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Problématique de l'émergence socioéconomique de la RDC.


par Grace NGWALA
Université protestante au Congo - Licence 2019
  

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1.2.3 Les déterminants de la croissance économique

Selon Segers J. et Habiyambere A. (1973), malgré les divergences profondes qui séparent les méthodes de recherche utilisées et leurs conclusions, les économistes, qui ont étudié les facteurs économiques de la croissance économique, sont pratiquement unanimes quand il s'agit d'énumérer ceux-ci :

a. Les ressources naturelles disponibles : la découverte de nouvelles ressources naturelles permet une production accrue. Encore faut-il des hommes pour les valoriser.

b. La population active : un accroissement démographique augmente le nombre de bras disponible pour la production. La contribution des travailleurs à la production dépend de leur productivité ; pour que le produit par habitant augmente, il faut qu'augmente la productivité par habitant, ce qui suppose le progrès technique.

c. Le niveau technique : le progrès technique, la mécanisation, une meilleure organisation du travail augmente la quantité produite par travailleur. Le maintien et l'amélioration du niveau technique exige des capitaux financiers.

d. Le stock de capitaux : l'épargne et l'investissement d'une part croissante des revenu augmente le stock de biens de production et la capacité de production.

e. Le dynamisme des entrepreneurs : la présence de chefs d'entreprise dynamique, prompts à grouper les facteurs précédents dans une combinaison productive, est une condition indispensable de la croissance économique.

De son côté, Murat Yýldýzoglu (2007) pense que le moteur de la croissance est l'invention. Au niveau mathématique précise-t-il, le modèle de Solow l'indique déjà ; la croissance s'arrête dans ce modèle dès que le progrès technique ralentit. Le modèle de Römer analyse ce moteur avec plus de détail. Les entrepreneurs qui cherchent la fortune qui récompense l'invention créent de nouvelles idées et ces idées mènent le progrès technique.

Une analyse plus fine fait apparaitre la nature particulière des idées en tant que biens économiques. L'utilisation d'une idée est non-rivale et cela est une source de rendements d'd'échelle croissants. Les idées ne peuvent alors être produites par une économie de concurrence parfaite. La

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concurrence imparfaite permet alors aux firmes de fixer un prix supérieur au coût marginal. Cet écart récompense l'invention et fournit la fiole du moteur de la croissance.

Pour Nshue A. (2014), par déterminant de la croissance économique, il faut entendre tous les

facteurs qui contribuent à l'accroissement de la production de l'économie dans le temps. L'importance

de ces facteurs diffère en fonction de leurs effets sur la production, lesquels effets peuvent être des effets de court terme et des effets de long terme.

Plusieurs facteurs sont traditionnellement invoqués pour expliquer le processus de croissance économique. Leur recours et la justification liée à leur utilisation ont suivi le développement de la pensée économique. Certains analystes considèrent le travail comme étant une première source de croissance économique en ce que plus il y a des hommes ou de bras valides, plus l'économie peut produire. En d'autres termes, l'accroissement du nombre de personne devrait accroitre le potentiel de

production ou de croissance.

Vue du côté de la demande, la croissance démographique pourrait être considérée comme un

déterminant de la croissance économique en ce qu'elle accroit les débouchées des entreprises. Il faut

tout de même noter que la relation entre expansion démographique et croissance économique est assez complexe.

En tant que témoins de la première révolution industrielle, les économistes classique se sont s'intéressés principalement à l'accumulation de capital physique pour expliquer les variations de production. Ainsi, l'investissement est considéré comme la première source de la croissance. Il entraîne un déplacement vers l'extérieur de la frontière des possibilités de production de l'économie en ce qu'il accroît la capacité productive du pays. Il convient de noter que l'accumulation du capital doit se faire à un rythme supérieur au taux de croissance de la population pour que l'intensité capitalistique croisse et que le produit par tête augmente. (Nshue A., 2014)

L'échec des politiques de développement bases sur l'accumulation du capital physique dans certains pays a remis en cause la relation absolue entre croissance et investissement. C'est ainsi qu'une autre source de croissance a été identifiée, à savoir le progrès technique. Ce dernier est entendu comme l'ensemble des améliorations des techniques utilisées dans le processus de production des biens.

S'il y a progrès technique ou amélioration des procédés de production des biens, avec un même ratio capital-travail, le travailleur produit plus qu'il ne le faisait auparavant. Pour ainsi dire, le progrès technique entraîne une amélioration de la productivité de l'économie ou des travailleurs qu'emploie

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l'économie. Il peut être le fait d'une meilleure formation des travailleurs, d'un perfectionnement des équipements, de l'apprentissage par la pratique, de l'innovation et de la recherche scientifique.

Eu égard aux effets positifs de la scolarisation et de la bonne santé sur le rendement des travailleurs, les économistes voient dans le capital humain un facteur explicatif de la croissance. Il est vrai que la prospérité économique amène l'instruction et la santé, mais éducation et santé doivent également être considérées comme une forme de capital pouvant influencer la croissance. Le développement du capital humain est non seulement un déterminant d'une croissance soutenu mais aussi un moyen de lutter contre la pauvreté. L'investissement dans l'homme accroit la productivité

améliore la fréquentation scolaire, et la capacité à apprendre, redit la mortalité infantile, et accroit l'espérance de vie. (Nshue A., 2014)

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand