier le risque de non
remboursement des crédits octroyés. Les résultats de ce
travail permettront aux responsables de la COOPEC Kalundu de connaitre le
niveau la performance de l'institution à travers certains indicateurs et
la capacité d'autofinancement.
0.7. DELIMITATION DU SUJET
0.7.1. Délimitation Spéciale
Notre étude porte sur la Coopérative d'Epargne
et de Crédit de Kalundu « COOPEC KA-LUNDU » dans la
cité d'Uvira.
0.7.2. Délimitation Temporelle
Pour ce qui est de la délimitation temporelle, cette
étude couronne la période allant de Janvier 2016 jusqu'au
Décembre 2018 il est bien indiqué que notre étude porte
sur une période de 3 ans.
5Cours de séminaire
d'actualités économiques, G1 Eco, UPEA, 2012-2013,
inédit, p.12.
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0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
Nous nous sommes heurte à des difficultés lors
de l'élaboration du présent travail que nous n'avons pas
été capable d'énumérées toutes mais nous en
citons quelques-unes :
- Le non accès à tous les documents
nécessaires au sein de la coopec-Kalundu pouvant
nous être utile à l'élaboration du
présent travail
- Manque des moyens financiers élément capital pour
toute recherche.
- Les agents donnent des rendez-vous qu'ils ne respectaient
pas.
- L'insuffisance de la documentation dans la bibliothèque
de la place.
0.9. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion notre travail est
subdivisé en trois chapitres
D'abord notre premier chapitre porte sur la
méthodologie collecte et analyse des données et la
présentation du milieu d'étude, ensuite le deuxième
chapitre porte sur la présentation et discussion des résultats,
en fin tout au long du troisième chapitre parlera de la proposition du
projet sur la gestion de risque de crédit car l'institution est
consciente de conséquences négatives des impayés, met en
place un projet de la gestion de gestion de crédit.
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10. CONSIDERATION THEORIQUE
10.1. LA GESTION DES RISQUES
Une difficulté dans la gestion du risque est le fait
que l'événement concerné, le dommage, se situe dans le
futur. Le risque prend une dimension différente selon l'horizon temporel
considéré. Le futur est une affaire de perspective, mais aussi de
croyance.
La première des croyances qui s'applique à la
notion de risque concerne la vision déterministe (nous pouvons
influencer de notre part la volonté sur le futur) qui influe sur notre
capacité d'action face au risque.
a) Concepts en gestion des risques
Le risque est traditionnellement formalisé à partir
de trois concepts :6
1. Le facteur de risque
. · Quelques fois appelé péril ou
danger, est un élément présent susceptible de causer un
risque, c'est-à-dire la survenance de l'accident.
2. La criticité (pertinence
et gravité de dangers) : Est la combinaison de l'impact et de la
probabilité d'un risque.
3. La vulnérabilité
. · Se caractérise par les pertes
induites par la réalisation d'un événement
aléatoire frappant une ressource de l'entreprise. La
vulnérabilité est identifiée par trois facteurs : l'objet
du risque, ses causes et ses conséquences. Ainsi, la surveillance d'un
accident est donc le résultat des facteurs de risque dont les
activités deviennent telle qu'elles engendrent une forte
vulnérabilité conduisant à un accident.
b) Les phases de la gestion des
risques
Le Professeur MOTA, tout en affirmant que « la
précision de la gestion du risque est fondamentale puisque c'est elle
qui peut empêcher l'accident » parle de quatre phases
ci-après :7
1. Perception des risques :
La sensation du risque est un phénomène très
subjectif, voir irrationnel, lié à la façon qu'à un
individu de percevoir une situation dans son environnement, ce qui
dépend pour une bonne part de son capital culturel et ses
intérêts. Il peut d'ailleurs exister un décalage
d'appréciation entre les dirigeants et les employés. Sur ce,
l'entreprise doit mettre en place un dispositif de veille pour que ma
perception du risque ne soit pas entravée par la divergence des points
de vue.
2. L'identification des risques
: Lors de la phase d'identification on portera
l'attention non seulement sur les causes mais aussi sur les objectifs du
risque, ressources de l'entreprise potentiellement impactées par ces
facteurs en regardant la pertinence et la gravité des dangers
associés.
6Manuel de gestion de risques en
micro-finance, op.cit.
7 MOTA, Cours de management
bancaire, L1 Economie monétaire, UNILU 2008-2009,
inédit, p.28
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3. L'évaluation des risques
. · C'est l'ensemble des méthodes
consistant à calculer la criti-cité des dangers. Elle vise outre
à les quantifier, à qualifier les dangers dans ce domaine, on se
restreint à l'étude du risque arytique, c'est-à-dire en
reconsidérant les événements à conséquence
négatives. On s'attache à obtenir des valeurs
différées afin de pouvoir effectuer des classements des
priorités sur les mesures à prendre pour réduire les
risques et combattre leurs conséquences. On parle de l'évaluation
chiffrée du risque, en anglais « quantitative risk assesment
(QRA)».8
o La gestion de risque
. · Elle vise à réduire les
risques sous les différentes formes ou sources. Dès que l'on a
constaté une forte vulnérabilité, on connait mieux les
causes, les objectifs de risque et les conséquences pour cette
vulnérabilité, il existe diverses stratégies pour traiter
les risques telles que la prévention, les actions correctives et
palliatives La prévention consiste à diminuer la
probabilité d'occurrence du risque en diminuant ou en supprimant
certains facteurs de risque, la prévention est souvent la meilleure
stratégie pour ses propres ressources ;
o Les actions correctives visent à diminuer l'effet du
risque lorsque celui-ci intervient ;
o Le palliatif ou changement de périmètre,
consiste en quelque sorte à profiter de l'occurrence du risque, non pas
pour en diminuer la probabilité ou les conséquences, mais en
utilisant son profit de l'événement. C'est le cas typique de
l'assurance qui n'empêche pas l'accident mais qui vous propose un
dédommagement pour les préjudices subis.
8 Marc LABIE, Micro-finance en
question, éd. Luc pin, Paris, 199
Le premier pas pour limiter le risque de crédit
implique le choix de membres pour s'assurer qu'ils ont la volonté et la
capacité de rembourser les prêts. En analysant le profil du
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10.2. TYPE DE RISQUES OPERATIONNELS
Les risques de crédit, les risques de fraudes et les
risques de sécurité. a. Le risque de
crédit
Le risque de crédit est le plus connu et constitue la
plus grave de vulnérabilités d'une IMF. Ce risque aussi connu
comme le risque de défaillance, est liée à
l'incapacité du membre de respecter les termes de prêts.
La gestion du risque de crédit peut se présenter
sous deux aspects : les mesures préventives que les préteurs
prennent avant l'octroi de crédit et les mesures d'encouragement
après le remboursement pour permettre le remboursement dans le
délai fixé.
Avant d'octroyer un crédit, l'IMF peut réduire
le risque de crédit en prenant certaines mesures de contrôle qui
réduisent la défaillance ou la perte potentielle lors de la
conception du crédit, telles que l'enquête sur l'historique du
membre, l'orientation du membre et les procédures de l'IMF.
Une fois que le crédit est octroyé, la gestion
de risque crédit se transforme en mesures de contrôle qui
réduisent les pertes réelles.
Par conséquent, les procédures de gestion des
défaillances sont des composantes clés dans la gestion de
crédit. Cette situation traite les quatre mesures clés de
contrôle de risque de crédit :
1. La conception de prêt de produit ;
2. Analyse de l'historique des membres ;
3. Les comités de crédits ;
4. La gestion des défaillances.
1°) La conception d'un produit de
prêt
Les IMF peuvent contourner une partie importante du risque de
défaillance en développant des produits qui tiennent compte des
besoins des membres. Les produits des membres comprennent la taille du
crédit, le taux d'intérêt, le délai de
remboursement, les conditions de garantie et toutes autres exigences
spécifiques.
Les produits de crédit doivent être
développés pour répondre à l'objectif pour lequel
le crédit est destiné. Un crédit destiné à
ravitailler une quincaillerie aura un échéancier de remboursement
différent et utilisera un mode de garantie différent d'un
crédit à l'achat d'une machine à coudre.
2°) L'analyse de l'historique des
membres
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membre par rapport au crédit, les IMF procèdent
généralement à la règle de cinq composantes
ci-dessous :9
? Le caractère
. · En micro-finance, le caractère est le
seul moyen important pour faire l'historique des nouveaux membres. En
étudiant les caractères des membres, l'IMF saura davantage si le
membre aura l'intention de rembourser. Les membres avec un caractère
exemplaire trouveront un moyen pour rembourser leurs crédits même
si leur affaire a échoué. L'analyse des caractères des
membres varie suivant la méthodologie d'octroi des prêts.
Concernant les méthodologies des groupes de caution solidaire, le groupe
sélectionne les membres qui sont motivés et qui ont un
caractère exemplaire puisque les membres du groupe garantissent les
crédits réciproquement. Avec le crédit individuel,
à part l'interview des voisins, les chargés de prêts aussi
doivent s'assurer que l'information fournie par le membre est vraie. Cela peut
se faire de la manière suivante :
- Analyser les références personnelles et
sociales pour évaluer la réputation du demandeur ;
- Utiliser le groupe de solidarité dans lequel les
membres choisissent les autres qu'ils trouvent honnêtes et à qui
ils font confiance ;
- Garder la liste noire pour les membres qui ne sont pas
sérieux et éviter de leur donner les crédits ;
- Interviewer les membres pour comprendre sa motivation pour
bénéficier un crédit ;
- Contrôler.
? Capacité . ·
Pour évaluer la capacité de remboursement d'un demandeur,
les chargés des prêts procèdent à
l'évaluation de son affaire et de son ménage. Ils sont
impliqués d'évaluer la capacité de remboursement d'un
demandeur à faible revenu. Les estimations de revenus et dépenses
ne pourront pas être fiables et souvent le demandeur manque de preuves ou
documents financiers.
Cependant, des variables importantes entre les estimations et
la trésorerie réelle du commerce peuvent subsister même si
le demandeur n'a pas l'intention de tromper le chargé des prêts.
Pour surmonter ces défis, certains IMF en évaluant la
capacité des membres pour ses remboursements, ne prennent pas en compte
les effets des crédits sur le commerce du membre.
Cela implique que le revenu net actuel de ce commerce
génère assez des fonds pour rembourser les crédits. Les
IMF aussi octroient initialement des petits crédits et appliquent une
procédure continue de recueillement des informations sur le membre pour
surmonter le défi d'évaluation de sa capacité de
remboursement.
9www.mémoireonline.com/risque
sur l'activité des micro-finances. Consulté en mars
2018.
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Les crédits initiaux ont tendance à être
plus petits que les besoins du demandeur parce que le chargé de
prêts manque d'informations fiables pour évaluer pour
évaluer sa capacité de remboursement. On demande membre de
maintenir des informations de base de leurs activités concernant les
revenus et les dépenses qui vont au retour aider
le chargé des crédits à prendre des
décisions de crédits fondées ces in- formations et
tailler les crédits ultérieurs en tenant compte de la
trésorerie de l'activité.
Pour prendre des décisions de crédit juste, il
est donc nécessaire que les chargés de crédits recueillent
des informations à temps pour leurs permettre de déterminer la
capacité commerciale de leur activité.
? Le capital : A part
l'évaluation de flux financier de l'affaire, pour déterminer sa
capacité de remboursement de crédit, la plupart des IMF
recueillent des informations sur l'actif et le passif de l'affaire et c'est
à partir de cette information qu'elles établissent un bilan. Ceci
permet au chargé de crédits de déterminer si l'affaire est
solvable.
Avec les petits crédits, cet élément est
probablement le moins important, mais sa signification augmente au fur et
à mesure que le crédit augment. Dans certains cas, la taille de
crédit est liée au capital de l'activité. Certaines IMF
- L'attestation de retenu sur salaire signée par
l'employeur du demandeur ; - La caution solidaire.
Dans les IMF, l'épargne obligatoire est de 10% du
montant sollicité.10 Les chargés de crédits
redent visitent au demandeur de prêts pour observer l'affaire et
évaluer entre les demandeurs et l'état dans lequel se trouve
l'équipement. Les IMF recueillent les informations par observation.
? Les conditions : Le
cinquième élément, condition, est plus compliqué
à évaluer par le chargé de crédit. Dans cette
situation, la procédure d'évaluation du niveau de la concurrence,
taille du commerce, du membre et les menaces externes potentielles auxquelles
le membre est soumis peuvent jouer un rôle important dans la prise des
décisions commerciales rapides par les membres et aussi aider le
chargé de crédits dans la prise des décisions exactes en
crédit.
C'est cinq composantes ci-dessus sont pertinentes pour toutes
sortes d'institutions de micro-finance, le poids accordé à
chacun, peut varier selon la méthodologie, la taille des crédits
et selon le fait que le membre soit nouveau ou ancien, tous ceux qui
sollicitent un prêt sont des membres à faible risque.
Quel que soit la méthodologie des crédits, les
agents de crédit sont supposés prendre des sages décisions
de crédit.
Les chargés de prêts doivent étudier
minutieusement les dossiers de prêts et prendre des bonnes
décisions d'octroi. Si tout le dossier de prêt est établi
et que les demandeurs de
10 CGP, Directives
relatives à la publication d'octroi de crédit par les
IMF.
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prêt ont accomplis toutes les modalités ou
exigences préalables en termes de rencontre (information et formation)
et d'épargne, il devrait pouvoir bénéficier
automatiquement le prêt.
Le non-respect de ces conditions et procédures
engendrent nécessairement une mauvaise qualité du
portefeuille.
3°) Les comités de
crédits11
Etablir un comité de plusieurs personnes pour la prise
des décisions de crédit, est une mesure essentielle de
contrôle pour réduire le risque de crédit. S'il revient
à un seul individu de prendre des décisions d'octroi de
crédits, d'annulation des crédits ou de
rééchelonnement, ce pouvoir peut être facilement
abusé.
Pour les prêts d'une importance considérable, il
est recommandé que le comité soit composé de trois
personnes ou plus. Un comité de crédit typique est composé
des cadres supérieurs et moyens.
Les responsabilités du comité ne reposent pas
seulement sur l'approbation des prêts, mais aussi le suivi du
progrès et leur implication dans la gestion des défaillances de
paiement au cas où un emprunteur a un problème de remboursement.
Ce faisant, le comité de crédit assume ses décisions.
En plus, les IMF doivent avoir des politiques écrites
concernant l'autorité d'approbation de crédits. Ces politiques
doivent préciser le montant de crédit qui pourrait être
approuvé avec l'apposition de deux signatures. Les montants de
crédits qui exigent l'apposition de plus de deux signatures est
identifiée qui a l'autorité pour approuver les crédits.
Ces mesures réduisent les risques d'approuver les crédits au
hasard.
Concernant les groupes de caution solidaires, les membres de
ces derniers assurent partiellement la fonction du comité de
crédit. Puisque les membres du groupe garantissent les crédits de
chacun des membres, leur implication dans l'approbation du crédit
important.
Les chargés de crédits ne doivent pas
hésiter :
? Rejeter la demande de crédit de groupes solidaires dont
les membres ne se connaissent pas ou ne se font pas mutuellement confiance ;
? Encourager les membres sérieux du groupe, à
éliminer ceux qui sont moins sérieux ;
? Promouvoir les petits prêts que les membres est
sûrs de rembourser.
Pour se comporter de cette manière, le chargé de
crédit a besoin des outils et une formation pour l'évaluation des
activités commerciales et le comportement des clients pour faciliter la
discussion en groupe, et pour tester l'engagement de chaque membre du
groupe.
11 Manuel de la politique de crédit, P. 47,
2010
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4°) La gestion de la
défaillance12
Certains prêts deviennent à la longue
défaillants et inévitablement non recouvrables. Pour
réduire ce cas de défaillance, une IMF doit recommander six
méthodes pour la gestion des défaillances ci-après :
1. La culture institutionnelle
. · Une méthode essentielle pour la
gestion des défaillances est d'entretenir une culture institutionnelle
basée sur la tolérance zéro de retards et un suivi
automatique des comptes accusant des retards de paiement. Les IMF peuvent
également rappeler aux membres dont les comptes récemment devenus
défaillants que le jour de remboursement s'approche.
2. L'orientation des membres
. · La première chose à faire pour
développer une culture basée sur la tolérance zéro,
est de communiquer directement ce concept à chaque nouveau membre lors
de l'adhésion, avant qu'il ne reçoive le prêt. Un programme
d'orientation doit simplement et clairement décrire le service offert,
ce qui est attendu de chaque membre et les procédures à suivre en
cas d'arriérés. Cette même orientation devra servir
à instruire les nouveaux membres de l'IMF à la politique de
tolérance zéro, établir un esprit de professionnalisation
et de sérieux dans les prestations des services à la
clientèle ciblée.
3. Les primes d'encouragement au personnel
. · L'implication du personnel en vue
d'encourager la défaillance, peut s'avérer efficace avec
l'instauration d'un système de prime d'encouragement. Les primes
devraient être plus tôt basées sur la qualité du
portefeuille que sur la quantité. Cela permettrait à chaque agent
de crédit d'être responsable des prises de décisions dans
l'octroi des crédits.
4. Les pénalités sur les
défaillances . · Les membres doivent
être pénalisés pour les retards de paiement. Ceci pourrait
impliquer selon la performance, l'application des charges au prorata du nombre
des jours de retard et limiter l'accès au renouvellement des prêts
aux membres. Les taux de pénalités sont fixés de la
manière suivante :
? 0,02% par jour pour les crédits aux groupes ;
? 0,03% par jour pour les crédits ordinaires ;
? 0,25% par jour pour les crédits salaire domicilié
;
? 0,05% par jour pour les crédits express.
C'est le taux d'intérêt moratoire en cas de retard
de remboursement.
5. Le respect des termes de contrat :
Une COOPEC va perdre contrôle de la qualité de son
portefeuille si ne met pas en vigueur les termes du contrat. Les IMF ne doivent
pas instaurer les politiques qu'elles ne pourront pas appliquer dans les
contrats. Le refus de collaboration des membres défaillants doit
être sévèrement puni selon les procédures en vigueur
de l'IMF y compris l'utilisation judiciaire locale s'il y a lieu. Les
membres
12 Politique de crédit, Op.cit. P. 63
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doivent être sensibilisés des
pénalités de procédures de défaillance avant
même de recevoir leurs crédits pour qu'ils sachent exactement
à quoi ils ont à faire si le crédit n'est pas
remboursé.
6. Le rééchelonnement du
crédit : Il arrive souvent que les emprunteurs
aient la volonté mais ne soient pas en mesure de payer. Après
s'être assuré que ceci est réellement vrai
(c'est-à-dire, s'assurer que les membres ne sont en train de jouer avec
leurs sentiments), il serait approprié de rééchelonner un
certain nombre de crédit. Ceci doit être fait dans des conditions
exceptionnelles qui peuvent impliquer par exemple le prolongement de
l'échéance de crédit et/ou la réduction des
montants périodiques à rembourser. Pour démontrer leur
transparence, les IMF doivent dans leur qualité du portefeuille
séparer les crédits réguliers de crédits
rééchelonnés.
b. Le risque de fraude
Aucune IMF ne peut se prévaloir d'être à
l'abri de fraudes perpétré par le personnel, de connivence avec
les membres. Dans toutes les opérations financières, il y a
risque de fraude. L'IMF ne peut prétendre éliminer la fraude mais
il faut la minimiser.
Cette partie résume les catégories et traite des
mécanismes pour parvenir à détecter les fraudes.
