CHAPITRE II : BIBLIOGRAPHIE SIGNALETIQUE
Ce chapitre présente l'approche signalétique,
qui classe les documents par thématique avec des résumés
des ouvrages les plus significatifs.
2.1. Le processus d'urbanisation en Afrique de
l'Ouest
La présente bibliographie résume les documents
de base et dégage le point de vue des auteurs par rapport à
l'évolution de l'urbanisation et le changement qu'il accompagne dans des
secteurs socioéconomiques de nos villes.
1) BALLA S. 2009_Urbanisation d'Afrique de l'Ouest :
approche bibliographique des mutations fonctionnelles et morphologiques des
rues. Mémoire de DEA, Université Abdou Moumouni,
département géographie. 93p
Résumé : la plupart des villes
ouest africaines sont d'origine coloniale. L'urbanisation a changé la
morphologie des agglomérations par la production duale de l'espace
aménagé qui est divisée en deux sous ensemble : d'une part
la « la ville indigène » et de l'autre la «
ville blanche » avant 1945, puis, aujourd'hui, « ville
légale » et « ville illégale ». Ces
agglomérations se distinguent par une morphologie fondée sur les
différentiations socioéconomiques des quartiers et de leurs
habitats. Ce processus d'urbanisation a joué sur les formes et fonctions
des rues. C'est ainsi que la rue passe des stades fonction traditionnel au lieu
de nombreux usagers. Aussi, les différents plans de création
d'extension des villes et d'aménagement des rues qui ont suivi, ont
aboutis à des changements qui se traduisent par la multiplication de
leurs fonctions et la diversification de leurs formes.
2) PATRICK G. 1991_Urbanisation, croissance urbaine et
transport en Afrique. 5p
Résumé : Pour cet auteur
l'étude de l'urbanisation présente trois intérêts
:
un intérêt intrinsèque, puisque
l'urbanisation apporte des modifications dans la répartition
géographique et sociale des populations, ainsi qu'une mutation des
activités économiques, puis un intérêt
démographique dans la mesure où la ville va jouer un rôle
primordial dans la transition démographique puisqu'on peut penser que
c'est en ville que les variables démographiques connaissent en premier
une évolution qui se diffusera progressivement dans le reste du pays et
en fin un intérêt statistique parce que cette population urbaine
va
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représenter une proportion croissante de la population
totale et que, par conséquent, les données urbaines pèsent
d'un poids élevés dans les données nationales.
Il ajoute aussi que cette urbanisation se caractérise
par un faible taux d'urbanisation, un très fort accroissement de la
population urbaine et une forte concentration de la population urbaine dans les
grandes villes, au détriment des villes moyennes.
3) PHILIPPE H. 1970_L'urbanisation de masse en question
. · quatre villes d'Afrique noire. Colloques internationaux de
CNRS no539_la croissance urbaine en Afrique noire et a Madagascar.
Edition du Centre National de la Recherche Scientifique, 15, quasi
Anatole-France - Paris -VII. 28p
Résumé : L'auteur souligne
qu'au fur et à mesure que les villes capitales d'Afrique noire se
transforment en de grosses agglomérations, les problèmes
d'urbanisme deviennent extrêmement préoccupants. A partir d'une
certaine échelle, les manques en ce domaine prennent l'aspect de
véritables catastrophes, car un rattrapage devient de plus en plus
illusoire.
4) MOTCHO KOKOU H. 2005_Comportement et attitudes de la
population de Niamey, capitale du Niger, vis-à-vis des
infrastructures publiques . · L'invasion de la rue, une règle
établie. Pp179-192
Résumé : les fonctions
politiques, administratives et économiques ont contribués, en
plus de l'exode rural à faire de Niamey la plus grande ville du pays
avec 16,2% du total national. Cependant un déséquilibre se fait
apparaitre entre croissance de la population et les moyens d'encadrements
technique et financiers. L'empreinte de la pauvreté dans la vie
socioéconomique allait amener cette population à adopter des
attitudes et comportements contraires au model urbain choisi au Niger, ce qui
se matérialise par l'invasion des rues.
Cette invasion des rues, qu'elle soit autorisée ou non
est un motif de conflits entre les pouvoirs publics et les acteurs du secteur
informels. Ce qui se traduit par des déguerpissements et des
arrestations. Des populations riveraines ne cessent de condamner cette pratique
porteuse d'insalubrités, de nuisances sonores.
