3. Étude de faisabilité du projet
La faisabilité se définit comme une série
d'études à caractère analytique dont l'objectif premier
consiste à déterminer si un projet est économiquement
réalisable. La faisabilité vise donc la réduction du
risque par l'amélioration de l'information dont dispose le
décideur. (AISSIOU, Lounes, 2016, p. 29). La faisabilité prend
forme dès qu'un véritable effort est consenti en vue d'accumuler
des éléments d'information pour ensuite aboutir à une
décision visant à faire ou à ne pas faire le projet.
(FRANCIS BELZILE, et al., 2005, p. 2).
3.1. Étude du marché
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réelle quoi que difficile à cerner au
début qu'on ne peut pas se permettre de le négliger car, cela va
de la vie de l'entreprise. La plupart des entreprises connaissent des faillites
suite à des raisons commerciales affirme le même auteur. (2013, p.
42). Les études du marché se rapportant particulièrement
à la recherche des prospects doivent se faire avant, pendant et
après l'installation de l'entreprise.
Il est fort facile de prévoir un montant quelconque de
son chiffre d'affaires théorique. Cependant, si l'on n'envisage pas un
arsenal des stratégies promotionnelles et des études du
marché, il est possible que le chiffre d'affaires préalablement
estimé ne soit pas atteint ou réalisé. À ce propos,
plusieurs stratégies seront aménagées ou mises en place
dans le cadre du projet permettant ainsi d'atteindre ses prospects ou ses
futurs clients ciblés, à savoir :
a. Les prospects ciblés du
projet
Les prospects du projet d'une exploitation d'un
élevage moderne de cochons à Kisangani sont essentiellement les
ménages. Ils comprennent aussi bien les restaurants et les revendeurs.
Cependant, il ne suffit pas seulement de trouver des clients. Le plus gros
serait de les maintenir et d'élargir la part de marché de
l'entreprise. Il pourra s'agir notamment de recenser par écrit les
« attentes » des clients en les questionnant
régulièrement et en notant leurs réponses
(J-P., TIXIER, 2010, p.
57).
Ainsi, il ressort de la lecture du tableau N° 2 en
annexe sur la page C que sur un total de 150 ménages, 121
ménages, soit 81 %, consomment de la viande du porc contre 21 seulement
qui n'en consomment pas. L'on peut en conclure que la ville de Kisangani est
propice à l'élevage et à la consommation de la viande de
porc.
b. Les concurrents au projet
Le seul concurrent potentiel recensé au projet d'une
exploitation d'un élevage moderne de porcs à Kisangani est la
porcherie de la Fondation BAMANISA. Elle a déjà atteint plus de
300 têtes de cochons. Cependant, d'après nos renseignements
récoltés auprès de cette ferme, il s'avère que la
production de cette porcherie est destinée exclusivement à la
charcuterie. Le reste des éleveurs dans la ville produisent purement
pour leur autosubsistance. À ce propos, notre enquête a
révélé 50 % des éleveurs ont une porcherie comptant
plus ou moins 10 têtes ; 76 % détiennent un cheptel de plus ou
moins 15 têts. Il suffirait donc de
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mettre en place des politiques commerciales efficaces pour
pouvoir gagner une forte part de marché. (Voir tableau N° 3 sur la
page C en annexe).
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