Les types de fraude : La confection d'une liste
complète de fraude potentielle est impossible. Cependant, il est
important de catégoriser les fraudes suivant les différentes
étapes dans le processus d'octroi de crédit.
1. Déboursement de crédit ;
2. Remboursement ;
3. Procédure de garantie ;
4. Activités de clôture.
Tableau 1. Tableau représentant des cas de
fraude
Décaissement
|
Remboursement
|
Garantie
|
Clôture
|
Le chargé des crédits octroie des crédits
à un membre fictif.
|
Le chargé de crédits collecte les rembour-
sements, délivre un reçu, mais ne reverse pas
l'argent.
|
Le chargé de crédit collecte les garanties mais ne
les dépose pas au magasin.
|
Le remboursement
des épargnes forcées n'a pas été fait
aux
membres. Les em- prunteurs ont oubliés.
|
Le caissier s'est oc- troyé des crédits sans en
informer la hiérar- chie.
|
Les agents collectant
les remboursements ne les reversent pas à temps, mais
les utili- sent pour leurs fins propres.
|
Le magasinier dé-
tourne les biens de garantie et passe des fausses
écritures dans le livre de stocks.
|
Le chargé des crédits collecte les prêts qui
ont été déjà passés en perte pour son propre
compte.
|
Le chargé de crédit
taxe les frais non
|
Le chargé de crédit taxe des
pénalités des
|
|
|
Page | 14
officiels
|
aux
|
officielles
|
|
|
membres
|
|
|
|
|
Source : La loi de la BCC
Les activités de crédit sont d'une importance
capitale pour une IMF qui vise à atteindre la pérennité et
qui cherche la viabilité, mais aussi l'autosuffisance.
En effet, au sein de la COOPEC/ Kalundu qui est notre cas
particulier, plus de 90% de revenus proviennent des activités de
crédits.14 Les conséquences de perte sur crédit
seront de : - Mettre en danger la confiance des déposants ;
- Pénaliser les emprunteurs qui respectent leurs
obligations ;
- Diminuer les bénéfices et quelques fois,
causer un déficit qui imputera les fonds propres.
Lorsque les crédits sont déclassés, les
conséquences sont dangereuses pour la COOPEC-
KALUNDU. Cette situation est en effet :
- Diffère, les produits et réduit la
viabilité financière ;
- Entraîne une rotation plus lente du portefeuille ;
- Diminue la productivité des actifs ;
- Donne le mauvais exemple à la population ;
- Démoralise le personnel et dénature l'image de
l'institution ;
- A un impact négatif sur les fonds propres et peut
conduire à des pertes d'actifs ;
- Entraîne des difficultés de trésorerie et
de crises de liquidité ;
- Met l'IMF dans l'incapacité de rémunérer
les coopérateurs ;
- Est source potentielle d'insolvabilité pour les IMF.
c. Les risques de sécurité
Tous les crédits doivent être assortis de
garantie de façon à couvrir les risques de pertes, ou les
réduire au maximum. Les garanties sont les autres éléments
destinés à rendre crédibles du membre par son
épargne qui sert de nantissement. Les garanties doivent être la
propriété de l'emprunteur ou de celui qui cautionne le
prêt.
Les garanties ne sont pas un substitut à la
capacité de remboursement, l'évaluation des garanties doit
être faite de façon professionnelle et impartiale.15
13 Manuel de la gestion de risque en
micro-finance, p.53 14Manuel de la gestion
de risque en micro-finance, P. 53
15Politique de crédit,
op.cit., P.93
Page | 15
CHAPITRE I : METHODOLOGIE COLLECTE ET ANALYSE DES
DONNEES
I.1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
I.1.1. Situation géographique de l'institution
La COOPEC-KALUNDU, est une institution d'épargne et de
crédit, se trouvant en république démocratique du Congo ;
province du Sud-Kivu ; territoire et cite d'Uvira.
Limitée :
? A l'Est par le lac Tanganyika ;
? A l'Ouest par la chaine des monts Mitumba ;
? Au Nord par les eaux thermales de Kavimvira ;
? Au Sud par la rivière Ruzozi.
I.1.2. Historique de la COOPEC KALUNDU
La COOPEC KALUNDU en sigle, est une institution
spécialisée en micro-finance, dont l'objectif est l'octroi de
crédits et la mobilisation d'épargnes auprès des
membres.
La Coopérative d'Epargne et de Crédit de
Kalundu, fut créée en date du 21/02/1988 par les pauvres paysans
de Kalundu qui n'avaient pas accès aux services financiers et bancaires
afin de financer leurs activités génératrices de revenus
et de consommation (scolarité, santé, ...), celle-ci fut
agréée par le gouverneur de la province du Sud-Kivu par son
arrêté n°02/97/CAB/GR-SK/90, avec le statut d'une
coopérative financière.16
I.1.3. Dénomination sociale
La dénomination sociale adoptée est celle de la
COOPEC-KALUNDU constituée pour une durée
indéterminée prenant cours à la date de son
agrément par la BCC.
I.1.4. Siège social
Le siège social de la COOPEC-KALUNDU est situé
dans le territoire d'Uvira en cité d'Uvira, au quartier Songo, sur
l'avenue Président Mobutu, il peut être transféré
à tout lieu sur proposition du Conseil d'Administration et après
approbation de la BCC.
I.1.5. Statuts juridique de la COOPEC-KALUNDU
La COOPEC-KALUNDU est une société
coopérative fonctionnant sous l'acte d'agrément de la Banque
Centrale du Congo (BCC) n°GOUV/D134/000564 du 26/04/2008.
16Statut de la
COOPEC-KALUNDU, 1990, p.13
Actuellement, la COOPEC-KALUNDU a d'autres agences succursales
qui sont : Ka-lundu, Mulongwe, Kavimvira et Luvungi.
Page | 16
Elle est une coopérative primaire autonome régie
par la loi n°002 du 02/002... portant dispositions applicables aux
Coopératives d'Epargne et de Crédit. Elle fonctionne sous le
contrôle et la régulation de la BCC.
I.1.6. Programme de crédit
Ce programme a connu deux grandes périodes dans son
évolution.
I.1.6.1. La première période
Pendant la période qui va de la création de la
COOPEC-KALUNDU en 1988, cette dernière offrait le service de
crédit beaucoup plus aux personnes du sexe masculin. Il fallait
adhérer et recevoir un premier crédit qu'après six mois.
Les coordinations de crédits à cette époque furent
rigoureuses par rapport aux conditions actuelles. A ce stade, le taux
d'intérêt était très élevé. Pour ce
faire, il fallait également couvrir entièrement son crédit
par une panoplie de garantie : Disposer d'une maison, d'une garantie
épargne de 10% du montant sollicité et un minimum
d'épargne devrait être placé dans le compte de COOPEC.
I.1.6.2. La période intermédiaire
Cette période va de la première guerre dite de
libération du 25/10/1996 en passant par le pillage systématique
du bureau le 12/12/1996. Cette période s'est étendu jusqu'en
2000.
Vu le contexte sanitaire de l'époque, la COOPEC-KALUNDU
avait difficile de mobiliser l'épargne, car il y avait ralentissement
des activités économiques et aussi les crédits
n'étaient ni octroyés, ni remboursés.
I.1.6.3. La deuxième période
C'est la période d'innovation et de redynamisation
où la COOPEC-KALUNDU mit sur pied un programme dit «
Microcrédit » financé par la NOVIB (Netherland Organisation
for International and Développent) avec l'éducation de la
population pauvre de la cité d'Uvira, c'est un programme qui
privilégie les femmes et dont la COOPEC-KALUNDU a
bénéficié de l'appui financier extérieur. La
politique de crédit très souple et très avantageuse.
Suite aux deux guerres successives à l'Est de la RDC et
les pillages qui ont suivi, la COOPEC-KALUNDU a perdu ses avoirs car, elle a
connu un pillage systématique. En plus, suite à un appui
financier accordé par la Fondation RawBank, la COOPEC-KALUNDU a
été réhabilitée grâce encore à l'appui
financier accordé par la NOVIB pour la réalisation d'un programme
de microcrédit aux pauvres, ladite Coopérative d'Epargne et de
Crédit a relancé ses activités le 10/10/2000.
Page | 17
I.1.7. La mission
La mission principale de la COOPEC-KALUNDU est de contribuer
à lutter contre la pauvreté dans les milieux ruraux en offrant
des services financiers durables aux pauvres et, en particulier aux femmes
pauvres.
I.1.8. Les activités
Ses activités principales sont :
a. Intermédiaire financier
? Mobilisation de l'épargne de ses membres ;
? L'octroi de crédits ; ? Transfert des fonds.
b. Activités sociales
? L'éducation en gestion de crédits, santé,
nutrition ;
? L'assistance sociale aux personnes vulnérables
(vieillards, orphelins, refugiés, etc.).
Page | 18
I.1.9. La structure organisationnelle et fonctionnelle
I.1.9.1. La structure organisationnelle
A.G.
D.G.
C.C.
C.A.
|
|
|
|
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D.O.C
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D.A.F.
|
A.I.
|
G.I.
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Chef à l'épargne
|
Chef agents de crédit
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Trésorier
|
Comptable
|
Chef du personnel
|
Opérateur de saisie
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|
|
|
|
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- Chauffeur -
Sentinelle
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Chef caissier
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Animateur
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|
Agents de crédit
|
Assistant comptable
|
- Mécanicien
|
|
|
|
|
|
Caissier
|
|
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Page | 20
I.1.9.2. La structure fonctionnelle
La structure de la COOPEC-KALUNDU est structurée de la
manière suivante :
a. L'Assemblée Générale : AG
Selon les dispositions statutaires, l'Assemblée
Générale est l'organe suprême de l'institution. Elle prend
les décisions importantes (missions, investissement, augmentation de la
part sociale, élection des membres des organes et de la gérance
et donne l'orientation de la gestion).
b. Le Conseil d'Administration : CA
Le Conseil d'Administration est chargé de l'administration
de la COOPEC.