5) AFRICAPOLIS 2008_Dynamique de l'urbanisation ouest
africaine de 1950-2020. 12p
Résumé : depuis la fin de la
deuxième guerre mondiale, l'Afrique de l'Ouest s'est
caractérisée par une urbanisation galopante en raison d'une forte
croissance naturelle et de l'exode rural. Cette partie de l'Afrique reste l'une
des régions les moins urbanisée, mais elle
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est l'une où la croissance urbaine est la plus rapide
au monde. Cette remarquable évolution de la population ne s'accompagne
pas d'une croissance industrielle et financière et du cout engendre
d'énormes défis.
6) LEONIDAS H. et al 2011_Dynamique d'urbanisation Ouest
africaine. Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest ;
perspectives-Ouest-Africaines N°1. 8p
Résumé : L'Afrique de l'Ouest
est le siège depuis d'un demi-siècle, d'un mouvement
d'urbanisation intense. Cette urbanisation et la croissance urbaine concernent
autant les grandes villes que les petits centres urbains. Ainsi, la distance
moyenne séparant les agglomérations a été
divisée par trois, passant de 111 km à 33 km. Cependant les
niveaux de cette urbanisation est différente selon que l'on se trouve
dans les pays côtiers qu'à l'intérieure du continent.
7) IDRISSA W., FREDERIC L. 2005_Urbanisation, consommation
et sécurité
alimentaire en Afrique subsaharienne. 8p
Résumé : La flambée des
prix alimentaire des pays ouest africains a réunis en exergue la
persistance d'une forte dépendance aux importations alimentaire et des
risques sociaux politiques qu'elle peut engendrer dans cette région.
Cette dépendance alimentaire est le résultat d'une urbanisation
accélérée et de l'incapacité des agriculteurs de
ces pays à répondre à cette demande urbaine croissante
alimentaire tant en termes de quantité que de qualité. D'une
autre minière, cette déconnexion entre l'offre et la demande
alimentaire locale serait le produit, d'une part d'une agriculture familiale,
qui est la principale source de production agricole dans ces pays, qui ne
serait pas en mesure d'accroitre suffisamment son rendement et, de l'autre des
changements des comportements alimentaires des consommateurs urbains.
8) DZIONOU Y. 2001_Urbanisation et les
aménagements urbains en question. Université de
Lomé-Togo ; département de géographie. 11p
Résumé : l'extraordinaire
urbanisation que connait l'Afrique subsaharienne est présentée
à travers les défis considérables que les villes posent
aux populations et aux autorités. En dépit des progrès
réalisés dans certaines villes, les méthodes de
planification et d'aménagement urbain ne sont pas à la mesure de
la croissance urbaine. Les irrégularités foncières et
l'inégalité dans l'accès à l'habitat paraissent
toujours non maitrisées.
9)
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YAYE SAIDOU H. 2007_Croissance urbaine et transport dans
la communauté urbaine de Niamey ; mémoire de maitrise,
Université Abdou Moumouni de Niamey, département de
Géographie. 98p
Résumé : La ville de Niamey
connait depuis la période précoloniale une forte croissance
urbaine. Ainsi, de 1905 à 1950, la croissance moyenne annuelle de la
ville fut de 4,7 % avec des pointes de 17 % en 1905 et 10,6 % en 1926 qui
traduisent l'arrivée massive d'immigrants ruraux attirés par
l'installation de l'administration à Niamey. Cette croissance
démographique de la ville va s'accélérer avec un taux
moyen annuel qui sera de l'ordre de 10 % pendant les années 1960. Ce qui
a favorisé sa multiplication par trois entre 1960 et 1972, passant de 33
816 habitants à 108 000 habitants. Cette population était
estimée 674 950 habitants en 2001. Pendant ce temps, la ville
s'étend horizontalement de façon démesurée faisant
naitre plusieurs nouveaux quartiers à la périphérie tandis
que ceux du centre-ville et péricentral se densifient du fait de la
colonisation par les activités commerciales. L'extension spectaculaire
de l'espace urbain qui est une conséquence de l'essor
démographique a entrainé l'éloignement des zones
d'habitations au centre-ville. Ce qui fait apparaitre des nombreux
problèmes dont celui des transports et déplacement dans la ville
de Niamey.
10) HASSANE A. 2015_Etudes bibliographique sur la
dynamique des villes secondaires satellites des métropoles ouest
africaines. Mémoire de maitrise en géographie,
Université Abdou Moumouni de Niamey. 113p
Résumé : Cette étude
vise à revisiter les études sur les villes secondaires d'Afrique
de l'Ouest et d'en dégager les différentes tendances de leur
émergence et leur contribution au développement de la
sous-région, selon les auteurs et les périodes. Il résulte
de l'analyse de ces travaux le constat d'une insistance sur le rôle du
développement des liens villes secondaires/campagnes dans l'essor
économique, les productions agricoles et les relations commerciales. Par
ailleurs, le rôle joué par les métropoles dans
l'émergence des petites et moyennes villes reste primordial dans bien de
cas. Lieux d'échange des sous-produits de l'agriculture et de
l'élevage, centres culturels et de services, mais aussi espaces relais
entre zones rurales et zones urbaines, les villes secondaires constituent de
véritables leviers de développement en Afrique de l'Ouest.
