Conclusion
Cette étude avait pour but d'identifier les leviers
déterminants qui de la décision d'entreprendre chez les femmes et
d'apporter des propositions pour un regain de dynamisme à la
création d'entreprise chez les femmes. Pour ce faire, une
démarche en trois étapes a été adoptée. La
recherche documentaire sur des modèles d'analyses similaires a fait
l'objet de la première partie. La seconde étape s'est
attelée à la modélisation économétrique du
phénomène entrepreneurial chez les femmes en utilisant les
modèles d'équations structurelles à variables latentes
pour tester les relations découlant du modèle psycho-social de
Azjen. La troisième étape présente les résultats
d'analyses et les recommandations à mettre en oeuvre pour
améliorer la situation.
Les principaux résultats montrent que le contrôle
perçu (confiance en soi et la perception des difficultés
liées à l'entrepreneuriat), l'attitude et les normes subjectives
des proches ont un effet déterminant à la formation de
l'intention d'entreprendre. Ainsi dès lors qu'une femme à
Ouagadougou estime qu'elle a le contrôle sur le processus de
création et de gestion d'une entreprise et qu'elle a une bonne attitude
vis-à-vis de l'entrepreneuriat, alors les normes subjectives de la
société de façon générale ne sauraient en
constituer un frein à la réalisation de son projet.
Cependant, il faut noter que l'enquête n'a couvert que
la capitale du pays, ce qui restreint le champs d'application des
résultats de cette étude compte tenu des caractéristiques
socio culturelles variables d'une région à l'autre. Les femmes
des autres régions, en particulier celles résidant au Nord et
à l'Est du pays, suite aux des attaques armées
répétées et aux conflits ethniques, ont effectué
(les plus vulnérables) des déplacements vers des camps de
réfugiés. Il se pourrait que les résultats
diffèrent compte tenu de cette contrainte supplémentaire qu'est
l'instabilité. Alors il apparait nécessaire que les femmes chefs
d'entreprises, la COPEF, l'assemblée consulaire de concert avec les
pouvoirs publics puissent participer à des réflexions sur les
mécanismes à mettre en oeuvre pour autonomiser ces femmes
déplacées (souvent veuves avec des enfants en charge) afin
qu'elles puissent mener des activités génératrices de
revenus dans les futurs sites d'accueil.
Essai empirique sur les déterminants de
l'entrepreneuriat féminin à Ouagadougou
|