· Il établit les politiques selon l'orientation de
l'Assemblée Générale ;
· Il accomplit les autres actes nécessaires et
prend toutes les dispositions qui ne sont pas de la compétence exclusive
de l'Assemblée Générale.
c. La Commission de crédit : CC
La Commission de Crédit est chargée de
l'exécution de la politique de crédit. En termes claires, elle
s'occupe de l'octroi de crédit et de recouvrement.
d. Le Conseil de Surveillance : C S
Le Conseil de Surveillance est chargé du
contrôle des décisions et actes posés par le Conseil
d'Administration, la Commission de crédits et la gérance.
e. La gérance
Représenté par le Directeur Gérant «
DG » en sigle, est chargé de l'exécution des
décisions prises par les autres organes supérieurs. Sous la
gérance, nous trouvons les services ci-après :
· Administration et finances ;
· Service de crédits ;
· Service d'animation à l'épargne ;
· Direction des opérations ;
· Gestion informatique ;
· Audit interne.
Page | 21
Page | 22
I.2. LA GESTION DE RISQUE-CREDIT A LA
COOPEC-KALUNDU
La présente section concernera la description de la
gestion des crédits qu'octroie une COOPEC à partir des
opérations qu'elle réalise avec ses membres.
Comme décrit dans le premier chapitre, la
difficulté dans la gestion du risque est le fait que
l'événement concerné se situe dans le futur. De cette
notion de futur dérivent les notions de prévision, de
sécurité et de garantie. Prévoir le futur revient à
disposer des modèles fiables, forcement réducteurs,
privilégient certains aspects par rapport à d'autres
amènes donc des comportements différents selon les
hypothèses choisies. Ainsi, nous allons analyser l'octroi des micros
crédits par la COOPEC-KALUNDU en vue de voir ou d'apprécier sa
gestion des crédits et plus précisément sa
prévention en matière de risque de crédit.
I.2.1 LES CONDITIONS D'ADHESION ET D'OBTENTION DE
CREDIT
I.2.1.1 L'adhésion
L'adhésion à la COOPEC-KALUNDU s'effectue de
façon ci-après :
a. Elle est libre et volontaire ;
b. Elle ne tient compte des considérations politiques,
ethniques, religieuses ;
c. Le membre doit être d'une bonne moralité dans
son milieu résidentiel et professionnel ;
d. Lors de l'adhésion, il faut accepter de payer au
minimum une part sociale fixée par le Conseil d'Administration et autres
frais.
? Trois imprimés sont directement établis par le
caissier :
- Fiche d'épargne ;
- Un carnet d'épargne de membre ;
- Une carte d'adhésion.
? Une photo passeport de membre doit être attachée
à la fiche d'épargne ;
? Un spécimen de la signature du membre doit être
apposé au bas de la fiche ;
? Sur la carte d'adhésion, le membre doit
présenter discrètement l'héritier de ses avoirs à
la COOPEC.17
I.2.1.2. Obtention de crédit
La COOPEC-KALUNDU octroie deux types de crédits, notamment
:
17 Alain MBUME, Conception d'un logiciel
de gestion d'octroi de crédit dans une IMF, G3 IG
inédit 2006-2009
? Elle permet au personnel de tenir des positions fermes face
à un membre qui ne respecte pas ses engagements ;
Page | 23
? Crédit individuel et crédit au
groupe
- Le crédit individuel est octroyé aux membres
de bonne moralité dans leur milieu résidentiel et professionnel
disposant d'une garantie matériel et d'une garantie d'épargne de
10% du montant accordé ;
- Le crédit au groupe est octroyé aux personnes
membres d'un groupement (caution solidaire) disposant d'une garantie
financière de 10% du montant accordé
(rémunéré en raison de 50% par an et
bénéficiant d'une garantie collective, mais aussi pouvant
affecter les crédits aux activités génératrices de
revenus.
I.2.1.3. Conditions d'obtention
a. Etre membre et avoir plus d'un mois ;
b. Avoir une activité génératrice de
revenus ;
c. Avoir 10 à 20% d'épargne sur son compte du
montant sollicité ;
d. Le taux d'intérêt est fixé à 2%
par mois sur le crédit au groupe, et 3% pour le crédit individuel
;
e. Le remboursement du capital et des intérêts
était trimestriel, mais actuellement ça se fait mensuellement
;
f. Les frais d'étude du dossier sont de 0,5% du
capital accordé ;
g. Les garanties sont diversifiées. Pour le groupe, la
garantie collective solidaire est la plus exigé pour permettre à
ceux-ci d'accorder au crédit autres hypothèques, plantation,
bijoux, mobilier et matériels. Mais la garantie morale est la plus
considérée plus que toute autre forme de garantie.
I.2.3. FONDEMENT DE CREDIT A LA COOPEC-KALUNDU
La politique de crédit vise à ce que les
opérations cadrent avec la mission et les objectifs de la
COOPEC-KALUNDU.
? Elle permet de définir et de faciliter la tâche
de la commission de crédit et des agents de crédit dans la
gestion des crédits ;
? Elle est de ce fait, l'ensemble des règles et
procédures d'octroi, de suivi et de recouvrement du crédit. Elle
responsabilise les différents intervenants de la COOPEC-KALUNDU en
définissant leurs rôles ;
? Elle sécurise, dans la mesure du possible,
l'opération crédit en limitant les risques de pertes ;
Page | 24
· Elle standardise la gestion de crédit pour
s'assurer l'équité à l'intérieur du réseau
en s'assurant que tous les membres verront leurs dossiers de crédit
traités de façon similaire ;
· Elle donne les orientations conformément
à la loi 002/2002 du 02/02/2002 sur la manière de solliciter et
d'octroyer le crédit au sein de la COOPEC-KALUNDU.
I.2.4. SORTES DE CREDITS OCTROYES A LA COOPEC-KALUNDU
Au sein de la COOPEC-KALUNDU, les types de crédits
suivants sont organisés : a. Le crédit
individuel
Le détenteur de compte au sein de la COOPEC-KALUNDU,
peut demander un crédit. Pour cela, il fait une planification
d'utilisation et introduit sa demande en bonne et due forme. Le remboursement
du capital est étalé de manière égale sur une
échéance tandis que les intérêts sont
dégressifs jusqu'à l'échéance. Il est
accordé à une période maximum de 12 mois pour les
crédits ordinaires et de 2 mois pour les crédits exprès.
Il existe un autre type de crédit individuel.
· Crédit individuel à la
production . l'octroi des fonds n'a pas un
caractère urgent. Le demandeur est membre de la COOPEC-KALUNDU. Il doit
absolument disposer d'un compte régulièrement mouvementé.
Il doit présenter les moyens de paiement et les garanties suffisantes
(titre de propriété reconnu par l'Etat, salaire) ;
· Le crédit individuel à la
consommation . l'octroi des fonds n'a pas aussi un
caractère urgent. Les demandeurs sont des employés d'une
entreprise privée ou publique qui a signé un contrat de
domiciliation de salaire à la COOPEC-KALUNDU ;
· Le crédit express
: est un crédit individuel ordinaire à la
production et exceptionnellement pour des cas acceptés par le
comité de gestion, après avis du président du Conseil
d'Administration, dont l'utilisation des fonds a un caractère urgent. Le
bénéficiaire accepte dans ce cas de rembourser le capital et les
intérêts y relatif dans une période ne dépassant pas
deux mois.
· Le crédit aux enseignants
. il s'agit du crédit accordé aux
enseignants des écoles privées, publiques et conventionnelles. Le
crédit individuel, est octroyé aux membres de bonne
moralité dans leur milieu résidentiel et professionnel disposant
d'une garantie matérielle et d'une garantie d'épargne de 10% du
montant accordé.
Page | 25
b. Les crédits aux groupes
Le crédit au groupe à caution solidaire
. · il s'agit d'un microcrédit octroyé au groupe de
solidarité dans le but ultime de renforcer les activités
génératrices de revenus des membres du groupe. La composition
varie entre trois et dix membres. Ils disposent d'une garantie
financière de 10% du montant accordé
(rémunéré à raison de 5% par an) et
bénéficiant d'une garantie collective, mais aussi pouvant
affecter le crédit aux activités génératrices de
revenus. Les conditions d'obtention d'un crédit.
I.2.5 Organes de la gestion de crédits
Les membres élus pour faire partie de la commission de
crédit, doivent être capables de démontrer qu'ils
possèdent une connaissance suffisante de la gestion de crédit.
Tout candidature à la CC doit reposer uniquement sur la
capacité du postulat d'exercer les responsabilités de ce poste et
peut être motivé par aucune autre raison. Il importe que les
membres de la CC suivent un programme interne d'orientation sur les politiques
de la COOPEC-KALUNDU et qu'ils bénéficient d'une formation
permanente sur l'évolution du risque lié au crédit. A la
COOPEC-KALUNDU, la CC est composée de trois membres, dont un
président et deux membres de ladite commission.
I.4.2. TYPES DE GARANTIES EXIGEES A LA
COOPEC-KALUNDU18
Les IMF disposent de sortes de garanties exigées :
- Les suretés réelles ; - Les cautions ;
- Les nantissements.
I.4.2.1. Suretés réelles
a) Hypothèque et gage
. · Il s'agit des biens matériels mis en
gage ou hypothéqués. La valeur de ces biens doit compenser
l'écart entre le crédit et le solde nanties par les membres. Cas
garanties doivent être légalisées ou visés
auprès des autorités compétentes. Pour les biens
immobiliers (le remboursement d'une dette par un bien équivalent) en
paiement ou l'hypothèque. Le document approprié est le certificat
d'enregistrement de la maison qui doit porter l'inscription hypothécaire
et le contrat en cours de validité et qui dépasse la
période de crédit accompagné d'un acte de session
suspensive notarié.
b) Les garanties financières
: Ils consistent à retenir par blocage tout ou
partie de l'épargne de l'emprunteur pour garantir les prêts. Cette
disposition est prise par l'agent de crédit ou le gérant de
l'IMF. L'épargne placée en garantie ne peut servir à
mettre à jour un crédit qui est en retard sauf si le
crédit est déclassé.
