II.3.2.Poids et taille
Le poids et la taille varient en fonction de la croissance et
de l'alimentation. Ce sont les deux variables les plus utilisées pour
décrire l'évolution de l'individu. C'est au moment de la
puberté que la taille augmente nettement sous l'impulsion des hormones
pour enfin s'arrêter vers 16 ans chez la fille et 18 ans chez le
garçon. L'évolution du poids suit un schéma similaire
à celui de la taille avec un pic de croissance se situant vers 14 ans
chez le garçon (Willmore et al.. 2006). Toutefois, la variation
de poids n'est pas homogène. En effet, plusieurs paramètres tels
que l'alimentation, l'activité physique et l'environnement
sont impliqués dans cette variation. Une consommation
excessive de calories liée à la sédentarité
entraine une augmentation du poids due à une accumulation de
l'excédent de calories sous forme de graisse. Le poids et la taille sont
deux paramètres très explorés dans la pratique sportive,
dans le but de l'optimisation de la performance. On définit ainsi le
poids idéal comme le poids avec lequel l'homme vivrait en bonne
santé le plus longtemps possible. Plusieurs indices pondéraux ont
été développés à partir du poids et la
taille pour estimer les risques sanitaires liés à ces deux
paramètres, avec à chaque fois une grande variabilité des
résultats en fonction de la méthode utilisée. La seule
détermination du poids et de la taille pris à part ne permet pas
de bien apprécier les risques sanitaires liés à ces deux
paramètres. Il a ainsi été calculé l'indice de
masse corporelle (IMC) comme principal indicatif de mortalité
liée au poids et à la taille.
II.3.3. Indice de masse corporelle (IMC)
L'indice de masse corporelle (IMC) ou indice de Quetelet est
une formule permettant à partir du poids et de la taille de
déterminer les risques de mortalité et de morbidité
liée à un excès de poids ou à une insuffisance
pondérale. Il est déterminé par la formule suivante:
IMC (kg/cm2) = ??oid??(kg)
caille (????)??
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en
partenariat avec d'autres organismes de recherche recommandent l'IMC comme un
bon indicateur d'obésité (en rapport avec un excès de
tissu adipeux) et d'insuffisance pondérale.
IMC (kg/m2) Classification
<18,5 Maigreur
18,5-24,9 Poids de référence
25-29,9 Surpoids
30-34,9 Obésité
35-39,9 Obésité
sévère
= 40 Obésité massive ou morbide
Tableau II : Classification des
valeurs de l'indice de masse corporelle(IMC)
~ 38 ~
(OMS, 2011).
-' 39 -'
L'obésité définie pour un IMC >30
kg/m2 est dû à un déséquilibre de la
balance énergétique. En effet, lorsque les apports
énergétiques (provenant de l'alimentation) sont supérieurs
aux dépenses (métabolisme de base et exercice physique),
l'excédent d'énergie est converti et stocké sous forme de
graisse dans le tissu adipeux, augmentant ainsi le poids de l'individu et
à fortiori les risques pour la santé (Williams, 1999). Toutefois,
la seule origine alimentaire ne saurait expliquer la forte prévalence de
l'obésité dans le monde, l'origine génétique et
l'interaction gène-environnement étant plus avancées. De
nombreux auteurs ont ainsi pu établir une relation entre IMC et
activité physique notamment au niveau des risques de pathologies
cardiovasculaires. Le risque de mortalité augmente nettement chez les
athlètes lorsque l'IMC dépasse 30 kg /m2.
L'indice de l'Angor de la mort subite et de façon moins
nette de l'infarctus du myocarde est accru chez des sujets dont l'IMC
dépasse 30 kg/m2 dans les populations variables selon
l'âge, le sexe, la répartition du tissu adipeux. De plus,
l'insuffisance cardiaque est deux fois fréquente chez des individus
à IMC supérieure à 30 kg/m2. Elle est alors
souvent favorisée par l'hypertension, l'atteinte coronaire et
l'insuffisance respiratoire secondaire à l'obésité.
L'augmentation de la masse grasse impose une augmentation du débit
cardiaque et une expansion du secteur vasculaire, pour répondre à
une demande métabolique accrue. Aussi, l'hypertrophie du ventricule
gauche est une source de troubles du rythme cardiaque, responsable dans la
plupart des cas de morts subites observées chez l'obèse. (Ndzie,
2010).
La connaissance de l'IMC chez l'athlète s'avère
donc un moyen incontournable dans la prévision des accidents
cardiovasculaires (ACV) au cours d'exercices physiques variés et donc en
Judo.
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