11) NOMA A. 2011_Centre ville de Niamey en mutation :
l'exemple de Gandatché (Commune II). Mémoire de Maitrise.
Département géographie. UAM. 93p
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Résumé : L'urbanisation est une
donnée majeure de l'évolution contemporaine des pays du tiers
monde et particulièrement de l'Afrique. Elle exprime de plus en plus une
croissance démographique qui trouve son origine dans la croissance
naturelle de la population urbaine résidente. Contrairement à ce
qu'on a observé dans les années 1970 et 1980, la part de l'exode
rural est bien moindre. La ville de Niamey n'échappe pas à cette
urbanisation galopante. En effet, la croissance démographique et
spatiale de la ville est spectaculaire et pourtant Niamey manque de politique
urbaine conséquente. Le centre-ville de Niamey connait depuis quelques
temps une importante transformation dû à la libéralisation
de l'économie avec la démocratisation de la vie politique. La
mutation qu'on observe à Gandatché n'est pas spécifique
à ce quartier. Elle est relative à une grande majorité des
quartiers du centre-ville de Niamey qui subissent de plein fouet cette
métamorphose. A la place des vieilles maisons en banco à but
essentiellement résidentiel se dressent des immeubles de commerce
à 2 ou 3 niveaux. La fonction du centre historique de même que son
paysage se trouvent ainsi transformés. Mais tous ces changements
laissent apparaitre beaucoup de dysfonctionnement.
12) CENTRE FRANÇAISE SUR LA POPULATION ET LE
DEVELOPPEMENT 1999_Transition urbaine est-elle achevée en Afrique
subsaharienne ? no34
Résumé : En 1950, 28% de la
population mondiale vivait en ville. C'est ainsi que les localités de
plus de 10 000 habitants abritent 0,7 milliards de personnes, dont 36 % dans
les pays en développement. Le taux d'urbanisation attendrait 47,4 % en
l'an 2000 d'après les projections des Nations Unis et les villes
abriteraient 2,9 milliards de personnes, dont 68,7% dans les pays en
développement. Le continent africain n'échappe pas à cette
urbanisation. Ainsi, l'Afrique est le continent le moins urbanisée du
globe mais la forme actuelle de ses villes et le niveau d'urbanisation qui en
résulte, obéissent à un mouvement séculaire.
13) ERIC D. ET FRANÇOIS M. 2009_ La croissance
urbaine en Afrique de l'ouest, de l'explosion a la prolifération. La
chronique du CEPED. Pp1-5
Résumé : En Afrique de l'Ouest,
un habitant sur trois vivait dans une ville en 2010 contre treize en 1950.
Malgré cette croissance urbaine remarquable, le taux d'urbanisation y
demeure l'un des plus faibles de la planète. En effet, la population
urbaine a doublé tous les dix ans entre 1950 et 1970 pour ensuite
connaitre un ralentissement dans les trente années qui suivent. Mais,
entre 2000 et 2020, 500 nouvelles agglomérations franchiront le seuil de
10 000 habitants. Pendant ce temps, la population urbaine y attendra 124
million d'habitant donnant ainsi une nouvelle aire urbaine.
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14) VINCENT M. 2011_Processus
d'urbanisation de la ville de Kigali, Rouanda :
relation entre la dynamique spatiale et
démographique. Communication pour la chaire ketelet 2011 «
Urbanisation, migrations internes et comportements démographiques.
17p
Résumé : La pression
démographique face à la faible structurelle des institutions
publiques en matière de planification urbaine durable constitue un
facteur bouleversant la physionomie des villes à travers la
densification et l'étalement considérable des quartiers
spontanés, comblant des zones tampons et périphériques.
Dans la ville de Kigali, l'ampleur de cette problématique qui persiste
actuellement a été considérable depuis
l'indépendance du Rwanda en 1962 quand l'effort d'urbanisation formelle
commença à se heurter à des vagues migratoires internes
des populations. Cette étude analyse l'impact de la croissance de la
population sur l'extension et l'occupation de l'espace urbain, la dynamique
d'urbanisation à la fois formelle et informelle qui a
caractérisé cette ville à tel point que plus de 70% de ses
quartiers sont spontanés.
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