18Les normes prudentielles de la
gestion des risques, 2012, P.20
Page | 26
I.4.2.2 Les cautions
a. La garantie (valeur) morale
: l'IMF ne fait de prêts qu'à des personnes
dont la valeur morale est établie. Elle est donc la première
à rechercher et doit porter notamment sur l'éducation du membre,
la notion d'engagement réciproque, la personnalité, la conduite
ainsi que la moralité du membre.
b. Les cautions solidaires : Pour
les crédits de groupes, la caution solidaire constitue une garantie. Les
emprunteurs doivent être informés qu'ils sont responsables de
l'ensemble du crédit et non seulement leur part.
c. Les garanties de bonne fin :
D'autres formes de garanties peuvent être acceptées
:
- L'acceptation de retenue sur salaire par l'employeur au profit
; - Exécution par les banques des ordres de virements permanents ; - La
domiciliation sur compte bancaire de l'IMF.
I.4.2.3. Les nantissements
Peuvent être nanti, sans dépossession du
débiteur :
o Les matériels professionnels ;
o Les véhicules automobiles.
Le nantissement ne produira d'effets s'il est inscrit au
registre de commerce ou chez le notaire. Ainsi, le nantissement doit être
constitué par un acte authentique ou sous seing privé
dûment enregistré, il doit à peine de nullité,
comporter les mentions suivantes :
a) Les noms, les prénoms, domiciles et profession des
parties s'il y a lieu du tiers requérant ;
b) Une description du matériel engagé
permettant de l'identifier, l'indication de son emplacement et la mention, si
nécessaire que ce matériel susceptible d'être
déplacé ;
c) Le montant de la créance garantie ;
d) Les conditions d'exigibilité de la dette principale
et des intérêts ;
e) L'assurance du matériel ou du véhicule
automobile.
Tableau 2. Répartition de membres demandeurs de
crédit à la COOPEC-KALUNDU
2016
|
Variat
|
2017
|
Variat
|
2018
|
Variat
|
1439
|
45%
|
1787
|
47%
|
2102
|
36%
|
|
|
|
|
|
|
1733
|
55%
|
2006
|
53%
|
3744
|
64%
|
|
|
|
|
|
|
3172
|
100%
|
3793
|
100%
|
5846
|
100%
|
Source : Bureau des opérations de crédits
? En 2016 : Sur un total de 3172 demandeurs, 45% sont des
hommes alors que le 55% est composé de femmes.
? En 2017 : Sur un total de 3793 demandeurs 47% sont faits des
hommes et 53% des femmes.
19 Robert Paul et Col. : Dictionnaire
micro Robert, éd. Robert, Paris, 1987, p.1301.
20 MASUMBUKO NDABAGA, Cours de
méthode et recherche scientifique, inédit,
ISC-UVIRA, L1 SCF, 2015, p.23.
Page | 27
? En 2018 : Il y a lieu également de dire que sur un
total de 5846 membres demandeurs des crédits de la COOPEC-KALUNDU, 36%
est fait des hommes et le reste sont des femmes.
En bref, 2 petits constats se dégagent :
- Les membres potentiels de la COOPEC-KALUNDU sont
composés en
Majorité par le sexe féminin ;
- Durant toute la période faisant l'objet de notre
étude, le nombre de
Demandeurs de crédit à la COOPEC-KALUNDU
évolue par progression arithmétique croissante et suite à
une certaine politique de gestion de risque adoptée par le service de
gestion de crédit de la COOPEC.
I.3. APPROCHE METHODOLOGIQUE
A. Méthodes
La méthode se définit comme étant un
ensemble de démarches que suit l'esprit scientifique pour
découvrir et démontrer la vérité.19
Pour élaborer ce travail nous avons fait recours aux
méthodes ci-après : a.1. Méthode analytique
:
Elle nous a permis d'analyser comment et à quel
degré la gestion rationnelle de risque-crédit impact sur
l'autofinancement et dégager les facteurs entrant en compte dans la
détermination de ce dernier.
A.2. Méthode statistique :
Nous a permis de commenter les données chiffrées
sous forme des tableaux et graphiques.
B. Techniques
Les techniques sont des procédés
opératoires et scientifiques utilisées pour découvrir et
expliquer les vérités.20
Ainsi, pour arriver à vérifier nos
hypothèses, nous étions contraints d'utiliser les techniques
d'interview et documentaire.
B.1. Technique d'interview
Nous a servi comme moyen de communication directe avec les
responsables de la micro-finance « COOPEC-KALUNDU » pour plus
d'éclaircissement.
B.2. Technique documentaire
Elle nous a permis d'entrer en contact avec les
différents scientifiques au travers de leurs écrits, en
conciliant leurs idées avec les réalités recueillies sur
le terrain.
C. Les variables d'étude
Page | 28
Pour mener cette étude nous allons utiliser les
indicateurs de la performance et déterminer la
capacité d'autofinancement.
C.1. LES INDICATEURS DE LA PERFORMANCE21
1°). Les indicateurs de la
qualité
a. Taux du portefeuille à risque
Est constitué du solde restant dû de tous les
prêts dont un remboursement du principal ou
moins est en situation d'impayé depuis un certain nombre
de jours. Les IMF doivent accom-
pagner toute référence au portefeuille des
prêts à risque d'une mention spécifiant le nombre
de jours de retard pris en compte.
Etat des créances en retard et provisions :
- De 1 à 30 jours : Il faut constituer une provision de
10%
- De 31 à 60 jours : Il faut constituer une provision de
25%
- De 61 à 90 jours : Il faut constituer une provision de
50%
- De 91 à 180 jours : Il faut constituer une provision de
75%
- De 181 jours et plus : Il faut constituer une provision de
100%
Dans la comptabilité des IMF, le crédit en retard
sont comptabilisés dans le compte 39.0.
Le PaR
en retard
? ?100 ? 5%
Crédit en cours
Crédit
2°). Les indicateurs d'efficacité et
productivité
a. Efficacité opérationnelle
. · Il est obtenu en faisant la sommation des
charges d'exploitation de la période sur le montant brut du portefeuille
de crédit de la période exprimé en termes de pourcentage
:
arge d'exploitation
x100
Portefeuille brut de crédit
Ch
b. Nombre d'emprunteurs : Il est
obtenu en faisant le nombre d'emprunteur actifs sur le nombre des agents de
crédit.
21 BCC, Mode de calcul des indicateurs de
performance des IMF en RDC, avril 2012.
Page | 29
3°) Les indicateurs de
rentabilité
a. Ratio d'autosuffisance
opérationnelle
Il est obtenu
Cela veut dire que dans toute opération que l'institution
réalisera avec ses membres, il doit s'auto-suffire et le coefficient
doit être supérieur à 1,192.
b. Rendement du portefeuille
Il est obtenu en faisant :
Cette formule aide l'institution à mesurer sa
rentabilité sur le crédit octroyé.
c. Rendement sur actifs
Résultat d'exploitation hors
subvention
Fonds propres
Les espèces en caisse ou
en banque
|
x100?3%
|
Il est obtenu par la formule ci-après :
|
Total dépôt
|
|
|
4°) Autres indicateurs
a. Ratio de liquidité
immédiate
Ce ratio permet à l'institution de savoir la
liquidité en caisse.
b.
Ratio de solvabilité
Formule :
Fonds propres
Actife total?plus value de
réévaluation
C'est la capacité de l'IMF à faire face aux
exigibles en comptant sur le disponible.
Si R = 0,50 = Trésorerie relative
Si R < 0,50 = Insolvabilité (trésorerie
serrée)
Si 0,50 < R < 0,75 = Trésorerie aisée
Si R = 0,75 mauvaise affectation de fonds trésorerie
pléthorique
Si le coefficient de solvabilité est > à 1
l'institution est solvable.
Page | 30
Si le coefficient de solvabilité est = à 1
l'institution est à moyenne solvable. Si le coefficient de
solvabilité est < à 1 l'institution est insolvable.
c. Ratio de provision pour créance
douteuse
Il est obtenu par la formule ci-après :
C.2 Mesures de l'autofinancement
Dans une institution de micro-finance les éléments
de l'autofinancement sont les sui-
vants :
- Le capital (compte 10) ;
- Les réserves et primes liées au capital (compte
11) ;
- Le report à nouveau (compte 12) ;
- Le résultat (compte 13) ;
- Les prévisions pour perte et charge (compte 18).
Ce sont ces comptes qui constituent l'autofinancement dans une
institution de micro finance. La capacité d'autofinancement est obtenue
par la formule ci-après :
Produits encaissables - charges décaissables C.3.
Le ratio sur provision de créance
a. Ratio de dotation provision
Il se calcule en divisant les dotations aux provisions pour
créances douteuses effectuées sur la période à ne
pas confondre avec les réserves (provision pour créance douteuse
qui est inscrit au bilan). Pour l'encours moyen de portefeuille, cette mesure
donne un indicateur sur les provisions effectuées par l'IMF pour
anticiper les futures pertes sur prêts. Le niveau de dotation doit
être analysé de concert avec le ratio de couverture de risque.
aux provisions pour
créances douteuses
crédit en cours
Le
b. Ratio de couverture de risque
Indique dans quelle mesure le portefeuille à risque
est couvert par les provisions pour créances douteuses d'une IMF. Cet
indicateur assez approximatif indique le volume de perte sur prêt que
pourrait absorber une institution en cas de catastrophe. Une IMF doit
décider du montant de sa provision en fonction du classement par
ancienneté du portefeuille à risque.
c. Ratio de perte sur
créance
Le ratio de perte sur créance est calculé en
divisant le total de créances passées en perte sur la
période par l'encours moyen de portefeuille brut de crédit. Cet
indicateur représente les prêts qu'une institution a
décidé de rayer de sa comptabilité en raison du doute
important concernant leur remboursement.
