3.2.2 Choc pétrolier etsolde
budgétaire et réaction de la politique budgétaire
S'agissant du solde budgétaire global hors dons,
l'analyse de long terme montre qu'un choc pétrolier entraine une
tendance à la dégradation du solde budgétaire pour le
Burkina Faso, le Mali et le Sénégal et une tendance à
l'amélioration du solde budgétaire pour le Benin, la Côte
d'Ivoire, le Niger et le Togo.Aussi, le délai de la propagation des
chocs est également long atteignant parfois une décennie.Lorsque
l'analyse est menée suivantles transferts et subventions, on remarque
que ce sont les pays qui augmentent considérablement les transferts et
subventions suite à la hausse des prix de pétrole, qui aussi ont
les effets négatifs le plus remarquables d'un choc pétrolier sur
leur solde budgétaire. On peut citer en l'occurrence le Burkina Faso et
le Mali. Ce qui évoque de nouveau la problématique de
l'efficacité de la politique budgétaireet celle de la rigueur
dans la gestion des finances publiques nationales.
L'implication économique de ces résultats, est
que la hausse des cours de pétrole a des effets durables sur les soldes
budgétaires de ces pays. En outre, tandis que la hausse de celui-ci
permet à certains pays d'améliorer leur solde budgétaire
par le truchement des recettes fiscales sur importation et exportation,
d'autres au contraire voient dégrader le leur par les réactions
de la politique budgétaire telles les subventions et les baisses de
taxes sur ces produits.
En somme, l'analyse de long terme montre qu'un choc positif
sur le prix du pétrole perturbe l'inflation des pays de l'UEMOA, mais
améliore le solde budgétaire pour certains pays et en
dégrade pour d'autres. Cette disparité pourrait s'expliquer par
la conduite de la politique budgétaire qui est souveraine pour chaque
pays et dénote la limite de l'efficacité de la politique
monétaire et budgétaire incapables d'estomper ces effets aussi
rapidement.
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