3.2. Analyse de long terme ou de fonctions de réponses
impulsionnelles
L'analyse impulsionnelle ou l'analyse de long terme vient
étayer davantage les relations de court terme entre les chocs
pétroliers et les autres variables. Elle permet de percevoir la
propagation dans le temps d'un choc pétrolier sur la variable.Les
fonctions de réponses impulsionnelles sont présentées dans
les graphiques 13que suivent.
GRAPHIQUE 13: Effet d'un choc pétrolier sur
les différentes variables
Source: sortie de Eviews
Graphique 13 : Effet d'un choc pétrolier sur
les différentes variables
GRAPHIQUE 13 (suite): Effet d'un choc pétrolier
sur les différentes variables
Source: sortie de Eviews
GRAPHIQUE 13 (suite): Effet d'un choc pétrolier
sur les différentes variables
Source : sortie de Eviews
GRAPHIQUE 13 (suite): Effet d'un choc pétrolier
sur les différentes variables
Source: sortie de Eviews
3.2.1. Choc
pétrolier etinflation et réaction de la politique
monétaire
Il ressort de l'analyse dugraphique 13 qu'un choc positif du
prix de pétrole sur l'inflation se traduit par un effet positif pour le
Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo et par un effetnégatif pour
le Benin, la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Dans la plupart
des cas, le délai de la propagation du choc est relativement long et
atteint parfois la dixième année après l'année de
choc.Les implications pouvant ressortir de ces résultats, est que
l'augmentation des cours de pétrole alimente l'inflation dans ces pays
respectifs confirmant ainsi cette dépendance énergétique
invoquée plus haut. La deuxième implication importante est que la
durée relativement longue de la propagation d'un choc pétrolier
sur l'inflation témoigne une politique monétaire
inadaptée, qui n'arrive pas à éliminer ces effets de
façon rapide.
Pour les cas spécifiques des trois pays, les
résultats obtenus, contraires à l'analyse théorique,
pourraient se justifier par l'effet conjugué dela réaction de la
politique monétaireet le fait que le Benin et la Côte d'Ivoire
produisent et importent à la fois du pétrole. En effet, dans le
premier, la péréquation stabilise les prix des hydrocarbures
à la pompe à court terme laissant penser à une demande
inélastique du pétrole à court terme tandis que l'analyse
impulsionnelle indique que la réaction de la politique monétaire
du choc pétrolier tend à baisse la masse monétaire M2, ce
qui entraine la baisse de l'inflation. Pour le second, les deux pays
étant à la fois producteurs et importateursdu pétrole,
celaentraine une relation ambiguë entre l'inflation et le prix de
pétrole et peut fausser l'appréciation de la politique
monétaire en termes de réaction de politique.
En tout état de cause, ces résultats contraires
posent la problématique de l'efficacité de la politique
monétaire commune et autonome de la BCEAO dans un contexte de
flexibilité de la politique budgétaire
décentralisée.
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