Page | 31
Formule :
CHAPITRE II : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
II.1. RESENTATION DES RESULTATS
Nous allons analyser la gestion de crédit
octroyé par la coopec-Kalundu en vue de voir ou d'apprécier sa
gestion de crédit et plus précisément sa prévention
en matière de risque de crédit.
Tableau No 3 : crédit accordes et le niveau de
remboursement
Année
|
Crédit ac-
cordes
|
Crédits rem-
bourses
|
Crédits non
rembourses
|
Taux de rembour- sement
|
Taux de non rem-boursement
|
2016
|
1438313 $
|
1337631$
|
100682 $
|
93%
|
7%
|
2017
|
1679419 $
|
1528614 $
|
150805$
|
91,02%
|
8,98%
|
2o18
|
1848138 $
|
1660769 $
|
187369 $
|
89,9%
|
10,1%
|
Source : coopec-Kalundu, la balance âgée 2016,
2017,2018 Interprétation
Nous constatons qu'en 2016 les crédits encours
étaient de 1438313 $ parmi lesquels nous trouvons 1337631$, soit 93%
comme crédits sains et 100682$ comme crédits en retard soit
7%.
En 2017 les crédits consentis étaient de
1679419$ le remboursement étaient de 1528614$ soit 91,02% les
créances en retard étaient de 150805$ soit 8.98 %
En 2018 les crédits accordes étaient de 1848138$
le remboursement était de 166079$ soit 89,9% et 187369$ était de
en souffrance soit 10,1%.
Conforment à l'indicateur de la qualité de
portefeuille de crédit l'institution n'a pas été
performante car elle n'a pas respecté la norme de la BCC qui dit le taux
de crédit en souffrance doit être inferieur a 5%.
Pour remédier a ces variations du taux du portefeuille
de l'année 2018 l'institution s'est décider de créer un
service de spécial de recouvrement.
Avant la mise sur pied de ce service le recouvrement
était fait par les agents de crédit et les membres de la
commission de crédit, mais les agents de recouvreur travaillent en
étroite collaboration avec les agents de crédits. Espérons
qu'en 2019 il y aura une amélioration de la qualité du
portefeuille, ceci permet d'infirmer notre première hypothèse
En 2016 = 145857/100682=1,45
Page | 32
a. LE RATIO DE PORTEFEUILLE A RISQUE (PaR)
Le ratio de PaR se calcule en divisant les encours de tous les
crédits et le crédit en retard multiplier par 100 selon les
normes de la BCC. Il ne doit pas supérieur a 5% du portefeuille de
crédit.
Tableau No 4 : tableau indiquant la variation du portefeuille a
risque
Année
|
Taux de rembour- sement
|
Taux PaR
|
Var posi- tive
|
Var néga- tive
|
Normes
|
|
2016
|
93%
|
7%
|
-
|
2%
|
< 5%
|
|
2017
|
91,02%
|
8,98%
|
-
|
3,98%
|
< 5%
|
|
2018
|
89,9%
|
10,1%
|
-
|
5,1%
|
< 5%
|
|
|
Source : nos enquêtes sur terrain
En 2016 il y a eu une variation négative de 2% par
rapport à la norme.
En 2017 il y a eu une variation négative de 3,98% par
rapport à la norme. En 2018 il y a eu une variation négative de
5,1% par rapport à la norme.
b. LE RATIO DE DOTATION AUX PROVISION
Cette mesure donne une indication sur les provisions
effectuées par l'institution pour anticiper les futures pertes sur les
prêts. Il faut savoir que cette charge s'augmente de manière
concomitante avec la croissance de portefeuille des crédits.
Le ratio de dotation aux provisions se calcul par la formule
ci-après :
En 2106 = = 0,16
En 2017=78745x100/1679419= 0,046
En 2018= 178765x 100/1848138= 0,0967
c. LE RATIO DE COUVERTURE DE RISQUE
Page | 33
En 2017 = 122699/150805= 0,813
En 2018 = 188561/187369 = 1,006
Il stipule que les établissements de crédit sont
tenus de respecter le minimum légal mais la législation de la BCC
exige un coefficient de 0,8 et 1,8. En analysant ce ratio nous constatons que
la coopec-Kalundu respecte les normes de la couverture de risque.
d. LE RATIO D'AUTOSUFFISANCE OPERATIONNELLE
C'est un indicateur qui montre la rentabilité d'une
institution de micro finance sur les opérations qu'elle effectue avec
ses membres.
Il est obtenu par la formule ci-après
En 2016 ratio = 307820/316609= 0,97 En 2017 ratio =
394448/304686= 1,29 En 2018 ratio = 376199/294171 =1.27
Nous constatons qu'en 2016 que les opérations que l'IMF
a réalisées avec ses membres n'étaient pas rentables. Mais
pour les 2 dernières années que l'IMF avait un une meilleur
autosuffisance opérationnelle car c'est supérieur aux normes de
la BCC qui de 1,119.elle peut continuer a faire les opérations avec ses
membres.
II. 2. L'AUTOFINANCEMENT
C'est la capacité pour une entreprise à financer
ses activités sans recourir aux capitaux étrangers et aux
emprunts.
Il est calculé par la formule ci-après :
Produits encaissables À charges décaissables
Tableau No 5 : mesure de la capacité d'autofinancement
Années
|
Produits encaissables
|
Charges décaissables
|
Capacité
d'autofinancement
|
2016
|
307820
|
$
|
316609
|
$
|
-8789
|
$
|
2017
|
394448
|
$
|
304686
|
$
|
89762
|
$
|
2018
|
376199
|
$
|
294171
|
$
|
82028
|
$
|
Source : tableau de formation de résultat (compte de
résultat) 2016,2017, 2018
Page | 34
Vu ce qui précède nous constatons qu'en 2016 la
coopec n'avait pas la capacité d'autofinancement car les charges sont
supérieur aux produits, pour remédier à cette situation
elle peut recourt aux capitaux étrangers, soit aux dépôts
de membres pour s'autofinancer.
En 2017 et 2018 l'institution avait la capacité
d'autofinancement malgré le taux du PaR elle avait toujours la
capacité d'autofinancement.
a. LE RATIO DE SOLVABILTE Il est obtenu par la formule
ci-après :
Les éléments de l'autofinancement
Dans une institution de micro finance les éléments
de l'autofinancement sont les suivants :
- Le capital (compte 10)
- Les réservées et primes liées au capital
(compte 11)
- Le report à nouveau (compte 12)
- Le résultat (compte 13)
- Les provisions pour pertes et charges (compte 18)
Ce sont ces comptes qui constituent l'autofinancement dans une
institution de micro finance. Tableau No 6 : tableau de la mesure de
solvabilité
Année
|
Total bilan
|
autofinancement
|
Coefficient
|
Norme
|
2016
|
3203902,24 $
|
182612 $
|
0,057
|
<1
|
2017
|
2770169 $
|
514022 $
|
0,189
|
<1
|
2018
|
3454193 $
|
581975 $
|
0,1685
|
<1
|
Sources : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : la solvabilité étant une
capacité de l'entreprise d'assurer ou honorer ses engagements à
l'échéance avec un objectif spécifique de minimiser les
risques. Nous en déduisons que la solvabilité de la
coopec-Kalundu elle reste malsaine. Bien qu'il y a pas des normes fixées
au sujet de coefficient mais le minimum reste 1.
Nous constatons que pour ces 3 ans l'institution était
insolvable.
Page | 35
b. LE RATIO DE LIQUIDITE IMMEDIATE
Il est obtenu par la formule ci-après :
En 2016 = 1247788/2675297= 0,49 En 2017 = 923554/2545470 =0,36 En
2018 = 1117745/2837724=0,39 Interprétation
Sachant que le quick ratio est la capacité de l'IMF
à faire face à ses exigibles en se servant de ses disponibles.
Nous a en déduisons que toute la période faisant objet de notre
étude si la coopec n'améliore pas sa gestion de trésorerie
il peut arriver qu'elle se trouve dans une situation de crise de
liquidité.
Page | 36
CHAPITRE III : PROJET DE LA FORMATION DES MEMBRES SUR
LA GESTION CREDITS OCTROYES PAR LA COOPEC-KALUNDU
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATIONDU PROJET
Le microcrédit, une nouveauté dans le secteur de
finance qui a permis aux populations démunies et faible revenu, de se
dotées des capacités productives et créatrices, longtemps
exclues du système financier classique, de pouvoir
bénéficier le crédit et de devenir des intervenants actifs
dans le secteur économique. Cette composante de la micro finance
longtemps ignore, se trouve aujourd'hui à la une de
l'actualité.
. Le domaine financier étant aussi plein de risque,
l'engagement de l'établissement à travers ses dirigeants dans
l'effort de développement, doit prendre en compte, la lutte contre le
non remboursement qui constitue un problème réel et une
véritable cause de faillite des micro-finances mais un facteur de
dépouillement des fonds qui sont les principaux produits de
l'institution.
Plusieurs motifs sont à la base de non remboursement de
crédits, notamment, le manque d'un dispositif de contrôle interne,
la me-gestion due aux décideurs des institutions, le manque
d'expérience dans le domaine de la gestion des crédits
octroyés par l'institution de micro finances et bien sûr, le
mauvais octroi de crédits, cette dernière activité
étant considérée comme un pilier de toute
coopérative.
Pourtant Grâce à cet instrument, un chétif
qui, par manque de moyens ou même de garanties, ne pouvait auparavant
obtenir un crédit pour entreprendre activité économique
peut devenir aujourd'hui en micro-entrepreneur, s'il veut ou s'il a l'esprit
d'innovation en créant les activités génératrices
des revenus, ce qui constitue la croissance économique et
bienÀêtre sociale.
