Introduction générale
Depuis l'antiquité, l'activité bancaire se
pratiquait dans l'enceinte des temples, à Babylone, elle était
principalement des prêts sur marchandises. Et avec l'apparition de la
monnaie vers le VIIème siècle avant notre époque, se
développaient, les opérations de prêts d'argent et de
dépôts.
A partir du XVIIIe siècle, et surtout au XIXe
siècle en plein révolution industrielle, il a eu l'arrivé
de la banque moderne et grandes banques telles que la société
générale, la Deutsche Bank et la Barclays Bank.
L'évolution de l'activité bancaire durant ces
dernières décennies engage l'apparition de divers risques et
l'aggravation de ceux déjà existants. C'est la raison pour
laquelle la gestion des risques et spécialement la gestion des risques
de crédits soit un enjeu important pour la banque.
Selon Raouch, M et Naulleau, G, (1998), le risque de
crédit est définit comme étant « un engagement
portant une incertitude dotée d'une probabilité de gain et de
préjudice, que celui-ci soit une dégradation ou une perte
».
Ce risque a des lourdes conséquences pour la banque,
étant donné que toute dette non restituée est
économiquement considéré comme une perte sèche que
supporte le créancier.
La gestion des risques de crédit ou aussi, Risk
Management, répond essentiellement à une quête : renforcer
la solidité financière des établissements de
crédit.
Les faillites des entreprises observées durant ces
dernières années ont incité les autorités de
régulation internationale à devenir plus exigeantes et
sévères avec les banques et les établissements financiers
en matière de crédit. C'est ici qu'intervient les
autorités prudentielles, elles doivent mener une politique
préventive pour éviter la survenue des crises financières
et elles doivent contraindre les établissements financiers à une
certaine retenue dans leurs prises de risques pour limiter les impacts des
crises financières.
Une des autorités les plus reconnus dans le monde est
le comité de Bâle pour la supervision bancaire qui vise à
encourager la coopération entre superviseurs bancaires afin
d'améliorer la protection et surveillance bancaire. Il constitue donc le
principal organe universel qui émet des recommandations précises
sur un certain nombre de problématiques eux superviseurs qui peuvent
l'imposer à leurs établissements financiers.
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Et c'est le rôle de chaque banque centrale
d'élaborer des règlementations spécifiques locaux que les
banques de place sont appelés à l'appliquer.
Le système bancaire Tunisien utilise des
méthodes classiques pour se prémunir contre le risque de
crédit. Parmi ces méthodes sont le diagnostic financier et la
prise de garantie. Ces méthodes ne garnissent pas une gestion efficace
et efficiente du risque de crédit pour plusieurs raisons.
Il existe actuellement des méthodes modernes, plus
sophistiquées dont la méthode de scoring est l'une d'entre
eux.
Le crédit scoring conçoit une tentative de
rationalisation, de standardisation et d'automatisation de l'exploitation des
informations qu'a pu collecter le prêteur afin d'apprécier la
solvabilité de l'emprunteur.
M. Etienne Guillabert (2003) affirme que : «Dans la
perspective d'une meilleur maîtrise des risques, le crédit scoring
permet de normaliser les processus d'octroi de crédit. Disposer des
scores et être capable de noter ses clients et de qualifier son
portefeuille permettant de mieux anticiper une éventuelle
dégradation du portefeuille ».
Aujourd'hui, la prise de risques des banques tunisiennes
reflète directement la rentabilité de ces opérations et
c'est pourquoi elle doit disposer des outils nécessaires pour, d'une
part, mesurer et d'autres parts évaluer, la gestion des risques afin de
maximiser son résultat.
A travers ce présent travail, nous allons tenter
d'apporter des éléments de réponses à la
problématique suivante :
Comment élaborer un modèle de
prévision du risque de crédit des entreprises par la
méthode du scoring au sein de l'Amen Bank ?
Pour répondre à cette question, notre travail est
fragmenté en trois chapitres :
? Le premier chapitre « Présentation de
l'organisme d'accueil », il est divisé en 2 sections, la
première pour la présentation du secteur bancaire et la
deuxième pour la présentation de l'Amen Bank.
? Le deuxième chapitre « Les accords de Bâle
et le risque de crédit », il est subdivisé en 2 sections, la
première est consacrée pour le comité de Bâle et ses
réglementations, et la deuxième traite le risque de crédit
: concepts & mesures.
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? Le troisième chapitre « Cas pratique :
Méthode de crédit scoring Exemple d'une banque Tunisienne : Amen
Bank » qui est divisé en 2 sections, la première est
dédié pour le recours au crédit scoring et la
deuxième pour la méthodologie et le cas pratique.
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