III.2.1 Conséquences économiques
Les pertes de temps dues aux encombrements font subir des
pertes économiques directes aux usagers de la route.
Si l'on considère le schéma d'évaluation
utilisé dans les analyses coûts-avantages pour les projets
d'infrastructures de transport dans certains pays, on peut dégager les
facteurs de coûts suivants:
? Les coûts liés à la durée
d'utilisation du véhicule dans le transport de marchandises et pour les
déplacements à usage professionnel en voiture particulière
;
? Les couts liés au temps perdu dans les encombrements
pour les personnes se rendant sur leurs lieux de travail, mais aussi en raison
des livraisons tardives des approvisionnements ou des services, voire leur
annulation. Dans ce cas de figure, il faut prendre en considération la
consommation de carburant par kilomètre qui, dans les encombrements, est
généralement supérieure à la consommation aux
vitesses de référence dans la ville.
? Décroissance des performances des transports
collectifs urbains avec la baisse de la vitesse commerciale, de l'offre de
transport, de la fréquentation des transports collectifs urbain et de la
rentabilité ;
? Endommagement des infrastructures routières
(accotements, bordures, rampes de sécurité ....).
III.2.2 Conséquences
environnementales-sanitaires
Au-delà des répercussions financières, la
congestion a également des impacts sur l'environnement et la
santé.
En effet, selon l'Agence de l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Energie (ADEME), la consommation double dans les bouchons
et une voiture moyenne peut consommer jusqu'à 16 litres / 100 km alors
que dans un régime de circulation normale celle-ci consommerait 8 litres
de carburant au 100 km (rapport des cent dixième tables rondes
d'économie de transport Europe). Le carburant ainsi
consommé résulte notamment en l'émission excessive du
dioxyde de carbone (CO2), le principal gaz à effet de serre directement
impliqué dans le changement climatique en cours (rapport du
Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat
(GIEC).
La congestion entraîne aussi une augmentation des
émissions de monoxyde de carbone (CO) et d'hydrocarbures (HC) par
kilomètre, tant pour les voitures particulières que pour les
poids lourds. C'est la conséquence d'une proportion plus importante
d'utilisation des moteurs à très bas régime, voire au
ralenti (arrêt), régimes moteurs qui favorisent la formation de
ces deux substances citées.
DJANIKRO KOUASSI AMIDOU PAGE 34
AMELIORATION DE LA FLUIDITE DU TRAFIC ROUTIER A ABOBO :
TRAITEMENT LOCALISE DES ZONES D'ENCOMBREMENT DU TRAFIC ROUTIER
Elles accentuent également le développement des
maladies comme l'asthme et les bronchites chroniques. Notre système
respiratoire est directement exposé aux gaz d'échappement
provenant du véhicule qui nous précède, surtout lorsque
celui-ci s'arrête et accélère plusieurs fois de suite. Les
plus fines particules pénètrent dans les poumons
(particules inhalables PM10), voire les alvéoles
pulmonaires (particules alvéolaires PM2.5) pour s'y
accumuler et entrainer des complications respiratoires.
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