Vu l'insuffisance des outils de gestion de risque de
crédit, manque de suivi et dossiers de prêt mal étudier par
les agents de crédit, la mauvaise gestion et mauvaise foi des
emprunteurs ainsi que des causes externes comme décisions politiques et
la fluctuation des prix sur les marches. Pour pallier ces difficultés il
s'avère nécessaire de former les agents de crédit sur
l'analyse profonde des demandes de microcrédits, la prise de garanties,
des visites et les stratégies de recouvrement. Et les membres
(emprunteurs) sur la gestion de rationnelle de crédit (diversification
des activités et choix approprie des activités) et les
conséquences en cas de non remboursement, pour mettre en place un
processus efficace de gestion de risques capables de les réduire
sensiblement.
Page | 37
2. LES OBJECTIFS DU PROJET
2.1 OBJECTIF GLOBAL
Renforcer la capacité des agents de crédit et les
membres sur la gestion de crédits
2.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Améliorer le système d'octroi de
crédits
- Permettre aux membres de faire une gestion rationnelle de
crédit
- Réduire sensiblement les risques de crédits
-
3. BENEFICIAIRES DIRECTS ET INDIRECTS
3.1. LES BENEFICIAIRES DIRECTS
Les bénéficiaires directs de ce projet c'est les
membres (emprunteurs) ou les demandeurs ou les utilisateurs des
crédits.
3.2. LES BENEFICIAIRES INDIRECTS
Les bénéficiaires indirects du présent
projet sont les agents de crédits, ces derniers qui font l'étude
le montage des dossiers de demandes de crédits et déterminent
l'échéance. D'une manière générale c'est
l'institution qui le bénéficiaire indirect.
3.3. ZONE D'INTERVENTION DU PROJET
Le projet interviendra dans la ville d'uvira car cela que se
trouve les bénéficiaires.
3.4. DUREE DU PROJET
Le projet sera réalisé dans la ville d'uvira sur
une période de 3mois allant du 10/01 au 10/03/2020.
4. RESULTATS ATTENDUS DU PROJET A la fin de ce projet
:
- Les agents de crédits et les membres (emprunteurs)
seront formés sur la gestion de crédits
- Les membres seront capables de faire la gestion rationnelle de
crédits
- Une réduction de risque-crédit sera
observée après un mois dans la ville d'uvira au sein de la
coopec-Kalundu.
- Une amélioration de système d'octroi de
crédit par les agents de crédit eux-mêmes.
5. ACTIVITES A REALISER
Page | 38
- Recrutement de personnel
- Achat des matériels
- Identification et sensibilisation des membres (emprunteurs)
- Location de la salle de formation et autres outils
- Formation des participants
6. STRATEGIES DE MISE EN OEUVRE
a. Organisation technique
Ce projet sera réalisé avec :
- La participation des bénéficiaires direct et
indirect dans la formation de la
gestion de crédit.
- Le financement de la coopec-Kalundu et contribution des
membres
- L'exécution de la fondation Pascaline,
- La durée du projet commence du 10/01/2020 au
10/03/2020
b. Les ressources nécessaires
1. Ressources humaines
Ce projet aura besoin de dix personnes au minimum :
- Un coordinateur
- Une charge de programme
- Un formateur
- Un comptable
- Un logisticien
- Un animateur
- Deux protocoles
- Un huissier
2. Ressources matériels - 200 carnets
- 2 rames de papier - 40 marqueurs - 4 boites de stylos - 1
agrafeuse
- 1 projecteur
- 2 ordinateurs
- 1 imprimante
- 1 photocopieuse
- 1 groupe électrogène
- Bureau de travail
- 200 litres de carburant
3. Ressources financières
Le financement de ce projet proviendra de :
- La COOPEC-Kalundu : 10 000 USD
Page | 39
- La contribution des membres : 1 422,5 USD
Page | 40
7. ORGANIGRAMME DU PROJET
COORDINATEUR
CHARGE DE PROGRAMME
SECRETAIRE
PROTOCOLE
HUISSIER
COMPTABLE
CAISSIER
LOGISTICIEN
FORMATEUR
ANIMATEUR
Page | 41
Cadre logique
|
RESUME NARRATIF
|
INDICATEURS OB- JECTVEMENT VERIFIABLES
|
MOYENS DE VERIFICATI
|
CONDITIONS CRITIQUES
Que le crédit soit remboursé à
l'échéance
|
OBJECTIF
|
Renforcer la capacité
des agents de crédit et les membres sur la ges- tion de
crédits
|
A la fin d'avril 2020,70% des agents de crédit et de
membres savent gérer les crédits
|
Rapport de crédit Enquête
|
BUTS
|
Permettre aux membres de faire une gestion ra- tionnelle de
crédit pour réduire sensiblement les risque-crédit
|
Une gestion rationnelle est mise en place et opération-
nelle au sein de l'institution et par les membres d'ici 2020
|
- Visites d'édiction - Rapport d'activité
|
EXTRANTS
|
- Les protocoles enga- gés
- Le formateur engagé - Le comptable engagé - Le
personnel du projet
formé
- 2 ordinateurs achetés - 1 imprimante achetée - 1
groupe électrogène acheté
- 1 photocopieuse ache- tée
- 1 projecteur acheté
|
- 8 contrats de travail des 3 protocoles, un comptable, un
secrétaire, un logisti- cien, un formateur et un huissier sont signes
- 150 $ de Loyer sont dépo-sés au bailleur de la
maison
- Un montant de 1800 $ est dépensé dans l'achat des
matériels de bureau, 1 projecteur, 2 ordinateurs, im-primante, une
photoco-
|
- La liste de présence - Décente sur terrain -
Fiche de paie
- Contrat de travail
|
Qu'il n'y pas des guerres. Que la sécurité soit
assurée.
|
Page | 42
|
- 4 agrafeuses
- Les matériels bureaux achetés
- Formation sur la
gestion de crédit.
- Les carburants de gé-
nérateur achetés
|
pieuse, groupe électro-gène, 200 litres de
carbu-rant, 5 litres d'huile SAE - Un montant de 3720$ est
dépensé dans la paie de la prime mensuelle du per-sonnel
|
|
|
INTRANT
|
- Engager les protocoles
|
- 3 protocoles sont engagés
|
- Fiches de
|
Que le prix reste stable sur le marche
|
|
- Engager un formateur
|
en à partir de janvier
|
paie/personnel
|
|
|
- Engager un comptable
|
- Un Formateur est engagé à
|
- Factures
|
|
|
- Engager un secrétaire
|
partir de janvier
|
- Reçus de frais de loca-
|
|
|
- Engager un logisticien - Engager un huissier
|
- Un comptable est engagé à partir de janvier
|
tion
|
|
|
- Former le personnel du projet
|
- Un secrétaire est engagé à partir de
janvier
|
|
|
|
- Former les membres (emprunteurs)
|
- Un logisticien est engagé à partir de janvier
|
|
|
|
- Acheter les matériels de bureau
- Acheter un projecteur - Acheter 2 ordinateurs - Acheter une
impri-
|
- Un huissier est engagé à partir de janvier
- A partir de février tous les membres sont formés
en matière de la gestion de crédits
|
|
|
|
mante
|
- Le 01/02, tous les maté-
|
- Bon de commande
|
|
|
- Acheter une photoco-
|
riels du bureau, 2 ordina-
|
- Bon d'achat
|
|
|
pieuse
|
teurs, un projecteur, une
|
- Enquête
|
|
|
- Acheter un groupe
|
imprimante, une photoco-
|
- Balance âgée
|
|
|
électrogène
- Acheter 200 litres de carburant
|
pieuse, un groupe électro- gène, 200 litres de
carbu-rants sont disponibles
|
- Cahier des crédits
|
|
|
- Réhabiliter le bureau
|
- A partir de 01/02 toutes les
|
|
|
Page | 43
|
- Sensibiliser les membres
|
activités de la gestion sont identifiées.
