3.2.2. Changement climatique et sécurité
Les secteurs du changement climatique et de la
sécurité sont aussi considérés comme des secteurs
transversaux.
3.2.2.1. Lutte contre le changement climatique
La stabilisation du climat sur terre n'est pas seulement un
problème environnemental, mais de développement et de
sécurité. En effet, le changement climatique, en modifiant
notamment le cycle de l'eau, affecte l'agriculture et modifie les
données du développement. C'est ainsi que les Etats membres de
l'UE ont décidé
158 Rapport annuel conjoint 2009, Op.cit.,
p.48
159 Rapport annuel conjoint 2009, Idèm, p.48
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d'être en première ligne dans ce combat vital
d'intérêt mondial. Dans ce cadre, l'Union Européenne
travaille à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre
(GES), tout en encourageant les autres nations et régions à faire
de même. L'objectif collectif de l'Union Européenne et de ses
Etats membres est de réduire les GES. Cette priorité interne se
traduit au plan externe, par une diplomatie de coopération
climat-énergie innovante. L'Union Européenne et ses États
membres font partie des grands bailleurs de fonds internationaux oeuvrant
activement à la lutte contre le changement climatique : ils y ont
consacré 14,5 milliards EUR pour la seule année
2014160.
La Conférence des Nations Unies sur les changements
climatiques (COP21), qui s'est tenue du 30 novembre au 11 décembre 2015
à Paris où le Burkina Faso a pris part, a permis à tous
les pays du monde d'adopter un nouvel accord mondial de lutte contre les
changements climatiques. Cet accord, qui comporte un important volet de
coopération au développement, doit permettre de garantir la
durabilité du développement économique et social et,
permettre tout simplement de continuer à rendre vivable notre
planète, pour nous et nos enfants.
Au Burkina Faso, la politique d'aide au développement
de l'Union Européenne prend pleinement en compte la politique nationale
dans ce domaine. En effet, sur la base de la « Contribution Prévue
Déterminée au niveau National » (CPDN), le gouvernement
burkinabé a transmis un document à l'ONU. Le document comprend
près d'une centaine de projets d'adaptation au changement climatique ou
de développement durable161.
160 Rapport annuel conjoint 2009, Op.cit.,
p.65
161 Rapport annuel conjoint 2009, Idèm, p. 68
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Parallèlement, l'Alliance Mondiale contre le Changement
Climatique (AMCC) est une initiative de l'Union Européenne,
lancée depuis 2007. Elle a pour objectif d'approfondir le dialogue et la
coopération en matière de changement climatique entre l'Union
Européenne et les pays pauvres en développement les plus
exposés au changement climatique, en particulier les Pays les Moins
Avancés (PMA) et les Petits États Insulaires en
Développement (PEID). C'est ainsi que l'AMCC accompagne les efforts du
gouvernement burkinabé en matière de gouvernance du climat, et en
particulier à travers le processus dit « REDD+ »162
dans le secteur forestier. En clair, en 2013, l'Union Européenne a
signé un accord de 5,2 milliards FCFA (8 millions d'euros) pour appuyer
ce processus.
Au niveau régional, l'UE s'est engagé pour
soutenir les pays ouest-africains à faire face aux changements
climatiques. En effet, en réponse aux changements climatiques dans la
région, la Délégation de l'Union Européenne au
Burkina Faso a soutenu un projet de l'Alliance Mondiale contre le Changement
Climatique, pour un montant de 2,6 milliards FCFA (4 millions
d'euros)163. Ce projet a été mis en oeuvre par le
CILSS pour la période 2011 à 2015. Ce projet a couvert toute la
bande sahélienne faisant partie des régions les plus
affectées par le changement climatique.
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