III.3.2.2. Variations de QTc chez les athlètes
d'élite et les non sportifs
issus des représentations
graphiques.
Au regard des différentes représentations
graphiques montrant l'évolution des moyennes de QTc chez les
athlètes et les sujets non sportifs, il découle que le QTc des
athlètes est d'autant plus élevé en durée que celui
des non sportifs. D'où l'hypothèse de différence entre
probablement due à l'hyperactivité myocardique ou à des
risques de canalopathies chez les athlètes d'élite camerounais.
Seuls des bilans successifs de visite de non contre-indication à la
pratique sportive et donc, de suivi pourraient étayer cette
hypothèse.
Les athlètes masculins ont une moyenne de QTc plus
élevé que celle des athlètes féminins. Ce constat
à tout aussi été fait par Mouillat en 2011 dans une
thèse qu'il soutenait sur : la place de l'électrocardiogramme
dans la visite de non contre-indication à la pratique sportive en
compétition entre 12 à 35 ans, lorsqu'il montra les
modalités pratiques et son intérêt. Et de là, il
expliquait que la nette différence de survenue des morts subites chez
les sujets masculins de l'ordre de 90 % des cas d'origine cardiovasculaire au
détriment d'une sous-représentation des athlètes
féminins pouvait s'expliquer soit par : leur moindre participation aux
activités sportives en compétition, un investissement de niveau
inférieur dans les activités sportives, ou alors à une
moindre fréquence de pathologies à risque de mort subite. A ce
constat, l'on pourrait conjecturer tout aussi que cette moyenne de QTc chez les
féminins renforce l'hypothèse de la vigueur en sport et par
là, le sport masculinisant. Ou alors la présence dans certains
sports, à l'instar du Judo des catégories de sexe. Donc le coeur
des athlètes féminins serait moins à risque de
canalopathies du type QT Long que celui des masculins de même niveau
d'entrainement. Hors, chez les sujets non sportifs, on constate une tout autre
réalité avec les moyennes de QTc plus élevé chez
les féminins. Ce qui parait tout à fait judicieux avec des
auteurs comme Ganong et al. en 2010 qui montre que chez un sujet sain,
le QT chez la femme présente un QT symptomatique de l'ordre de 447 ms
tandis que l'homme en est à 437 ms. Et donc, les sujets féminins
seraient les plus exposés aux risques de canalopathies du type QT
Long.
L'hyperactivité myocardique liée à la
pratique sportive des athlètes masculins et féminins favoriserait
l'allongement du QTc par la même occasion, au vu des comparaisons faites
entre sujets de la même tranche d'âge et de même sexe ; cette
comparaison montre un niveau des moyennes de QTc élevé chez les
athlètes d'élite et les non sportifs de toutes
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les tranches d'âge. Ainsi, les pathologies,
supposées ou avérées, comme le syndrome du coeur de
l'athlète, seraient vérifiable au vu de ces
considérations. Etant donné que le coeur de l'athlète
présente des modifications d'ordre morphologique,
électrocardiographique et échocardiographique ; donc, peut
montrer des pathologies supposées en comparaison à celui d'un
sujet sain de la même tranche d'âge. Des explorations de la
modification de l'intervalle QT lié à l'activité sportive
sur un groupe d'athlètes et sur une durée de temps donné
sera un avantage considérable quant à l'importance du suivi des
athlètes et même des bilans de routine pour les sujets non
sportifs, afin de pallier le problème de mort subite en milieu sportif
et même sédentaire.
ET PROJET PROFESSIONNEL
CONCLUSION GENERALE
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