|
|
|
|
- Organiser la formation
|
- A partir du 28/02 le
|
|
|
|
sur la gestion de crédit
|
séminaire sur la gestion de crédit est
organisé
|
|
|
|
|
- Le 10/03/2020, l'outil
sur la gestion rationnelle de crédits est mis sur pied au
sein de la COOPEC-
|
|
|
|
|
Kalundu
|
|
|
CHRONOGRAMME D'ACTIVITES
ACTIVITES/ TIMING
|
JANVIER 2020F FEVRIER 2020
|
MARS 2020
|
Recruter le personnel
|
|
|
Acheter les matériels
|
|
|
Identifier les risque-crédit
|
|
|
Former les membres sur la gestion de crédit
|
|
|
Mettre sur pied un outil de gestion de crédit
|
|
Organiser le suivi
|
Evaluer le projet (interne)
|
Evaluer le projet (externe)
|
Page | 44
BUDGET DETAILLE DU PROJET
BUDGET DETAILLE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ORGANISATION: FONDATION MANASSE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DUREE DE PROJET : 3 MOIS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CODE BUD- GETAIRE
|
|
DESIGNATION
|
UNITE
|
QUANTITE
|
DUREE/MOIS
|
FREQUENCES
|
|
PRIX UNI- TAIRE
|
|
PRIX TO-TAL
|
OBS
|
OO1
|
|
PERSONNEL
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coordinateur
|
personne
|
1
|
1
|
|
3
|
|
500
|
1500
|
|
|
|
charge des programmes
|
personne
|
1
|
1
|
|
3
|
|
400
|
1200
|
|
|
|
Comptable
|
personne
|
1
|
1
|
|
3
|
|
200
|
600
|
|
|
|
secretaire
|
personne
|
1
|
1
|
|
3
|
|
150
|
450
|
|
|
|
Formateur
|
personne
|
1
|
1
|
|
3
|
|
450
|
1350
|
|
|
|
logisticien
|
personne
|
1
|
1
|
|
3
|
|
150
|
450
|
|
|
|
Animateur
|
personne
|
1
|
1
|
|
3
|
|
300
|
900
|
|
|
|
Protocole
|
personne
|
3
|
1
|
|
3
|
|
100
|
900
|
|
|
|
Huissier
|
personne
|
1
|
1
|
|
3
|
|
50
|
150
|
|
|
|
sous total
|
|
|
|
|
|
|
|
7500
|
|
|
2
|
MATERIEL DE BUREAU
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
achat Carnet
|
pièces
|
200
|
1
|
|
3
|
|
1
|
200
|
|
|
|
achat rame de papier
|
pièces
|
2
|
1
|
|
1
|
|
5
|
10
|
|
|
|
achat markeur
|
boites
|
4
|
1
|
|
1
|
|
10
|
40
|
|
|
|
achat stylos
|
boites
|
4
|
1
|
|
1
|
|
5
|
20
|
|
|
|
achat agrafeuses
|
pièces
|
2
|
1
|
|
1
|
|
5
|
10
|
|
|
|
achat projecteur
|
pièces
|
1
|
1
|
|
1
|
|
400
|
400
|
|
|
|
achat ordinateur
|
pièces
|
2
|
1
|
|
1
|
|
150
|
300
|
|
|
|
achat imprimante
|
pièces
|
1
|
1
|
|
1
|
|
200
|
200
|
|
Page | 45
|
achat photocopieuse
|
piece
|
1
|
1
|
1
|
150
|
150
|
|
|
achat groupe electrogene
|
piece
|
1
|
1
|
1
|
250
|
250
|
|
|
sous total
|
|
|
|
|
|
1580
|
|
3
|
LOCATION
|
|
|
|
|
|
|
|
|
loyer bureau de travail
|
maison
|
1
|
1
|
3
|
50
|
150
|
|
|
location vehicule
|
piece
|
1
|
1
|
3
|
200
|
600
|
|
|
location salle de formation
|
maison
|
1
|
1
|
3
|
200
|
600
|
|
|
sous total
|
|
|
|
|
|
1350
|
|
4
|
ENTRETIEN
|
|
|
|
|
|
|
|
|
entretient groupe électrogène
|
piece
|
1
|
1
|
3
|
20
|
60
|
|
|
entretien véhicule
|
pièce
|
1
|
1
|
2
|
50
|
100
|
|
|
entretien ordi,imprimante et photocopieuse
|
pièce
|
3
|
1
|
3
|
20
|
60
|
|
|
carburant
|
litre
|
200
|
1
|
1
|
1
|
200
|
|
|
huile moteur
|
litre
|
5
|
1
|
1
|
2
|
10
|
|
|
sous total
|
|
|
|
|
|
430
|
|
5
|
FONCTIONNEMENT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
transport des participants
|
personnes
|
200
|
1
|
3
|
2
|
1200
|
|
|
Restauration
|
jours
|
200
|
1
|
2
|
3
|
1200
|
|
|
communication personnel
|
carte
|
10
|
3
|
3
|
5
|
450
|
|
|
visibilité( T-shirt, chapeau et calicot)
|
ff
|
220
|
1
|
1
|
5
|
1100
|
|
|
Suivie
|
ff
|
3
|
1
|
2
|
150
|
900
|
|
|
évaluation
|
ff
|
1
|
1
|
2
|
500
|
1000
|
|
6
|
frais bancaires 5% du total projet
|
ff
|
|
|
|
|
562,5
|
|
|
TOTAL DEPENSES BUDGET
|
|
|
|
|
|
11422,5
|
|
Page | 46
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre étude s'articulant autour du
thème<< l'analyse de la gestion de risque-crédit dans une
institution de micro finance et ses effets sur son autofinancement, cas de la
COOPEC-Kalundu de 2016 a2018>>.
En effet pour mieux élaborer ce travail nous estime
nécessaire de subdiviser en trois chapitres misent à part
l'introduction et la conclusion.
D'abord notre premier chapitre porte sur la
méthodologie collecte et analyse des données et la
présentation du milieu d'étude, ensuite le deuxième
chapitre porte sur la présentation et discussion des résultats,
en fin tout au long du troisième chapitre nous avons proposé un
projet sur la gestion de risque de crédit car l'institution est
consciente de conséquences négatives des impayés, met en
place un projet de la gestion de crédit.
Trois questions ont fait l'objet de notre problématique et
qui ont débouchées les hypothèses suivantes :
- Le microcrédit serait protégé par des
stratégies de recouvrement de portefeuille à risque, dans la
mesure où il permettrait de lutter contre ce risque de deux
manières : en amont et en aval.
En amont par l'analyse profonde des demandes des
microcrédits en provenance des membres, la formation de ces membres, la
prise de garanties matérielles ou hypothèques.
En aval, par les visites et contacts
téléphoniques aux membres dans le but de rembourser ce
crédit.
- La gestion rationnelle des risques-crédits aurait des
effets sur l'autofinancement de la COOPEC-KALUNDU, car elle répond aux
exigences de solvabilité et empêcherait de recourir en grande
partie aux capitaux étrangers.
Ceci étant, cette gestion permettrait à la micro
finance d'aider les pauvres à :
? Augmenter leur revenu ;
? Créer le micro entreprises viables ;
? Et enfin, constituer un puissant instrument
d'émancipation en permettant aux pauvres et en particulier les femmes de
devenir des agents économiques du changement.
- Le projet de la formation des agents de crédit sur
l'étude minutieux de demande de crédit par les membres et
l'utilisation de fonds emprunter par les membres favoriserait la gestion
rationnelle de crédit au sein de la COOPEC- KALUNDU.
Pour répondre à ces questions nous avons
utilisés les méthodes ci-après : ? La méthode
analytique
? La méthode statistique, accompagnée des
différentes techniques :
- Technique d'interview
- Technique documentaire.
Page | 47
Celles-ci nous ont amené aux résultats
ci-après :
Que durant toute la période faisant l'objet de notre
étude la plus grande partie d'adhérent est faite des femmes
? En 2016 : Sur un total de 3172 demandeurs, 45% sont des
hommes alors que le 55% est composé de femmes.
? En 2017 : Sur un total de 3793 demandeurs 47% sont faits des
hommes et 53% des femmes.
? En 2018 : Il y a lieu également de dire que sur un
total de 5846 membres demandeurs des crédits de la COOPEC-KALUNDU, 36%
est fait des hommes et le reste sont des femmes.
En mesurant le montant accorde et niveau de remboursement nous
avons constaté que :
- En 2016 le taux de portefeuille à risque était de
7%
- En 2017 le taux de portefeuille à risque était
de 8,98% - En 2018 le taux de portefeuille à risque était de
10,1%
En voyant le portefeuille a risque de ces 3 dernières
années nous constatons que la gestion la gestion de crédit n'est
pas rationnelle notre première hypothèse est infirmée car
selon la norme le PàR doit être inferieur a 5%
Comme le démontre certains ratio il est réel que
toute gestion rationnelle a une conséquence positive sur
l'autofinancement de l'institution,
Vu ce qui précède dans le tableau no 5 nous
constatons qu'en 2016 la COOPEC n'avait pas la capacité
d'autofinancement car les charges sont supérieur aux produits, pour
remédier à cette situation elle peut recourt aux capitaux
étrangers, soit aux dépôts de membres pour
s'autofinancer.
En 2017 et 2018 l'institution avait la capacité
d'autofinancement malgré le taux du PàR elle avait toujours la
capacité d'autofinancement.
Ainsi nous recommandons aux dirigeants de la COOPEC-Kalundu de
renforcer de décision en se donnant les moyens de mieux le
préparer :
- De recourir toujours à des garanties de formes
diverses (matérielle, dépôt en compte, cautions),
- De diversifier le portefeuille de crédit
- D'offrir des crédits ciblés sur les
activités rentables.
L'octroi de crédit implique beaucoup de risque plus
important que d'autres services a ce propos, recommandons la formation des
membres sur la gestion de crédits et l'agent sur l'étude
minutieuse de dossiers de prêts.
Page | 48
Mais aussi il serait mieux :
Que l'institution respecte les normes prudentielles de la gestion
de crédit. ;
Que l'institution puisse accorder une semaine comme délai
de grâce en cas de retard de remboursement de crédit cela sera
justifier comme une erreur technique.
A ce niveau nous n'avons pas la prétention d'avoir
épuisé toutes les pistes en matière de gestion de
crédit mais nous souhaitions que d'autres chercheurs puissent s'y
atteler.
Page | 49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
A. OUVRAGES
1. ROBERT PAUL et COL, Dictionnaire micro Robert, Paris 1987, p.
1301
2. MARC LABY, la micro finance en
question, édition LUC PI, Paris 1999, p 35
3. Statut de la COOPEC-Kalundu, Bukavu 1990, p 13
4. BCC, Manuel de gestion de risque en micro
finance, 2010, p 47
5. BCC, Mode de calcul des indicateurs de
performance des IMF en RDC, Avril 2010
6. Plan comptable des institutions de micro finances
7. BCC, Normes prudentielles de la gestion de risque
de crédits 2016, p 67
B. COURS
8. Prof MASUMBUKO NDABAGA, Cours des méthodes
de recherches en sciences, L1 SCF, ISC/UVIRA, inédit
2014-2015, p 23
9. ASS WILONDJA KASHINDI, Cours d'organisation des
banques et du micro finance, G2 économie ULUGL/Uvira
inédit 2018-2019, p 46
10. Prof MOTA, Cours de management
bancaire, L1 économie monétaire, UNILU,
inédit 2013-2014.
C. MEMOIRES
11. ALAIN MBUME, conception d'un logiciel de
gestion d'octroi de crédit dans une IMF, L2 IG,
inédit ,2008
12. ULEKU OYAKA, la problématique des
crédits octroient aux membres des coopératives d'épargne
et des crédits cas de la COOPEC Goma, L2 management
2015-2016, inédit, page 4,5
D. WEBOGRAPHIE
13.
www.wikipedia.fr consulté
en juin 2019
14.
www.memoireonline.com
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